Volume II - Annexes 1 à 10

Document Number
18530
Parent Document Number
18520
Document File
Document

Note: Cette traduction a été établie par le Greffe à des fins internes et n’a aucun caractère officiel
13564
COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE
AFFAIRE RELATIVE À LA CONSTRUCTION D’UNE ROUTE AU COSTA RICA
LE LONG DU FLEUVE SAN JUAN
(NICARAGUA C. COSTA RICA)
CONTRE-MÉMOIRE DÉPOSÉ PAR LE COSTA RICA
VOLUME II
ANNEXES 1 à 10
19 décembre 2013
[Traduction du Greffe]
LISTE DES ANNEXES
VOLUME II
Annexe Document Page
RAPPORTS TECHNIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX
1 Université du Costa Rica, Centre de recherche pour le développement
durable, département du génie civil, «Rapport de suivi systématique sur
site de l’érosion et de l’apport sédimentaire le long de la route 1856»,
septembre 2013
1
2 Commission pour le développement forestier (CODEFORSA) de San
Carlos, services de conseil pour l’élaboration et la mise en oeuvre d’un
plan environnemental pour la route frontalière Juan Rafael
Mora Porras, «Rapport d’activités destiné au ministère des affaires
étrangères de la République du Costa Rica» (extrait), janvier 2013
21
3 Allan Astorga G. et Andreas Mende, «Route 1856 : analyse de
l’évolution de l’utilisation des terres d’après les images satellite prises
avant et après la construction de la route frontalière», août 2013
34
4 Régie costa-ricienne d’électricité (Instituto costarricense de
Electricidad, ICE), projets d’exploitation stratégique et services
associés, Centre d’études fondamentales en ingénierie, service de
l’hydrologie, «Rapport sur l’hydrologie et les sédiments des bassins
hydrographiques costa-riciens dont les eaux sont drainées par le fleuve
du San Juan», août 2013
57
5 Andreas Mende, Allan Astorga G. et Olivier Chassot, route
frontalière 1856 : examen des 54 sites où aurait été constaté le dépôt
direct de sédiments, selon M. Mathias Kondolf, septembre 2013
208
6 Andreas Mende et Allan Astorga, «Inventaire des pentes et cours d’eau
liés à la route frontalière 1856 entre la borne II et Delta Costa Rica»,
octobre 2013
280
7 Rapport portant la référence DVM-293-2013 en date du 8 octobre 2013
adressé au ministre des affaires étrangères du Costa Rica, M. Enrique
Castillo Barrantes, par la vice-ministre de l’environnement du
Costa Rica, Mme Ana Lorena Guevara Fernández
286
8 Conseil national des autoroutes (CONAVI), programme de
consolidation et d’amélioration continue de la route 1856,
réf. DIE-02-13-3107, 25 octobre 2013
295
9 Colin Thorne, «Rapport sur le risque de dommages irréversibles au
fleuve San Juan lié à la construction de la route frontalière au
Costa Rica», novembre 2013
323
10 Costa Rica, Centre de sciences tropicales (Centro científico tropical,
CCT) diagnostic de l’impact sur l’environnement route 1856 — Volet
écologique du projet  novembre 2013
359
LISTE DES ANNEXES
VOLUME II
Annexe Document Page
RAPPORTS TECHNIQUES ET ENVIRONNEMENTAUX
1 Université du Costa Rica, Centre de recherche pour le développement
durable, département du génie civil, «Rapport de suivi systématique sur
site de l’érosion et de l’apport sédimentaire le long de la route 1856»,
septembre 2013
1
2 Commission pour le développement forestier (CODEFORSA) de San
Carlos, services de conseil pour l’élaboration et la mise en oeuvre d’un
plan environnemental pour la route frontalière Juan Rafael
Mora Porras, «Rapport d’activités destiné au ministère des affaires
étrangères de la République du Costa Rica» (extrait), janvier 2013
21
3 Allan Astorga G. et Andreas Mende, «Route 1856 : analyse de
l’évolution de l’utilisation des terres d’après les images satellite prises
avant et après la construction de la route frontalière», août 2013
34
4 Régie costa-ricienne d’électricité (Instituto costarricense de
Electricidad, ICE), projets d’exploitation stratégique et services
associés, Centre d’études fondamentales en ingénierie, service de
l’hydrologie, «Rapport sur l’hydrologie et les sédiments des bassins
hydrographiques costa-riciens dont les eaux sont drainées par le fleuve
du San Juan», août 2013
57
5 Andreas Mende, Allan Astorga G. et Olivier Chassot, route
frontalière 1856 : examen des 54 sites où aurait été constaté le dépôt
direct de sédiments, selon M. Mathias Kondolf, septembre 2013
208
6 Andreas Mende et Allan Astorga, «Inventaire des pentes et cours d’eau
liés à la route frontalière 1856 entre la borne II et Delta Costa Rica»,
octobre 2013
280
7 Rapport portant la référence DVM-293-2013 en date du 8 octobre 2013
adressé au ministre des affaires étrangères du Costa Rica, M. Enrique
Castillo Barrantes, par la vice-ministre de l’environnement du
Costa Rica, Mme Ana Lorena Guevara Fernández
286
8 Conseil national des autoroutes (CONAVI), programme de
consolidation et d’amélioration continue de la route 1856,
réf. DIE-02-13-3107, 25 octobre 2013
295
9 Colin Thorne, «Rapport sur le risque de dommages irréversibles au
fleuve San Juan lié à la construction de la route frontalière au
Costa Rica», novembre 2013
323
10 Costa Rica, Centre de sciences tropicales (Centro científico tropical,
CCT) diagnostic de l’impact sur l’environnement route 1856 —Volet
écologique du projet 􀁿 novembre 2013
359
ANNEXE 2
UNIVERSITÉ DU COSTA RICA, CENTRE DE RECHERCHE EN DÉVELOPPEMENT DURABLE,
DÉPARTEMENT DU GÉNIE CIVIL, RAPPORT DE SURVEILLANCE SYSTÉMATIQUE SUR
SITE DE L’ÉROSION ET DE L’APPORT SOLIDE LE LONG DE LA ROUTE 1856,
SEPTEMBRE 2013, RÉDIGÉ PAR RAFAEL OREAMUNO VEGA (ING.),
ROBERTO VILLALOBOS HERRERA (M.ING.)
Le présent document a été préparé par le personnel du Centre de recherche en
développement durable de l’Universidad de Costa Rica (dont l’acronyme espagnol est CIEDES),
sous la direction de M. Rafael Oramuno (ing.) et conformément à la répartition des responsabilités
présentées ci-après.
Relevés effectués sur le terrain : Carlos Aguilar, Rafael Oreamuno et Roberto Villalobos.
Exploitation des échantillons de sédiments : Mauricio Mendoza et Luis Diego Ramírez.
Analyses et élaboration du rapport : Rafael Oreamuno et Roberto Villalobos.
Agent administratif du CIEDES : Marco Arias, (M.A.P.).
M. Rafael Oreamuno (M.Ing.) est ingénieur spécialiste en génie civil, inscrit au Colegio
Federado de Ingenieros y Arquitectos du Costa Rica (numéro d’immatriculation : IC-2423),
professeur au département du génie civil de l’Universidad de Costa Rica depuis 1987, et consultant
privé ; il assume actuellement la charge de directeur du CIEDES. Il a obtenu les diplômes
suivants :
􀁿 Licenciado en Ingeniería Civil à l’Universidad de Costa Rica, 1980.
􀁿 Maîtrise en génie en potamotechnie et hydrologie à la University of New Brunswick (Canada),
1983.
Marco Arias (M.A.P.) est l’agent administratif du CIEDES. À ce titre, il a coordonné la
logistique et le transport pour toutes les visites.
Carlos Aguilar, Mauricio Mendoza, Luis Diego Ramírez et Roberto Villalobos sont étudiants
en dernière année de génie civil à l’Universidad de Costa Rica ; ils travaillent comme assistants
pour le CIEDES. Ils ont tous de l’expérience au laboratoire d’analyse des sols, acquise dans le
cadre du programme de génie civil standard. Le programme de génie civil de l’Universidad de
Costa Rica est considéré comme fondamentalement semblable par le Bureau canadien d’agrément
des programmes de génie. L’agrément «fondamentalement semblable» signifie que le programme
de génie civil de l’Universidad de Costa Rica respecte toutes les normes internationales définies
dans l’Accord de Washington pour la formation des ingénieurs civils.
- 1 -
ANNEXE 1
Université du Costa Rica, Centre de recherche pour le développement durable, département
du génie civil, «Rapport de suivi systématique sur site de l'érosion et de l'apport
sédimentaire le long de la route 1856», septembre 2013
- 2 -
TABLE DES MATIÈRES
Page
Introduction ......................................................................................................................................... 3
Estimation de l’apport solide............................................................................................................... 4
Erosion en nappe ............................................................................................................................ 4
Erosion des talus de déblai ............................................................................................................. 5
Erosion des talus de remblai de la route ......................................................................................... 6
Rigoles ........................................................................................................................................... 7
Répartition et classification des tailles de sédiments .......................................................................... 9
Talus de déblai ............................................................................................................................. 10
Piège à sédiments no 2 .................................................................................................................. 10
Piège à sédiments no 3 .................................................................................................................. 12
Piège à sédiments no 4 .................................................................................................................. 12
Résumé de la taille des sédiments et des résultats relatifs aux limites ......................................... 14
Contrastes entre les formes, les éléments déclencheurs et les processus de l’érosion par
glissement de terrain et en ravins ................................................................................................. 14
Glissements de terrain .................................................................................................................. 14
Ravins .......................................................................................................................................... 15
Contrastes entre l’érosion par glissement de terrain et l’érosion en ravins .................................. 15
Conclusions ....................................................................................................................................... 16
Bibliographie ..................................................................................................................................... 18
Annexe I – Configuration du piège à sédiments no 2 ........................................................................ 19
- 1 -
Introduction
Le Centre de recherche en développement durable de l’Universidad de Costa Rica (dont
l’acronyme espagnol est CIEDES) a été prié d’évaluer le taux d’érosion annuel moyen et les
profondeurs moyennes d’érosion depuis la plateforme de la route, les talus de déblai et les talus de
remblai sur la route 1856 au Costa Rica. Pour fournir cette évaluation, le personnel du CIEDES a
surveillé plusieurs sites entre le 8 juin et le 17 août 2013. Parmi ces sites, mentionnons les deux
plus grands glissements rotationnels et trois ravins d’érosion présents sur le tronçon de route
ralliant la borne frontière II à la rivière Infiernito (qualifié de zone d’étude), un piège à sédiments
qui recueille des substances issues des talus de déblai et témoigne uniquement d’un phénomène
d’érosion en nappe, ainsi qu’un talus qui présentait une formation très importante de rigoles.
L’emplacement de chaque site est indiqué sur la figure 1.
Pendant la préparation du présent rapport, nous avons examiné le rapport préparé par
G. Mathias Kondolf et intitulé «Environmental Impacts of Juan Rafael Mora Porras Route 1856,
Costa Rica, on the Rio San Juan, Nicaragua», décembre 2012, Annexe 1 du mémoire du Nicaragua
dans l’affaire Construction d’une route (le rapport Kondolf).
Les conditions météorologiques (répertoriées dans le tableau 1) ont varié entre les cinq
visites, à mesure que la saison des pluies s’intensifiait dans la région. Les deux premières visites
ont eu lieu dans des conditions modérées, le ciel étant partiellement nuageux. Au cours de la
première visite, il est tombé une averse de pluie brève, bien que forte. Les troisième et quatrième
visites, en juillet et en août, ont eu lieu alors que la couverture nuageuse était épaisse et les chutes
de pluie abondantes ; une bruine constante tombait ces deux jours-là, interrompue par de fortes
averses. Au cours de la dernière visite, les conditions météorologiques étaient ensoleillées et
sèches et le sol était visiblement sec.
Tableau 1. Dates des visites sur site et conditions météorologiques.
Numéro de la visite Date Conditions météorologiques
1 8 juin 2013 Partiellement nuageux, une seule averse
2 23 juin 2013 Partiellement nuageux
3 22 juillet 2013 Couvert, pluvieux
4 17 août 2013 Nuageux, pluvieux
5 21 septembre 2013 Ensoleillé, sec
Parmi les sites sélectionnés, l’on compte certains des talus les plus fortement érodés de la
zone d’étude. Toutefois, la plupart des talus et des remblais de la zone d’étude ont été protégés à
l’aide de géotextile et végétalisés ou (lorsque c’était possible) reboisés, et subissent désormais
beaucoup moins d’érosion que les sites sélectionnés pour l’étude.
Les sites sélectionnés représentent donc les pires exemples d’érosion par glissement de
terrain, d’érosion en nappe, d’érosion en rigoles et d’érosion en ravins existant le long de la
route 1856. À ce titre, les dimensions des traces d’érosion mesurées sur chaque site, ainsi que les
taux annuels d’abaissement de la surface du sol estimés sur la base de ces observations directes
sont bien plus élevés que la moyenne pour la route 1856 dans son ensemble. Par conséquent, les
taux de l’érosion présentés ici sont hautement conservateurs lorsqu’ils sont appliqués au reste de la
route 1856.
- 3 -
- 2 -
Figure 1. Emplacement des sites surveillés.
Estimation de l’apport solide
L’analyse de chacun des sites surveillés est détaillée ci-après ; les résultats sont donnés sous
la forme d’un taux annuel moyen d’abaissement de la surface du sol ou de profondeur moyenne de
l’érosion, selon le type de site.
Erosion en nappe
Le piège à sédiments no 2, présenté à la figure 2, a été utilisé pour fournir une estimation de
l’érosion en nappe présente sur la plateforme de la route et les talus de déblai. La profondeur des
sédiments piégés dans la zone confinée par une géomembrane (figure 2) a été mesurée sur seize
points maximum. Ces mesures ont ensuite été combinées à la surface du piège afin d’estimer le
volume de sol érodé depuis l’aire tributaire du piège. Enfin, le volume érodé a été divisé par l’aire
tributaire afin de déterminer la profondeur moyenne de sol perdu chaque jour. Ce résultat a été
multiplié par le nombre de jours dans une année afin de déterminer le taux d’érosion annuel moyen
présenté dans le tableau 2. Le piège est situé aux coordonnées suivantes : 10°56’26.2"N,
84°20’6.9"W.
Deux types de surfaces s’écoulent dans le piège à sédiments : un talus de terre nue de
505,0 mètres carrés et une portion de la surface de la route de 332,0 mètres carrés. La surface du
piège elle-même mesure 58,5 mètres carrés.
- 4 -
- 3 -
Tableau 2. Observations sur le terrain des sédiments présents dans le piège à sédiments no 2.
Date
Profondeur moyenne
(en m)
Volume estimé
(en m3)
Variation du
volume (en m3)
Taux annuel moyen
d’abaissement de la
surface du sol
(en m/an)
08/06/2013 0,18 10,70 s.o. s.o.
23/06/2013 0,22 12,81 2,11 0,061
22/07/2013 0,33 19,11 6,30 0,095
17/08/2013 0,32 18,47 -0,64 -0,011
Le taux annuel estimé entre le 22 juillet et le 17 août 2013 est négatif, en raison d’une
réduction d’un centimètre de la profondeur moyenne des sédiments. Il est peu probable que le
volume déposé dans le piège ait diminué pendant cette période ; il est plus vraisemblable que le
piège ait été plein entre les dates susmentionnées. Comme indiqué à la figure 2, le piège était
presque plein le 22 juillet. La différence de profondeur peut alors s’expliquer par une marge
d’erreur dans les mesures de la profondeur des sédiments d’une magnitude de +/- 0,01 m.
Concernant la différence entre les taux annuels moyens du 8 juin et du 22 juillet, ceux-ci
peuvent s’expliquer par une augmentation des précipitations au début de la saison des pluies.
L’estimation de 9,5 cm/an représente des conditions enregistrées pendant les mois humides de
l’année, tandis que le taux d’érosion plus faible mesuré entre juin et juillet est représentatif des
conditions de la saison sèche, car la quantité de précipitations érodant les déblais et remblais de la
route est moindre. Par conséquent, il est conclu que l’utilisation de la mesure de 9,5 cm/an pour
représenter le taux annuel moyen d’abaissement de la surface du sol est conservatrice, car elle
applique les taux estimés pendant la saison des pluies à l’année entière.
Figure 2. Piège à sédiments no 2 le 8 juin (à gauche) et le 22 juillet (à droite).
Erosion des talus de déblai
Comme indiqué ci-dessus, la surface qui s’écoule dans le piège à sédiments témoigne
uniquement d’une érosion en nappe. Trois talus de déblai, deux présentant un glissement de terrain
et le dernier un ravin, ont été étudiés afin d’établir leur profondeur moyenne d’érosion. Le
site no 1 présente un glissement de terrain dont la profondeur moyenne est égale à 2,96 m et touche
une surface de 150 m². Le glissement de terrain du site no 2 est plus modeste ; sa profondeur
moyenne est égale à 1,01 m et la surface érodée mesure 80 m². Pour finir, le ravin du site
no 3 présente une profondeur moyenne de 0,43 m et s’étend sur 14 m². Grâce à ces renseignements,
nous avons obtenu un volume érodé pour chaque site, que nous avons ensuite réparti sur l’ensemble
de la surface des talus afin de calculer la profondeur moyenne d’érosion pour chaque talus. Les
résultats des mesures réalisées sur chaque site sont présentés dans le tableau 3.
- 5 -
- 4 -
Les résultats ci-après présentent tout d’abord une profondeur moyenne pour le talus, et non
pas un taux annuel, car, contrairement au piège à sédiments, la taille des sites d’érosion étudiés n’a
pas vraiment évolué au cours des cinq visites effectuées sur la route entre le 8 juin et
le 21 septembre 2013. Etant donné que les mesures sont restées constantes pendant cette période, il
est impossible de calculer un taux d’érosion comme nous l’avons fait pour le piège à sédiments.
Une fois rassemblées, les profondeurs moyennes des sites présentant un glissement de terrain et du
site présentant un ravin, observées sur les trois talus, sont égales à 0,17 mètre ; elles occupaient par
ailleurs 8,6 % de la surface totale des talus.
Pour estimer un taux annuel pour ces talus, il est raisonnable de supposer qu’ils ont été créés
lors de la construction de la route 1856, en 2011 ; ils ont donc deux ans. Cette information
supposerait un taux annuel moyen d’abaissement de la surface du sol dans la zone du talus dans son
ensemble d’environ 0,085 m/an (c.-à-d. 8,5 cm/an). Néanmoins, comme indiqué ci-dessus, il ne
convient pas de combiner les glissements de terrain et les ravins pour en faire une caractéristique
géomorphologique uniforme. La profondeur moyenne d’érosion de chaque caractéristique apparaît
de manière distincte dans les conclusions du présent document.
Tableau 3. Profondeur moyenne d’érosion dans les talus présentant des glissements de terrain ou des ravins.
No du
Site
Coordonnées
GPS
Type de
caractéristique
Surface
(en m²)
Type
d’érosion
Surface
érodée
(en m²)
Surface
érodée/surface de
la caractéristique
(en %)
Profondeur
moyenne
d’érosion
(en m)
Taux annuel moyen
d’abaissement de la
surface du sol
(en m/an)
1
10° 59'31.9"N Déblai de la
route 756
Glissement
rotationnel 80 10,58 0,11 0,06
84° 21' 44.0"W
2
10° 56' 56.2"N Déblai de la
route
1 168
Glissement
rotationnel 150 12,84 0,38 0,19
84° 20' 46.1"N
3
10° 56' 51.1"N Déblai de la
route
612 Ravin 14 2,29 0,01 0,005
84° 20' 25.9"W
Erosion des talus de remblai de la route
Outre les talus de déblai étudiés, deux remblais de la route présentant une érosion en ravins
ont été échantillonnés. Ces deux sites n’avaient pas été intégrés aux sites d’origine, car ils ne
présentaient pas de signes d’érosion lors d’une visite préliminaire effectuée pendant la saison sèche
en 2013. Les mesures réalisées sur ces sites ont eu lieu au cours des visites de juin et de juillet.
Toutefois, les mesures finales ont été effectuées pendant la visite de septembre. Ces sites ont été
intégrés dans l’étude afin d’éviter d’utiliser les mêmes taux d’érosion pour les déblais et les
remblais de la route, en raison de l’origine différente de ces caractéristiques. Par essence, le sol où
se trouvent les déblais de la route a été déposé et compacté au fil du temps par des processus
naturels. Les remblais de la route sont des dépôts effectués par l’homme. Cette différence
d’origine entraîne différentes propriétés, notamment concernant leur sensibilité à l’érosion.
Le site no 8 correspond à un ravin qui s’est formé en raison de la circulation de l’eau à la
surface de la route et sur le remblai. Lors de la visite de juin, les matériaux plus meubles du talus
de remblai étaient érodés jusqu’au bord de la surface de la route. Toutefois, le matériau grossier de
la route semble avoir empêché toute érosion régressive supplémentaire près du ravin. Par ailleurs,
aucune augmentation de la taille n’a été enregistrée lors de la visite de juillet. Ce ravin s’étend sur
121 m² et sa profondeur moyenne est égale à 1,5 m. Dans ce cas, nous savons que l’érosion sur ce
site a commencé après la visite effectuée pendant la saison sèche, c’est-à-dire environ six mois
avant la visite de septembre. Par conséquent, le taux annuel moyen d’abaissement de la surface
peut être estimé si l’on double la profondeur moyenne d’érosion mesurée sur six mois. Ces deux
chiffres sont présentés dans le tableau 4.
- 6 -
- 5 -
Le site no 9 est un remblai de la route dont la surface grossière a été supprimée ; il présente
16 ravins individuels de diverses tailles. Parmi eux, le plus grand ravin a été sélectionné pour être
mesuré. Il s’étend sur 7,36 m² et présente une profondeur d’érosion de 1 m, ce qui nous donne un
volume érodé de 7,36 m3. Ce volume a alors été multiplié de façon conservatrice par le nombre de
ravins présents dans le remblai pour donner une estimation de l’érosion totale en ravins, égale à
118 m3 pour l’ensemble du remblai. La surface érodée par les ravins est d’environ 118 m².
Lorsqu’on la divise par la surface totale du talus de remblai, l’on obtient une profondeur moyenne
d’érosion de 0,10 m. Pour finir, étant donné que ces mesures ont été réalisées au cours des mêmes
six mois que ceux utilisés ci-dessus, le taux annuel moyen d’abaissement de la surface du sol pour
le talus de remblai a été estimé au double du chiffre mesuré sur six mois, ce qui nous amène à une
estimation de 0,20 m/an.
Tableau 4. Profondeur moyenne d’érosion dans les talus de remblai présentant des
glissements de terrain ou des ravins.
No
du
Site
Coordonnées
GPS
Type de
caractéristique
Surface
(en m²)
Type
d’érosi
on
Surface
érodée (en
m²)
Surface érodée/surface
de la caractéristique
(en %)
Profondeur
moyenne
d’érosion
(en m)
Taux annuel moyen
d’abaissement de la
surface du sol
(en m/an)
8 10°59'27.0''N
84°21'19.8''W
Remblai de la
route 3 080 Ravin 121 3,93 0,06 0,12
9 10°54'52.9''N
84°18'21.8''W
Remblai de la
route 1 183 Ravin 118 9,97 0,10 0,20
Rigoles
Une méthode d’analyse spatiale a été utilisée pour estimer la quantité de sol perdu en raison
de l’érosion en rigoles pendant la période de surveillance et, par conséquent, pour évaluer la
profondeur moyenne d’érosion pour les talus présentant des rigoles. Des mesures de la hauteur, de
la profondeur et de la largeur ont été réalisées sur une section d’un mètre de hauteur dans une
grande rigole située sur le talus de remblai présentant l’érosion en rigoles la plus importante du
tronçon de route étudié. La section mesurée présentait une largeur de 0,3 m et une profondeur de
0,6 m, qui, associées à la hauteur et à la configuration triangulaire de la rigole, équivalent à un
volume de 0,090 m3 de perte de sol pour cette section. Le talus étudié se trouve aux coordonnées
suivantes : 10° 55' 15.9"N, 84° 19' 33.4"W.
Une photographie prise le 17 août 2013 (figure 3) a ensuite été utilisée avec le volume
calculé ci-dessus pour estimer le volume de perte de sol par unité de surface du talus. Pour ce faire,
la photographie a été mise à l’échelle à l’aide du logiciel AutoCAD et d’un ruban de mesure visible
utilisé comme référence. La photographie entière et l’échelle métrique sont présentées à la
figure 3.
- 7 -
- 6 -
Figure 3. Talus de déblai présentant une érosion en rigoles et un mètre de ruban de mesure
pour marquer l’échelle.
Une fois la photographie ci-dessus mise à l’échelle, une grille a été superposée sur l’image
(figure 4). Les carrés incomplets de quadrillage ont alors été rognés avant que l’on ne compte, en
dernier lieu, le nombre de segments de rigoles d’un mètre de long présents sur la photographie.
Les 0,090 m3 de perte de sol par mètre de rigole, mesurés pour la plus grande rigole, ont alors été
appliqués à tous les autres segments d’un mètre de rigoles identifiés sur la figure 4. Comme le
montre la figure 4, la plupart des segments de rigole sont moins profonds et plus étroits que le
segment mesuré (portant le chiffre 1 sur la figure 4). Par conséquent, l’application du volume
mesuré de la perte de sol à tous les autres segments est conservatrice dans le sens où elle surestime
la quantité réelle de sol érodé par les rigoles plus petites et plus étroites.
Au total, 26 segments d’un mètre de long ont été pris en compte ; l’on a alors obtenu une
perte totale de 2,34 m3 de sol. Lorsqu’on divise ce volume par la surface de 20 m² du talus de
remblai présenté à la figure 4, l’abaissement moyen de la surface du sol pour les rigoles sur les
talus est égal à 0,12 m. Comme auparavant, si l’on admet que ce talus a été créé pendant la
construction de la route en 2011, le taux annuel d’abaissement de la surface du sol causé par
l’érosion en rigoles depuis lors est égal à 0,06 m/an.
- 8 -
- 7 -
Figure 4. Segments de rigole d’un mètre et grille utilisés pour l’analyse spatiale.
Répartition et classification des tailles de sédiments
Des échantillons de sédiments ont été recueillis sur quatre sites : dans trois pièges à
sédiments et sur un talus de déblai. L’échantillon du talus de déblai a été prélevé dans les
matériaux meubles au pied du glissement de terrain rotationnel trouvé sur le site no 2 (voir le
tableau 3) ; il est considéré comme étant représentatif du sol de l’ensemble du talus. Une
inspection visuelle a permis d’identifier un horizon A peu profond (15 à 30 cm de profondeur) et
un horizon B très profond et uniforme dans la masse de sol. L’échantillon a été prélevé dans cet
horizon B. Les pièges à sédiments sont situés aux extrémités des caniveaux qui drainent les
surfaces de la route (matériau grossier) et les déblais dans les terres.
Les quatre échantillons ont été exploités à l’aide de la méthode d’essai normalisée
ASTM International (anciennement appelée American Society for Testing and Materials) pour
l’analyse granulométrique des sols : D422 – 63 (2007), ainsi qu’à l’aide de méthodes d’essai
normalisées pour la limite de liquidité, la limite de plasticité et l’indice de plasticité des sols :
D4318 􀁿 10 (2010). La première méthode d’essai normalisée implique l’utilisation de tamis et de
densimètres pour déterminer la répartition des tailles de particules dans un échantillon de sol, tandis
que la seconde utilise deux essais distincts pour la limite de plasticité et la limite de liquidité. Les
résultats de la répartition des tailles des sédiments et de leurs limites sont ensuite utilisés pour
classer les échantillons de sol en fonction du système de classification unifié des sols (classification
U.S.C.S.).
- 9 -
- 8 -
Talus de déblai
Figure 5. Répartition des tailles de particules pour le talus de déblai échantillonné.
(Remarque : La ligne rouge indique que moins de 97 % des sédiments sont plus fins que 0,075 mm.)
Comme le montrent clairement les résultats de la figure 5 (ci-dessus), les matériaux qui
composent le talus de déblai sont manifestement fins (les sédiments fins sont définis comme les
particules retenues par le tamis no 200, car leur diamètre dépasse 0,075 mm), avec très peu (moins
de 3 %) de sol composé de particules dont le diamètre dépasse 0,075 mm. Cela montre que le
comportement du sol est susceptible d’être dominé par la cohésion entre les particules
principalement fines qui le composent. La nature cohésive du sol permet d’expliquer pourquoi la
plupart des talus de déblai sont restés stables malgré leurs fortes pentes (1 :1).
Piège à sédiments no 2
Comme présenté à la figure 6, cet échantillon contient la plus grande quantité de matériau
grossier (défini comme les particules retenues par le tamis no 200 ou dont le diamètre est supérieur
à 0,075 mm) de tous les échantillons. Environ 23 % de l’échantillon sont passés au travers du
tamis no 200 et ont donc été classés comme particules fines. Au cours de l’inspection visuelle du
piège (figure 7), un matériau grossier et gris, érodé, issu de la plateforme de la route (qui
correspond à 40 % de la surface qui s’écoule dans le piège no 2) était facilement visible parmi la
matière fine et rougeâtre dérivée de l’érosion des talus de déblai (qui correspond à 60 % de la zone
de drainage). Nous pensons que la plus grande quantité de matériau grossier contenue dans cet
échantillon est due au fait que le piège reçoit une plus grande part d’écoulement et de matière
érodée depuis la plateforme de la route par l’intermédiaire des caniveaux, comparativement aux
autres échantillons ; elle n’est pas le résultat d’une quelconque différence dans le type de sol de la
zone, comparée aux autres échantillons.
Diamètre des particules (en mm)
% de tamisat
- 10 -
- 9 -
Figure 6. Répartition des tailles de particules pour le piège à sédiments no 2. (Remarque : La ligne rouge
indique que moins de 23 % des sédiments sont plus fins que 0,075 mm.)
Figure 7. Photographie in situ de sédiments retenus par le deuxième piège à sédiments.
Diamètre des particules (en mm)
% de tamisat
- 11 -
- 10 -
Piège à sédiments no 3
Figure 8. Répartition des tailles de particules pour le piège à sédiments no 3. (Remarque : la ligne rouge
indique qu’environ 43 % des sédiments sont plus fins que 0,075 mm.)
Les sédiments échantillonnés dans le piège no 3 présentent le deuxième plus grand contenu
de matériau grossier parmi les quatre échantillons, en ce sens qu’environ 43 % des particules du sol
sont passés au travers du tamis no 200 et sont donc classés comme fins. Il a été impossible
d’examiner visuellement les sédiments retrouvés dans le piège lors de leur échantillonnage, car ils
étaient submergés. La répartition des tailles de grains laisse à penser que ce piège reçoit du
matériau grossier érodé issu de la plateforme de la route, ainsi que des matières fines érodées issues
des talus de déblai. Toutefois, le pourcentage de matériau grossier est inférieur à celui retrouvé
dans le piège no 2.
Piège à sédiments no 4
La proportion de sédiments grossiers dans le piège no 4 est inférieure à celle des
pièges nos 2 et 3 ; les sédiments fins représentent environ 75 % de l’échantillon. Plus de la moitié
du sol retrouvé dans ce piège est en fait très fine et la figure 10 indique que les sédiments piégés
sont de la couleur brun rougeâtre commune à la plupart des sols présents dans la zone étudiée. La
différence de composition des sédiments entre ce piège et les deux autres peut s’expliquer par la
présence d’une zone tampon de sol nu de 8,7 m de large entre le caniveau en béton et la surface
grossière de la plateforme de la route, qui contraste avec les pièges nos 2 et 3, dans lesquels s’écoule
un peu de matière issue des caniveaux reliés à la plateforme de la route elle-même.
Diamètre des particules (en mm)
% de tamisat
- 12 -
- 11 -
Figure 9. Répartition des tailles de particules pour le piège à sédiments no 4. (Remarque : la ligne rouge
indique qu’environ 75 % des sédiments sont plus fins que 0,075 mm.)
Figure 10. Sédiments collectés dans le piège no 4. (Remarque : couleur brun rougeâtre commune
à la plupart des sols dans la zone étudiée).
Diamètre des particules (en mm)
% de tamisat
- 13 -
- 12 -
Résumé de la taille des sédiments et des résultats relatifs aux limites
Le tableau 5 répertorie les résultats généraux pour chacun des quatre sites échantillonnés.
Tableau 5. Résumé des résultats et classification du sol pour chaque échantillon.
Attribut de
l’échantillon Talus de déblai Piège no 2 Piège no 3 Piège no 4 Moyenne
Grossier (en %) 1,9 76,7 57,6 24,9 40
Fin (en %) 98,1 23,3 42,4 75,1 60
Limite de liquidité 72 35 30 51
Limite de plasticité 40 29 22 39
Indice de plasticité 32 6 8 12
Classification
U.S.C.S.
MHLimon
élastique
SMSable
silteux
SCSable
argileux
MLLimon
élastique
avec sable
Comme indiqué ci-dessus, le tamis no 200 a été sélectionné pour distinguer les sédiments fins
des sédiments grossiers ; il correspond à un diamètre de particules de 0,075 mm. Les limites de
plasticité et de liquidité sont présentées pour chaque sol. La différence entre ces deux limites est
alors représentée par l’indice de plasticité. Pour terminer l’analyse, la répartition des tailles et les
résultats de la plasticité ont été utilisés pour classer chaque échantillon en fonction des critères du
Unified Soil Classification System (U.S.C.S.).
Contrastes entre les formes, les éléments déclencheurs et les processus de l’érosion
par glissement de terrain et en ravins
La présente section décrit et compare les glissements de terrain et les ravins comme
caractéristiques d’érosion.
Glissements de terrain
Les glissements de terrain surveillés n’ont pas présenté d’évolution sensible pendant la
période de surveillance, car les conditions permettant de déclencher une activité de glissements de
terrain ne se sont pas produites pendant la période de l’étude.
Les glissements de terrain sont déclenchés par un ou plusieurs des éléments suivants :
􀁿 une météorisation en profondeur ;
􀁿 en l’absence de météorisation en profondeur, des structures sédimentaires ou planaires
présentant une lithologie variable ;
􀁿 des argiles gonflantes ;
􀁿 de grandes quantités d’eau dans le sol et des pressions hydrostatiques positives ;
􀁿 des formations de glace pérennes, saisonnières ou diurnes ;
􀁿 des tremblements de terre ;
􀁿 le sapement basal causé par l’action des vagues ou par les rivières.
- 14 -
- 13 -
Les glissements de terrain observés entre la borne II et la rivière Infiernito sont uniquement
apparus sur des talus taillés dans un sol présentant une météorisation en profondeur. Les conditions
d’humidité au moment de ces glissements de terrain sont inconnues. Toutefois, étant donné le
climat dans cette région, il semble probable que des niveaux élevés d’humidité et des pressions
hydrostatiques positives aient déclenché ces événements. Aucun sapement des talus n’est apparu et
la zone ne présente aucune trace d’argiles gonflantes. Par conséquent, il est peu probable que
d’autres glissements de terrain se produisent, à moins qu’ils soient déclenchés par des chutes de
pluie exceptionnellement importantes (contenu d’humidité très élevé et pressions hydrostatiques
positives) ou par un tremblement de terre. L’un ou l’autre événement pourrait se produire, mais la
fréquence de ces éléments déclencheurs inhabituels est faible.
Ravins
Les ravins surveillés, tout comme les glissements de terrain, n’ont pas présenté de croissance
importante pendant la période d’étude. Cela peut s’expliquer par le fait que le mur de tête du ravin
restera immobile si le matériau qui compose le lit de la rupture de pente présente une résistance à la
force tractrice supérieure à la tension d’entraînement aux limites fournie par le flux, et que le flux
est insuffisant pour transporter le matériau érodé depuis la base du mur de tête. Cela semble être le
cas dans les ravins surveillés. Les ravins ont été observés à certains endroits le long des talus de
déblai et de remblai, mais l’on n’a pas remarqué de croissance sensible de l’érosion régressive.
Il est important de mentionner que l’érosion en ravins est définie comme étant le «processus
d’érosion par lequel des eaux de ruissellement s’accumulent et reparaissent souvent dans des
canaux étroits et, sur de courtes périodes, suppriment le sol de ces zones étroites jusqu’à des
profondeurs considérables». (Poesen et al., 2002) [traduction]. Pour les terres agricoles, les ravins
sont souvent définis comme les canaux qui apparaissent dans les zones basses de la
macrotopographie et qui sont trop profonds pour être améliorés par du matériel aratoire ordinaire,
et dont la taille varie habituellement de 0,5 mètre à 25 ou 30 mètres (Soil Science Society of
America, 2001) [traduction]. Dans les années 1980, l’expression «ravine éphémère» a été
introduite pour décrire l’érosion par écoulement concentré, plus grande qu’une rigole, mais plus
petite qu’un ravin classique. D’après la Soil Science Society of America (2001), les ravines
éphémères sont «de petits canaux érodés par l’écoulement de surface concentré, facilement
rebouchés par le travail du sol habituel, et qui se formeront de nouveau au même endroit en raison
d’autres événements de ruissellement» (Sedimentation Engineering, American Society of Civil
Engineers, 2008) [traduction].
Contrastes entre l’érosion par glissement de terrain et l’érosion en ravins
Comme détaillés ci-dessus, les glissements de terrain sur les talus de la route 1856 sont
déclenchés par un ensemble précis de conditions, la saturation du sol étant l’une des causes les plus
probables. Une fois déclenchés, les glissements de terrain surviennent soudainement, après quoi
d’autres glissements peuvent éventuellement se produire au même endroit. Les glissements de
terrain observés sur la route 1856 ne présentent aucune preuve de croissance ultérieure après
l’événement initial.
Contrairement aux glissements de terrain, les ravins sont déclenchés par un écoulement de
surface concentré, qui supprime le sol de manière superficielle ; le retrait de matières pendant les
chutes de pluie finit par créer un approfondissement et un élargissement du ravin. Les éléments
susmentionnés laissent entendre que la formation d’un ravin est un processus graduel, et non un
événement soudain comme le glissement de terrain.
En raison des différences entre les glissements de terrain et les ravins, inhérentes à leur
origine et à leur développement, il n’est pas opportun de combiner les deux caractéristiques
d’érosion lorsqu’on estime l’abaissement de la surface du sol. Par ailleurs, aucun talus situé dans la
zone d’étude ne présente à la fois une érosion par glissement de terrain et une érosion en ravins.
- 15 -
- 14 -
Par conséquent, les emplacements où ces deux processus distincts surviennent sont différents et ne
se sont, jusqu’à ce jour, pas chevauchés.
Conclusions
D’après les mesures réalisées sur le terrain, les taux de perte de sol causée par l’érosion en
nappe de la plateforme de la route et des talus de déblai varient entre 0,061 mètre et 0,095 mètre
par année. La différence dans les estimations s’explique par les différences entre la quantité de sol
perdu entre les prélèvements effectués pendant les périodes relativement sèches (juin et juillet) et
les périodes relativement humides (juillet et août) en 2013. D’après ces mesures directes, il est
conclu que le taux annuel moyen d’abaissement de la surface du sol causé par l’érosion en nappe le
long de la route 1856 s’étend de ~0,06 à ~0,1 mètre par an.
Sur les talus de déblai surveillés, là même où des glissements de terrain ont été observés, les
glissements occupaient 10 à 13 % de la surface totale du talus et y avaient fait baisser la surface du
sol de 0,11 à 0,38 mètre. Il est raisonnable de supposer que les talus ont été créés lors de la
construction de la route 1856 en 2011. Par conséquent, ils existent maintenant depuis au moins
deux ans. Cela suppose des taux moyens d’abaissement de la surface du sol pour la surface totale
des talus causé par les glissements de terrain compris entre 0,06 et 0,19 mètre par an.
Les ravins constatés sur les talus de déblai représentent le phénomène d’érosion le plus rare
dans la section étudiée de la route 1856, tandis que les rigoles constituent le phénomène le plus
courant. Le ravin surveillé sur le tronçon de route étudié présentait une profondeur maximale de
trois mètres, mais recouvrait seulement un peu plus de 2 % du talus sur lequel il se situait et
s’étendait sur une surface de 13,1 m². Le volume total de sol érodé ayant créé le ravin est
d’environ 6 m3. Lorsque ce volume est divisé par la surface totale du talus, l’abaissement moyen
de la surface causé par l’érosion en ravins est égal à 0,01 mètre. Si nous supposons de nouveau que
le talus a été créé lors de la construction de la route 1856 en 2011, le taux moyen d’abaissement de
la surface du sol pour l’ensemble de la zone du talus causé par les ravins est d’environ 0,005 mètre
par an.
La majorité des talus le long de la route 1856, située dans la zone d’étude, présente une
érosion en rigoles. Sur le site d’étude des rigoles, la plus grande rigole présentait une largeur
maximale de 0,3 mètre et une profondeur maximale de 0,6 mètre ; elle représente le pire exemple
d’érosion en rigoles possible dans la zone d’étude. D’après l’analyse spatiale de toutes les rigoles
dans la zone échantillonnée, et grâce à l’hypothèse conservatrice selon laquelle elles présentaient
toutes des largeurs et des profondeurs égales à celles de la plus grande rigole, nous pouvons
conclure que l’érosion en rigoles a, en moyenne, abaissé la surface du sol du talus de 0,12 mètre.
Si l’on suppose de nouveau que le talus a été créé lors de la construction de la route 1856 en 2011,
le taux moyen d’abaissement de la surface du sol pour l’ensemble de la zone du talus causé par les
rigoles est d’environ 0,06 mètre par an. Cette estimation du taux d’abaissement de la surface du sol
est considérée comme conservatrice pour les raisons susmentionnées.
Les talus de remblai situés dans la zone d’étude ne présentent pas d’érosion par glissement
de terrain. Une érosion en rigoles est observée, même si elle touche de plus petites zones, avec
moins d’intensité que dans les talus de déblai. Par conséquent, l’utilisation des profondeurs et des
taux annuels calculés pour l’érosion en rigoles des talus de déblai est également recommandée pour
les talus de remblai.
L’érosion en ravins sur les talus de remblai est importante et couvre environ 4 à 10 % des
remblais mesurés ; les profondeurs moyennes de l’érosion qui en résultent sont comprises
entre 0,10 m et 0,06 m. Contrairement à l’érosion des déblais de la route, celle-ci a eu lieu sur une
durée plus courte de six mois. Par conséquent, le taux annuel moyen estimé d’abaissement de la
surface du sol causé par l’érosion en ravins des talus de remblai est supérieur, et est compris entre
0,12 et 0,20 m/an.
- 16 -
- 15 -
Les résultats répertoriés dans le tableau 5 indiquent qu’en moyenne, 40 % des sédiments
atteignant les pièges à sédiments sont grossiers (principalement du sable) et que les 60 % restants
sont fins (limon et argile). Il est raisonnable de penser que le rapport de transfert des sédiments
grossiers (sable) dans le fleuve San Juan est bien inférieur à celui du limon et de l’argile. En raison
de sa taille et de sa masse, le matériau grossier se dépose plus près de son point d’origine que les
sédiments fins et il est donc plus probable que le sable et les particules de graviers érodés
provenant de la route 1856 restent sur le territoire costaricien et n’atteignent donc pas le fleuve
San Juan. Par ailleurs, étant donné que le limon et l’argile sont en suspension et circulent à travers
le fleuve San Juan, formé sur un lit de sable, tout le limon et l’argile qui devaient atteindre ce
fleuve seront probablement transférés en aval par l’intermédiaire du système fluvial jusqu’au delta,
où au moins 90 % retourneront en territoire costaricien via le Rio Colorado.
Etant donné que l’érosion par glissement de terrain et l’érosion en ravins sont deux types de
phénomène géomorphologique, contrôlés par différents principes géophysiques, il est incorrect de
les combiner ou de traiter l’érosion par glissement de terrain et l’érosion en ravins comme une
entité géomorphologique unique.
Le tableau 6 contient un résumé de toutes les profondeurs moyennes d’érosion observées et
les taux annuels moyens d’abaissement de la surface du sol, mentionnés dans le texte qui précède.
Etant donné que ce résumé répertorie les valeurs les plus élevées de la surface érodée/surface de la
caractéristique, de la profondeur moyenne d’érosion et du taux annuel moyen d’abaissement de la
surface du sol pour chaque type d’érosion, toutes les estimations sont conservatrices.
Tableau 6. Résumé des résultats.
Type de
caractéristique Type d’érosion
Surface
érodée/surface de la
caractéristique
(en %)
Profondeur
moyenne d’érosion
(en m)
Taux moyen d’abaissement
de la surface du sol
(en m/an)
Talus de déblai Glissement de
terrain 13 0,38 0,19
Talus de déblai Ravin 2 0,01 0,005
Talus de déblai* Rigole 50 0,12 0,06
Plateforme de la
route et talus de
déblai
Nappe s.o. 0,02 0,095
Talus de remblai Ravin 9 0,10 0,20
*pourrait également être appliqué de façon conservatrice aux talus de remblai.
Tandis que l’hypothèse d’érosion, selon les caractéristiques étudiées, apparue au cours des
deux dernières années est valable et que, par conséquent, les taux moyens d’abaissement de la
surface, calculés pour les glissements de terrain, les ravins et les rigoles sur les talus de déblai sont
également recevables, l’utilisation de la profondeur moyenne d’érosion pour ces caractéristiques est
recommandée. En effet, ces valeurs sont les plus conservatrices et pourront être utilisées dans les
calculs futurs de l’incidence de la production de sédiments issue de la route 1856 sur le fleuve
nicaraguayen San Juan. En raison de la procédure différente utilisée pour surveiller l’érosion en
nappe, il est recommandé d’utiliser un taux moyen d’abaissement de la surface égal à 0,095 m/an
pour l’érosion en nappe. Pour finir, le taux moyen d’abaissement de la surface égal à 0,20 m/an
représente la valeur la plus conservatrice pouvant être utilisée pour estimer l’érosion en ravins sur
les remblais de la route ; son utilisation est recommandée pour toute étude future.
- 17 -
- 16 -
Bibliographie
ASCE Manuals and Reports on Engineering Practice N°110 2007. Sedimentation Engineering,
Processes, Measurements, Modeling and Practice. Publié sous la direction de Marcelo H. García,
ASCE, New York (Etats-Unis).
ASTM International, 2007. ASTM D422 - 63(2007) Standard Test Method for Particle-Size
Analysis of Soils. ASTM International, West Conshohocken, Pennsylvanie (Etats-Unis).
ASTM International, 2010. D4318 - 10 Standard Test Methods for Liquid Limit, Plastic Limit,
and Plasticity Index of Soils. ASTM International, West Conshohocken, Pennsylvanie
(Etats-Unis).
Dunne T. et Leopold, L.B., 1978. Water in Environmental Planning. W.H. Freeman and
Company, New York (Etats-Unis).
Knighton, D., 1998. Fluvial Forms and Processes : A New Perspective. Hodder Arnold
(Royaume-Uni).
Leopold L.B., Wolman M.G. et Miller J.P., 1995. Fluvial Processes in Geomorphology.
Réimprimé par Dover Publications, Inc. New York (Etats-Unis).
Ministerio de Medio Ambiente, 1998. Restauración Hidrológico Forestal de Cuencas
Hidrográficas. Edité par Filiberto López Cadenas de Llano.
Poesen, J. et al., 2002. Gully Erosion in Dry Land Environments. Dry land Rivers, in Hydrology
and Geomorphology of Semi-arid Channels. Publié sous la direction de Bull, L. J. et Kirkby, M. J.,
Wiley, New York.
Soil Science Society of America, 2001. Glossary of Science Terms. Soil Science Society of
America. Madison, Wisconsin (Etats-Unis).
- 18 -
- 17 -
Annexe I – Configuration du piège à sédiments no 2
Les sédiments atteignent le piège no 2 par l’intermédiaire d’une tranchée en béton de près de
90 m de long. Trois types distincts de terre se sont écoulés et déposés dans cette tranchée ; le
premier était constitué de la surface d’un tronçon de route de 332 m² formée de la moitié de la
largeur de la route le long de 83 m de caniveau. La seconde surface était constituée de deux talus
dénudés, séparés sur 44,3 m par une terrasse formant la troisième surface. La tranche de cette
terrasse est présentée sur la figure 11, alors que la ligne qui divise le talus est environ 1,5 m
au-dessus de l’arête du caniveau en béton. La figure 12 présente séparément chaque zone et ses
dimensions (en mètres).
Figure 11. Portion de la zone s’écoulant dans le piège à sédiments no 2.
- 19 -
Figure 12. Diagram of sediment trap #2 and its drained slope and road areas.
(Note: the diagram corresponding to the slope is a profile view, all other diagrams are plan view)
12. Diagramme du piège à sédiments no 2, son talus drainé et les surfaces de la route.
(Remarque : Le diagramme correspondant au talus est une vue de profil ; tous les autres
diagrammes représentent des vues en plan.)
Terrasse, 122 mètres carrés
Talus, 383 mètres carrés
Tronçon de route, 332 mètres carrés
Piège, 58,5
mètres carrés
- 18 -
- 20 -
ANNEXE 6
COMMISSION POUR LE DÉVELOPPEMENT FORESTIER (CODEFORSA) DE SAN CARLOS,
SERVICES DE CONSEIL POUR L’ÉLABORATION ET LA MISE EN OEUVRE D’UN PLAN
ENVIRONNEMENTAL POURLA ROUTE FRONTALIÈREJUANRAFAELMORAPORRAS,
EXTRAIT DU RAPPORT D’ACTIVITÉS DESTINÉ AU MINISTÈRE DES AFFAIRES
ÉTRANGÈRES DE LA RÉPUBLIQUE DU COSTA RICA,
JANVIER 2013
[Traduction établie à partir de la traduction anglaise de l’original espagnol fournie par le
Costa Rica]
[Original espagnol non reproduit]
COMISIÓN DE DESARROLLO FORESTAL DE SAN CARLOS
Numéro d’enregistrement de l’entreprise : 3-002-066610-06
Téléphone : 2460-1055 Fax : 2460-1650
Adresse électronique : [email protected]
Site internet : www.codeforsa.org
BP 205-4400 Ciudad Quesada, San Carlos
Services de conseil pour l’élaboration et la mise en oeuvre d’un plan environnemental
pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras
SINAC-CDE-004-2012
Rapport d’activité destiné au ministère des affaires étrangères de
la République du Costa Rica, Janvier 2013
[Pages omises]
Services de conseil pour l’élaboration et la mise en oeuvre d’un plan environnemental
pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras
Contrat de gré à gré en vertu de l’exception d’urgence SINAC-CDE-004-2012
Date de début : avril 2012
Date de fin : avril 2014
Durée proposée pour le projet : 2 ans
- 21 -
ANNEXE 2
Commission pour le développement forestier (CODEFORSA) de San Carlos, services de
conseil pour l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan environnemental pour la route
frontalière Juan Rafael Mora Porras, «Rapport d'activités destiné au ministère
des affaires étrangères de la République du Costa Rica» (extrait),
janvier 2013
- 2 -
1. Introduction
En vertu de l’adjudication SINAC-CDE-004-2012 du 12 avril 2012, déclaré définitif le
19 avril 2012, le contrat des services de conseil pour l’élaboration et la mise en oeuvre d’un
plan environnemental pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras a été officiellement
octroyé à la Comisión de Desarrollo Forestal de San Carlos (CODEFORSA), Commission pour le
développement forestier à San Carlos).
Conformément à la convention de services de conseil signée, un plan d’action a été soumis le
1er mai 2012 au bureau de la ministre déléguée chargée de l’environnement pour examen et
approbation. Ledit plan d’action pour les services de conseil a été approuvé par le biais d’une
communication officielle, réf. DVM-156-2012 ; la première phase du projet a ainsi été menée à
bien.
Le présent document est un rapport d’avancement concernant les activités réalisées dans le
cadre de la mise en oeuvre du plan de gestion environnementale pour la route 1856, route
frontalière.
Le présent document détaille les progrès réalisés en coordination avec les bureaux de
SINAC, la signature des accords de participation avec les propriétaires terriens des zones
environnant le fleuve San Juan, ainsi que la préparation du terrain et la plantation des arbres au
cours de vingt événements qui ont impliqué la participation de bénévoles de différentes régions du
pays.
L’une des tâches consistait à restaurer la végétation de douze pentes situées sur la partie bâtie
de la route 1856.
[Pages omises]
- 22 -
APPENDICE 3
PHOTOGRAPHIES DES TALUS AVANT ET APRÈS LA PLANTATION
DE LA COUVERTURE VÉGÉTALE
- 23 -
Progress Report
Consulting Services for the Development and Implementation of an
Environmental Plan for the Juan Rafael Mora Porras Border Road
Direct contracting by emergency exception SINAC-CDE-004-2012
COMISIÓN DE DESARROLLO FORESTAL DE SAN CARLOS Page 62
Tel: (506) 2460-1055 Fax: (506) 2460-1650 Webpage: www.codeforsa.org
SLOPE No. 1
BEFORE AFTER
TALUS NO 1
AVANT APRÈS
RAPPORT D'AVANCEMENT
Services de conseil pour l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan
environnemental pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras
Contrat de gré à gré en vertu de l'exception d'urgence
SINAC-CDE-004-2012
- 24 -
Progress Report
Consulting Services for the Development and Implementation of an
Environmental Plan for the Juan Rafael Mora Porras Border Road
Direct contracting by emergency exception SINAC-CDE-004-2012
COMISIÓN DE DESARROLLO FORESTAL DE SAN CARLOS Page 63
Tel: (506) 2460-1055 Fax: (506) 2460-1650 Webpage: www.codeforsa.org
BEFORE AFTER
AVANT APRÈS
RAPPORT D'AVANCEMENT
Services de conseil pour l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan
environnemental pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras
Contrat de gré à gré en vertu de l'exception d'urgence
SINAC-CDE-004-2012
- 25 -
Progress Report
Consulting Services for the Development and Implementation of an
Environmental Plan for the Juan Rafael Mora Porras Border Road
Direct contracting by emergency exception SINAC-CDE-004-2012
COMISIÓN DE DESARROLLO FORESTAL DE SAN CARLOS Page 64
Tel: (506) 2460-1055 Fax: (506) 2460-1650 Webpage: www.codeforsa.org
SLOPE No. 2
BEFORE AFTER
This slope had a geomembrane cover that was stolen by unknown persons.
AVANT APRÈS
TALUS NO 2
Ce talus était recouvert d'une géomembrane, dérobée par des inconnus.
RAPPORT D'AVANCEMENT
Services de conseil pour l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan
environnemental pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras
Contrat de gré à gré en vertu de l'exception d'urgence
SINAC-CDE-004-2012
- 26 -
Progress Report
Consulting Services for the Development and Implementation of an
Environmental Plan for the Juan Rafael Mora Porras Border Road
Direct contracting by emergency exception SINAC-CDE-004-2012
COMISIÓN DE DESARROLLO FORESTAL DE SAN CARLOS Page 65
Tel: (506) 2460-1055 Fax: (506) 2460-1650 Webpage: www.codeforsa.org
SLOPE No. 3
BEFORE AFTER
TALUS NO 3
AVANT APRÈS
RAPPORT D'AVANCEMENT
Services de conseil pour l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan
environnemental pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras
Contrat de gré à gré en vertu de l'exception d'urgence
SINAC-CDE-004-2012
- 27 -
Progress Report
Consulting Services for the Development and Implementation of an
Environmental Plan for the Juan Rafael Mora Porras Border Road
Direct contracting by emergency exception SINAC-CDE-004-2012
COMISIÓN DE DESARROLLO FORESTAL DE SAN CARLOS Page 66
Tel: (506) 2460-1055 Fax: (506) 2460-1650 Webpage: www.codeforsa.org
SLOPE No. 4
BEFORE AFTER
AVANT APRÈS
TALUS NO 4
RAPPORT D'AVANCEMENT
Services de conseil pour l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan
environnemental pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras
Contrat de gré à gré en vertu de l'exception d'urgence
SINAC-CDE-004-2012
- 28 -
Progress Report
Consulting Services for the Development and Implementation of an
Environmental Plan for the Juan Rafael Mora Porras Border Road
Direct contracting by emergency exception SINAC-CDE-004-2012
COMISIÓN DE DESARROLLO FORESTAL DE SAN CARLOS Page 67
Tel: (506) 2460-1055 Fax: (506) 2460-1650 Webpage: www.codeforsa.org
SLOPE No. 5
BEFORE AFTER
AVANT APRÈS
TALUS NO 5
RAPPORT D'AVANCEMENT
Services de conseil pour l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan
environnemental pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras
Contrat de gré à gré en vertu de l'exception d'urgence
SINAC-CDE-004-2012
- 29 -
Progress Report
Consulting Services for the Development and Implementation of an
Environmental Plan for the Juan Rafael Mora Porras Border Road
Direct contracting by emergency exception SINAC-CDE-004-2012
COMISIÓN DE DESARROLLO FORESTAL DE SAN CARLOS Page 68
Tel: (506) 2460-1055 Fax: (506) 2460-1650 Webpage: www.codeforsa.org
BEFORE AFTER
SLOPE No. 6
BEFORE AFTER
AVANT APRÈS
AVANT APRÈS
TALUS NO 6
RAPPORT D'AVANCEMENT
Services de conseil pour l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan
environnemental pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras
Contrat de gré à gré en vertu de l'exception d'urgence
SINAC-CDE-004-2012
- 30 -
Progress Report
Consulting Services for the Development and Implementation of an
Environmental Plan for the Juan Rafael Mora Porras Border Road
Direct contracting by emergency exception SINAC-CDE-004-2012
COMISIÓN DE DESARROLLO FORESTAL DE SAN CARLOS Page 69
Tel: (506) 2460-1055 Fax: (506) 2460-1650 Webpage: www.codeforsa.org
BEFORE AFTER
AVANT APRÈS
RAPPORT D'AVANCEMENT
Services de conseil pour l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan
environnemental pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras
Contrat de gré à gré en vertu de l'exception d'urgence
SINAC-CDE-004-2012
- 31 -
Progress Report
Consulting Services for the Development and Implementation of an
Environmental Plan for the Juan Rafael Mora Porras Border Road
Direct contracting by emergency exception SINAC-CDE-004-2012
COMISIÓN DE DESARROLLO FORESTAL DE SAN CARLOS Page 70
Tel: (506) 2460-1055 Fax: (506) 2460-1650 Webpage: www.codeforsa.org
SLOPE No. 7
BEFORE AFTER
AVANT APRÈS
TALUS NO 7
RAPPORT D'AVANCEMENT
Services de conseil pour l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan
environnemental pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras
Contrat de gré à gré en vertu de l'exception d'urgence
SINAC-CDE-004-2012
- 32 -
Progress Report
Consulting Services for the Development and Implementation of an
Environmental Plan for the Juan Rafael Mora Porras Border Road
Direct contracting by emergency exception SINAC-CDE-004-2012
COMISIÓN DE DESARROLLO FORESTAL DE SAN CARLOS Page 71
Tel: (506) 2460-1055 Fax: (506) 2460-1650 Webpage: www.codeforsa.org
BEFORE AFTER
AVANT APRÈS
RAPPORT D'AVANCEMENT
Services de conseil pour l'élaboration et la mise en oeuvre d'un plan
environnemental pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras
Contrat de gré à gré en vertu de l'exception d'urgence
SINAC-CDE-004-2012
- 33 -
ANNEXE 4
ALLAN ASTORGA G. ET ANDREAS MENDE, ROUTE 1856 : ANALYSE DE L’ÉVOLUTION DE
L’UTILISATION DES TERRES D’APRÈS LES IMAGES SATELLITE PRISES AVANT ET APRÈS
LA CONSTRUCTION DE LA ROUTE FRONTALIÈRE, AOÛT 2013
ASTORGA &MENDE (2013)
- 34 -
ANNEXE 3
Allan Astorga G. et Andreas Mende, «Route 1856 : analyse de l'évolution de l'utilisation des
terres d'après les images satellite prises avant et après la construction
de la route frontalière», août 2013
TABLE DES MATIÈRES
Table des matières.............................................................................................................................. 1
Avant-propos...................................................................................................................................... 1
1. Introduction.................................................................................................................................... 2
1.1. Présentation............................................................................................................................ 2
1.2. Objectif................................................................................................................................... 3
1.3. Méthodologie ......................................................................................................................... 3
1.4. Organisation du document ..................................................................................................... 4
2. Résultats : effet net de l’évolution de l’aménagement du territoire .............................................. 5
2.1. Types d’utilisation des sols .................................................................................................... 5
2.2. Cartes comparatives ............................................................................................................... 7
2.3. Synthèse des résultats........................................................................................................... 20
3. Conclusions.................................................................................................................................. 22
4. Bibliographie................................................................................................................................ 22
AVANT-PROPOS
Cette étude a été rédigée par MM. Allan Astorga et Andreas Mende suite à une demande du
ministère des affaires étrangères de la République du Costa Rica.
M. Allan Astorga-Gättgens est professeur de sédimentologie et de géologie
environnementale à l’université du Costa Rica depuis 1991 et consultant en évaluation d’impact sur
l’environnement, en gestion environnementale et en utilisation des sols. Il est titulaire d’une
Licentiate en géologie de la faculté de géologie de l’université du Costa Rica (1987) et d’un
doctorat de sciences naturelles de l’université de Stuttgart en Allemagne (1996).
M. Andreas Mende est consultant et expert en systèmes d’information géographique,
télédétection, géologie environnementale, sédimentologie et hydrogéologie. Il a été chercheur à
l’université du Costa Rica dans le cadre d’un post-doctorat de trois ans financé par la Fondation
allemande de la recherche (DFG) et travaille depuis 2005 comme consultant indépendant à
San José (Costa Rica). Il est titulaire d’un diplôme de géologie de l’université de Bonn
(Allemagne) (1995) et d’un doctorat de sciences naturelles de l’université de Stuttgart en
Allemagne (1999).
- 35 -
- 2 -
1. INTRODUCTION
1.1. Présentation
Compte tenu des circonstances qui ont entouré au départ la construction de la route 1856 et
de la nécessité d’une évaluation des «effets de l’évolution de l’utilisation des sols» provoqués par
cette opération, il est apparu nécessaire de procéder à une analyse de cette évolution. Cette analyse
est retranscrite dans le présent document.
La figure 1 présente l’emplacement géographique approximatif de la route 1856, construite
comme route frontalière reliant la zone de Los Chiles au secteur du delta du fleuve Colorado
(delta du FC) au nord du Costa Rica.
Il importe de préciser que cette analyse porte sur l’évolution de l’utilisation des sols dans le
tronçon de la route 1856 qui est parallèle au fleuve San Juan, c’est-à-dire entre la borne II et le
delta du FC. Cette analyse a pour but de constituer une évaluation quantitative des effets produits
dans les différents écosystèmes présents dans la région (voir figure 2). La longueur totale de la
route 1856 entre Los Chiles et le delta du FC est de 159,7 km, et de 108,2 km entre la borne II et le
delta du FC. C’est ce dernier tronçon qui est l’objet de la présente étude.
Fig. 1. Carte de l’emplacement géographique approximatif de la route 1856
- 36 -
- 3 -
Fig. 2. Tronçon de la route 1856 objet de la présente analyse de l’évolution de l’utilisation des sols. Carte
établie d’après les feuillets topographiques à l’échelle 1:50 000 de l’institut national de géographie du
Costa Rica.
1.2. Objectif
L’objectif de la présente étude est de se livrer à une analyse comparative de l’utilisation des
sols en suivant une méthode normalisée et en se fondant sur les renseignements fournis par des
images satellite prises avant et après la construction de la route 1856 en 2011, à l’aide d’un système
d’information géographique visant à établir l’effet net de l’évolution de l’utilisation des sols
résultant de la construction de ladite route frontalière.
1.3. Méthodologie
Pour procéder à cette analyse, nous avons suivi les étapes méthodologiques suivantes :
1) Utilisation d’une méthodologie normalisée, précédemment établie au Costa Rica par la voie du
décret exécutif no 32967 􀁿 MINAE, afin d’établir l’utilisation des sols dans une zone d’étude
préalablement choisie, à savoir une bande d’un kilomètre de large en territoire costa-ricien à
partir de la rive droite du fleuve San Juan.
2) Elaboration d’un état des lieux topographique d’après les feuillets topographiques à
l’échelle 1:50 000 de l’institut national de géographie du Costa Rica (Instituto Geográfico
Nacional de Costa Rica).
3) Interprétation de photographies aériennes et d’images satellite d’une résolution allant de 0,5
à 5 m/pixel, prises avant et après la construction de la route 1856 par une entreprise spécialisée
et fournies par le Gouvernement du Costa Rica.
4) Vérification systématique sur le terrain, au moyen notamment de survols et de missions
effectuées avec l’ingénieur forestier Rafael Bolaños du Centre scientifique tropical (Centro
Científico Tropical).
- 37 -
- 4 -
5) Saisie de l’ensemble des renseignements ayant fait l’objet d’une interprétation dans un système
d’information géographique.
6) Analyse comparative et génération de statistiques permettant d’établir une cartographie du
secteur avant et après la construction de la route 1856.
La qualité des images satellite d’une résolution allant de 0,5 à 5 m/pixel, ainsi que des
photographies aériennes ayant servi à l’interprétation de l’utilisation des sols présentée dans cette
étude est suffisamment bonne pour que l’on puisse y distinguer plusieurs détails, en particulier les
types de végétation présents dans la zone étudiée. En outre, l’interprétation tirée de ces images a
été complétée par un examen systématique sur le terrain, grâce auquel les renseignements obtenus
grâce aux images ont pu être vérifiés. Ces renseignements ont été traités par un système
d’information géographique (SIG) qui a permis d’affiner la précision des données et en particulier
les calculs relatifs aux zones présentées dans le tableau 2. Cette méthodologie permet d’établir les
différents types d’utilisation des sols analysés dans le tableau 2 avec une précision de l’ordre de
quelques mètres et une marge d’erreur inférieure à 1 %.
Il convient de souligner qu’avant la construction de la route 1856, il existait des routes
préexistantes sur une partie importante de la distance concernée. Il existait déjà des routes
rustiques sur une distance de 101,5 km (voir figure 2), soit 63,6 % de la longueur totale de la route
reliant Los Chiles au delta du FC (159,7 km). De même, dans le secteur situé entre la borne II et le
delta du FC, 50 km de la route 1856 (soit 46,2 %) ont été construits sur des routes rustiques
préexistantes. Ces routes possédaient des caractéristiques différentes en matière de largeur et de
servitudes et reliaient plusieurs villages. La route 1856 a été construite sur les fondements de ce
dispositif routier. Ce facteur est pris en compte dans la présente analyse.
1.4. Organisation du document
A l’exception du chapitre introductif, ce rapport technique compte deux chapitres
supplémentaires, à savoir :
􀁿 Principaux résultats
􀁿 Conclusions
- 38 -
- 5 -
2. RÉSULTATS : EFFET NET DE L’ÉVOLUTION DE
L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
2.1. Types d’utilisation des sols
Les 15 types d’utilisation des sols identifiés grâce à l’interprétation des photographies et des
images satellite répertoriées dans le présent rapport sont décrits au tableau 1.
Par ailleurs, la figure 3 présente, à des fins d’illustration, un exemple d’interprétation de
l’utilisation des sols sur un tronçon de la route 1856 parallèle à la rive droite du fleuve San Juan.
Des exemples particuliers d’interprétation d’images satellite sont consultables en appendice 1.
Fig. 3. Photographie de la rive droite du fleuve San Juan avec exemple d’interprétation de
l’utilisation des sols dont il est question dans le présent rapport.
- 39 -
- 6 -
Tableau 1. Types d’utilisation des sols identifiés grâce à l’interprétation des images prises
avant et après la construction de la route 1856.
No Catégorie Description
1. Zones urbanisées
(Zonas urbanizadas)
Zones peu ou pas arborées. Elles sont constituées de surfaces
occupées par des constructions : maisons, bâtiments connexes, etc.
2. Cultures
(Cultivos)
Zones réservées à la production agricole, qui se distinguent par des
structures et des formes facilement repérables sur les images et à l’aide
d’une vérification sur le terrain.
3. Pâturages
(Pastos)
Zones très déstructurées dans lesquelles prédominent les graminées
vivaces non épineuses d’une hauteur de moins d’un mètre. Ces terres
ont une utilisation principalement sylvo-pastorale et peuvent varier
dans leur composition.
4. Zones de pâturages et d’arbres
(Pastos mezclados con árboles)
Equivalente à la catégorie précédente, mais avec quelques arbres
éparpillés dans les pâturages.
5. Forêt montagneuse primaire
(Bosque primario de montaña)
Forêt située dans des zones présentant des pentes modérées à élevées,
peu ou pas perturbée par l’activité humaine, caractérisée par une flore
présentant une structure et une composition optimales.
6. Forêt montagneuse secondaire
(Bosque secundario de montaña)
Forêt située dans des zones présentant des pentes modérées à élevées,
qui était autrefois une forêt primaire, mais qui a été perturbée par
l’activité humaine. Sa structure est similaire à celle des forêts
primaires en matière de strates, mais peut présenter des différences par
rapport à celles-ci en matière de diamètre de la canopée, de
composition ou d’homogénéité.
7. Forêt primaire de plaine
(Bosque primario de planicie)
Forêt présentant des caractéristiques similaires à celles des forêts
montagneuses primaires, mais située sur une plaine ou une surface
légèrement vallonnée.
8. Forêt secondaire de plaine
(Bosque secundario de planicie)
Forêt présentant des caractéristiques similaires à celles des forêts
montagneuses secondaires, mais située sur une plaine ou une surface
légèrement vallonnée.
9. Plantations d’arbres
(Plantaciones de árboles)
Zones cultivées avec présence d’arbres dispersés.
10. Brousse, forêt dégradée
(Charrales, bosque degenerado)
Vestiges de forêts primaires ou secondaires qui ont subi des
perturbations et une exploitation forestière et dans lesquels on observe
une couverture végétale hétérogène (inférieure à 3 mètres).
11. Zones temporairement inondées
(Zonas temporalmente inundadas)
Zones de faible altitude situées à proximité de lits de cours d’eau ou de
plans d’eau et qui risquent, en cas de fortes précipitations, d’être
temporairement inondées.
12. Palmiers à raphia (Yolillales) Zones de faible altitude dont le sol est humide et couvert de palmiers à
raphia, considérées comme zones humides.
13. Zones humides lacustres
(Humedales lacustrinos)
Zones de faible altitude dont le sol est saturé, avec présence d’eau et
de végétation hydrophyte.
14. Plans d’eau (Cuerpos de agua) Voies d’eau permanentes ou intermittentes et plans d’eau accumulée.
15. Zones affectées par la construction
de la route 1856
(Áreas afectadas por la Ruta 1956)
Reliefs faisant l’objet de travaux de terrassement dans le cadre de la
construction de la route 1856 : déblais et remblais, revêtement routier,
accotements et fossés et zones louées temporairement afin de stocker
les agrégats destinés à la construction de la route.
- 40 -
- 7 -
2.2. Cartes comparatives
Les figures 4 à 9 correspondent aux cartes comparatives d’interprétation de l’utilisation des
sols pour la bande d’un kilomètre de large analysée dans la présente étude. La version a) des
figures montre l’interprétation de l’utilisation des sols avant la construction de la route 1856, et la
version b) l’interprétation après la construction de la route 1856.
Le tronçon allant de la borne II à Delta Costa Rica qui fait l’objet de cette analyse compte au
total six segments, qui sont les suivants :
􀁿 Segment 1 (figures 4a) et 4b)) : de la borne II à Crucitas ;
􀁿 Segment 2 (figures 5a) et 5b)) : de Crucitas à l’embouchure du San Carlos ;
􀁿 Segment 3 (figures 6a) et 6b)) : de l’embouchure du San Carlos à Remolino Grande ;
􀁿 Segment 4 (figures 7a) et 7b)) : de Remolino Grande au nord-ouest de Trinidad ;
􀁿 Segment 5 (figures 8a) et 8b)) : du nord-ouest de Trinidad à l’ouest de Tigra Segment 6
(figures 9 a) et 9 b)) : de l’ouest de Tigra à Delta Costa Rica.
- 41 -
Route 1856: analysis of the change in land use

 
 
  



  


Fig. 4.a. Segment 1, Marker 2 to Crucitas Sector before Route 1856
Fig. 4 a). Segment 1, de la borne II au secteur de Crucitas avant la construction de la route 1856.
- 8 -
- 42 -
Route 1856: analysis of the change in land use

 
 
  



  


Fig. 4.b. Segment 1, Marker 2 to Crucitas Sector after Route 1856
Fig. 4 b). Segment 1, de la borne II au secteur de Crucitas après la construction de la route 1856.
- 9 -
- 43 -
Route 1856: analysis of the change in land use

 
 
  



  


Fig. 5.a. Segment 2, from Crucitas to Mouth of San Carlos before Route 1856
Fig. 5 a). Segment 2, de Crucitas à l'embouchure du San Carlos avant la construction de la route 1856.
- 10 -
- 44 -
Route 1856: analysis of the change in land use

  
 
  



  


Fig. 5.b. Segment 2, from Crucitas to Mouth of San Carlos after Route 1856
Fig. 5 b). Segment 2, de Crucitas à l'embouchure du San Carlos après la construction de la route 1856.
- 11 -
- 45 -
Route 1856: analysis of the change in land use

! " 
   
 
   # $ %&


Fig. 6.a. Segment 3, from the Mouth of San Carlos River to Remolino Grande, before Route 1856
Fig. 6 a). Segment 3, de l'embouchure du fleuve San Carlos à Remolino Grande avant la construction de la route 1856.
- 12 -
- 46 -
Route 1856: analysis of the change in land use

 "
  




    #
$ %


Fig. 6.b. Segment 3, from the mouth of San Carlos River to Remolino Grande, after Route 1856
Fig. 6 b). Segment 3, de l'embouchure du fleuve San Carlos à Remolino Grande après la construction de la route 1856.
.
- 13 -
- 47 -
Route 1856: analysis of the change in land use

 "
  




    #
$ %&


Fig. 7.a. Segment 4, from Remolino Grande to northwest of Trinidad, before Route 1856
Fig. 7 a). Segment 4, de Remolino Grande au nord-ouest de Trinidad avant la construction de la route 1856.
- 14 -
- 48 -
Route 1856: analysis of the change in land use

 "
  




    #
$ %


Fig. 7.b. Segment 4, from Remolino Grande to northwest of Trinidad, after Route 1856
Fig. 7 b). Segment 4, de Remolino Grande au nord-ouest de Trinidad après la construction de la route 1856.
- 15 -
- 49 -
Route 1856: analysis of the change in land use

 "
  




    #
$ %


Fig. 8.a. Segment 5, from northwest of Trinidad to west of Tigra, before Route 1856
Fig. 8 a). Segment 5, du nord-ouest de Trinidad à l'ouest de Tigra avant la construction de la route 1856.
- 16 -
- 50 -
Route 1856: analysis of the change in land use

 "
  




    #
$ %


Fig. 8.b. Segment 5, from northwest of Trinidad to west of Tigra, after Route 1856.
Fig. 8 b). Segment 5, du nord-ouest de Trinidad à l'ouest de Tigra après la construction de la route 1856.
- 17 -
- 51 -
Route 1856: analysis of the change in land use

 "
  




    #
$ %


Fig. 9.a. Segment 6, from west of Tigra to Delta Costa Rica, before Route 1856
Fig. 9 a). Segment 6, de l'ouest de Tigra à Delta Costa Rica avant la construction de la route 1856.
- 18 -
- 52 -
Route 1856: analysis of the change in land use

 "
  




    #
$ %


Fig. 9.b. Segment 6, from west of Tigra to Delta Costa Rica, after Route 1856
Fig. 9 b). Segment 6, de l'ouest de Tigra à Delta Costa Rica après la construction de la route 1856.
- 19 -
- 53 -
- 20 -
2.3. Synthèse des résultats
Le tableau 2 présente les statistiques, obtenues à l’aide du système d’information
géographique, des différentes catégories d’utilisation des sols avant la construction de la route 1856
sur la bande d’un kilomètre de large faisant l’objet de cette analyse, qui représente un total de
10 475,2 hectares, soit 104,75 km2.
Comme on peut l’observer dans le tableau 2, la catégorie d’utilisation des sols qui prédomine
dans la zone étudiée correspond aux différents types de forêts, qui représentent 5 469,6 hectares,
soit 54,70 % de la superficie totale. Les pâturages suivent avec 4 497,9 hectares, soit 44,98 % de la
superficie totale. Les constructions (zones urbanisées) recouvrent 26,6 hectares, soit 0,3 % de la
superficie totale.
Tableau 2. Statistiques d’utilisation des sols avant la construction de la route 1856.
Types d’utilisation des sols avant la
construction de la route 1856
Superficie (ha) Superficie (km2) Superficie (%)
Zones urbanisées 26,6 0,27 0,3
Cultures annuelles/permanentes 67,5 0,68 0,6
Pâturages 4497,9 44,98 42,9
Zones de pâturages et d’arbres 103,1 1,03 1,0
Forêt montagneuse primaire 3598,3 35,98 34,4
Forêt montagneuse secondaire 211,4 2,11 2,0
Forêt primaire de plaine 1519,8 15,20 14,5
Forêt secondaire de plaine 140,1 1,40 1,3
Brousse, forêt dégradée. 89,5 0,89 0,9
Plantations d’arbres 15,9 0,16 0,2
Palmiers à raphia 150,4 1,50 1,4
Zones humides lacustres 18,0 0,18 0,2
Zones temporairement inondées 36,8 0,37 0,4
TOTAL 10 475,2 104,75 100,00
Le tableau 3, quant à lui, présente les statistiques obtenues grâce au système d’information
géographique d’après l’interprétation des cartes d’utilisation des sols après la construction de la
route 1856. Comme on peut le constater, la zone directement affectée par la construction de la
route 1856 représente 350 hectares, soit 3,3 % de la superficie totale analysée.
Le tableau 4 présente les statistiques des effets de la construction de la route 1856 sur les
différents types d’utilisation des sols identifiés dans la zone étudiée (voir tableau 2). Comme on
peut le constater, ce sont les pâturages qui sont la catégorie la plus affectée par la construction de la
route 1856 (253,5 hectares, soit 72,4 % de la superficie totale). Les forêts (primaires et
secondaires, de montagne et de plaine) affectées par la construction de la route représentent
83,2 hectares, soit 23,8 % de la superficie totale concernée.
- 54 -
- 21 -
Tableau 3. Statistiques d’utilisation des sols après la construction de la route 1856.
Types d’utilisation des sols avant la construction
de la route 1856
Superficie
(ha)
Superficie
(km2)
Superficie
(%)
Zones urbanisées 24,6 0,25 0,2
Cultures annuelles/permanentes 64,5 0,64 0,6
Pâturages 4244,4 42,44 40,5
Zones de pâturages et d’arbres 103,0 1,03 1,0
Forêt montagneuse primaire 3538,7 35,39 33,8
Forêt montagneuse secondaire 202,0 2,02 1,9
Forêt primaire de plaine 1511,0 15,11 14,4
Forêt secondaire de plaine 134,7 1,35 1,3
Brousse, forêt dégradée. 84,5 0,84 0,8
Plantations d’arbres 14,8 0,15 0,1
Palmiers à raphia 149,7 1,50 1,4
Zones humides lacustres 17,9 0,18 0,2
Zones temporairement inondées 35,4 0,35 0,3
Zones affectées par la route 1856 350 3,50 3,3
TOTAL 10 475,2 104,75 100,00
Tableau 4. Evolution nette de l’utilisation des sols liée à la construction de la route 1856.
Zones perdues au profit de la construction
de la route 1856
Superficie
(ha)
Superficie
(km2)
Superficie
(%)
Zones urbanisées 2,0 0,020 0,6
Cultures annuelles/permanentes 3,0 0,030 0,9
Pâturages 253,5 2,535 72,4
Zones de pâturages et d’arbres 0,1 0,001 0,0
Forêt montagneuse primaire 59,6 0,596 17,0
Forêt montagneuse secondaire 9,4 0,094 2,7
Forêt primaire de plaine 8,8 0,088 2,5
Forêt secondaire de plaine 5,5 0,055 1,6
Brousse, forêt dégradée. 5,0 0,050 1,4
Plantations d’arbres 1,1 0,011 0,3
Palmiers à raphia 0,7 0,007 0,2
Zones humides lacustres 0,1 0,001 0,0
Zones temporairement inondées 1,5 0,015 0,4
TOTAL 350,2 3,50 100,00
- 55 -
- 22 -
3. CONCLUSIONS
1. La zone occupée par la route 1856 entre la borne II et Delta Costa Rica représente
350,2 hectares.
2. Cela représente 3,3 % des 10 447,2 hectares que compte la zone étudiée (constituée d’un
couloir d’un kilomètre de large allant de la borne II à Delta Costa Rica).
3. La zone de pâturage consacrée à la route 1856 représente 253,5 hectares, soit 72,4 % de la
superficie totale de la zone désormais consacrée à cette route.
4. Compte tenu du fait que la végétation avait déjà été arrachée dans les pâturages et que ceux-ci
avaient été aménagés à des fins agricoles avant la construction de la route 1856, l’impact de la
construction de la route sur l’environnement, l’écologie, l’érosion des sols et la production de
sédiments sur approximativement les trois quarts de sa longueur devrait être faible, voire
négligeable.
5. La zone totale de forêts perdue au profit de la route 1856 représente 83,2 hectares, soit 23,8 %
de la zone désormais consacrée à la route. Toutefois, seuls 68,4 hectares de la zone désormais
consacrée à la route apparaissent sur les cartes comme relevant de forêts primaires avant la
construction de la route et la majeure partie de cette superficie (59,56 hectares, soit 87 %) se
situe en amont de l’embouchure du San Carlos.
6. En tout, la zone de forêts désormais consacrée à la route 1856 ne représente que 0,014 % des
5 869,6 hectares de forêts se trouvant dans le couloir étudié.
7. La superficie limitée de cette zone démontre que le tracé de la route 1856 a bien été planifié de
façon à éviter autant que possible les forêts primaires. De surcroît, il ressort clairement de
l’examen des cartes d’utilisation des sols présentées dans les figures 4 à 9 que la route
contourne les zones boisées plutôt que de les traverser, en particulier en aval de l’embouchure
du San Carlos.
8. En se fondant sur ce qui précède, notre conclusion est que l’impact de la route 1856 en matière
d’utilisation des sols concerne essentiellement les pâturages et qu’en dépit du fait que
83,2 hectares de forêts sont désormais consacrés à la route, le tracé retenu a permis de limiter au
minimum l’abattage de forêts primaires.
4. BIBLIOGRAPHIE
􀁿 Décret exécutif no 32967 􀁿 (ministère de l’environnement et de l’énergie) MINAE :
Manuel d’instruments techniques destiné aux évaluations d’impact sur l’environnement
(«Manuel EIE»), partie III. Procédure technique d’intégration de la variable
environnementale dans les plans réglementaires ou autres plans d’utilisation des sols.
(Journal officiel du 6 mai 2006.)
___________
- 56 -
ANNEXE 1
INSTITUT COSTA-RICIEN D’ÉLECTRICITÉ (ICE), PROJETS SBU ET SERVICES ASSOCIÉS,
CENTRE POUR LES ÉTUDES D’INGÉNIERIE DE BASE, SERVICE DE L’HYDROLOGIE
RAPPORT SUR L’HYDROLOGIE ET LES SÉDIMENTS DES BASSINS COSTA-RICIENS
DÉVERSANT LEURS EAUX DANS LE FLEUVE SAN JUAN, AOÛT 2013
Institut costa-ricien d’électricité (ICE), projets SBU et services associés,
centre pour les études d’ingénierie de base, service de l’hydrologie
Rapport sur l’hydrologie et les sédiments des bassins costa-riciens déversant
leurs eaux dans le fleuve San Juan
Août 2013
San José, Costa Rica
Préparé par :
Federico Gómez Delgado
Juan José Leitón Montero
Carlos Aguilar Cabrera
En collaboration avec :
Sadí Laporte Molina
José Alberto Zúñiga Mora
Marcelo Avendaño Castro et l’unité URM
José Francisco Fernández Araya et l’unité URM
Berny Fallas López et l’unité UPA
- 57 -
ANNEXE 4
Régie costa-ricienne d'électricité (Instituto costarricense de Electricidad, ICE), projets
d'exploitation stratégique et services associés, Centre d'études fondamentales
en ingénierie, service de l'hydrologie, «Rapport sur l'hydrologie et
les sédiments des bassins hydrographiques costa-riciens
dont les eaux sont drainées par le fleuve San Juan»,
août 2013
TABLE DES MATIÈRES
1. INTRODUCTION ............................................................................................................................. 1
2. HYDROLOGIE ET MESURES DES SÉDIMENTS DANS LE SYSTÈME FLUVIAL
SAN JUAN-COLORADO .................................................................................................................. 2
2.1. Zone d’étude et stations de jaugeage ..................................................................................... 2
2.2. Débit mensuel moyen au niveau des différentes stations hydrologiques de l’ICE ................ 4
2.3. Charge solide en suspension dans les bassins costa-riciens se déversant dans le
San Juan ................................................................................................................................... 7
2.3.1. Courbes de la charge solide en suspension pour les stations 01-03 La Trinidad et
11-04 Delta Colorado.......................................................................................................... 8
2.3.2. Comportement saisonnier des concentrations de sédiments en suspension à
hauteur de la station Delta Colorado (11-04)...................................................................... 9
2.3.3. Charge annuelle moyenne de sédiments en suspension à hauteur des stations de
jaugeage de La Trinidad (01-03) et Delta Colorado (11-04) ............................................ 10
2.4. Charge de fond des bassins costa-riciens se déversant dans le San Juan............................. 11
3. BILAN HYDRAULIQUE DU SYSTÈME FLUVIAL SAN JUAN-COLORADO.......................................... 14
4. RÉGIME HYDROLOGIQUE DES BASSINS AFFLUENTS CHARRIANT DES EAUX DU COSTA RICA
VERS LE SAN JUAN, AVANT ET APRÈS LA CONSTRUCTION DE LA ROUTE 1856 ........................... 17
4.1. Zone imperméable des bassins se déversant dans le San Juan ...................................... 18
4.2. Régime hydrologique de tous les fleuves et cours d’eau se déversant dans le San
Juan depuis des bassins costa-riciens : évaluation de la route 1856 ................................. 20
5. ÉROSION DISTRIBUÉE ET APPORT SOLIDE DANS LE SYSTEME FLUVIAL
SAN JUAN-COLORADO............................................................................................................... 22
6. BILAN SÉDIMENTAIRE DU SYSTÈME FLUVIAL SAN JUAN-COLORADO, AVANT ET APRÈS LA
CONSTRUCTION DE LA ROUTE 1856 ............................................................................................ 26
6.1. Total de la charge solide annuelle après la construction de la route 1856 ........................... 27
6.2. Estimation de la charge solide produite par la route 1856 ................................................... 29
6.3. Diagrammes du bilan sédimentaire avant et après la construction de la route 1856............ 32
6.4. Processus d’envasement du cours inférieur du San Juan ..................................................... 35
7. CONCLUSIONS ............................................................................................................................. 36
- 58 -
- ii -
Appendice A. Courbes de tarage des sédiments en suspension charge mensuelle moyenne
des sédiments en suspension charge annuelle moyenne des sédiments en suspension........... 40
Appendice B. Mesures du débit mensuel à l’aide d’un doppler à la hauteur de la station de
jaugeage Delta Colorado (11-04) ...........................................................................................65
Appendice C. Débit journalier à la hauteur de la station de jaugeage Delta Colorado (11-
04) pour la période allant de décembre 2010 à juillet 2013 ...................................................66
Appendice D. Echantillons de sédiments en suspension (ss) prélevés à la hauteur des
stations de jaugeage la trinidad (01-03, entre janvier 1974 et mars 1976) et delta
colorado (11-04, entre décembre 2010 et juin 2013)..............................................................67
Appendice E. Répartition de la taille des particules pour les échantillons de la charge de
fonds prélevés – sur une base mensuelle pendant la période allant de décembre 2010 à
juin 2013 – aux embouchures des fleuves san carlos et sarapiquí et à la hauteur de la
station delta colorado (11-04) ................................................................................................68
Appendice F. Répartition des grains de taille moyenne sur le lit du fleuve et pourcentage
de sable dans des échantillons prélevés entre décembre 2010 et juin 2013 à la hauteur
de la station Delta Colorado (11-04) ....................................................................................... 131
Appendice G. Estimation, selon la méthode einstein, de la charge de fonds annuelle pour la
période 2010-2013 dans le cours inférieur du San Juan et dans le Colorado .......................... 136
Appendice H. H.1. Diagramme de flux de données et description du modèle calsite ;
H.2. Cartes d’entrée et de sortie produites pour déterminer l’érosion potentielle et
l’apport solide dans les bassins de drainage costariciens et nicaraguayens .............................. 137
Appendice I. Diagrammes ventilés par composants de l’apport solide du bilan sédimentaire
dans le système fluvial San Juan-Colorado avant et après la construction de la route 1856 .... 144
- 59 -
- iii -
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Propriétés des stations hydrologiques de jaugeage situées sur les fleuves San
Juan - Colorado et des stations hydrologiques de mesure de sédiments
situées dans les bassins costa-riciens se déversant dans le San Juan. 4
Tableau 2. Propriétés des stations de jaugeage des sédiments installés dans les bassins
costa-riciens se déversant dans le San Juan 7
Tableau 3. Apport hydraulique des bassins fluviaux costa-riciens se déversant dans le
fleuve San Juan - Colorado (ICE, 2010) 14
Tableau 4. Valeurs des débits (venant des deux côtés de la frontière entre le Costa Rica
et le Nicaragua) alimentant le fleuve San Juan - Colorado 15
Tableau 5 Augmentation maximale de la zone imperméable des bassins se déversant
dans le San Juan depuis le Costa Rica 19
Tableau 6. Régime du débit pour les microbassins se déversant dans le San Juan, sur la
base d’une modélisation HEC-HMS entre 1976 ou 2013, en distinguant entre
une configuration avec ou sans la route 1856 20
Tableau 7. Régime de débit pour l’ensemble des bassins (micro et macro) se déversant
dans le San Juan. Séries chronologiques générées entre 1971 et 2006 pour
des conditions antérieures et postérieures à la construction de la route 1856. 21
Tableau 8. Apports solides estimés des bassins costa-riciens 23
Tableau 9. Apports solides estimés pour les bassins nicaraguayens 25
Tableau 10. Charge solide annuelle (incluant les sédiments en suspension et la charge de
fonds) produite par le lac Nicaragua et les bassins se déversant dans le
San Juan 28
Tableau 11. Charges annuelles corrigées pour le lac Nicaragua et le système de bassins se
déversant dans le San Juan. 29
Tableau 12. Augmentation potentielle de la charge solide entraînée dans le San Juan en
raison de la construction de la route 1856 (après discrétisation du bassin). 31
Tableau 13. Augmentation de l’apport solide dans le fleuve dû à la construction de la
route 1856 (après discrétisation du bassin) 32
- 60 -
- iv -
LISTE DES FIGURES
Figure 1. Stations hydrologiques et de mesure de sédiments situées dans les bassins
costa-riciens se déversant dans le San Juan ou bien dans le chenal
principal de ce fleuve. 3
Figure 2. Débit mensuel moyen enregistré dans les 14 stations de jaugeage de l’ICE
réparties dans les trois principaux bassins fluviaux, ainsi que sur les
fleuves San Juan et Colorado. 5
Figure 3. Courbes de tarage des sédiments en suspension (SS) pour les stations de
jaugeage La Trinidad (01-03) et Delta Colorado (11-04). 8
Figure 4. Courbes de tarage des sédiments en suspension (SS) pour la station de
jaugeage Delta Colorado (11-04) regroupées par saison climatique. 9
Figure 5. Charge annuelle moyenne en sédiments en suspension à la hauteur de la
station La Trinidad (01-03) – située directement sur le fleuve San Juan –
comparée à l’estimation pondérée de la charge respective dans le fleuve
San Juan, obtenue à partir des mesures effectuées à hauteur de la station
Delta Colorado (11-04) située sur le fleuve Colorado juste après la
bifurcation de ces deux cours d’eau. 10
Figure 6. Distribution des fréquences du pourcentage en sable de tous les
échantillons prélevés sur le lit. 11
Figure 7. Courbe de tarage de la charge de fonds pour les particules d’une taille
supérieure à 0,063 mm à hauteur de la station Delta Colorado (11-04). 12
Figure 8. Écoulement et régimes de la charge de fonds : Station 11-04 Delta
Colorado (décembre 2010 – juillet 2013). 12
Figure 9. Courbe de tarage de la charge de fonds pour les particules d’une taille
supérieure à 0,063 mm. Cours inférieur du San Juan. 13
Figure 10. Écoulement et régimes de la charge de fonds : cours inférieur du San Juan
(décembre 2010 - juillet 2013). 14
Figure 11. Bilan hydraulique du système fluvial San Juan - Colorado. 16
Figure 12. Bassins affluents se déversant dans le San Juan. 17
Figure 13. Régime de débit des microbassins se déversant dans le San Juan,
modélisation HEC-HMS pour la période allant de 1976 à 2013, dans des
configurations incluant et excluant la route 1856. 21
Figure 14. Régime hydrologique pour l’ensemble des bassins (micro et macro) se
déversant dans le San Juan. Séries chronologiques générées entre 1971 et
2006 pour des conditions antérieures et postérieures à la construction de
la route 1856. 22
Figure 15. Apports solides spécifiques des bassins costa-riciens se déversant dans le
San Juan. 23
Figure 16. Total des apports solides des bassins costa-riciens se déversant dans le
San Juan. 24
Figure 17. Ratios de production des sédiments des bassins costa-riciens se déversant
dans le San Juan. 24
Figure 18. Apport solide spécifique pour les bassins nicaraguayens se déversant dans
le San Juan. 25
- 61 -
- v -
Figure 19. Total des apports solides des bassins nicaraguayens se déversant dans le
San Juan. 26
Figure 20. Ratios de production des sédiments pour les bassins nicaraguayens se
déversant dans le San Juan. 29
Figure 21. Érosion potentielle générée par la plate-forme, ainsi que par les talus de
déblai et de remblais, en raison de la construction de la route 1856
(ventilation par bassin d’affluent avec indication de la longueur de la
portion de route associée à chaque bassin). 31
Figure 22. Apports solides dans le San Juan dus à la construction de la route 1856
(ventilation par bassin d’affluent avec indication de la longueur de la
portion de route associée à chaque bassin). 32
Figure 23. Bilan sédimentaire annuel moyen avant la construction de la route 1856. 33
Figure 24. Bilan sédimentaire annuel moyen après la construction de la route 1856. 34
Figure 25. Les augmentations de la charge solide moyenne entrant dans le système
fluvial San Juan - Colorado en raison de la construction de la route 1856. 35
- 62 -
1. INTRODUCTION
Le présent rapport a été préparé à la demande de l’honorable Laura Chinchilla Miranda,
Présidente de la République du Costa Rica et de l’honorable José Enrique Castillo Barrantes,
ministre des Affaires étrangères de la République du Costa Rica. Il vise à fournir les informations
techniques nécessaires au Gouvernement du Costa Rica pour répondre à la requête introduite contre
lui par le Gouvernement du Nicaragua devant la Cour internationale de justice (CIJ) à La Haye,
Pays-Bas.
Les paragraphes qui suivent présentent les trois principaux auteurs du rapport :
Federico Gómez Delgado est un hydrologue diplômé en ingénierie civile de l’université du
Costa Rica où il a également obtenu un mastère [Magister Scientiae] en statistiques. Il a ensuite
obtenu un doctorat en hydrologie à l’école doctorale SIBAGHE de l’université de Montpellier,
France. En 2002, il a commencé à travailler pour le service d’hydrologie de l’Institut costa-ricien
d’électricité (ICE selon son acronyme espagnol), avant de rejoindre l’unité de planification de
l’expansion intégrée du système électrique. Il a été nommé ensuite coordinateur du service
d’hydrologie, puis directeur du centre pour les études d’ingénierie de base de l’ICE. Entre autres
fonctions, M. Gómez a présidé le Comité national pour l’hydrologie et la météorologie, a siégé au
Conseil météorologique national, a assuré le rôle de conseiller hydrologique du représentant
permanent du Costa Rica auprès de l’OMS et a également présidé le Comité national costaricain
pour le Programme hydrologique international de l’UNESCO (PHI)
Juan José Leitón Montero est un ingénieur civil travaillant actuellement pour l’Institut
costa-ricien d’électricité (ICE). Il occupe le poste d’assistant – spécialisé en
hydrologie/hydraulique – dans le cadre de projets hydroélectriques depuis 2010 et, depuis 2012,
travaille comme enquêteur auprès du département hydrologique du centre pour les études
d’ingénierie de base de l’ICE. Il a obtenu un diplôme avec mention de l’université du Costa Rica
(2012) et participe au programme d’études supérieures en mathématiques privilégiant les
mathématiques appliquées dans la même institution.
Carlos Andrés Aguilar Cabrera est étudiant en dernière année en ingénierie civile et
physique théorique à l’université du Costa Rica. Il a travaillé comme assistant au service
d’hydrologie de l’ICE et a également participé à des études sur le terrain en qualité d’assistant du
Centre de recherche en développement durable de l’université du Costa Rica (dont l’acronyme
espagnol est CIEDES). Il a acquis une expérience en matière d’ingénierie hydraulique,
d’hydrologie et de physique des sols dans le cadre du programme standard d’ingénierie civile
considéré comme essentiellement équivalent par le bureau canadien d’accréditation des
programmes d’ingénierie.
L’Institut costa-ricien d’électricité (ICE) est un institut national dédié à l’identification, à la
conception, au développement et à l’exploitation de projets d’électricité et de télécommunication
dans le but de fournir ses services à la société. Depuis la fondation de l’institut en 1949, son service
électrique s’est spécialisé dans les mesures et les études hydrologiques et sédimentologiques
conformes aux normes techniques et scientifiques de classe mondiale et a mené des projets dans
bon nombre de bassins et de microbassins du pays.
Dans deux des grands bassins costa-riciens se déversant dans le San Juan – à savoir le San
Carlos et le Sarapiquí –, l’ICE a construit plusieurs installations hydroélectriques d’importance
stratégique pour le pays. Les informations hydro-sédimentologiques les plus pertinentes collectées
par l’institut ces dernières décennies sont reprises dans le présent rapport qui inclut également les
données enregistrées pendant près de trois ans dans une station de jaugeage située à Delta Costa
Rica, ainsi que l’analyse descriptive et déductive de l’ensemble. De plus, sur la base du savoir et de
l’expérience accumulés par l’ICE concernant les processus hydro-sédimentologiques
caractéristiques des bassins fluviaux de cette région, le rapport inclut un chapitre indiquant
- 63 -
- 2 -
l’écoulement (débit) annuel du système fluvial San Juan - Colorado en se fondant sur des mesures
effectuées directement par lui-même ou par l’Institut nicaraguayen d’études territoriales (INETER).
Nous présentons également une analyse du régime hydrologique des bassins costa-riciens se
déversant dans le San Juan, laquelle contient une partie dédiée à l’évaluation hydrologique de la
route 1856. Les processus d’érosion distribuée et de transport des sédiments ont été modélisés à
l’aide d’une méthodologie scientifique de haut niveau (cet exercice ayant été facilité par les
observations sédimentologiques effectuées au cours des dernières décennies dans les bassins
costa-riciens en vue de calibrer le modèle en question), avant d’estimer l’apport solide des bassins
fluviaux se déversant dans le San Juan. Enfin, le rapport présente le bilan sédimentaire de
l’intégralité du système de bassin fluvial en consacrant une analyse spécifique à la route 1856.
Tout au long des chapitres du présent rapport, il devient évident que le bassin du San Juan
est un vaste système au niveau local, lequel est régi par des processus naturels de grande ampleur à
la fois sur les plans spatial et temporel. La variabilité inhérente aux processus de ce type implique
que leur quantification à l’issue de calculs fondés sur une méthodologie scientifique éprouvée ne
peut être qu’approximative. Différentes sections du présent rapport démontrent que les effets
hydrologiques et sédimentologiques de la construction de la route 1856 sont non seulement
minuscules par rapport à l’ordre de grandeur des processus naturels caractérisant le système fluvial
du San Juan, mais tombent même dans la marge d’erreur de la quantification desdits processus, à
savoir qu’ils sont indétectables et que l’impact de la route sur les débits de l’eau, les charges
solides, les concentrations de sédiments, la sédimentation et la morphologie du San Juan, est non
seulement insignifiant, mais indiscernable en pratique.
2. HYDROLOGIE ET MESURES DES SÉDIMENTS DANS LE SYSTÈME
FLUVIAL SAN JUAN - COLORADO
Le présent chapitre décrit les différentes mesures hydrologiques et sédimentaires auxquelles
a procédé l’ICE dans les divers bassins fluviaux se déversant dans le système du bassin San Juan -
Colorado.
2.1. Zone d’étude et stations de jaugeage
Au fil du temps, l’ICE a installé douze stations de jaugeage destinées à mesurer les flux
d’eau et de sédiment dans trois des sept bassins costa-riciens se déversant dans le San Juan : celui
du Frío, celui du San Carlos est celui du Sarapiquí. En outre, trois stations de décharge ont été
déployées directement sur le San Juan, tandis que, fin 2010, l’ICE a installé une station de jaugeage
du débit et de la charge solide sur le Colorado, juste en aval de la bifurcation du San Juan à la
hauteur de Delta Costa Rica. L’emplacement de ces seize stations, ainsi que la délimitation des sept
principaux bassins fluviaux costa-riciens se déversant dans le San Juan sont indiqués dans la
figure 1.
- 64 -
- 3 -
Figure 1. Stations hydrologiques et de mesure de sédiments situées dans les bassins costa-riciens se
déversant dans le San Juan ou bien dans le chenal principal de ce fleuve.
En outre, pour chacune de ces stations, le tableau 1 présente des informations pertinentes
comme la zone de drainage de l’affluent, le temps pendant lequel des mesures ont été prises et le
débit moyen du fleuve enregistré au cours de la période correspondante.
Légende
Stations hydrologiques et de mesure de sédiments
Stations hydrologiques sur le San Juan
Fleuves San Juan et Colorado
Bassins costa-riciens se déversant dans le San Juan
Frontière internationale
Système de coordonnées projetées: CRTM05
Système de coordonnées géographiques: WGS 1984
Projection : Transverse Mercator
- 65 -
- 4 -
Tableau 1. Propriétés des stations hydrologiques de jaugeage situées sur les fleuves San Juan - Colorado
et des stations hydrologiques de mesure de sédiments situées dans les bassins costa-riciens se déversant dans
le San Juan.
Code de
la station
Nom de la
station
Fleuve Bassin Zone de
drainage
DA (km2)
Période de
l’enregistrement
Q
(m3/s)
Active jusqu’à
aujourd’hui
01-01a San Carlos San Juan San Juan 30 306c 1965-1986c 297c Non
01-02a El Castillo San Juan San Juan 32 819d 1971-1981
1997-1998b
422b Non
01-03 La Trinidad San Juan San Juan 38 730e 1973-1976e 1 123 Non
11-04 Delta
Colorado
Colorado San Juan - 2010-2013 1 026 Oui
12-03 Puerto Viejo Sarapiquí Sarapiquí 845 1968-1999 113 Non
12-04 Veracruz Toro Sarapiquí 191 1971-2013 26 Oui
12-05 Bajos del
Toro
Toro Sarapiquí 73 1985-1996 6,7 Non
12-06 Toro Toro Sarapiquí 41 1993-2013 4,4 Oui
12-11 San Miguel Volcán Sarapiquí 59 1998-2002
2010-2013
11 Oui
12-13 Rio Segundo Segundo Sarapiquí 17 1999-2013 2,7 Oui
14-02 Jabillos San
Carlos
San
Carlos
552 1963-2013 51 Oui
14-04 Terrón
Colorado
San
Carlos
San
Carlos
1 556 1968-2008 166 Non
14-05 Peñas
Blancas
Peñas
Blancas
San
Carlos
293 1968-2013 35f Oui
14-20 Pocosol Peñas
Blancas
San
Carlos
124 1980-2013 19 Oui
16-02 Guatuso Frío Frío 253 1969-2013 28 Oui
16-05 Santa Lucia Venado Frío 34 1982-2013 3,9 Oui
Remarque : DA = zone de drainage ; Q = Débit moyen annuel
aStations installées, codées et exploitées par INETER, Nicaragua ; bINETER (2001) ; cINETER
(2001) ; dINETER (2001) ; eICE (1973) ; fDepuis 2002, les débits sont régulés par la centrale
hydroélectrique de Peñas Blancas.
2.2. Débit mensuel moyen au niveau des différentes
stations hydrologiques de l’ICE
Pour les périodes indiquées dans le tableau 1, le débit mensuel moyen du fleuve à chaque station a
été calculé et représenté sous forme graphique dans la figure 2. En particulier, la station Delta
Colorado a procédé à une enquête spéciale au cours de laquelle 30 échantillons de débit ont été
prélevés entre décembre 2010 et juin 2013.
- 66 -
5

'

'



 


 
 


 








 


'

'



 


 
 


 








 


'

'



 


 
 


 








 








 


 
 


 








 




(
)



 


 
 


 








 




(
)


 


 
 


 








 


'

'

'


 


 
 


 








 






'


 


 
 


 








 




(
)



 


 
 


 








 


'

'

'


 


 
 


 








 

Débit moyen mensuel (m3/s) : station 01-03 Débit moyen mensuel (m3/s) : station 11-04
Débit moyen mensuel (m3/s) : station 12-03 Débit moyen mensuel (m3/s) : station 12-04
Débit moyen mensuel (m3/s) : station 12-05 Débit moyen mensuel (m3/s) : station 12-06
Débit moyen mensuel (m3/s) : station 12-11 Débit moyen mensuel (m3/s) : station 12-13
Débit moyen mensuel (m3/s) : station 14-02 Débit moyen mensuel (m3/s) : station 14-04
- 5 -
- 67 -
6
Figure 2. Mean monthly discharge recorded in fourteen gauging stations property of ICE,
located in three main river basins and at San Juan and Colorado rivers.
2.3. Suspended sediment load from Costa Rican basins draining to
the San Juan River
Both mean monthly suspended sediment (SS) loads and annual SS loads were
calculated for the fourteen stations which are property of ICE and which are located
within the basins draining to the San Juan River. These loads are based on the SS
rating curves created from the SS sample data collected over time by ICE. The
samples were collected applying standard sampling procedures at each of the sites
where there is an ICE gauging station.
With the exception of stations 01-03 and 11-04, the information described above can
be found in Table 2 and in APPENDIX A for all ICE gauging stations reported in
Table 1. For the specific purposes of comparing the historical SS concentrations and
loads measured at La Trinidad (01-03) station (with recording period 1973-1976) with
those measured in Delta Colorado (11-04) station (recording period: 2010-2013), this
information is presented separately in the sections 2.3.1 and 2.3.3. The purpose of
this comparison is to assess whether there is a statistically significant difference
between the SS concentrations recorded at these gauging sites that are very close to
each other, in the subsequent channels of San Juan and Colorado Rivers. The
comparison is performed over the same river system, in two very different periods: in
the San Juan River long before Route 1856 construction (during the seventies), and
in the Colorado River just after the road construction (from December 2010
onwards).





'
(


 


 
 


 








 


'

'

'



 


 
 


 








 






'


 


 
 


 








 




(
)


 


 
 


 








 

Débit moyen mensuel (m3/s) : station 14-05 Débit moyen mensuel (m3/s) : station 14-20
Débit moyen mensuel (m3/s) : station 16-02 Débit moyen mensuel (m3/s) : station 16-05
Légende : Discharge (m3 s-1) = Débit (m3/s)
Figure 2. Débit mensuel moyen enregistré dans les 14 stations de jaugeage de l'ICE réparties dans les trois principaux
bassins fluviaux, ainsi que sur les fleuves San Juan et Colorado.
- 6 -
- 68 -
- 7 -
2.3. Charge solide en suspension dans les bassins costa-riciens se
déversant dans le San Juan
Les charges mensuelles et annuelles solides en suspension ont été calculées pour les
14 stations appartenant à l’ICE, telles qu’elles sont réparties dans les bassins se déversant dans le
San Juan. Ces charges se fondent sur les courbes hauteur – débit créées sur la base des données
d’échantillonnage collectées au fil du temps par l’institut. Les échantillons ont été prélevés selon
des procédures standards dans tous les sites disposant d’une station de jaugeage appartenant à
l’ICE.
A l’exception des stations 01-03 et 11-04, l’information décrite plus haut se retrouve dans le
tableau 2 et dans l’appendice A pour toutes les stations de jaugeage de l’ICE répertoriées dans le
tableau 1. Aux fins spécifiques de la comparaison des concentrations de charges solides mensuelles
mesurées à la station La Trinidad (01-03) (au cours de la période 1973-1976) à celles mesurées à la
station Delta Colorado (11-04) (au cours de la période 2010-2013), cette information est présentée
séparément dans les sections 2.3.1 et 2.3.3. L’objectif de cette comparaison est de déterminer s’il
existe une différence statistiquement significative entre les concentrations de charges solides
enregistrées dans ces sites de jaugeage très proches les uns des autres et celles enregistrées dans les
chenaux suivants du San Juan et du Colorado. La comparaison a été effectuée sur le même système
fluvial, à deux périodes différentes : sur le San Juan bien avant la construction de la route 1856
(dans les années 1970) et sur le Colorado juste après la construction de cette même route
(à compter de décembre 2010).
Tableau 2. Propriétés des stations de jaugeage des sédiments installés dans les bassins costa-riciens se
déversant dans le San Juan
Code de
la station
Nom de la
station
Bassin Fleuve Nbre
d’échant.
Période
d’échantillonnage
SSL
(t/an)°
SY
(t/ha/an)
01-03 La
Trinidad
San Juan San Juan 12 1974-1976 7 995 000 1.92
11-04 Delta
Colorado
San Juan Colorado 31 2010-2013 5 981 000a -
12-03 Puerto
Viejo
Sarapiquí Sarapiquí 264 1970-1998 165 500 1.96
12-04 Veracruz Sarapiquí Toro 285 1972-2012 101 000 5.29
12-05 Bajos del
Toro
Sarapiquí Toro 137 1985-2001 50 000 6.85
12-06 Toro Sarapiquí Toro 117 1995-2010 20 500 5.00
12-11 San Miguel Sarapiquí Volcán 47 1998-2010 23 000 3.90
12-13 Río
Segundo
Sarapiquí Segundo 25 1999-2009 1 800 1.06
14-02 Jabillos San Carlos San Carlos 338 1967-2011 600 000 10.9
14-04 Terrón
Colorado
San Carlos San Carlos 53 1998-2009 1 300 000 8.35
14-05 Peñas
Blancas
San Carlos Peñas
Blancas
308 1970-2011 157 000 5.36
14-20 Pocosol San Carlos Peñas
Blancas
278 1980-2012 358 000 28.9
16-02 Guatuso Frío Frío 361 1970-2012 60 800 2.40
16-05 Santa
Lucía
Frío Venado 153 1984-2011 8 100 2.38
Remarque : SSL [suspended sediment load] = Charge solide en suspension ; SY [specific yield] = Porosité efficace
aCette valeur est mesurée sur le fleuve Colorado et n’est donc pas directement comparable avec la charge solide en
suspension mesurée à la hauteur de la station La Trinidad (01-03).
- 69 -
- 8 -
2.3.1. Courbes de la charge solide en suspension pour les stations 01-03 La Trinidad et
11-04 Delta Colorado
Des échantillons de charges solides en suspension ont été prélevés par l’ICE dans deux
stations (La Trinidad 01-03 et Delta Colorado 11-04, appendice D et figure 1) placées à l’endroit
idéal pour estimer les changements possibles dans la tendance du débit et de la concentration des
sédiments dans le système fluvial San Juan - Colorado. La figure 3 présente les courbes de tarage
des sédiments en suspension de deux stations de jaugeage, ainsi que leurs intervalles respectifs de
confiance à 95 %.
La relation entre le débit et la concentration de sédiments en suspension (SS) n’étant pas
directement fonction du débit total et les concentrations en sédiments suspendus n’ayant subi
aucune modification due à la bifurcation du San Juan entre son cours inférieur d’une part et le
Colorado d’autre part (cette concentration pouvant être considérée comme homogène dans les deux
fleuves), on pourrait s’attendre à ce que toute modification significative de la relation débit - SS
ressorte dans la comparaison des courbes de tarage respectives de ces deux stations de jaugeage.
Toutefois, selon la figure 3, les courbes de tarage de deux stations sont singulièrement analogues et
démontrent que la dynamique débit-sédiments ne varie ni dans l’espace (entre La Trinidad et Delta
Colorado), ni dans le temps (dès lors que l’on compare les mesures faites dans les années 1970 à
celles faites depuis décembre 2010). De plus, en raison de la variabilité élevée de la relation entre
le débit et la concentration de SS, l’incertitude entourant les courbes de tarage est très élevée, ce
qui se traduit par des intervalles de confiance très larges concernant les valeurs prévues moyennes
telles qu’elles sont représentées dans les courbes de régression les mieux ajustées de la figure 3.
Débit (m3/s)
Figure 3. Courbes de tarage des sédiments en suspension (SS) pour les stations de jaugeage La Trinidad
(01-03) et Delta Colorado (11-04). Les deux lignes continues représentent les modèles de régression adaptés
aux ensembles de données, pour les deux stations de jaugeage. Les lignes en pointillés représentent
l’intervalle de confiance à 95 % de la réaction moyenne prévue par chacun des modèles de régression.
Concentration de sédiment (mg/l)
- 70 -
Le fait que les zones de confiance des deux courbes de tarage se chevauchent complètement
(dans les zones comprises entre les lignes pointillées correspondantes de la figure 3) signifie que
l’on peut conclure, avec une confiance à 95 %, à l’absence de preuves statistiques d’une différence
entre les deux courbes ; en d’autres termes, aucune preuve scientifique ne soutient l’hypothèse
suggérant un changement dans la relation naturelle entre débit et concentration de sédiments en
suspension le long du système San Juan entre les deux périodes d’échantillonnage : l’une située
bien avant la construction de la route 1856 (1974-1976) et l’autre après (2010-2013).
2.3.2. Comportement saisonnier des concentrations de sédiments en suspension à hauteur de
la station Delta Colorado (11-04)
Les échantillons de sédiments en suspension (SS) prélevés à hauteur de la station Delta
Colorado (11-04) ont été également regroupés par saison climatique : saison sèche (de janvier à
avril) et saison des pluies (de mai à décembre). La figure 4 présente les courbes de tarage SS
correspondantes. Selon les intervalles respectifs de confiance à 95 %, aucune preuve statistique
n’étaye la proposition selon laquelle la saison sèche et la saison des pluies présenteraient des
relations débit – concentration en SS différentes.
Débit (m3/s)
Figure 4. Courbes de tarage des sédiments en suspension (SS) pour la station de jaugeage Delta Colorado
(11-04) regroupées par saison climatique. Les deux lignes continues représentent les modèles de régression
adaptés aux relations débit – concentration en SS pour la saison sèche (janvier à avril) et la saison des pluies
(mai à décembre). Les lignes en pointillés représentent l’intervalle de confiance à 95 % dans la prévision de
la réaction moyenne calculée à l’aide de chacun des modèles de régression.
Concentration de sédiments en suspension (mg/l)
- 71 -
2.3.3. Charge annuelle moyenne de sédiments en suspension à hauteur des stations de
jaugeage de La Trinidad (01-03) et Delta Colorado (11-04)
Les charges de sédiments en suspension dans le San Juan ont été calculées pour deux
périodes extrêmement différentes : la première comprise entre 1974 et 1976 (station La Trinidad,
01-03) et la seconde entre 2010 et 2012 (station Delta Colorado, 11-04), avec des données
pondérées pour estimer la charge de sédiments en suspension uniquement dans le San Juan).
Les charges annuelles de sédiments en suspension se sont avérées analogues pour les deux
périodes d’enregistrement, avec une valeur moyenne de 7 995 000 t/ an selon un intervalle de
confiance à 95 % compris entre 5 405 000 et 10 585 000 t/an [charge annuelle estimée en SS dans
le San Juan selon la station La Trinidad (01-03) pour la période comprise entre 1974 et 1976] et
une valeur moyenne de 6 573 000 t/an selon un intervalle de confiance à 95 % compris entre
5 181 000 à 7 966 000 t/an [charge annuelle estimée en SS dans le San Juan selon la station
Delta Colorado (11-04) entre 2010 et 2012].
Les intervalles de confiance à 95 % (représentés par des moustaches dans la figure 5)
concernant les deux charges annuelles moyennes indiquent l’absence de preuves statistiques d’une
différence significative entre les charges en sédiments en suspension avant et après la construction
de la route 1856.
Figure 5. Charge annuelle moyenne en sédiments en suspension à la hauteur de la station La Trinidad
(01-03) – située directement sur le fleuve San Juan – comparée à l’estimation pondérée de la charge
respective dans le f l e u v e San Juan, obtenue à partir des mesures effectuées à hauteur de la station Delta
Colorado (11-04) située sur le fleuve Colorado juste après la bifurcation de ces deux cours d’eau.
Les moustaches représentent l’intervalle de confiance à 95 % pour les deux moyennes annuelles.
Charge annuelle en sédiments en suspension (t/an)
- 72 -
2.4. Charge de fond des bassins costa-riciens se déversant dans le San Juan
122 échantillons de sédiments du lit ont été prélevés entre décembre 2010 et juin 2013 à
différents endroits : les embouchures des fleuves San Carlos et Sarapiquí et la station Delta
Colorado (11-04). Tous ces échantillons ont été analysés dans le laboratoire chimique du service
d’hydrologie et la répartition correspondante par taille des particules est reprise dans l’appendice E.
L’analyse des échantillons démontre que, dans ce système fluvial, la charge de fonds est presque
entièrement composée de sable (figure 6). C’est la raison pour laquelle, nous avons eu recours à la
fonction d’Einstein pour le calcul du transport des sédiments (Einstein, 1950) afin d’estimer le
charriage annuel sur deux sites – le cours inférieur du San Juan et le Colorado – juste après la
bifurcation du principal chenal du San Juan. Le détail de ces calculs figure à l’appendice F.
Classe (% de sable)
Figure 6. Distribution des fréquences du pourcentage en sable de tous les échantillons prélevés sur le lit.
L’application de la fonction d’Einstein aux 115 échantillons prélevés sur le lit du fleuve à la
hauteur de la station Delta Colorado (11-04), d’une valeur moyenne d65 de 0,584 mm, ainsi que
de la prise en considération des caractéristiques hydrauliques ressortant de la coupe transversale de
la station 11-04, a permis de générer une courbe de tarage de la charge de fonds pour toutes les
particules d’une taille supérieure à 0,063 mm (figure 7). Il a ensuite été procédé au calcul du
régime sédimentaire du lit (figure 8) sur la base à la fois de la courbe de tarage pertinente et des
données hydrographiques relatives à la station 11-04 telles qu’elles sont reprises dans
l’appendice C.
Les charriages résultants sont les suivants : 2 488 000 t/an s’écoulant dans le Colorado avec
des limites inférieure et supérieure de variabilité de 2 340 000 et 2 595 000 t/an, respectivement.
De plus, on estime qu’un charriage de 71 000 t/an s’écoule dans le cours inférieur du San Juan
avec des limites inférieure et supérieure de 66 600 et 73 800 t/an, respectivement. Par conséquent,
le charriage total dans le chenal principal du San Juan devrait être égal à la somme des charges
estimées pour le Colorado et le cours inférieur du San Juan, soit 2 559 000 t/an.
Fréquence relative (en %)
- 73 -
Écoulement (m3/s)
Légende :
􀁺 Einstein pour 􀀧􀞓􀀃􀀓􀀏􀀓􀀙􀀖 mm
􀁺􀁺􀁺􀁺􀁺􀁺 Débit - 􀁄􀁐􀁓􀁏􀁌􀁗􀁘􀁇􀁈􀀃􀈈􀀋􀀴􀁗􀀃􀀬􀁗􀀌
________ Équation la mieux adaptée
Figure 7. Courbe de tarage de la charge de fonds pour les particules d’une taille supérieure à 0,063 mm à
hauteur de la station Delta Colorado (11-04).
Mois
Figure 8. Écoulement et régimes de la charge de fonds : Station 11-04 Delta Colorado (décembre 2010 –
juillet 2013).
Débit mensuel (m3/s)
Débit
Charge de fonds
Charge de fonds (t/mois)
- 74 -
La même méthodologie a été utilisée pour estimer la capacité de charriage du lit concernant
les particules d’une taille supérieure à 0,063 mm dans le cours inférieur du San Juan. Une courbe
hydrographique pour cette section du fleuve a été estimée – à partir de données enregistrées à la
hauteur de la station Delta Colorado (11-04) – en appliquant un rapport de capacité de débit basé
sur la balance de décharge présentée au chapitre 3. De plus, il a été supposé que, juste en aval de la
bifurcation, la répartition de la taille des particules demeure analogue dans les sections
transversales du Colorado et du cours inférieur du San Juan, ce qui permet l’utilisation dans ce
dernier de la même valeur d65 que celle enregistrée à la hauteur de la station
Delta Colorado (11-04). Enfin, une valeur de 100 m a été directement extraite d’images satellite
récentes et géoréférencée comme largeur représentative du San Juan sur le site pertinent.
La courbe de tarage de la charge de fonds pour toutes les particules d’une taille supérieure à
0,063 mm a été ensuite générée pour le cours inférieur du San Juan (Fig. 9), puis utilisée pour
estimer la charge de fond, telle qu’elle est représentée à la figure 10, avec le débit correspondant.
Selon ces calculs, la charge solide sur le lit du cours inférieur du San Juan atteindrait un volume de
71 000 t/an.
Écoulement (m3/s)
Légende :
􀁺 Einstein pour 􀀧􀞓􀀃􀀓􀀏􀀓􀀙􀀖 mm
􀁺􀁺􀁺􀁺􀁺􀁺 Débit - 􀁄􀁐􀁓􀁏􀁌􀁗􀁘􀁇􀁈􀀃􀈈􀀋􀀴􀁗􀀃􀀬􀁗􀀌
________ Équation la mieux adaptée
Figure 9. Courbe de tarage de la charge de fonds pour les particules d’une taille supérieure à 0,063 mm.
Cours inférieur du San Juan.
- 75 -
Mois
Figure 10. Écoulement et régimes de la charge de fonds : cours inférieur du San Juan (décembre 2010 -
juillet 2013).
3. BILAN HYDRAULIQUE DU SYSTÈME FLUVIAL SAN JUAN-COLORADO
Le bilan hydraulique a été calculé pour le système fluvial San Juan - Colorado, en tenant
compte de l’apport du lac Nicaragua, ainsi que de tous les principaux affluents qu’ils soient situés
au Costa Rica ou au Nicaragua. À cette fin, le débit annuel moyen présenté dans le tableau 1 a été
utilisé soit directement (comme c’est le cas pour les données relevées par les trois premières
stations de jaugeage situées sur le San Juan), soit à l’issue d’un traitement reposant sur la méthode
Zone-Précipitations afin d’estimer l’apport hydraulique des bassins de drainage costa-riciens au
San Juan. Les résultats de ce dernier processus sont repris dans le tableau 3 ci-dessous.
Tableau 3. Apport hydraulique des bassins fluviaux costa-riciens se déversant dans le fleuve San Juan -
Colorado (ICE, 2010)
Bassin
Zone Moyenne Débit annuel
(km²) (m³/s) %
Frío 1556 112 14
Pocosol et autres (Medio Queso, etc.) 1256 58 7
Infiernito 561 36 5
San Carlosa 2735 209 27
Cureña 328 25 3
Sarapiquíb 2762 343 44
Total 9198 783 100
a La zone et le débit du bassin du fleuve San Carlos excluent le sous-bassin du lac Arenal.
b La zone et le débit du bassin du fleuve Sarapiquí ont été corrigés de manière à tenir compte de la modification du
cours du fleuve Sucio, lequel se déverse actuellement dans le bassin du Sarapiquí.
Débit mensuel (m3/s)
Charge de fonds (t/mois)
Débit
Charge de fonds
- 76 -
En combinant les informations relatives au débit reprises dans les tableaux 1 et 3, le bilan
hydraulique du système fluvial Juan - Colorado a pu être calculé tel qu’il est présenté dans la
figure 11. De plus, un résumé des apports du lac Nicaragua, ainsi que des bassins costa-riciens et
nicaraguayens, figure dans le tableau 4.
Tableau 4. Valeurs des débits (venant des deux côtés de la frontière entre le Costa Rica et le Nicaragua)
alimentant le fleuve San Juan – Colorado.
Source
Débit annuel moyen
(m3/s) Pourcentage (%)
ILN ELN
Lac Nicaragua 185a 16 -
Bassins costa-riciens 783 70 83
Bassins
nicaraguayens
155b 14 17
Total 1123 100 100
Remarque : ILN = en incluant le lac Nicaragua ; ELN = en excluant le lac Nicaragua.
a Cette valeur a été estimée comme la différence entre le débit du San Juan à la hauteur de la station San Carlos
(INETER, 2002) et l’apport du bassin du fleuve Frío (ICE, 2010).
b Cette valeur a été estimée comme la différence entre le débit du fleuve San Juan à la hauteur de la station La Trinidad
(ICE, 2011) et la somme des apports du lac Nicaragua et de tous les bassins fluviaux costa-riciens.
- 77 -
15
FigFiugruree 1111.. DBisiclahnar ghey bdarlaaunclieq iun eth deu S asny sJtuèamn -e C folulovraiadol SRaivne rJ suyasnte m- .C olorado.
Légende :
Stations hydrologiques sur le San Juan
San Juan et Colorado
Bassins versants alimentant le San Juan
Frontière internationale
Système de coordonnées projetées : CRTM05
Système de coordonnées géographiques: WGS 1984
Projection : Transverse Mercator
- 78 -
4. RÉGIME HYDROLOGIQUE DES BASSINS AFFLUENTS CHARRIANT DES EAUX
DU COSTA RICA VERS LE SAN JUAN, AVANT ET APRÈS LA CONSTRUCTION
DE LA ROUTE 1856
Afin d’établir le régime hydrologique (sous l’angle du débit) des bassins déversant leurs
eaux depuis le Costa Rica dans le San Juan, il était nécessaire d’identifier non seulement les
principaux bassins fluviaux, mais également les bassins moins importants alimentant directement
ce fleuve. La figure 12 présente le système hydrologique pertinent, lequel est constitué de 7 bassins
majeurs et de 80 bassins mineurs (ces derniers étant surlignés en gris). La délimitation des
principaux bassins se fonde sur un modèle d’élévation numérique, tandis que – pour les bassins
mineurs – on a utilisé le logiciel HydroDem (élaboré par Leblois et Sauquet en 2000) dans le but de
corriger manuellement le parcours de l’écoulement dans les régions plates : un problème fréquent
en matière de délimitation des petits bassins situés près des rives de cours d’eau naturels ou d’une
plaine d’inondation. Une fois tous ces bassins identifiés, une analyse de l’augmentation de la zone
imperméable de chaque bassin due à la construction de la route 1856 a été effectuée (voir la
section 4.1), de manière à prévoir les régimes hydrologiques antérieurs et postérieurs à la
construction de cet ouvrage pour tous les fleuves et cours d’eau se déversant dans le San Juan
depuis des bassins costa-riciens (voir la section 4.2).
Figure 12. Bassins affluents se déversant dans le San Juan.
- 79 -
4.1. Zone imperméable des bassins se déversant dans le San Juan
Le tableau 5 indique l’élargissement des zones imperméables consécutif à la construction de
la route 1856 (en présumant, au nom de la prudence, que le revêtement de la route est imperméable
à 100 %) pour tous les bassins et microbassins se déversant dans le San Juan depuis le Costa Rica
(figure 12). Pour ce faire, ladite route a été représentée à l’aide d’un polygone numérique
(englobant non seulement le revêtement de la route, mais également tous ses bas-côtés).
L’augmentation globale de la zone imperméable pour tous les bassins (majeurs et mineurs)
s’élèverait à 0,08% seulement.
- 80 -
Tableau 5. Augmentation maximale de la zone imperméable des bassins se déversant dans le San Juan
depuis le Costa Rica
Bassin Zone
(km2)
Zone
imper.
(km2)
Variation
(%)
Bassin Zone
(km2)
Zone
imper.
(km2)
Variation
(%)
Microbassins entre Mojón II et Delta C.R. Microbassins entre Mojón II et Delta C.R.
Bassin 01 2,00 0,109 5,40 Bassin 46 0,88 0,012 1,33
Bassin 02 1,05 0,067 6,40 Bassin 47 0,42 0,005 1,25
Bassin 03 0,41 0,014 3,30 Bassin 48 0,70 0,006 0,80
Bassin 04 1,05 0,047 4,50 Bassin 49 0,39 0,001 0,36
Bassin 05 1,45 0,019 1,30 Bassin 50 1,68 0,030 1,76
Bassin 06 2,20 0,030 1,40 Bassin 51 0,61 0,020 3,33
Bassin 07 0,93 0,006 0,60 Bassin 52 1,57 0,011 0,69
Bassin 08 3,30 0,124 3,70 Bassin 53 0,50 0,007 1,47
Bassin 09 2,68 0,033 1,20 Bassin 54 0,92 0,011 1,20
Bassin 10 0,40 0,021 5,30 Bassin 55 0,56 0,005 0,96
Bassin 11 1,69 0,078 4,60 Bassin 56 4,93 0,080 1,63
Bassin 12 1,12 0,122 10,90 Bassin 57 1,66 0,034 2,08
Bassin 13 0,69 0,097 14,00 Bassin 58 1,60 0,033 2,07
Bassin 14 0,61 0,073 12,10 Bassin 59 1,16 0,037 3,16
Bassin 15 8,12 0,117 1,40 Bassin 60 1,47 0,028 1,88
Bassin 16 1,01 0,025 2,40 Bassin 61 1,70 0,092 5,42
Bassin 17 0,83 0,025 3,00 Bassin 62 0,76 0,029 3,78
Bassin 18 1,08 0,067 6,20 Bassin 63 0,40 0,013 3,26
Bassin 19 9,77 0,081 0,80 Bassin 64 3,53 0,035 0,98
Bassin 20 0,68 0,076 11,30 Bassin 65 2,83 0,093 3,29
Bassin 21 5,24 0,055 1,00 Bassin 66 2,43 0,051 2,10
Bassin 22 0,68 0,050 7,40 Bassin 67 0,38 0,016 4,34
Bassin 23 2,09 0,052 2,50 Bassin 68 1,26 0,067 5,31
Bassin 24 0,86 0,009 1,00 Bassin 69 0,68 0,029 4,24
Bassin 25 0,63 0,010 1,60 Bassin 70 1,49 0,004 0,30
Bassin 26 5,50 0,018 0,30 Bassin 71 1,58 0,055 3,47
Bassin 27 10,27 0,006 0,10 Bassin 72 1,48 0,064 4,32
Bassin 28 0,91 0,040 4,40 Bassin 73 2,08 0,016 0,77
Bassin 29 9,12 0,035 0,40 Bassin 74 1,62 0,006 0,35
Bassin 30 1,65 0,109 6,60 Bassin 75 2,63 0,100 3,80
Bassin 31 4,37 0,040 0,90 Bassin 76 0,40 0,006 1,56
Bassin 32 1,49 0,017 1,20 Bassin 77 2,21 0,005 0,23
Bassin 33 0,56 0,005 0,87 Bassin 78 0,58 0,003 0,47
Bassin 34 0,87 0,033 3,84 Bassin 79 0,69 0,040 5,74
Bassin 35 0,76 0,036 4,70 Bassin 80 1,32 0,025 1,91
Bassin 36 0,44 0,028 6,35 Principaux bassins costa-riciens le long du fleuve San Juan
Bassin 37 1,71 0,063 3,70 Fleuve Frío 1 746 0,00 0,00
Bassin 38 1,14 0,039 3,45 Fleuve Pocosol 1 224 0,93 0,08
Bassin 39 1,07 0,031 2,92 Fleuve Infiernito 609 1,99 0,33
Bassin 40 0,71 0,041 5,72 Fleuve San Carlos 2 644 0,34 0,01
Bassin 41 1,88 0,051 2,73 Fleuve Cureña 343 0,76 0,22
Bassin 42 0,97 0,020 2,03 Fleuve Sarapiquí 2 743 0,06 0,00
Bassin 43 0,51 0,034 6,63 Fleuve Chirripó 255 0,41 0,16
Bassin 44 1,15 0,009 0,77 Résumé
Bassin 45 0,40 0,003 0,74 Total 9 564 4,50 0,05
- 81 -
4.2. Régime hydrologique de tous les fleuves et cours d’eau se déversant dans le San Juan
depuis des bassins costa-riciens : évaluation de la route 1856
Des hydrogrammes synthétiques ont été générés pour la période 1976-2013 sur la base des
séries de données journalières relatives aux précipitations relevées par la station El Bum (69-578) à
l’aide du modèle HEC-HMS (élaboré par le corps du génie de l’armée des États-Unis d’Amérique),
du modèle décrivant les relations entre le ruissellement et les précipitations basé sur des numéros
de courbe et mis au point par le service de conservation des sols (SCS), ainsi que de
l’hydrogramme unitaire proposé par le même organisme. Les numéros de courbe ont été estimés
pour les conditions prévalant avant et après la construction de la route 1856 en se référant à des
cartes d’utilisation des sols fournies par l’ICE et Andreas Mende, ainsi qu’aux tables de référence
proposées par Hawkins et al. (2009) comme une moyenne pondérée par zone pour chaque bassin ;
les conditions antérieures d’humidité – dites « ACM II » et correspondant aux paramètres
moyens – ont été sélectionnées. Pour chaque microbassin, les abstractions initiales (Ia) et le temps
de concentration (tc) ont été calculés sur la base du CN et des paramètres morphométriques (zone,
pente moyenne, longueur du parcours de l’écoulement le plus long, etc.) ; le temps de réponse (tg)
supposé est de 0,6 tc, en vertu de l’équation utilisée à cette fin par le SCS.
Pour pouvoir quantifier les impacts hydrologiques de la construction de la route 1856, des
régimes de débit ont été calculés pour le système de microbassins situé, au Costa Rica, entre
Mojón II et Delta, sur la base des séries de données de précipitation journalières recueillies depuis
38 ans par la station El Bum (69-578). Deux modèles hydrologiques ont été construits de manière à
permettre une simulation de la réaction du système au ruissellement, en présence ou en l’absence
de la route 1856. Le tableau 6 et la figure 13 présentent les résultats de ces simulations et illustrent
l’impact auquel on peut s’attendre, en raison de la construction de la route, sous l’angle du régime
du débit mensuel.
Tableau 6. Régime du débit pour les microbassins se déversant dans le San Juan, sur la base d’une
modélisation HEC-HMS entre 1976 ou 2013, en distinguant entre une configuration avec ou sans la
route 1856.
Débit sans la route (m3/s) Débit avec la route (m3/s)
Mois Valeur
moyenne
Borne
d’erreur
Valeur
moyenne
Borne
d’erreur
Différence
(m3/s)
Janvier 16,46 1,13 16,47 1,42 3,81 X 10-3
Février 11,63 0,81 11,63 1,20 6,39 X 10-4
Mars 8,06 0,64 8,06 1,01 1,45 X 10-4
Avril 8,87 0,76 8,87 1,16 1,03 X 10-4
Mai 13,70 0,86 13,70 1,01 1,38 X 10-4
Juin 20,46 1,23 20,46 1,43 1,37 X 10-4
Juillet 25,84 1,31 25,84 1,59 1,69 X 10-4
Août 20,05 1,10 20,05 1,33 5,51 X 10-5
Septembre 15,04 0,90 15,04 1,35 3,76 X 10-5
Octobre 17,05 1,02 17,05 1,20 2,72 X 10-5
Novembre 24,45 1,32 24,45 1,46 2,76 X 10-5
Décembre 23,09 1,35 23,09 1,54 1,50 X 10-5
- 82 -
Mois
Figure 13. Régime de débit des microbassins se déversant dans le San Juan, modélisation HEC-HMS pour
la période allant de 1976 à 2013, dans des configurations incluant et excluant la route 1856.
Dans le but d’estimer le régime hydrologique des bassins costa-riciens majeurs le long du
San Juan avant la construction de la route, nous avons étudié les séries de données mensuelles
relatives au débit enregistrées par quatre stations, pour la période 1971-2006 : Guatuso (16-02)
située dans le bassin du fleuve Frio, Terrón Colorado (14-04) située dans le bassin du fleuve
San Carlos et, enfin, Viejo (12-03) et Veracruz (12-04) situées toutes deux dans le bassin du fleuve
Sarapiquí. Le régime de l’ensemble du système a été calculé sur la base des régimes individuels de
ces quatre bassins versants, puis corrigé à l’aide de la méthode Zone-Précipitations et d’un facteur
déduit du bilan hydraulique tel qu’il est présenté au chapitre 3. Le régime hydrologique des bassins
costa-riciens majeurs situés le long du San Juan, dans des conditions correspondant à la période
suivant la construction de la route 1856, a été calculé en ajoutant les différences absolues dans le
débit (telles qu’elles ont été estimées pour le système de microbassins) au régime antérieur à la
route ayant fait l’objet d’une estimation préalable. Les résultats apparaissent dans le tableau 7 et la
figure 14.
Tableau 7. Régime de débit pour l’ensemble des bassins (micro et macro) se déversant dans le San Juan.
Séries chronologiques générées entre 1971 et 2006 pour des conditions antérieures et postérieures à la
construction de la route 1856.
Débit sans la route (m3/s) Différence
absolue (m3/s)
Différence
Mois préRoute postRoute Borne relative (%)
d’erreur
Janvier 765,30 765,44 103,7 3,81 X 10-3 4,97 X 10-4
Février 535,56 535,59 54,8 6,39 X 10-4 4,97 X 10-4
Mars 400,64 400,64 34,9 1,45 X 10-4 1,19 X 10-4
Avril 360,78 360,79 40,2 1,03 X 10-4 3,62 X 10-5
Mai 561,09 561,09 76,8 1,38 X 10-4 2,86 X 10-5
Juin 781,79 781,80 59,2 1,37 X 10-4 1,75 X 10-5
Juillet 1000,46 1000,47 60,5 1,69 X 10-4 1,69 X 10-5
Août 1001,94 1001,94 53,0 5,51 X 10-5 5,50 X 10-6
Septembre 894,23 894,23 35,9 3,76 X 10-5 4,21 X 10-6
Octobre 974,93 974,93 54,3 2,72 X 10-5 2,79 X 10-6
Novembre 1069,41 1069,41 100,4 2,76 X 10-5 2,58 X 10-6
Décembre 1043,77 1043,78 118,6 1,50 X 10-5 1,44 X 10-6
Débit mensuel (m3/s)
Simulation sans la route
Simulation avec la route
- 83 -
Mois
Figure 14. Régime hydrologique pour l’ensemble des bassins (micro et macro) se déversant dans le
San Juan. Séries chronologiques générées entre 1971 et 2006 pour des conditions antérieures et postérieures à
la construction de la route 1856.
5. EROSION DISTRIBUÉE ET APPORT SOLIDE DANS LE SYSTÈME FLUVIAL
SAN JUAN - COLORADO
L’érosion du sol, l’apport solide et le ratio potentiel de production des sédiments des bassins
majeurs se déversant directement dans le San Juan – soit depuis le Costa Rica (Frío, Pocosol,
Infiernito, San Carlos, Cureña, Sarapiquí et Chirripó), soit depuis le Nicaragua (Melchora,
Sábalos, Santa Cruz, Bartola, Caño Machado et Caño Las Banderas) – ont été estimés à l’aide du
modèle CALSITE (Bradbury et al., 1993). CALSITE (acronyme de l’anglais Calibrated
Simulation of Transported Erosion) est un logiciel reprenant l’équation USLE (acronyme de
l’anglais Universal Soil Loss Equation pouvant être traduit par «équation universelle de perte de
sol») (Wischmeier et Smith, 1960) :
A=R K LS CP (1)
où R = facteur d’effet érosif des pluies, K = facteur d’érodabilité du sol, LS = facteur
topographique et CP = facteur d’utilisation et de gestion des terres,
pour prévoir l’érosion du sol dans un bassin, ainsi que le volume estimé du matériau transporté tel
qu’il contribue à l’apport solide généré par ledit bassin. CALSITE a recours à des techniques
empruntées au système d’information géographique (SIG) pour cartographier et montrer l’érosion
du sol, de même que les sources de l’apport solide généré par des rigoles et des griffes au sein d’un
bassin (voir la section H.1. dans l’appendice H). Ce logiciel est conçu comme un outil de gestion et
de planification de bassin permettant d’identifier les sources actuelles d’érosion et d’apport solide
et de prévoir les effets des changements dans la gestion des terres sur l’érosion et la sédimentation.
Le travail avec CALSITE se décompose en trois étapes : a) le calcul de l’érosion (potentielle) totale
du sol ; b) le calibrage de la fonction d’apport solide sur la base soit de la mesure de la charge
solide observée, soit d’une fonction prédéfinie d’apport solide ; et c) le calcul et la cartographie du
transport des sédiments érodés ou de l’apport solide.
Écoulement mensuel moyen (m3/s)
Ruissellement de surface antérieur à la construction de la route
Ruissellement de surface postérieur à la construction de la route
- 84 -
ALSITE utilisant une approche SIG, il était nécessaire d’obtenir des informations
cartographiées sur les précipitations, l’utilisation des terres, les sols, la topographie et les pratiques
agricoles. Des cartes numériques relatives à l’action érosive des précipitations, au niveau moyen
des précipitations annuelles, à l’utilisation et à la gestion des sols et à l’érodabilité du sol, ainsi que
des modèles numériques d’élévation et de pente, ont été générées pour les bassins majeurs
costa-riciens et nicaraguayens se déversant directement dans le San Juan. La section H.2 de
l’appendice H reproduit les cartes numériques d’entrée et de sortie générées à cette fin. Deux
fonctions différentes d’apport solide ont été calibrées sur la base des données relatives aux
sédiments communiquées par les stations de jaugeage hydrologique réparties dans les bassins du
San Carlos et du Sarapiquí. Une fonction d’apport moyen a ensuite été calculée et appliquée pour
estimer l’apport solide fourni par les bassins costa-riciens et nicaraguayens majeurs se déversant
dans le San Juan.
Les résultats relatifs aux bassins costa-riciens sont repris dans le tableau 8, ainsi que dans les
figures 15, 16 et 17. Les moustaches dans les graphiques suivants indiquent systématiquement la
zone de confiance à 95 %.
Tableau 8. Apports solides estimés des bassins costa-riciens
Bassin RD EPS
(t/ha/an)
CSP
(t/an)
ASS
(t/ha/an)
AS
(t/an)
Bassins costa-riciens majeurs se déversant directement dans le San Juan
Fleuve Frío 0,39 3,96 691 000 1,54 269 000
Fleuve Pocosol 0,20 2,01 246 000 0,40 49 000
Fleuve Infiernito 0,38 3,35 204 000 1,28 78 000
Fleuve San Carlos 0,56 12,38 3 273 000 6,90 1 824 000
Fleuve Cureña 0,41 1,65 57 000 0,67 23 000
Fleuve Sarapiquí 0,11 15,68 4 301 000 1,67 458 000
Fleuve Chirripó 0,24 4,43 113 000 1,07 27 000
Résumé pour l’ensemble de la zone costa-ricienne se déversant directement dans le San Juan
Total 0,31 9,29 8 885 000 2,85 2 728 000
Remarque : RD = ratio de débit ; EPS = érosion potentielle spécifique ; CSP = charge solide potentielle ;
ASS = apport solide spécifique ; AS = apport solide SY.
Bassin Fluvial
Figure 15. Apports solides spécifiques des bassins costa-riciens se déversant dans le San Juan.
Apport solide spécifique (t/ha/an)
- 85 -
Bassin Fluvial
Figure 16. Total des apports solides des bassins costa-riciens se déversant dans le San Juan.
Bassin Fluvial
Figure 17. Ratios de production des sédiments des bassins costa-riciens se déversant dans le San Juan.
La ligne en pointillés représente la valeur moyenne pour l’ensemble du système de drainage (laquelle est
égale à 0,31).
Ratio de débit Apport solide (x106 t/an)
- 86 -
Comme indiqué plus haut, les apports solides générés par les systèmes fluviaux
nicaraguayens ont été estimés en recourant à la fonction de calcul de débit moyen calibrée sur la
base des données en provenance des bassins du San Carlos et du Sarapiquí. Les résultats sont
présentés dans le tableau 9, ainsi que dans les figures 18, 19 et 20.
Tableau 9. Apports solides estimés pour les bassins nicaraguayens.
Bassin RD EPS
(t/ha/an)
CSP
(t/an)
ASS
(t/ha/an)
AS
(t/an)
Bassins fluviaux majeurs du Nicaragua se déversant directement dans le San Juan
Melchora 0,24 39,05 1 170 000 9,22 278 000
Sábalos 0,28 22,47 1 312 000 6,27 366 000
Santa Cruz 0,35 16,66 691 000 5,88 244 000
Bartola 0,58 1,84 40 000 1,07 23 000
Machado Creek 0,35 3,44 124 000 1,21 44 000
LasBanderas 0,35 4,87 88 000 1,72 31 000
Résumé pour l’ensemble de la zone nicaraguayenne se déversant directement dans le San Juan
Total 0,29 16,65 3 432 000 4,78 986 000
Remarque : RD = ratio de débit ; EPS = érosion potentielle spécifique ; CSP = charge solide potentielle ;
ASS = apport solide spécifique ; AS = apport solide.
Il convient de relever que, même si l’érosion potentielle et les apports solides des bassins
costa-riciens sont supérieurs à ceux du Nicaragua (en raison de la taille beaucoup plus grande de la
zone de drainage du côté du Costa Rica), l’érosion potentielle et l’apport solide spécifiques
(à savoir l’érosion et l’apport solide par unité de surface) sont beaucoup plus importants du côté du
Nicaragua (comme cela ressort d’une comparaison de la figure 15 et de la figure 18). Cette
constatation indique que les bassins nicaraguayens se déversant dans le San Juan produisent
beaucoup plus de sédiments par unité de surface que les bassins costa-riciens.
Bassin Fluvial
Figure 18. Apport solides spécifiques pour les bassins nicaraguayens se déversant dans le San Juan.
Apport solide spécifique (t/ha/an)
- 87 -
Bassin Fluvial
Figure 19. Total des apports solides des bassins nicaraguayens se déversant dans le San Juan.
Bassin Fluvial
Figure 20. Ratios de production des sédiments pour les bassins nicaraguayens se déversant dans le San Juan.
La ligne en pointillés représente la valeur moyenne de l’ensemble du système de drainage (laquelle est égale
à 0,29).
6. BILAN SÉDIMENTAIRE DU SYSTÈME FLUVIAL SAN JUAN - COLORADO,
AVANT ET APRÈS LA CONSTRUCTION DE LA ROUTE 1856
Après avoir estimé à l’aide d’une modélisation (comme indiqué dans la section précédente)
tous les apports de sédiments en suspension (SS) entrant dans le San Juan depuis les bassins
costa-riciens et nicaraguayens, il devient possible de calculer le bilan sédimentaire, à condition de
connaître la charge solide dans le fleuve juste en amont de la bifurcation à la hauteur de Delta
Colorado. Il convient de noter que cette station (11-04) constitue la source la plus importante et la
plus fiable d’estimation de la charge solide aux fins d’établissement dudit bilan (dans la mesure où
elle intègre tous les apports de sédiments entrant dans le système du San Juan et où les mesures ont
Ratio de production des sédiments Apport solide (x106 t/an)
- 88 -
été effectuées directement par l’ICE). Il convient de noter, en outre, que les mesures de la charge
solide par la même station 11-04 – utilisées pour estimer la charge – ont été effectuées après la
construction de la route 1856. Il s’ensuit que le bilan sédimentaire établi sur la base de ces
mesures représente nécessairement les conditions hydrologiques et sédimentologiques qui
prévalent depuis la construction de la route 1856. Par conséquent, à l’issue d’une estimation de la
contribution supplémentaire à l’apport solide due à la construction de la route 1856 dans la
section 6.2, un deuxième bilan sédimentaire a été obtenu en soustrayant ladite contribution, de
manière à obtenir le bilan initial (correspondant à l’état du système fluvial avant la route).
6.1. Total de la charge solide annuelle après la construction de la route 1856
Sur la base des mesures effectuées par la station Delta Colorado (11-04) et à supposer que
les concentrations de sédiment soient homogènes, il a été calculé dans la section 2.3.3 que la charge
de sédiments en suspension juste en amont est de 6 573 000 t/an dans le San Juan et de
5 981 000 t/an dans le Colorado, ce qui implique que 592 000 t/an (soit la différence entre ces deux
charges) passent dans le cours inférieur du San Juan. Dans la section 2.4, les charges de fonds du
Colorado et du cours inférieur du San Juan avaient été estimées à 2 488 000 et 71 000 t/an,
respectivement. Si l’on ajoute ces deux chiffres, la charge de fonds du San Juan juste en amont de
Delta Colorado peut être estimée à 2 559 000 t/an. Sur la base de ces chiffres, la charge solide
totale (à savoir les sédiments en suspension plus la charge de fonds) du San Juan serait de
9 133 000 t/an et répartie comme suit au niveau de Delta Colorado : 8 470 000 t/an passent dans le
Colorado et 663 000 t/an dans le cours inférieur du San Juan lui-même.
La charge en suspension du San Juan est deux fois et demie plus importante que la charge de
fonds. En vue d’estimer la contribution de la charge de fonds de chacun des bassins majeurs
(sept au Costa Rica et six au Nicaragua) se déversant dans le San Juan et considérant que, pour tous
ces bassins, les charges de sédiments en suspension ont déjà été déterminées (voir le chapitre 5), la
charge de fonds de chaque bassin a été estimée à 40 % de la charge des sédiments en suspension.
De plus, il a été supposé que le lac Nicaragua se comporte comme un énorme piège à sédiments
retenant les matériaux grossiers et, par conséquent, ne fournit pas de matériaux de fonds au
San Juan.
Un résumé des charges solides (en suspension, de fonds et totale) – calculées pour chacun
des bassins majeurs se déversant depuis le Costa Rica ou le Nicaragua dans le San Juan – figure
dans le tableau 10.
- 89 -
Tableau 10. Charge solide annuelle (incluant les sédiments en suspension et la charge de fonds) produite par le
lac Nicaragua et les bassins se déversant dans le San Juan
Bassin Charge des sédiments
en suspension (t/an)
Matériaux de fonds
(t/an)
Total de la charge
solide
(t/an)
Bassins fluviaux majeurs du Costa Rica se déversant directement dans le San Juan
Frío 269 000 108 000 377 000
Pocosol 49 000 20 000 69 000
Infiernito 78 000 31 000 109 000
San Carlos 1 824 000 730 000 2 554 000
Cureña 23 000 9 000 32 000
Sarapiquí 458 000 183 000 641 000
Chirripó 27 000 11 000 38 000
Bassins fluviaux majeurs du Nicaragua (y compris le lac Nicaragua) se déversant directement dans le San
Juan
Melchora 278 000 111 000 389 000
Sábalos 366 000 146 000 512 000
Santa Cruz 244 000 98 000 342 000
Bartola 23 000 9 000 32 000
Machado 44 000 17 000 61 000
Las Banderas 31 000 12 000 43 000
Lac Nicaragua 365 000 - 365 000
Résumé pour l’ensemble du système fluvial San Juan - Colorado
Total 4 079 000 1 485 000 5 556 000
La raison pour laquelle l’apport solide total indiqué dans le tableau 10 (5 566 000 t/an) est
inférieur à la charge totale mesurée dans le San Juan (9 133 000 t/an) tient à ce que le modèle
CALSITE (Bradbury et al., 1993) servant à déterminer la charge en sédiments en suspension
produite par les bassins se déversant dans le fleuve, ne correspond qu’à une érosion en rigoles et en
griffes et ne concerne pas l’apport solide inhérent à des processus d’érosion à plus grande échelle
(comme le ravinement et les glissements de terrain). L’application du modèle CALSITE à la
gestion de multiples plans opérationnels d’hydroélectricité et de gestion des bassins
hydrographiques (Gómez-Delgado, 2002 et 2004 ; Gómez-Delgado et al., 2011 ; Marchamalo
et al., 2007 et 2012) démontre sa cohérence et sa fiabilité en matière d’évaluation du composant
érosion en rigoles/griffes par rapport au total de l’apport solide transporté. Cependant, ces
multiples applications ont également prouvé l’existence d’un composant n’étant pas lié à ladite
érosion dans tous les bassins tropicaux, composant dont il faut tenir compte pour avancer une
estimation réaliste du bilan sédimentaire. Dans ce contexte, selon Poesen et al. (2003), les
ravines et les glissements de terrain pourraient représenter une part comprise entre 10 et 94 % de
l’érosion totale dans les bassins fluviaux.
Dans ce cas particulier, la différence entre le montant total de la charge solide mesurée dans
le fleuve San Juan et l’apport solide produit par la modélisation de l’érosion par rigoles et griffes de
tous les bassins (soit 3 567 000 t/an) peut être attribuée à des processus de ravinement et de
glissement de terrain, de sorte que cet apport solide a été redistribué en proportion de la charge
totale indiquée pour l’ensemble des bassins se déversant dans le fleuve, ainsi que pour le lac
Nicaragua. Le total (corrigé) de la charge solide annuelle par bassin est indiqué dans le tableau 11.
- 90 -
Tableau 11. Charges annuelles corrigées pour le lac Nicaragua et le système de bassins se déversant dans le
San Juan.
Bassin Charge des sédiments
en suspension (t/an)
Matériaux de fonds
(t/an)
Total de la charge de
sédiments (t/an)
Bassins fluviaux majeurs du Costa Rica se déversant directement dans le San Juan
Frío 433 000 185 000 618 000
Pocosol 79 000 34 000 113 000
Infiernito 126 000 54 000 180 000
San Carlos 2 939 000 1 257 000 4 196 000
Cureña 37 000 16 000 53 000
Sarapiquí 738 000 316 000 1 054 000
Chirripó 44 000 19 000 63 000
Bassins fluviaux majeurs du Nicaragua (y compris le lac Nicaragua) se déversant directement dans le San
Juan
Melchora 448 000 192 000 640 000
Sábalos 590 000 252 000 842 000
Santa Cruz 393 000 168 000 561 000
Bartola 37 000 16 000 53 000
Machado 71 000 30 000 101 000
Las Banderas 50 000 21 000 71 000
Lac Nicaragua 588 000 - 588 000
Résumé pour l’ensemble du système fluvial San Juan - Colorado
Colorado 5 981 000 2 489 000 8 470 000
San Juan Bajo 592 000 71 000 663 000
6.2. Estimation de la charge solide produite par la route 1856
Oreamuno et Villalobos (2013) ont calculé la profondeur et les taux moyens d’érosion – pour
la plate-forme, le talus de déblai et le talus de remblai – le long de la route 1856, en surveillant neuf
sites répartis le long de la portion de cette voie comprise entre Mojón II et le fleuve Infiernito.
Ladite portion inclut les deux glissements de terrain rotationnels, trois ravines, le talus de déblai
comprenant le plus de rigoles (16 en tout) et un piège à sédiments retenant des matériaux générés
par l’érosion en griffes de la plate-forme de la route et d’un talus de déblai adjacent. Les sites
sélectionnés incluent des pentes parmi celles qui sont soumises à l’érosion la plus forte de toute la
zone étudiée et représentent par conséquent les pires exemples en matière d’érosion : glissements
de terrain, érosion par écoulement dans des griffes ou des rigoles et ravinement le long de la section
la plus raide de la route 1856.
Mende & Astorga (2013) ont caractérisé, au prix d’un travail intense sur le terrain, tous les
talus de déblai et de remblais jouxtant la route 1856 – sur l’intégralité de la section reliant Mojón II
à Delta Costa Rica – sous l’angle de leur position géographique, de la zone environnante, de leur
inclinaison, ainsi que du type (glissement de terrain, écoulement dans les rigoles ou des griffes ou
bien ravinement) et de la gravité de l’érosion les affectant. Mende & Astorga ont également
appliqué les taux d’érosion calculés sur la base des travaux d’Oreamuno et Villalobos pour estimer
l’érosion en rigoles et en griffes des talus de déblai et de remblais. Ils ont regroupé les résultats en
cinq sections principales de la route correspondant aux bassins majeurs costa-riciens se déversant
directement dans le système fluvial San Juan - Colorado.
Sur la base de l’accumulation de sédiments dans un piège recevant le ruissellement d’une
zone située sur des pentes très raides et plus particulièrement de la plate-forme d’une route
(332 m2) et d’un talus de déblai (505 m2) avec un facteur LS USLE [diminution de la surface selon
l’équation universelle de perte de sol] de 2,32, Oreamuno et Villalobos sont parvenus à des taux
annuels moyens d’abaissement de la surface du sol dû à l’érosion en griffes de l’ordre de 0,061 et
0,095 m3/m2/an dans des conditions de saison sèche et de saison des pluies, respectivement. Le plus
haut de ces deux taux a servi ici à estimer l’érosion de la plate-forme de la route. Un tel procédé
relève d’une démarche doublement prudente, dans la mesure où plus de la moitié de la zone se
- 91 -
déversant dans le piège a sédiments était en fait constituée d’un talus de déblai très raide construit
sur un sol nu et où on a supposé que les conditions de la saison humide prévalaient pendant toute
l’année. Par conséquent, nous avons choisi un taux annuel moyen d’abaissement de la surface du
sol [lowering of surface ou LS en anglais] consécutive à l’érosion par griffes égal à 0,095 m3/m2/an,
lequel a ensuite été ajusté en fonction du ratio entre le facteur topographique LS de l’USLE
(Wischmeier et Smith, 1960) pour la parcelle étudiée et le facteur LS d’une section typique de la
route. La formule utilisée pour calculer le facteur LS figure dans l’équation (2) a été empruntée à
McCool et al. (1993) :
où L = longueur du talus (m) et 􀈙 = angle du talus (en degrés). L’équation (3) présente la formule
mathématique permettant d’appliquer le ratio de réduction (RatioLS) au taux d’érosion par griffes
observé :
où LS(􀀤􀀏􀈙) = facteur LS selon l’équation (2) correspondant à une section de talus L et un angle
de talus 􀈙 dans la zone observée par Oreamuno et Villalobos.
La section la plus raide de la route 1856 est le tronçon de 7 km compris entre Mojón II et
l’embouchure du fleuve Infiernito. Pour cette section, nous avons eu recours à une
«parcelle-échantillon de route» de 1 m de large et 100 m de long, ainsi qu’à un talus longitudinal de
10 %, avec un facteur LS d’une valeur de 2,26. Les talus longitudinaux sont généralement bas le
long du reste de la route 1856 et le recours à des «parcelles-échantillon» de 1 m de large sur 16 m
de long – avec des inclinaisons transversales de 3 % – signifie que le facteur LS associé prend une
valeur de 0,46. Par conséquent, le taux d’érosion par griffes fourni par Oreamuno et Villalobos a
été ajusté au moyen d’un facteur de 1,03 dans la portion la plus raide de la route 1856 et d’un
facteur de 5,09 sur le reste du parcours en pente plus douce. Les taux annuels moyens ajustés de
réduction de la surface due à l’érosion par griffes ont été multipliés par la surface de chaque type de
parcelle-échantillon de route sur la base d’une largeur moyenne de la plate-forme de la route de
10 m, afin de calculer le volume moyen du matériau érodé.
On a supposé une densité volumétrique de 1,67 t/m3 afin de convertir le volume en une
masse. Cette densité est fréquemment utilisée pour représenter la masse volumique des sols de
sable et de limon.
Le total des volumes et des masses de sédiments générés chaque année par l’érosion
provoquée par la route 1856 est résumé dans le tableau 12 et illustré dans la figure 21. Les
estimations relatives à l’érosion de la plate-forme de la route se fondent sur les taux d’abaissement
de la surface du sol indiqués par Oreamuno et Villalobos, tandis que l’érosion associée aux
opérations de déblayage et de remblayage est celle énoncée dans les conclusions de Mende et
Astorga. Sur la base de cet exercice, le volume total des sédiments nés de l’érosion observée le
long de la route 1856 pendant un an s’élèverait à 60 780 m3, ce qui correspond à 101 550 t.
- 92 -
Tableau 12. Augmentation potentielle de la charge solide entraînée dans le San Juan en raison de la
construction de la route 1856 (après discrétisation du bassin).
Bassin Longueur
de la route
(km)
Volume de l’érosion (m3) Charge solide (t/an)
Routea Talusb Total Route Talus Total
Bassins costa-riciens majeurs se déversant directement dans le San Juan
Infiernito 38 12 260 28 000 40 260 20 450 46 750 67 250
S. Carlos 11 2 060 600 2 660 3 450 1 000 4 450
Cureña 28 5 220 7 560 12 780 8 700 12 650 21 350
Sarapiquí 3 560 160 720 950 250 1 200
Chirripó 22 4 100 260 4 360 6 850 450 7 300
Zone du territoire costa-ricien se déversant directement dans le San Juan
Total 102 24 200 36 580 60 780 40 400 61 100 101 550
aOreamuno et Villalobos (2013) bMende et Astorga (2013).
Figure 21. Érosion potentielle générée par la plate-forme, ainsi que par les talus de déblai et de remblais, en
raison de la construction de la route 1856 (ventilation par bassin d’affluent avec indication de la longueur de
la portion de route associée à chaque bassin)
Un ratio moyen de production des sédiments de 0,31 a été calculé sur la base de l’érosion
potentielle du sol et des apports solides estimés à l’aide du modèle CALSITE pour les bassins
fluviaux majeurs du Costa Rica se déversant directement dans le San Juan. Cependant, ce ratio de
production des sédiments est lié à des processus hydrologiques et sédimentologiques de systèmes
fluviaux plus importants incluant des bassins de drainage d’une superficie de l’ordre de
10 000 km2. Ledit ratio est, par conséquent, inapplicable aux petites zones de drainage entourant la
route 1856 (~ 3,5 km2) en raison des différences d’échelle. Conscients de ce fait, nous avons
sélectionné un ratio de production des sédiments de 0,60 pour l’apport solide généré par cet
ouvrage dans le San Juan, en tenant compte de la taille modeste des zones de drainage et de la
répartition de la taille des particules de sédiment générées par l’érosion de la route 1856, telle
qu’elle a été analysée par Oreamuno et Villalobos (2013). Le tableau 13 et la figure 22 indiquent
la quantité de sédiments générée par la route entrant dans le San Juan sur la base d’un ratio de
production de 0,60. Selon ces chiffres, le volume total de sédiments généré par la route 1856 et
déversé dans le San Juan en un an est estimé à 36 500 m3, soit 60 800 t sur la base d’une densité
volumétrique de 1,67 t/m3.
Longueur de la route (en km)
Charge en sédiments suspendus (en m3)
Longueur de la route Érosion potentielle : revêtement de la route Érosion potentielle : talus
- 93 -
Tableau 13. Augmentation de l’apport solide dans le fleuve dû à la construction de la route 1856 (après
discrétisation du bassin)
Bassin Longueur
de la route
(km)
Volume de l’érosion (m3) Charge solide (t an-1)
Routea Talusb Total Route Talus Total
Bassins costa-riciens majeurs se déversant directement dans le San Juan
Infiernito 38 7 360 16 800 24160 12 250 28050 40 300
S. Carlos 11 1 240 360 1 600 2 050 600 2 650
Cureña 28 3 140 4540 7 680 5 200 7 600 12 800
Sarapiquí 3 340 100 440 550 150 700
Chirripó 22 2 460 160 2 620 4 100 250 4 350
Zone costa-ricienne se déversant directement dans le San Juan
Total 102 14 540 21960 36 500 24150 36 650 60 800
􀂄􀂄 Longueur de la route
􀂄 Érosion potentielle : revêtement de la route
􀂄 Érosion potentielle : talus
Figure 22. Apports solides dans le San Juan dus à la construction de la route 1856 (ventilation par bassin
d’affluent avec indication de la longueur de la portion de route associée à chaque bassin).
6.3. Diagrammes du bilan sédimentaire avant et après la construction de la route 1856
La charge solide annuelle moyenne de tous les bassins se déversant dans le San Juan, ainsi que du
lac Nicaragua, telle qu’elle est indiquée dans le tableau 11 correspond à la période postérieure à la
construction de la route 1856. Ces résultats ont servi à créer des diagrammes illustrant le bilan du
transport sédimentaire avant et après la route 1856 dans le système fluvial San Juan - Colorado
(figures 23 et 24). Les diagrammes représentent graphiquement les entrées, les flux et les sorties de
sédiments en indiquant la largeur du cours principal et de chacun de ses affluents/défluents classés
selon leur apport solide annuel moyen. Dans ces diagrammes, l’apport solide antérieur à la
construction de la route 1856 (tel qu’il est illustré dans la figure 23) a été calculé en soustrayant
􀁿 du bilan sédimentaire postérieur à la construction (tel qu’il est illustré dans la figure 24) – les
estimations associées aux scénarios les plus pessimistes, spatialement distribuées, de l’apport
sédimentaire dû à la route 1856, telles qu’elles sont exposées dans la section 6.2.
Longueur de la route (en km)
Charge en sédiments suspendus (en m3)
- 94 -
Symbologie :
N1 : lac Nicaragua CR1 : bassin du Frío
N2 : bassin de la Melchora CR2 : bassin du Pocosol
N3 : bassin du Sábalos CR3 : bassin de l’Infiernito
N4 : bassin du Santa Cruz CR4 : bassin du San Carlos
N5 : bassin du Bartola CR5 : bassin de la Cureña
N6 : bassin du Machado CR6 : bassin du Sarapiquí
N7 : bassin de Las Banderas CR7 : bassin du Chirripó
N8 : Cours inférieur du San Juan CR8 : fleuve Colorado
Apport solide total (t/an)
Figure 23. Bilan sédimentaire annuel moyen avant la construction de la route 1856. Ces chiffres incluent
les sédiments en suspension et les charges de fonds à la fois des bassins costa-riciens et nicaraguayens. La
largeur des flèches entrantes est proportionnelle à l’apport solide de chaque affluent qui se jette dans le
San Juan entre Mojón II et la bifurcation entre le cours inférieur du San Juan et le Colorado à la hauteur
de Delta Costa Rica.
- 95 -
Symbologie :
N1 : lac Nicaragua CR1 : bassin du Frío
N2 : bassin de la Melchora CR2 : bassin du Pocosol
N3 : bassin du Sábalos CR3 : bassin de l’Infiernito
N4 : bassin du Santa Cruz CR4 : bassin du San Carlos
N5 : bassin du Bartola CR5 : bassin de la Cureña
N6 : bassin du Machado CR6 : bassin du Sarapiquí
N7 : bassin de Las Banderas CR7 : bassin du Chirripó
N8 : Cours inférieur du San Juan CR8 : fleuve Colorado
Apport solide total (t/an)
Figure 24. Bilan sédimentaire annuel moyen après la construction de la route 1856. Ces chiffres incluent les
sédiments en suspension et les charges de fonds à la fois des bassins costa-riciens et nicaraguayens. La
largeur des flèches entrantes est proportionnelle à l’apport solide de chaque affluent qui se jette dans le
San Juan entre Mojón II et la bifurcation (entre le cours inférieur du San Juan et le Colorado) à la hauteur de
Delta Costa Rica.
Comme à chaque étape, les valeurs détaillées de l’apport solide en sédiments en suspension
et en charge de fonds ont été calculées séparément : des bilans sédimentaires supplémentaires ont
été intégrés pour représenter les bilans individuels (sédiments en suspension, charge de fonds et
charge solide totale), avant et après la construction de la route 1856. Ces diagrammes figurent à
l’appendice I.
Enfin, les deux diagrammes représentant le bilan sédimentaire avant et après la construction
de la route 1856 (Figures 23 et 24) ont été superposés de manière à illustrer la contribution relative
de la charge solide supplémentaire pouvant être attribuée à cette construction (voir la figure 25).
- 96 -
Symbologie :
N1 : lac Nicaragua CR1 : bassin du Frío
N2 : bassin de la Melchora CR2 : bassin du Pocosol
N3 : bassin du Sábalos CR3 : bassin de l’Infiernito
N4 : bassin du Santa Cruz CR4 : bassin du San Carlos
N5 : bassin du Bartola CR5 : bassin de la Cureña
N6 : bassin du Machado CR6 : bassin du Sarapiquí
N7 : bassin de Las Banderas CR7 : bassin du Chirripó
N8 : Cours inférieur du San Juan CR8 : fleuve Colorado
Augmentation de la charge solide attribuable à la route 1856 (t/an)
Figure 25. Les augmentations de la charge solide moyenne entrant dans le système fluvial San Juan
􀁿 Colorado en raison de la construction de la route 1856 sont représentées par des lignes rouges dans cette
version du diagramme illustrant le bilan sédimentaire. Les apports consistant en sédiments produits par la
route sont chiffrés : par exemple, l’augmentation moyenne annuelle la plus importante de la charge solide
entrant dans le San Juan est de +40 300 t/an et provient de la zone CR5 (le bassin de l’Infiernito). La bande
rouge étroite est correctement mise à l’échelle et décrit précisément le volume des apports attribuables à la
route 1856, lesquels sont si modestes par rapport aux charges solides d’avant la construction qu’ils sont non
seulement difficiles à voir, mais aussi sans conséquence et pratiquement indétectables.
6.4. Processus d’envasement du cours inférieur du San Juan
Le diagramme de la figure 25 représentant la charge solide avant et après la route 1856
montre bien que l’augmentation de l’apport sédimentaire annuel moyen dans le cours inférieur du
San Juan est de 5 500 t/an. À supposer une densité volumétrique de 1,67 t/m3, cette augmentation
représente une masse d’environ 3 300 m3/an. La consultation d’images satellite récentes confirme
que la longueur du cours inférieur du San Juan est d’environ 30 km, tandis que l’analyse des
40 coupes transversales du fleuve révèle que la largeur moyenne de son chenal est de 92,2 m. La
multiplication de ces deux nombres suggère que la superficie du cours inférieur du San Juan serait
d’environ 2,77 km2.
Charge totale en sédiments avant la route 1856 Charge totale en sédiments après la route 1856
- 97 -
Sur la base des hypothèses extrêmement prudentes selon laquelle l’intégralité de l’apport
sédimentaire généré par la route 1856 et entrant dans le cours inférieur du San Juan se déposerait
dans ce chenal, l’élévation résultante du lit du cours d’eau serait en moyenne de 1,2 mm/an, soit
le diamètre d’un seul grain de sable moyennement gros. Au moment d’évaluer le risque
d’envasement associé à ce phénomène, aussi minime soit-il, il convient de se rappeler qu’il s’agit là
d’une appréciation relevant de la limite supérieure, dans la mesure où des hypothèses extrêmement
prudentes ont été formulées à chaque stade de l’estimation de l’érosion, du ratio de production
des sédiments et de l’apport solide attribuables à la route 1856. Il s’ensuit que la modification
potentielle de l’élévation du lit du cours inférieur du San Juan due à la construction de la
route 1856 est non seulement négligeable, mais relève de la marge d’erreur de tout calcul et, en tout
cas, n’excède pas la tolérance admise concernant la mesure de l’élévation du lit, ce qui rend son
impact quasiment imperceptible.
7. CONCLUSIONS
Nous avons procédé à une étude hydrologique et sédimentologique complète en intégrant
différentes mesures pertinentes effectuées depuis le début des années 1960 jusqu’à aujourd’hui, à la
fois dans les bassins costa-riciens se déversant dans le San Juan et dans le fleuve lui-même.
Force est de conclure, sur la base des données existantes, à l’absence de preuves
scientifiques d’une variation quelconque – le long du système fluvial San Juan-Colorado – de la
relation naturelle entre le débit et les concentrations de sédiments en suspension attribuables à la
construction de la route 1856 ou d’un changement dans la charge solide représentée par ces
sédiments. Pas plus qu’il n’existe la moindre preuve scientifique permettant d’avancer que la
relation entre le débit et les concentrations de sédiments en suspension n’est pas la même pendant
la saison sèche et la saison des pluies.
En vertu de l’hypothèse extrême selon laquelle, après la construction de la route 1856,
l’intégralité de cet ouvrage et des talus adjacents serait immédiatement devenue totalement
imperméable, l’augmentation globale de la zone imperméable pour l’ensemble des systèmes (petits
et grands) de bassin du fleuve est de 0,08 %. Dans le cadre de l’étude de l’effet de ce changement
sur le régime hydrologique de 80 microbassins costa-riciens se déversant directement dans le
San Juan, nous avons conclu – sur la base de deux méthodes différentes et d’un niveau de
confiance à 95 % – à l’absence de preuves scientifiques d’un changement du régime hydrologique
(débit) desdits microbassins pouvant être attribué à la construction de la route 1856. De plus, après
avoir élargi l’analyse – afin qu’elle porte non plus seulement sur les 80 microbassins, mais aussi
sur les 7 bassins majeurs du Costa Rica se déversant également dans le San Juan – nous avons
conclu à l’impossibilité de prouver l’existence d’un changement quelconque du régime
hydrologique du système de bassins attribuable à la construction de la route 1856. En outre, la
comparaison graphique des régimes de débit (antérieur et postérieur à la route) des bassins costariciens
révèle l’impossibilité de discerner le moindre effet hydrologique pouvant être attribué à ce
projet.
Un modèle distribué avancé (CALSITE) a été calibré en recourant à des données et des
informations disponibles sur la charge solide réelle charriée par différents cours d’eau costa-riciens,
de manière à estimer les charges de sédiments en suspension produites par chacun des bassins
costa-riciens et nicaraguayens se déversant dans le San Juan. Les apports en charge de fonds ont
également été estimés en recourant à la méthode d’Einstein reposant sur des mesures. En utilisant
des niveaux d’apport solide obtenus par modélisation, les données disponibles concernant les
charges de sédiments en suspension et les charges de fonds estimées, le bilan sédimentaire actuel
(postérieur à 2010) pour l’intégralité du système fluvial a pu être affiné en tenant compte de
l’érosion inhérente aux ravines et aux glissements de terrain.
- 98 -
Les résultats du suivi de l’érosion et de l’inventaire de tous les talus de déblai et de remblais
le long de la route 1856 – depuis Mojón II jusqu’à l’endroit de la bifurcation entre le cours inférieur
du San Juan et le Colorado à la hauteur de Delta Costa Rica – ont été combinés dans le cadre d’une
application de l’USLE et d’une hypothèse prudente relative au ratio de production des sédiments
des petits bassins, afin d’estimer l’augmentation de l’apport solide annuel moyen entrant dans le
San Juan et pouvant être attribué à la construction de la route 1856. L’apport moyen annuel
résultant de 36 500 m3/an (soit 60 800 t/an) représente «un scénario pessimiste» dans la mesure où
des hypothèses prudentes ont été formulées à chaque stade de l’estimation. L’apport solide généré
par la route a été combiné au bilan sédimentaire, afin de produire des diagrammes illustrant le bilan
total du système fluvial San Juan-Colorado dans des conditions antérieures et postérieures à la
construction de la route 1856. Ces diagrammes constituent une représentation simple et visuelle de
l’ampleur de la contribution de la charge solide générée par la route comparée à la charge solide
naturelle charriée par le San Juan sur toute sa longueur (y compris son cours inférieur) pendant une
année moyenne. La figure 25 montre que la contribution de la route 1856 est tellement modeste,
par rapport aux charges solides mesurées avant la construction, qu’elle est quasiment indétectable.
Dans le cadre de l’interprétation de cette analyse, il convient également de rappeler que tous
les chiffres cités sont des moyennes comportant une certaine dose d’incertitude scientifique et que,
en tout cas, le chargement annuel est de toute façon naturellement variable. Il s’ensuit que l’apport
estimé de sédiments générés par la route (60 800 t/an) doit être comparé à l’incertitude entourant la
charge solide annuelle charriée par le San Juan. Par exemple, l’intervalle de confiance à 95 %
concernant la charge annuelle moyenne pour les sédiments en suspension est compris entre
5 181 000 et 7 966 000 t/an, soit plus de 50 fois l’apport estimé des sédiments générés par la route.
Enfin, il a été démontré que, même en recourant à des hypothèses prudentes pour parvenir à
une estimation pessimiste de l’apport annuel des sédiments générés par la route, puis en supposant
que l’intégralité de la charge solide supplémentaire entrant dans la partie inférieure du San Juan se
déposerait, le changement résultant de l’évaluation du lit du fleuve serait non seulement
négligeable, mais également non mesurable.
- 99 -
BIBLIOGRAPHIE
Bradbury, P., Lea, N. & Bolton, P. (1993). Estimating catchment sediment yield: Development of
the GIS-based CALSITE model (Project Report). Oxfordshire, United Kingdom: HR Wallingford.
Einstein, H.A. (1950). The bed-load function for sediment transportation in open cannel flows
(Technical bulletin). Washington, United States: U.S. Department of Agriculture.
Gómez-Delgado, F. (2002). Evaluation of the potential erosion and sediment yield in three basins
of Costa Rica (Grade thesis). University of Costa Rica, San José, Costa Rica. (in Spanish).
Gómez-Delgado, F. (2004). Report on the spatial distribution of the potential erosion and sediments
production in the basin defined for the Peñas Blancas Hydroelectric Plant. Volume B1. ICE,
San José, Costa Rica. (in Spanish).
Gómez-Delgado, F., Marchamalo-Sacristán, M. & Laporte-Molina, S. (2011). Calibrating a
distributed model to estimate the sediment input rate to the Peñas Blancas reservoir in Costa Rica.
In: J. D. Brea & F. Balocchi (Ed.), Erosion - Sedimentation Processes in rivers and basins (in
Spanish). Technical Document No. 28. Montevideo, Uruguay: IHP-LAC, UNESCO.
Hawkins, R.H., Ward, T.J., Woodward, D.E. y Van Mullen, J.A. (2009). Curve number hydrology
– State of the practice. United States of America: American Society of Civil Engineers.
Instituto Costarricense de Electricidad (1973) Documentos de registro de la estación 690103
La Trinidad. San José, Costa Rica: Author.
Instituto Costarricense de Electricidad (2010) Criterio técnico sobre las eventuales implicaciones
ambientales del desarrollo del Proyecto Hidroeléctrico Brito - San Isidro de la República de
Nicaragua, sobre el territorio de Costa Rica. San José, Costa Rica: Author.
Instituto Costarricense de Electricidad (2011) Estimación de caudal en la estación 690103
La Trinidad. San José, Costa Rica: Author.
INETER (2001) Boletín Hidrológico No. 2. Managua, Nicaragua. http://webserver2.ineter.gob.ni/
Direcciones/Recursos%20Hidricos/boletin/edanterior/ Bol22001/caudales.htm
INETER (2002) Boletín Hidrológico No. 4. Managua, Nicaragua. http://webserver2.ineter.gob.ni/
Direcciones/Recursos%20Hidricos/boletin/edanterior/ Bol42002/bol4pag4.htm
INETER (2006) Boletín Hidrológico No. 11. Managua, Nicaragua. http://webserver2.ineter.gob.ni/
Direcciones/Recursos%20Hidricos/boletin/edanterior/ Bol062006/bol06pag1.html
Leblois, E. & Sauquet, E. (2000). Grid elevation models in hydrology – Part 1: Principles and a
literature review; Part 2: HydroDem, User’s manual. Cemagref, Technical Notes, Lyon, France.
Marchamalo, M., Gómez-Delgado, F., Gonzalez, B. (2007). Quantification of soil and water
conservation potencial based on territorial analisys of the catchment. Birris basin case study
(in Spanish). Technical report. Turrialba, Costa Rica: CATIE-UICN.
- 100 -
Marchamalo, M., Vignola, R., Gómez-Delgado, F. and González-Rodrigo, B. (2012) Quantifying
Services and Identifying Watershed Priority Areas for Soil and Water Conservation Programs. In
B. Rapidel, F. DeClerk, J. F. Le Coq J. Beer, Ecosystem Services from Agriculture and
Agroforestry, Measurement and Payment. London, United Kindgdom: Earthscan.
McCool, D.K., George, G.O., Freckleton, M., Douglas, C.L. & Papemdick, R.I. (1993).
Topographic effect on erosion from cropland in the Northwestern wheat region. Trans.
ASAE 36 (s).
Mende, A. & Astorga, A. (2013). Inventory of slopes and water courses related to the Border Road
Nº 1856 between Mojón II and Delta Costa Rica. San José, Costa Rica: Authors.
Oreamuno-Vega, R.A & Villalobos-Herrera, R. (2013). Systematic Field monitoring of Erosion
and Sediment Yield along Route 1856. San José, Costa Rica: Centro de investigaciones en
desarrollo sostenible CIEDES – Universidad de Costa Rica.
Poesen, J., Nachtergaele, J., Verstraeten, G. & Valentin, C. (2003). Gully erosion and
environmental change: importance and research needs. CATENA 50, 91-133.
Wischmeier, W. H. & Smith, D.D. (1960). A universal soil-loss equation to guide conservation
farm planning. Transactions of the 7th International Congress Soil Science. Brussels, Belgium.
- 101 -
APPENDICE A
COURBES DE TARAGE DES SÉDIMENTS EN SUSPENSION
CHARGE MENSUELLE MOYENNE DES SÉDIMENTS EN SUSPENSION
CHARGE ANNUELLE MOYENNE DES SÉDIMENTS EN SUSPENSION
Stations de mesure des sédiments :
12-03, 12-04, 12-05, 12-06, 12-11, 12-13, 14-02, 14-04, 14-05, 14-20, 16-02 et 16-05
- 102 -
Station 12-03 Puerto Viejo
Suspended sediment rating curve
Mean monthly suspended sediment load
 *+ 
!"  ,
 
 

 
     
       
-+./




 
-,0*012 +1*003
!  #$ %"&
% '!()&
 **.0/ 01
 1/1. 32
! 4331 .3
  4,/0 ..
!" *22,2 04
# **41* **4
# *33.* */4

*341, */4
  *+*,, **0
$ *424* *+1

 +**++ */4
% +114/ *4.

"  )*++,- ))'
  .  /0 /
 1 ./(/0/
0/ ./0  
2
4222
*2222
*4222
+2222
+4222
,2222
  !   !" # # 
  $ 
 %
 #$ ! "
!!! %"&
!
!"# ! ! "

Courbe de tarage des sédiments en suspension
Charge mensuelle moyenne des sédiments en suspension
- 103 -
Mean annual suspended sediment load
   
23  

 

  
     

  
    5

   
  ! 6"# 6! $
/ 

 3 425
6"%6! "_ !&$
6!%6 !"5! !"&
6%6 &6" $5
6%6 !6& 66 !!6
6%6& !&65 !"5
6&%65 "6 !5
65%66 &66 !6
66%6$ "6&5 !&
6$%6 !& "65 !!
6 %$" !$ ! !
$"%$! "!""5 !"
$!%$ !65" !!&
$%$ $"! !
$%$ !" $
$%$& !! &
$&%$5 !!556 !
$5%$6 !"_5 &
$6%$$ !5"_ " !!!
$$%$ !"_" !""
$ % " !&$$$ !!
"% ! !555 !!5
!%  $6 !"
%  !6$! !"
%  !""6$ $6
% & !&$! !"
&% 5 66! $
5% 6 "&&5! !
6% $ "5 5 !
$% !6" !!
   567789 55:
/0/
 !"#/!/$0"#/
0/%//0&
"
&""""
!"""""
!&""""
"""""
&""""
"""""
6"%6!
6!%6
6%6
6%6
6%6&
6&%65
65%66
66%6$
6$%6
6 %$"
$"%$!
$!%$
$%$
$%$
$%$&
$&%$5
$5%$6
$6%$$
$$%$
$ % "
"% !
!% 
% 
% 
% &
&% 5
5% 6
6% $
$%
  2 3 2'2(2 3
/
23 )''* *2 3
Charge annuelle moyenne des sédiments en suspension
- 104 -
Station 12-04 Veracruz
Suspended sediment rating curve
Mean monthly suspended sediment load
 *+ 
!"  /
 




 
 

 

 


-+34

 
-+24*01++***+2*+
&!  #$ %"&
% !()&

*21*+ +3

 ,0,2 *0
 *440 *4
 *.2* */
! ,*+0 *0
" /+4, +4
" *0/3* ,+
 1041 ,2
#
 /12, +3
$  .022 +0

 *34*4 ,0
% *3+*3 ,1

"  ),,+* !*
  .  /0 /
 1 . !"#/(!/$0"#/
0/%&./0& 
2
4222
*2222
*4222
+2222
+4222


   ! " "  #
 $ 
 %
 #$ ! "
!!! %"&
&!
!"# ! ! "

Courbe de tarage des sédiments en suspension
Charge mensuelle moyenne des sédiments en suspension
- 105 -
Mean annual suspended sediment load
' ! '
23
 

   
           
    !!"#6$"!""! "
/ 

 3 42,
6%6& 6 &
6&%6 66#5 6
6 %6 " #&5 #
6%65 "# 5 &5
65%66 # & &
66%6  5 
6%6# &#56 "
6#% && & 
 %" ""# 6 &
"% " "& &&
%& ""6# & 6
&% #"& "
 %  56 
%5 6  
5%6 " &
6% 6&6# &
%# &5&6 
#%# 6" 
# %#" &6# 6 
#"%# & " &
#%#&  &
#&%# &"6 "#
# %# 56& "
#%#5 #6 " 
#5%#6 &  
#6%# 55 & 
#%## 5"#" 
##% " " &
% " "#" 
"%  "5"# &
% & "&6 &"
&% #  6 &
%  " 55 &5
% 5 66 
5% 6 &6&5 
6%  " 66 5
% # & 5# &#
#%" 65"6 
" %"" # & #
""%" #5 6 
"%"& 5" 6 5
   ,""-.4 /0
/0/
 !"#/!/$0"#/
0/%//0&

"

&


5
6

#
  2 3 2'2(2 3
/
23 )''* *2 3
Charge annuelle moyenne des sédiments en suspension
- 106 -
Station 12-05 Bajos del Toro
Suspended sediment rating curve
Mean monthly suspended sediment load
 '( 
!" 







 !
"



 #$ $78
%&$&$&##
&!  #$ %"&
% '!()&
'
8

() *87 +
, 8

) # &
,-
+
. * &7

.  #!



&* *
 ++# *
/ &&&# *

 !  !
0
7!# *

"   


.

/

  0

 /


 
1  
.   
/(
/
0 /

0/ ./0 

#
&###
+###
*###
8###
####
&###
+###
*###
8###
' () , ) ,- . . 
 / 
 0
#$ !"!!! %"&
!
!"# ! !!!"
Courbe de tarage des sédiments en suspension
Charge mensuelle moyenne des sédiments en suspension
- 107 -
Mean annual suspended sediment load
"# &' 
23$  

 
   
 
 
   
        
/%
 &%' &(3 (#2),
!"  
"# ! 
#" !  #
"  
" ! ! 
"  
"   
" ! #
 " # 
"! # #
!" # #
"# !!! 
#"  
"   
" ! !
"   
" ! 
"  
 "  ! 
*&%# % +,-.- +
//0/  // 0 / /
/ 1  /0  /)/ 0 /
/ 0//0/0/ 








!
& #2# #3%#2"22#2$ (3
/%
23&)"$"* #*2# #3%
Charge annuelle moyenne des sédiments en suspension
- 108 -
Station 12-06 Toro
Suspended sediment rating curve
Mean monthly suspended sediment load
 *+ $%%)*
!"  . &
'+
(
*
)%)*1 %(%)
1%,
,,(
1%,**%(
(
),%%(
)
(
)-**1
+
(,
((-*32*2*004%)%+.2*22+2*2
! #$ %"&
%'!($&
-
+*1. 4

, *,+3 /
-% */, +
, *0/ +
-%. 3,, ,
"* /4+ /
"*1 .+, /
 313 /
$
 *220 4
/, *1*2 .
'* ..41 1
%, /4*, 1

" ! %;+%% +


.

/

  0

 /


 
1  
.   
/(
/
0 /

0/ ./0 

2
*222
+222
,222
/222
4222
.222
1222
-

, -% , -%. "* "*1  $
 /, '* %,
#$ !"!!! %"&
!
!"# ! !!!"
Courbe de tarage des sédiments en suspension
Charge mensuelle moyenne des sédiments en suspension
- 109 -
Mean annual suspended sediment load
"# " '
23$ 5 
 
 




 


   

     6
   

 5! !!
/%
 &%' &(3 (#2)
"5 6 #
5"6 6# 
6" !  #
" 5 
"!! #5 
!!"! !#5 #
!"! 5555 #
! "!$ $#! #
!$"!#  5
!#"! #$#$ 5
!"!5 $5# #
!5"!6 $56 $
!6"! 55# #
!"! $5! 5
!"! 5$ #
!" #$ # 
"  6 #
 "$ ! # #



/0/
//0/
0/ //0!
!
!!!!
!!!!
$!!!!
#!!!!
!!!!
5!!!!
6!!!!
!!!!
!!!!
"#" 2
$3$2%2&$2
'$ (3
/)

23
*%+
'$"_%", ,2
$3
Charge annuelle moyenne des sédiments en suspension
- 110 -
Station 12-11 San Miguel
Suspended sediment rating curve
Mean monthly suspended sediment load
 34 $%
!"   
  




   
 



  

  





  !!"#  $  $%%
!!  #$ %"&
%!(&
&

' '
(
)  "
 ""* 
) $% '
+ !! !
,
$%! %
, % $
  $%% 

 '* !
- !. 
 '%$ !
/ ' "
"   

 . 
/

0

/


  1
 . 


/(/  0 /

0/
./0  

%
%%%
$%%%
.%%%
%%%
'%%%
*%%%
&

(
)  ) + ,
,   
 -  /

#$ !"!!! %"&
!
!"# ! !"
Courbe de tarage des sédiments en suspension
Charge mensuelle moyenne des sédiments en suspension
- 111 -
Mean annual suspended sediment load

!"_+" 0 

1
&
23"+
#$  
2

 
 




 


   

     #6
'   6

00!!
/)$-
%$.
"%#"(3& /('2(&
" 3#35 !
"!! #36 0
!!"! 05$0 0
!"!0 #!$ 0
!0"!$ 0! $
!6"! $!# 5
!"! 3!# !
!"! # 
!" $3 !
"0 0005 
0"$ #0#33 3
)%$"
$ **++' ((

, ,-, 
,/

0
,
/


, .
,- 


//  0 /
,
0//
-/0 
, 
!
3!!!
!!!!
3!!!
0!!!!
03!!!
$!!!!
$3!!!
#!!!!
#3!!!
3!!!!
" "!! !!"! !"!0 !0"!$ !6"! !"! !"! !" "0 0"$

"%#" "2"
"_3$"_2!2/"_2
#$ (3&
/)$

23%
*!+
#$"_!", ",2"
"_3$
Charge annuelle moyenne des sédiments en suspension
- 112 -
Station 12-13 Río Segundo
Suspended sediment rating curve
Mean monthly suspended sediment load

 *+ %%)()
!"  *, 





   





 -+4




-,.*000*,3+220
!
#$ %"&
%'!($&
  +03 /
 *2/ +
 ./ +
 /* +
! 12 +
" .1 +
" 0. ,
 .. +
 .* +
# 1+ +
 /12 4
$ /*, /
"  $ '
. 
/ 
 
 0
 

/

 
 1
  .
 

  /( /

0 /
  0/  ./0

  
2
42
*22
*42
+22
+42
,22
,42
/22
/42
422
     ! " "   #  $

#$ !"!!! %"&
!

!"#! !"
Courbe de tarage des sédiments en suspension
Charge mensuelle moyenne des sédiments en suspension
- 113 -
Mean annual suspended sediment load

!$+" 0 
%
1
&
23"+
"_ & "&
 
'% 
 %




 

%
   
%
     03
% %  &5(((

&)0!!(
/)#-
$#%
"_#"&3& /&'2(&
(("!! 0&&0 &
!!"! 6!6 &
!"!0 0)*5 &
!0"!& 0*! &
!&"!* 603 &
!*"!3 030( &
!3"!5 0&! 0
!5"!6 505 0
!6"!) 0!! 0
!)"!( *!53 &
!("! 36 0
!" &5* 0
"0 0!60 0
0"& )& 0
)$#!
# (*+, '
--.- 
-/
 
 0
-

/

- 
 /
  -.
 

  / /

 0 /
-  0/ /./0

 - 
!
3!!
!!!
3!!
0!!!
03!!
&!!!
&3!!
*!!!
*3!!
(("!! !!"! !"!0 !0"!& !&"!* !*"!3 !3"!5 !5"!6 !6"!) !)"!( !("! !" "0 0"&

"_#" !2!
!$3#!$2 20!$2
"_ &3&
/)#

23$
* +
"_"_ ", !,2!
!$3#
Charge annuelle moyenne des sédiments en suspension
- 114 -
Station 14-02 Jabillos
Suspended sediment rating curve
Mean monthly suspended sediment load

 +( 
!" 
 

    
   !" #$!! %!!
!
#$ %"&
% !()&
& "%' (#
) '## 
* (" 
  '!(( !"
*+ '% 

 ! #! (#

 !"" %
 '#! (
, (#' #
- ( # #%

 !'! # #"
.  !(%'( #
"  & ,
  .

 / 



0
 /




1 

 .




/(
/

0
/


0/

./0




%
%%%%
(%%%%
%%%%
%%%%
!%%%%%
! %%%%
!(%%%%
! %%%%
!%%%%
%%%%%
& ) *   *+

  , -
 . 
#$ !"!!! %"&
!
!"#!  !"
Courbe de tarage des sédiments en suspension
Charge mensuelle moyenne des sédiments en suspension
- 115 -
Mean annual suspended sediment load
!"_+" /0 

23"+
#$
 

    
   !" #$!! %!!
/)$-
%$& "%#"&3& /&42'(&
#&  ! !% #
& " !%!' ""
"&#% ' !!' 
#%&#! %% ( (
#!&# %(  '%
# &# !!" %" (
#&#( ( "% '#
#(&#' !#!%# '(
#'&# '## ("
# &## !#! (#
##&# !! ' "
#&#" !(" ('
#"&% (## (' (#
%&! !'"%'' %
!& #'%!" %
 & ( #% '%
&( !' ' (
(&' ! " (
'& #(" #
 &# #'#" 
#& ' ( (#
&" !% ' (#
"&"% !' ( ( ('
"%&"! #%! # 
"!&" !!## " (!
" &" %(#" (%
"&"( "!%## 
"(&"' '!%'" 
"'&" ! "% ('
" &"# % ( ( '
"#&" !%#'' ((
"&"" !## (
""&%% !'! ' ((
%%&%! !" ( '!
%!&% ''#" ''
% &% ' ( '
%&%( '' '#
%(&%' "" " 
%'&%  %%( (
% &%# ! " ' ((
%#&% ! %(! '"
%&%" ! (' #"
%"&!% '!"( '
!%&!! ! ' ! '
!!&! %'#( "
! &! % " (
)%$"
$ *+,,-4 *"
../.

./



0
. /

.


0 

./




/'
/

0
/
.

0/
///0


.

%
!%%%%%%
%%%%%%
%%%%%%
(%%%%%%
'%%%%%%
%%%%%%
#& 
"&#%
#!&#
#&#(
#'&#
##&#
#"&%
!&
&(
'&
#&
"&"%
"!&"
"&"(
"'&"
"#&"
""&%%
%!&%
%&%(
%'&%
%#&%
%"&!%
!!&!
"%#" "2"
"_3$"_2!21"_2
#$ &3&
/)$

23%
*!+
#$"_!", ",2"
"_3$
Charge annuelle moyenne des sédiments en suspension
- 116 -
Station 14-04 Terrón Colorado
Suspended sediment rating curve
Mean monthly suspended sediment load
 ,) ,
*-

!"  ) **
*

+*-*-!-


*,-*-
-"-.
**
"/&,4&,001%-,/&2&)440
! #$ %"&
%1!(&
&
 ,.-,1/ )42
)* -,)./ ,)0
** )/,-1 1/
** )-/)4 1.
*+ 1-//0 ,))
3
,,),), ,11
3 ,.).2/ ),)
 ,,2221 ,02
, ,41-11 ,0/
- ,,-/,4 )44

, ,10)10 )-.
. ,0--/4 )./
"   

 ./ 
0  /

1  .  

/(/ 0/

0/
./0 

4
-4444
,44444
,-4444
)44444
)-4444
&
 )* ** ** *+ 3
3  , -
, .
 #$ !"!! !! %"&
!
!"#"#!! !"
Courbe de tarage des sédiments en suspension
Charge mensuelle moyenne des sédiments en suspension
- 117 -
Mean annual suspended sediment load
$%$+" (  

23"+
&$   








 
 
/)'-
(') "(#"&3& /&'2'(&
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
*('%
' (+++2(+ (,+

- -.--/ 
0-  /

-/  -.  

/'/ 0/
-
0//
./0 
-






          
"(#" %2%
%$3'%$2$20%$2
&$ &3&
/)'

23(
*$+
&$"_$", %,2%
%$3'
Charge annuelle moyenne des sédiments en suspension
- 118 -
Station 14-05 Peñas Blancas
Suspended sediment rating curve
Mean monthly suspended sediment load
# */ 
 
!" #! 4 !  
 
"#$ #$  
 
%
 #   
$-,**
!
-*.4*012% $ 1*2+2**
!  #$ %"&
%!($&
 *..4/ ,4
 4+++ +4
 ,+2/ *0
 *//1 */

.3+0 +/
 3314 ,,

*4/*/ //
 *1.// //
 *2..+ /2
 *40+1 //
 +2*14 /1
 ,/344 /3
"  $ 


.

/

  0

 /


 
1  
.   
/(
/
0 /

0/ ./0 

2
4222
*2222
*4222
+2222
+4222
,2222
,4222
/2222
    

    
#$ !"!!! %"&
!
!"# ! !!!"
Courbe de tarage des sédiments en suspension
Charge mensuelle moyenne des sédiments en suspension
- 119 -
Mean annual suspended sediment load
"#$+"  

23"+
$$  &


   




  

 


 
56 6
/)%-
&%) "&#"&3& /&'2'(&
66 5 
66  
66  6
66 6 
66 5 5
665 566 
6566 56 
666 56 5
66 6 
6 6 
 6 
 6 5
 5 
  
  
5 56 
56 5 
6 6 
 5 
 5 
 6 
 55 
  
  
  
5 6 
56 5 
6 56 
  
  
 6 5
 6 
 5 
  
  6
5 6 6
56  
6 65 
  
  
 555 5
  
 56 
)&%#
% (*+,(' '-
../.  ./ 0 . /
. 0  ./  /'/ 0 /
. 0////0. 











"&#" #2#
#$3%#$2"21#$2
$$ &3&
/)%

23&
*"+
$$"_"", #,2#
#$3%
Charge annuelle moyenne des sédiments en suspension
- 120 -
Station 14-20 Pocosol
Suspended sediment rating curve
Mean monthly suspended sediment load
    !!
!"  "% #$!
%!"!&!!"&##'! $ $$#$ $"!!$!!# &!"()
#!#$! #"*%*%+)%$!&"%*%"%"
! #$ %"&
%'!()&
&  *"* "%
,- &"*( .
/! ) 
-! &*+ +
/0 "* 
1" "%."& (
1" "*%+. ""
 &&** ""
 %&&" +
2$& (*& "%
% %""" "
'#$ +"+) "*

" ! '+)*- )


.

/

  0

 /


 
1  
.   
/(
/
0 /

0/ ./0 

%
%%%%
"%%%%
&%%%%
%%%%
.%%%%
*%%%%
(%%%%
)%%%%
+%%%%
%%%%%
&  ,- /! -! /0 1" 1"   2$& % '#$
#$ !"!!! %"&
!
!"# ! !!!"
Courbe de tarage des sédiments en suspension
Charge mensuelle moyenne des sédiments en suspension
- 121 -
Mean annual suspended sediment load
"#$+" ( 

)
!)
23"+
$$  



  


 

 

 



)
 




(()(
/)%-
&%) "&#"&3& /&'2'(&
))  
)) ''' (
)) '') 
)) '' '
) )' ' )
)')( () 
)()   
))) ('((( 
))) (( '
) )' 
  '' (
  ( 
 ' ' 
 )))' 
 ' )(' ) (
'( '(  '
(   
) (( 
) '  
  ) 
 ))) 
 ) )) 
 ') 
  
 '  (
'( ) (
( (' )
) (') 
) (  
 ) ) )
 '' )
 )) '
 ) (
)&%#
% '*2(+1 (1
../.  ./ 0 . /
. 0  ./  /'/ 0 /
. 0////0. 



(
)


 
(
)
"&#" #2#
#$3%#$2"21#$2
$$ &3&
/)%

23&
*"+
$$"_"", #,2#
#$3%
Charge annuelle moyenne des sédiments en suspension
- 122 -
Station 16-02 Guatuso
Suspended sediment rating curve
Mean monthly suspended sediment load
 !" # $
!"  % 



  
  
 

 



 

 

 !"#!
! #$ %"&
%1!(&
$ ##% 
& ' % (
) ! 
' % !
)* # 
+ #( 
+ # #
 (#( #
,  %  
- (% 
 !%% 
. ((! (

" !    


.

/

  0

 /


 
1  
.   
/(
/
0 /

0/ ./0 

!
!!!
!!!
!!!
#!!!
%!!!
!!!
!!!
(!!!
!!!
!!!!
$ & ' ) ' )* + +  ,  -  .
#$ !"!!! %"&
!
!"# ! !!!"
Courbe de tarage des sédiments en suspension
Charge mensuelle moyenne des sédiments en suspension
- 123 -
Mean annual suspended sediment load
"#$+" !/ 01&

23"+
$$ "  2

& 1

& 2 12 '

2 '
 
' 1

21
2
& 
23/4
 1


&1 

! (!(!'4%2 )(4( %!
/)%-
&%) "&#"&3& /&02'5&
/'*4% !/ 3/ 3!
4%*4! 4!+'! 3)
4!*4 ))'%' '
4 *43 /)%4% 3%
43*4) )3/'' /
4)*4' /4)'+ +
4'*4/ ''/ + 4
4/*44 )'')! /
44*4+ )+% ' '
4+*4' / !) '
4'*+% 4!)+! 3%
+%*+! /!//! 3!
+!*+ )%4 3 '
+ *+3 '+)%' 4
+3*+) +4)+ %
+)*+' '!' 4 4
+'*+/ 4+ ' %
+/*+4 / '3' +
+4*++ )3%3' )
++*+' '')/ 4
+'*'% 3')++ 3
'%*'! '!%)' )
'!*' ')4'+ 4
' *'3 //!) +
'3*') )++3% '
')*'' '!+') '
''*'/ )3!)! )
'/*'4 / //! 3!
'4*'+ //4+) 4
'+*'' 4% '' 3%
''*%% /'43' 3!
%%*%! 44' 3 3'
%!*% ++44' 3
% *%3 +3'44 3
%3*%) ''/+ 3/
%)*%' !!!3/4 )%
%'*%/ )''33 /
%/*%4 '!''+ )
%4*%+ !%%''' 3)
%+*%' !%3)3' 3+
%'*!% /)+!' +
!%*!! /'4'% 3%
!!*! +!!3! 3
! *!3 '!!3' 3
)&%#
% 18281 23
../.  ./ 0 . /
. 0  ./  /'/ 0 /
. 0////0. 
%
%%%%
)%%%%
/%%%%
+%%%%
!%%%%%
! %%%%
"&#" #2#
#$3%#$2"21#$2
$$ &3&
/)%

23&
*"+
$$"_"", #,2#
#$3%
Charge annuelle moyenne des sédiments en suspension
- 124 -
Station 16-05 Santa Lucía
Suspended sediment rating curve
Mean monthly suspended sediment load
  & 
!"  % ,(



  
  
 

 


%
 

 

 (#"!
! #$ %"&
%'!()&
$ # #
& '  
) 
' ( 
)* !( 
" %( #
" # ! 
 % 
,  % %
- ! %
  %
. # %

" ! ,'& 


.

/

  0

 /


 
1  
.   
/(
/
0 /

0/ ./0 

!
!!
#!!
!!
(!!
!!!
!!
#!!
!!
$ & ' ) ' )* " "  ,  -  .
#$ !"!!! %"&
!
!"# ! !!!"
Courbe de tarage des sédiments en suspension
Charge mensuelle moyenne des sédiments en suspension
- 125 -
Mean annual suspended sediment load
"#$+" 5 0%)
23"+
$$   


 


 

 
55
/)%-
&%) "&#"&3& /&'2'(&
 5 
5 5 
56 65 
6 5 
 65 
 6 
  
  
  
 5 
 556 
5  
56 556 
6 65 
 65 
  
 55 
 5 
 6 
  
 5 
5 6 
56  
6 56 
  
 65 
  
  5
 5 
)&%#
% ,",2 
../.  ./ 0 . /
. 0  ./  /'/ 0 /
. 0////0. 







5
56
6







5
56
6







5
56
6





"&#" #2#
#$3%#$2"21#$2
$$ &3&
/)%

23&
*"+
$$"_"", #,2#
#$3%
Charge annuelle moyenne des sédiments en suspension
- 126 -
APPENDICE B
MESURES DU DÉBIT MENSUEL À L’AIDE D’UN DOPPLER À LA HAUTEUR DE
LA STATION DE JAUGEAGE DELTA COLORADO (11-04)
Tableau B.1. Mesures (à l’aide d’un doppler) du débit mensuel à la hauteur de la station
Delta Colorado (11-04).
Date Heure Hauteur des eaux
stage (m)
Débit (en m3/s)
13/12/2010 14:35 1.59 1430
14/12/2010 09:13 1.96 1650
15/12/2010 10:45 1.74 1490
15/12/2010 15:29 1.63 1440
16/12/2010 10:37 1.49 1350
18/01/2011 16:35 2.04 1720
19/01/2011 09:42 1.75 1540
20/01/2011 09:21 1.32 1360
01/03/2011 15:40 2.09 1660
02/03/2011 09:31 2.36 1980
03/03/2011 12:16 1.47 1360
05/04/2011 09:50 0.25 627
27/04/2011 13:23 0.99 533
01/06/2011 12:29 1.58 817
21/06/2011 09:29 2.07 1120
06/07/2011 15:59 1.72 861
30/07/2011 10:00 2.57 1370
30/08/2011 10:31 1.90 991
22/02/2012 10:46 1.38 685
29/03/2012 10:41 1.23 702
27/06/2012 12:39 1.35 636
01/08/2012 10:45 2.53 1360
29/08/2012 10:37 1.83 923
14/11/2012 10:13 2.91 1650
19/12/2012 9:57 1.68 786
30/01/2013 10:46 1.11 587
06/03/2013 10:51 1.26 668
23/04/2013 10:08 0.70 424
29/05/2013 09:53 2.35 576
26/06/2013 09:18 3.26 1600
- 127 -
APPENDICE C
DÉBIT JOURNALIER À LA HAUTEUR DE LA STATION DE JAUGEAGE DELTA COLORADO (11-04)
POUR LA PÉRIODE ALLANT DE DÉCEMBRE 2010 À JUILLET 2013
Débit (m3/s)
Temps (jours)
- 128 -
APPENDICE D
ECHANTILLONS DE SÉDIMENTS EN SUSPENSION (SS) PRÉLEVÉS À LA HAUTEUR DES STATIONS
DE JAUGEAGE LA TRINIDAD (01-03, ENTRE JANVIER 1974 ET MARS 1976) ET DELTA
COLORADO (11-04, ENTRE DÉCEMBRE 2010 ET JUIN 2013)
Tableau D.1. Echantillonnage des sédiments en suspension et du débit à la hauteur de la station de jaugeage
La Trinidad (01-03)
Date Heure Haut. des eaux (m) Débit (en m3/s) Concentration en sédiments (mg/l)
09/01/1974 - 1,8 955 177
04/06/1974 - 1,61 861 146
06/11/1974 - 2,34 1230 99
07/12/1974 - 5,52 3100 621
14/01/1975 - 1,42 745 70
05/03/1975 - 1 571 38
25/03/1975 - 0,86 514 38
20/08/1975 - 3,17 1690 203
23/09/1975 - 2,78 1549 213
20/11/1975 - 2,95 1570 176
30/01/1976 - 1,93 979 73
17/03/1976 - 1,28 708 40
Tableau D.2. Echantillonnage des sédiments en suspension et du débit à la hauteur de la station de jaugeage
Delta Colorado (11-04)
Date Heure Haut. des eaux (m) Débit (en m3/s) Concentration en sédiments (mg/l)
13/12/2010 15:43 1,59 1430 360
16/12/2010 10:05 1,51 1350 227
01/03/2011 16:10 2,07 1660 213
02/03/2011 09:50 2,38 1949 321
02/03/2011 09:59 2,35 1980 262
03/03/2011 13:26 1,46 1356 126
03/03/2011 13:32 1,43 1338 121
05/04/2011 12:26 0,25 627 148
01/06/2011 13:01 1,58 817 138
21/06/2011 09:55 2,12 1120 191
06/07/2011 15:25 1,71 861 129
30/07/2011 11:35 2,56 1370 308
30/08/2011 11:10 1,9 1038 186
05/10/2011 12:25 2,04 1127 177
02/11/2011 10:45 2,97 1691 306
23/11/2011 11:20 3,01 1714 181
04/01/2012 12:10 2,24 1245 117
22/02/2012 11:20 1,39 742 75
29/03/2012 13:10 1,23 647 89
25/04/2012 13:10 1,31 696 89
30/05/2012 13:20 2,47 1407 408
27/06/2012 13:15 1,35 716 80
01/08/2012 11:40 2,53 1420 106
14/11/2012 01:12 2,91 1654 165
19/12/2012 10:35 1,68 909 61
30/01/2013 11:05 1,11 579 87
30/01/2013 11:00 1,11 579 134
06/03/2013 11:45 1,26 664 102
23/04/2013 11:10 0,7 350 91
29/05/2013 10:20 1,05 545 122
26/06/2013 09:45 2,83 1605 229
- 129 -
APPENDICE E
RÉPARTITION DE LA TAILLE DES PARTICULES POUR LES ÉCHANTILLONS DE LA CHARGE DE
FONDS PRÉLEVÉS – SUR UNE BASE MENSUELLE PENDANT LA PÉRIODE ALLANT DE
DÉCEMBRE 2010 À JUIN 2013 – AUX EMBOUCHURES DES FLEUVES SAN CARLOS
ET SARAPIQUÍ ET À LA HAUTEUR DE LA STATION DELTA COLORADO (11-04)
- 130 -






 

     
Charge de fonds :
Répartition de la taille des particules
- 131 -
 



 
 
14 décembre 2010
- 132 -




1er mars 201
1 
- 133 -




3 mars 2011 
- 134 -




 


5
avril 2011 
- 135 -
 
  



6 juillet 2011
- 136 -
 

    

30 juillet 2011
- 137 -
 

 

 30 août 2011
- 138 -




  


 5 octobre 2011
- 139 -
 

   

 2 novembre 2011
- 140 -

 




1er
ja nvi
er 2012
- 141 -





 


22 février 2012
- 142 -


 
  

 29 m
ars 2012
- 143 -






 

 25 av ril 2012
- 144 -



  



30 mai 2012
- 145 -

 




 27 jui n 2012
- 146 -




  
 1er août 2012
- 147 -




  
 29 août 2012
- 148 -

 




 1
4 no
vembre 2012
- 149 -


 



 19décembre 2012
- 150 -

  
  
 30 jan
vier 2013
- 151 -

 
  
 6 mars 2013
- 152 -



 

  
 22 avr il 2013
- 153 -

 
  
 29 mai 2013
- 154 -

 
  
 26 jui
n 2013
- 155 -
 
 


   

   

Sédiments prélevés sur le fonds :
répartition de la taille des particules
Embouchure du San Carlos
- 156 -
 
 

 

Embouchure du fleuve San Carlos
2 août 2011
- 157 -

 

Embouchure du fleuve San Carlos
3 novembre 2011
- 158 -



 

Embouchure du fleuve San Carlos
24 novembre 2011
- 159 -
 



Embouchure du fleuve San Carlos
5 janvier 2012
- 160 -







Embouchure du fleuve San Carlos
23 février 2012
- 161 -





Embouchure du fleuve San Carlos
26 avril 2012
- 162 -





 



Embouchure du fleuve San Carlos
31 mai 2012
- 163 -


Embouchure du fleuve San Carlos
28 juin 2012
- 164 -


 Embouchure du fleuve San Carlos
2 août 2012
- 165 -



Embouchure du fleuve San Carlos
30 août 2012
- 166 -



 
Embouchure du fleuve San Carlos
15 novembre 2012
- 167 -

 

 
Embouchure du fleuve San Carlos
20 décembre 2012
- 168 -
 

Embouchure du fleuve San Carlos
31 janvier 2013
- 169 -




 
Embouchure du fleuve San Carlos
7 mars 2013
- 170 -
 

Embouchure du fleuve San Carlos
25 avril 2013
- 171 -






 
 
Embouchure du fleuve San Carlos
30 mai 2013
- 172 -
 


 
Embouchure du fleuve San Carlos
27 juin 2013
- 173 -




  
     
Sédiments prélevés sur le fonds :
répartition de la taille des particules
Embouchure du Sarapiquí
- 174 -
 

Embouchure du fleuve Sarapiquí
3 août 2011
- 175 -
  


 
 Embouchure du fleuve Sarapiquí
2 novembre 2011
- 176 -


  

 

Embouchure du fleuve Sarapiquí
22 novembre 2011
- 177 -
  




Embouchure du fleuve Sarapiquí
3 janvier 2012
- 178 -
 

  


Embouchure du fleuve Sarapiquí
21 février 2012
- 179 -

   

Embouchure du fleuve Sarapiquí
27 mars 2012
- 180 -
 


Embouchure du fleuve Sarapiquí
26 avril 2012
- 181 -

 





Embouchure du fleuve Sarapiquí
29 mai 2012
- 182 -
 
 

Embouchure du fleuve Sarapiquí
28 juin 2012
- 183 -
 

 

Embouchure du fleuve Sarapiquí
31 juillet 2012
- 184 -
 
 
Embouchure du fleuve Sarapiquí
28 août 2012
- 185 -


  


 

Embouchure du fleuve Sarapiquí
13 novembre 2012
- 186 -

 




 
Embouchure du fleuve Sarapiquí
18 décembre 2012
- 187 -
 
 
Embouchure du fleuve Sarapiquí
29 janvier 2013
- 188 -

 

  



Embouchure du fleuve Sarapiquí
5 mars 2013
- 189 -
 

Embouchure du fleuve Sarapiquí
22 avril 2013
- 190 -



 


Embouchure du fleuve Sarapiquí
28 mai 2013
- 191 -
 
 
Embouchure du fleuve Sarapiquí
25 juin 2013
- 192 -
APPENDICE F
RÉPARTITION DES GRAINS DE TAILLE MOYENNE SUR LE LIT DU FLEUVE ET POURCENTAGE
DE SABLE DANS DES ÉCHANTILLONS PRÉLEVÉS ENTRE DÉCEMBRE 2010 ET JUIN 2013
À LA HAUTEUR DE LA STATION DELTA COLORADO (11-04)
Répartition des grains de taille moyenne et pourcentage de sable à delta Costa Rica
Station hydrologique 11-04 (Delta Colorado). Échantillons prélevés en décembre 2010.
Échantillon Date d50 (mm) % de sable
1 14/12/2010 0.10 60
2 14/12/2010 0.15 80
3 01/03/2011 0.25 100
4 01/03/2011 0.40 100
5 01/03/2011 0.65 100
6 01/03/2011 0.75 90
7 01/03/2011 0.70 90
8 03/03/2011 0.35 90
9 03/03/2011 0.50 90
10 03/03/2011 0.70 90
11 03/03/2011 0.70 90
12 03/03/2011 0.40 97
13 05/04/2011 0.30 100
14 05/04/2011 0.60 92
15 05/04/2011 0.65 95
16 05/04/2011 0.30 90
17 05/04/2011 0.75 80
18 06/07/2011 0.30 100
19 06/07/2011 0.50 85
20 06/07/2011 0.40 95
21 06/07/2011 0.35 100
22 06/07/2011 0.35 97
23 30/07/2011 0.40 90
24 30/07/2011 0.30 97
25 30/07/2011 0.40 95
26 30/07/2011 0.35 97
27 30/07/2011 0.35 92
28 30/07/2011 0.40 90
29 30/08/2011 0.35 87
30 30/08/2011 0.35 87
31 30/08/2011 0.55 92
- 193 -
Échantillon Date d50 (mm) % de sable
32 05/10/2011 0.30 100
33 05/10/2011 0.30 100
34 05/10/2011 0.30 100
35 05/10/2011 0.40 100
36 03/11/2011 0.15 93
37 03/11/2011 0.30 100
38 03/11/2011 0.55 87
39 03/11/2011 0.30 100
40 03/11/2011 0.60 92
41 04/01/2012 2.00 22
42 04/01/2012 0.30 100
43 04/01/2012 0.65 87
44 04/01/2012 0.70 87
45 04/01/2012 0.65 97
46 30/01/2012 0.25 100
47 30/01/2012 0.35 92
48 30/01/2012 0.30 95
49 30/01/2012 0.30 100
50 30/01/2012 0.30 100
51 22/02/2012 0.35 90
52 22/02/2012 0.60 85
53 22/02/2012 0.55 67
54 22/02/2012 0.80 100
55 22/02/2012 0.70 80
56 06/03/2012 0.28 100
57 06/03/2012 0.55 87
58 06/03/2012 0.40 97
59 06/03/2012 0.40 90
60 06/03/2012 0.50 90
61 29/03/2012 0.55 95
62 29/03/2012 0.30 97
63 29/03/2012 0.30 100
64 29/03/2012 0.28 97
65 29/03/2012 0.09 68
66 25/04/2012 0.55 100
67 25/04/2012 0.45 92
68 25/04/2012 0.40 95
69 25/04/2012 0.28 97
70 25/04/2012 0.09 85
- 194 -
e sable
71 30/05/2012 0.09 80
72 30/05/2012 0.30 100
73 30/05/2012 0.25 92
74 30/05/2012 0.25 100
75 30/05/2012 0.10 100
76 27/06/2012 0.50 95
77 27/06/2012 0.30 100
78 27/06/2012 0.30 100
79 27/06/2012 0.08 75
80 27/06/2012 0.75 95
81 01/08/2012 0.25 100
82 01/08/2012 0.25 100
83 01/08/2012 0.30 100
84 01/08/2012 0.50 82
85 01/08/2012 0.18 95
86 29/08/2012 0.20 100
87 29/08/2012 0.25 100
88 29/08/2012 0.55 92
89 29/08/2012 0.50 92
90 29/08/2012 0.15 95
91 14/11/2012 0.30 95
92 14/11/2012 0.40 95
93 14/11/2012 0.28 100
94 14/11/2012 0.35 90
95 14/11/2012 0.50 90
96 19/12/2012 0.30 97
97 19/12/2012 0.30 100
98 19/12/2012 0.30 100
99 19/12/2012 0.30 100
100 19/12/2012 0.50 97
101 22/04/2013 0.50 82
102 22/04/2013 0.50 95
103 22/04/2013 0.40 95
104 22/04/2013 0.50 90
105 22/04/2013 0.28 100
106 28/05/2013 0.30 100
107 28/05/2013 0.45 100
108 28/05/2013 0.60 65
109 28/05/2013 0.60 82
110 28/05/2013 0.60 80
- 195 -
Échantillon Date d50 (mm) % de sable
111 25/06/2013 0.45 97
112 25/06/2013 0.30 100
113 25/06/2013 0.40 97
114 25/06/2013 0.50 97
115 25/06/2013 0.90 90
Fréquence des grains de taille médiane (d50) :
Classe Fréquence Fréquence
relative (%)
0.08 9 8
0.25 40 35
0.42 38 33
0.58 17 15
0.75 9 8
Plus grand 2 2
Total 115 100
Répartition de d50
Classe (mm)
Fréquence relative (en %)
- 196 -
Répartition de la fréquence du pourcentage de sable (% de sable) :
Classe Fréquence Fréquence
relative (%)
10 0 0
30 1 0
50 1 1
70 9 8
90 104 90
Total 115 100
Répartition de d50
Classe (% de sable)
Fréquence relative (en %)
- 197 -
APPENDICE G
ESTIMATION, SELON LA MÉTHODE EINSTEIN, DE LA CHARGE DE FONDS ANNUELLE POUR
LA PÉRIODE 2010-2013 DANS LE COURS INFÉRIEUR DU SAN JUAN
ET DANS LE COLORADO
Se reporter aux deux fichiers Excel fournis avec le présent rapport et intitulés
respectivement :
􀁿 «ICE - 11 – Bedload – Einstein – Lower San Juan» ; et
􀁿 «ICE – 11 – Bedload – Einstein – Delta Colorado».
- 198 -
APPENDICE H
H.1. DIAGRAMME DE FLUX DE DONNÉES ET DESCRIPTION DU MODÈLE CALSITE
H.2. CARTES D’ENTRÉE ET DE SORTIE PRODUITES POUR DÉTERMINER L’ÉROSION
POTENTIELLE ET L’APPORT SOLIDE DANS LES BASSINS DE DRAINAGE
COSTA-RICIENS ET NICARAGUAYENS
H.1 Diagramme de flux de données et description du modèle CALSITE
La figure H.1 présente le diagramme de flux de données du modèle CALSITE et explique
comment chaque carte interagit avec les autres dans l’estimation de l’érosion du sol et de l’apport
solide.
Figure H.1. Diagramme de flux de données du modèle CALSITE.
Calcul de l’indice de débit
L’indice de débit (DI) sert à estimer les ratios de production des sédiments (DR) pour chaque
zone :
Sédiments à la sortie du bassin versant
DR = ------------------------------------------------------
Érosion totale du sol
- 199 -
Les valeurs de l’indice de débit sont converties en un ratio de production des sédiments
compris entre 0 et 1, dans le cadre de la procédure de calibrage. L’indice de débit est défini comme
suit :
Capacité de transport
DI = --------------------------------
Volume de sédiments
Par conséquent, en présence d’une capacité de transport élevée et d’un faible volume de
sédiments, la valeur DI très élevée indique que tous les sédiments disponibles seront charriés. En
présence à la fois d’une capacité de transport élevée et d’un fort volume de sédiments, les valeurs
de DI seront intermédiaires en raison de la possibilité que la capacité soit trop faible pour charrier
tout l’apport solide. Lorsque le volume de sédiments est élevé et que la capacité de transport est
faible, DI prend une valeur très petite.
L’équation servant à déterminer la valeur de DI se définit sur la base des études empiriques
menées par Amphlet et Dickinson (1989), ainsi que d’études en laboratoire menées par Govers
(1990).
où :
SE = érosion du sol,
Pa = niveau des précipitations annuelles en mm
F = nombre de circuits d’écoulement convergents
S = pente en degrés
Min = valeur minimum sur le circuit d’écoulement
Procédure de calibrage
Le calibrage de l’apport solide (SY) repose sur l’hypothèse que, dans l’équation :
􀜵􀜻 = 􀜵􀜧 * 􀜦􀜴
La procédure de calibrage manipule par conséquent les valeurs de DR de l’ensemble de la
zone étudiée jusqu’à l’obtention d’un ajustement approprié entre l’apport solide observé et
prévu. Il faut d’abord calculer le DI, puis le convertir en valeurs DR à l’aide de la procédure de
calibrage.
Pour calculer la fonction de dépôt de sédiments dans le fleuve, il a été supposé que le
matériau érodé se compose d’une seule taille de grains dans la mesure où un seuil unique a été
choisi. Le matériau érosif se compose de fractions granulométriques englobant de nombreux ordres
de grandeur. Par conséquent, si la valeur seuil peut être dépassée pour les matériaux les plus fins et
si le DR sert d’unité, les matériaux grossiers sont beaucoup moins susceptibles de transport ce qui
pourrait limiter les quantités atteignant le réseau fluvial.
La fonction de dépôt de sédiments d’une taille granulométrique unique génère une courbe
revêtant une autre forme. Cette forme a été déduite sur la base des deux hypothèses suivantes :
a) le matériau subissant l’érosion est réparti de manière égale sous l’angle de la vitesse de
sédimentation, puisqu’il consiste en particules allant d’un grain d’argile à un grain de sable d’un
diamètre d’environ 1 mm ; b) la capacité de transport de l’eau est inversement proportionnelle à la
vitesse de sédimentation comme indiqué par Westrich et Jurashek (1985).
- 200 -
H.2 Cartes d’entrée et de sortie
Figure H.2. Modèle numérique d’élévation des principaux bassins fluviaux costa-riciens et nicaraguayens se
déversant dans le San Juan.
Figure H.3. Carte de déclivité des principaux bassins fluviaux costa-riciens et nicaraguayens se déversant
dans le San Juan.
- 201 -
Figure H.4. Carte des précipitations annuelles moyennes pour les principaux bassins fluviaux costa-riciens
et nicaraguayens se déversant dans le San Juan.
Figure H.5. Carte du facteur R pour les principaux bassins fluviaux costa-riciens se déversant dans le
San Juan.
- 202 -
Figure H.6. Carte du facteur R pour les principaux bassins fluviaux nicaraguayens se déversant dans le
San Juan.
Figure H.7. Carte du facteur C pour les principaux bassins fluviaux costa-riciens et nicaraguayens se
déversant dans le San Juan.
- 203 -
Figure H.8. Carte du facteur K pour les principaux bassins fluviaux costa-riciens et nicaraguayens se
déversant dans le San Juan.
Figure H.9. Carte du facteur LS pour les principaux bassins fluviaux costa-riciens et nicaraguayens se
déversant dans le San Juan.
- 204 -
Figure H.10. Carte de l’érosion potentielle des principaux bassins fluviaux costa-riciens et nicaraguayens
se déversant dans le San Juan.
Figure H.11. Carte de l’apport solide spécifique pour les principaux bassins fluviaux costa-riciens et
nicaraguayens se déversant dans le San Juan.
- 205 -
APPENDICE I
DIAGRAMMES VENTILÉS PAR COMPOSANTS DE L’APPORT SOLIDE DU BILAN SÉDIMENTAIRE
DANS LE SYSTÈME FLUVIAL SAN JUAN - COLORADO AVANT ET APRÈS LA CONSTRUCTION
DE LA ROUTE 1856
- 206 -
I.2. Sediment balance by load component, in the San Juan - Colorado River
system, after the construction of Route 1856
Symboles :
N1: Lac Nicaragua
N2: Bassin de la Melchora
N3: Bassin du Sábalos
N4: Bassin du Santa Cruz
N5: Bassin du Bartola
N6: Bassin du Machado
N7: Bassin de Las Banderas
N8: Cours inférieur du San Juan
CR1 : Bassin du Frío
CR2 : Bassin du Pocosol
CR3 : Bassin de l'Infiernito
CR4 : Bassin du San Carlos
CR5 : Bassin de la Cureña
CR6 : Bassin du Sarapiquí
CR7 : Bassin du Chirripó
CR8 : Fleuve Colorado
I.2. Bilan sédimentaire ventilé par composants de la charge solide dans le
système fluvial San Juan - Colorado après la construction de la route 1856
Économie générale
Taux de sédimentation sur le fond (t/an)
Taux de sédimentation de sédiments en suspension (t/an)
Taux de sédimentation général (t/an)
- 207 -
ANNEXE 5
ANDREAS MENDE, ALLAN ASTORGA G. ET OLIVIER CHASSOT, ROUTE FRONTALIÈRE 1856 :
EXAMEN DES 54 SITES OÙ AURAIT ÉTÉ CONSTATÉ LE DÉPÔT DIRECT DE SÉDIMENTS,
SELON M. MATHIAS KONDOLF, SEPTEMBRE 2013
Etabli par :
M. Andreas Mende
Expert international en systèmes d’information
géographiques (SIG)
A l’intention de :
Ministère des affaires étrangères
Gouvernement du Costa Rica
En collaboration avec :
M. Allan Astorga
Expert international en géologie environnementale et
gestion des sols
M. Olivier Chassot
Directeur général du centre de sciences tropicales
San José, Costa Rica
Septembre 2013
1. INTRODUCTION
Dans l’évaluation qu’ils ont faite des dommages causés à l’environnement par la
construction de la route 1856 le long de la frontière entre le Costa Rica et le Nicaragua,
M. Mathias Kondolf et ses collègues ont évoqué 54 sites où auraient été constatés dans le fleuve
San Juan des dépôts sédimentaires provenant directement de la route (Kondolf et al., 2012)
(ci-après, le «rapport Kondolf»).
Le présent rapport présente une analyse détaillée de ces 54 sites, effectuée dans le cadre de
missions d’observation conduites sur le terrain en hélicoptère et à bord d’embarcations sur le
San Juan afin de vérifier s’il existe des éléments venant confirmer ou infirmer les déclarations de
M. Kondolf concernant chacun de ces sites. Aux fins de cette analyse, les coordonnées fournies au
Costa Rica par le Nicaragua ont servi de données de référence s’agissant de la localisation des sites.
Dans une autre étude établissant l’inventaire des cours d’eau et des talus liés à la
construction de la route 1856, nous avons notamment estimé la quantité annuelle de sédiments
produite par un talus donné (Mende et al., 2013). A partir de ces données, nous avons calculé la
quantité maximale de sédiments qui pourraient se déverser chaque année dans le San Juan sur
chacun des sites mentionnés dans le rapport Kondolf. Il convient de préciser que ces estimations,
obtenues en additionnant les volumes sédimentaires générés par l’ensemble des talus dont les eaux
sont susceptibles d’être drainées vers le site concerné, correspondent à l’hypothèse la plus
pessimiste où la totalité des sédiments produits atteindrait le San Juan, scénario qui ne pourrait se
réaliser que dans des circonstances exceptionnelles.
Il convient par ailleurs de préciser que sept des sites mentionnés par M. Kondolf sont en fait
situés en territoire nicaraguayen. S’agissant de la production sédimentaire, une valeur nulle leur a
donc été attribuée, la présente étude portant uniquement sur les sédiments en provenance du
Costa Rica. S’il n’est pas exclu que des dépôts présents dans le San Juan puissent être imputables à
ces sites, nous n’avons pu établir aucune estimation à cet égard, ayant été dans l’impossibilité de
conduire des analyses réelles en territoire nicaraguayen. Pour deux des sites mentionnés (nos 36 et
49), où une partie des sédiments charriés dans le San Juan est produite par l’action érosive de
certains cours d’eau, nous n’avons pas été en mesure d’estimer la production sédimentaire
- 208 -
maximale liée à la construction de la route, car l’appréciation de la part imputable à l’érosion de ces
cours d’eau particuliers nécessiterait une analyse complexe qui n’a pu être réalisée dans le cadre de
cette étude.
Pour présenter sous forme de valeurs relatives cohérentes la production sédimentaire
maximale de chacun des 54 sites répertoriés par M. Kondolf, nous avons comparé les estimations
en valeur absolue au volume sédimentaire total charrié par le fleuve au niveau de chaque site. Ces
données sont issues du modèle hydrologique du système fluvial du San Juan établi par la Régie
costa-ricienne d’électricité (Instituto Costarricense de Electricidad, ICE) sous la direction de
M. Federico Gomez-Delgado (Gomez-Delgado, 2013). La production sédimentaire maximale de la
route au niveau de chaque site mentionné par M. Kondolf, exprimée en pourcentage du volume
total charrié dans le San Juan en ce point précis, fournit une base raisonnable pour déterminer si
l’un quelconque des 54 sites est effectivement susceptible de causer des dommages au fleuve.
Le présent rapport comporte deux parties ; dans la première figurent une carte générale
représentant la répartition géographique des 54 sites répertoriés dans le rapport Kondolf, ainsi que
13 cartes détaillées portant plus précisément sur ces sites. Sur ces dernières, réalisées à partir d’une
carte d’utilisation des terres établie par MM. Astorga et Mende (2013), sont également représentés
les cours d’eau et les talus répartis tout le long de la route frontalière 1856 (Mende et Astorga,
2013).
La seconde partie du présent rapport propose des fiches techniques fournissant des données
complètes sur les caractéristiques locales de chacun des 54 sites évoqués dans le rapport Kondolf.
Ces fiches comportent les informations suivantes :
1. Coordonnées GPS en degrés décimaux, telles que présentées à la Cour par le Gouvernement
nicaraguayen en juillet 2013 (annexe I de la note HOL-CAG-146 du 29 juillet 2013).
2. Estimation de la production sédimentaire maximale de chaque site, établie sur la base de
l’inventaire des pentes (Mende et al., 2013).
3. Volumes de sédiments charriés par le fleuve San Juan au niveau de chaque site, établis à partir
du modèle hydrologique du fleuve (Gomez-Delgado et al., 2013).
4. Production sédimentaire maximale exprimée en pourcentage du volume sédimentaire total
charrié par le San Juan.
5. Description concise des spécificités du site.
6. Renvoi à la nomenclature utilisée dans l’inventaire des pentes et cours d’eau de la route
frontalière 1856 (Mende et al., 2013).
7. Carte détaillée et localisée du site.
8. Photographies représentatives illustrant clairement la situation réelle du site.
Pour finir, le présent rapport récapitule les résultats de l’étude et présente un certain nombre
de conclusions quant à l’importance, pour le San Juan dans son ensemble, des 54 sites mentionnés
dans le rapport Kondolf.
- 209 -
Carte générale : répartition géographique des 54 sites évoqués dans le rapport Kondolf
- 210 -
Cartes détaillées – Utilisation des terres, pentes et cours d’eau le long de la route frontalière
1856, avec répartition géographique des 54 sites évoqués dans le rapport Kondolf
- 211 -
- 212 -
- 213 -
- 214 -
- 215 -
- 216 -
- 217 -
- 218 -
- 219 -
- 220 -
- 221 -
- 222 -
- 223 -
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
20
Kondolf Point: PK 1
X-Coordinate: - 84.35485800 Y-Coordinate: 10.99093000
Maximum Sediment Production at this site: 740 t/year (estimation)
Sediment transported at this site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.022%
Description:
Fill Slope without any drainage, water flow over the road leads to gully erosion.
Related to Slope: T-8 Related to Water Cource: none
Annex 5
313
- 224 -
Point Kondolf PK1
Coordonnées x-y : -84,35485800 - 10,99093000
Production sédimentaire maximale (estimation) : 740 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,022 %
Description :
Talus de remblai sans aucun dispositif d'évacuation ; l'écoulement des eaux le long de la route entraîne
la formation de ravines.
Pente afférente : T-8 Cours d'eau afférent : néant
(septembre 2013)
Fiches techniques des 54 sites évoqués dans le rapport Kondolf
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot September 2013)
21
Kondolf Point: PK 2
X-Coordinate: -84.34441200 Y-Coordinate: 10.97827500
Maximum Sediment Production at this Site: 360 t/year (estimation)
Sediment transported at this site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.011%
Description:
A water course (C-8) has been closed by landfill, water flowing through this landfill has provoked sinking of the road
structure; during heavy rain, water may flow over the road. Nevertheless only very small amounts of sediment have
reached the San Juan River.
Related to Slope: T-17 Related to Water Course: C-8
314
Annex 5
- 225 -
Point Kondolf PK2
Coordonnées x-y : -84,34441200 - 10,97827500
Production sédimentaire maximale (estimation) : 360 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,011 %
Description :
Des matériaux et déchets ont été déposés dans un cours d'eau (référencé C-8) et l'infiltration des
eaux ainsi bloquées a entraîné l'affaissement de la structure de la route. Si ces écoulements sont
susceptibles d'atteindre la route lors des épisodes d'averses, les quantités de sédiments transportées
jusqu'au San Juan demeurent très faibles.
Pente afférente : T-17 Cours d'eau afférent : C-8
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
22
Kondolf Point: PK 3
X-Coordinate: -84.34750000 Y-Coordinate: 10.966488
Maximum Sediment Production at this Site: 0 t/year (estimation)
Sediment transported at this site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Probably related to the T-24 slope and/or the C-10 slope, but there is no indication that sediment from those features
could reach the San Juan River, distance to the San Juan River: 350 m.
Related to Slope: T-24 (?) Related to Water Course: C-10 (?)
Annex 5
315
- 226 -
Point Kondolf PK3
Coordonnées x-y : -84,34750000 - 10,966488
Production sédimentaire maximale (estimation) : 0 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Ce site est probablement lié à la pente T-24 et/ou au cours d'eau C-10, mais rien n'indique que des
sédiments provenant de ces formations puissent atteindre le San Juan, distant de 350 mètres.
Pente afférente : T-24 ( ?) Cours d'eau afférent : C-10 ( ?)
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
23
Kondolf Point: PK 4
X-Coordinate: -84.351123 Y-Coordinate: 10.954566
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Broken road bridge with little sediment input to the water course, by far the major part of the sediment plume reaching
the San Juan River is caused by erosion within the upper watershed of the water course. This can clearly be seen in
the aerial photograph in the right upper side, as this water course exhibits a heavy sediment load already upstream the
road bridge and the area of open soil related to the border road.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-12
316
Annex 5
- 227 -
Point Kondolf PK4
Coordonnées x-y : -84,351123 - 10,954566
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Malgré la présence d'un pont cassé entraînant des dépôts sédimentaires limités, le panache de sédiments
présent dans le San Juan est généré, pour l'essentiel, par l'érosion des sols dans la partie supérieure de
son bassin hydrographique. En témoigne la photographie aérienne, qui montre clairement que le fleuve
présente déjà une charge sédimentaire importante en amont du pont et de la zone de sol en friche liée à
la construction de la route.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-12
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
24
Kondolf Point: PK 5
X-Coordinate: -84.350615 Y-Coordinate: 10.950459
Maximum Sediment Production at this Site: 260 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.008%
Description:
Drainage channel, part of the sediment eroded on the slopes within the vicinity may be transported to the San Juan
River. Mitigation measures have been performed at this site.
Related to Slope: T-29, T-30, T-31 Related to Water Course: C-13
Annex 5
317
- 228 -
Annexe 5
(septembre 2013)
Point Kondolf PK5
Coordonnées x-y : -84,350615 - 10,950459
Production sédimentaire maximale (estimation) : 260 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,008 %
Description :
Présence d'une rigole ; il est possible qu'une partie des sédiments résultant de l'érosion des talus situés
à proximité soit transportée dans le San Juan. Des mesures d'atténuation ont été mises en oeuvre sur
ce site.
Point Kondolf PK5
Coordonnées x-y : -84,350615 - 10,950459
Production sédimentaire maximale (estimation) : 260 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,008 %
Description :
Présence d'une rigole ; il est possible qu'une partie des sédiments résultant de l'érosion des pentes situées à
proximité soit transportée dans le San Juan. Des mesures d'atténuation ont été mises en oeuvre sur ce site.
Pentes afférentes : T-29, T-30, T-31 Cours d'eau afférent : C-13
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
25
Kondolf Point: PK 6
X-Coordinate: -84.348509 Y-Coordinate: 10.949374
Maximum Sediment Production at this Site: 1200 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.035%
Description:
Drainage channel, part of the sediment eroded on the slopes within the vicinity may be transported into the San Juan
River. Mitigation measures have been performed at this site.
Related to Slope: T-30, T-31, T-32a, T-32b Related to Water Course: C-14
318
Annex 5
- 229 -
Point Kondolf PK6
Coordonnées x-y : -84,348509 - 10,949374
Production sédimentaire maximale (estimation) : 1200 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,035 %
Description :
Présence d'une rigole ; il est possible qu'une partie des sédiments résultant de l'érosion des pentes
situées à proximité soit transportée dans le San Juan. Des mesures d'atténuation ont été mises en oeuvre
sur ce site.
Pentes afférentes : T-30, T-31, T-32a, T-32b Cours d'eau afférent : C-14
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
26
Kondolf Point: PK 7
X-Coordinate: -84.345042 Y-Coordinate: 10.949253
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Provisional bridge over smaller water course with slight erosion downstream of the bridge.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-16
Annex 5
319
- 230 -
Point Kondolf PK7
Coordonnées x-y : -84,345042 - 10,949253
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Présence d'un pont provisoire sur un petit cours d'eau, avec de légers signes d'érosion en aval du pont.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-16
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
27
Kondolf Point: PK 8
X-Coordinate: -84.339647 Y-Coordinate: 10.948089
Maximum Sediment Production at this Site: 340 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.010%
Description:
Slope (T-37) with mitigation measures.
Related to Slope: T-37 Related to Water Course: none
320
Annex 5
- 231 -
Point Kondolf PK8
Coordonnées x-y : -84,339647 - 10,948089
Production sédimentaire maximale (estimation) : 340 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,010 %
Description :
Pente T-37 ; des mesures d'atténuation ont été mises en oeuvre .
Pente afférente : T-37 Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
28
Kondolf Point: PK 9
X-Coordinate: -84.336418 Y-Coordinate: 10.950686
Maximum Sediment Production at this Site: 0 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Site located on Nicaraguan territory.
Related to Slope: none Related to Water Course: none
Annex 5
321
- 232 -
Point Kondolf PK9
Coordonnées x-y : -84,336418 - 10,950686
Production sédimentaire maximale (estimation) : 0 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Site faisant partie du territoire nicaraguayen.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot September 2013)
29
Kondolf Point: PK 10
X-Coordinate: -84.336028 Y-Coordinate: 10.945655
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Drainage culvert with slight erosion.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-18
322
Annex 5
- 233 -
Point Kondolf PK10
Coordonnées x-y : -84,336028 - 10,945655
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Présence d'un ponceau, légères traces d'érosion.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-18
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot September 2013)
30
Kondolf Point: PK 11
X-Coordinate: -84.330133 Y-Coordinate: 10.943617
Maximum Sediment Production at this Site: 0 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Site located on Nicaraguan territory.
Related to Slope: none Related to Water Course: none
Annex 5
323
- 234 -
Point Kondolf PK11
Coordonnées x-y : -84,330133 - 10,943617
Production sédimentaire maximale (estimation) : 0 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Site faisant partie du territoire nicaraguayen.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
31
Kondolf Point: PK 12
X-Coordinate: -84.334792 Y-Coordinate: 10.941062
Maximum Sediment Production at this Site: 4000 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.119%
Description:
T-38 Slope with further mitigation measures to be carried out.
Related to Slope: T-38 Related to Water Course: none
324
Annex 5
- 235 -
Point Kondolf PK12
Coordonnées x-y : -84,334792 - 10,941062
Production sédimentaire maximale (estimation) : 4000 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,119 %
Description :
Pente T-38 ; de nouvelles mesures d'atténuation doivent être mises en oeuvre sur ce site.
Pente afférente : T-8 Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
32
Kondolf Point: PK 13
X-Coordinate: -84.3345 Y-Coordinate: 10.938104
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Provisional drainage tube in an acceptable state, no indication of erosion or sedimentation to the San Juan River.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-20
Annex 5
325
- 236 -
Point Kondolf PK13
Coordonnées x-y : -84,3345 - 10,938104
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Conduit d'écoulement provisoire en état satisfaisant ; aucun signe d'érosion ou de sédimentation
dans le San Juan.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-20
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
33
Kondolf Point: PK 14
X-Coordinate: -84.332474 Y-Coordinate: 10.932826
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Provisional bridge in an acceptable state, no indication of erosion or sedimentation to the San Juan River.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-22
326
Annex 5
- 237 -
Point Kondolf PK14
Coordonnées x-y : -84,332474 - 10,932826
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Pont provisoire en état satisfaisant ; aucun signe d'érosion ou de sédimentation dans le San Juan.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-22
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
34
Kondolf Point: PK 15
X-Coordinate: -84.330911 Y-Coordinate: 10.931832
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
A water course has been closed by a landfill, water is infiltrating through this landfill but until now no severe damage
can be seen; some sediment flow in direction of the San Juan River is notable, but it has not reached the river due to
the plain located between the border road and the river serving as a buffer.
Related to Slope: Related to Water Course: C-23
Annex 5
327
- 238 -
Point Kondolf PK15
Coordonnées x-y : -84,330911 - 10,931832
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Des matériaux et déchets ont été déversés dans ce cours d'eau, dont les eaux ainsi bloquées s'écoulent
à travers lesdits matériaux, sans qu'aucun dommage important n'ait été constaté à ce jour. Un certain
volume de sédiments est transporté en direction du San Juan mais ne l'atteint pas, en raison de la
présence d'une plaine agissant comme une zone tampon entre la route et le fleuve.
Pente afférente : Cours d'eau afférent : C-23
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
35
Kondolf Point: PK 16
X-Coordinate: -84.327579 Y-Coordinate: 10.926409
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Exact location has no relation to any slope or water course; it could be related to the water course C-26, which is
crossed by the road by means of a provisional bridge without any erosion or sedimentation towards the San Juan
River.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-26 (?)
328
Annex 5
- 239 -
Point Kondolf PK16
Coordonnées x-y : -84,327579 - 10,926409
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Bien que ce site ne soit pas directement associé à une pente ou à un cours d'eau, un lien peut être
établi avec le cours d'eau C-26, que la route traverse au moyen d'un pont provisoire sans causer
d'érosion ni de sédimentation dans le San Juan.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-26 ( ?)
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
36
Kondolf Point: PK 17
X-Coordinate: -84.323897 Y-Coordinate: 10.918903
Maximum Sediment Production at this Site: 300 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,362,000 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.009%
Description: Drainage pathway collecting the sediments from the slope T-46 with gully erosion. Mitigation works
carried out.
Related to Slope: T-46 Related to Water Course: C-29
Annex 5
329
- 240 -
Point Kondolf PK17
Coordonnées x-y : -84,323897 - 10,918903
Production sédimentaire maximale (estimation) : 300 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 362 000 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,009 %
Description :
Voie d'écoulement collectant les sédiments issus de la pente T-46 ; signes de ravinement. Des
travaux d'atténuation ont été mis en oeuvre sur ce site.
Pente afférente : T-46 Cours d'eau afférent : C-29
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
37
Kondolf Point: PK 18
X-Coordinate: -84.305245 Y-Coordinate: 10.915977
Maximum Sediment Production at this Site: 5580 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.157%
Description:
Río Infiernillo water course located in the proximity of seven surrounding slopes. Nevertheless, as can be seen in the
photograph, the most important part of the sediment plume reaching the San Juan River is caused by erosion within
the upper watershed of the Río Infiernillo.
Related to Slope: T-56, T-57a, T-57b, T-58a, T-58b,
T-59, T-60 Related to Water Course: C-35
330
Annex 5
- 241 -
Point Kondolf PK18
Coordonnées x-y : -84,305245 - 10,915977
Production sédimentaire maximale (estimation) : 5580 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,157 %
Description :
Zone où coule l'Infiernito, à proximité de sept pentes ; toutefois, ainsi que le montre clairement la
photographie, le panache de sédiments présent dans le San Juan est essentiellement dû à l'érosion de
la partie supérieure de son bassin hydrographique.
Pentes afférentes : T-56, T-57a, T-57b, T-58a, T-58b, T-59, T-60 Cours d'eau afférent : C-35
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
38
Kondolf Point: PK 19
X-Coordinate: -84.297602 Y-Coordinate: 10.914443
Maximum Sediment Production at this Site: 2,160 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.061%
Description:
Wide area with open soil and high slope angles. Mitigation works carried out.
Related to Slope: T-61 Related to Water Course: C-36
Annex 5
331
- 242 -
Point Kondolf PK19
Coordonnées x-y : -84,297602 - 10,914443
Production sédimentaire maximale (estimation) : 2160 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,061 %
Description :
Large zone de sol en friche présentant une forte déclivité ; des travaux d'atténuation ont été mis en
oeuvre sur ce site.
Pente afférente : T-61 Cours d'eau afférent : C-36
Annexe (septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
39
Kondolf Point: PK 20
X-Coordinate: -84.283903 Y-Coordinate: 10.909981
Maximum Sediment Production at this Site: 0 t/year
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Site located on Nicaraguan territory.
Related to Slope: none Related to Water Course: none
332
Annex 5
- 243 -
Point Kondolf PK20
Coordonnées x-y : -84,283903 - 10,909981
Production sédimentaire maximale (estimation) : 0 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Site relevant du territoire nicaraguayen.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
40
Kondolf Point: PK 21
X-Coordinate: -84.289629 Y-Coordinate: 10.90672
Maximum Sediment Production at this Site: 2,070 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.058%
Description:
Location characterized by deep gully erosion and landslides.
Related to Slope: T-65 Related to Water Course: C-37
Annex 5
333
- 244 -
Point Kondolf PK21
Coordonnées x-y : -84,289629 - 10,90672
Production sédimentaire maximale (estimation) : 2070 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,058 %
Description :
Site révélant d'importants phénomènes de ravinement et de glissement de terrain.
Pente afférente : T-65 Cours d'eau afférent : C-37
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot September 2013)
41
Kondolf Point: PK 22 and PK 23
X-Coordinate (PK 22): -84.28725 Y-Coordinate (PK 22): 10.899889
X-Coordinate (PK 23): -84.287094 Y-Coordinate (PK 23): 10.899421
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (rough estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
For the points PK 21 and PK 22 up to now there could not be collected any field data so fare, because during field work
very bad weather conditions did not permit any data collection at this site. Based on satellite images sediment input to
the San Juan River cannot be proven. As PK 21 and PK 22 are located very close to each other they may refer to the
same site.
Related to Slope: none Related to Water Course: none
334
Annex 5
- 245 -
Point Kondolf PK22 et PK23
Coordonnées x-y (PK22) : -84,28725 - 10,899889
Coordonnées x-y (PK23) : -84,287094 10,899421
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
En raison de conditions météorologiques particulièrement difficiles lors des opérations sur le terrain,
il n'a pas été possible, à ce jour, de recueillir des données pour les points PK22 et PK23. Les images
satellite ne permettent pas d'établir la présence de dépôts sédimentaires dans le San Juan à hauteur de
ce site. Les points PK22 et PK23 étant très proches l'un de l'autre, ils peuvent être considérés comme
formant un seul et même site.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
42
Kondolf Point: PK 24
X-Coordinate: -84.280593 Y-Coordinate: 10.90006
Maximum Sediment Production at this Site: 0 t/year
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Site located on Nicaraguan territory.
Related to Slope: none Related to Water Course: none
Annex 5
335
- 246 -
Point Kondolf PK24
Coordonnées x-y : -84,280593 - 10,90006
Production sédimentaire maximale (estimation) : 0 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Site faisant partie du territoire nicaraguayen.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
43
Kondolf Point: PK 25
X-Coordinate: -84.283927 Y-Coordinate: 10.89442
Maximum Sediment Production at this Site: 2,250 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.063%
Description:
Fill slope with gully erosion and landslides.
Related to Slope: T-68 Related to Water Course: C-40
336
Annex 5
- 247 -
Point Kondolf PK25
Coordonnées x-y : -84,283927 - 10,89442
Production sédimentaire maximale (estimation) : 2250 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,063 %
Description :
Talus de remblai montrant ravinements et glissements de terrain.
Pente afférente : T-68 Cours d'eau afférent : C-40
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
44
Kondolf Point: PK 26 and PK 27
X-Coordinate (PK 26): -84.281868 Y-Coordinate (PK 26): 10.893188
X-Coordinate (PK 27): -84.282023 Y-Coordinate (PK 27): 10.893287
Maximum Sediment Production at this Site: 4,500 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.126%
Description:
Location PK 26 y PK 27 probably refer to the same site, characterized as a fill slope with gully erosion and landslides.
Related to Slope: T-72 Related to Water Course: C-42
Annex 5
337
- 248 -
Point Kondolf PK26 et PK27
Coordonnées x-y (PK26) : -84,281868 - 10,893188
Coordonnées x-y (PK 27) : -84,282023 - 10,893287
Production sédimentaire maximale (estimation) : 4500 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,126 %
Description :
Les points PK26 et PK27 renvoient probablement au même site, caractérisé par un talus de remblai
montrant des phénomènes de ravinement et de glissement de terrain.
Pente afférente : T-72 Cours d'eau afférent : C-42
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
45
Kondolf Point: PK 28
X-Coordinate: -84.280862 Y-Coordinate: 10.89337
Maximum Sediment Production at this Site: 3,400 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.095%
Description:
Related to the cut slope T-73 characterized by deep gully erosion and landslides.
Related to Slope: T-73 Related to Water Course: none
338
Annex 5
- 249 -
Point Kondolf PK28
Coordonnées x-y : -84,280862 - 10,89337
Production sédimentaire maximale (estimation) : 3400 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,095 %
Description :
Site lié à la pente T-73 (talus de déblai), montrant d'importants phénomènes de ravinement et de
glissement de terrain.
Pente afférente : T-73 Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
46
Kondolf Point: PK 29
X-Coordinate: -84.279346 Y-Coordinate: 10.892837
Maximum Sediment Production at this Site: 5,000 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.141%
Description:
Location related to fill slope T-74 passing by a little valley with a water course (C-43).
Related to Slope: T-74 Related to Water Course: C-43
Annex 5
339
- 250 -
Point Kondolf PK29
Coordonnées x-y : -84,279346 - 10,892837
Production sédimentaire maximale (estimation) : 5000 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,141 %
Description :
Site lié au à la pente T-74 (talus de remblai) qui jouxte une petite vallée arrosée par un cours d'eau
(C-43).
Pente afférente : T-74 Cours d'eau afférent : C-43
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
47
Kondolf Point: PK 30
X-Coordinate: -84.278523 Y-Coordinate: 10.892642
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Related to the cut slope T-75, at present there is not visible any sediment flow in direction of the San Juan River.
Related to Slope: T-75 Related to Water Course: none
340
Annex 5
- 251 -
Point Kondolf PK30
Coordonnées x-y : -84,278523 - 10,892642
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Site lié à la pente T-75 (talus de déblai) ; il n'existe actuellement aucun signe visible de transport
sédimentaire en direction du San Juan.
Pente afférente : T-75 Cours d'eau afférent : néant
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
48
Kondolf Point: PK 31
X-Coordinate: -84.274959 Y-Coordinate: 10.89224
Maximum Sediment Production at this Site: 50 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.001%
Description:
Related to fill slope T-77 and water course C-44b. Slight sediment flow towards the San Juan River.
Related to Slope: T-77 Related to Water Course: C-44b
Annex 5
341
- 252 -
Point Kondolf PK31
Coordonnées x-y : -84,274959 - 10,89224
Production sédimentaire maximale (estimation) : 50 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,001 %
Description :
Site lié à la pente T-77 (talus de remblai) et au cours d'eau C-44b ; transport sédimentaire limité en
direction du San Juan.
Pente afférente : T-77 Cours d'eau afférent : C-44b
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
49
Kondolf Point: PK 32
X-Coordinate: -84.273831 Y-Coordinate: 10.892122
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Related to cut slope T-78, there is no sign for any sediment flow in direction of the San Juan River.
Related to Slope: T-78 Related to Water Course: none
342
Annex 5
- 253 -
Point Kondolf PK32
Coordonnées x-y : -84,273831 - 10,892122
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Site lié à la pente T-78 (talus de déblai) ; aucun signe de transport sédimentaire en direction du San
Juan.
Pente afférente : T-78 Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
50
Kondolf Point: PK 33
X-Coordinate: -84.272108 Y-Coordinate: 10.891831
Maximum Sediment Production at this Site: 90 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.002%
Description:
Related to water course C-44 and T-79 and T-80 slopes, slight sediment flow.
Related to Slope: T-79, T-80 Related to Water Course: C-44
Annex 5
343
- 254 -
Point Kondolf PK33
Coordonnées x-y : -84,272108 - 10,891831
Production sédimentaire maximale (estimation) : 90 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,002 %
Description :
Site lié au cours d'eau C-44 et aux pentes T-79 et T-80 ; transport sédimentaire limité.
Pentes afférentes : T-79, T-80 Cours d'eau afférent : C-44
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
51
Kondolf Point: PK 34
X-Coordinate: -84.268405 Y-Coordinate: 10.891704
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Small river (C-45) without any bridge, there is no sign for any sediment flow in direction of the San Juan River
Related to Slope: none Related to Water Course: C-45
344
Annex 5
- 255 -
Point Kondolf PK34
Coordonnées x-y : -84,268405 - 10,891704
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Petit cours d'eau (C-45) sans aucun pont ; aucun signe de transport sédimentaire en direction du
San Juan.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-45
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
52
Kondolf Point: PK 35
X-Coordinate: -84.267486 Y-Coordinate: 10.891516
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
There is not visible any source of sediment at this site.
Related to Slope: none Related to Water Course: none
Annex 5
345
- 256 -
Point Kondolf PK35
Coordonnées x-y : -84,267486 - 10,891516
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Aucune source sédimentaire visible sur ce site.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
53
Kondolf Point: PK 36
X-Coordinate: -84.263719 Y-Coordinate: 10.890958
Maximum Sediment Production at this Site: erosive water cause, estimation not possible at this moment
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: No data
Description:
At this site the road is interrupted for the reason of the destruction of larger drainage tube.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-46
346
Annex 5
- 257 -
Point Kondolf PK36
Coordonnées x-y : -84,263719 10,890958
Production sédimentaire maximale (estimation) : source érosive, mais aucune estimation à ce stade.
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : données indisponibles
Description :
La route est interrompue au niveau de ce site, où une large conduite d'écoulement a été détruite.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-46
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
54
Kondolf Point: PK 37
X-Coordinate: -84.252381 Y-Coordinate: 10.889064
Maximum Sediment Production at this Site: 890 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.025%
Description:
Cut slope T-81 with gully erosion.
Related to Slope: T-81 Related to Water Course: none
Annex 5
347
- 258 -
Point Kondolf PK37
Coordonnées x-y : -84,252381 - 10,889064
Production sédimentaire maximale (estimation) : 890 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,025 %
Description :
Pente T-81 (talus de déblai) présentant des phénomènes de ravinement.
Pente afférente : T-81 Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
55
Kondolf Point: PK 38
X-Coordinate: -84.251092 Y-Coordinate: 10.888361
Maximum Sediment Production at this Site: 390 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.011%
Description:
Cut slope with gully erosion.
Related to Slope: T-82 Related to Water Course: none
348
Annex 5
- 259 -
Point Kondolf PK38
Coordonnées x-y : -84,251092 - 10,888361
Production sédimentaire maximale (estimation) : 390 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,011 %
Description :
Talus de déblai présentant des phénomènes de ravinement.
Pente afférente : T-82 Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
56
Kondolf Point: PK 39
X-Coordinate: -84.247971 Y-Coordinate: 10.887251
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
There is not visible any source of sediment at this site.
Related to Slope: none Related to Water Course: none
Annex 5
349
- 260 -
Point Kondolf PK39
Coordonnées x-y : -84,247971 - 10,887251
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Aucune source sédimentaire visible sur ce site.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
57
Kondolf Point: PK 40
X-Coordinate: -84.221807 Y-Coordinate: 10.867978
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Sediment flow is predominantly related to a farm house and its animals, and has no relation to the border road.
Related to Slope: T-84 Related to Water Course: none
350
Annex 5
- 261 -
Point Kondolf PK40
Coordonnées x-y : -84,221807 - 10,867978
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Les apports sédimentaires sont essentiellement liés à la présence d'une exploitation agricole et à ses
activités d'élevage, et nullement à la route frontalière.
Pente afférente : T-84 Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
58
Kondolf Point: PK 41
X-Coordinate: -84.224737 Y-Coordinate: 10.802815
Maximum Sediment Production at this Site: 30 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.001%
Description:
Sediment production is caused by erosion within the upper watershed of the water course, with minimal input of erosion
products coming from slopes related to the border road.
Related to Slope: T-92, T-93 Related to Water Course: C-61
Annex 5
351
- 262 -
Point Kondolf PK41
Coordonnées x-y : -84,224737 - 10,802815
Production sédimentaire maximale (estimation) : 30 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,001 %
Description :
La production sédimentaire est due à l'érosion qui affecte la partie supérieure du bassin
hydrographique, l'apport sédimentaire des pentes liées à la route demeurant très secondaire.
Pentes afférentes : T-92, T-93 Cours d'eau afférent : C-61
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot September 2013)
59
Kondolf Point: PK 42
X-Coordinate: -84.203566 Y-Coordinate: 10.799494
Maximum Sediment Production at this Site: 0 t/year
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 3,559,500 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Site located on Nicaraguan territory.
Related to Slope: none Related to Water Course: none
352
Annex 5
- 263 -
Point Kondolf PK42
Coordonnées x-y : -84,203566 - 10,799494
Production sédimentaire maximale (estimation) : 0 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 3 559 500 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Site faisant partie du territoire nicaraguayen.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
60
Kondolf Point: PK 43
X-Coordinate: -84.188654 Y-Coordinate: 10.790028
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 7,753,350 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Provisional drainage tube, acceptable present state, no indication of erosion or sedimentation to the San Juan River.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-67
Annex 5
353
- 264 -
Point Kondolf PK43
Coordonnées x-y : -84,188654 - 10,790028
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 7 753 350 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Conduite d'écoulement provisoire, actuellement en état satisfaisant ; aucun signe d'érosion ni de
sédimentation dans le San Juan.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-67
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
61
Kondolf Point: PK 44
X-Coordinate: -84.176205 Y-Coordinate: 10.786282
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 7,753,350 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Drainage tube in an acceptable state no indication of erosion or sedimentation to the San Juan River.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-70
354
Annex 5
- 265 -
Point Kondolf PK44
Coordonnées x-y : -84,176205 - 10,786282
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 7 753 350 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Conduite d'écoulement en état satisfaisant ; aucun signe d'érosion ni de sédimentation dans le San
Juan.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-70
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
62
Kondolf Point: PK 45
X-Coordinate: -84.156595 Y-Coordinate: 10.786223
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 7,753,350 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Provisional drainage tube, acceptable present state, no indication of erosion or sedimentation to the San Juan River.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-76
Annex 5
355
- 266 -
Point Kondolf PK45
Coordonnées x-y : -84,156595 - 10,786223
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 7 753 350 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Conduite d'écoulement provisoire actuellement en état satisfaisant ; aucun signe d'érosion ni de
sédimentation dans le San Juan.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-76
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
63
Kondolf Point: PK 46
X-Coordinate: -84.132591 Y-Coordinate: 10.783828
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 7,753,350 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Drainage tube with slight erosion downstream the road.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-80
356
Annex 5
- 267 -
Point Kondolf PK46
Coordonnées x-y : -84,132591 - 10,783828
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 7 753 350 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Rigole présentant une érosion légère en aval de la route.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-80
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot September 64
Kondolf Point: PK 47
X-Coordinate: -84.123554 Y-Coordinate: 10.764318
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 7,753,350 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Provisional drainage tube, acceptable present state, no indication of erosion or sedimentation to the San Juan River
related to the road. Slight sediment input to the San Juan River is caused by a settlement at the edge of the river.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-85
Annex 5
357
- 268 -
Point Kondolf PK47
Coordonnées x-y : -84,123554 - 10,764318
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 7 753 350 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Conduite d'écoulement provisoire actuellement en état satisfaisant ; aucun signe d'érosion ou de
transport de sédiments en lien avec la route ; faibles dépôts sédimentaires dans le San Juan causés par
la présence d'une construction en bordure du fleuve.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-85
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
65
Kondolf Point: PK 48
X-Coordinate: -84.087589 Y-Coordinate: 10.771606
Maximum Sediment Production at this Site: 0 t/year
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 7,753,350 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Site located on Nicaraguan territory.
Related to Slope: none Related to Water Course: none
358
Annex 5
- 269 -
Point Kondolf PK48
Coordonnées x-y : -84,087589 - 10,771606
Production sédimentaire maximale (estimation) : 0 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 7 753 350 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Site faisant partie du territoire nicaraguayen.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
66
Kondolf Point: PK 49
X-Coordinate: -84.084951 Y-Coordinate: 10.761729
Maximum Sediment Production at this Site: erosive water cause, estimation not possible at this moment
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 7,753,350 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: No data
Description:
Site where the Caño Cureña (C-86) as well as another smaller water course (C-87) with erosive features flow into the San
Juan River. Nevertheless, as seen in the last two photographs on the following page, during the day of the helicopter
overflight the San Juan River exhibited a considerably higher sediment load in comparison with the incoming water course.
Related to Slope: T-114, T-115 Related to Water Course: C-86, C-87
Annex 5
359
- 270 -
Point Kondolf PK49
Coordonnées x-y : -84,084951 - 10,761729
Production sédimentaire maximale (estimation) : source érosive, mais aucune estimation à ce stade
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 7 753 350 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : données indisponibles
Description :
Lieu où se jettent dans le San Juan le caño Cureña (C-86) et un autre cours d'eau moins important
(C_87) ayant tous deux des effets érosifs ; on observe toutefois sur les deux dernières photographies
aériennes de la page suivante que, lorsque ces clichés ont été pris, la charge sédimentaire du San
Juan était largement supérieure à celle de son affluent.
Pentes afférentes : T-114, T-115 Cours d'eau afférent : C-86, C-87
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
67
360
Annex 5
- 271 - Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
68
Kondolf Point: PK 50
X-Coordinate: -83.995491 Y-Coordinate: 10.760629
Maximum Sediment Production at this Site: 40 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 7,753,350 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.006%
Description:
Most probably related to a fill slope site (T-153); sediment input to the San Juan River is buffered by the plain area between
the fill slope and the river.
Related to Slope: T-152 Related to Water Course: none
Annex 5
361
- 272 -
Point Kondolf PK50
Coordonnées x-y : -83,995491 - 10,760629
Production sédimentaire maximale (estimation) : 40 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 7 753 350 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,006 %
Description :
Site très probablement lié à la pente T-153 (talus de remblai) ; le transport de sédiments en direction
du San Juan est bloqué par la présence d'une plaine qui agit comme une zone tampon entre la pente et
le fleuve.
Pente afférente : T-152 Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
69
Kondolf Point: PK 51
X-Coordinate: -83.985908 Y-Coordinate: 10.761695
Maximum Sediment Production at this Site: 0 t/year
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 7,753,350 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Site located on Nicaraguan territory
Related to Slope: none Related to Water Course: none
362
Annex 5
- 273 -
Point Kondolf PK51
Coordonnées x-y : -83,985908 - 10,761695
Production sédimentaire maximale (estimation) : 0 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 7 753 350 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Site faisant partie du territoire nicaraguayen.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : néant
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
70
Kondolf Point: PK 52
X-Coordinate: -83.990118 Y-Coordinate: 10.754811
Maximum Sediment Production at this Site: < 3 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 7,753,350 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Provisional drainage tube (C-98), some erosion and slight sediment flow.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-99
Annex 5
363
- 274 -
Point Kondolf PK52
Coordonnées x-y : -83,990118 - 10,754811
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 3 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 7 753 350 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Conduite d'écoulement provisoire (C-98) ; quelques signes d'érosion et de transport limité de
sédiments.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-99
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
71
Kondolf Point: PK 53
X-Coordinate: -83.969122 Y-Coordinate: 10.736112
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 7,753,350 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Provisional bridge over a small river (C-100) without any indicator for erosion or sediment flow into the San Juan River;
the water of the C-100 exhibits a by far much lower degree of turbidity in comparison with the San Juan River.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-100
364
Annex 5
- 275 -
Point Kondolf PK3
Coordonnées x-y : -83,969122 - 10,736112
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 7 753 350 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Pont provisoire enjambant un petit cours d'eau (C-100) sans aucun signe d'érosion ni de
sédimentation dans le San Juan ; les eaux du cours d'eau C-100 présentent une turbidité beaucoup
moins élevée que celles du San Juan.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-100
Annexe 5
(septembre 2013)
Border Road Nª 1856 – Evaluation of the 54 Sites of Purported Direct Sediment Delivery mentioned by Ph.D. Mathias Kondolf
Dr. Andreas Mende, Dr. Allan Astorga & Dr. Olivier Chassot (September 2013)
72
Kondolf Point: PK 54
X-Coordinate: -83.918261 Y-Coordinate: 10.710488
Maximum Sediment Production at this Site: < 1 t/year (estimation)
Sediment transported at this Site in the San Juan River: 8,949,300 t/year
Maximum Sediment Production in relation to Sediment transported in the San Juan River: 0.000%
Description:
Bridge over the Caño Negro (C-109), river edges stable and non-erosive, no visible indicators of sediment flow into the San
Juan River.
Related to Slope: none Related to Water Course: C-109
Annex 5
365
- 276 -
Point Kondolf PK54
Coordonnées x-y : -83,918261 - 10,710488
Production sédimentaire maximale (estimation) : < 1 t/an
Volume sédimentaire charrié dans le fleuve San Juan à hauteur de ce site : 8 949 300 t/an
Production sédimentaire maximale en pourcentage du volume sédimentaire : 0,000 %
Description :
Pont sur le caño Negro (C-109), cours d'eau aux berges stables et non érosives ; aucun signe visible de
transport sédimentaire dans le San Juan.
Pente afférente : néant Cours d'eau afférent : C-109
Annexe 5
(septembre 2013)
1. Conclusions
Les tableaux nos 1 et 2 ci-après reprennent les données relatives aux 54 sites du rapport
Kondolf.
Le tableau n°1 récapitule l’ensemble des valeurs de production sédimentaire maximale, et les
compare au volume sédimentaire charrié dans le fleuve au niveau de chaque site correspondant. Le
tableau no 2 présente les même données, regroupées cette fois par intervalles de production
sédimentaire maximale, accompagnés des pourcentages correspondants du volume sédimentaire
total charrié par le San Juan.
Il est apparu, au fil des analyses, que 7 des 54 sites indiqués par M. Kondolf (soit 13 %) se
trouvent non pas au Costa Rica mais au Nicaragua. Il ne leur a donc été attribué aucune production
sédimentaire, ni en valeur absolue ni en pourcentage, dans le cadre de la présente étude.
Par ailleurs, dans 23 cas (42,6 % des sites évoqués), nous n’avons pu trouver aucun élément
confirmant les conclusions de M. Kondolf quant à la présence de dépôts sédimentaires provenant
directement de la route. Les photographies correspondantes permettent au contraire d’établir que la
route n’a causé aucun dommage au San Juan dans son ensemble. Ainsi, au total, 30 des 54 sites
(soit 55,6%) ne révèlent aucun élément factuel permettant d’étayer les conclusions de M. Kondolf.
Pour 5 sites, la production sédimentaire maximale se situe entre 1 et 100 tonnes par an,
soit 0,001 à 0,003 % du volume sédimentaire charrié dans le San Juan. Ces faibles pourcentages
incitent à ne tenir aucun compte des sites en question, les volumes sédimentaires habituellement
charriés par le San Juan étant extrêmement élevés.
Pour 7 sites (13 %), la production sédimentaire maximale se situe entre 100 et 1000 tonnes
par an, soit 0,001 à 0,025 % du volume sédimentaire. Un apport de cet ordre pourrait
éventuellement avoir des effets néfastes sur un fleuve de moindre dimension transportant de faibles
volumes sédimentaires ; or le San Juan a une charge sédimentaire extrêmement importante, ainsi
qu’il ressort du rapport de Gomez-Delgado et al. (2013).
La production sédimentaire maximale se situe entre 1000 et 5600 tonnes par an (0,025
à 0,160 % du volume sédimentaire) pour 9 sites (16,7 %). Là encore, pour tout autre fleuve
présentant une charge sédimentaire plus faible que celle du San Juan, pareil apport pourrait s’avérer
problématique. S’agissant du San Juan, en revanche, une production comprise entre 0,024 % et
0,160 % est négligeable en comparaison des volumes que supporte le fleuve, et ne saurait causer de
dommages importants. Des effets ayant néanmoins été observés dans quelques rares sites localisés,
il est recommandé que le Costa Rica persiste dans les activités et les mesures mises en oeuvre
jusqu’à présent pour atténuer l’érosion et la sédimentation, lesquelles se sont révélées efficaces.
- 277 -
Kondolf Site Maximum Sediment
Production1
Sediment transported
in the San Juan River2
Maximum Sediment Production in relation to
Sediment transported in the San Juan River
1 740 t/year 0.022 %
2 360 t/year 0.011 %
3 0 t/year 0.000 %
4 < 1 t/year 0.000 %
5 260 t/year 0.008 %
6 1,200 t/year 0.035 %
7 < 1 t/year 0.000 %
8 340 t/year 0.010 %
9 0 t/year 0.000 %
10 < 1 t/year 0.000 %
11 0 t/year 0.000 %
12 4,000 t/year 0.119 %
13 < 1 t/year 0.000 %
14 < 1 t/year 0.000 %
15 < 1 t/year 0.000 %
16 < 1 t/year 0.000 %
17 300 t/year
3,362,000 t/year
(Mojón II to Río
Infiernillo)
0.009 %
18 5,580 t/year 0.157 %
19 2,160 t/year 0.003 %
20 0 t/year 0.047 %
21 2,070 t/year 0.058 %
22 < 1 t/year 0.000 %
23 < 1 t/year 0.000 %
24 0 t/year 0.049 %
25 2,250 t/year 0.063 %
26 4,500 t/year (includes 27) 0.126 %
27 See Nº 26 0.126 %
28 3,400 t/year 0.095 %
29 5,000 t/year 0.141 %
30 < 1 t/year 0.000 %
31 50 t/year 0.001 %
32 < 1 t/year 0.000 %
33 90 t/year 0.002 %
34 < 1 t/year 0.000 %
35 < 1 t/year 0.000 %
36 No data !! No data !!
37 890 t/year 0.025 %
38 390 t/year 0.011 %
39 < 1 t/year 0.000 %
40 < 1 t/year 0.000 %
41 30 t/year 0.001 %
42 0 t/year
3,559,500 t/year
(Río Infiernillo to Río
San Carlos)
0.000 %
43 < 1 t/year 0.000 %
44 < 1 t/year 0.000 %
45 < 1 t/year 0.000 %
46 < 1 t/year 0.000 %
47 < 1 t/year 0.000 %
48 0 t/year 0.000 %
49 No data !! No data !!
50 40 t/year 0.001 %
51 0 t/year 0.000 %
52 < 3 t/year 0.000 %
53 < 1 t/year
7,753,350 t/year
(Río San Carlos to
Río Sarapiquí)
0.000 %
54 < 1 t/year
8,949,300 t/year
(Río Sarapiquí to Delta
Costa Rica)
0.000 %
Table 1: Resume of the collected data for the 54 sites mentioned by Kondolf et al. (2012): sites marked in
light green refer to those locations where no sediment input could be detected, sites marked in light
orange are those where a possible sediment input to the San Juan River has been found), sites
marked in grey are those located in Nicaragua; (1): based upon the data from Mende & Astorga (2013);
(2): based upon the data from Gomez-Delgado et al. (2013).
Annex 5
367
- 278 -
Site répertorié dans le
rapport Kondolf
Production sédimentaire
maximale 1
Volume sédimentaire charrié
par le San Juan
Production sédimentaire maximale en pourcentage du
volume sédimentaire transporté
4500 t/an (site 27 compris)
Voir site
Données non disponibles Données non disponibles
Données non disponibles Données non dismonibles
3 362 000 t/an
(entre la borne II
et l'Infiernillo)
3 559 500 t/an
(entre l'Infiernillo
et le San Carlos)
7 753 350 t/an
(entre le San Carlos
et le Sarapiquí)
8 949 300 t/an
(entre le San Carlos
et Delta Costa Rica)
Tableau no 1 Récapitulatif des données recueillies pour les 54 sites évoqués par
le rapport Kondolf et al. (2012) : sont signalés en vert les sites où aucun apport
sédimentaire n'a pu être détecté, en orange ceux où un possible apport
sédimentaire a été détecté, et en gris, ceux qui ne sont pas situés au Nicaragua.
(1) Sur la base des données du rapport Mende & Astorga (2013)
(2) Sur la base des données du rapport Gomez-Delgado et al. (2013)
Production sédimentaire
maximale1
Production sédimentaire
maximale en pourcentage du
volume sédimentaire charrié
dans le San Juan2
Nombre de sites Kondolf
concernés
Sites situés au Nicaragua 0,000 % 7
0 – 1 t/an 0,000 % 23
1 – 100 t/an 0,001 – 0,003 % 5
100 – 1000 t/an 0,003 – 0,025 % 7
1000 – 5600 t/an 0,025 – 0,160 % 9
Données non disponibles / sites
non pris en compte3
------ 3
Total 54
Tableau no 2 : Récapitulatif des données relatives aux 54 sites évoqués par le rapport Kondolf
et al. (2012) présentées par intervalles de production sédimentaire maximale et pourcentages
correspondants des volumes charriés dans le San Juan. (1) Sur la base des données du rapport
Mende & Astorga (2013). (2) Sur la base des données du rapport Gomez-Delgado et al. (2013). (3)
Le site 27 n’a pas été pris en compte car sa production sédimentaire est déjà comprise dans la
valeur fournie pour le site 26.
2 Références
Allan Astorga G. et Andreas Mende, Route 1856 : analyse de l’évolution de l’utilisation des
terres d’après les images satellite prises avant et après la construction de la route frontalière, 2013,
San José, Costa Rica.
F. Gomez-Delgado, J.J. Leitón-Montero, et C.A. Aguilar-Cabrera, régie costa-ricienne
d’électricité (ICE), Rapport sur l’hydrologie et les sédiments des bassins hydrographiques
costa-riciens dont les eaux sont drainées par le fleuve San Juan, 2013, San José, Costa Rica
G. Mathias Kondolf, Danny Hagans, Bill Weaver et Eileen Weppner, Impacts
environnementaux de la route Juan Rafael Mora Porras, ou route 1856 (Costa Rica), sur le fleuve
San Juan (Nicaragua), 2012.
Andreas Mende et Allan Astorga G., Inventaire des pentes et cours d’eau liés à la route
frontalière 1856 entre la borne II et Delta Costa Rica, 2013, San José, Costa Rica.
___________
- 279 -
ANNEXE 6
ANDREAS MENDE ET ALLAN ASTORGA, «INVENTAIRE DES PENTES ET COURS D’EAU LIÉS
À LA ROUTE FRONTALIÈRE 1856 ENTRE LA BORNE II ET DELTA COSTA RICA»,
OCTOBRE 2013
Etabli par :
M. Andreas Mende
Expert international en systèmes d’information
géographiques (SIG)
A l’intention de :
Ministère des affaires étrangères
Gouvernement du Costa Rica
En collaboration avec :
M. Allan Astorga
Expert international en géologie environnementale et
gestion des sols
San José, Costa Rica
Octobre 2013
1. Introduction
Le présent rapport dresse un inventaire complet de l’ensemble des talus de déblai, des talus
de remblai et des intersections (ou points de passage) de cours d’eau situés le long de la route 1856
entre la borne II, à l’endroit où la route frontalière avoisine pour la première fois le
fleuve San Juan, et Delta Costa Rica, où elle prend fin.
En appliquant les données de profondeurs d’érosion et d’affaissement de la surface du terrain
liées à l’érosion en nappe, en rigoles et en ravines figurant dans le rapport d’Oreamuno Vega et
Roberto Villalobos Herrera de l’Université du Costa Rica (rapport de l’UCR d’octobre 2013), nous
avons estimé les apports sédimentaires issus de l’ensemble des talus de déblai et de remblai
présents le long de la route frontalière entre la borne II et Delta Costa Rica. Les calculs d’apports
sédimentaires ont ensuite été transmis à Federico Gómez Delgado, Juan José Leitón Montero et
Carlos Aguilar, du service de l’hydrologie du centre d’études en ingénierie de la régie
costa-ricienne d’électricité. Les apports, ainsi que les calculs d’apports sédimentaires liés à
l’érosion en nappe et en rigoles du «lit» de la route et d’autres zones affaissées, leur ont permis de
fournir une estimation de l’érosion globale et des dépôts de sédiments provenant de la route 1856
vers le système du fleuve San Juan (ICE, 2013).
2. Méthodologie
L’inventaire des talus de déblai et de remblai et des intersections et points de passage de
cours d’eau a été effectué entre avril et août 2013. Il a été établi à partir de nombreux relevés
effectués sur le terrain, d’une navigation sur les fleuves costa-riciens et de survols en hélicoptère,
puis complété par l’examen d’images satellites haute résolution.
Les lignes directrices suivantes ont présidé à l’établissement de l’inventaire :
􀁿 Un code d’identification unique a été attribué à chaque élément (C-1, C-2, etc. pour les
intersections/points de passage de cours d’eau et T-1, T-2, etc. pour les talus de déblai et de
remblai), afin d’établir un registre complet et une nomenclature homogène en vue de la
présente étude et des suivantes.
- 280 -
􀁿 Des données d’attribut pour les talus et cours d’eau ont été collectées et saisies dans des fiches
de consignation des données conçues pour l’occasion, afin de garantir la normalisation et
l’exhaustivité des données enregistrées (voir figures 1 et 2).
Code d’identification :
Date : Date : Date :
Type de talus Coordonnées GPS Hauteur Emplacement (par
rapport à l’aval du fleuve
San Juan)
1 Talus de
remblai
Début Hauteur
moyenne (m)
1 Droite
2 Talus de
déblai
Fin Hauteur
maximale (m)
2 Gauche
Emplacement
supplémentaire
Caractéristiques :
Mesures
d’atténuation
Erosion Géologie
1 Aucune 1 aucune 1 Complexe ophiolitique de
Tiricias
2 Géotextiles 2 Erosion en
nappe
2 Turbidites de l’Éocène/du
Paléocène
3 Contrôle de
l’écoulement
3 Rigoles 3 Roches volcaniques et
volcaniclastiques du
Tertiaire
4 Stabilisation
par terrasses
4 Ravines 4 Roches volcaniques du
Quaternaire
5 Végétation
semée
5 Glissement
s de terrain
5 Roches volcaniclastiques
du Quaternaire
6 Végétation
naturelle
6 Brèches volcaniclastiques
à grains grossiers
7 Remblai
Erosion
Erosion en nappe Rigoles Ravines Glissements de terrain
% zone
touchée
% zone
touchée
% zone
touchée
% zone touchée
Profondeur
(m)
Longueur (m)
Largeur (m) Hauteur (m)
Géologie / Géomorphologie :
Commentaires :
Figure 1 : Fiche de données utilisée pour la collecte de données de terrain relative aux talus
􀁿 Les données d’attribut ont été stockées dans une base de données Access conçue spécialement
pour le projet et à cet effet. Une normalisation de second degré de la base de données a été
effectuée afin d’en optimiser l’exploitation en vue d’une analyse. Les données figurant dans la
base de données ont été géoréférencées dans un environnement ArcMAP GIS, grâce à une
connexion OLE DB reposant sur des codes d’identification uniques pour chaque talus et
chaque cours d’eau.
􀁿 L’emplacement de chaque élément a été établi sur le terrain à l’aide d’un GPS de haute
précision (précision moyenne de l’ordre de 1 m). Pour ce qui est des talus, les coordonnées
- 281 -
GPS des points de départ et d’arrivée de l’élément concerné ont été enregistrées, tandis que
pour les cours d’eau, le(s) point(s) d’intersection avec la route frontalière ont été relevés. Pour
ce qui est des ponts de plus de 5 mètres de longueur, les points de départ et d’arrivée de la
structure ont été enregistrés à l’aide du GPS.
􀁿 L’état actuel de chacun des talus et cours d’eau a été recensé à l’aide de photographies
numériques. Les numéros et descriptions des photographies figurent dans la base de données
Access.
Code d’identification :
Date : Emplacement : Collaborateur :
Données générales :
Remblai Coordonnées GPS Canalisation de drainage
0 Absent Point
d’intersection 1
Diamètre (m)
2 Présent Point
d’intersection 2
Orientation
horizontale (°)
Emplacement
supplémentaire
Caractéristiques :
Type de structure Etat technique actuel Sédimentation
1 Remblai bouché 1 Bouché 0 Absente
2 Remblai avec
canalisation de
drainage
2 Provisoire 1 Présente
3 Remblai avec pont 3 Amélioré
4 Remblai avec troncs
d’arbres
4 Correct Erosion
5 Pont sans remblai 5 Hors d’usage 0 Absente
6 Sans construction 1 Présente
Géologie / Géomorphologie :
Commentaires :
Figure 2 : Fiche de données utilisée pour la collecte de données de terrain relatives
aux intersections et points de passage de cours d’eau
3. Collecte de données
Cette section présente les ensembles de données collectés pour les talus et cours d’eau (voir
les fiches utilisées pour la collecte de données de terrain aux figures 1 et 2).
Les données administratives relatives à chaque élément comprennent le code d’identification
unique, la date de la visite de terrain, une courte description de l’emplacement, le nom de la
personne qui a procédé à la collecte, ainsi que les coordonnées GPS.
Pour ce qui est des intersections et points de passage de cours d’eau, les fiches incluent le
type de structure (choix possibles : remblai bouché, remblai avec canalisation de drainage,
remblai avec pont, remblai avec troncs d’arbres, pont sans remblai, sans construction) et l’état
technique actuel (choix possibles : bouché, provisoire, amélioré, approprié, hors d’usage, sans
aucune construction). De surcroît, la présence/l’absence de processus de
sédimentation/d’érosion et l’utilisation (potentielle) de remblai pour les points de passage sont
- 282 -
enregistrées. Des champs de texte libre destinés aux descriptions des caractéristiques géologiques
et/ou géomorphologiques et à tout autre commentaire d’ordre général viennent compléter la fiche.
Pour ce qui est des talus, les fiches incluent le type de talus (choix possibles : talus de
remblai ou talus de déblai), les hauteurs moyenne et maximale du talus et le côté de la route sur
lequel l’élément se situe (choix possibles : gauche ou droite par rapport à l’aval du fleuve
San Juan adjacent). Les hauteurs des talus ont été estimées visuellement sur le terrain afin de
pouvoir mener la collecte de données à son terme dans un délai raisonnable.
Les données spécifiques aux talus sont notamment les caractéristiques d’érosion (choix
possibles : aucune, érosion en nappe, rigoles, ravines, glissements de terrain) et l’unité
stratigraphique géologique (choix possibles : complexe ophiolitique de Tiricias, turbidites de
l’Éocène/du Paléocène, roches volcaniques et volcaniclastiques du Tertiaire, roches volcaniques
du Quaternaire, roches volcaniclastiques du Quaternaire, brèches volcaniclastiques à grains
grossiers, remblai).
Les observations relevées sur le terrain incluent également une estimation de la proportion
de l’élément concerné par chaque type d’érosion (réponse : pourcentage de la superficie totale
du talus). Il n’a pas été constaté de recoupement entre les zones concernées par chaque type
d’érosion ; le total des pourcentages des classes d’attribut (aucune, érosion en nappe, rigoles,
ravines, glissements de terrain) est donc toujours de 100 % de la superficie totale du talus.
Enfin, il a été noté la présence de mesures d’atténuation (choix possibles : aucune,
géotextiles, contrôle de l’écoulement, stabilisation par terrasses, végétation semée, végétation
naturelle, pièges à sédiments). Comme pour les cours d’eau, des champs de texte libre destinés
aux descriptions des caractéristiques géologiques et/ou géomorphologiques et aux commentaires
d’ordre général viennent compléter la fiche.
4. Répartition spatiale des talus et cours d’eau
Nous présentons à la figure 3 une carte d’ensemble indiquant les emplacements de tous les
talus et intersections de cours d’eau le long de la route entre la borne II et Delta Costa Rica. Les
tableaux 1 et 2 présentent des informations synthétiques concernant la répartition spatiale des talus
et cours d’eau, regroupés en quatre portions de la route :
1) de la borne II au fleuve Infiernito (13,8 km),
2) du fleuve Infiernito à la rivière San Carlos (27,6 km),
3) de la rivière San Carlos à la rivière Sarapiquí (43,6 km) et
4) de la rivière Sarapiquí à Delta Costa Rica (22,6 km).
La carte présentée à la figure 3 et les informations fournies par les tableaux 1 et 2 font
ressortir un schéma clairement défini de répartition et de densité spatiales des talus et intersections
de cours d’eau, que l’on abordera plus loin.
Les intersections de cours d’eau sont plus nombreuses et plus denses dans le tronçon no 1
(34 cours d’eau, 2,5 intersections par kilomètre). Le tronçon no 1 regroupe également la longueur
et la proportion les plus élevées de talus (9,4 km de longueur, soit 68 % de la longueur de la route
entre la borne II et le fleuve Infiernito). Le tronçon no 2 présente lui aussi un nombre et une densité
relativement élevés de cours d’eau (34 cours d’eau, 1,3 intersection par kilomètre). Dans le
tronçon no 2, on observe des talus le long de 7,9 km de la route, soit sur 29 % de la longueur de la
route concernée par ce tronçon.
- 283 -
Le tronçon no 3 compte 43 cours d’eau, mais les intersections y sont plus espacées, car ce
tronçon est plus long (43,6 km), ce qui fait à peine 1 intersection par kilomètre. Dans le
tronçon no 2, des talus sont présents le long de 6,7 km de la route, soit sur 15 % des 43,6 km de la
route sur ce segment.
On ne compte que 10 cours d’eau dans le tronçon no 4, entre la rivière Sarapiquí et
Delta Costa Rica, soit une densité de 0,4 intersection par kilomètre. De même, on ne dénombre
que 10 talus dans ce tronçon de bas-relief, soit 5 % seulement de la longueur de la route.
Figure 3 : Carte d’ensemble indiquant les emplacements de tous les talus et intersections
de cours d’eau le long de la route 1856 entre la borne II et Delta Costa Rica
Tronçon de route
Longueur du
tronçon
(km)
Talus
(nombre)
Talus
(longueur totale)
Talus (pourcentage
de la longueur du
tronçon de route)
Tronçon no 1 􀁿 de la borne II au
fleuve Infiernito
13,8 km 63 9,4 km 68 %
Tronçon no 2 􀁿 du fleuve
Infiernito à la rivière San Carlos
27,6 km 53 7,9 km 29 %
Tronçon no 3 􀁿 de la rivière San
Carlos à la rivière Sarapiquí
43,6 km 64 6,7 km 15 %
Tronçon no 4 􀁿 de la rivière
Sarapiquí à Delta Costa Rica
22,6 km 8 1,1 km 5 %
Total 107,6 km 188 25,1 km
Tableau 1 : Répartition spatiale des talus le long de la route frontalière 1856 en fonction des
4 tronçons de route établis
Tronçon de route Longueur du tronçon
(km)
Cours d’eau
(nombre)
Nombre de cours
d’eau par kilomètre
Tronçon no 1 􀁿 de la borne II
au fleuve Infiernito
13,8 km 34 2,5
Tronçon no 2 􀁿 du fleuve
Infiernito à la rivière San Carlos
27,6 km 35 1,3
Tronçon no 3 􀁿 de la rivière
San Carlos à la rivière Sarapiquí
43,6 km 43 1,0
Tronçon no 4 􀁿 de la rivière
Sarapiquí à Delta Costa Rica
22,6 km 10 0,4
Total 107,6 km 122
Tableau 2. Répartition spatiale des cours d’eau le long de la route frontalière 1856
en fonction des 4 tronçons de route établis
En conclusion, le nombre et la densité des intersections de cours d’eau, ainsi que les
longueurs et proportions de talus diminuent à mesure que l’on s’éloigne de la borne II. La
répartition spatiale de ces éléments est telle qu’ils se concentrent majoritairement sur les tronçons
no 1 et 2. Le tronçon no 3 présente une concentration plus faible, mais modérée, de cours d’eau et
de talus, qui se font rares dans le tronçon no 4.
5. Carte détaillée des talus et cours d’eau situés le long de la route 1856
Afin de fournir des informations cartographiques détaillées relatives aux intersections de
cours d’eau et aux talus situés le long de la route 1856 entre la borne II et Delta Costa Rica, nous
avons établi 16 cartes détaillées à l’échelle 1:15 000. Ces cartes indiquent l’étendue de tous les
talus et les emplacements de toutes les intersections de cours d’eau le long de la route. Cet
- 284 -
ensemble de cartes s’appuie sur les cartes d’évolution de l’utilisation des sols produites dans notre
précédent rapport (Astorga et Mende, 2013).
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
___________
- 285 -
ANNEXE 5
RAPPORT PORTANT LA RÉFÉRENCE DVM-293-2013 EN DATE DU 8 OCTOBRE 2013 ADRESSÉ AU
MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DU COSTA RICA, M. ENRIQUE CASTILLO BARRANTES,
PAR LA VICE-MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT DU COSTA RICA,
MME ANA LORENA GUEVARA FERNÁNDEZ
[Traduction établie à partir de la traduction anglaise de l’original espagnol fournie par le
Costa Rica]
[Original espagnol non reproduit]
San José, 8 octobre 2013
DVM-293-2013
Enrique Castillo Barrantes
Ministre des affaires étrangères
Monsieur le Ministre,
Je suis heureuse de vous transmettre mes salutations et de vous tenir informé des progrès
accomplis en ce qui concerne les dispositions du plan de gestion environnementale de la route
Juan Rafael Mora Porras, mis en oeuvre par le ministère de l’environnement et de l’énergie
(Ministerio de Ambiente y Energía), en vertu du décret exécutif no 36440-MP et du plan d’urgence
générale, une situation et un procédé déclenchés par la violation par le Nicaragua de la souveraineté
costaricienne.
Conformément à l’appendice no 3 du plan susmentionné, j’expose ci-dessous les progrès
accomplis à ce jour :
1) Afin de minimiser les effets possibles des pentes créées par la construction de la route et l’effet
de cette dernière sur les ressources hydriques, nous avons signé un contrat avec l’entreprise
Corporación de Desarrollo Forestal de la Zona Norte (CODEFORSA), qui met actuellement en
oeuvre un plan dont l’objet consiste à restaurer la couverture forestière des talus de la
route 1856. Ce projet concerne douze talus au total, sur lesquels du vétiver a été planté. En
outre, le CONAVI, l’entité chargée de la supervision de la construction de la route 1856, a placé
des géomembranes sur les talus de pente très élevée.
- 286 -
ANNEXE 7
- 2 -
Depuis le début de l’année 2012, un procédé a été instauré, afin de restaurer la couverture
forestière sur la rive droite du fleuve San Juan, à l’aide d’espèces natives telles que
l’arbre Zygia longifolia, traditionnellement utilisé par les habitants des lieux pour stabiliser le
terrain à proximité des étendues d’eau. Parmi les autres espèces plantées, citons notamment le
vochysia du Guatemala (Vochysia guatemalensis), l’amandier des montagnes
(Dipteryx panamensis), le Sablier des Antilles (Hura crepitans) et l’ojé (Ficus insipida). A ce jour,
environ 27 000 arbres d’espèces natives ont été plantés, qui mesurent d’un à trois mètres en
fonction des espèces. Fin septembre 2013, une deuxième phase du projet de reforestation a
commencé sur la rive du fleuve San Juan et devrait inclure 25 000 arbres supplémentaires, pour
atteindre un total de 52 000 arbres.
- 287 -
- 3 -
Les groupes de bénévoles reçoivent des instructions concernant la plantation des arbres.
Démonstration de la méthode de plantation
- 288 -
- 4 -
Des bénévoles restaurent la couverture végétale sur la rive du fleuve San Juan,
sur le territoire costaricien.
Etat actuel des plantations commencées en 2012. Certains arbres mesurent plus de 2 m.
- 289 -
- 5 -
Des bénévoles pendant le procédé de plantation de la deuxième phase de reforestation,
commencée en septembre dernier.
Les zones plantées sont soumises à un entretien régulier, qui comprend la tonte, la fertilisation,
l’élagage, l’entretien des clôtures et l’étiquetage. Tous ces soins sont assurés pendant deux ans afin
de veiller à ce que les arbres poursuivent leur croissance seuls par la suite.
D’autres actions stipulées dans le plan de gestion environnementale incluent la construction de
trappes à sédiments, de canalisations étagées et de fossés. Cette activité est gérée par le
Consejo Nacional de Vialidad (CONAVI), responsable de la construction de la route.
- 290 -
- 6 -
Installation d’une clôture antiérosion sur les talus.
Pentes recouvertes d’une géomembrane afin de prévenir le ruissellement.
- 291 -
- 7 -
Barrières de protection visant à prévenir le ruissellement.
Fossés creusés afin de canaliser les eaux de ruissellement.
- 292 -
- 8 -
Installation de tuyaux en ciment au niveau des petits écoulements.
Canalisation étagée visant à réduire la vitesse des eaux de pluie.
- 293 -
- 9 -
Enfin, je vous informe que le ministère a mis en oeuvre un plan de prévention, de contrôle et
de protection afin d’accroître la surveillance de la zone. Les employés du Sistema Nacional de
Áreas de Conservación (SINAC) sont responsables de la mise en oeuvre dudit plan, avec
l’assistance du ministère de la sécurité publique (Ministerio de Seguridad Pública). Grâce à des
activités de surveillance et de contrôle, il a été possible : 1) d’obtenir un registre à jour des
habitants de la région ; 2) de détecter des activités illégales, telles que la chasse illégale, l’abattage
de forêts et de types de bois interdits et la saisie du bois ; 3) de démanteler la nouvelle construction
de sites classés patrimoine naturel du gouvernement.
De même, la construction de trois stations de surveillance du ministère de l’environnement et
de l’énergie a commencé sur trois points stratégiques situés le long de la route 1856, pour un
meilleur contrôle et une plus grande protection du refuge du couloir faunique frontalier (Refugio de
Vida Silvestre Corredor Fronterizo).
Veuillez agréer, etc.
Ana Lorena GUEVARA FERNÁNDEZ
Ministre déléguée chargée de l’environnement.
Copie à M. René CASTRO SALAZAR,
Ministre de l’environnement et de l’énergie.
___________
- 294 -
ANNEXE 3
CONSEIL NATIONAL DES AUTOROUTES (CONAVI), PROGRAMME DE CONSOLIDATION ET
D’AMÉLIORATION CONTINUE DE LA ROUTE 1856,
RÉF. DIE-02-13-3107, 25 OCTOBRE 2013
[Traduction établie à partir de la traduction anglaise de l’original espagnol fournie par le
Costa Rica]
[Original espagnol non reproduit]
Programme de consolidation et d’amélioration continue de la route 1856
«Juan Rafael Mora Porras»
Le ministère des travaux publics et des transports (MOPT) et le conseil national des
autoroutes (CONAVI) poursuivent les travaux de consolidation de la route 1856 «Juan Rafael
Mora Porras» et d’examiner attentivement certains emplacements nécessitant des travaux
complémentaires visant à atténuer les effets de la pluie. Tous les travaux ont pour objet la
consolidation de la route et, le cas échéant, sa remise en état. Ces travaux constituent des mesures
de réparation ou d’atténuation des risques pour l’environnement, leur objectif étant de gérer de
façon appropriée les sédiments pouvant être générés par l’érosion et d’assurer le cheminement de
l’écoulement superficiel.
Au cours des mois de février, de mars et d’avril, les travaux suivants ont été effectués :
Informations générales
Région : Huetar Norte
Province : Alajuela
Type de travaux : travaux d’atténuation
Entreprise de construction : MECO S.A.
Ingénieur résident (entreprise) : Jonathan Granados Castillo
Directeur technique (entreprise) : Benjamín Meneses Monastel
Ingénieur chargé du chantier (CONAVI) : José Mena Carmona
Longueur : 15 km
No de marché : 2012LA-000072-0DI00
Date de signature du contrat : 5 février 2013
Date de l’ordre de démarrage des travaux : 11 février 2013
Date d’achèvement : 12 avril 2013
Statut du chantier : terminé
Montant du contrat : ¢669 900 000,00
Durée initiale des travaux de construction : 60 jours ouvrables
Avancement matériel 100 %
Avancement financier 93,13 %
- 295 -
ANNEXE 8
Emplacement géographique du chantier
Les travaux ont été exécutés conformément au marché no 2012LA-000072-0DI00, sur les
tronçons 2, 3 et 4 (zone montagneuse et humide) de la route no 1856 (Juan Rafael Mora Porras),
dans les provinces 02 et 04 d’Alajuela et d’Heredia, dans les cantons 210 et 410 de San Carlos et
Sarapiquí et dans les districts 13, 11 et 02 de Cutris, Pocosol et La Virgen.
- 296 -
Description des travaux
Les travaux ont été effectués dans le secteur de Tiricias et le chantier s’est étendu sur une
distance d’environ 15 km. La figure ci-dessous représente le secteur concerné.
Dans le cadre de ce chantier, les stations sont les suivantes : du franchissement de Tiricias
(Est. 0+000) jusqu’au sud-est, les valeurs sont positives, et du franchissement de Tiricias jusqu’au
nord-ouest, les valeurs sont négatives et précédées du signe moins (-).
Travaux effectués :
􀁿 Pose de barrières de contrôle des sédiments
􀁿 Pose d’une géocouverture anti-érosion
􀁿 Creusement et obstruction des talus sur les remblais
􀁿 Pose de passages couverts d’un diamètre de 90 cm et des parois correspondantes
􀁿 Construction de fossés en béton renforcé, classe X, d’une épaisseur de 10 cm
􀁿 Creusement de chenaux et construction de pièges à sédiments
􀁿 Construction de dissipateurs d’énergie en béton d’une longueur de 15 m
- 297 -
Le tableau suivant présente les montants investis dans la réalisation des travaux
d’atténuation, qui ont été financés par le budget de la CONAVI.
ÉLÉMENT UNITÉ COÛT
1 Pose de barrières de contrôle des sédiments (clôtures anti-érosion) m 13 447 244,98
2 Pose d’une géocouverture anti-érosion (couverture en fibre de coco) m2 93 836 827,17
3 Creusement et obstruction des talus sur les remblais (creusement classique) m3 115 767 909,03
4 Creusement et obstruction des talus sur les remblais (construction des remblais) m3 124 566 092,44
5
Pose de passages couverts d’un diamètre de 90 cm et des parois correspondantes
(tuyaux de béton renforcé, classe III C -76, 0,90 m de diamètre) m 29 892 432,32
6 Construction de fossés en béton renforcé, classe X, d’une épaisseur de 10 cm m2 21 559 648,78
7 Creusement de chenaux et construction de pièges à sédiments m3 4 888 838,64
9 Béton renforcé structurel, classe X, 180 kg/cm2 pour les dissipateurs et les têtes m3 38 281 898,46
8 Construction de dissipateurs d’énergie en béton d’une longueur de 15 m 13 628 284,50
9 Élément 110,06 13 628 284,50
10 Construction de dissipateurs en béton, classe X m2 202 505 265,33
TOTAL 672 002 726,15
L’écart entre le total indiqué dans le tableau ci-dessus et le montant approuvé dans le contrat
correspond à des ajustements effectués dans le cadre de la validation du contrat, une fois le
processus entamé.
- 298 -
Photos du chantier :
Photo 1. Création de talus, pose de la fibre de coco, construction de fossés et
pose d’une clôture anti-érosion
Photo 2. Création de talus, pose de la fibre de coco, construction de fossés et pose
d’une clôture anti-érosion
Photo 3. Création de talus, pose de la fibre de coco et construction
de fossés de crête
- 299 -
Photo 4. Construction de dissipateurs
Photo 5. Création de talus, construction de fossés et de fossés de crête
Photo 6. Pose de tuyaux, construction de parois, construction de fossés
- 300 -
Photo 7. Pose de la fibre de coco, construction de fossés
Photo 8. Construction de chenaux revêtus, pose de la fibre de coco et construction de fossés
Photo 9. Pose de la fibre de coco, construction de fossés
- 301 -
Photo 10. Création de talus, pose de la fibre de coco, construction de fossés, pose de ballast
et pose d’une clôture anti-érosion
Photo 11. Création de talus, pose de la fibre de coco, construction de fossés et pose
d’une clôture anti-érosion
Photo 12. Pose de la fibre de coco, construction de fossés et pose d’une clôture anti-érosion
On trouvera ci-après des tableaux comparatifs illustrant la situation avant et après la
réalisation des travaux et indiquant les emplacements géographiques correspondants.
- 302 -
Point 1
Stations (-) 7+760 (-) 7+400(-) 7+350
Coordonnées GPS Lambert N 329945, E 496508
Description : En direction de la borne II. Côté droit : création des rives et pose de la
géocouverture.
Creusement et revêtement de chenaux transversaux recevant l’eau de surface
provenant de la zone humide et de tuyaux de béton
AVANT APRÈS
- 303 -
Point 2
Stations (-) 7+250 (-) 7+200
Coordonnées GPS Lambert N 330352, E 496887
Description : En direction de la borne II. Côté droit : création des rives et pose de la
géocouverture.
Creusement de chenaux transversaux recevant l’eau de surface provenant de la
zone humide et d’un fossé revêtu.
AVANT APRÈS
- 304 -
Point 3
Stations (-) 7+140
Coordonnées GPS Lambert N 330329, E 496942
Description : Côté gauche, côté droit — création de talus et pose de la géocouverture.
Côté gauche —creusement de fossés, construction d’un fossé revêtu
AVANT APRÈS
Point 4
Stations (-) 6+750
Coordonnées GPS Lambert N 330052, E 497114
Description : Côté gauche, côté droit — création de talus et pose de la géocouverture.
Côté gauche, côté droit — creusement de fossés, construction d’un fossé revêtu et
pose de 2 conduites d’évacuation équipées de dissipateurs
AVANT APRÈS
- 305 -
Point 5
Stations (-) 6+350
Coordonnées GPS Lambert N 329855, E 497430
Description : Côté gauche, construction d’une rive, pose de la géocouverture et d’un fossé revêtu
Côté droit – affinement du talus, pose de la géocouverture et du fossé revêtu
AVANT APRÈS
Point 6
Stations (-) 4+576
Coordonnées GPS Lambert N 328515, E 498489
Description : Côté gauche, obstruction du talus
AVANT APRÈS
- 306 -
Point 7
Stations (-) 0+622
Coordonnées GPS Lambert N 325345, E 498072
Description : Côté droit sur 80 m— création du talus, pose de la géocouverture, construction des
parois sur le passage existant et pose du revêtement du chenal d’évacuation
Point 8
Stations (-) 0+300
Description : Conduite d’évacuation de 90 cm de diamètre recevant l’eau de surface provenant
de la zone humide, têtes et revêtement du chenal d’évacuation
AVANT APRÈS
AVANT APRÈS
- 307 -
Point 9
Stations 0+480
Coordonnées GPS Lambert N 325177, E 499060
Description : Côté droit — construction d’une pente d’évacuation et revêtement du chenal
d’évacuation
AVANT APRÈS
Point 10
Stations 0+550 à 0+804
Coordonnées GPS Lambert N 325163, E 499126
Description : Côté droit — Construction d’un chenal d’évacuation
AVANT APRÈS
- 308 -
Point 11
Stations 1+109
Coordonnées GPS Lambert N 324868, E 499477
Description : Conduite d’évacuation et parois, 1,5 m de diamètre
AVANT APRÈS
Point 12
Stations 1+030 1+090
Description : Côté gauche, creusement du chenal
AVANT APRÈS
- 309 -
Point 13
Stations 1+195 - 1+365 - 1+407
Coordonnées GPS Lambert N 324757, E 499503
Description : Côté gauche — talus de 250x20 m, 250 m de fossés de crête, 500 m de clôture antiérosion,
80 m de dissipateur (4 pour les fossés de crête). Rive gauche —
construction d’un fossé revêtu, creusement du fossé. Côté droit — fossé revêtu
AVANT APRÈS
Point 14
Stations 2+600 - 2+657 - 2+755 - 2+890
Description : Côté droit — consolidation de la rive, pose d’un fossé revêtu, suppression des
affaissements et rétrécissement des terrasses
AVANT APRÈS
- 310 -
- 17 -
Point 15
Stations 2+960
Description : Côté droit — création du talus, matériaux à utiliser pour d’autres activités
AVANT APRÈS
Point 16
Stations 3+604
Description : Côté droit — création du talus, matériaux à utiliser pour d’autres activités
AVANT APRÈS
- 311 -
Point 17
Stations 3+690 3+720 3+830 4+000
Description : Côté gauche. Dissipateurs, fossés de crête, fossés, protection par clôture antiérosion.
Côté gauche —construction d’un fossé revêtu et d’un dissipateur
Côté droit — construction d’un fossé revêtu et d’un dissipateur, creusement
destiné à l’obstruction de la rive à l’aide des matériaux coupés
Côté gauche, remblai et rebouchage
Côté droit, affaissement
AVANT APRÈS
Point 18
Stations 4+185
Coordonnées GPS Lambert N 322071, E 500667
Description : Fossé, fossé de crête, géocouverture de fibre de coco. Création du talus, côtés
gauche et droit.
Côté droit, rétrécissement du talus et obstruction de la rive
AVANT APRÈS
- 312 -
Point 19
Stations 4+330
Coordonnées GPS Lambert N 321987, E 500774
Description : Conduite d’évacuation
Creusement de tuyaux
Obstruction des tuyaux
Tuyaux d’un diamètre interne de 1,5 m Parois de tube d’un diamètre de 1,5 m
Béton de classe A pour la bavette
AVANT APRÈS
Point 20
Stations 6+704 - 7+000
Description : Creusement de matériaux en vrac
Création de talus
Géocouverture anti-érosion en fibre de coco
Barrière de contrôle des sédiments
AVANT APRÈS
- 313 -
Point 21
Stations 7+050
Coordonnées GPS Lambert N 321779, E 500975
Description : Creusement de matériaux en vrac
Création de talus
Géocouverture anti-érosion en fibre de coco
Barrière de contrôle des sédiments
Point 22
Stations 7+350 - 7+750
Description : Creusement de matériaux en vrac
Création de talus
Géocouverture anti-érosion en fibre de coco
Barrière de contrôle des sédiments
AVANT APRÈS
AVANT APRÈS
- 314 -
Les travaux en cours de réalisation comprennent le nettoyage et l’entretien des travaux
effectués l’année dernière et pendant les mois de février, mars et avril. De nouveaux tronçons de la
route seront concernés, en particulier les secteurs identifiés à la section no 2 Río Pocosol
􀁿 Río Infiernito du présent rapport. L’ingénieur José Mena Carmona supervise la réalisation de
travaux complémentaires et d’entretien.
Point no 1 : Talus et mesures de renforcement en cours de réalisation
Projection Lambert Nord de
l’emplacement :
E : 499554 N : 324579
Un aménagement en gradins a été réalisé à cet endroit afin de créer le talus et d’éviter les
glissements de terrain. Une couverture en fibre de coco est en train d’être posée pour contrôler les
sédiments, en complément d’un ensemencement hydraulique et de la pose de fossés de crête visant
à contrôler l’écoulement superficiel sur ce talus, ce qui le rendra imperméable et évitera le
déplacement des sédiments. Une clôture anti-érosion sera également installée par mesure de
précaution, afin de retenir les sédiments si ceux-ci venaient à se déplacer.
- 315 -
Point no 2 : Río Infiernito, protection et création de talus
Projection Lambert Nord de
l’emplacement : E : 502973
N : 321544
Dans ce secteur, on procède à l’élimination des affaissements en raison de l’instabilité des
talus, ainsi qu’au nettoyage du fossé revêtu afin que celui-ci retrouve sa fonction hydraulique
normale.
Travaux complémentaires à effectuer au cours des prochains mois
Description :
Les travaux suivants seront effectués après la finalisation des interventions au niveau des
points indiqués par l’équipe technique, qui correspondent principalement à une amélioration
hydraulique de plusieurs points de ce secteur, à savoir : amélioration des conduites d’eau par la
construction de canalisations équipées des protections nécessaires (parois, contreforts, bavettes),
construction d’un fossé revêtu, construction de pentes d’évacuation et pose d’une clôture
anti-érosion. Des travaux sont également nécessaires afin de nettoyer les chenaux et fossés.
- 316 -
Point A : (Nettoyage du fossé, suppression de l’affaissement)
Coordonnées Lambert Nord :
E : 499892
N : 323218
Un affaissement, causé par une structure de talus inadaptée, a été éliminé à cet endroit. Le
fossé revêtu a également été nettoyé afin qu’il conserve sa fonction hydraulique normale.
Un ensemencement hydraulique sera pratiqué dans ce secteur en vue de traiter ce talus et
d’améliorer sa stabilité. Un fossé revêtu sera également construit à certains endroits concernés par
l’affaissement. Voir les photos ci-dessous :
- 317 -
Point B (Construction d’une canalisation) :
Coordonnées Lambert Nord :
E : 499560
N : 324228
Une canalisation de 1,50 m de diamètre sera installée dans ce secteur et équipée des
protections nécessaires (parois, contreforts, bavettes), ainsi qu’un tronçon transversal de route
de 10 m. Voir la photo ci-dessous :
Point C (Construction d’une canalisation) :
Coordonnées Lambert Nord :
E : 499650
N : 323870
Une canalisation de 1,50 m de diamètre sera installée à cet endroit et équipée des protections
nécessaires (parois, contreforts, bavettes), ainsi qu’un tronçon transversal de route de 10 m. Voir
les photos ci-dessous :
- 318 -
Point D (réparation d’un trou dans un pont de bois) :
Coordonnées Lambert Nord :
E : 499777
N : 323555
La réparation d’un trou dans le pont de Tucas doit être effectuée dans ce secteur. Voir la
photo ci-dessous :
- 319 -
Point E (Construction d’une canalisation) :
Coordonnées Lambert Nord :
E : 499986
N : 323171
Une canalisation de 1 m de diamètre sera installée à cet endroit et équipée des protections
nécessaires (parois, contreforts, bavettes), ainsi qu’un tronçon transversal de route de 10 m. Voir la
photo ci-dessous :
Point F (réparation d’un trou dans un pont de bois) :
Coordonnées Lambert Nord :
E : 500256
N : 322867
La réparation d’un trou dans le pont de bois et le nettoyage du chenal (les troncs obstruant
l’écoulement du fleuve) doivent être effectués dans ce secteur.
- 320 -
Point G (nettoyage du chenal et du fossé) :
Coordonnées Lambert Nord :
E : 500445
N : 322614
Un nettoyage du dispositif de canalisations raccordé au chenal et du fossé revêtu situé sur le
côté droit doit être effectué dans ce secteur. Voir les photos ci-dessous :
Point H (construction d’une canalisation) :
Coordonnées Lambert Nord :
E : 321839
N : 500887
Une canalisation de 1,50 m de diamètre sera installée dans ce secteur et équipée des
protections nécessaires (parois, contreforts, bavettes), ainsi qu’un tronçon transversal de route de
10 m.
- 321 -
Point I (construction d’une pente d’évacuation) :
Coordonnées Lambert Nord :
E : 321689
N : 501233
Une pente d’évacuation sera construite dans ce secteur afin d’éviter un affaissement dû à
l’écoulement des eaux de pluie dans le fossé, qui risquerait d’endommager le revêtement existant.
Voir les photos ci-dessous :
Point J (construction d’un fossé revêtu et pose d’une clôture anti-érosion) :
Coordonnées Lambert Nord :
E : 501394
N : 321653
Un fossé revêtu sera construit à cet endroit sur 330 m, de façon discontinue, et une clôture
anti-érosion sera installée afin de lutter contre le déplacement de sédiments. Voir les photos
ci-dessous :
___________
- 322 -
ANNEXE 7
PROFESSEUR COLIN THORNE, RAPPORT SUR LE RISQUE DE DOMMAGES IRRÉVERSIBLES
CAUSÉS AU FLEUVE SAN JUAN EN RAPPORT AVEC LA CONSTRUCTION DE LA
ROUTE FRONTALIÈRE AU COSTA RICA,
4 NOVEMBRE 2013
AFFAIRE RELATIVE À LA CONSTRUCTION D’UNE ROUTE AU COSTA RICA
LE LONG DU FLEUVE SAN JUAN (NICARAGUA C. COSTA RICA)
Rapport sur le risque de dommages irréversibles causés au fleuve San Juan en rapport
avec la construction de la route frontalière au Costa Rica
Etabli par Colin Thorne Nottingham, Royaume-Uni
Professeur et titulaire de la chaire de géographie physique
à l’université de Nottingham
4 novembre 2013
- 323 -
ANNEXE 9
Colin Thorne, «rapport sur le risque de dommages irréversibles au fleuve San Juan
lié à la construction de la route frontalière au Costa Rica», novembre 2013
Rapport sur le risque de dommages irréversibles au fleuve San Juan
lié à la construction de la route frontalière au Costa Rica
Thorne,
TABLE DES MATIÈRES
1. INTRODUCTION ..................................................................................................................... 1
2.MES QUALIFICATIONS .......................................................................................................... 1
3.MANDAT ............................................................................................................................... 1
4.MÉTHODOLOGIE ................................................................................................................... 3
5. APPORT DE SÉDIMENTS EN PROVENANCE DE LA ROUTE DANS LE FLEUVE SAN JUAN ......... 4
5.1. Aperçu .......................................................................................................................... 4
5.2. Existe-t-il des preuves d’une augmentation de la charge sédimentaire dans le
fleuve San Juan depuis décembre 2010 ? ...................................................................... 4
5.3. L’estimation à 1 m par an du taux d’affaissement de la surface du terrain
donnée dans le Rapport Kondolf de 2012 est-elle raisonnable ? .................................. 9
5.4. Les taux de dépôt calculés pour les sédiments issus de l’érosion de la route, tirés
des résultats du suivi sur le terrain, sont-ils suffisants pour produire des
dommages «significatifs» ou «irréversibles» au fleuve San Juan? .............................. 14
5.5. Capacité des sédiments issus de l’érosion de la route à avoir un impact sur le
fleuve San Juan ............................................................................................................ 17
5.5.1. Introduction ........................................................................................................ 17
5.5.2. Charge annuelle estimée des sédiments issus de l’érosion de la route
alimentant le fleuve San Juan ................................................................................. 17
5.5.3. Charge sédimentaire annuelle moyenne dans le fleuve San Juan inférieur
depuis décembre 2010 ............................................................................................ 18
5.5.4. Apport au fleuve San Juan de sédiments issus de l’érosion de la route ............. 18
5.5.5. Impact potentiel sur la sédimentation dans le fleuve San Juan inférieur ........... 19
5.5.6. Les apports de sédiments issus de l’érosion de la route ne sont pas juste
insignifiants, ils sont indétectables ......................................................................... 19
6. RÉPONSE AUX NOUVELLES DONNÉES TRANSMISES PAR LE NICARAGUA ........................... 20
7.MES OBSERVATIONS DES TRAVAUX D’ATTÉNUATION SUR LA ROUTE EN MAI 2013 .......... 29
8. CONCLUSIONS SUR LE RISQUE DE DOMMAGES IRRÉVERSIBLES DU FLEUVE ...................... 32
9. RÉFÉRENCES ....................................................................................................................... 33
10. DÉCLARATION CERTIFIANT LE CARACTÈRE INDÉPENDANT ET VÉRIDIQUE DES
OPINIONS FORMULÉES DANS LE PRÉSENT RAPPORT .......................................................... 33
- 324 -
1. INTRODUCTION
1. Je m’appelle Colin Thorne et j’enseigne la géographie physique à l’Université de
Nottingham. J’ai été prié par le Costa Rica d’établir un rapport d’expert indépendant pour la Cour
internationale de Justice (ci-après la Cour) concernant la demande en indication de nouvelles
mesures conservatoires soumise par le Nicaragua le 11 octobre 2013 (ci-après la demande) en
l’affaire relative à la Construction d’une route au Costa Rica le long du fleuve San Juan
(Nicaragua c. Costa Rica) (ci-après l’affaire relative à la Route).
2. Je suis chargé d’émettre un avis d’expert indépendant sur les points exposés dans le
mandat défini ci-dessous.
2.MES QUALIFICATIONS
3. Je suis titulaire de la chaire de géographie physique à l’université de Nottingham au
Royaume-Uni. J’ai une licence et un doctorat en sciences de l’environnement de l’Université
d’East Anglia au Royaume-Uni. J’ai plus de 35 ans d’expérience professionnelle dans le domaine
des cours d’eau, de la sédimentation et de la morphologie fluviale. Mes travaux de recherche se
concentrent sur l’hydraulique fluviale et le transport de sédiments dans les cours d’eau naturels,
modifiés ou contrôlés, et en particulier sur les conséquences de l’érosion, de la sédimentation, sur
les risques d’inondation et sur l’environnement fluvial.
4. J’ai déjà rendu un rapport d’expertise indépendant dans l’affaire relative à Certaines
activités : «Evaluation de l’impact physique des travaux réalisés par le Nicaragua depuis
octobre 2010 sur la géomorphologie, l’hydrologie et la dynamique des sédiments du fleuve San
Juan, ainsi que sur les conséquences environnementales pour le territoire du Costa Rica», qui
constitue l’annexe 1 du mémoire du Costa Rica dans l’affaire relative à Certaines activités (ci-après
le premier rapport). J’ai également rendu un second rapport d’expertise indépendant dans l’affaire
relative à Certaines activités, dans le cadre de la demande de mesures conservatoires déposée par le
Costa Rica, datée du 24 septembre 2013. Ce rapport intitulé Report on the Impact of the
Construction of two New Caños on Isla Portillos [Rapport sur l’impact de la construction de deux
nouveaux chenaux sur Isla Portillos] date du 10 octobre 2013 (ci-après le second rapport).
3.MANDAT
5. Je suis chargé d’émettre un avis d’expert indépendant sur les allégations avancées dans la
Demande et faisant état de déversements de sédiments sous l’effet de l’érosion de la route
(y compris depuis les versants adjacents à la route et les zones perturbées), ainsi que sur le degré
réel de risque imminent de dommages irréversibles que présente la route pour le fleuve San Juan.
6. Dans la demande, le Nicaragua énonce un certain nombre de risques que la route ferait
courir au fleuve San Juan. Plus précisément :
i) Page 1, paragraphe 2, dernière phrase,
«[L]es travaux de construction de cette route entrepris par le Costa Rica ont
entraîné un brusque accroissement de la charge sédimentaire du fleuve San Juan, qui a
contraint le Nicaragua à prendre des mesures énergiques, y compris de dragage, afin
de préserver la qualité et la quantité des eaux du fleuve.»
- 325 -
ii) Page 2, paragraphe 3, «la construction, par le Costa Rica, d’une route de 160 kilomètres le long
de la rive du fleuve San Juan».
iii) Page 2, paragraphe 5, phrases quatre à six,
«Ces experts ont confirmé que le Costa Rica n’avait pris aucune mesure pour
faire cesser ou simplement atténuer les graves dommages causés au fleuve San Juan
de Nicaragua. En prévision de la deuxième saison des pluies depuis le début de la
construction de la route, le Nicaragua a envoyé la même équipe effectuer une
deuxième mission au mois de mai 2013. Les experts ont souligné qu’il convenait de
mettre en oeuvre d’urgence les mesures d’atténuation qu’il avait présentées à la Cour.»
iv) Page 3, paragraphe 2,
«Alors que nous arrivons au plus fort de la saison des pluies et qu’une quantité
encore plus importante de sédiments se déverse dans les eaux du fleuve, le Costa Rica
n’a toujours pas communiqué au Nicaragua les informations requises, et n’a pas non
plus pris les mesures nécessaires le long de la route de 160 kilomètres afin d’éviter ou
d’atténuer les dommages irréparables causés au fleuve et au milieu environnant,
notamment à la navigation, ainsi qu’à la santé et au bien-être de la population
riveraine.»
7. Il m’a donc été demandé d’examiner l’exactitude de ces déclarations, en gardant à l’esprit
le contenu des conclusions du Nicaragua dans l’affaire relative à la Route (y compris dans le
rapport du professeur Kondolf (ci-après le Rapport Kondolf de 2012, évoqué dans le paragraphe 9
ci-dessous), et en portant une attention particulière au risque de dommages irréversibles pour le
fleuve San Juan.
8. Il m’a également été demandé d’examiner et de commenter les documents présentés à la
Cour par le Nicaragua le 1er novembre 2013 à l’appui de sa demande. Ces documents sont les
suivants :
a) Confirmation des mesures d’urgence requises pour atténuer l’érosion et le dépôt de sédiments
de la route 1856, Costa Rica, dans le fleuve San Juan, Nicaragua, rapport du
professeur Kondolf, daté du 12 octobre 2013 [annexe 1 de la lettre HOL-EMB-223] ;
b) Impacts continus de l’érosion provoquée par la route 1856, Costa Rica, sur le San Juan,
Nicaragua, autre rapport du professeur Kondolf, daté du 30 octobre 2013 [annexe 2 de la
lettre HOL-EMB-223] ; et
c) Photographies sélectionnées de caractéristiques de dépôts provoquées 􀁿 le long du fleuve
San Juan de Nicaragua 􀁿 par la construction, la conception déficiente et l’absence de
maintenance de la route 1856 par le Costa Rica, du fait d’erreurs de conception et de manque
d’entretien]. Photographies prises entre le 20 et le 22 mai 2013 [appendice A], en complément
de l’annexe 2 de la lettre HOL-EMB-223.
Mes principales observations sur ces documents sont présentées dans la partie 6 ci-dessous.
- 326 -
4.MÉTHODOLOGIE
9. Dans ce rapport, je réunis et présente les résultats pertinents à ce jour issus des travaux de
deux études scientifiques et techniques en cours que j’ai commandé en février 2013 et dont j’assure
toujours la direction technique. Ces rapports sont les suivants : Rapport sur l’hydrologie et les
sédiments des bassins costa-riciens déversant leurs eaux dans le fleuve San Juan, Institut
Costaricien d’Electricité (ICE), Centre pour les études d’ingénierie, Département d’hydrologie,
San Jose, Costa Rica (ci-après le Rapport de l’ICE), qui a été présenté comme annexe 1 ; et
Rapport de surveillance systématique sur site de l’érosion et de l’apport solide le long de la
route 1856, Université du Costa Rica, Faculté d’ingénierie, Ecole du génie civil (ci-après le
Rapport de l’UCR), qui a été présenté comme annexe 2. Ces études ont été conduites pour fournir
les données de départ nécessaires à mon examen du rapport établi par G. Mathias Kondolf intitulé
«Environmental Impacts of Juan Rafael Mora Porras Route 1856, Costa Rica, on the Río San Juan,
Nicaragua», décembre 2012 (le Rapport Kondolf de 2012), qui est l’annexe 1 du mémoire du
Nicaragua dans l’affaire relative à la Route.
10. Je tire également parti de mes observations et connaissances acquises lors de recherches
menées dans le cadre de la préparation d’un rapport qui accompagnera le contre-mémoire du
Costa Rica dans l’affaire relative à la Route et qui a consisté à :
a) participer à deux visites sur site (sur la route), les 15 et 16 février, et le 7 mai 2013. La première
fois, j’ai parcouru en véhicule et/ou observé depuis les airs la route sur toute sa longueur. La
deuxième fois, j’ai parcouru en voiture et observé depuis les airs les 41 premiers km de la route
entre le marqueur II et Boca San Carlos. Lors des deux visites sur site, j’ai effectué des
observations sur le terrain, parlé aux ingénieurs et aux scientifiques participant aux travaux
d’atténuation et pris des photos au sol et depuis les airs ;
b) commander, élaborer et superviser des études scientifiques et techniques conduites par des
scientifiques et des ingénieurs costariciens qualifiés, afin de produire les données et les
informations nécessaires à l’évaluation de l’impact potentiel de la construction de la route sur le
fleuve San Juan ;
c) organiser des réunions techniques avec l’équipe de scientifiques et d’ingénieurs qui se sont
tenues les 14 et 17 février, les 6, 9 et 10 mai et les 30 et 31 juillet, au cours desquelles ont été
discutées les approches et les méthodes à adopter dans l’exécution du travail, évalué
l’avancement du projet, et analysés les résultats obtenus par l’exploration des archives, le travail
de terrain, la télédétection, la recherche basée sur les SIG, et la modélisation informatique ; et
enfin
d) examiner et vérifier les conclusions préliminaires de l’équipe et demander des analyses
complémentaires le cas échéant.
11. A chaque fois que je m’appuie sur des informations et des données issues des rapports de
l’ICE ou de l’UCR, ou de tout autre rapport établi dans le cadre des enquêtes et des activités visées
au paragraphe 10 ci-dessus, je le signale explicitement.
- 327 -
5. APPORT DE SÉDIMENTS EN PROVENANCE DE LA ROUTE
DANS LE FLEUVE SAN JUAN
5.1. Aperçu
12. Selon moi, les estimations du Nicaragua quant à l’apport de sédiments en provenance de
la route frontalière dans le fleuve San Juan ont été surestimés et même de manière excessive. Je
considère qu’on ne peut pas dire que l’apport de sédiments depuis la route présente un risque de
dommage significatif, et encore moins irréversible, pour le fleuve.
13. Mon avis s’appuie sur les résultats d’études scientifiques (rapportées en détail
ci-dessous) qui indiquent que :
a) il n’y a eu aucune augmentation mesurable de la charge sédimentaire du fleuve San Juan depuis
la construction de la route (voir partie 5.2 ci-dessous) ;
b) l’estimation du taux d’affaissement de la surface du terrain due à l’érosion des talus de
déblayage et de remblayage le long de la Route faite dans le Rapport Kondolf 2012 (1 m par an)
est une surestimation importante (voir partie 5.3 ci-dessous) ;
c) l’apport de sédiments en provenance de la route, y compris les sédiments érodés par les
mouvements de terrain, est loin d’être suffisant pour provoquer des dommages significatifs, et
encore moins irréversibles, au fleuve San Juan (voir partie 5.4 ci-dessous), et
d) même si l’estimation de l’apport supplémentaire de sédiments en provenance de la route donnée
dans le Rapport Kondolf de 2012 était exacte (ce qui n’est pas le cas), il n’y aurait toujours pas
d’impact sur la navigation dans le cours inférieur du fleuve San Juan suffisamment fort pour
contraindre le Nicaragua à prendre des mesures particulières, comme le dragage (voir partie 5.5
ci-dessous).
14. Avant toute chose, il est important de garder à l’esprit que le fleuve San Juan draine un
vaste bassin qui produit une quantité importante, bien que très variable, de sédiments chaque année,
et de reconnaître que le fleuve est en mesure de traiter ces sédiments chaque année. Ceci est
expliqué en détail dans le paragraphe 16 ci-dessous. Pour ces raisons, les comparaisons faites avec
des cours d’eau tels que la rivière Clearwater aux Etats-Unis ne sont pas pertinentes1. En outre,
compte tenu des caractéristiques propres au fleuve San Juan, les analogies avec des espèces de
poissons telles que le saumon sont elles aussi inappropriées car les espèces de poisson vivant dans
le fleuve San Juan sont naturellement adaptées à des concentrations élevées et variables de
sédiments2.
5.2. Existe-t-il des preuves d’une augmentation de la charge sédimentaire
dans le fleuve San Juan depuis décembre 2010 ?
15. Pour déterminer s’il existe des preuves à l’appui de l’affirmation du Nicaragua selon
laquelle une forte augmentation de la charge sédimentaire du fleuve San Juan s’est produite depuis
la construction de la route, j’ai examiné les mesures de Concentration de Sédiments en Suspension
(CSS) déjà existantes faites dans le fleuve San Juan 􀁿 Rio Colorado avant et après la construction
de la route.
1 Cf. annexe 2 de la lettre HOL-EMB-223, p. 8.
2 Cf. annexe 2 de la lettre HOL-EMB-223, p. 2 et 8.
- 328 -
16. Le fleuve San Juan draine un vaste bassin (~ 40.000 km2) qui présente des zones de
élevées, escarpées, et naturellement instables (dont des volcans en activité), et caractérisées par des
précipitations abondantes, bien que très variables, inégalement réparties dans le bassin et au cours
de l’année. De par ses caractéristiques physiques, le bassin charrie une lourde et très variable
charge sédimentaire. Les mesures de CSS réalisées par la station 6901-03 de La Trinidad entre
janvier 1974 et mars 19763 et par la station 6911-04 de Delta Colorado entre décembre 2010 et
juin 2013, révèlent l’une comme l’autre la présence de concentrations de sédiments à la fois élevées
et variables dans le fleuve. Ces mesures ont donc été faites avant et depuis la construction de la
Route. Les CSS mesurées sur ces deux stations sont comparables car plus de 90 % du débit de
sédiments qui passent par la station de La Trinidad transitent également par la station de
Delta Colorado. Les emplacements des stations sont présentés dans la figure 1 ci-dessous et les
données sont répertoriées dans le Tableau 1.
Figure 1. Stations hydrométriques et débits moyens annuels du fleuve San Juan - Système Colorado avec
mise en exergue des stations de La Trinidad et de Delta Colorado (Rapport de l'ICE).
3 J’ai utilisé ces données car c’était là les seules mesures de sédiments en suspension effectuées dans le fleuve
San Juan avant la construction de la Route, à disposition de l’équipe technique. Ces mesures ont été réalisées
conjointement par le Costa Rica et le Nicaragua ; on les trouve dans Governments of Nicaragua and Costa Rica (1977),
Central American Hydrological Project [PHCA), with the assistance of the United Nations Development Programme,
San Juan River Hydroelectric and Navigation Project, December 1977, vol. 1, p. 69 [Gouvernements du Nicaragua et du
Costa Rica (1977), Projet hydrologique d’Amérique centrale, avec le soutien du Programme de Développement des
Nations Unies, Projet hydroélectrique et de navigation pour le fleuve San Juan, volume 1, page 69]. Ces données ont été
citées dans le contre-mémoire du Nicaragua dans le cadre de l’affaire des droits de navigation, «la charge sédimentaire en
aval de la rivière Sarapiqui, mesurée au début des années soixante-dix était de 10,2 millions de tonnes métriques par an.
Voir contre-mémoire du Nicaragua, Navigational Rights Case [affaire du Différend relatif à des droits de navigation et
des droits connexes (Costa Rica c. Nicaragua)], par. 1.1.8.
Apport total en
provenance des
bassins
costariciens
Q= 783m3/s
- 329 -
Tableau 1. Valeurs de sédiments en suspension pour le fleuve San Juan (extrait du rapport de l’ICE)
Code
Station
Nom Bassin Fleuve Nb
d’échantillons
Période
d’échant.
Charge en
suspension
moyenne
annuelle (t an1)
01-03 La Trinidad San Juan San Juan 12 1974-1976 7 995 000
11-04 Delta
Colorado
San Juan Colorado 31 2010-2013 5 981 000a
aNote : Il s’agit de la charge en suspension moyenne annuelle dans le fleuve Colorado en aval du delta.
17. Afin de les comparer, ces données sont représentées sur un même graphique, complétées
par les courbes d’étalonnage de CSS établies par régression et en fonction du débit de chaque
station et de chaque période (Figure 2).
Débit (m3/s)
Figure 2. Mesures de concentration de sédiments en suspension, courbes d’étalonnage et intervalles de
confiance de 95 % pour les données de la période pré-Route 1856 [La Trinidad (01-03), de
janvier 1974 à mars 1976] et de la période post-Route 1856 [Delta Colorado (11-04), de
décembre 2010 à juin 2013]. Les lignes continues correspondent aux courbes d’étalonnage des
CSS (basées sur la régression la mieux adaptée). Les lignes en pointillés indiquent les intervalles
de confiance de 95% pour chaque courbe de régression (extrait du Rapport de l’ICE).
18. Si les sédiments supplémentaires en provenance de la route avaient causé une forte
augmentation du taux de transport de sédiments dans le fleuve San Juan, cela se manifesterait dans
la figure 2 par des mesures de CSS plus élevées depuis 2010 et par une variation à la hausse de la
courbe d’étalonnage des sédiments en suspension de 2010-2013 par rapport à celle de 1974-1976.
Or, il ressort clairement de la figure 2 que tel n’est pas le cas.
19. Au contraire, la concentration la plus élevée (CSS>600 mg par litre) a effectivement été
observée au cours de la période antérieure à la construction de la Route, et la distribution
de 27 des 31 concentrations post-Route de la figure 2 coïncide avec celle des données pré-Route. Il
n’y a pas de différence statistiquement significative entre les courbes d’étalonnage de sédiments en
suspension pré- et post-Route : la figure 2 montre qu’elles sont pratiquement identiques.
Autrement dit, toutes les différences entre les CSS pré- et post-Route mesurées dans ces stations
sont le fruit du hasard.
Concentration en sédiments (mg/litre)
- 330 -
20. En outre, le haut degré de variabilité naturelle dans le rapport entre débit et concentration
de sédiments en suspension signifie qu’un écart important sépare les intervalles de confiance
à 95 % sur les courbes d’étalonnage. Non seulement la variabilité naturelle reste similaire dans les
périodes pré- et post-Route, mais encore les deux fourchettes d’incertitude, elles aussi, coïncident
presque entièrement. Cela montre que la variabilité des CSS mesurées n’a pas changé de façon
significative entre les périodes pré- et post-Route, et que les différences observées entre les valeurs
mesurées sont probablement dues au hasard.
21. Dans la mesure où le débit est mesuré de façon intermittente sur ces stations
hydrométriques, la courbe d’étalonnage des sédiments en suspension peut être intégrée aux
données de débit pour calculer la charge annuelle moyenne de sédiments en suspension. Cette
méthode a donc été utilisée pour calculer les charges annuelles moyennes de sédiments en
suspension charriées par le fleuve San Juan à La Trinidad entre 1974 et 1976 : 7 995 000 t par an ;
et par le Rio Colorado à Colorado Delta entre 2010 et 2013 : 5 981 000 t par an (tel que mentionné
dans le tableau 1).
22. Les débits moyens mesurés dans les stations de La Trinidad et de Delta Colorado
mentionnés dans le tableau 2 sont respectivement de 1123 m3 par seconde et 1026 m3 par seconde.
Ces mesures suggèrent qu’en moyenne, ~ 91 % du débit du fleuve San Juan à l’approche de
Delta Costa Rica s’écoule dans le Rio Colorado, tandis que ~ 9% s’écoule dans le cours inférieur
du fleuve San Juan. Dans la mesure où la charge en suspension est intégralement distribuée par
l’écoulement du fleuve, on peut raisonnablement penser que la charge de sédiments en suspension
se répartie selon le même rapport.
23. Sur cette base, la charge en suspension mesurée dans le Rio Colorado à la station de
Colorado Delta peut être ajustée pour obtenir celle du fleuve San Juan en amont du Delta en la
multipliant par le réciproque 0,91. Avec cet ajustement, la charge annuelle moyenne en suspension
dans le fleuve San Juan entre décembre 2010 et juin 2013 est donc d’environ 6 573 000 t par an. Il
s’ensuit que la moyenne annuelle de la charge en suspension dans le cours inférieur du fleuve
San Juan sur cette période est d’environ 592 000 t par an.
24. Cependant, en considérant ces chiffres, il convient cependant de garder à l’esprit qu’ils
ont été obtenus à partir d’un petit nombre d’échantillons prélevés sur de courtes périodes
d’observation (deux à trois ans). Les intervalles de confiance à 95 % des relations de régression
utilisés pour générer les courbes d’étalonnage des sédiments en suspension reflètent non seulement
l’incertitude due à la faible quantité de points de données, mais également au haut degré de
variabilité naturelle inhérent à la façon dont les CSS varient en fonction du débit du fleuve
San Juan.
25. Partant de ce constat, des analyses d’incertitude ont été réalisées sur les données issues
des deux stations pour produire des intervalles de confiance à 95 % pour le calcul de la moyenne
annuelle des charges sédimentaires dans le fleuve San Juan. Les résultats sont présentés dans le
tableau 2 et illustrés par la figure 3.
- 331 -
Tableau 2. Charge moyenne annuelle des sédiments en suspension dans le fleuve San Juan-Colorado
(extrait du rapport de l’ICE)
Fleuve Période
Charge moyenne annuelle de sédiments en suspension (t par an)
Meilleure estimation Intervalle de confiance à 95 %
San Juan 1974-1976 7 995 000 5 405 000 – 10 585 000
San Juan 2010-2013 6 573 000 5 181 000 – 7 966 000
Colorado 2010-2013 5 981 000 --
San Juan inférieur 2010-2013 592 000 --
Figure 3. Charge annuelle moyenne de sédiments en suspension dans le fleuve San Juan, sur la base des
mesures effectuées aux stations de La Trinidad (1974-1976) et Delta Colorado (2010-2013). Les
lignes verticales noires indiquent des intervalles de confiance de 95 %. Observez que les charges
tirées des mesures à la station de Delta Colorado ont été ajustées pour représenter le fleuve
San Juan, en tenant compte du fait que la charge en suspension du delta se répartit dans les mêmes
proportions que le débit (tiré du rapport de l’ICE)
26. En comparant les charges de sédiments en suspension transportées annuellement par le
fleuve au cours des deux périodes d’observation, le première chose à signaler est que la meilleure
estimation de la moyenne pour la période 2010-2013 est nettement inférieure à celle de 1974-1976.
Mais cela n’a rien d’étonnant car la période post-Route a été plus sèche que d’habitude. Par
exemple, les données relevées par la station hydrométrique El Bum (69-578) indiquent que les
précipitations annuelles moyennes de l’année hydrologique 1975-1976 sont de 3 651 mm, contre
seulement 2267 mm au cours de l’année hydrologique 2011-2012. Une pluviométrie plus basse
fait diminuer le ruissellement du bassin versant, réduisant l’érosion et donc la charge en
suspension.
27. Cependant, il est intéressant de constater que la différence entre les charges annuelles
moyennes en suspension tombe dans les intervalles de confiance de ces dernières (présentées dans
le tableau 2). Comme le montre le chevauchement des intervalles de confiance de la figure 3, les
niveaux élevés d’incertitude et la variabilité naturelle des charges annuelles de sédiments en
suspension signifient qu’il n’y a pas de différence statistiquement significative entre les charges de
sédiments en suspension annuelles moyennes avant et après la construction de la Route. Charge annuelle de sédiments en suspension
dans le San Juan (t/an)
- 332 -
28. Le fait est que, s’il existe bien des différences entre les charges calculées, l’analyse des
données montre qu’elles ne sont pas significatives. Statistiquement, il y a 95 % de chances que les
deux moyennes des échantillons proviennent de la même population annuelle de charges de
sédiments en suspension, une population caractérisée par un très haut degré de variabilité d’une
année à l’autre. Il faut donc en conclure que la différence entre les deux n’est pas statistiquement
significative.
29. Les données révèlent que l’incertitude de mesure, ainsi que les fluctuations naturelles des
précipitations, des débits, des apports de sédiments des bassins versants et de CSS font que les
charges de sédiments en suspension sont susceptibles de varier d’une année sur l’autre de
5 à 10,5 millions de tonnes. Avec des mesures plus nombreuses et réalisées sur une période plus
longue, l’intervalle de confiance de la charge en suspension annuelle moyenne s’en serait
probablement trouvé quelque peu réduit, mais la fourchette des charges possibles serait restée large
car la forte variabilité naturelle est une propriété du fleuve et non des données.
30. Cette observation est importante car elle démontre qu’il n’est pas possible de recourir à
des mesures de charges pour prouver la réalité d’une forte augmentation des sédiments charriés
dans le fleuve San Juan, à moins que l’augmentation annuelle en question soit tout à fait
exceptionnelle 􀁿 autrement dit qu’elle soit supérieur à un seuil d’environ 10,5 millions de tonnes.
5.3. L’estimation à 1 m par an du taux d’affaissement de la surface du terrain donnée
dans le Rapport Kondolf de 2012 est-elle raisonnable ?
31. Dans le Rapport Kondolf de 2012, le professeur Kondolf conclut que «le glissement de
terrain / l’érosion du ravin est de 1 mètre de profondeur en moyenne (c’est à dire le terrain s’est
affaissé de 1 mètre en moyenne» (Rapport Kondolf de 2012, page 46). Le professeur Kondolf
déduit de cette estimation un apport de sédiments de 87000 à 109 000 m3 par an (Rapport Kondolf
de 2012, page 46). Cette estimation est également citée dans l’annexe 2 de la lettre HOL-EMB-223
(p. 2). Il s’agit d’une estimation de tous les sédiments apportés dans le fleuve par les pentes et
autres zones perturbées le long de la route, que ce soit sous l’effet de mouvements de masse ou de
ravinements. Dans le Rapport Kondolf de 2012, l’érosion de la plateforme de la route est écartée
comme étant inférieure à 10 % de celle des pentes, et dans l’annexe 1 de la lettre HOL-EMB-223,
le professeur Kondolf note que l’essentiel de la plateforme de la route est désormais revêtu de
gravier, ce qui doit avoir pour effet de réduire encore un peu plus l’érosion de la route elle-même,
en particulier l’érosion des talus de déblayage et de remblayage.
32. Pour déterminer si la vitesse à laquelle la surface du terrain s’affaisse sous l’effet de
l’érosion des talus de déblayage et de remblayage et d’autres zones perturbées le long de la route
donnée dans le Rapport Kondolf de 2012 (1 m par an) (à la page 46 du Rapport Kondolf de 2012)
est crédible, ou même raisonnable, une équipe de l’Université du Costa Rica surveille l’érosion,
depuis le 8 juin 2013, sur neuf des sites où elle est la plus active sous forme de nappe, de rigoles
(micro-canaux), de glissements de terrain et de ravinement le long de la route entre le marqueur II
et le Río Infiernito Figure 4.
- 333 -
Figure 4. Emplacement des sites surveillés (tiré du rapport de l’UCR).
33. Les résultats de la surveillance présentés ici sont issus des deux principaux glissements
rotationnels le long de la Route ; des trois grandes ravines ; du talus qui présentait l’érosion en
rigoles (micro-canaux) la plus intense ; et d’un piège à sédiments qui recueille les sédiments érodés
d’un tronçon escarpé de la plateforme de la route et d’un talus de déblayage soumis à une érosion
en nappe (figures 5 et 6). Ainsi, on peut raisonnablement penser que les taux d’affaissement de la
surface du terrain enregistrés correspondent à ceux du «pire scénario» érosif lié à la route à ce jour.
Figue 5. Piège à sédiments n°2 (a) le 8 juin et (b) le 22 juillet 2013 (extrait du rapport de l’UCR).
- 334 -
Figure 6. Site de surveillance de l’érosion en rigoles sur un talus de déblayage, avec rigoles numérotées et
superposition d’une grille.
34. D’après les relevés effectués sur le terrain, le taux d’affaissement de la surface imputable
à l’érosion de la plateforme de la route et des talus de déblayage varie entre 0,061 et 0,095 m par an
environ. Cet écart est dû à des différences dans la quantité de terre perdue entre les différents
relevés effectués au cours de périodes relativement sèches (juin - juillet) et relativement humide
(juillet - août) en 2013. Sur la base de ces mesures directes, nous pouvons conclure que la valeur
de 0.095 m par an pour exprimer le taux annuel moyen d’affaissement de la surface du terrain sous
l’effet de l’érosion en nappe est prudente.
35. Sur les talus de déblayages surveillés où des glissements de terrain ont été observés, des
derniers représentaient 10 à 13 % de la superficie totale de la pente et ont provoqué un affaissement
de la surface du terrain de 0,11 à 0,38 mètre. On peut donc raisonnablement penser que les pentes
se sont formées lorsque la Route était en construction en 2011, auquel cas elles existent maintenant
depuis au moins deux ans. On en déduit donc des taux moyens d’affaissement de la surface
provoqués par des glissements de terrain de 0,06 à 0,19 m par an sur la totalité des surfaces des
pentes touchées.
36. Les ravines sur talus de déblayage constituent le type d’érosion le plus rarement observé
par l’UCR le long de la Route entre le marqueur II et le Río Infiernito, tandis que les rigoles sont la
forme la plus répandue. La plus grande ravine observée dans l’étude avait une profondeur
maximale de 3 mètres et une surface de 13,1 m2, ce qui signifie qu’elle couvrait à peine plus de 2 %
du talus sur elle s’était formée. Le volume total de sol érodé pour donner naissance à cette ravine
était d’environ 6 m3. En rapportant ce volume à la superficie totale du talus, l’affaissement de
terrain moyen imputable à l’érosion provoquée par cette ravine est de 0,01 m. S’il l’on suppose
que le talus s’est formé lorsque la route était en construction en 2011, alors le taux d’affaissement
du terrain imputable au ravinement est de 0,005 m par an en moyenne sur toute la surface du talus
affecté.
- 335 -
37. La majorité des talus le long de la route entre le marqueur II et le Río Infiernito subissent
une érosion en rigoles. Sur le site d’étude des rigoles, on comptait 26 rigoles, dont les plus grandes
présentaient une largeur maximale de 0,3 mètre et une profondeur maximale de 0,6 mètre. Sur la
base de l’analyse spatiale de toutes les rigoles de la zone prise pour échantillon, et en partant du
postulat prudent selon lequel elles présentaient toutes une largeur et une profondeur égales à celles
des plus grandes d’entre elles, l’UCR a conclu que l’érosion en rigoles avait abaissé la surface du
terrain de la pente de 0,12 mètres en moyenne. Toujours en postulant que la pente se soit formée
pendant la construction de la Route en 2011, on déduit un taux moyen d’affaissement de la surface
du sol imputable au ruissellement de 0,06 m par an environ sur la totalité de la pente. Dans la
mesure où le site choisi par l’UCR pour conduire son étude était celui dont les pentes présentaient
le plus grand nombre de rigoles, on considère que ces résultats correspondent au «pire scénario»
d’érosion en rigoles de toute la zone étudiée.
38. Les talus de remblayage de la zone en question ne présentent pas d’érosion imputable à
d’importants glissements de terrain, car les mouvements de masse provoquent des effondrements
de terre superficiels beaucoup moins dommageables. Une érosion en rigoles est observée sur les
talus de remblayage, et le taux observé sur les talus de déblayage présentant le plus de rigoles peut
être raisonnablement appliqué à l’érosion en rigoles des talus de remblayage.
39. L’UCR a observé que l’érosion en ravines des talus de remblayage couvrait environ
4 à 10 % des remblais surveillés, et qu’elle était responsable de 0,06 à 0,10 m d’affaissement de la
surface de ces talus en moyenne sur toute la surface du talus de remblayage affecté. Contrairement
à l’érosion des talus de déblayage de la route, les ravines surveillées avaient mis environ six mois à
se former. Par conséquent, on peut estimer que le taux annuel moyen d’affaissement de la surface
du terrain imputable à l’érosion de ravinement des talus de remblayage est supérieur à celui des
talus de déblayage, se situant entre 0,12 et 0,20 m par an.
40. Le tableau 3 ci-dessous synthétise les profondeurs d’érosion moyennes observées et les
taux annuels moyens d’affaissement de la surface du terrain mentionnés ci-dessus. Dans la mesure
où cette synthèse présente les valeurs les plus élevées de la surface érodée/surface de l’élément
physique, la profondeur d’érosion moyenne, et les taux annuels moyens d’affaissement de la
surface du terrain pour chaque type d’érosion, les données en question peuvent surestimer les
valeurs moyennes réelles pour la Route entre le marqueur II et le Río Infiernito ; ce qui les rend
prudentes.
Tableau 3. Synthèse des résultats de la surveillance de l'érosion (extraits du Rapport de l’UCR).
Élément physique
concerné
Type
d'érosion
Surface
érodée/Surface de
l'élément (%)
Profondeur
moyenne de
l'érosion (m)
Taux moyen
d'affaissement de la
surface du terrain (m/an)
Talus de déblayage Glissement de
terrain
13 0,38 0,19
Talus de déblayage Ravine 2 0,01 0,005
Talus de déblayage* Rigole 50 0,12 0,06
Plateforme de la route et
talus de déblayage
Nappe 100 0,02 0,095
Talus de remblayage Ravine 9 0,10 0,20
* Ces résultats s’appliquent également aux rigoles sur les talus.
- 336 -
41. Afin de garantir encore un peu plus la pertinence des données dans le calcul de l’érosion
liée à la Route et de l’apport potentiel de sédiments au fleuve San Juan, l’UCR recommande en
outre d’utiliser les profondeurs moyennes d’érosion par glissements de terrain, ravines et rigoles
sur talus de déblayage à la place des taux annuels estimés d’affaissement de la surface de terrain.
Pour l’érosion en nappe, c’est le taux maximum observé (0,095 m par an pendant la saison des
pluies) qui est recommandé. Enfin, l’UCR considère que le taux 0,20 m par an est la valeur la plus
prudente pour les ravines des talus de la route. Ces taux surestiment tous probablement l’érosion
moyenne réelle atteinte à ce jour, mais étant donné que les deux dernières années ont été plus
sèches que d’habitude, ils pourraient être plus élevés encore à l’avenir. Ce ne sera le cas que si les
risques d’érosion ne sont pas réduit d’ici là, et que les pentes sont laissées à la merci d’éventuelles
précipitations plus importantes. Comme nous le verrons dans la partie 7 ci-dessous et dans les
annexes 3 et 6, les travaux d’atténuation des risques d’érosion ont déjà commencé et vont se
poursuivre tant qu’ils seront nécessaires.
42. Dans le Rapport Kondolf de 2012, les taux d’affaissement de la surface du terrain
imputables à l’érosion ont été estimés à partir d’observations visuelles lointaines de la route, depuis
les airs ou par bateau, au cours d’une seule visite de deux jours faite dans la région en
octobre 2012, et par confrontation avec des études déjà existantes dressant des bilans sédimentaires
dans le Nord-Ouest Pacifique de l’Amérique du Nord, et à partir des impacts érosifs liés à la route
en d’autres endroits observés par l’équipe (Rapport Kondolf de 2012, page 46). Dans son rapport,
le professeur Kondolf déclare : «nous avons estimé de façon prudente que le glissement de terrain
et l’érosion en ravines se produisent sur 40-50 % des surfaces perturbées et escarpées
(de 21,8 à 27,3 ha) et que ce glissement de terrain/érosion en ravines est d’environ 1 m de
profondeur (c.-à-d qu’il y a affaissement de la surface du terrain d’un mètre en moyenne)»
(Rapport Kondolf de 2012, page 46).
43. La surveillance des glissements de terrain et de l’érosion en ravines rapportée par l’UCR
ci-dessus suggère que le taux d’affaissement de la surface du terrain estimé dans le Rapport
Kondolf de 2012 est probablement cinq fois trop élevé. En outre, la surveillance sur le terrain
menée par l’UCR indique que les glissements de terrain et des ravines concernent en moyenne 10
à 15 % des talus présentant ces caractéristiques, si bien que l’estimation de 40 à 50 % de la surface
de la route touchée par cette érosion mentionnée dans le Rapport Kondolf de 2012 semble
également nettement trop élevée.
44. Au regard de mes propres travaux, dont les inspections de la route menées en février
et mai 2013, cette moyenne de 1 m par an d’affaissement de la surface du terrain dû aux
glissements de terrain et aux ravines est trop élevée et probablement inexacte. En outre,
l’hypothèse selon laquelle les glissements de terrain et les ravines couvrent 40 à 50 % des talus et
autres zones perturbées repose sur une surestimation de la surface de ces éléments physiques. A
l’inverse, les taux et les surfaces affectées surveillés et présentés dans le tableau 3 sont tout à fait
raisonnables et, à mon avis, plus fiables.
45. Partant, l’apport annuel moyen de sédiments imputable aux glissements de terrain et à
l’érosion en ravines entre le marqueur II et Boca San Carlos (c’est-à-dire sur les 41,6 kilomètres en
amont de la route qui longe le fleuve) estimé par le professeur Kondolf (mentionné à la page 46 du
Rapport Kondolf de 2012) entre 218 400 à 273 000 m3 par an est probablement excessif.
- 337 -
46. Dans l’annexe 2 de la lettre HOL-EMB-223, que j’aborde dans la partie 6 ci-dessous, le
professeur Kondolf met l’accent sur l’impact des «mouvements de masse» qu’il décrit comme
«le déplacement de volumes plus importants de terre par l’effet de la gravité, souvent le long de
plans de faille générés par des différences de matériaux, comme c’est le cas de la ligne de
séparation entre un volume de matériau de remblai et la pente sur laquelle il a été placé» (ibid.,
p. 9). Je suis d’accord en principe avec cette description. Dans le cadre de son inspection
en octobre 2013, le professeur Kondolf indique également que «l’existence locale de mouvements
de masse de talus de déblayage et de remblayage significatifs [sic] est manifeste» (ibid., p. 14).
Cependant, le «mouvement de masse» que le professeur Kondolf dit avoir observé en octobre 2013
ne l’a pas conduit à revoir ses estimations d’apports de sédiments en provenance de la route, qui,
comme indiqué dans le paragraphe 31 ci-dessus, englobent tous les apports de sédiments, qu’ils
soient issus de mouvements de masse ou autre.
47. Toutes les formes de mouvements de masse (y compris les glissements de terrain) sont
déclenchées par la gravité. En clair, le poids du talus devient plus important que sa force de
résistance, et il s’effondre. La rupture peut être provoquée par l’un des mécanismes de
déclenchement de glissement de terrain énumérés dans le rapport de l’UCR, à la page 14. Il existe
donc tout un ensemble de mécanismes par lesquels les talus cèdent sous l’effet des mouvements de
masse, les plus importants étant les glissements de terrain et les plus restreints les glissements
superficiels. Dans les études de l’UCR et de l’ICE dans lesquelles j’ai trouvé les estimations
d’apport de sédiments décrites dans le tableau 3 ci-dessus, il est considéré que tout mouvement de
masse est provoqué par des glissements de terrain. En conséquence, les apports de sédiments
estimés sont crédibles car, de tous les phénomènes potentiels qui conduisent à un mouvement de
masse, le glissement de terrain est celui dont l’ampleur est la plus grande. En outre, il est clair que
ces estimations tiennent compte de tous les apports de sédiments potentiels au fleuve en
provenance de la route, y compris ceux provoqués par des mouvements de masse. Les dommages
que cet apport de sédiments pourrait causer au fleuve San Juan sont abordés dans la partie 5.4
ci-dessous.
5.4. Les taux de dépôt calculés pour les sédiments issus de l’érosion de la route, tirés des
résultats du suivi sur le terrain, sont-ils suffisants pour produire des dommages
«significatifs» ou «irréversibles» au fleuve San Juan?
48. Pour déterminer si les sédiments produits par l’érosion de la route sont susceptibles de
constituer un risque pour le fleuve San Juan, le rapport de l’ICE a repris les résultats du suivi de
l’érosion relevés dans le rapport de l’UCR, afin d’estimer les taux de dépôt de sédiments charriés
de la route vers le fleuve. Ce travail a été réalisé en deux étapes. Premièrement, les données du
tableau 3 ont été adoptées pour représenter les taux annuels moyens d’affaissement de la surface du
sol, comme le recommandait le rapport de l’UCR. L’ICE a ensuite utilisé la longueur et la pente de
la route, ainsi que les talus de remblayage et de déblayage et d’autres zones bouleversées sur la
totalité de la longueur de la route adjacente au fleuve entre le marqueur 2 et Delta Costa Rica pour
convertir les taux moyens annuels d’affaissement de terre en volumes annuels de terres érodées.
49. Les résultats ont été résumés pour chacun des cinq principaux bassins hydrographiques
s’écoulant du Costa Rica au fleuve Río San entre le marqueur 2 et Delta Costa Rica, dans le
tableau 4.
- 338 -
Tableau 4. Estimation des taux d’érosion moyens annuels de la route (d’après le rapport de l’ICE).
Bassin Longueur
(km)
Taux annuel par volume (m3/an) Taux annuel par masse* (t/an)
Route Talus Total Route Talus Total
Principaux bassins costariciens se jetant directement dans le San Juan entre le marqueur 2 et Delta CR
Infiernito 35 12 260 28 000 40 260 20 450 46 750 67 250
San Carlos 11 2 060 600 2 660 3 450 1000 4 450
Cureña 28 5 220 7 560 12 780 8 700 12 650 21 350
Sarapiquí 3 560 160 720 950 250 1 200
Chirripó 22 4 100 260 4 360 6 850 450 7 300
Bassin costaricien se jetant directement dans le San Juan entre le marqueur 2 et Delta Colorado
Total 120 24200 35580 30780 40400 61100 101550
* Pour convertir les volumes érodés en masses, une densité brute de 1,67 t m-3 a été retenue. Valeur habituelle pour
représenter la densité brute des limons et des sols.
50. Deuxièmement, l’ICE a appliqué un ratio de dépôt sédimentaire pour estimer la
proportion de sédiments érodés atteignant le fleuve San Juan. Le rapport Kondolf de 2012 a estimé
ce ratio à 0,4 (Rapport Kondolf de 2012, page 46). Néanmoins, si l’on considère la taille modeste
de nombreux micro-bassins se jetant soit directement dans le fleuve San Juan soit dans les cinq
principaux affluents du Costa Rica, et compte tenu de la relative finesse des grains des sédiments
érodés (essentiellement des limons, si l’on en croit le rapport de l’UCR), l’ICE en a conclu que
l’estimation du Dr Kondolf était probablement faible et une estimation supérieure de 0,6 a été
retenue.
51. Je suis d’accord avec le choix de l’ICE d’un ratio de 0,6 comme valeur raisonnable, mais
plus prudente que l’hypothèse de 0,4 d du Dr Kondolf. Les résultats de l’application de ce ratio
plus élevé sont présentés dans le tableau 5 et repris dans la Figure 7.
Tableau 5. Apports moyens annuels de sédiments issus de l’érosion de la route au fleuve San Juan.
Bassin Longueur
(km)
Taux annuel par volume (m3/an) Taux annuel par masse* (t/an)
Route Talus Total Route Talus Total
Principaux bassins costariciens se jetant directement dans le San Juan
Infiernito 38 7 360 16 800 24 160 12 250 28 050 40 300
San Carlos 11 1 240 360 1 600 2 050 600 2 650
Cureña 28 3 140 4 540 7 680 5 200 7 600 12 800
Sarapiquí 3 340 100 440 550 150 700
Chirripó 22 2 460 160 2 620 4 100 250 4 350
Bassins costariciens se jetant directement dans le San Juan entre le marqueur 2 et Delta Colorado
Total 120 14 540 21960 36 500 24 150 36 650 60 800
* Pour convertir les volumes érodés en masses, une densité brute de 1,67 t m-3 a été retenue. Valeur habituelle pour
représenter la densité brute des limons et des sols.
- 339 -
Figure 7. Estimation des apports annuels de sédiments issus de l’érosion de la route au fleuve San Juan, à
partir des cinq bassins entre le marqueur 2 et Delta Colorado (d’après le rapport de l’ICE).
52. Les résultats indiquent que le dépôt de sédiments provenant de l’érosion des talus de la
Route vers les bassins de San Carlos, Sarapiqui et Chirripo du fleuve San Juan est négligeable. Les
apports de sédiments issus des talus dans le bassin Infiernito de la route posent davantage de
problèmes, comme le confirme la décision du Dr Kondolf de concentrer son attention sur ce
segment dans son rapport de 2012.
53. Néanmoins, l’apport moyen annuel estimé de sédiments issus de l’érosion du segment
Infiernito s’élève à environ 24 000 m3 par an, ce qui est inférieur à l’estimation du Dr Kondolf pour
les premiers 41,6 kilomètres de route compris entre le marqueur 2 et Boca San Carlos
(87 000-109 000 m3 par an). De fait, l’apport estimé pour l’ensemble de la route suivant le fleuve
entre le marqueur 2 et Delta Costa Rica (36 500 m3 par an) est compris entre un tiers et la moitié de
l’estimation observée à la page 46 du rapport Kondolf de 2012.
54. Les taux moyens annuels de dépôts sédimentaires supplémentaires indiqués dans le
Tableau 5 et représentés dans la Figure 7 dressent l’état des lieux entre décembre 2010 et juin 2013.
Selon les résultats, durant cette période, des sédiments supplémentaires ont été arrachés de la route
pour rejoindre le fleuve San Juan et l’Infiernito et dans une moindre mesure le Cureña, mais à des
taux insuffisants pour avoir un quelconque impact sur le fleuve ou son environnement immédiat.
Cela est dû à la relative grande taille et à la puissance du fleuve San Juan et à sa capacité inhérente
à absorber et charrier des sédiments supplémentaires sans perturber la morphologie de son canal
(modelé par la géologie) et ses habitats et écosystèmes aquatiques et riverains (qui sont bien
adaptés à des charges sédimentaires élevées et variables).
Longueur Surface de la
route
Talus
- 340 -
5.5. Capacité des sédiments issus de l’érosion de la route à avoir un impact
sur le fleuve San Juan
5.5.1. Introduction
55. L’objet de la présente partie est d’examiner si un apport supplémentaire de sédiments
provenant de l’érosion de la route au fleuve San Juan pourrait causer des «dommages irréversibles
actuellement infléchi [sic] au fleuve et à son environnement, y compris à la navigation, à la santé et
au bien-être de la population vivant le long des berges» et si «les travaux de voirie du Costa Rica
ont provoqué une augmentation de la charge sédimentaire du fleuve San Juan obligeant le
Nicaragua à engager un certain nombre d’actions telles que le dragage afin de préserver la capacité
et la quantité des eaux du fleuve». De fait, les données ne corroborent aucune de ces deux
affirmations.
5.5.2. Charge annuelle estimée des sédiments issus de l’érosion de la route alimentant le
fleuve San Juan
56. D’après les données et les calculs présentés dans le rapport Kondolf 2012 (page 46), la
quantité totale moyenne de sédiments apportée au fleuve San Juan par la route varie chaque année
de 87 000 à 109 000 m3. Comme nous l’avons expliqué au point 31 ci-dessus, cette estimation
englobe toutes les sources potentielles d’apport de sédiments considérées comme significatives
dans le rapport Kondolf de 2012 (une constatation qui est réexaminée à l’annexe 2 de la
lettre HOL-EMB-223), notamment l’érosion de surface et les mouvements de masse.
57. L’estimation du Dr Kondolf repose sur un déplacement sur le terrain de trois jours
effectué en octobre 2012, au cours duquel il a observé la route à partir d’un hélicoptère et d’un
navire sur le fleuve San Juan, sans jamais effectuer de mesure de l’érosion ni du dépôt
sédimentaire. Il convient d’observer que le chiffre avancé par le Dr Kondolf vaut uniquement
pour les 41,6 premiers kilomètres de la route entre le marqueur 2 et Boca San Carlos. Il n’a
effectué aucune estimation de l’érosion pour les 60 autres kilomètres entre Boca San Carlos et
Delta Costa Rica, ni n’a laissé entendre que son estimation pour les 41,6 premiers kilomètres
pourrait être revue à la hausse pour s’appliquer à la totalité du tronçon entre le marqueur 2 et
Delta Costa Rica. De mon point de vue, revoir cette estimation à la hausse serait déraisonnable car
comme l’a observé le Dr Kondolf, 43 des 54 sites sur lesquels il aurait observé l’apport de
sédiments en provenance de la route au fleuve San Juan se trouvent dans les 41,6 premiers
kilomètres, les 11 autres sites se trouvant le long du tronçon restant de la route. Après avoir
inspecté la totalité du tronçon, j’en ai conclu que le Dr Kondolf n’a pas réévalué son estimation en
fonction de la totalité du tronçon car cela aurait conduit à exagérer l’apport total de sédiments en
provenance de la route. C’est pourquoi, la limite supérieure de l’estimation du Dr Kondolf semble
être proche des estimations réalisées pour l’ensemble de la route.
58. Comme cela est indiqué dans la section 5.4 ci-dessus, l’estimation de l’équipe
costaricienne pour la totalité de l’apport au fleuve de sédiments provenant de la route s’élève à
36 500 m3 par an, soit un tiers seulement de la limite supérieure de la fourchette estimée par le
Dr Kondolf.
- 341 -
59. Comme je l’ai indiqué précédemment, fort de ma grande expérience à la fois de
l’observation sur le terrain et du suivi de l’érosion, je considère que le taux moyen d’affaissement
des terres retenu par le Dr Kondolf, soit 1 m3 par an, dû aux glissements de terrain et au ravinement
est certainement surévalué. Mes observations sur la totalité de la route me laissent penser
également que l’estimation du Dr Kondolf selon laquelle 40 à 50 % des talus sont couverts par des
glissements de terrain et des ravines est également excessive.
60. Néanmoins, pour déterminer si l’apport de sédiments en provenance de la route pourrait
avoir un effet sur l’environnement du fleuve San Juan et sur la navigation sur le cours inférieur de
ce fleuve, j’ai été invité à suivre la même procédure que le Dr Kondolf pour estimer le dépôt
sédimentaire annuel moyen en provenance de la route, qui est deux à trois fois supérieure à
l’estimation indiquée dans le rapport de l’ICE. Un tel exercice implique que j’approuve
l’estimation du Dr Kondolf, qui est pour les raisons déjà exprimées, largement excessive de mon
point de vue.
5.5.3. Charge sédimentaire annuelle moyenne dans le fleuve San Juan inférieur depuis
décembre 2010
61. Les charges sédimentaires dans le fleuve sont exprimées en masses (tonnes) et non en
volume (mètres cubes). Dès lors, il est nécessaire de convertir l’estimation du Dr Kondolf d’un
volume annuel en masse. Comme cela est observé dans les tableaux 4 et 5 ci-dessus, un mètre cube
de sédiments a une masse d’environ 1,67 tonne. Cette valeur vaut en particulier pour les grains de
sable de quartz très resserrés, même si elle pourrait être légèrement élevée pour de la terre (qui a
une porosité plus importante). Elle est donc de ce point de vue prudente. Si l’on suppose que
chaque mètre cube de terre a une masse de 1,67 tonne, la charge moyenne annuelle de sédiments
provenant de la route apportée au fleuve San Juan atteint, selon le Dr Kondolf, 157 180 à 182 030
tonnes par an.
62. A titre de comparaison, l’équipe technique costaricienne estime que le taux d’apport de
sédiments issus de la route atteint 60 800 tonnes par an, sur la base des mesures qu’elle a effectuées
et qui sont décrites dans les annexes 1 et 2.
63. L’ICE contrôle le transport des sédiments en plusieurs stations de mesure situées dans le
bassin du fleuve San Juan, y compris à Delta Colorado (Station 691104) située sur le fleuve
Colorado en aval immédiat du Delta (voir Figure 1). Selon ses observations et comme expliqué
dans le rapport de l’ICE, la charge totale annuelle moyenne (à savoir la charge de sédiments en
suspension et la charge dans le lit) du fleuve transportée par le fleuve San Juan entre
décembre 2010 et juin 2013 s’est élevée à environ 9 133 000 tonnes par an. Dans le rapport de
l’ICE, il est estimé qu’au niveau du delta, 8 470 000 tonnes transitent vers le fleuve Colorado et
663 000 tonnes vers le fleuve San Juan inférieur.
5.5.4. Apport au fleuve San Juan de sédiments issus de l’érosion de la route
64. Les sédiments issus de l’érosion de la route, selon les estimations du Dr Kondolf,
équivalent à 1 ou 2 % de la charge sédimentaires totale charriée par le fleuve San Juan, ce qui à
l’évidence est un pourcentage trop faible pour avoir un effet significatif sur le fleuve.
- 342 -
65. Si l’on suppose que 10 % de sédiments supplémentaires sont apportés au bassin inférieur
du fleuve San Juan, l’apport annuel moyen de ces sédiments au même fleuve varierait de 15 718 à
18 203 tonnes, soit 2 ou 3 % de la charge totale du bassin inférieur du fleuve San Juan en aval du
Delta.
5.5.5. Impact potentiel sur la sédimentation dans le fleuve San Juan inférieur
66. Le fleuve San Juan inférieur est long d’environ 30 km et présente une largeur de canal
moyenne d’environ 90 mètres, soit une surface de lit d’environ 2,7 millions m2. Si l’on retient
l’estimation du Dr Kondolf en ce qui concerne le dépôt sédimentaire dans le fleuve San Juan
(87 000 à 109 000 m3 par an), en partant de l’hypothèse prudente que 10 % de cette valeur est
apportée au San Juan inférieur (8 700 à 10 900 m3 par an), et en supposant que la totalité des
sédiments provenant de l’érosion de la route se déposent dans le lit du San Juan inférieur (en
l’absence de tout dépôt dans les plaines inondables et dans les zones humides, ni de transfert vers la
mer des Caraïbes, ce qui est une hypothèse extrêmement prudente), la hausse moyenne du taux
d’alluvionnement du lit serait de 3 à 4 mm par an .
67. Il apparaît immédiatement que l’ajout de l’apport supplémentaire de sédiments issus de
l’érosion de la route, tel qu’estimé par le Dr Kondolf, à la charge sédimentaire annuelle totale du
Rio San Juan inférieur ne saurait en aucun cas avoir empêché la navigation ou contraint le
Nicaragua à engager un certain nombre d’actions telles que le dragage, pour préserver la capacité et
la quantité des eaux du fleuve.
5.5.6. Les apports de sédiments issus de l’érosion de la route ne sont pas juste insignifiants, ils
sont indétectables
68. Il convient de rappeler que la charge annuelle du fleuve San Juan n’est pas constante
d’une année à l’autre mais qu’elle évolue, en réponse à la variabilité naturelle de la pluviométrie,
du ruissellement, de l’érosion et de l’évolution du canal.
69. Comme cela est observé dans la section 5.2 ci-dessus, le suivi de la charge de sédiments
en suspension dans le fleuve Colorado immédiatement en aval du delta entre 2010 et 2012 a révélé
que bien que la charge annuelle moyenne de sédiments en suspension s’élève à 5 981 000 tonnes,
l’intervalle de confiance de 95 % relative à la valeur moyenne oscillait entre 5 181 000 et
10 585 000 tonnes en raison de l’incertitude et de la variabilité naturelle des données mesurées.
Autrement dit, il y à 95 % de probabilité que la charge suspendue charriée dans l’année se situe
entre 5 181 000 et 10 585 000 tonnes, mais qu’il reste 5 % de probabilité que ce chiffre soit encore
plus élevé ou plus bas. La variabilité de la charge annuelle du lit n’est pas connue, mais est
probablement similaire ou supérieure à celle de la charge des sédiments en suspension. Il s’ensuit
qu’utiliser la variabilité dans la charge de sédiments en suspension pour représenter la charge totale
(à savoir la charge des sédiments en suspension plus la charge des sédiments présents dans le lit du
fleuve) est une démarche prudente.
70. La variabilité observée dans les charges de sédiments en suspension indique que la
charge annuelle totale de sédiments dans le fleuve Colorado serait d’environ +/- 20 % de la valeur
moyenne, 95 % du temps.
- 343 -
71. Dans la mesure où environ 90 % du débit du fleuve San Juan est transmis au fleuve
Colorado, il s’ensuit que l’intervalle de confiance de 95 % relatif à la charge moyenne annuelle en
sédiments du fleuve San Juan doit être aux alentours de +/- 20 %. De même, comme 100 % du
débit passant par le fleuve San Juan inférieur provient de ce même fleuve, l’intervalle de confiance
de 95 % relatif aux charges de sédiments annuelles est également susceptible de varier de +/- 20 %.
72. La hausse d’1 ou de 2 % prévue, sur la base de la fourchette estimée par le Dr Kondolf
en ce qui concerne le dépôt dans le fleuve San Juan de sédiments issus de l’érosion de la route
s’inscrit bien dans la fourchette de variabilité naturelle des charges de sédiments dans le fleuve
représentées par un intervalle de confiance de +/-20 %, ce qui signifie que même si une tel
changement devait se produire dans la charge, il serait imperceptible et statistiquement indétectable
dans les mesures de charge.
73. Le lit du fleuve San Juan inférieur est constitué de sable mobile, organisé en vagues et en
dunes dont l’amplitude peut varier de quelques centimètres à plus d’un mètre. Le lit comporte
également des bassins et des barres qui engendrent une grande variabilité de la profondeur du canal
qui peut osciller entre plusieurs mètres et moins d’un mètre. Par conséquent, un changement du
taux de sédimentation de 3 ou 4 mm par an (soit une fois et demie à deux fois le diamètre d’un seul
grain de sable), serait imperceptible sur le terrain et impossible à mesurer même à l’aide d’un sonar
de haute précision.
6. RÉPONSE AUX NOUVELLES DONNÉES TRANSMISES PAR LE NICARAGUA
74. Comme je l’ai indiqué au point 8 ci-dessus, j’ai été invité à examiner et à commenter les
avis exprimés aux annexes 1 et 2 de la lettre HOL-EMB-223 et à l’appendice A soumis à la Cour
par le Nicaragua le 1er novembre 2013.
75. Je note pour commencer que les éléments mentionnés à l’annexe 1 de la
lettre HOL-EMB-223sont largement répétés à l’annexe 2. L’annexe 1 de cette lettre rassemble des
observations tirées d’une visite sur le terrain effectuée en mai 2013. Ces mêmes observations sont
répétées et précisées dans l’annexe 2 de ce même document, aux pages 9 à 12. L’annexe 1 répète
également la liste des «mesures urgentes recommandées» qui sont énoncées dans le rapport
Kondolf 2012 et mentionnés dans la requête. Pour ces raisons, je concentrerai mes réponses sur les
éléments contenus dans l’annexe 2.
76. A la page de l’annexe 2 de la lettre HOL-EMB-223 (par. 2), il est indiqué qu’en
mai 2013, le Dr Kondolf «a observé plusieurs deltas de sédiments issus de l’érosion de la route, et
charriés par les cours d’eaux locaux ou par des ruissellements issus d’érosions récentes vers le
fleuve». Après avoir examiné les photographies de l’appendice A, je ne vois pas les éléments sur
lesquels se fonde le Dr Kondolf pour affirmer avec une telle certitude que tous les deltas figurant
sur les photographies étaient composés, dans leur intégralité ou pour l’essentiel de «sédiments issus
de l’érosion de la route». Mes interrogations proviennent en partie du fait que la route n’est pas
même visible sur de nombreuses photographies et que les autres sources potentielles de sédiments
ne manquent pas sur la rive costaricienne du fleuve. Certaines de ces sources sont naturelles,
d’autres sont dues à l’activité humaine, mais sont dans les deux cas sans rapport avec la route.
Mais j’ai des raisons plus fortes encore pour remettre en cause le lien de causalité entre la route et
les deltas, qui est si aisément établi dans l’annexe et l’appendice A. Comme indiqué au
paragraphe 10 ci-dessus, j’ai également survolé la route au mois de mai 2013 et pu constater la
présence de nombreux deltas alluvionnaires. Nombre d’entre eux étaient cependant situés sur la
- 344 -
rive nicaraguayenne du San Juan. Plusieurs de ces deltas semblaient beaucoup plus grands et
sensiblement plus proéminents que ceux présentés à l’appendice A (dont quelques exemples sont
illustrés par les figures 8 à 10). Ces deltas sont composés de sédiments générés par l’érosion en
territoire nicaraguayen et déposés dans le San Juan par des affluents nicaraguayens du fleuve. Ils
ne sauraient être des deltas alluvionnaires générés par des sédiments en provenance de la route.
Figure 8. Delta sédimentaire important observé dans le fleuve San Juan à partir d’un hélicoptère depuis
l’espace aérien du Costa Rica, le 7 mai 2013 a) de près, b) angle de vue plus large montrant clairement que
ce delta est sur la rive gauche du fleuve (Nicaragua). La route 1856 est clairement visible sur la rive droite
du fleuve (Costa Rica), (les deux photographies sont de l’auteur).
- 345 -
Figure 9. Delta sédimentaire important observé sur le fleuve San Juan à partir d’un hélicoptère depuis
l’espace aérien du Costa Rica, le 7 mai 2013 (a) de près et (b) d’un angle de vue plus large montrant
clairement que ce delta est sur la rive éloignée du fleuve (Nicaragua). La route 1856 est clairement visible en
avant-plan du fleuve (Costa Rica) (les deux photographies sont de l’auteur).
- 346 -
- 347 -
Figure 10. Photographies prises de l’espace aérien du Costa Rica, le 7 mai 2013. Elles montrent que les
deltas sédimentaires se produisent pour la plupart à partir des affluents de la rive gauche du fleuve San Juan.
Les deltas sont indépendants de la route et sont formés par des sédiments déversés dans le San Juan par
vidange des bassins hydrographiques intérieurs du territoire nicaraguayen.
77. Je ne suis pas d’accord sur le fait que les deltas sédimentaires du Río San Juan sont
exclusivement, ni même principalement causés par le dépôt de sédiments érodés à partir de la
route. Au contraire, les deltas font partie du système de transfert naturel des sédiments. Ils se
forment lorsque des pluies diluviennes locales produisent un ruissellement chargé en sédiments
provenant des affluents, la fraction grossière desquels est déposée dans le cours inférieur du chenal
de l’affluent et autour de la zone de confluence entre l’affluent et le Río San Juan. Comme noté par
le Dr Kondolf, ce dépôt est temporaire 􀁿 les sédiments deltaïques sont érodés à nouveau et
transportés en aval, se diffusant dans la charge sédimentaire du fleuve récepteur au cours de
l’évènement de transport sédimentaire significatif suivant du fleuve. La taille limitée et le large
écartement des deltas des affluents que j’ai observés dans le Río San Juan, en mai 2013, signifient
qu’ils ne nuisent pas au fleuve. En effet, au contraire, les barres des affluents et les deltas sont
bénéfiques pour les écosystèmes aquatiques et riverains par exemple, parce qu’ils offrent de
nouvelles niches et de nouveaux habitats ouverts pour les espèces végétales pionnières 􀁿 comme
illustré par exemple, dans les photographies 1018, 1043 et 1046 de l’appendice A.
- 348 -
78. Dans l’examen des impacts de la construction de routes sur des rivières autres que le
fleuve San Juan, l’annexe 2 de la lettre HOL-EMB-223 fait référence, en page 7 (par. 2), aux
incidences écologiques qui découlent de «la combinaison des effets hydrologiques et de
l’accroissement de l’érosion et de la sédimentation, en raison de la construction de routes,
provoquant des hausses importantes de charge sédimentaire pour les rivières et les ruisseaux, qui, à
leur tour, ont été documentées en raison de graves problèmes environnementaux». Et, dans le
paragraphe 5 de la page 7, «le transport d’énormes volumes de sédiments dans les rivières a
entraîné d’importants dégâts écologiques». Ces déclarations sont entièrement générales dans leurs
termes, et ne sont utiles que pour ce qui concerne la construction de routes augmentant la charge
sédimentaire qui peut être légitimement décrite comme massive ou, à tout le moins, significative.
Comme il est expliqué au point 5 ci-dessus, même si nous acceptons l’estimation haute du
Dr Kondolf de 109 000 m3 par an de sédiments érodés à partir de la route vers le fleuve San Juan
(une estimation qui, je pense, est trop élevée d’un facteur 3, et qui intègre tous les apports en
sédiments du fleuve considérés comme significatifs dans le rapport de 2012 de Kondolf, repris dans
l’annexe 2 de la lettre HOL-EMB-223), ceci contribue pour environ 2 % de la charge des sédiments
transportés annuellement par le fleuve San Juan. En aucune manière, une telle augmentation ne
peut être décrite comme massive ou même significative. Etant donné l’incertitude sur la charge
sédimentaire, associée à la variabilité naturelle de la charge annuelle, une telle augmentation est
non seulement négligeable, elle est indécelable.
79. A la page 8 (paragraphe 3), le Dr Kondolf évoque le diagnostic rapporté par Reid et
Dunne (2003) selon lequel «les sédiments en lien avec les routes peuvent dominer le bilan
sédimentaire dans de nombreuses rivières». S’il s’agit d’une proposition théorique et générale, je
suis d’accord avec cette déclaration. Mais Reíd et Dunne ne faisaient pas allusion au
Río San Juan. Dans l’annexe 1, l’ICE construit un bilan sédimentaire spécifique à ce fleuve, le
San Juan. Le résultat est représenté dans la figure 11 (reproduite à partir de l’annexe 1), qui illustre
le fait que la contribution des sédiments en lien avec la route est minuscule dans le contexte de ce
fleuve. Les sédiments en lien avec la route peuvent dominer le bilan sédimentaire dans de
nombreuses rivières, mais le fleuve San Juan n’en fait pas partie.
- 349 -
Symbologie :
N1 : Lac Nicaragua
N2 : bassin Melchora
N3 : bassin Sábalos
N4 : bassin Santa Cruz
N5 : bassin Bartola
N6 : bassin Machado
N7 : bassin Las Banderas
N8 : Fleuve San Juan inf.
CR1 : bassin Frío
CR2 : bassin Pocosol
CR3 : bassin Infiernito
CR4 : bassin San Carlos
CR5 : bassin Cureña
CR6 : bassin Sarapiqui
CR7 : bassin Chirripó
CR8 : Fleuve Colorado
Incrément total des sédiments dus à la Route 1856 (t/an)
Figure 11. L’augmentation de l’apport moyen annuel des charges sédimentaires dans le système San Juan — fleuve
Colorado en raison de la construction de la route 1856 est illustrée par les lignes rouges dans cette version du
diagramme du bilan sédimentaire. Les apports des sédiments en lien avec la route sont définis
numériquement : par exemple, le changement le plus important de l’apport de la charge moyenne
sédimentaire annuelle du fleuve San Juan est de 40 300 t/an à partir de CR5 (bassin Infiernito). L’étroitesse
de la largeur de la bande rouge est correctement dimensionnée et elle décrit fidèlement le fait que les apports
cumulatifs des sédiments de la route 1856 sont minimes par rapport aux charges avant la construction, qu’ils
sont non seulement difficile à voir, mais sont sans importance et pratiquement indétectables (tiré de
l’annexe 1 — rapport d’ICE).
80. A la page 11 (paragraphe 2) de l’annexe 2 de la lettre HOL-EMB-223, le Dr Kondolf
rapporte les concentrations des sédiments en suspension dans trois échantillons d’eau boueuse dans
les panaches du fleuve, eau qui était entrée dans le fleuve après une averse de 15 minutes. Les
échantillons avaient des concentrations de sédiments en suspension (SSC) de 364, 459 et
483 grammes par mètre cube. Le Dr Kondolf décrit ces SSC comme «élevées». Il a également pris
deux échantillons de l’eau du fleuve, qui ont tous deux des SSC de 8 grammes par mètre cube.
Dans l’annexe 1, l’ICE ne rapporte pas cinq échantillons de SSC, mais 2 409. Le tableau 6
(reproduit à partir de l’annexe 1) répertorie les sources de données SSC pour le fleuve San Juan et
les affluents du Costa Rica ; ces données sont présentées graphiquement dans la figure 12.
L’ensemble des résultats figure dans l’appendice A de l’annexe 1.
charge totale en sédiments avant la route 185 charge totale en sédiments après la route 185
- 350 -
Tableau 6. Propriétés des stations de jaugeage des sédiments dans le cas des bassins du Costa Rica.
Drainage du fleuve San Juan (tiré de l’annexe 1, rapport de l’ICE).
Code
Station
Nom
Station Bassin Rivière No.
d’échant.
Période
d’échant. SSL (t/an) SY (t/ha/an)
01-03 La Trinidad San Juan San Juan 12 1974-1976 7 995 000 1.92
11-04 Delta
Colorado
San Juan Colorado 31 2010-2013 5 981 000a
-
12-03 Puerto
Viejo
Sarapiquí Sarapiquí 264 1970-1998 165 500 1.96
12-04 Veracruz Sarapiquí Toro 285 1972-2012 101 000 5.29
12-05 Bajos del
Toro
Sarapiquí Toro 137 1985-2001 50 000 6.85
12-06 Toro Sarapiquí Toro 117 1995-2010 20 500 5.00
12-11 San Miguel Sarapiquí Volcán 47 1998-2010 23 000 3.90
12-13 Río
Segundo
Sarapiquí Segundo 25 1999-2009 1 800 1.06
14-02 Jabillos San Carlos San Carlos 338 1967-2011 600 000 10.9
14-04 Terrón
Colorado
San Carlos San Carlos 53 1998-2009 1 300 000 8.35
14-05 Peñas
Blancas
San Carlos Peñas
Blancas
308 1970-2011 157 000 5.36
14-20 Pocosol San Carlos Peñas
Blancas
278 1980-2012 358 000 28.9
16-02 Guatuso Frío Frío 361 1970-2012 60 800 2.40
16-05 Santa Lucía Frío Venado 153 1984-2011 8 100 2.38
Note : SSL = charge sédimentaire en suspension ; SY = rendement spécifique.
a Cette valeur est mesurée au niveau du fleuve Colorado. Par conséquent, elle n’est pas directement comparable à la
charge sédimentaire en suspension à la station La Trinidad (01-03).
Remarque : 1 gramme par mètre cube = 1 partie par million (ppm)
Figure 12. Concentration des sédiments en suspension en fonction de la décharge pour 2409 échantillons
prélevés dans le fleuve San Juan et les affluents du Costa Rica. Remarque : La station 14-01
dans la légende correspond au delta du Colorado (Station 11-04) dans le tableau 6 (à partir de
l’annexe 1, rapport d’ICE).
- 351 -
81. Les SSC (concentrations de sédiments en suspension) mesurées dans ce plus grand
ensemble de données varient de moins de 10 ppm (ou grammes par mètre cube - les deux mesures
de SSC étant équivalentes) à plus de 10 000 ppm. Tandis le bruit de fond de SSC dans le fleuve, tel
que mesuré par le Dr Kondolf, est effectivement très faible, les concentrations dans le panache
d’eau boueuse ne sont pas élevées dans le contexte des SSC couramment observées dans les eaux
de ruissellement du Río San Juan, ou même dans le fleuve lui-même. Je ne suis pas surpris qu’un
orage de 15 minutes en mai, ait produit un contraste frappant entre les SSC du ruissellement local
et les eaux réceptrices parce que, dans ces circonstances, la source des sédiments est localisée au
niveau de la zone de l’orage alors que toute la décharge et le bruit de fond de SSC du fleuve sont à
leur plus bas niveau. Toutefois, le volume de l’eau boueuse est une minuscule fraction de la
décharge la plus basse du Río San Juan et un mélange turbulent permettrait de s’assurer que la SSC
relativement haute diminue vers des niveaux de bruit de fond à une courte distance en aval, peu de
temps après la fin de l’orage, alors que le panache de ruissellement local se diffuse dans un flux
plus grand d’eau réceptrice.
82. A deux exceptions près, l’annexe 2 de la lettre HOL-EMB-223 adopte une approche
descriptive en présentant une revue de la littérature sur les impacts de la construction de routes sur
les rivières autres que le Río San Juan (très similaires, voire identiques aux éléments présentés
précédemment dans le rapport de Kondolf de 2012), de concert avec commentaire textuel et une
visite virtuelle d’un exemple typique, tous deux sur 41 km de la route entre le marqueur 2 et le
fleuve Infiernito. Les cinq échantillons de sédiments en suspension constituent une exception à
cette approche. L’autre exception est constituée par les résultats de l’échantillonnage du périphyton
sur neuf sites du fleuve par le Docteur, à la fin mai 2013. À la page 13 (paragraphe 1) de l’annexe 2
de la lettre HOL-EMB-223, il est indiqué clairement que quatre échantillons provenaient des deltas
dont le Dr Kondolf supposait qu’ils étaient composés de sédiments érodés par la route sur la rive
sud du fleuve (Costa Rica). Le texte est moins clair concernant la nature des sites d’échantillonnage
sur la rive nord (Nicaragua). On nous a dit qu’il s’agissait de «cinq sites drainant des paysages
relativement intacts». On ne nous dit pas si ces sites sont sur les deltas multiples que j’ai observés
sur la rive nicaraguayenne du fleuve au début de ce mois. C’était le cas, alors il serait juste de les
comparer entre eux ; si ce n’était pas le cas, alors la comparaison entre les échantillons pris sur les
rives nord et sud est inappropriée.
83. Globalement, rien ne me permets d’appuyer la déclaration faite au paragraphe 4, page 2
de l’annexe 2 de la lettre HOL-EMB-223, selon laquelle le Dr Kondolf et son équipe «ont déjà vu
les dommages importants voire graves causés à l’environnement». En ce qui concerne l’exemple
typique des dommages irréversibles sur le fleuve San Juan, cette déclaration semble être en
contradiction avec les photographies de l’appendice A, et a fortiori les preuves fournies dans le
présent rapport, qui sont étayées par les données fournies dans les annexes 1 et 2. Dans le même
paragraphe, la déclaration selon laquelle «il n’y a pas de doute que, lorsque les pluies abondantes
associées aux tempêtes tropicales et aux ouragans se produisent, les dommages seront généralisés
et graves». En effet, c’est vrai. L’échelle à laquelle de tels événements provoquent des dommages
minimise simplement les dommages causés par la route. Par exemple, en 1998, l’ouragan Mitch a
détruit non pas 41 km, mais 1300 km de routes au Costa Rica seul, mais pas dans la région du
fleuve San Juan. Le fait est que, si cette région devait subir une tempête tropicale ou un ouragan,
non seulement ce serait catastrophique, ce serait également sans précédent. Étant donné que cette
région n’a jamais été frappée par un ouragan ou une tempête tropicale (à ce sujet, voir la carte de la
United States National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) qui est fournie en tant
qu’annexe 8, qui indique qu’aucun ouragan ou tempête tropicale n’a été enregistré dans la zone
jusqu’à aujourd’hui), il ne peut pas être dit qu’il n’y a aucun risque grave ou imminent qu’un tel
événement inflige ce genre de dommages à la région. Dans la dernière partie du paragraphe 4,
page 2 de l’annexe 2 de la lettre HOL-EMB-223, le Dr Kondolf fait référence à un dommage
irréversible fait aux saumons par l’exploitation minière massive en Californie et l’exploitation
- 352 -
forestière extensive dans la région nord-ouest du Pacifique. Cela contraste avec les déclarations du
rapport de 2012 de Kondolf, qui attribue la disparition des populations de saumons du Pacifique
aux USA à la construction des routes, ce qui n’était pas le cas. Mais il n’y a pas de saumons dans le
fleuve San Juan et, en tout cas, la construction d’une route qui augmente la surface imperméable
des bassins hydrographiques du Costa Rica vers le fleuve San Juan de 0,05 % ne peut pas être
comparée aux pratiques à l’échelle du bassin versant de l’exploitation minière hydraulique et des
coupes claires dans les forêts, qui ont lieu en Californie et dans le nord-ouest du Pacifique.
7.MES OBSERVATIONS DES TRAVAUX D’ATTÉNUATION SUR LA ROUTE EN MAI 2013
84. Lors de ma première visite à la route 1856 en février 2013, j’ai inspecté les travaux
d’atténuation en construction à plusieurs endroits, le long de la route entre le marqueur 2
et le fleuve Infiernito, y compris en parlant avec les ingénieurs principaux de
Conservando Mejorando y Construyendo la Red Vial Nacional – du Conseil national des
autoroutes (CONAVI) (http ://www.conavi.Ro.cr/). Un ingénieur de l’entreprise principale MECO
(http ://constructorameco.com), ainsi qu’un ingénieur de l’entreprise Durman chargée du matériel
(http ://www.durman.com/inicio.htm).
85. Lors de ma deuxième visite à la route en mai 2013, je me suis particulièrement concentré
sur le tronçon de 41,6 km entre le marqueur 2 et Boca San Carlos, notamment en inspectant les
travaux d’atténuation effectués depuis ma visite de février. En me basant sur ce tronçon dans le
rapport de 2012 de Kondolf, mes propres observations de saignées en cours d’érosion et de talus de
remblayage, en février 2013, ma conclusion a été qu’il n’y avait que très peu de talus en cours
d’érosion le long de la route entre Boca San Carlos et le delta. J’ai été accompagné sur le terrain
par M. Carlos Pereira qui était, à l’époque, à la direction des efforts d’atténuation, pour le compte
du CONAVI. J’ai aussi profité de l’occasion pour inspecter certains des sites proposés à la
surveillance de l’érosion par l’Université du Costa Rica (voir le rapport de l’UCR pour un compte
rendu complet).
86. Les photographies avant et après les travaux d’une sélection représentative des sites
d’atténuation que j’ai visités sont incluses ci-dessous dans les figures 13 à 18.
Figure 13. La route près du marqueur II a) avant les travaux d’atténuation, le 15 février 2013, et b) le
7 mai 2013, avec les mesures d’atténuation mises en place. Veuillez noter les chenaux de
drainage internes et le tapis de contrôle de l’érosion étendu et biodégradable. Photographies
par l’auteur.
- 353 -
Figure 14. Vue vers le bas d’un grand ravin dans un prisme de remblaiement créé par le ruissellement à
partir du drainage de la route vers le territoire du Costa Rica, à l’ouest du marqueur 2 a) en
février, lorsqu’il a été activement érodé et b) en mai lorsque le ravin a été rempli et stabilisé à
l’aide d’un fossé de traverse couvert et un chenal de drainage en béton, avec des tapis de coco
utilisés pour protéger les talus de remblaiement environnants de l’érosion en nappes et en rigoles.
Figure 15. Route à proximité de Tiricias a) le 15 février lorsque la défaillance de la protection en géotextile
de la pente avait permis à un ruissellement extérieur provenant de la route de créer deux ravins et
à un ruissellement extérieur d’entailler une pente érodée b) le 7 mai 2013 après la construction
d’une tranchée bétonnée extérieure et de fossés.
Figure 16. Route entre le marqueur 2 et le Río Infiernito a) le 15 février 2013 montrant des réseaux de
ravins sur la pente vers l’extérieur et les sédiments accumulés en dépôts en coulée sur une
surface plate en terrasse séparant le pied de la pente de la rive du Río San Juan b) le 7 mai 2013
montrant les travaux d’atténuation y compris les canaux en béton et les structures en goutte
transmettant le ruissellement provenant de la chaussée et les barrières à limon protégeant la pente
de l’érosion en nappes et en rigoles et empêchant les sédiments venant de la route d’atteindre la
terrasse.
- 354 -
Figure 17. Route proche du Río Infiernito a) le 15 février lorsqu’un ruissellement de surface non géré
provenant de la plate-forme et les versants perturbés au cours de la construction avait causé une
érosion en nappes et en rigoles des surfaces du sol nu, b) même tronçon de route, le 7 mai 2013
après protection de surface de la route à l’aide de cailloux, de l’installation de barrières à limon
empêchant l’érosion en nappes et en rigoles, tout en dirigeant vers le bas de la pente le
ruissellement de surface à l’intérieur des fossés intérieurs et extérieurs revêtus de béton.
Photographies de l’auteur.
Figure 18. Route à proximité Río Infiernito a) le 15 février, lorsque le ruissellement non géré à partir du
chemin tracé dans le cadre de la préparation de la construction de la plate-forme avait provoqué
une érosion en nappes et en rigoles, b) la même zone de la route le 7 mai 2013 après
l’installation de mesures intégrées gérant les eaux de ruissellement, comprenant des travaux de
déblai et de remblai, des barrières à limon et un fossé extérieur bétonné. Photographies de
l’auteur.
87. Sur la base des observations de la route le 15 février et le 7 mai 2013 signalés ci-dessus,
il peut être conclu que, au cours de la période d’intervention, d’importants travaux d’ingénierie ont
été effectués par MECO (supervisé par le CONAVI) à plusieurs endroits, le long de la route entre
le marqueur 2 et Boca San Carlos, dont ceux illustrés dans les figures 13-18 sont un échantillon
représentatif. J’ai également observé de vastes zones de reboisement réalisées par des entrepreneurs
locaux.
- 355 -
88. J’ai également étudié le Programme pour la consolidation et l’amélioration continue de la
route no 1856 du Conseil national des autoroutes (CONAVI) Référence DIE-02-13-3107,
25 octobre 2013 (annexe 3) ; le rapport d’Ana Lorena Guevara Fernández, vice-ministre de
l’environnement du Costa Rica, d’Enrique Castillo Barran, ministre des affaires étrangères du
Costa Rica, référence DVM-293-2013, 8 octobre 2013 (annexe 5) ; et de la Commission pour le
développement forestier (CODEFORSA), les Services de consulting pour le développement et la
mise en oeuvre d’un plan environnemental pour la route frontalière Juan Rafael Mora Porras, le
rapport d’activités du ministère des affaires étrangères de la République du Costa Rica,
janvier 2013 (annexe 6). Ces rapports détaillent la suite des travaux afin de réduire tout risque
d’érosion présenté par la route. Je ne suis pas d’accord avec la recommandation de la phrase
liminaire du paragraphe 4, page 2 de l’annexe 2 de la lettre HOL-EMB-223, selon laquelle, «si le
travail se poursuit sur la Route 1856, son impact sera dévastateur dans les zones directement
touchées et pour les eaux en aval». Au contraire, je considère que les travaux d’atténuation
devraient se poursuivre afin de minimiser le risque d’érosion future si des précipitations devaient se
produire.
89. En me fondant sur mon expérience en matière d’ingénierie et de travaux d’atténuation
biotechniques de l’érosion dans d’autres régions connaissant de fortes précipitations, notamment en
Ethiopie, au Bangladesh et aux USA, j’estime que les mesures prises par le Costa Rica ont réduit et
continueront de réduire le risque que l’érosion importante susceptible de se produire pendant les
fortes averses, comparativement aux conditions suivant immédiatement la construction de la route.
Par conséquent, je ne suis pas d’accord avec la conclusion du paragraphe 3, page 2 de l’annexe 2 de
la lettre HOL-EMB-223, selon laquelle «les travaux de contrôle de l’érosion et de drainage ont été
inefficaces».
90. Je crois comprendre que les mesures que j’ai observées en mai 2013 font partie des
efforts en cours visant à réduire les risques d’érosion résultant de la façon dont la route a été
construite en 2011 et qu’ils ne sont pas destinés à fournir une solution permanente à l’érosion.
Etant donné que mon expérience suggère qu’avec une inspection appropriée et, le cas échéant, un
entretien ou une réparation, les travaux d’atténuation permettent de réduire de manière significative
les taux d’érosion pour l’année qui vient ou les deux prochaines années, ce qui laisse le temps aux
travaux nécessaires pour la conception, la conclusion de contrats et la construction d’ouvrages
permanents de progresser.
8. CONCLUSIONS SUR LE RISQUE DE DOMMAGES IRRÉVERSIBLES DU FLEUVE
91. Il n’y a aucune justification scientifique pour que l’on parle d’ «un certain nombre
d’actions telles que le dragage afin de préserver la capacité et la quantité des eaux du fleuve» dans
le Río San Juan inférieur, au prétexte de devoir retirer des sédiments provenant de la route. Les
calculs du transfert des sédiments et de sédimentation basés sur les données mesurées et les
hypothèses prudentes démontrent que, même en utilisant l’ensemble des contributions
sédimentaires de la route vers le fleuve indiqué dans le rapport de 2012 de Kondolf (valeurs
presque certainement 2 à 3 fois trop élevées, et qui intègrent tous les apports sédimentaires, y
compris les mouvements de masse), la quantité additionnelle de sédiments provenant de la route
entrant dans le cours inférieur du fleuve San Juan ne représente probablement que 2 % ou 3 % de
sa charge totale. La continuité sédimentaire implique que, même si tous ces sédiments ont été
déposés sur le lit du canal, cela lui permettrait de faire remonter le lit du fleuve de seulement 3 ou
4 mm par an. En fait, les dépôts sont répartis sur une zone beaucoup plus vaste de plaines
d’inondation, de zones humides et cônes alluviaux et un pourcentage inconnu, mais significatif de
la charge est rejeté dans la mer des Caraïbes. Par conséquent, les estimations de l’augmentation de
- 356 -
la charge sédimentaire et des couches de dépôts sont forcément surestimées. Elles sont en tout cas
bien dans la marge d’erreur des mesures et des calculs des sédiments, et sont modestes en
comparaison des fluctuations interannuelles qui sont le produit de la variabilité naturelle.
92. Des enquêtes et des calculs similaires pourraient être réalisés en ce qui concerne les
autres impacts potentiels de la route sur le fleuve San Juan mentionnés dans la demande. En
résumé, en raison d’une très petite contribution relative des sédiments, comparé à la lourde et très
variable charge sédimentaire de ce fleuve, la route ne peut poser un risque imminent, un dommage
irréversible de la morphologie, de l’environnement, ou de l’écologie, qui sont tous bien adaptés à la
forte charge et au régime sédimentaire très variable du fleuve San Juan.
9. RÉFÉRENCES
􀁿 ICE (Institut de l’électricité du Costa Rica) 2013. Report on hydrology and sediments for the
Costa Rican river basins draining to the San Juan River. Federico Gómez Delgado, Juan José
Leitón Montero et Carlos Aguilar Cabrera, Centre for Engineering Studies, Department of
Hydrology, San José, Costa Rica (annexe 1).
􀁿 UCR (University of Costa Rica) 2013. Systematic Field monitoring of Erosion and Sediment
Yield along Route 1856. Rafael Oreamuno Vega, M. Eng. et Roberto Villalobos Herrera,
Universidad De Costa Rica, Facultad De Ingeniería, Escuela De Ingeniería Civil (annexe 2).
10. DÉCLARATION CERTIFIANT LE CARACTÈRE INDÉPENDANT ET VÉRIDIQUE
DES OPINIONS FORMULÉES DANS LE PRÉSENT RAPPORT
93. Les opinions que j’ai exprimées dans ce rapport représentent mon avis professionnel
sincère et complet. Lorsque je me suis appuyé sur des informations ou des faits qui m’ont été
fournis par ceux qui m’ont mandaté, je l’ai indiqué dans mon rapport.
94. Je comprends que mon premier devoir est envers la Cour, tant dans la préparation de ce
rapport, que sous forme orale, si nécessaire. J’ai respecté et continuerai de me conformer à cette
obligation.
95. J’ai exposé dans mon rapport, ce que j’ai pu comprendre des questions de ceux qui m’ont
mandaté, à l’égard desquelles mon avis d’expert est requis. J’ai fait tout ce qui était en mon
pouvoir, dans la préparation de ce rapport, pour être exact et complet. J’ai fait état de tous les
points que je considère pertinents pour l’opinion que j’ai exprimée. Je considère que toutes les
questions sur lesquelles j’ai exprimé une opinion relève de mon champ d’expertise. J’ai attiré
l’attention de la Cour sur toutes les questions, dont j’ai conscience qu’elles peuvent contredire mon
avis.
96. Lors de la préparation de ce rapport, je n’ai eu connaissance d’aucun conflit d’intérêt réel
ou potentiel susceptible d’influer sur ma capacité à exprimer mon avis d’expert indépendant. Je
confirme que je n’ai pas conclu d’arrangement pour lequel le montant ou le paiement de mes
honoraires dépend du résultat de cette procédure, de quelque manière que ce soit.
97. Je n’ai inclus, pour exprimer un point de vue indépendant, quoi que ce soit m’ayant été
suggéré par d’autres, y compris ceux qui m’ont mandaté.
- 357 -
98. Au moment de signer le présent rapport, je considère qu’il est complet et présente une
évaluation précise des informations dont je dispose, sous réserve des précisions mentionnées dans
ce document. J’aviserai ceux qui m’ont mandaté si, pour une raison quelconque, j’envisage, par la
suite, une correction matérielle ou une précision nécessaire du rapport.
99. Je comprends que ce rapport constitue le témoignage que j’effectuerai, si nécessaire, sous
serment, sous réserve de toute correction ou précision que je pourrai apporter, avant de jurer, sous
serment, sa véracité.
100. L’essence de tous les faits et les instructions qui m’ont été fournis et qui sont importants
pour les opinions exprimées dans le présent rapport ou sur lesquelles ces opinions sont fondées,
sont consignées dans mon rapport.
101. Je confirme que j’ai compris quels faits et quelles questions visées dans le présent
rapport font partie de mes propres connaissances et quels sont ceux qui ne le font pas. Je confirme
que ceux qui sont issus de ma connaissance propre sont véridiques. Les opinions que j’ai exprimées
représentent mon avis professionnel sincère et complet.
Professeur Colin Thorne
2 Parker Gardens
Nottingham
UK
Le 4 novembre 2013.
___________
- 358 -
ANNEXE 10
COSTA RICA, CENTRE DE SCIENCES TROPICALES (CENTRO CIENTÍFICO TROPICAL, CCT)
DIAGNOSTIC DE L’IMPACT SUR L’ENVIRONNEMENT ROUTE 1856—VOLET ÉCOLOGIQUE
DU PROJET - NOVEMBRE 2013
Glossaire
Affluent : formation aquatique qui ne se jette pas dans la mer, mais dans un fleuve, en un point
désigné par le terme de confluence.
«Agrippants» : organismes qui s’agrippent et que l’on trouve dans les formations aquatiques à fort
courant, souvent dotés d’organes (griffes longues et puissantes, crochets, ventouses) qui leur
permettent de s’accrocher à leur environnement.
Autotrophes : organismes ayant la capacité de synthétiser tous les éléments essentiels à leurs
besoins métaboliques sans substances organiques et n’ayant donc pas besoin d’autres organismes
vivants pour se nourrir.
Benthique : se dit de la communauté constituée des organismes vivant dans le fond des
écosystèmes aquatiques.
Bioindicateur : organisme sélectionné pour son degré de sensibilité ou de tolérance aux divers
types de pollution ou à leurs effets. Il permet de mesurer ou de quantifier l’ampleur de la
perturbation et le degré de réaction biologique à ladite perturbation.
Boisé : se dit d’un espace couvert par une végétation naturelle composée d’arbres présentant des
surfaces variables, qu’il soit supérieur ou non à 2 hectares.
Borne frontière ou point de repère frontalier : structure artificielle généralement utilisée pour
définir les limites de propriétés ou de territoires.
Branchie : ouïes ; organes respiratoires des animaux aquatiques permettant l’extraction de
l’oxygène dilué dans l’eau et le rejet du dioxyde de carbone (CO2) dans l’environnement.
Caño : chenal, cours s’écoulant à travers un terrain boueux et inondé ou des zones humides
palustres ou lacustres, dont la profondeur et l’apparence évoluent en fonction du niveau d’eau.
Collecteurs : organismes qui collectent les particules fines se déposant à la surface de l’eau.
Communauté : groupe d’organismes constitué de toutes les espèces coexistant dans un espace
défini appelé biotope, qui offre les conditions environnementales nécessaires à la survie du groupe.
Couloir biologique : territoire assurant une liaison entre des paysages, des écosystèmes et des
habitats, naturels ou modifiés, et garantissant la présence d’une diversité biologique et de processus
écologiques.
Débit : courant, quantité d’eau qui se déplace dans une partie d’un fleuve au cours d’une unité de
temps donné.
Densité : nombre d’organismes présents dans une zone ou un volume définis.
Détritus : résidus, généralement solides et permanents, résultant de la décomposition de matières
organiques (végétales et animales) ; matière morte.
- 359 -
Diversité : qui a trait au nombre ou à la richesse des espèces, ainsi qu’à l’égalité entre les individus
ou à leur abondance relative entre espèces.
Dommage : destruction légère ou partielle d’un élément.
Epilithique : organisme qui se développe à la surface des substrats durs.
Espace interstitiel : espace ou crevasse entre deux corps ou deux parties d’un corps.
Espèce endémique : taxon limité à une zone géographique réduite et que l’on ne trouve à l’état
naturel dans aucune autre partie du monde.
Extinction : disparition de tous les individus d’une espèce ou d’un groupe taxonomique ; une
espèce est dite éteinte lorsque le dernier individu meurt.
Filtres : organismes qui se nourrissent de matières organiques fines, très fines ou sous forme de
particules en suspension, qu’ils collectent à l’aide de villosités buccales ou de filets de soie.
Forêt : végétation naturelle d’un écosystème forestier d’une superficie de plus de 2 hectares.
«Fragmenteurs» : organismes qui mastiquent de gros morceaux de plantes vasculaires pour se
nourrir.
«Gratteurs» : organismes qui se nourrissent de périphyton et de microbes qui adhèrent aux roches
et autres substrats.
«Grimpants» : organismes vivant dans les parties immergées des plantes aquatiques.
Habitat : zone dans laquelle des organismes vivent et se développent de façon naturelle.
Lacustre : qui existe ou se développe dans des eaux présentant peu ou pas de mouvements (Gomez
1984 in Kappelle 2008).
Lentique : système d’eaux continentales stagnantes présentant peu de mouvements et d’échanges ;
par exemple, les formations aquatiques composées d’eaux émergentes, de lacs, d’étangs, de marais
et de marécages (Mata et Quevedo 2005 in Kappelle, 2008).
Macroinvertébré benthique : animal invertébré vivant tout ou partie de son cycle de vie dans le
fond ou le substrat de la couche inférieure des formations aquatiques d’eau douce et dont la taille
permet une observation à l’oeil nu, sans instrument.
Morbilité : proportion d’organismes qui développe des pathologies sur un site au cours d’une
période donnée.
Mortalité : nombre d’individus d’une population qui décède au cours d’une période donnée.
Nageurs : organismes qui vivent en immersion permanente et sont capables de nager en effectuant
des mouvements similaires à ceux des poissons ; organismes passant leur temps accrochés à des
roches, des racines de plantes aquatiques ou d’autres objets immergés.
Niveau trophique : chacun des groupes d’espèces ou d’organismes d’un écosystème se trouvant au
niveau qu’il occupe dans le système de circulation de l’énergie et des nutriments, c’est-à-dire, les
espèces ou organismes occupant une place équivalente dans la chaîne alimentaire.
- 360 -
Palustre : se dit en présence d’eaux peu profondes stagnantes ou à faible mouvement présentant
une végétation émergente, sur au moins 30 % de la superficie d’une zone (Gomez 1984, in
Kappelle 2008).
Patineurs : organismes vivant à l’air et patinant sur la pellicule de surface de l’eau.
Phytoplancton : groupe d’organismes aquatiques qui sont des espèces autotrophes de plancton,
disposent d’une capacité de photosynthèse et vivent dispersés dans l’eau.
Plancton : groupe d’organismes, principalement microscopiques, vivant dans les eaux salées ou
douces et dont le mouvement est passif.
Plongeurs : organismes qui plongent et nagent pour se nourrir et sont souvent accrochés à des
objets immergés.
Pont Bailey : pont métallique préfabriqué portatif conçu principalement pour un usage militaire et
utilisé dans de nombreux pays comme pont provisoire dans l’attente de la construction d’une
structure permanente.
Ponte : libération d’oeufs de poissons, de reptiles et d’amphibiens dans l’environnement.
Population : groupe d’organismes ou d’individus de la même espèce qui coexistent dans un espace
et sur une période donnés et partagent certaines caractéristiques biologiques conduisant à une forte
cohésion reproductive et biologique au sein du groupe.
Prédateurs : herbivores et autres organismes qui se nourrissent d’autres organismes.
«Rampants» : organismes qui vivent dans des habitats ou microhabitats présentant moins de
courant et qui rampent à la surface du substrat inférieur, sur les roches, les sédiments, les feuilles et
le bois.
Richesse : nombre d’espèces que compte une communauté.
Rivière/fleuve : cours d’eau naturel qui s’écoule de façon permanente, présente un cours défini et
constant pendant tout son cycle annuel et se jette dans la mer, dans un lac ou dans un autre fleuve
ou rivière (auquel cas le cours d’eau est considéré comme un affluent).
Sédiment : matière solide accumulée sur la surface terrestre (lithosphère), issue de l’action de
phénomènes et de processus sur l’atmosphère, l’hydrosphère et la biosphère (vents, variations de
température, précipitations, circulation des eaux de surface ou souterraines, déplacement de masses
d’eau dans des environnements marins ou lacustres, agents chimiques) ou de l’action d’organismes
vivants.
Suivi : utilisation systématique de réactions biologiques afin d’évaluer les modifications de
l’environnement en vue de la mise en oeuvre de programmes de conservation et de contrôle.
Talus : surface en pente, surface de terrain inclinée ou structure inclinée artificielle faisant partie de
travaux d’ingénierie.
«Yolillal» : se dit d’une parcelle présentant un écosystème tropical basique qui se développe
généralement à proximité des côtes, subit régulièrement des inondations et dans laquelle prédomine
une espèce de palmier appelée «yolillo» (Raphia taedigera) (Kappelle 2008).
Zone humide : zone couverte d’eau présentant généralement une végétation naturelle et seminaturelle
et très souvent une très grande diversité d’organismes.
- 361 -
Acronymes
CCT : Centre de sciences tropicales
CBF : couloir biologique frontalier
DHP : diamètre à hauteur de poitrine (1,30 mètre)
FSJ : fleuve San Juan, à la frontière entre le Costa Rica et le Nicaragua
ICE : régie costa-ricienne d’électricité
IGN : Institut géographique national
RNVSMM : Refugio Nacional de Vida Silvestre Mixto Maquenque
UCR : Université du Costa Rica
1. Résumé
Le ministère des affaires étrangères du Gouvernement du Costa Rica a fait appel aux
services du Centre de sciences tropicales (CCT) afin d’effectuer un diagnostic de l’impact sur
l’environnement du projet dit de la route 1856, en raison notamment des 15 ans d’expérience du
CCT dans le domaine, de sa connaissance des écosystèmes et de sa réputation scientifique
internationale.
Le projet consiste en la construction d’une route non asphaltée partant de la localité de
San Jeronimo, près de la ville de Los Chiles, et s’étendant complètement à l’est jusqu’à un site
appelé Delta Siete (mieux connu localement sous le nom de Delta Costa Rica). La longueur totale
de la route est de 159,7 km, dont 101,5 km (63,6 %) relèvent de routes d’accès ou de raccordement
existant déjà dans le secteur depuis plus de 30 ans. Les 57,4 km restants (35,9 %) constituent une
nouvelle voie de circulation visant à relier les routes existant le long de la frontière entre le
Costa Rica et le Nicaragua à proximité immédiate du fleuve San Juan.
L’étude a été planifiée conformément aux conditions fixées par la loi du Costa Rica en la
matière, qui reconnaît que ce type d’étude est l’outil le plus adapté à une évaluation
environnementale des travaux déjà réalisés, afin d’établir leurs conditions environnementales et
leur impact sur l’environnement et de fixer les mesures nécessaires à l’équilibre environnemental
dans un cadre normatif systématique.
Les incidences de la route sur l’environnement sont définies à l’aide de critères scientifiques
et techniques, par application d’un instrument juridique national qui contribue à la définition de
politiques publiques dans la zone d’intervention environnementale du projet.
La méthodologie prévoyait une étude complète des autres travaux de recherche menés dans
la région par le CCT et de travaux menés par d’autres chercheurs et institutions renommés, telles
les universités publiques. De surcroît, des relevés ont pu être effectués sur le terrain grâce à cinq
visites sur site de plusieurs jours et à un survol d’observation de la zone du projet. Il a été possible
d’obtenir des informations concernant les zones protégées de la région, ainsi que des données
issues du projet mené par le CCT sur l’ara de Buffon, des images satellites et des photographies
aériennes, entre autres.
Le diagnostic de l’impact sur l’environnement a été effectué conformément aux exigences
légales décrites dans le «Guide technique relatif aux diagnostics de l’impact sur l’environnement»
rédigé par le secrétariat technique national à l’environnement (SETENA) du ministère de
- 362 -
l’environnement (MINAE) par la voie de la résolution no 2572-2009 du 2 novembre 2009. Quatre
mois ont été consacrés à la rédaction du volet écologique de l’étude et ce processus a été consigné
de façon détaillée dans une vidéo présentant l’état actuel de la route. L’étude a porté sur le tronçon
commençant à un point appelé borne II à proximité de Las Tiricias de Cutris à San Carlos, jusqu’à
Delta Costa Rica, à l’endroit où les fleuves Colorado et San Juan se séparent.
La présente étude présente toutefois une limite en ce qu’il n’a pas été possible d’analyser le
contexte plus général de la zone étudiée, le Gouvernement du Nicaragua n’ayant pas autorisé les
chercheurs responsables de l’étude à pénétrer sur la partie nicaraguayenne du fleuve San Juan.
Pour cette raison, il n’a pas été possible d’effectuer des échantillonnages et des analyses dans le
fleuve San Juan, en particulier dans les embouchures des fleuves et des chenaux qui s’y déversent.
L’étude décrit de façon concrète les aspects généraux du projet : emplacement géographique,
définition de la zone du projet et des zones d’influence, description générale des activités, risques
et système de contrôle des risques environnementaux.
Plusieurs parties de l’étude proposent une description détaillée de l’environnement, à savoir
une description et un inventaire des conditions physiques et biologiques particulières (aquatiques et
terrestres) de la zone étudiée.
Vient ensuite une rubrique consacrée au «diagnostic environnemental», dans laquelle les
impacts et les risques pour l’environnement sont identifiés et caractérisés, ainsi que les activités
susceptibles d’avoir un impact sur l’environnement, ce qui conduit à leur évaluation et à la
préconisation de mesures correctives. L’étude intègre également une matrice d’importance des
impacts du projet, qui identifie 11 impacts spécifiques, dont 8 sont considérés comme non
pertinents et 3 comme modérés au regard de la méthodologie officielle du SETENA. Par ailleurs,
sur toute la longueur de la route (159,7 km), 5 sources de risques pour l’environnement ont été
identifiées et requièrent la mise en place de mesures de prévention et d’atténuation.
Partie intégrante du diagnostic de l’impact sur l’environnement, un «plan d’adéquation
environnementale» est préconisé : il est constitué d’une matrice intégrant la dimension
environnementale, les impacts identifiés, les mesures correctives ou compensatoires, les objectifs
environnementaux, les indicateurs de performance environnementale, l’emplacement et la
fréquence des échantillonnages à effectuer, l’interprétation et les remontées d’information
demandées, ainsi que l’organisation responsable de la mise en oeuvre de ces dispositions.
Enfin, l’étude se termine par une série de conclusions et de recommandations, qui visent à
faciliter la mise en application des résultats de l’étude au chantier de construction et partant, à
améliorer la qualité de vie des habitants et des écosystèmes de la région étudiée.
2. Introduction
2.1. Contexte
Dans le contexte du différend qui oppose le Costa Rica et le Nicaragua suite aux actions
menées par le Nicaragua sur le territoire costa-ricien d’Isla Portillos en novembre 2010, entre
autres, le Gouvernement du Costa Rica a lancé, en vertu d’un décret d’urgence nationale, une série
de travaux sur son territoire, parmi lesquels la construction d’une route le long de la frontière nord,
appelée route 1856 ou route Juan Rafael Mora Porras.
En réponse aux allégations du Gouvernement du Nicaragua concernant de prétendus impacts
sur son territoire de la construction de la route 1856, le ministère des affaires étrangères a convoqué
un comité technique national et international, en vue de procéder à une évaluation exhaustive des
- 363 -
conditions environnementales le long de la route et des impacts potentiels de la construction pour
l’environnement.
Afin de mener à bien l’analyse environnementale du projet de route 1856, le ministère a fait
appel aux services du Centre de sciences tropicales, compte tenu de sa réputation, de son expertise
technique sur le sujet et de ses quelque 20 ans d’expérience en matière de recherche dans la région,
pour réaliser un diagnostic de l’impact sur l’environnement, et notamment son volet écologique.
A cette fin, le CCT a rencontré les membres de l’équipe technique, constituée de
représentants du ministère des affaires étrangères, de la régie costa-ricienne d’électricité, du
ministère de l’environnement et de l’énergie et d’autres conseillers gouvernementaux.
En vertu de la législation en vigueur au Costa Rica, les diagnostics de l’impact sur
l’environnement constituent un excellent outil d’évaluation de l’environnement pour les activités et
travaux déjà menés et ont pour objectif de définir, à l’aide d’un cadre organisationnel systématique,
les mesures nécessaires à l’équilibre environnemental.
2.2. Champ d’application de l’étude
Le volet écologique du diagnostic de l’impact sur l’environnement a pour objet d’établir
l’incidence environnementale du projet de route 1856 d’après des critères scientifiques et de mettre
au point un instrument d’aide à la définition de politiques publiques concernant l’incidence du
projet sur l’environnement.
Ce diagnostic a pour objet d’organiser et de planifier, dans un cadre unique, les mesures
techniques et environnementales qui ont été, peuvent être et doivent être mises en place à l’avenir
concernant ce projet.
2.3. Objectifs
2.3.1. Objectif général
Rédiger le volet écologique du diagnostic de l’impact sur l’environnement sur le fondement
de l’analyse et des recommandations établies suite aux recherches effectuées sur le terrain et à
l’examen de preuves documentaires concernant les impacts potentiels sur l’environnement
physique et biologique de la zone du projet de route 1856. Cet objectif a été atteint grâce à
l’identification et à l’évaluation de mesures environnementales correctives mises en place pendant
la construction, ainsi que de mesures qui s’appliqueront à court et moyen terme, afin de garantir la
viabilité environnementale du projet.
2.3.2. Objectifs spécifiques
􀁿 Rédiger une description générale de l’environnement physique de la zone étudiée, où se situe la
route 1856.
􀁿 Collecter et harmoniser les informations relatives aux écosystèmes de la région, et en
particulier de la zone située entre la borne II et le site Delta 7 (Delta Costa Rica).
􀁿 Effectuer des analyses qualitatives et quantitatives des impacts potentiels sur l’environnement
des activités de construction liées à la route 1856.
- 364 -
􀁿 Fournir au Gouvernement du Costa Rica des éléments techniques et scientifiques d’aide à la
décision eu égard au tracé et à la construction de la route 1856.
2.4. Méthodologie
Pour ce qui est des méthodes utilisées pour la rédaction du volet écologique, il a été procédé
à une revue bibliographique des études et travaux de recherches précédemment menés par des
membres ou partenaires du CCT dans la région, ainsi qu’à cinq visites de terrain par des
professionnels de l’équipe et à un survol d’observation. Ces activités avaient toutes pour but de
valider certains aspects de la caractérisation des écosystèmes locaux et des facteurs
environnementaux sur lesquels les travaux de la route 1856 étaient susceptibles d’avoir un impact.
Malgré des informations biologiques limitées concernant la zone, les travaux antérieurs et les
15 années d’expérience des experts Guisselle Monge et Olivier Chassot, dans le cadre du
programme Lapa Verde mené par le CCT dans la zone de construction de la route, ont permis de
vérifier et d’harmoniser les informations relevées sur le terrain. De même, l’expérience de
plusieurs consultants dans des champs scientifiques divers se rapportant au projet a été prise en
compte dans la rédaction du volet écologique du diagnostic de l’impact sur l’environnement (voir
pièce jointe 9.1).
Afin de rassembler les informations nécessaires à la caractérisation du couvert végétal et des
écosystèmes présents dans la zone, différentes études ont été analysées. Bien que certaines d’entre
elles reconnaissent l’existence de différentes associations végétales ou écosystèmes dans la zone
frontalière, il n’a pas été possible de trouver une carte permettant de caractériser et de différencier
ces systèmes sur l’ensemble de la route 1856. Seules quelques zones restreintes ont pu être
identifiées. C’est la raison pour laquelle les informations dont on dispose à ce sujet sont partielles :
en effet, l’accès aux forêts et aux zones humides du secteur était auparavant extrêmement difficile.
Pour autant, certaines des informations qui identifient ces étendues de terre vierge concernent des
secteurs importants, à partir du territoire frontalier du fleuve San Juan et sur plusieurs dizaines de
kilomètres dans l’intérieur des terres.
Les cartes nationales du couvert forestier fournissent des informations quantitatives, mais
n’établissent pas les associations végétales en tant que telles. De même, il existe des cartes des
zones protégées dans le secteur étudié ; il est possible de localiser certains écosystèmes bien
visibles tels que les zones humides, mais pas sur l’ensemble de la zone étudiée, en raison du tracé
géographique de la route.
Afin d’établir les associations végétales prédominantes le long de la route 1856, des
photographies aériennes ont été analysées pour opérer une distinction entre les différents types de
végétation, puis une vérification a été effectuée sur le terrain afin d’affiner la classification. Ces
travaux ont permis d’établir la présence de forêts primaires et secondaires, ainsi que leur
emplacement et leur état géomorphologique général. En outre, l’utilisation d’une carte générale
des talus a permis de différencier deux états topographiques et deux types distincts et remarquables
d’associations forestières le long de la route 1856.
Les zones humides situées dans les zones d’influence directe du projet figurent également
sur la carte susmentionnée. Ces zones humides abritent différents types d’associations végétales.
La carte du couvert végétal a permis de quantifier la superficie de chaque type de végétation.
Pour ce qui est de la caractérisation et de la description de la faune aquatique de la région,
l’analyse effectuée a porté sur des espèces identifiées dans le cadre de précédentes études (manuels,
rapports techniques, thèses et articles scientifiques).
- 365 -
Pour ce qui est des relevés effectués sur le terrain, dix formations aquatiques situées le long
de la route 1856 ont été sélectionnées afin d’étudier et d’identifier l’abondance de la communauté
des macroinvertébrés aquatiques et la richesse des taxons, mais également d’évaluer la qualité de
l’eau à l’aide du score BMWP-CR. Les macroinvertébrés en question ont été choisis comme
bioindicateurs de la qualité de l’habitat aquatique. Les critères retenus pour le choix des sites
d’échantillonnage ont été les suivants :
􀁿 Emplacement géographique
􀁿 Utilisation des sols
􀁿 Type de couvert végétal
􀁿 Accès, taille et profondeur
􀁿 Type de veine de courant
􀁿 Disponibilité des substrats
Priorité a été donnée aux zones dans lesquelles il a été jugé probable que les travaux de
construction de la route 1856 aient eu des impacts sur l’environnement. La plupart des sites
concernés correspondaient à des zones présentant des talus profonds et instables et des remblais
non consolidés, comme c’est le cas, par exemple, de la zone située entre le fleuve Infiernito et le
site de Boca San Carlos sur la rivière San Carlos.
Enfin, la structure et les lignes directrices de la présente étude sont conformes aux
dispositions du Guide technique relatif aux diagnostics de l’impact sur l’environnement rédigé par
le secrétariat technique national à l’environnement (SETENA) du MINAE, au titre de la
résolution no 2572-2009—SETENA du 2 novembre 2009.
Ce document indique que le diagnostic de l’impact sur l’environnement est un outil
d’évaluation environnementale proche d’une étude de l’impact sur l’environnement, fondé non sur
des prévisions, mais sur des échantillonnages et des mesures effectués par une équipe d’évaluation
concernant «une activité, des travaux ou un projet déjà réalisés et en fonctionnement, qui ne
bénéficient pas encore d’un permis environnemental, mais pour lesquels le propriétaire (promoteur)
souhaite obtenir pareil permis».
Conformément à la résolution susmentionnée, le diagnostic de l’impact sur l’environnement
vise les objectifs techniques suivants :
1. Identifier et quantifier les impacts et risques environnementaux qu’une activité ou un projet
spécifique peuvent avoir pour l’environnement et la population.
2. Définir et établir les mesures nécessaires afin d’éliminer, de prévenir, d’atténuer ou de
compenser les impacts importants. A cette fin, le diagnostic doit proposer un plan d’adéquation
environnementale, ainsi qu’un programme de prévention des situations d’urgence et des
accidents, dans les cas définis par les autorités.
Le SETENA précise en outre que le diagnostic de l’impact sur l’environnement porte
uniquement sur les impacts négatifs importants, son objectif étant de les éliminer, les prévenir, les
atténuer ou les contrebalancer. A cette fin, les impacts opérationnels sont évalués grâce à des outils
de métrologie et des mesures environnementales sont prises pour les éliminer, les prévenir, les
atténuer ou les contrebalancer, dans le respect d’un équilibre financier ne menaçant pas l’activité
qui fait l’objet de l’évaluation.
- 366 -
2.5. Calendrier des activités du volet écologique du diagnostic de l’impact sur
l’environnement
La rédaction du présent volet écologique a commencé après la signature d’un contrat entre le
ministère des affaires étrangères du Costa Rica et le Centre de sciences tropicales le 22 mai 2013.
D’un commun accord entre les parties, le CCT a défini une période de 4 mois pour la rédaction du
volet écologique et la réalisation d’une vidéo de l’état actuel de la route 1856. A cette fin, les
ressources bibliographiques disponibles ont fait l’objet d’une analyse. En outre, des visites sur site
et des survols aériens de la zone du projet ont été réalisés, ainsi qu’une visite du fleuve San Juan
par les professionnels de l’équipe chargée de l’étude.
2.6. Cahier des charges
Les analyses effectuées dans le cadre du volet écologique de l’évaluation de la route 1856 se
fondent sur les lignes directrices environnementales fixées par le ministère de l’environnement et
de l’énergie du Costa Rica (MINAE), conformément à la résolution ministérielle no 2572-2009—
SETENA et au décret exécutif no 32966—MINAE, dont l’une des annexes est le Guide technique
relatif aux diagnostics de l’impact sur l’environnement. Le présent diagnostic est également
conforme aux modalités et procédures en vigueur au Costa Rica concernant l’évaluation des projets
envisagés, ainsi que des projets en cours.
Les analyses en question ont principalement porté sur la route 1856, dont la construction a
débuté pendant la période 2011-2012. Néanmoins, la présente évaluation porte uniquement sur la
zone située entre la borne II et le site dit Delta 7 (ou Delta Costa Rica), c’est-à-dire le tronçon de la
route 1856 situé le long du fleuve San Juan jusqu’au point où celui-ci donne naissance au
fleuve Colorado.
Le présent volet écologique du diagnostic de l’impact sur l’environnement s’inscrit dans une
série de rapports techniques rédigés par différentes institutions costa-riciennes, dans le cadre d’une
démarche interdisciplinaire visant à l’amélioration du tracé de la route et des travaux de
construction.
Bien que l’étude suive la trame recommandée par les lignes directrices établies en vertu de la
législation costa-ricienne pour la rédaction de ce type de diagnostic, deux analyses
complémentaires ont été menées afin d’en élargir la portée. Le premier rapport est une «évaluation
de l’impact de la construction de la route 1856 sur le développement des activités touristiques sur le
fleuve San Juan» (voir pièce jointe 9.2). Le second rapport est une analyse de la connectivité
structurelle du paysage de la route 1856 (voir pièce jointe 9.3). Compte tenu de la localisation
stratégique de la route à la frontière entre le Costa Rica et le Nicaragua, il importe tout
particulièrement de procéder à une analyse des impacts potentiels sur la conservation de la
connectivité, en se fondant sur l’identification des sites prioritaires et des liaisons essentielles à la
connectivité.
2.7. Limites
Les résultats et évaluations présentés ici se limitent au seul tronçon de la route 1856 allant de
la borne II, à proximité du site de Tiricias de Cutris de San Carlos, jusqu’à Delta Costa Rica, audelà
de la bifurcation des fleuves Colorado et San Juan.
Il importe de noter qu’il n’a pas été possible d’analyser les résultats de la présente étude dans
le contexte plus général de la zone étudiée, le Gouvernement du Nicaragua n’ayant pas autorisé
l’équipe scientifique à se rendre sur le fleuve San Juan. Pour cette raison, il n’a pas été possible
d’effectuer des échantillonnages et des analyses dans le fleuve San Juan, en particulier dans les
- 367 -
embouchures des fleuves et des chenaux qui s’y déversent et qui figurent pourtant dans la présente
étude.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
7. Conclusions et recommandations
7.1. Conclusions
1. Le projet de route 1856 consiste en la construction d’une route non asphaltée, partant de la
localité de San Jeronimo de Los Chiles jusqu’au site dit Delta 7 (mieux connu localement sous le
nom de Delta Costa Rica). La route 1856 s’étend sur 159,7 km. Environ 63 % du tracé de la route
(101,5 km) est constitué de routes et de chemins d’accès qui existent depuis plus de 30 ans. Les
35,9 % restants (57,4 km) correspondent à des routes nouvelles, créées afin de raccorder les routes
existantes. Toutefois, la présente étude porte uniquement sur la portion du tracé de la route
parallèle au fleuve San Juan, d’une longueur de 108,2 km.
2. Dans le cadre de la construction de la route, comme tel est souvent le cas dans ce type de
projet, il a été nécessaire de procéder à de nombreux travaux secondaires. Ainsi, il a fallu dégager
le terrain, construire des talus, installer des conduits et des canalisations, mais également poser les
fondations de la route et de la surface de roulage.
3. Les aspects environnementaux liés aux activités de construction étaient les suivants :
a. Dégagement des terres et de la végétation sur certains tronçons du tracé de la route : cette
activité a entraîné l’élimination du couvert végétal le long des tronçons de la route où il
n’existait auparavant aucune voie de circulation.
b. Mouvements de terrain, formation de talus et remblais : ces phénomènes ont pu conduire à une
instabilité des talus à certains points où ceux-ci sont particulièrement escarpés. Augmentation
du ruissellement des eaux de surface, apport de sédiments à certaines des formations aquatiques
situées à proximité et altération du paysage situé le long de la route.
c. Installation de systèmes de drainage et de ponts temporels : ce facteur pourrait avoir contribué à
l’altération des écosystèmes aquatiques à des endroits spécifiques et à la modification des
systèmes naturels de drainage dans la zone.
d. Installation de remblais, des couches de base et de la surface de roulage de la route : cette
activité pourrait avoir contribué à la sédimentation de certaines des formations aquatiques
situées à proximité de la route.
7.1.1. Biologie terrestre
1. Dans la zone étudiée, deux biozones ont été identifiées : une forêt de transition terrière
prémontagneuse très humide et une forêt tropicale très humide. La forêt tropicale très humide
est la biozone la plus présente dans le nord du Costa Rica et représente jusqu’à 61 % du
territoire des plaines de Sarapiquí et San Carlos. Cette biozone est celle qui fournit le principal
habitat de liaison entre le bassin hydrographique nicaraguayen de l’Atlantique sud et la chaîne
volcanique centrale du Costa Rica.
- 368 -
2. Dans la zone du projet, différents écosystèmes ou associations végétales ont été identifiés,
parmi lesquels les associations de forêts (forêts primaires et secondaires altérées), les systèmes
de zones humides, les systèmes riverains et les associations de palmiers yolillo.
3. Au cours des dernières décennies et en raison du développement des terres agricoles, nombre
des écosystèmes de forêts primaires situés dans la zone frontalière ont été altérés et/ou détruits,
pour ensuite devenir des forêts naturelles. Ces forêts présentent malgré tout une grande
diversité floristique.
4. Pour ce qui est des systèmes de zones humides, le secteur compte un grand nombre de fleuves,
de cours d’eau, de chenaux et de lagunes dans lesquels la végétation est caractéristique des
zones humides lacustres et palustres.
5. La zone du projet a été évaluée à 10 475 hectares, d’après l’interprétation de photographies
aériennes prises avant et après la construction de la route. Toutefois, le projet de route n’a
concerné que 4 921,3 hectares, soit 47 % de la superficie totale.
6. Cette évaluation de la végétation présente le long de la route a permis d’établir les chiffres
suivants : le dégagement du terrain sur lequel la route a été construite a nécessité l’abattage de
quelque 14,9 hectares de forêts secondaires et l’altération de 68,3 hectares de forêts primaires,
représentant respectivement 4,2 % et 19,5 % de la superficie altérée du tracé de la route.
7. En outre, 2,3 hectares ne relevant pas de forêts, mais de systèmes de zones humides, ont été
altérés. On a pu constater sur le terrain que la route a été construite en majeure partie dans des
zones découvertes non boisées. L’abattage de forêts s’est toutefois avéré nécessaire dans les
zones où aucun terrain découvert n’existait pour y construire la route.
7.1.2. Biologie aquatique
1. Afin d’évaluer l’incidence la construction de la route 1856 sur les écosystèmes aquatiques
présents le long de la route et se déversant dans le fleuve San Juan, dix formations aquatiques
lotiques (ruisseaux permanents, chenaux, rivières) ont été sélectionnées : la structure des
communautés y a été caractérisée et la qualité de l’eau évaluée à l’aide du score BMWP
(MINAE-S, 2007), les groupes de macroinvertébrés aquatiques étant retenus comme espèce
bioindicatrice.
2. Pour chacune des formations aquatiques, deux points d’échantillonnage ont été définis, l’un en
amont (sans influence directe) à l’intersection de la route et de la formation aquatique
concernée, et l’autre en aval (sous influence directe), ce qui représente 20 points
d’échantillonnage au total.
3. De façon générale, la communauté aquatique de la plupart des sites échantillonnés présentait
une diversité et une richesse de taxons très faible. Ce résultat peut s’expliquer par trois raisons :
le débit, la turbidité et la sédimentation, et le type de substrat.
4. A partir des valeurs d’abondance et de richesse de taxons obtenues pour les sites ne subissant
aucune influence (en amont de la route) et les sites sous influence (en aval de la route), dans la
moitié des cas, il a été possible de conclure que les bioindicateurs ne fournissaient pas
d’informations évidentes laissant croire à un impact sur la communauté des macroinvertébrés,
les valeurs étant trop variables.
5. Ce résultat pourrait s’expliquer par deux facteurs : 1) une dégradation de la qualité de l’habitat
en raison de certaines des activités menées dans le cadre de la construction de la route, telles
que les mouvements de terrain et l’abattage de la végétation fluviale et 2) des processus de
- 369 -
sédimentation dans les rivières en raison de l’instabilité des talus et des remblais, qui s’érodent
à cause des précipitations.
6. Une fois altéré, un environnement aquatique est soumis à des périodes de recolonisation
pouvant aller de quelques jours à plusieurs semaines ou mois, en fonction de la nature et de
l’ampleur de l’altération. La réaction des bioindicateurs aux effets de la construction de la
route 1856 sur les écosystèmes aquatiques a été imperceptible dans certains sites
d’échantillonnage, peut-être parce que les communautés aquatiques s’étaient déjà reconstituées.
7. Les échantillonnages sur site ont été effectués environ un an et demi après les travaux de
construction de la route et il est probable que, pendant cette période, les communautés soient
parvenues à se stabiliser. Il convient également de tenir compte de ce que les formations
aquatiques dont il est question se situent dans des zones en contrebas et que le bassin
hydrographique situé plus haut y déverse de grandes quantités de sédiments tout au long de
l’année : la faune aquatique a donc dû s’adapter à recevoir des quantités importantes de
sédiments dans l’eau.
8. La quantité de sédiments charriée par la route n’est pas suffisante pour avoir une incidence
significative sur les bioindicateurs étudiés sur les sites d’échantillonnage.
9. La présence de groupes sensibles aux altérations de l’habitat aquatique est un signe intéressant ;
en effet, ces indicateurs ont tendance à disparaître en cas d’altérations majeures de l’habitat
aquatique, en particulier lorsque leurs effets se prolongent dans le temps, puisque celles-ci ne
permettent pas aux taxons sensibles de recoloniser les formations aquatiques. La présence de
pareils groupes sensibles dans la quasi-totalité des sites d’échantillonnage, en amont et en aval
de la route, peut être interprétée comme un signe positif de reconstitution et comme un impact
mineur de la construction sur les conditions environnementales des sites étudiés. Seuls deux
sites ont enregistré une absence de macroinvertébrés considérés comme sensibles.
10. Il faut également tenir compte de ce que les échantillonnages de bioindicateurs ont été effectués
dans des rivières qui se déversent dans le fleuve San Juan : les effets ainsi repérés des travaux
de construction de la route sur l’environnement aquatique, tel que la modification des substrats
et la sédimentation, sont donc des événements localisés.
11. Ces formations aquatiques ont subi l’influence directe des travaux de construction ; par
conséquent, les résultats ainsi obtenus ne peuvent être transposés au fleuve San Juan, ce cours
d’eau étant d’un niveau supérieur et présentant un volume d’eau bien plus élevé que celui
constaté sur les sites d’échantillonnage. La partie du fleuve San Juan parallèle à la route se
situe sur le versant inférieur du bassin hydrographique, où la quantité de sédiments est
naturellement élevée. Il semblerait donc que les impacts de la construction de la route sur les
organismes vivants dans le fleuve San Juan aient été minimaux et très diffus, si l’on tient
compte du débit du fleuve, en tant que formation réceptrice.
12. Afin de répondre avec une plus grande certitude à la question de savoir si les travaux de
construction de la route ont conduit à un niveau de sédimentation susceptible d’avoir une
incidence sur la faune aquatique du fleuve San Juan et les affluents de la zone étudiée, il est
dans un premier temps nécessaire d’établir et de valider les seuils de sédimentation risquant
d’affecter les espèces vivant dans ces cours d’eau, puisqu’il n’existe aucune information
concernant les organismes aquatiques de la zone étudiée.
13. Il faut également établir et valider les seuils de mortalité et de morbidité des espèces vivant
dans ces rivières, ainsi que leur degré de tolérance à la sédimentation, afin d’évaluer si la
construction de la route 1856 a effectivement eu une incidence sur la faune aquatique du fleuve
San Juan, pour la même raison que celle indiquée au paragraphe précédent. Pour calculer ces
valeurs, il faudrait procéder à des analyses périodiques sur le long terme évaluant la tolérance
- 370 -
des espèces et des macroinvertébrés à différents types de sédiments, afin d’établir à quel
moment les organismes aquatiques commencent à mourir ou présentent une réduction
conséquente de leur abondance et de leur diversité.
7.1.3. Tourisme
1. La zone étudiée n’est pas du tout propice à un développement touristique et n’a d’ailleurs
jamais fait l’objet de projets de pareille nature. A ce jour, le secteur situé entre la borne II et
Delta Costa Rica ne dispose d’aucune installation touristique, que ce soit sur la rive gauche ou
sur la rive droite du fleuve San Juan. Le seul site proposant des services et des installations est
celui de Delta Cabins, principalement destiné aux visiteurs nationaux. A mesure que l’on
s’approche des zones situées aux extrémités du fleuve, les infrastructures et les installations se
font plus présentes, principalement dans les villes de San Carlos et San Juan del Norte.
2. Il importe de noter que les axes touristiques se concentrent sur les extrémités du fleuve. Le
Nicaragua met ainsi des services à disposition à San Carlos et aux alentours, ainsi qu’à
Greytown, San Juan et ses environs. Le reste du fleuve, principalement la zone étudiée, ne
dispose d’aucun service à l’exception des transports fluviaux d’un site à l’autre. Les services
touristiques dans la zone étudiée sont extrêmement limités et ne représentent que 3,54 % de
l’activité touristique nationale (PNDTS 2011-2020). Le département où se trouve le fleuve
San Juan est l’un des plus pauvres du pays et, par conséquent, l’une des régions proposant le
moins de services touristiques.
3. La ville de San Carlos est le point de ralliement des touristes visitant la zone du fleuve San Juan
(El Castillo, Sábalo, îles Solentiname), mais ne peut leur offrir les infrastructures physiques
permettant de répondre à leurs besoins. La zone compte à peine 10 000 visiteurs par an, un
nombre trop faible pour envisager d’y développer un tourisme solide et concurrentiel.
4. Certains hébergements touristiques disposant d’installations de catégorie intermédiaire, bien
intégrés à l’environnement naturel, se développent actuellement à destination des visiteurs
étrangers intéressés par l’écotourisme : observation de la faune, visites des réserves, sentiers
naturels spécifiques, pêche, etc. Pour autant, certaines de ces installations ne parviennent pas à
attirer suffisamment de visiteurs pour atteindre l’équilibre financier et ne sont donc ouvertes
que de façon saisonnière, et non à l’année.
5. Les services touristiques concernent principalement l’observation de la nature, les randonnées
en pleine nature, les excursions en bateau et la pêche. Ces activités se concentrent à Sábalo, à
El Castillo, dans la réserve biologique de Indio-Maíz et dans les zones avoisinantes.
6. Malgré de nombreuses possibilités de pêche sportive dans la région de San Carlos et dans les
villes avoisinantes, telles que El Castillo et Sábalo, aucune activité commerciale ou piscicole
n’a été identifiée le long du fleuve dans la zone étudiée. Les activités de pêche entre la borne II
et Delta Costa Rica sont sporadiques et relèvent de la pêche de subsistance.
7. La région dispose d’un potentiel touristique suffisant pour attirer des visiteurs étrangers.
Toutefois, les infrastructures, l’état des routes d’accès, les services et produits proposés, la
qualité de l’offre existante, la mauvaise image de la région et les mécanismes d’information et
de commercialisation qui n’en sont qu’à leurs balbutiements ne permettent pas pour le moment
d’attirer davantage de touristes.
8. Tous ces facteurs, ainsi que le climat d’instabilité et d’insécurité qui règne dans la région,
alimenté par les échos des différends frontaliers permanents entre le Costa Rica et le Nicaragua,
n’encouragent aucunement le type d’investissement privé qui serait susceptible de développer le
tourisme dans le secteur.
- 371 -
9. D’ailleurs, le Nicaragua (PNDTIS 2011-2020) fait résolument du département du fleuve
San Juan l’une des destinations prioritaires pour le renforcement et le développement de
l’écotourisme dans le pays. A ce jour, on ne constate pourtant aucune évolution significative du
nombre de visiteurs. Dans certains cas, on observe même le phénomène contraire, à savoir un
fort recul du nombre de touristes déclaré (voir tableau 1).
10. L’augmentation du nombre de visiteurs à San Carlos risque de se poursuivre, à un rythme
moindre toutefois, grâce à la nouvelle route reliant Managua à San Carlos, qui réduit le temps
de trajet à 4 heures et 30 minutes. Toutefois, ce nouvel accès semble attirer principalement les
touristes locaux et les routards.
11. Grâce au transport fluvial, les touristes ont principalement recours à des services publics de
transport proposant des itinéraires préétablis et des tarifs très accessibles (voir pièce jointe 1).
Les services de transport privés sont par ailleurs onéreux et quasi inexistants.
12. Les touristes qui visitent la région, et en particulier ceux qui traversent le fleuve San Juan, sont
généralement des routards, qui souhaitent débourser le minimum d’argent pour des services
extrêmement basiques.
13. A ce jour, la navigation sur le fleuve nécessite de nouveaux investissements en raison des taxes
supplémentaires que les bateaux costa-riciens doivent acquitter lorsqu’ils se présentent aux
autorités nicaraguayennes à San Carlos, mais également des exigences très strictes imposées
aux touristes, qui viennent s’ajouter au sentiment d’insécurité et de méfiance envers ceux qui
s’efforcent de développer un tourisme organisé.
14. La construction de la route 1856 n’a eu aucun impact direct sur le tourisme au cours des
dernières années.
7.1.4. Connectivité écologique
1. L’analyse de la structure du paysage de la région fait ressortir certains écarts en matière
d’objectifs de conservation de la biodiversité et des écosystèmes dans le bassin hydrographique
du Costa Rica. Par ailleurs, certains éléments révèlent un environnement dynamique et
hétérogène susceptible d’avoir une incidence sur les processus d’adaptation écologique, de
succession, de maintien de la diversité des espèces, de stabilité de la communauté, de
concurrence entre les espèces, d’interactions entre les prédateurs et les proies, de parasitisme,
d’épidémies et d’autres événements stochastiques.
2. L’identification des voies et des zones importantes de connectivité dans le paysage de la zone
étudiée démontre que celles-ci n’ont pas de lien avec le tracé de la route, bien que cette route
d’accès à la frontière se trouve dans le secteur le plus boisé de la zone étudiée. De même, on
peut affirmer que, compte tenu de la faible superficie des systèmes naturels affectés, la route n’a
pas eu d’impact conséquent sur la connectivité structurelle du paysage de la zone étudiée.
7.1.5. Impacts identifiés
1. Sur le fondement de l’évaluation des activités menées dans le cadre du projet, une série
d’impacts a été identifiée et est présentée ci-après :
a. Abattage des forêts sur l’emprise du chantier de la route et des zones avoisinantes
b. Sédimentation partielle des abords des zones humides à proximité de la route
- 372 -
c. Disparition d’arbres et de buissons situés en marge des formations aquatiques, en raison
des inondations
d. Glissements de terrain et érosion de talus affectant le côté boisé de la route
e. Altération des écosystèmes des zones humides (drainage et remblais)
f. Altération de la connectivité structurelle
g. Altération possible de l’habitat aquatique
h. Altération possible des microhabitats et des substrats des macroinvertébrés aquatiques en
raison du remplissage des espaces interstitiels par des sédiments
i. Diminution possible de l’abondance et de la richesse des taxons
j. Impact potentiel sur la qualité de l’eau en raison de la turbidité
k. Altération du paysage due à la construction
2. En tenant compte des résultats de l’évaluation de la matrice d’importance des impacts sur
l’environnement, seuls 8 impacts non pertinents et 3 impacts modérés ont été identifiés. Ils
présentent des caractéristiques très particulières, notamment les suivantes :
a. Aucun des impacts n’est récurrent sur la totalité de la longueur de la route. Ils ont été
établis à des points très précis du chantier.
b. Tous les impacts présentent une intensité faible ou moyenne sur l’environnement.
c. Tous les impacts ont une valeur uniforme, entre 20 et 34, ce qui indique une incidence
faible et homogène des impacts le long de la route.
7.2. Recommandations
Plusieurs recommandations, déjà examinées dans la présente étude, figurent ci-après. Elles
sont présentées ici sous forme résumée et préconisent la mise en oeuvre de plusieurs activités dans
le cadre de mesures de prévention, d’atténuation et d’amélioration des conditions
environnementales dans la zone du tracé de la route 1856.
1. Renforcer les plans de reboisement existants par le plantage d’arbres dans les secteurs où il
n’est pas nécessaire de remplacer les arbres abattus en raison de la route et favoriser le
reboisement à l’aide d’espèces d’essence locale rares, menacées ou endémiques, en évitant les
arbres exotiques ou les espèces qui ne sont pas présentes localement. Il est recommandé de
mélanger les espèces afin de simuler la diversité forestière et de faire en sorte que les espèces
choisies comptent environ 50 % d’espèces communes à la zone et actuellement décimées, telles
que le manú, le cocobolo et le jícaro. Les 50 % restants doivent inclure des espèces
habituellement plantées dans le cadre des plans de reboisement de la zone. Les sites présentant
des talus modérément ou fortement ondulés et se trouvant sur la rive frontalière du fleuve
San Juan et sur d’autres rivières ou ruisseaux permanents dans la zone de la route 1856 doivent
être considérés comme prioritaires.
2. Permettre la régénération naturelle de la végétation secondaire lorsqu’elle apparaît de façon
spontanée, ne pas l’abattre pour planter des arbres et ne pas utiliser d’espèces arboricoles pour
faire de l’ombre et ainsi favoriser le développement d’espèces intolérantes au soleil ou qui
poussent mieux à l’ombre en début de croissance, telles que le manú, le pinillo ou l’amandier de
- 373 -
montagne, par exemple. Sur les sites présentant des talus très inclinés, il est recommandé de
permettre la réinstallation de la végétation secondaire, dans la mesure du possible. La perte
totale du couvert forestier naturel ayant été estimée à 83 hectares, il conviendrait d’autoriser la
reconstitution d’une végétation secondaire naturelle dans une zone d’une superficie équivalente
à celle de la zone déboisée. Cette zone pourrait se situer dans un secteur proche de la route, en
donnant la priorité aux zones vallonnées adjacentes au fleuve San Juan, afin de contrebalancer
l’écosystème autochtone, les programmes de reboisement étant généralement peu propices aux
écosystèmes nécessaires au maintien de la biodiversité autochtone du site. Afin de s’assurer de
l’existence d’espèces d’arbres menacées sur l’emprise du chantier, il est recommandé de dresser
un inventaire des espèces forestières existant le long de la route.
3. Etablir un plan intégré d’utilisation des sols dans la région.
4. Etablir un plan de protection et de préservation des arbres identifiés comme étant en danger
d’extinction ou interdits.
5. Promouvoir l’identification de différents types de paysage et écosystèmes le long de la route,
afin de favoriser le tourisme.
6. Etablir un plan de protection et de préservation des arbres identifiés comme étant en danger
d’extinction ou interdits.
7. Procéder à l’enlèvement de tous les sédiments accumulés afin de permettre l’écoulement
normal de l’eau par les systèmes naturels de drainage.
8. Lorsque la route passe à proximité d’une zone humide, comme c’est le cas de la lagune de
Remolinito Grande, éviter l’obstruction de l’écoulement naturel des eaux et permettre leur libre
circulation par des canalisations ou d’autres moyens, de sorte que les eaux qui pénètrent
normalement dans la zone humide puissent s’écouler sans entrave des deux côtés de la route.
9. Améliorer les structures de drainage et les remblais afin d’éviter l’altération des zones humides.
10. Poursuivre les travaux de protection des surfaces des talus par l’application de géotextiles et
l’amélioration des angles de talus et des systèmes de drainage.
11. Favoriser le bon écoulement des eaux sur les sites mentionnés, par l’installation d’un système
de drainage adapté ou l’abaissement du niveau des canalisations afin d’éviter l’accumulation
des eaux et l’altération de la route proprement dite. Une fois l’eau excédentaire évacuée, il est
conseillé de permettre simplement à la zone de se reconstituer naturellement par régénération
secondaire de la végétation autochtone.
12. Evaluer la faisabilité technique d’une modification du tracé de la route au niveau d’Infiernillo
afin de suivre le tracé des routes locales déjà construites, en le déviant de quelques kilomètres
vers le sud, où se trouvent des hameaux et des espaces découverts présentant des conditions
topographiques plus favorables à un projet de cette nature.
13. Etablir un plan de suivi le long de la route afin de s’assurer de la reconstitution des zones
humides et d’empêcher l’abattage des arbres par la population locale, mais également
l’incursion de squatteurs dans les zones situées à proximité de la route.
14. Poursuivre le reboisement à l’aide d’espèces autochtones à la région.
15. Promouvoir la régénération naturelle et la reconstitution écologique afin d’améliorer la
connectivité entre les espèces, les communautés et les populations.
16. Etablir un plan de suivi le long de la route afin de s’assurer de la reprise de la connectivité.
- 374 -
17. Eviter l’emploi de ciment dans le lit des rivières et cours d’eau en dessous des conduits
d’évacuation et des ponts.
18. Mettre en oeuvre un plan de suivi des conditions de l’habitat aquatique dans les cours d’eau
situés en contrebas des systèmes de drainage et des ponts, assurer un suivi des substrats des
cours d’eau concernés et prendre les mesures qui s’imposent.
19. Renforcer les travaux de stabilisation des talus dans les meilleurs délais, en particulier pour ce
qui est des talus considérés comme instables, afin d’éviter la sédimentation des environnements
aquatiques.
20. Poursuivre la mise en oeuvre des activités de reboisement à l’aide d’espèces autochtones.
21. Promouvoir la régénération naturelle et la reconstitution écologique des rives des cours d’eau.
22. Etablir un plan de suivi le long de la route 1856 afin de s’assurer de l’état des substrats des
cours d’eau concernés par la présente étude.
23. Renforcer le couvert végétal de la zone afin de le protéger et de venir à bout de pratiques
historiquement préjudiciables en matière d’utilisation des sols, antérieures à la construction de
la route 1856, en particulier dans les secteurs proches de la rive du fleuve San Juan, en veillant
à ce qu’à l’avenir, la population respecte l’état de la rive du fleuve.
24.Même si les efforts de reboisement mis en oeuvre par la CODEFORSA respectent l’emploi
d’espèces propres à la région, il est recommandé de réfléchir à l’emploi d’espèces à croissance
rapide, afin de limiter les impacts visuels à court terme. Dans le cadre du reboisement, il est
également conseillé d’avoir recours à des espèces capables de recouvrir des espaces verticaux
suffisamment importants pour servir d’obstacles visuels, d’une hauteur de 60 cm minimum.
25. Il est essentiel à ce processus que la reconstitution du paysage s’inscrive pleinement dans une
démarche de participation des communautés locales. A cette fin, il est donc recommandé de
mettre en place des initiatives telles que des programmes d’éducation à l’environnement,
d’éducation civique, de soutien à l’entrepreneuriat et de développement personnel, entre autres.
Le but n’est pas seulement de reboiser la zone, mais également, dans cette région plus que dans
n’importe quelle autre, de démontrer l’engagement sans équivoque du pays en faveur du
développement durable, dans le cadre d’une démarche intégrée et visionnaire.
26. Générer des perspectives de développement pour les communautés locales par la mise en place
de politiques favorables au tourisme local. Cette démarche pourrait à son tour favoriser le
tourisme vers le Nicaragua, ce qui était l’intention de départ.
27. Améliorer les conditions de sécurité pour les habitants et les touristes de la région.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
___________
- 375 -

Document file FR
Document Long Title

Volume II - Annexes 1 à 10

Links