Documents déposés à la Cour après la fin de la procédure écrite (Règlement 1946, Article 48)

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11219
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International Court of Justice
Tous droits réserves par la
Cour internationale de Justice6.C.J. PEeadZrtgs, em$leojPreah Vihenr, Vol.11'

Référenceabrkgée:

C.T.J. ~VémoiresT, ewz$Zede Priala Vihéa~,vol. 1I CASE CONCERNING
THE TEMPLE OF PREAH VIHEAR

(CAMBODIA v.THAILAND)

AFFAIRE DU
TEMPLE DE PREAH VIHEAR

(CAMBODGE cTHA~LANDE)rn INTERNATIONAL COURT 9F JUSTICE

PLEADINGS,ORAL ARGUMENTS, DOCUMENTS

(GeneralLisNo.45-Judgments ofh6May1961 and
15June 1962)

VOLUMEII
I
OralArgumentJ.-Documents.-Correspondence COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE

MEMOIRES,PLAIDOIRIESET DOCUMENTS

AFFAIRE DU

TEMPLE DE PRÉAH VIHEAR
(CAMBODGE c.THAILANDE)

(Rôlgédralno45 - Arrêtsu 26mai1961et du

15j" 1962)

VOLUMEII

Plaidoir-esDocuments- CorrespondancePRINTED IN THE NETHI LAMDS PART III

DOCUMENTS SUBMITTED TO THE COURT
AFTER THE CLOSUliE OF THE WlIITTEN

PROCEEDINGS
(RULES OF COURT,ARTICLE48)

TROISIÈI\IPARTIE

DOCUMENTS PRÉSENTÉS A LA COUR APRÈS

LA FIN DE LA PROCÉDURE ÉCRITE

(RÈGLEMENT, ARTICLE48) SECTION A.-DOCUMENTS FILED BY THE
AGENT FOR THE GOVERNMENT OF CAMBODIA

SECTION A. - DOCUMENTS DÉPOSÉS PAR

L'AGENT DU GOUVERNEMENT CAMBODGIEN Amexe LXX '
Ministèredes Colonies
Républiquefrançaise

Saigon, le 25août 1907.

Colonies

323 liéponse à votre dépêcheno 26.530 Juillet. Accepte dépense
7.700pour publication carte Commission13ernardet maintien personnel
jusqu'à (31Sbre).(Signé B EAU.

Pour copie conforme.

Paris, leI décembre1961.
(Signé T . CANG.

1 DCposéele12 dCccmbre 1962.Voir ci-dessous, PnrtinosV89-91et 93
[Notedu Grege.]Ministère

' des '
Colonies
Paris, le 3 février199.

Le capitaine 'I'ixierde l'Artillerie
coloiîiale charge de mission au Siam
3.M. le ministre des Colonies

Charge d'allcra Bangkok prkpnrcr avec les officiers siamoiune carte

siamoise de la region frontière et de faireconcorder 110stravaux avec
ceux du cadastre siamois )'ai I'hoizneur de vous prier de hien vouloir
m'accorder les demandes suivantes
10 Coininuilication dii dossier de la.mission hlontguers

20 Que l'on me remette la cantine de docuïneilts géographiques dela
mission Bernard qui devait &tse expidiée à Hanoï
30 Que l'on demariclc Hanoï pu csblograrnnic de bien i~aulair laire
tenir ii ma disposition à mon passage 3. Saigon ks documents
géographiques originaux (mappes, carnets de noms et d'obser-
vations géoclésiq~ie ca,lculs) de la mission Montguers.

(Sig&) TIXIER.

Photo conforme à l'original conservi:aux Archives nationales,
scction Outre-Mer, 1nclochine Cro (247).

l'aris, le 15 décembre ~961.

Pour le conservateur cn chef
de la section Outre-Mer et p.o
le cotiservateur,
(Siglzé)1lliçible.

' DBposCc Ir 26 janvierrg62.Voir ci-dessous, Partic 1V.in-ioo. 102, 105 el
107. [Note darGr8fje.JGouvernement général République française

de
L'Indo-Chine Hanoi, Ic ronovembre 1908.

Bureau politiq~ie Le Gouveri~eur général dc l'llido-Chiiie
NO 1396 à BI.le ministre des Colonies Paris

Objet 1Documents relatifs i la délimitation de la frontière entre 1'Indo-
Chine et le Siam.

J'ai l'honneur de vous adresser, p~r ce courrier,en deux pdquetç
part, les dcrniers documents relatif21la Coinmision de dtlimitation de
la frontièreentre l'lndo-Chrne et leSiam.
Cct envoi comprend :

10 Un dossier qui vous est destiné;
z0 Un dossierpour le dkpartement des Affaires Ctrangkres auquel je
vous prie de voizloir hicn le faire parvenir.
Ces deux dossierç comprennent chacun tous les rapports dernissiorz,
cartes, procès-verbaus dcs conférences. Toutefois, Ic dossierfil'adresse
de votre département contient scul les rapports des capitaines Sénèque

et Juy des lieuteliants hlalandin, Desseniont, DefertRosc. Ces rapports
n'ayant Ct&copibç qu'en un seul escrnplaire, il in'a paru préférablede
votis lesréserver. (Sigizi)Tllisible. DOCIjhIEWTS UÉIJOS~~SPAR LE Cr13'iBOBGE 655

EXl'RAITS DL1 RAPPOK'I' DU CHEF DE RilISSION

(30SEP1'BMBRE ~goS)

Cka$ifre1 - Orgtcnisatiolclela Misszoa
1 (5) - j1"eSecteur - Secteur dcs Monts Dang Reck, de ln Passe
Samet au col de Xel, point où la norivelle frontière rejoint l'ancienne.

ChapitreII - Marche des travawx
(10)- Le travail desdeux Cornniissions s'srrgtei Anlong Veng aux
pieds du col de Kel où lecher clemission ct le Iloctei~CLUITRE arrivent
le 10; .cI'Esk dccecol,la /vo~zLièrte contirtzlpar c~lfegui a étiditimitée
l'a+tnicPrécedctattz.

ChapitreIV - Ckodésie - to$ogvnPkia d cartogra$laie

5final.

hvarit le départ de la Mission, graçe ?Ll'obligeance du service géo-
graphique, une carte desregions qu'diedcvait parcourir avait été dreske
à l'aide dc tous les rcilseignemcntç que possédait cc service. UYL exew-
plaire de cettecarte au 1/po OOO~~ qui f~t CE'Wt~ résg~ajzde zitilatéa.ux
officiersfrailçais saanzois,estifalement juint es rapparl. TEMPLE DE PR~~AHVIHÉAR

CARTE DES PROVINCES RETROCEDEE ENTRE LE STAMET
LE CAMBODGEAU ~kooooome,JOINTE AU RAPPORTDU CHEF
DE MISSION

[Nonreproduite] DOCUhIENTS DÉ~'osÉs PAR LE CABIBODCE

RAPPORT DU LIEUTENANT MALANDAIN SUR LE SECTEUR
NO j DE LA FRONTIÈRE COMPRIS ENTRE LES PASSES DE

CHONG SMET ET DE KET,

(Saigon,28 mai 1908.)

(Extraits)
.......................
70 Chemin de piétonsde AndênhThôrn a Der Kraliang.

Mauvaissentier non praticable aus chevaux en mains. De Dei Krahang,
village qui, comme celui de Koûl, plusà l'Est, se trouve, bien qu'au
sommet du plateau, du côtécambodgien de la frontière, part une piste
de charrettes allant Ta Tiim, une deusième se dirige vers Koûl, cette
dernière restant entièrement en territoire cambodgien.

Siir les deux versants des Dang Kek, tant du côté siamois que du
côtécambodgien, la population est presque entièrement de race khmère. Attiuxe LXXI if

Paris, le14 avril rgoS.
Le lieutenant-colonel Bernard, ancien
président de la Con~missionde déli-

mitation franco-siamoise
à M. le ministre des Colonies.

J'ai l'hoiiiieur de vous adresser ci-joint mon rapport de mission.
J'aurais pu me contenter dans ce rapport cl'esposer avec plus ou moins
de détails les travaux de la Commission que j'ai présidée.Mais je vous
ai rendu compte d'une façon niinutieiise, dans deslettres écritesau jour
le jour, de tous les incidents qui se sont produits; je vous ai fait coiinaître
les résultats obtenus, les observations recueillies, les projets que faisait
naître l'étude consciencieuse des pays que nous parcourioris, projets
que nous avons étéassez Iieureus pour réaliser. Tlm'a sembléqu'il était

inutile de reprendre et de résumer ces lettres, mais qu'il y avait, par
contre, un grand intérêt à voir comment était néeet s'était développée
cette question siamoise, dont le règlement s'est fait si longtemps attendre.
J'ai clonc essayé d'écrireune histoire de nos relations avec le Siam et
j'ai du, pour cela, recherclier dans toutes les publications qu'il m'était
permis de coiisulter, dans tous les clossiers que j'étais autorisé à com-
pulser, des clocuments épars que j'ai ensuite reliéset coordon~iésentre
eux. Taesétudesque j'ai dû faire pour pouvoir explorer dans son ensen~ble
une question dont on ne connaît d'ordinaire que quelques éléments,
vous expliqueront, Monsieur le Ministre, clue je n'ai pu achever plus t6t
un tel travail.
Les études de la Cornrnission comportaient encore des recherches
etlinographiques et clestravaux cartographiques.
En ce qui concerne les premiers, je vous ai déjà rci-iiis au mois de
décembre, le rapport voluriiineus que in'avait adressé M. le Docteur

Bernard.
Quant aux cartes, elles ont étédresséespar les capitaines Tisier, Ile
Batz et Kerler et par le lieutenant Tournyol Du Clos. Elles orit été
ache\4es à la fin de ~~zovenzbe rt les officiers qui les avaient esécutées
ont étéremis, dès le rer décem,breà, la disposition du ministre de la
Guerre. \Tous m'avez autorisé siniplemeilt à garder le capitaine Tisier
pour Lnsz~riieilLa.rzczertbrngcel ln correctiodes Spretwes.
Vous avez décidéen effet, dès le mois de jlcildet,sur ma propositioil,
que les cartes (le la zone frontière seraient tirées en 1000 exemplaires.
Xais les créditsnécessaires !Lcette publication ne m'ont étéallouésclu'en
,~~oven~breet, le marché lui-mêmen'a étépassé qu'au mois de décevibre.
11 y a eu ainsi uii retard niatériel dont je ne silis pas responsable. L'édi-
teur à qui a étéconfiéeI'es6cutioii de la commande doit les livrer avant
le rerjuin, .nzaisje fitr.is,d2s mni??.tert.olisidérer9zietozcsles trnvmide
ln Contncission.sovzttenni.tl.és.
J'ajouterais du reste que la Con~n~issionest dislocluéeet que presque

tous ses membres ont rec;iides affectations nouvelles. En voici la liste: Vous remarquerez, Monsieur le Ministre, que plusieurs des membres
de la Commission ont déji quitté la France après un repos de quelques
inois et subissent déjàles fatigues de nouvelles campagnes.
Je joins à cette lettre des documents dont certains ont, au point de
vue diplomatique, une importance sérieuseet dont les autres ne peuvent
manquer d'intéresser la direction des Affaires politiques et adtninistra-
tives.

Ce sont:
10 Les procès-verbaus origi~tazcxdes séancesde la Commission cle
délimitation - soit 24 piéces.
20 Rapport de M.Cuénot surla régionde Nan Sieng Mai.

30 Rapport de BI.Muller sur la régiondlOubone.
40 Rapport de M.Petithuguenins, sur la route de Bangkok h Sieiig
Khong.
jo Rapport de M.Ponn sur la province de Siem-Réap.

60 Rapport de M. Bessihresçur la régionde Roluos au Dang Rek.
70 Rapport du capitaine De Batz sur la régionPursat-Kratt.
SO Rapport du capitaine Oum sur Battambang.

90 Rapport du M.Breucq sur Battambang.
100 Rapport du capitaine Oum sur la régionnord-ouest de Luang
Prabang.

110 Traité du 13 février1904.
120 Protocole du 29 juin 1y4.
130 Rapport de hl.Deloncleau sujet clutraité et du protocole de 1904.

140 Instructions remises à M. le lieutenant-coloncl Bernard par
M. Beau, gouverneur généralde l'Indochine.
150 Rapport de M.Caillat sur les Dang Rek.
160 Rapport de M.Letang sur la régionde Bassac.

170 Rapport du rCsident supérieur du Laos au sujet d'incidents de
frontière.
180 Rapports sur la zone réservéede 25 kilombtres.
190 Proclamation di1vice-roi dlOubone.

200 Rapport de AI.Caillat sur le bassin de la Semoune.
210 Documents relatifs Ala Comniission de délimitation de 1868.
22 S: 230 Rapports de M.de Sesmaisons sur Luang-Prabang.

240 Carte siamoise de Kratt.
(Signé)BERNARD.

Siam - Dossier 107. DOCUMENTS I?Ï?PosI?s FAR LE CBIIBODGE 661

U~CLARATTONDE hlnleJACQUIZT,INEBERNARD

Monsieur,

Vous m'avez demandé si je n'aurais pas confondu les descriptions
que mon père, le colonel Fernand Berizard,m'avait faites dti ternplc de
Phra Vihear avec celles qu'il avait dfrncfaire d'Angkor.
Ce n'est pas possible car il avait rapporte d'Angkorde nombreuses
photograpliies prises alorsque les constructions et les sculptures étaient
encore envahies par la végétation et c'estavec ces photos rll'appui qu'il
m'en parlait.
Mais je vous catîfirme qu'il m'a souvent parlé aussi du temple de
Phra Vihezr qui etait fort peu connu, disait-il, car difficile d'accéç.
Il évoquait volontiers la vive impression qtrelui avait laisséece moilu-
ment magiîifique, construit sur une haute~ir et dominant la forêt. Il
ajoutait qu'il y était arrive après une longue. r~ndonnie à cheval à
travers la foret touffue qui cachaitleciel etque lorsqu'il avait soudain
aperçu, en levant la tête,ce temple dont on lui avait signalé l'esistet~ce
mais dont il n'imaginait pas l'aspect çpectaculalre, la surprise avait

encore accru son émerveillement.
J'espéreque ces pr6cisioils Eè~~erottut doute sur la question.
Croyez, Monsieur, A mes sen timentç les pl~içdistingués.

Paris, l21 ICvrier ~$32.

(Ssgné) Jacqueline BERNARD. Tor, avenue Henri-Martin,
Cher Monsieur,

11est tout k fitit iinpossibquc jc puisse cciilfoi-idrtemple d'Angkor
Vat avec celui de Preah Vihear. En effetaprès inun mariage en rgro
ou 1911 ilous avons fait inon mari et nioi,un voyage en Iildocliine et
nous avons séjouril&plusieurs jours A Angkor oii j'ai visite les temples
qui n'ont aucun rapport avec la description que mon mari [n'a faite à
plusieurs reprises de Preah Vihear qu'il avait admiré ari cours de sa
niiçsion de délimitationavant notrc mariage.
Il m'a parléi plusieurs reprises dc ce ternplc que l'on décou\:i;~inie
disait-il, brusquctnentsur la hauterir, en sortttntde la foret,avec son
escalier monumental, et qui l'avaitbeaucoul-,frappk.
I?ecevez,cher Moiisieur,toiis mes ineilleurs çotive~iirs.

(Signé) Maclaine Fernand BERNARD. DOCUMENTS DÉPOSÉS PAR LE CANBODGE

A~tne,veLSX If11

SUPPLEMENTAL REPORT OF DOEIIINGSFELD, AMUEDO AND
IVEY

ln its report datcd October 23, 1961, the firni of Doeringsfelcl, Amuedo
and Ivey has given its opinion asto tlie locatioii in 1958 01the watershed

in the vicinity of the Temple of Preah \'iliear.
Tlie firm lias non been asked to give its opinion on two suppleinental
questions :
(1)Assuming, without granting, that the actual location of the
watershed is as allegcd in the two rcports of ProfessorW. Scherinerliorn,
dated September S,1961, and January II, 1962, is it ~ionetlielesspossible
that in thedecacle 1900-1910 tlic location of the waterslied \vas differciit?

(2) Woulclit be possible to determine, by an i~ispectionon the ground,
wkethcr or not sucli a cliange had in fact taken place!

(1) PossibilityO/a Chuligeilz the TYatershed

I'rofessor Scheriner1iori~'s overlay map, attached as Tliailancl's
Annes 75 b,sho\vs a stream channel as draining part of the Temple area
and, thereafter, approacliing very closely to tlie eastern side of the cliff
in tlie area of a breaiiithat cliff. If the ovcrlay is placecl over I'rofessor

Scl~iermerhorn'scoiitour rnap slieet 2 attached to Thailaiid's Alines 49,
it can be clearly seen that, even assu~ning tliat the present streani
channel is as shown by l'rofessor Schermerhorn, only a ver17small rise
in the grouild, not more tlinn a meter or two in lieight, would prevent
tliis stream froni flowing eriçtward tliroiigli the break in the cliff and
tlience clown into Cainboclia. The same is true of the other stream
channels fartlier to tlie wesin the Teinplc area, \vliicl-iare not shonm
by Professor Sclicrmerhorn.
As a gcological matter it is entirely possible tliat, even if tliese streams
presently flow to tlie northward as alleged by Professor Scliern~erhorri,
conditions inight have alterecl over tlic past fifty years to tlie estent
that, in the decade 1900-19x0, they flo~vedeastwarcl into Cambodia.
Sucli an alteration inight have taken place as a result of a large nuinber
of iveIl-known geological phenoniena. Stream channels, particularly

small seasonal streain cliaii~ielssuch as those liere involvecl, are subject
to change through geological processes. Assuming that fifty years ago
the streani flow was to the eastward tlirougli the break in tlie cliff face
(at the point marked F oii Professor Schermerliorn's inap slieet 2
attached to Annes 4g), ariy nuinber of processes might have caused that
strearn chaiinel to beconie blockecl, or inore shallow, so tliat drainage
was diverted to the north.
Among tlie processes wliicli inight have caused sucli a blockage or
sliallowing in -the stream cliannel nenr point F, or wliich might ha\~c
otherwise altered the stream channels in the Temple area so tliat the
wrntersheclmight have changecl, are the following:Slow FlowageProcesses.

Creep: the slow movenient downslope of soi1and rock debris.
Soi1creep : downslope movement of soil.
Talas creep: downslope movement of talus or scree.
Rock creep: downslope movement of inclividual rock blocks.

~blifltbcbiotcthe slow-flo\ving downslopé of masses of rock debris
wliich are saturatecl with water aiiclnot confined to clefinitecliannels.
Rapid FloîclagePuocesses.

Eartlzflozs:the inovemeiit of water-saturated clayey or silty earth
material down lo\v-angle terraces or hillsides.
1lf%~dflo:slow to ver~7rapid inovenient of \vater-saturated rock debris
do\vn definite clianiiels.

Landslides.
Lafcdslides:those types of movenieiit tliat are perceptible and involve
relatively dry niasses of carth debris.
Slzlmp: the downward slipping of one or several units of rock debris
usually with a backward rotation with respect to the slope over
which inovement takcs place.

Debrisslide : the rapid rolling or sliding of unconsolidated eartli clebris
without backward rotation of the mass.
Rockslide : the sliding or falling of individual rock massesdown bedding,
joint or fault surfaces.
Eartlzquakes.

Earthquakes: a local trenibling, shaking, undulating, or sudden shock
of tlic surface of the earth, sometimes accompanied by fissuring or
by permanent change of lcvcl.
Eartlz-tiltifzga slight movenient or displacement of the surface of
the ground, as in some forms of carthquakes.
Ercrthplrlsatioli.a slo\v unclulation ofthe earth's crust so gradua1 and
slight as to escape ordinary observ t'Ion.
This list is not esclusi\re. Tliere are numerous other geological pro-

cesses coininonly known and uiiiversally recognized tliat could have
changed the \\latershed.
Because of thc cstrcmcly restricted nature of the area under consider-
ation, it is our opinion that a quite small-scale manifestation of one or
more of these processes could Iiave changed the ultimate direction of
drainage from the Temple area.

(2)Possibilctyof Ileter~~zitziby I~zspectiorocrctheGrozmd
~ultetlaeorr ?rcChalcgeHad Occz~rred

Certain of the processes described abovc would or might leave telltale
inclications that sucli a change had occurrecl. For esample, a major
earthquake might produce fissures or faults \\'hich would enable an
expert csamining the terrain to Say, eveii many years latcr, that SUC~
a phenonlenon had takcn place. However, many if not most of the
processes described above coulcl occur in such a manner that even a
few years, mucli less halfa century, later it woulclbe entirely inipossible i30CUMiSNTS DÉPOSÉS PAR LE CAMBODGE 66j

for an cxpcrt on the giound to say whether or not the process had taken
place. Thus it would be, in our opinion, impossible to Say with any
assurance, even after an esamination on tlie ground, whetkier or not a
geological phenorncnon ofsuch s nature aç to alter tlic locatioof the
watershed has takeil place since the decade 1900-1910.
It is concluded that, even ifit were established with certainty where
the watershed isyresently located iii the vicinitof the Temple of Preah
Vihear, this would not permit any definite conclusion as. towliere the
watershed waç locate ifty years ago.

Denver, Colorado. l

Aanexe LXX VI FI

MinistCre ' Rép~ibliquefrançaise
des
Affaires etrangères
Ilirection IParis, le 31 janvier ~907.
dcs
Affaires politiques
Le rniriisdc des Affaires étrangères
No 42 i hl. le ministre dcs Colonies.

Au sujet cles travaux de I
délimitation de la
frontière siamoise.
I
Le représentalit de la. Rcpublique ail Siam mc fait savoir que le colo-
nel Bernard, après avoir achevé les travaux de délimitation de la fron-
tiére siamoise, vieiit de quitter Oubone pour venir Eatigkok, oii il
est attendu le IO février.Pendant toute la durée des op6ratioiis les
relations avec les commissaires royauy n'auraient riet1 laissé k desircr,
et le trac6 définitif serait arrgtk sauf en cc qui concernc la région de
Sicnî Reap.
J'ai l'hoilneui clcvous iairc part de ces indications pour votre infor-
mation.
I>oiile ministre et par a~itorisatioil,

le conscillcr d'État, dircçtenr,
(;Sipzi) rllisiblc.Commission franqaise dedelimitation
de la frontikre Saïgon, le 17 juin 1908.
etitre
L'Inda-Chine et le Siam

Le commandant Montguers, préçi-
dent de la Commission française de
délimitation entre 1lndo-Chine et le
Siam,
k M.le gouverneur gé116rad le l'lndo-
Lhiizc5
Hanoï.

J'ai l'honneur de vous adresser le compte rendu qui suit relatifaux
derni&-es conférencestenues 5 Bangkok dans lesquelles le tracé de la

frontièrea étédéfinitivement arrête.Je joins àce compte rendu le procès-
verbal de la 31neséancedu 22 mars tenue à Along-Veng, dont je vous ai
entretenu dans mon rapport de Saigon du 24 avril 1908.
Au moment de mon départ, j'avais&tkinformé par un télégramrnc de
la légation qu'il Ctaitdéji convenu entre hl. le ministrede France et le
prince Chira, ministre de Ya Guerre, qu'une carte si~~rnoisde toutes les
régions frontières entre i'lndo-Chine et leSiam serait établie à Bang-
kok par des oficiers français assistés d'officiers siamoiLe travail de
collaboration, sans lequel il tic serait restau Gouvernement siamois
que des cartes françaises sansgrande utilité pour lui, avaitété présenté
comme la conclusion nécessaire de tous les travaus exécutés depuis
quatre ans par les Commissioiis de delimitation. Cet heureux rbsultat,
ohtenu par Rd. de hlargeric sans éveillerdes craintes de crkation d'un
nouveau servicc entre les mains d'4trangers, me facilitait grandement
ma thçhe.
La rreséancedont le prochs-verbal est ci-joint iieu licu leI~~juinau
ministère de l'Intérieur. Auparavant le président de la Commission
siamoise ne m'avait pas comrnuniqiiC ses dispositions.Je n'avais donc
pas cru devoir lui faire part des miennes, décidb k attendre en m'en
tenant au trac6 défini par le trait&.
La première propositiorl nette est venue du gknéral Bova~adej de-
mandant d'adopter comme frontitre le Çtui~g Dar jusqu" son confluent
avec le Nam Ron qu'elle suivrait ensuitejusqu'à sa soiirce. Ce trace
donnait au Siam toute la boucle formée par ces deux rivières, isolait
complètement les quelqiies villages qui nous restaienau Nord du Stung
Dar, ne nous laissait quele défilétres resserre de la rivibre de Phaïlin,
et nous enlevait neuf villages en nous en cédant cinq. Ail point de vue
cartographique cette solution était cependant sicluisante, puisyu'elle
précisait mieux les limitcs entre les deux pays, mais elle permettait au

Siam de s'implanter complètement dans la région, et lui abandonnait
dcs populations essentiellement cambodgiennes. Enfin, si le tract pro-
posé éloignaitla frontièrecltdistrict minier de Phaïlin, cnnous la~ssant1
maîtrc dc la routcclcChantabou11 sur un assc:! long parcours, il nc rious
çonddait en fait qti'une mince bande de territoire comprise entre le
~ain-Ron et lepied des montagncs du Sud ,qui sont couvertes dc forets
inhabitées et sails aucune voie de cornrntlilicatroil.
J'ai donc déclare au gki~éralBovaradej que jevoyais i priori de gros
inconvénients à sa demande et qu'il convenait, conîme il le proposait
d'a~lletirslui-merne, de reprendre la discussiqn dans une siancc ult6rieure
apres étude plils approfondie de part et d'autre des propositions faites.
Après cette contésence, j'ai suggéréau président de la Conirnission
siamolsc d'esaminer avec luiclans des réunions privkcs dénuecs cie tout
appard officieel,les moueils d'arriver U une entente clu'uiic deri-iière

conférence ratifielait.11 a accepté.
Je me bol-lierai à vous donner le résui~édes pourparlers qui ont
étéimrnédiatcmeiit engagés cntre Ic générll Rovaradel et moi.
Après lui avoir rappel& les bonnes cliçpositions qui animaient le
Gouvernenient français et dont il avait fait preuve par l'abandon de
Tung Lraing et l'adoption du Stung Dar comme frontière malgré nos
droits, doiit j'ai développétoutes les preuve:; après lui û\eoirmontrk les
avantages qui résultaient pour le Siam de ce premier résultat acquis,
je lui ai fait coimaître qii'il ne m'&taipas possible d'adhércr & l'aban-
don de la boucle du Stung Dar et du ham Rorî moyeilnant la cession
de la rive droite de cettc dcrniérc rivikre &ur Ics raisoris qi~c ]'avais
déjà exposées en conférence.
Le généralme pria alors d'examiner la mIution d'échange suivante:

10 Abandoil par le Siam de toute l'enclave du Sud, c'est-Cdire
l'adoption de la ligne dc partage des caus entrc le bassin can~hodgien
et les bassins cbtiers, ligne quipasse pas les sources du Huei Kamoi>,
du Nam Ron les sommets Nam Kéoet Sékaoet rejoint la crêterocheilse
de Nam-Saï l'Est di1Stung Patrain, 1
zo Abandon par la France du territoire cornpi-iï entrc lri rivifire
d'Aranh, Siçophon et le St~ing dc Swaï-Chiek.
Je ne me suis pas refusé 5 examiner cetté nouvelle demande du gé-
n@rtilBovarndej, mais dès son éilonck, jene lui ai pas caché que conçue
dans ces terrncs, elle avait peu de chances d'aboutir. Les limites pro-

postes donnaient bien pour t~ut l'eiisemble ,de la frontière des limites
géographiq~ies préciçeç, mais l'adoption de rivières facilement frai-i-
chissables, peuplees çiir Ieç deux rives, occasionnerait des dificuItcs
de toutcs sortes i coup sfir plus frtcluentes que si la frontiére Ctliit tra-
céedans des régioi-isdésertiques. Je lui ai fait remarqilcrcn oiitrc, quc
les avatitags que nous retirerions de cet échange ne pouvaient pas se
comparer 3. ceux qui cri résulteraient polirle Siain, réoccupailt ii nou-
veau une notable portion du hassin cambodgien; que d'ailleurs, c;i le
centre administratif mkme cle Sisophon leur ktaitrendu, la sanction clu
Parlcnient dcvenait necessaire pour une modification au traité de 1907,
spécifiant la rétrocession de la provincc de Sisophon, et qu'enfin il
paraîtrait inacceptable au Gouvernement fraqçaiç d'amener notre pavil-
lon au poste de Swai Chiek, récemmerzt attaqué, et dont la garnison
venait d'intervenir pour faire cesser les troublesqui ç%taient manifcs-
tCs ily a qtielques jours daiis toutc la region.
Je confirmais ultbrieurerncnt ail général Bovaradej ina manihre de
voir en Iiii proposant de restreitldre ses prétcntions qu'il jugcait lui-
meme excessi\~eset de nature à kveiller nos susceptihilitis.

I D'autre part, le Gouverneiiient siamois pouvait tenir à nous Cloi-
grier cI1Aranh, centre administratif d'une région aujourd'hui bien ré-

cluite, en mêmetemps que de la route d'Aran11 à Cliang Ta Kor en
asseyant celle-ci clans une région plus étendue, plus peuplée et moins
désliéritéei.l pouvait donc êtrepossible d'arriver a une entente si iious
abanclonnions pour toute l'enclave Sud, une bande de terrains à l'Est
de la ligne fictive du traité dans le secteur Arang Dang Reck. Les pro-
positions de détail que je fis dans ce sens au président de la Cornmission
siamoise lui parurent acceptables. Le prince Damroilg consulté, ne crut
pas devoir y adhérer, en déclarant qu'il n'avait proposéles rivières de
Sisophon et de Swaï Cliiek, englobant la ville de Sisophon, qu'en raison
de In netteté et de la précision qui en résulteraient pour la frontière.
Nous étions ainsi revenus à ma première proposition faite eri coiifé-
rence et dont la réalisation m'avait toujours paru la meilleure à pour-

suivre. Son acceptation nous donnait sis villages habités par des Lam-
bodgiens, éloignait la frontière du district minier de Phaïlin, et mainte-
nait les Siamois clans des limites naturellesne comportant aucune péné-
tration cle part et d'autre. Je ne pouvais cependant me refuser aux
compensations que réclamait le généralBovaraclej, d'autant plus que le
Goilvernement siamois avait le droit de nous tenir éloigné& IO kilo-
mètres & l'Est de la route d'.4ranh. Je consentis à céder deus villages
Lnolie~zs&l'Est dela ligne frontière dont I'iinne compte que quatre cases,
cession comportant une légèrenioclificatior.iau tracé que j'avais primi-
tivement proposé. Je me maintenais toujours d'ailleurs à j kilomètres
d'Aran11sur la route de Sisoplion. Je proposais de plus au général130-
varadej d'esarniner s'il consentirait h nous laisser reprendre en entier

l'ancien district de I<o Kong, et nous céder la ligne droite du Nam-
Ron, ~iioyennant une extension siamoise jusqu'aii confluent de la ri-
vière cI'Aranh et di1 Narn Saï.
Ces dernières propositions, inêniesréduites de nia part à la cession
seule de la rive droite du Nani Ron ne furent pas agrééespar le prince
Damrong.
Dans les dernières discussions, la frontière fut préciséeet j'obtins en-
core de reciiler la frontiére de quelques kilomètres au-delà des dernières
aggloméi-ations du district minier de Phaïlin, en mêmetemps que la
branclie occiclentale de Nam Saï, qui nous laissait la totalité du bassin
en amont de cette rivière.
T-a dernière conférence ne fut que la régularisatioii de l'entente
complète entre les deus présidents. \Tous en trouverez ci-joint le pro-

cès-verbal avec les crocluis donnant le tracé de la frontihre.
J'ai pu également mettre à profit dans les pourparlers nombreux
qui précbdèrent cette conférence finale. la confiance réelle que nie té-
moignait le général'Bovaradej, en précisant avec lui le travail d'établis-
sement d'une carte comportant toutes les régions frontières entre le
Siam et 1'Tndo-Chine. Il fut décidéen outre que les dispositions arrê-
tées entre nous figureraient au dernier procès-verbal et auraient ainsi
une sanctioil ofTicielle. Je dois cependant ajouter que l'intervention
continuelle du prince Damrong allant jusqu'à désavouer pour des ques-
tions de détail infiines le président de la Commission siamoise, dont il
réduisait notablement le rôle, apporta quelquefois une certaine gêne
dails rios relations cordiales. Le prince Damrong serait aujourd'hui le

premier ministre du Roi, et je ne puis m'expliquer son intervention
permanente que par son désir de faire sentir une action personnellequi veut s'étendrede plus en plus, et aussi comme le résultat d'une om-
brageuse susceptibilitééveilléepar ce fait que lesiégociationsengagées
entre le ministre de France et le prince Chira au sujet de la carte fron-
tière, l'ont étésans lui etont abouti sans lui.
L'addition faite au dernier procés-verbal où le général déclarequ'il
cloit demeurer entendu que les officiers chargés du travail de la carte
([n'auront aucun pouvoir d'ouvrir A nouveau ou de discuter aucune
question de délimitation » et l'addition qui suit immédiatement sont
de lui. Elles étaient trop vraies pour êtreinséréesau procès-verbal.
Le généralBovaradej lui-mêmes'en est excusé.
Le procés-verbal de la dernière conférence donne un descriptif d'en-
semble dc toute lafrontière et spécifieles points où des bornes frontières
devront êtreimplantées.Sur les croquis, le trait tracéau crayon indiqiie
la frontière telle qu'elle résultait du traité.
Vous remarquerez, Monsieur le Gouverneur général,qu'il nla pas
étéparléde nos travaus de la frontièrede la régionde Dan-Saï. J'avais
étésaisi des réservesfaites par la résidencesupérieure du Laos au sujet
du cours du Xam Huong, lors de la rétrocession de ce territoire, par
copie de la lettre no 119du 31 juillet 1907 du résidentsupérieurau Laos
au gouverneur généralet copie de la lettre jointe du 12 juillet de I'ad-
ministrateur Grand au résident supérieur qui m'avaient étéadressées
par M. Beau. Je n'ai pu trouver à Bangkok aucun document précis
à ce sujet; je n'en possèdepas moi-même.Je suis tout prêt à me trans-
porter sur les lieus, mais je ne pense pas que cela soit nécessaire. Le
département où s'établissent actuellement, je crois, les cartes de I'an-
cienne Commission de délimitation doit pouvoir donner des indications
nettes sur le cours mêmedu Nam Huong et le lieutenant-colonel Ber-
nard, au besoin, est certainement en mesure mieux que personne de faire
cesser l'incertitude qui règne encoreà cet égard. La question pourrait
être traitée par câblogramme, si vous le jugez utile.
Je n'ai plus que quelques mots à ajouter pour préciser certains dé-
tails.
En ce qui concerne l'établisseinent de la carte frontière, amorce d'un
service géographique au Siam, M. le ministre le France a estimé
comme moi, qu'il était préférablede ne pas traiter de suite avec le
Gouvernement siamois de la question des indemnités à allouer par ce
dernier aus officiersfrançais qui seront détachésà Bangkok, indemnités
s'ajoutant au traitement qui leur serait payépar nous. Elle sera réglée
ultbrieurement par la légation de France. Quant aux deus officiersà
désigner qui devront obligatoirement parler la langue anglaise, je me
tillerie coloniale, géodèse,qui a fait partie de la mission Bernard, et le
lieutenant Malandain de l'infanterie coloniale, topographe, que j'ai

eu Le personnel suivant sera nécessairepour l'achèvement des travaus
cartographiques sur le terrain, dans une prochaine campagne: un
officier topographe pour terminer le secteur Sud, du Phnom-Thom à
Phaïlin, un officier géodèseavec ses adjoints pour terminer la géodésie,
et un officier topographe pour placer les bornes frontières. En raison
du grand intérêt quis'attache à ce que ces travaus soient continués
par ceux qui les ont commencésje me permets égalementde soumettre
à votre approbation la désignation du lieutenant Defert, qui a fait la
première partie du secteur Sud, du capitaine Juy, gkodèse,si toutefois DOCURIENTS DÉPOSÉÇ PAR LE CABIBODGE
671
vous ne voyez pas d'inconvénients à son retour dans la colonie pour cette
mission spéciale, et enfin du lieutenant Dessemond.
Il ne me reste plus, filonsieur le Gouverneur général, en terminant ce
rapport, qu'à vous prier d'agréer l'expression de ma profonde gratitude
pour le bienveillant intérêtavec lequel vous nous avez suivis et les pré-
cieux encouragements que vous nous avez donnés. Je tiens également
à exprimer à i\l. le ministre de France ma respectueuse reconnaissance
pour avoir bien voulu prendre la direction de nos travails, particuliè-
rement dans les conférences finales de Bangkok, nous aider de ses con-

seils et nous réserver à la légation un accueil parfait. Enfin, j'adresse
a M. Ponsot, détachéauprès du Gouvernement siaillois, mes bien ami-
caiis remerciements pour le concours si actif et siéclairéqu'il nous a
toujours prêté.
Mes camarades et moi, nous n'ignorions pas en partant que, aux ter-
mes du traité, il nous était difficile d'obtenir des résultats pouvant se
comparer, mêmede bien loin à ceus acquis par le traité de 1907. Au
fur età mesure de l'achèvement des travaus topographiques i~ousnous
rendions compte, d'autre part, que le pays ne ménagerait aucune sur-
prise nous permettant de fixer une frontière nettement définiepar des
accidents natiirelset satisfaisants tout au moins au point de vue géo-
graphique. Nous savions que notre r6le devait se borner CIfaire vite et
bien sur le terrain, à convaincre les Siainois de notre volonté bien arrê-
tke de réglerdéfinitivement les questions de frontière, à Iciir témoigner
d'une iaçon effective de nos intentions amicales, à dissiper le plus possible
chez eus une méfianceprofondément enracinke, enfin à augmenter notre
influence au Siam.
Je reviendrai plus tard sur toutes ces questions dans un rapport

d'ensemble que je me propose d'établir sous réserve de votre appro-
bation; dèsmaintenant je crois pouvoir affirmer ma conviction que nous
avons réussi dans la modeste tâche qui nous était confiée.
Veuillez agréer,Rfonsieiir le Gouverneur génCral,l'espression de mes
sentiments les plus respectueusemerit dévoués.

(Sipzé)B~ONTGUERS. A7znexeLXAX

CALQUE DE LA CARTE DE LA FRONTI~RE EN-SRI:
L'INDOCHLNEET LE SIAM, SECTEUR Ki>j

A IZtlLXXXl

ES'TKAI'TSUR CALQUE DE LA CARTE DE LA

CIRCONSCKIP1'ION DE SIEM RÉAP AU 112ooooonle, JUILLET
1939,UTILTSEE A L'AUDIENCE DU S MARS 1962
[Non reprodirit]

-

A~zlteLX XSI l

CARTE DE I<HET SIEM&AP AU 11200 000~ÉTABLIE PAR LE
SERVICE nu CADAS.I-RI~nu ROYAUMEDU CARIBODGE
[Nolt refirodz~ite]

A~tlzexLSXXll I

CARTE DE L'INDOCHIWE AU 111ooooollle,FI~UTLLE ANLONG
VENG OUEST, 1953

[Nori refirodztite]

A~z?zexeXSXI If

DTSRUL (M. C. SUBHADKADIS), I'IIASAT PHRA VIHARW,
PUBLIE A BANGT<OKPAR LE DÉPA~ITEMENT DES BEAUS-
. ARTS, 1960

[Notc refirodftit] THE LOETY SANCTUARY OF KH.40 PHKA VIHAT'I
l
par JownBLACK,
F.R.G.S.

Pruceeding due east irorn the wing of the brst gopura, a patli isen-
countered. At firstthisis no inore than a footpath, with fragments of
well-cut rock appearing ahove the vegetation on either side. Then, there
1s clear evidence that tlie patk was once ari aveniie sis metres {vide
and hordcrcd by lieavy sand-stoile blocks. These were covered with moss
but, when exainiricd werc fuiind to be blocks with a chiselled surface,
laid one on the rrtlicr. This avenuefrom the Cambodian lowlands {vas
about one kilometre in estent and led to a steep spiral staii-lvay solidly
made in stone.
On the northern flank of this nolv largely overgrown avcnue, the hiil
side falls alrnost abruptly iilto a large depression or basin beiorc it
rises agni1just as stceply tothe rocky bnsalt plateau, where Nai Amphoe
hns so kiiidly builta rough sala for the tra\.eller.But for thc elepkant
tracks it wodd be dificultto wedge a way tlirouglu the d~ick vegetation
of this basin alorigwfiich courses a Stream. Local lcgend has it thst this
war; a former reservoir. Making use oi the ilatural depression, the Iîiiild-
ers are saiclto Iiavc converted itinto a dam, by controlling the east
outflow to provide the large water supply needecl hy thousands ofwork-
men rvho rniist have bccn engaged on a task tlie magnitude of Phra
Vilikr. There was, however, no evidence that this natural depression
11ad heen i,i%das such, though the job 01creatiilg a reservoir would fiave
preserited no clifficulty to the Khmei- tvlio wcrc ui~surpassed in the
art of va ter conservancy. TEMPLE DE P~AH VIHEAR
I

Ministère de l'Instruction
publique etdes Beaux Arts

13U1,LETlW DE
LA COhiMISSION AXCH~~?LOGIQIJE

DE L'INDOCHINE

ANN~E rgag
I
RAPPORT ÇOMIIAIRE SUR UNE MISSION ARCBEOE.OG IQ UMEBODG 514~1,
PHEÇQU'?LE MALAISE I, DE,1907-1908)

Yaî. M. 1.commandantL, DE kajoizqttiirt:

(Extrait)

P. rd5 - Arrivk à Hangkok Ie rg avrilje !ne suis occupé aussitbt de
régler ma situation vis-à-vis du Gouvernement siainoir;.Je trouvais
du reste, partout, le meilleur accueil; surtout, le prince Damrang,
ministre de l'Intérieur, me témoignait le ,plus bienveillant intéret.
S'étant lui-méme occupé avec cornpetence de l'archéologiede son pays
et disposant de moyens d'informations tout particuliersil me proposa
ilne série d'itinérairqui me pczsnirenttrès judicieusemenco~içus,car
ils me permettaient de voir tout cequ'on signalaiten tenant compte,
dans une certainemesure, des possibilités ou impossibilités crééesp+r
lessaisons En effet, bien que le réseau dechemins de .fer siamois ait
été considkrabIernent développénil reste encore pas mal de régions
reculées, d'un accésdifficile ou meme impossible i la misori des pluies,
à moins d'employer la voie d'eau; or, remonter un fleuve en sampan au
moment des crues,c'estperdre inutilement un temps considérable. Le
régime des eaux étant autre dans la presqu'île malaise que dans l'intC-
rieur du Siain, il fallait combiner mes itinkraires en vue de profiter des
moinents les plus favorables. J'adaptadonc le programme 4tabli par le
prince Darnrong, sauf en un point ; et verra que cette modification rie
fut pas heureuse.

P. 167. - Jerentraisa Ba~lgkok leS octobre.
Le Ij-octobre,je quittaisune dernihe foi: Bangkok par un bateau
dc la Norddeutscher-Lloyd ciarrivais àSingapour le20. J'en repartais
le 23 pour Malacca,ou je débarquais le 24.

P. 177. - Avant mon départ pour chaque toyrnée,j'aieu un entretien
avec le princeDrtmrong, lequel voulait bien me fairc préparerune liste
de tous les points intiressantç qui avaient CtC signalesdans la région
que j'allaiç parcouriOr le prince voyage bbeaucoup, visitant presque
chaque tnois au moins une des ~rovirlces du royaume, et inc manque
pas, au cours de ces inspections, sefaire rendre compte des trouvailles
archéologiqiies qui auraientpu 2ti-e laites. Sori action directe sur l'ad-ministration, qu'il dirige personricllemei~t déjj depuis de loi~guesannées,
Ic met i m&med'êtrerenseigilk mieux que quiconque, et l'intkret qu'il
rémoigiie Atous pour ces questions est tcqu'ilest de notoriété, parmiles
fonctionnaires siamois, que toute indication pouvant augmenter les
senseigilements recueillis par lusont un titreA sa bietiireillancJ'6tais
pourvu par ses soins d'une lcttre de recommandation très pressante pour
les divers officierdes administrations locales; je lesai ii~tcrrogéseux-
mêmeset ceux clesagents sous lcurs ordres que leurs fonctions obligent
à parcourir Ies diffhents districts; pouvant d'ailleurs m'entretenir
directement avec eux, snnç lesecours d'un iilterprCte,je suis sUr que
ines questioi~s ont et&coinprises.

Li.D:O.AINE AKCHÉOLOGIQUE VU SI:~M
Par M. le cortzînandunlL.De Lajolzgaiére

(Exbait)

P. 189. - Té1quc je vieilsde ledélirniter,,l'ancien royaunic cairibodgien
est act"uel1einentdivisé entredeux puisrjances:Ic Cambodge, plack sous
Ir:protectorat de la France, et le Siam. La partie siamoise embrasse
surtout la valléede la Se Muii (comprenant les deux rnonthon Nakhon
Rachasima et Isanj et a~lsçle rnonthon Udorn.
Dans le tome 1J de mon lnvcntaire descriptif des monuments du
Cambodge, j'ai çatalogu.4 les vestiges archiologiques deces trais pro-
vinces. Si l'onse reporte aux chapitres III et IV de cet ouvrage, on y
trouvera la description de 109 monuinents et des notices concernailt
22 inscriptions ou groupcs d'inscriptions.
La dernière déliinitationde frontières attribue i l? France leYreali-
Vihear, ét~idiédans l'ouvrage sous leno398. Amsexe LSX X1/11

Me~ztiovsw~rcnuscril esColonies, P. leJI jsnvicr rgo?

cachet :Direction politique.
Classernerits
1907

Série E - Carton 52 -
Dossier 2

Le colonel Bernard vient de quitter Onborie pour irenir Bangkok où
ilest atteiidu vers le In fbrier. Il me tél6graphie ce qui suit: (travaux
délimitation achevks sans incidents. Tracé froiltiere m&tk definitivement
sauf région Sien-reap où j'aiseulement posé principales modifications à
la irontihre indiquée par le protocole. Relations avec les commissaires
siamois parfaites. 3
(Sigrni)COLLIK. Lkgation
de la Bangkok, le 30 janvier 1907.
République fran~aise
au Siam Cachet :Directio~~politique
Classements
Directioti politiytie '907
Série: E - Carton 82 -
NO 12. Dossier 2.

Cachet : 13irection
politique
26 Mars 1907
zo mars 1907.
Absence clcshautes
persoililalitts siamoises.

Comr~iissioiide délimitation.
Voyagc du. Roi en Europe.
M.col lit^(dPlailcy), ministre dela
République française à Bangkok,
j S.E. M. le ministre des Affaires
étrangèresi Paris.

Txs çirconstni.iccs dans leçcli~elless'eeffectuée tnon ilistallation k
Banglmk n'ont pas et6 jusqu'5 présent favorables pour rne permettre
de prendre avec quelque itltér&tcontact avec les hautes persoimalités
sianîoises. E~Ieffedepuis l'ascendant considérable qu'A réussià s'assurer
le prince Damrong dans ladirection générale dcs affaires di1 Royaume,
le priilcc Dcvawongsc, ministi-e des Affaires étrangeres, se rkçigne 2
garder une face souriaiite, prodiguer les aniabiiitks, tnais s'efforce en
mêinetemps de sesoustraire arix préoccupations et au':reçponsahilités.
Votre Excellence sait quc le miriistrc de 1'Intbrieur est absent de
Bangkok dep~iisquelrlues semaines, pour ziile excursion qui l"a conduit
jusque sur leMkkong. 11y a rencoiltréde la partdes autorites de ['Indo-
Chine, un accucil auqiicl çoii collaborateur, le Pliya Srs'estempressk
de rendre hommage, lors de la visitc que je Itiiai faite.
te vice-miiiistre dc 1'Intirieiestégalement uii des hommes en vue,
mais. pour Ic marnent, il ne semble pas plus disposé que le prince. ]leva-
wongse 5 entamer la conversation sur lessujetsquipourraient avoir pour
nous de I'iiitér&T,c retour prochain dc la Commission de délimit*t'Ion
semble retenir toute son attention.

Ainsi que je l'ai fait connaîtrau département par nlon tklégramme
du 28 de cemois, le lieutenant-colonelBernard vient de quitter Oubone
pour se rendre 2 Bangkok. D'aprbsles information5 qu'ilm'a transmises,
les travaux se seraient achevks sans incident; le trace de la frontibre
aurait &tédéfinitivement arrêté,sauf pour la région de Siernrk 0ap le
président de la Comniission a seulement posé le principede modificationsà faire la ironéiéretelle que l'indiquait le protocole. D'autrepart, les
relations de 170scornmissaires avec leurs coll&guessiatnois avaient été
parfaites.
Le lieutenant-colonel Bernarcl compte gagner Khorat vers leIO février
et pourra êtreici lememe jour.MM. Breucq, le doctcur Benoit et Petit-
hugueniii l'accompagnent. Il est i penser que la Commission se rencon-
trera 2 Kliorat avec le prince Damrong guidoit s'y trouver à lamême
date.
Il me tarde égalementde m'eiîtreteiiir aveM. Ponsot sur les questions
concerilant Battambang. Ce dernier n'est pas encore de retour à Bang-
kok, où, d'autre part, on attend le conseiller général,M. Strobel, parti

sansdoute cle Gêries ,ujourd'hui nîême.
Le dépastprochain du roi continue k dtre l'objet de commentaires,
sans que 1'011puisse savoir s'il entre dans les Intentionsdu souverain
d'entamer e11Europe des ~iégociationssur la revision des traitéet sus
d'autres points que les Siamoisauraient à ceur de rkgler.Le programme
de ces démarches ne sera vr~isemblablement arretC qu'aprks l'arrivée
de M. Strobel, cclui-ci pouvant alors reiiseigiier Ça Majesté sur les
dispositions qu'il aura lui-méme rencorîtrées a Paris etk Londres.
Le vapeur (Saclisenu de la Compagnie (Nosddeutscher Lloyd a kt&
retenu pour transporter en Europe Ec souveraiil etsa suite qu'il viendra
prendre i Kohsitchang, dans le golfe du Siam. Le depart aurait lieu,
dit-on, de Singapore le z avril, ce qui permettrait au roi d'etre à San
Rérnovers le 25 du m&me mois.
(Sigab) Illisible.SECTION U.-DOCUMENTS FILED BY THE AGENT

FOR THE GOVERNMENT OF THAILAND '

SECTION 13.- DOCUMENTS DÉPOS~S PAR

L'AGENT DU GOUVERNEMENT THAILANDAIS

Niimbered by the Registry.
NuiiiCrotage étlGreffe.680 TEMPLE OF PREAH VIHEAR

COMMISSION FKAKCO-SlAhIOISE DE DI';LI&IIT~~IO DE LA
FI'ZOS'I-IÈRE ENTRE L'INDO-CHlNE ET LE SIAM

de la sbance tenue au ministère de l'Intérieur à 13angkok
leS octobre 1907

Etaient présents:
Le généralprince Bovaradcj Président

Pliya Petr Kan~heng Soiigkram iVlcn~bre,
1-3commandant AI.Luang Surayiid id.
Le commandant Guichard Montguers Président,

M. P. Petithuguenin Membre
Le lieutenant Rosas Elio id.
Rlom Luang Touin assiste à la séance en qualité d'interprète français.

Après avoir déclaréla séance ouverte, le généralprince Bovaradej
tient à exprimer au nom de la Coinmissioi-i siamoise l'espoir que la
tàche qui incombe cette année aux deux Commissions pourra êtrepour-
suivie et menée à bon ternie dans un esprit de confiante amitié en har-
monie avec les heureuses dispositions qui esistent entles deus pays.
Le commandant Guichard Montguers répond que cet espoir est aussi
le sien.TI a d'ailleurs reçu des iiistructions précises, dans ce sens, du
Gou\~ernement français, ct de M. le. gouverneur général de l'lndo-
Chine, et il s'y conformera. Il demande de son côté que les remercie-
ments qii'il adresse au Gouveriiement siamois pour la réceptioriparfaite
dont M. le lieutenant Rosas Elio, et lui, sont l'objet depuis leur arrivée
à Bangkok figurent égaleillent au procès-verbal.
Le président de la Commission siamoise propose ensuite de déter-
miner la procédure d'établissement des procès-verbaux des séances.
M. Petithuguenin espose que les années précédentes,le procés-verba!
de chaque séance,rédigépar la Comn~issionfrançaise, était communiqoe

au président de la Commission siamoise pour la rédaction définitPUIS
signédes membres français et siamois présents.
Cette procédure est acceptée,M. le lieutenant Rosas Elio et le coin-
mandant Luang Çurayudh sont nommés temporairement secrétaires.
Le généralfait alors connaîtreque le Gouvernement siamois est tout
disposé à confier aus officiers français, conformément à ce qui a été
fait au cours des dernibres campagnes, le soin d'esécuter les travaux
topographiques et géodésiqiies.11 prie en conséquence le président de
la Commission française de bien vouloirexprimer ses vues sur les con-
clitions clans lesquelles ce travail pourrait êtreeffectué.
Le conininndant Guichard Montguers remercie le président de la
Commission sianioise de cette marque de confiance qu'il donne aux
officiers français, et propose l'organisation d'ensemble suivante: DOCUMENTS FILED BY THAILANU 681
La frontière dont le développement est d'environ joo kiloiiiètres
serait diviséeen j secteurs:

1 Secteur des Monts Dang Keck
2 » d'Aran11aus Monts Dang Keck

3 1) dela rivière Na111Sai
4 )) de Pailin au Pnom Thom
)) de Pnonl Thom à Muang Soton en face de l'île de ICo Kut.
5
Chaque secteur serait levé par un officier; un sixième oflicier ferait
la géodésie.Chacun de ces officiers pourrait êtreaccompagné par un
officier siamois.
Le généralpropose que chaque groupe siamois soit coinposéde deus
officiers.

Le coinmandant Guicharcl Montguers répond qu'tu1personnel mem-
breus occasionnera cles difficultés de transports et de ravitaillenient,
dans les régionsle plus souvent peu peuplées où les officiers opéreront.
M. .Petitliuguenin insiste sur ces dificultés qu'il est plus particulière-
ment apte à juger.
Le commandant Guicharcl Montguers ajoute qu'il lui parait en outre
préférable, à tous égards, de maintenir le principe d'égalité complète
entre les moyens d'action des deus Corninissions.
Le généralse range à cet avis et désignera un seul officier siamois
pour accompagner chacun des sis officiers français topographes et

géodèse.
Le commandant Rloiitguers propose Sisophon pour centre de réuriion
des officiers français et siamois.
Le généralfait observer que les oficiers siainois qui viendront par
terre pourraient s'arrêterà Ara~lhoù les officiers français les prendraient
en passant. Cette proposition est acceptée et sur l'observation faite par
Ri. Petithuguenin que -4ranli n'esiste plus aujourd'hui, il est spécifié
que le point visé ci-dessus est Aranh Mai qui subsiste toujours.
Le commandant Montguers exprime son intention de procéder lui-

même $ l'installation des officiers sur le terrain, (l'abord dans les deus
secteurs Xord, puis dans les deus secteui-s.Sud où une reconnaissance
rapide sera poussée jusqu'h B'luangSoton. II aurait désiré,comme le
généralprésident de la Con~inissioi~sian~oise,commencer les opérations
de la Commissio~ipar cette dcrnière région, niais le défaut complet de
renscigiieineiits, aussi bien du côté francais que du c6té siamois, sur la
nature du pays, ses ressources, les voies de communications, les moyens
de transport, ne le permet pas. II importe d'autre part d'êtrefixéle
plus tôt possible à cet égard et le commandant considère que cette
reconna.issance s'impose.
T-egénéralprince Bovaradej accepte ces propositions, mais demande
que les cleus,officiers siamois qui accompagneront les deus officiers fran-

cais, chargés de lever les deus secteurs Sud, ne rejoignent le groupe
principal qu'Ason passage $ Pailin. Les membres restant de la Commis-
sion siamoise et son président rejoindraient ultérieurement lesmeni-
bres de la Commission française, lorsque son président le commandant
hlontguers aurait achevé les travaus préparatoires.
Le commandant Rlontguers exprime l'idéeque la réunion des deus
Cornmissions pourrait avoir lieu soit à Kratt, soit à Chantaboun.
Le généraladhère au chois de Chantaboun.682 TEMPLE OF PREAH VIHEAR

En ce qiu concerne la reconnaissance préliminaire, le généralpropose
de désigner un officier siamois qui accompagnerait le commandant
et qui, comme les officiers accompagnant les officiers français, se ren-
drait utile soit dans les travaus d'ordre technique soit pour faciliter
le voyage en territoire siamois. Le généraldésignerait a cet effet M.
le commandant Luang Surayudli.
Le commandant Montguers, déclare adhérer entièrement aux propo-
sitions du généralprince Bovaradej et l'entente étant complète il est
préciséce qui suit:
Du 5 au IOnovembre, réuniona Sisoplion de tous les officiersfran-
cais. A cette mêmedate. arrivée à .4raiih Mai des cinq officiers
siamois: le commandant Luang Surayudh accompagnant le pré-
sident de la Cominission francaise. l'officier accompagnant l'offi-
cier géodèseet les trois officiers siamois accompagnait les trois
officiers topographes français,hargCs des levers des deus secteurs
Nord et du secteur de la rivière Nam Sai. Le 20 novembre, arri-
vée à Pailin de la Commission française où elle trouverait les
deus officierssiamois accompagilant les officiers français chargés
de lever les deus secteurs Sud. Du Ij ou 20 décembre, arrivée à
Cliantaboun des présidents des deus Commissions.
Le commandant demande à dire quelques mots sur laduréedes tra-
vaus clesdeus Commissions. La répartition qu'il a proposéeen secteurs
est basée siir le travail topographique habituellement exécutépar un
officier dans une campagne du service géographique de I'Tndo-Chine.
Mais des difficultésde toute nature, susceptibles de causer des retards.
sont à prévoir dans certaines régionsinconnues, de sorte qu'il lui est
inipossible d'affirmer que les travaus techniques seront achevés fin
avril ou corninencement mai 190s. Il est cependant probable que dans
une seille campagne, les deus Commissions réuniespoiirront parcourir
la frontibrc en entier et régleren mêmetenips les questions particulières
qui viendraient à se présenter.
Le gEnéral prince Bovaradej remercie le commandant Giiichard
Montguers de cette communication et déclare qu'il ne voit d'ailleurs
aucun inconvénienta ce que les travaux s'étendentsur deus campagnes,
si cela est iiidispensable.
La sEance, ouverte à 3 11.30, est levéeà G h. 15. Amzex No. 77b

COhfMlSSION FRANCO-SIAMOISE DE DI?LIMITAT[ON DE LA
L:RO-\ITII?KEENTRE L'INDO-CHINE ET 1-E SIAM

de la 3e séance,tenue i?Along Veng, le 22 mars rgoS
Présents

. Lc génCralprince Bo\~oraclej Prksident
Phya Petr I<ainheng Songkrain

Le prince Traidos Membres
~c commandant Luang Surayudh
1,c lieutcriarit Moni Luang Suk Plenibre adjoint

Le commanclant Guicharc1Montgucrs Président
, Le docteur Cloître Membres
Le lieutenant Malandain

l',a sSance est ouverte à 3 heures du soir. Le docteur Cloître fait
fonction de secrétaire en l'absence de hf. Petitliuguenin.
Le généralfait connaître, après visite de la région, qu'il estime que
la irontière se détache clii Ibo Bantat la source du Huei ICaiiien et
qu'elle suit alors le courdc cette riviére jusqu'à un point situé entre
le village de Huei Kamen et celui de Trang Bo. De ce point elle quitte
la rivière et suit uneigne comprise entre deus groupes de villages, à
savoir, ceux dépendant de Cliantabouii (Huei Kainen, Mai, Norig Boa,
Sierncliap, Tario, Koumrieng, Sré),et ceus dépendant de Battambang

(Trang 130,Bung ICachieng, Anlong Tonlop). Cette ligne passe par cer-
tainsendroits particuliers clui sont considéréspar les habitants comme
points frontières entre In. province de Chantabouri et celle de Battam-
bang. Ces endroits particuliers sont Bo Kabal Bek, O l'aring, Trapeang
Sa I<oi.~i,Pnoin Kaùal K:~mien, I<lang Tnwan, Sa Samrong, Trapeang
Takrai, Vieng 'l'onlop.
Le généraldemande l'opinion du conimaiidant ce sujet.
Le conlmandant partage l'avis du généralau sujet du Huei Kameri
et du tracé gCnéralde la frontiére à partir de ce pointTIdéclare toute-
fois que, clans l'enquêtei lacluclle il s'est livré, il ne lui a étésignalé
aucun point spécialcoinme frontière et qu'il ignore ceus que vient d'in-
diquer le général. 11demande au généralclc lui faire connaître:
I. Ce que sont esacteinent ces points.

2. Si leur existence moclifiera notablement le tracé de la frontière,
dans le cas où celle-ci serait constituée par une ligne médiane entre les
deus groupes de villages dépendant dc Chantaboun et de 13attambang,
ainsi qu'elle est figurée appiosimati\~ement sur le croquis annesé au
présent procès-verl~al.
T-egénéral répondque quelques-uns de ces points sont des~accideiits
naturels, par esemple montagnes et mares, et que d'autres ne le sont

46684 TEMPLE OF PREAHVIHEAK

pas. Ces points sont sans auciin doute situés entre les deus groiiyçs tlc
villages dépendant dc Chantaboun et de Battambang. Il ne considère
pas toutefois qu'il est d'une importance absolue d'adopter comme fron-
rière cette ligne particulière ou une ligne médiane. essentiel, i soi1
avis, est de prendre unc ligne comprise entrelesdeus groupes de villages,
constituée de points géographiqucmcnt nets et bien conniis des liabi-
tants. Si le commandant connaît dc tels points, on pourrait les consi-
dérer en mêmetemps que ccus, dont Ic généralvient de parler plus
haut, qui sont de cette nature.
Le commandant reconnaît qu'une frontière ainsi définie est tout à

fait dans l'esprit du traité. Ilseraiige donc à l'avis du général.
Le généraldemande si le commandant est prêtà discuter cette cluestion
en détail. .
Le commandant répond qu'il ne possède pas encore le levétopogra-
phique complet de la région.
Le généraldemande si le commandant a trouvé des accidents natu-
rels nets pouvant servir au tracé de la frontière.
Le coiiimandant en a trouvé quelques-uns, en particulier des inanle-
Ions, mais pour la raison donnée plus haut, il ne peut les préciser. 11
clemande également si le général, commeil en avait déjà étéquestion,
dcsire toujours qu'il soit tenu compte de l'existence des rizières clans
le tracé de la frontière.
Le gknéral préfèreun tracé suivant les accidents naturels, en tenant
compte, dans la mesure du possible, des droits acquis à la propriété
des rizières.

Le commandant est d'accord avec le généralà ce sujet, et ajoute que,
dans Ic règlement définitif de la frontière, il sera tenu compte des desi-
derata exprimés par le général.
Le généralcontinue l'exposédu tracé de la frontière. Celle-ci, d'après
les reiiseigiiernents donnés par les habitants, apres avoir suivi les points
particuliers indiqués plus haut, rencontrc le Klong Dai- et suit ensuite
le cours de cette rivière jusqu'à sa source qui lui a étéindiquée comine
étant au Kao l'a Ngao, où se trouvent également les sources de la rivière
Nam Sai.
Le commandant dit que pas plus là qu'ailleurs les habitants ne lui
ont signalé des accidents naturels servant de frontière. Cependant, en
allant au village de Tung Iiraing, le guide qui le concluisait, après lui
avoir (lit quc la frontière était le Klong Dar, lui affirma, en franchisrant
la ligne de partage des eaus entre la rivière de l'etriu et le bassin cain-
bodgieii, que l'on se trouvait 5 ce moment précis sur la frontière entre
les provinces de Chantaboun et de Battambang. 11 ne pouvait donc
êtretenu compte de ces deus affirmations, puisqu'il y avait entre elles

contradiction manifeste. D'ailleurs, si le Klong Dar est réellement la
froi-itière, le corninandant demande au généraldc lui faire connaître:
1) où, au dire des habitants, se trouve la source de cette rivière?
2) où la frontière quitte en amont le Klong Dar?

Le général répondque c'est le Khamnan du village de Tasen qui,
devant et en mêmetemps que le Khamnan du district frontière de
Chantaboun, lui a affirmé que la frontière suivait le Klong Dar jus-
qu'à sa source au Kao Ta Ngao. Des habitants dela province de Prachim
lui ont affirméd'un autre côté que la frontihre suivant le Klong Dar
jusqu'à la rencontre d'un de ses affluents, le Klong Tabekpon, qu'ellesuivait alors jusqu'à la. source de celui-ci au Kao Ta Ngao. On lui a
affirméen outre que la frontière quittait le Klong Dar, en ainont, .en
un point appelé Vieng Tonlop, situé entre les villages de Sréet dlAnlong
Tonlop.
Le. coiiin~andant n'a recueilli aucun renseignement de cette nature.
En particulier, le Khamnan de Taseii qui lui a servi de guide de Phailin

au village de Tasen, ne lui a jamais parlé du l<long bar comme fron-
tière. D'autre part, à l'inspection de la carte, il est impossible de dire
à priori où est la source du Klong Dar. En ce qui concerne le point en
amont entre les deus villages de Sréet d'Anlong Tonlop, une pareille
précision de la part des habitants lui parait enlever toute valeur, i
une affirmation aussi nette. Pour lui, ainsi qu'il l'a déjàdit, iln'existe
pas de Irontière naturelle connue danscette région.D'ailleurs l'existence
du village de 'fung Kraing, clans le bassin de la rivière de Petriu, dé-
montre clairement que le Klong Dar n'est pas la frontière. Les habitants
de ce village sont venus en effet, il y a dis ans, du village de Tasen, et
depuis cette époque, n'ont janiais cessé cle clépendre de Battarnbong,
ou ils ont toiijours payé l'impôt. De plus, à l'examen de la carte, on

constate que les villages situés au nord du Klong Dar se trou\~ent très
rapprochés de cette rivière, tandis que ceux dépendant de Cl~anteboun
en sont au contraire très éloignésdans le sud. En acloptant toujours
la mêmeméthode que celle suivie déjà pour avoir une première appro-
ximation du tracé de la frontière, il convient de prendre toujours la
ligne médiane entre les deux groupes de villages, et cette ligne doit
englober clans le territoire de Battambang Ic village de 'fung Krairig.
.4 son avis, c'est cette ligne ainsi dkfinie qui constitue la limite actuelle
entre les provinces de Chantabouri et de Battambang, et il en résulte
cette conséquence que, contrairement aux ternies du traité, cette ligne
ne coupe pas la rivière Nam Sai.

Le gknéralregrette que l'accord n'existe pas au sujet du I<loiig Dar.
Son opinion est basée sur les affirmations des habitants, aussi bien du
côtésiamois que du côté can~bodgien. Si, dans la régionsituée entre le
Kuei Kamen et le l<long Dar, il a pris comme frontière une ligne com-
prise entre les cleus groupes de villages, c'est parce qu'une telle ligne
est,à peu près.la mêmeque cellc indiquée par les habitants comme étant
la limite actuelle entre les proviiices de Chantaboun et de Battambang,
et c'est uniquement à cause de ce principe qu'il considérele l<long Dar
comme frontière danscette dernière région.11ne conteste pas Insituation
spéciale crééepar le village de Tung Kraing, mais il fait remarquer
que, pour lui, les mots ilimite actuellc Isignifient limite indicluéc par
les habitants conime frontière. L'existence du village de Tung l<raing
ne modifie en rien sa inanihre de voir - il existe au Siam des exemples

de pareils faits -, le district de Swai Tick, qui géographiquement de-
vrait dépendre de celui de Sisophon dans lecluel il est ericla\4, dépend
en réalitédirectement de Battambang.
Le commandant maintient de son côtésa manière de voir. L'eseniple
que vient de citer le généralne va pas à l'encontre de celle-ci. Tlprouve
seulement que, dans l'organisation administrative des territoires cités,
il était prévu une exception. Au contraire, dans la question en litige,
si les gouverneurs de Prachim et de Battambang ont laissé leshabitants
s'installer au-delà du I<long Dar, c'est que cctte rivière n'était pas con-
sidéréepar eus comme étant la frontière, et qu'en fait ils ignoraient com-
plètement eux-mèmes où était cette frontière, c'est aux deux Con~missions 686 TEMPLE OF PKEAH VIHEAR

qu'il appartient de la déterminer, et on ne peut le faire qu'en s'appu-
yant sur les dépendances administrati\:es.
Le généraldit que l'existence du village de Tung Kraing n'est qu'un
incident regrettable. Lui-même, par suite des renseignemeiits qu'il
a pris parmi les habitants, considère le Klong Dar comme étant la
limite actuelle entre les provinces de Cliantaboun et de Battainbang.
Mais comme l'enquêteà laquelle s'est livréle commandant a un résul-

tat tellement différent qiie les deus Commissions ne sont pas d'accord
sur ce point, lel<long Dar ne peut être définitivement considérépar les
deus Comniissions réunies coinine étant la liinite actuelle. Daiis ces
conditions le généraldemande au commandant s'il a une proposition
à soumettre.
Le coininandant pose la question suivante au général:
Si les deus Commissions avaient constaté, sur la rive droite(lu T<long
Dar comine sur sa rive gauche, l'esistence de villages dépendant de
13attambang, le généralaurait-il quand même persistéà vouloir prendre
le l<long Dar comme frontière?
Le général répondaffirmati\lenient, et ajoute que, mêmes'il JIavait
des villages dépeiidaiit de Chaiitaboun sur la rive gauche du Klong Dar,
il n'en aurait pas moins continué à vouloir prendre cette dernière ri-
vière comme frontière,si, dans l'un ou l'autre cas, le I<loiigDar est con-

sidérépar les habitants comine étant la limite actuelle entre les provinces
de Chantaboun et de Battambang.
Le commandant répond qu'à son avis, le règlerneiit de frontière eiit
étéplus simple sans I'iiicident de Tiing l<raing. Il estime d'ailleurs que,
pour rester dans l'esprit du traité, il ne doipas être tenu compte dans
le tracé de la frontière de ce village qiu constitue un cxç unique. A
son avis, conlorinéinent au principe général admis. plus liaut pour la
détermination du tracé de la frontière jusqu'au I<long Dar, celle-ci
devrait se détacher de cette rivière vers le sud pour rejoindre la ligne
de partage des eaus entre le bassin cambodgien ct celui de la rivière
de Petriu, qii'elle suivrait jiisqu'aus sources de la rivière Nam Sai.
Néanmoins, il reconnaît avec le généralqii'il 5: n tout intérêt, chaque
fois que la chose est possible, à choisir des accidents naturels, macom-
me il estime lie pas être muni des pou\~oirssufisants - pour faire des
ccssioiis de territoir-, il en a référà son Gouvernement, préconisant
Ic Klong Dar comme frontière - malgré les avantages sérieux que
présente le trac6 pour le Siam. 11 pense nianifester ainsi son désir de
voir accepter une solution qui témoignerait de la volonté du Gouverne-

ment français d'éviter k l'avenir tout sujet de contestation entre Ics
deus pays.
Le généralremercie le commandant des sentiments qu'il vient d'es-
primer, puis observe qu'à son avis la ligne de partage des eaus entre
la rivière de I'etriu ct le bassin cambodgien, que le cornmaiidant vou-
lait tout d'abord prendre comme solution de la questiori en litige, ne
constitue pas une si bonne frontière, puisque, probablement, clle n'est
pas aussi nettenieiit définieque le Klong Dar.
Le coniinandant estime qu'il doit attendre les instructions de son
Gouvernement.
T,e généralapprouve.
Au sujet de la frontière suivant le coiirs de la rivière Nam Sai, le
généralestime qu'aucune contestation n'est possible.
T,e commandant serange à son avis. ErzCC cjul concerne le secteiiide la frontière compris entrc Aranh ct
les Dang Reck, le commandant pense qu'il sera à pcu près impossible
de trouver une frontière naturelle sur la totalitk du parcours, et qu'il
sera nécessaiic de laire des coupures. Il doilile quelqucs indict'ons ia-
pides, rnais pense que lc réglernent définitif ile poui-risc fail-qu'ult&
rieuremerit, après I'achèvcnient des travaux topographiqries.
Le généralse rage à l'avisdu commandant.

Le cornmandalit prksciite lc croquis du lieiiteirant Malaildain, qiii
est annexk au prCsent procès-verbal. Sur ce crocliiis,la frontièproposée
est tracéedepuis la passe de Choilg Sa Nietjusqu'i la passe de Chong fiel.
Cette derilièrcpasse est le point oh le nouveau tracé de frontière rejoint
l'aiicie11.
LE: lieuteili~nt Rilalandaiil donne quelques explications de détail sur
le tracé qiiiest approuv eails discusçioris.

La seailce est levk~à 3 heures.
I
(Signatures.) 'LEBIPLEOF PREAH VIHEAR

A$z?texNo. 77c

COMMISSION FRANCO-SIAMOISE DE D~LIM~TATION DE LA
FRONTIÈRE ENTRE L'INDO-CHINE ET LE SIAM
l
PROCAS-VERBAL

de laqe seance tcnue A Bangkok le 1" juin 1908
au ministére de 1'1ntétieur
Présents

Le généralprince Bovoradej Président:
Phya Yetr ~arnlictlg Soi~gkrarn
Le princeTraidos Membres
Le comrnandaiît Luang Surayudh

Le conlrnandant Guicharci Montguers Président
&Ionsieur P. Petithuguenin
Le capitaine Sé~zkqtie

Lc docteur Cloître
La séanccest ouverte a 4 heures.
Le gknkral dédare qu'il ne pense pas qu'il soitnécessaire de recom-
meiicer la discussion du trace provisoire del la frontikreque les deux
Commissions coniîaissent sufXçamment aujourd'liui et que, si le corn-
mandant n'yvoit pas d'it~convénient,il le pri'erait d'exposer immkdiate-
ment son opiiiion sur letract définitif.
Le commandant est 5 cet Cgard dc l'avis di1 généraletildemande à
faire ses propositions sur l'ensemblde la frohtiére en discussiosoitde
1'Huei Kiiamen aux sources du Nam Sai ab sud et du point sitiié k
20 kilom&tres cn aval d'Aranh jusqu'au point situé mi-chemin des
cols de Takoh et de Samet au nord.
II commence par cE4clarcrqu'il renorice imyédiatetnent revendiqilcr
le village de Thurig Kraing qui, quoique dépendant de Battambang,
constitue un accident dont: il n'était pas p'nvis de se prévaloir. Le
commandant. ayant demandC au Gouverilement français représenté
dans l'espècepar le ministre de France llan{orisation d'abanclonner ce
village et l'ayant ohtenue, le consid$re comme relevant:dorénavant du
Siam.

En ce qui concernele Stung Dar, Iocomrnii)idant x également recueilli
de la part cltGouveri~ement français uiîavis bonfortne Ason opinion dc
l'adopter comme limite.
En commençant par lenord de lafrontière en discussion, celle-ci part
d'un point situé A égaledistance du Ctlong .l]ljaket du Choiig Samet,
point correspondant 5 trks pcude chose prhs à celui indiqui: sla carte
par la cote 552, et'elle aboutit à quatre (ilomètres environ i l'est
dJAranh et à l'ouest du Kioilg Luk. 1.etraité en effet porte ((dix kilo-
mhtres eiz aval »,c'est-$-diredix kilomètres ~0mptks sur la rivikrc qui
rnesurkçpar lelieutenant Dessemond conduisent .i quatre kilomètres 5
vol d'oiseau. Par conséquent la frontiere tlicoriqiie suit une ligne droite partarit de
la cote 552 et aboutissant au point porté sur la carte i l'ouesdu Klong
Luk.
Le commi~ndant, dans le but de substituer aux frontikres artificielles
des frontiéres naturelles, proposele tracé.suivant: La frontiére partdu
nord de la cote 603, suit larivikre quiy prend sa source (0.Pao) jusqu'a
soti confluent avec le stung Svai-chek,puiscestung jusqu'i son confiueizt
avec 1'O.Pai et cctte rivihe jusqu'à son intersection avec la route ii
l'ouest conduisant A Iiok Phlouk pour de ce point rejoindre et1 ligne
droite lesdeux collinesdorit la psiilcipale se nomme Pnom Tchat.
Du Pnom 'Imchat lafrontière enipi-unte le cours de la petite riviére
qui prend sa source dans cette colline, puis le stungKo Kir et le stung
Kon Kriel jusqii'à un coude situé environ quatre kilométres en aval
du confluent du Ko-Ki et du Kon Kriel et de M rejnitit en ligne droitc
lc Klong T-ukjusqu'A son cotîfluent avec le stung Sisophon.
Cette frontière s'&tend de part et d'autre de la frontière tbéoriclue
seloii uil croquis que le commandant remet au général.
Dans la région sud la frontière, telle qu'elle a &téreconnue par les
deux Çommissions, part de 1'HukiKhanîeii qu'elle quitte entre Ban Huei
Fihamen et Vorig Sa,passe entre Trang Bo etP: Thmey, Bang O. Tien
et Nong Bua, Chong T+o Veng et Koumrieng, Aillong Tonlop et Poum
Srey - à partir dece point Ics deus Commissions diffhrcilt d'opinion.
Le généralsoutient qu'il y n d'un bout i l'autre de la frontière en
discussipn des points connus des habitantç comme formant la limite
entre lesprovinces de Chantabotin et de Battambang, que ces points
lui ont étéindiquts et qu'apartir de Puin Srey le stung Dar est clel'aveu
génkral la frontiere actuellc.
Le cornmandailt, au contraire, et c'était là le résultat de l'encluete A
lacluelle il s'était livre avec le génén'a,vu nulle part de lunite d6fiiiie

et n'a recueilli des t.iabitantç aucune affirmation dc ce genre, et il estime
en conséquence qu'après Pum Srey commc avant il n'y a pas de fron-
tiere actuelle et que la limite qui devrait etre prise comme base de
discussion est constituée par une ligne située2 égaledistance des vrllages
dependant, au moinent du traite,de Eattambatig, telsque Bang Kol
Dai Kraliom et Tkurig Kraing, et de Çhaiîtaboun, tcls que Ban 'Taros et
Nari Se Kao.
Dans la proposition qu'il soumet actuellement au gbnéralil allandonne
cepeilclant tytc discussioti au sujet du stung I3ar et il adrnet sans idée
de compensation cette rivière comme frontière jusqu'à deux kilomètres
environ de P. Srey.
De ce point la frontiére irait en ligne droite coupcr le stiiilg Phrapiit
pour atteindre l'O Leou à six kilomètres environ de son confluent avec
le Nam Ron etde là suivre 1'0 Leou, le Nam Ron et 1'0 Kokir jusq~i'h
sa source au sommet dii Kao Suai puis l'affluent de 1'Huei Khameii qui
en clescciid et 1'Huci Khainen jusqii'a sa source conformément al1
croquis annexé.
Le général répond qu'en principe ileçt d'accord avec le commandant
pour rechercher des lignes naturellesi substituer aux lignes definiespar
le protocole, il apporteraitcependant quelques modifications de détail
ail tracé proposé par lccommandarlt dans le nord. Ces modifications
donneraient la frontière çtiivante:
Une lignepartant de Incote 603suivant 1'0Pao jusqu'h son confluent
avec lestuiîg Svai Çhek et cette rivière jlisqu'hson corîfluailt avec 1'0 hR
figo TEMPLE OF PREAH VI
Pay puis uric ligne droite juqu'au coi~fluent 1'0 Kaki et d'une rivière
indiquéc sur le croquis annexé puis1'0 Kak squ'à son confluent avcc
le stut~gKan I<riel et unc ligne droite j~isc LU Xlong Luk.
Au siid Ic gki~éralproposerait Icstung Da isqu'ison confluent avec
le Xatn Ron et idcmande au commandant s ierait disposéienvisager
une solutioil substituailt à la frontière artifie qui irait dePoum Srey
k 1'0 Leou une frontière naturelle emprunt: lecours du Nam Ron L
partir du stutlg Dar.
Le commandant séponcl qu'il iî'avait pas visagk cette solutioiz qui
prescntc pour lui plusieurs incon\;énients, ire autres celui de créer
une enclave séparant en partie le district c >hailin des districts nord
et de retenir du seul cbté habitable les terr
sur lesquellespourraient
s'étendredes villages rivcrnins du sturlg Pha , dedonner fila frontibe
un contour sinueux qui Ccrase en quelquc .te le district de Taihliii
entre deux territoires siamois, alors que hl ontière proposée par lui
s'étend en ligrie presque droite cn n'aband .lant ceperidant le:, frori-
tières izaturellequc sur7 k 8kilomktres et SLI rimeilne interpénétration
dcs deux territoires qui préscrlte des incorivt :nts.
Le géilkral dCclare qu'il n'est anime, c me le comnîandailt, eii
faisant cette proposition que du seul désj le trouver une frontière
naturelle ct que le Nam Ron lui paraissait isolution satisaiçantc et
qu'il n'était pas d'adlIleursdails ses iiitentic de detnandei- sans com-
peiisation l'abaiîdon des territoires englohtr ir la rivière. Il dcmande
au commandant s'il ne désire pas reincttre solution définitive de la
frontière A une prochaine confkreilce pour niettre aux Commissioils
d'envisager plus longuenient les proposition ui ont étéfaites de part
et d'autre.
Le commandant accepte de remettre la d ussion au jeudi q juin.

La séanceest levéeà 6 heures.1 VOClj3lENTÇFILED HY TH.4IL.4Nn 69=
I

Anlrex iVo77d

MINUTES OF THE FlFTH hfVIEETING 017THE FRANCO-SIAMESE
LOhîMISSION FOR THE FRONTIEK UETWEEN 1NDO-CH1NA

ANI) STAM,G JUNE 1908
[SecAmex XLVIIIa toth6RePLy,Vol.1, fipj08-512J

A~znexAfo,77e

SKETCH MAPSAND 'I'RACINGS OF SHCTOKSNos. I,3AND 4 OF

THE FRONTLER RETWEEX INDO-CHINA AND SIAM
[Not refirod~tde ThMPLE OF PBbAB VIAEAR

Am~exNo. 78 a

PKOCLAMM'ION FOR THE LNSPECTIDYAND PRESEKVATION
OF AKCWAEO1,OGICALOBJECTS
[Tra?zslafiorz]
1
By TCog~aClornnland of His Royal blajesty IThra Ra~nathibodi Sisintara
Mahawackirawut Phra Mongkut KZao, King, (thefollowing prnclarnatioil
is hereby made. ln Siam there isaconsiderable nurnber of archaeological
objects, suc11 as Buddhist mnctuaries anq other objects, formerly
created by King and skilled artisans (Sinl~pasat). The aforesaid ar-
chaeological objects serve as historical evidence and,are the means by
which archaealagical researckes and çtudics,\ which arc of value and a
source of pride and honour to the coutitry, rpay bc carried out. Conse-
quently, al1 civilized couniries consider it. a duty of the goverrzment to
unclertake and help in the inspection and prlervation of archaeological
objects existingin the country. In thii: Kingdom of Thailand there are
some archaeological objectç which are being looked after and protected
with due care, and some which are bcing negfected with 110guardiatzs to
look after thern.Therc are still several otlieoiîwhich furtlier valuahle
research should be conducted but has not ?7efbecrî initiated for lack of
Government authorities responsible forthe ii~specion and preservation
of suçh archaeological objects, tlius resulting in disorderlincss.
His iilajesty the King has graciously com:mei~tedthnt the National
Library, Bangkok, which waç established by Phra Chula Choin Klao
lias byaRoyal) necree been President, has dcipite occasional ckianges iny
the rncmbersliip of rhe Cornmittee, steadily-1irnproved to strch extent
tl-iat the Lihrary haç now become an irnport~nt institi.ition, and as the
work of the Library basically consists of archaeological research rvork
which the Cornmittee is already capable of c?rry-ingout, it is proper to
hroaderi tlze scope of duties of the Corntnittye of the National Library
for Bangkok so that the Committee meinbcrs ma!; also hecorne oficets
in charge of the inspectioil and preservatior: of archneological ohjects
instead of having another sepLuaie Cornniittee norninated to take charge
of the inspectiorl and preservatioof archaeo~d~icaiobjects. Accordingly,
by Royal Cornmanuid the Committee membcrs of the National Librnry
for Baiigkok are also niade oficers in charge /ofthe inspection and pre-
servation ofarchaeological objects in tlze Kitigdorn fi-om now on and
charged nlainly with the following tasks:

I.To examine. select and determilie whill archaeological sites and
, ohjects sliould be inçpected and preserved for the nation.
2.To devisc procedurai regulations govertling the iilspection and
preservation of archaeological sites which are worthy of preservatiot~ for
the nation.
3. To condiict inspections and offer advi~e to the authorities and
others \vho are officers in charge of the inspection and pseservatioriof
archaeological sitesand objects.

i UOCUBIENT5 FILED BY THAIT.AND 693

4. To stibmit comments on the inspection and preservation of ar-
çkiaeologicasitesand ohjects directlyto the heads of Government offices
or the Lords Lieutenant and others as may secm proper.
5. TO prepare a report of their ~ichievemerits and present it to His
Majesty not lessthan once a year.

Proclamation mndc on January 17th

B.E. 2466(~924)
(Government Gazette, Vol. 40, Jan.20, p.244)

(From Proclamatiolzs,Acts and Roval Uecrees, King Kama VI, r3.E.
2466 (1924)~P. 330-1 l

TEhlPJ,E OP PREAH VIHEAR

DRAFI' COMMUNICATION FROM TH^ PRES DE~T OF THE
I70YAL INS'I.~I'U,~E

[7'ranslaliolz]
Draft

Communication fronî thc President of thc ik<oyalInstitute to . . .
the Goveri~or General ofhilorithon . . 1. . . ,. . . . . . .
Trie enclosed inventary of ancierît man yrnents 111Monthoil ...was
diawn up by the corrimittee of the Royal Iqstit~ite following upoii the
proclanîation for the Tnspeçtioil ailcl preservation of archaeological
ohjects tlateclthe 17th of Jatiuary, R.li. Z~GG (1924) Tlie ii~ventory
yrobably contains errors as regards both tlfe ailcient monuments and
their nanies and the category of the inoilumFIits. 'I*hcrcforc,it has been
found tlccessary to seek the kind assistarice pf tlie Govcrnor General in
instrzictingthe Goverriors and district officerl ofthe locnlities concerned
to check the inventory. li they tliinkany of the monuments iiot worthy
of preservatioi~, they should make a note in tpe rernarlcs colurnn. If they
diçcover that an ancient monunient has been otnittcd and does not
appear in the inventory, they shouid inake gbd the omission, and 11 the
name of the monuments or their cateaories are crroneouslv entered on
thc inventory, or if the names of ~amYbans lave not yet lkcn entered,
thcy are to rnake necessary corrections and r~turn the compbtecl iriven-
tory to the Royal Institute, so that it may be used in the preservation
of the nation's ancient monuments.

~residctt of t11cKoÿal Institilte
Seal of the Cern-bearing Dragon.
Esamined and corrected.
(Sigized) NARIT.

16th July, 1930. LISI' OF COhIMUNICATIONSCONCEKNlNG THE INVENTORY
[Translaliofi]

Communications uiidcr Seal conccri~iilg the lnvei~tory of Ancient
Mrinunieilts in the various Pro1 r'nces.

NO. 1 sent by 1 l<ecoiuod by 1 i'rnvtnca 1LeiterMo 1 Dnted
- - --

1. Kroni Phra Warit M C. Upphilthnpong

L Krorii Phra Narit

Nahlion R~rcliasinia
3 Krurn Phra Warit
4 Krom S'hraParrit Rince 'I'liotçiriwoiighay-ap
3 Krorn ["rd Warit Phya Ath:h,zkrrtrvi Xakhon Sawan
SuntIion

6. Kroni IJhra Kaiit Ph ya 'Traiigklia Udon
Ishuinalihitiaii
7 Krom Phra Nnrit Fhya Sithammarat Nakhon Sitliainmarat
S. Kioni Yhra Narit lShya Suraphanseiii Ratliuri

9 lironi Phra Narit Miya Intlirathitiodi Yrachinliuri
10 Krori? PliraXarit M C. Tlixmrongsiri Nakhon Chaisi
Kr0111I'hra Narit Al C Saritidel Phuhet
II.
12 Ph ya Uornii
Ratchatliariin
'3 Ph ya.Boran
Ratchathailin TEMPLE OF PREAH VIHEAR
I

Anncx No. 783 1

LE1"I'EKOF REMINDER
[Tra~zslatioi~~
NO. 41119

Sectionoi Arcliaeologÿ
~2nd July R.E. 2474 (1931).
1 -
Comrnui~ication to SecondGrand ~ouncilldr Phya Petchadn, Governor
General of Nakhon Ratchasima.
Last year, tlie Royal Institute sent a !ommunicatjon under seal,
No. 18212473dated the ~3rd of July R.E! 2473 (1930) e~closingan
inventory of ancient monuments for yotitg correct and return tothe
Royal Tnstitute, detailç of whidlappear iy the saidcommunication.
Up tilnow it llas not ybeen returned. Thisletter oreminder isthere-
forebeing sent.
(SignedJlDAMRONR GA JANUBHAH
Prcsident ol the Royal Tnstitutc.
I DOCUhIENTS FILED BY TBAIJ.,Alr'D 697

Annex No. 78 6

COMMUNICATION FKOM THE GOVEKNOR GENERAT, 01; NAK-

HON KA'I'CHASI&lIIA 'SO THE PRESIDENT OF THE ROYAL
INSTITUTE
[Trnrtslation]
Nu. 213007 hdministratio~i Buildingof Naklioii Ratchasiina

InteriorSection
31 .Au~us~l3.E. 2474 (1931).

l'rom the Gioverncli-Generalol Monthon 5aklion Katchasima to I'irst
Grand Councillor,H.R.H. Prince llainrong Rajaiiuhhub, l'residentof
the Royal 1nstitute.
The communicatio~i uilder the dragon's seal No. 18212473,dated the
23rd JiilyB.E. 2473 (igy~),ericlosing ille iilventui-y of ançimonu-
ments situated inNakhon Ratchasima for the local authorities to check
for accuracy, hasbeen received.
1have sent the inventoryof ancient monuments tothelocal authorities
to esamine and make 'corrections and additions thereon. Howevcr, as
the columns in the original scnby Your Royal Highness are too narroiv
to rnake additional entries, the whole llas bcen drawn up anew, as
encloseci herewith.

Witlideepest respects,
Second Grand Councillor (Sigited) PliyaPETÇH~IDA.
Seal ofOffice Charîgwat Khukhan ~rn~ho& Nam Orn

A stune deicy, 2 Sok (J nictre) high, I
Kup (25 cm). itidc, sitting ni1 a htone
pedestal iirith inscriliticiris (illegible)'

Rail Krariiung ,Stone inscriptions (illçgible) ura sbo-
Inscriptions shaped slah of stunr: j çm. \vide, 85cm.
liigh, IO cm thiçlr
I
Ph11 Khao Far ?Madeof baltecl liricks.
a dooi made cifstrine.
(illcgible) rin IicitIisiofstlie
Khao 12hr~i Constructed u[ rtone with 14 cdifices, Bu~ig Rlalii
huilt rin j elevations, soinc nf \\,hich are
ViLiarn
rectarigulnr in sh:tpc, of various &es.
Tliere arc TCanok design3 aiid deitiek, till
crirvcd in stciriecirithe walIs aiid oi~tlic
door framrs.

i 130CUMENTS FILEU SY THAILAND

A PanexNo. 79 a

[Iralaslution]
(Top Secrct)

Azr MuiL The Thai Enîbassy
The Hague

No. 4394912504 Received 410ctj61
No. 875
k1inistry of Fureign Affairs

Vei y Urgcn t: 29 September I3.E. 2504 (1961).

Re: The Phi-ü Viharn case.

To : 1-I.ETlie Anihassadoi- üt The Hague.

As tlie Counter-Mcrnorial filed by thc Governrnerît of Thailand on
the 29th of Septembei- 13.E. 2504 (1961) with the Iiiternational Court
of Justice in contiectioil witlthe Phra Viharn case çontained in the
An~~excçthel-eto a. report hy geographers coiicesning the survey of the
rvaterslieditithc area of Mourit Phra Viharn, it is expected that Cam-
bodia ma)' rerl~iestcntr?; for geographers to makc a survey and report
on tl-iwatershed 111the disputcd area.
Tlierefore, if thAgent for Cambodiri tnakes a requcst to you or to
the Court for Ca~nbodian geographers to enter and ~nake a surbey,of
the watersliecl in the ctisputed tcrritory, yoii are to reply grantlrlg
permission iminediately, and please rcpoi-t urgently to the Mirîistryas
regards the cletails concerning the dntc. tiine, and identity oi pcrsons
who~nCanihodia sliall serîcto mxke s~ichsurvey.

With lzighest consideration,
(Sig~aad) BUN CHAROENCHAI.
(Nai Blin Charoenchai)

Submitted to the hmbassador Millisterof Industries a~ting For the

for ackiio~vledgernentand i-eply TvIinisterof Forcign Affairs

(Sig~~fid)Von;c;s~.
(S~gned) P4l3uh~.

Tseatiesand I,cgal Department 4 Oct. 61
(Top Secret) AtznexNo. 79b

NO. 7j212504
5 &tober B.E. 2504(1961).

Re: The Phra Viharn çasc. 1
To: The Ministerof Industrics acting fthe Minister
ofForeign Affairs !
Reference: Communication from the ~iriiçtrb, top secret-very urgent,
No. 4394912504,dated the 29th of September R.E. 2504

(1961)
The communication above referred tstatid that, if Cnrnbodia sliould
make a requestto me or the Court forCarnljodian geographersto enter
and survey the watershed in the dispute( territory,L should reply
granting permission immedintely and report urgently tothe Ministry,
the detailsofwhich arc contüined inthe said, commtinication.
1 have acknowledged the same and shall proceed according to the
instructions. 1
Witli highest consideration,
/ (SiyTZed)VorYcsa.
(Morn ~haol Voilgsamahip Jayankura}
1 Ambassador

It seems that Cmbodia willaçk for ihe aerialphotographç of
Schemerhom. Should wait for the Registrnto send dctailsa that
further action may he considered.
1

(Signed) PADUNG.

5 Oct.61 DOCUMENTS FILEUBY THAILANI) 7.01

AgafieNo.80

CENERALIZED GEOLOGIC SECTION OF PHKA WIHAN BX-
TRACTED FROM U.S. GEOLOGICAL ÇUKYEY, WATER SUPPLY

PAPER 1429, 1gj8
[iVotreprodaficed]

A*~znIVOS. Ia

MAP AT THE SCALE I : zoooooOF THE DISTKLL'COF SIEM
REAP DKAWN UF BEJY THE LANI:) KEGJSTBR DEPARTMENT

OF CAMBODJAIN JULY 1939
[Not refirodzaced]

APZ~~ABXO.1 b

TKAClNG OF THE ROUGH S1IETCH BY LIEUT. MALANDAIN
Mm'TACNED TO THE MlNUTES OF THE THlKD MEETING OF

THE hlIXED CORiIMISSION SET UP UNDEl? 'THETREX'TI'OF 1907
[Nol re$roducedj

AJLPZ ~.:92

BERNARD (F.), A L'ECOLE DES DIPT,OMASES - LA PERTE E'I'
LE RETOUR D'ANGKOR

[Notrefiroduccd] 702 TEMPLE OF PREAH VI

LCgation dc la Rkpublique française l
au Siam 13nlgkok, le 23 lévrier1907.
Direction politique

Bo Ig
Commission délii~~itatioii
Ni. LoIliil de Plancy,
Ministre de la l<épubIique
franqaise à Bankgok, 3
S. E.
M. le ministre des Affaires
étrangères a Paris.

Le licuteriant-coloncl Eernard estarrivé hbangkok, lc rr de ce mois,

avec une partie cles membrcs de la ~ornrni'ssionde clklimitation. Les
officiers topograpliiques l'yrejoignent au fur lc5 mesure qu'ils ont ter-
mméles travatix dont ilsétaient charges et 1'1est ii prévoirque tous sc-
ront réurilsici au cornmencement du mois prokhain. Les cartes indiqriant
la frontière pourront Gti-etnises i jour dans/ ut1 assez court délai ct la
réuiiion plénièredes comrniçsaireç franqais et sianlois aura vraiscrnbla-
blcrnent lieu avant le Ij mars.

dial et chaleilreus.A Khorat, iiire maison avait ktéaménagke i sot1in-
tention; un train spécialfut mis à sadisposi(ion pour i'arncncr à Eang-
kok, oiises meiribres sont lesIiôtes du Gouvernement royal. Je ne puis
oublies de noter I'an~abiIitétoute syCciale dbnt le roi a fait prcuve i
I'kgxrd du coloi~elBernard, lorsque celui-ci lfut adrriis en audience. Il
est permis de voir clans cette attitude nutrelchosc qu'un sentiinent de
co~ninande, les Siamois sont lieureux de coytater qtie la. Coininisçion
a terrriiiléson ceuvre, sans qu'aucune clifficultgrave soit çurr;cnue,
et que la bonne entente a persiste jusqu'au hout. En inêmeteriips, ils
cominenccnt 5 se rendre compte de l'inanitélklcçcrilintes qu'ils avaicnt
ressenties qunricl ils avaient cru la presse indo-chinoise soulever des pre-
tentions sur ccrtains territoires, notamment 1l'ancienne priilcipauté de
Bassrin, que la Cornmission n'avait pas mission d'envisager. On admet
hicn que l'étude du tracé de la frnntiCre définitive entre lCamhodgc et
le Siam poiirra suscitcr des discussions assez Yives, mais on cotnpte que
le terrain d'entcnte ne sera pas malaisé à tr;ouver, le colonel Bernard
est d'avis que nos limites naturelles doivent lnglober toute la province
de Siem-réap. J'estime pour ma part que la question gapcra i &tre
réservéejiisqu'au inornent oiij 'aurai pu m/enti-eteiiir avcc M. Stro-
bel, attendu dans quelques jours, du programme pllis vaste que Votre
Excellciice m'a tracé.
Je crois intércrsînt de transincttre sous ce Ipli Votre Excellence les
prochs-~rcrhaux des séances tenues par ItiCommission au cours de son
voyage d'exploration '. J'y joins en copie un rapport que le coloncl

See Annes 3'0 IZu toCountcr-Mernorial,1pp 243-323. [Nofie IheRogastry,? DOCUMENTS FILED BY THAILAND 7O3

l3ernard m'a adressé sur les résultats de sa mission. Votre Excellence
y verra comment cet officier supérieur a étéamenéà considérer comme
seule ligne naturelle le cours du Stung-Treng qui limite à l'ouest la pro-
vince de Siem-réap. J'appelle d'autre part son attention sur les expli-
cations qu'il fournit, en ce qui concerne les voies ferrées projetées par
l'Indochine au Siam et les coilcessions que nous iioiis sommes réser\.écs
sur la rive droite du hlékong.

(Sig1z1iCollin de PI..ANCY.

.Annexe au rapport politique de Bangkok n19 du 23 fkvrier1907

Commissioii française
cle Bangkok, le 20 ffvrier1907.
délimitation dela frontière
entre I'lndo-Chine et le Siam
Le lieuteiiant-colonel 13ernard,

présiclentde la Commission française
de délimitation, à
NI.le ministre de France au Siam.
Monsieur le Ministre,
La Coininisssion de délimitation vient de terminer ses travaux sur
le terrain. Ellea eu à déterminer, cette année, le tracé de la frontière
entre le Grand Lac et le Mékong,et à choisir, à l'en~boucl~urecle la Sé-
moun, un terrain convenable pour y établir les services dont I'installa-
tion a étéprévue à l'article 8 du dernier traité. D'une façon générale

et bien que certaines questions fort importantes n'aient pas eiicoreété
réglées,les travaux des deux Cominissions se sont poursuivis sans diffi-
cultés et les relations les plus amicales n'ont cesséde régner entre les
cornniissaires frariçais et siamois. Je vous aurais tenu d'une façon
régulièreau courant de nos opér:~tions,si j'avais pu établir avec Bang-
kok ou avec Saïgon des communications postales sûres.
Xous avons procéclétout (l'abord à la cléteri-i-iinationdu parallèle
et du méridien indiqués par le traité. Cette détermination, en appa-
rence si simple, a étéau contraire très délicate. L'embouchure du stung
Rolnos varie en effet avec le niveau du Grand Lac. Les bords de la gran-
de cuvette que l'on nonime ainsi sont occupés par une forêtrabougrie
qui émerge d'un sol inar6cageus ou par des plaines boueuses qui sont
inondéespendant .7ou Smois de l'année.Les rives du lac sont ainsi très
indécises et l'embouchure du stung liolnos varie avec la saison de dis
à douze I<iloniètres.I.es deus Commissions se sont arrêtéeA une solution
moyenne et elles ont admis que le parallèle frontière était celui qui cor-
respond à la latitude 130 4' 1s".
La détermination du méridien n'a pas étéplus aiséepar suite de cette
circonstance inattendue; la rivit?re Prek I<oinpong 'Tiai-ii t'exisftias.

Il y a à l<onipong Tiani un canal ou plutôt une couléemarécageuseissue
du lac qui s'arrête brusquement en cul-de-sac à quelqiies kiloniètres
au nord, si bien que le parallele frontiére ne le rencontre pas:yia éga-704 TEMPLE OF I'REAH VIHEAR
lement une rivière, venue des Piiom Coulen qui jadis, à la suite de grands
travaus d'endiguement, dont les traces n'ont pas disparu, aboutissait
a Kompong :riani et q~iise perd actuellement dans la plaine de Roun.
La Conimission siamoise proposait de considérer l'ancien lit de cette
rivière comme la continuation naturelle du Prek Kompong Tiani.
C'était là une conception arbitraire à laquelle j'en ai opposéune autre,
également arbitraire, qui consistait à accepter comme frontière le iné-

ridien du point où le parallèle précédemment déterminé rencontre la
rivière de Roun. Nous nous sommes arrêtéslà encore à une solutioii
moyenne.
Les recherches ont eu, du reste, un caractère tout particulier que j'ai
iiidiqué dès iiotre première réunion et que j'ai préciséencore à la sé-
ance tenue à Yakinoun le rS janvier. J'ai déclaré,comme je l'avais fait
du reste, ily a deus ans, dans la rre séance tenue à Soai-Dou-Kéo,
qu'un méridien et un parallèle ne pouvaient êtreacceptés comme fron-
tière; que des lignes idéales, dont le tracé rie pouvait êtrereporté.sur
le terrain d'une façon permanente sans des efforts et des dépenses in-
acceptables, rie pouvaient servir de limite à deus pays comme 1'Indo-
Chine française et le Siam, sans qu'il en résultât des conflits incessants.
J'ai clonc proposé de substituer à ces lignes des obstacles naturels. La
détermination du inéridicnet du parallèle à laquelle nous avons procédé
n'avait d'autre but que de définir d'une. façon précise les droits terri-

toriaus que nous confère le traité et de nous permettre ainsi de rechcr-
cher une frontière naturelle qui donnera lieu, entre les deus pays, à
un échange de terrains, ou cle coiicessions réciproques.
La reconnaissance que nous avons faite entre le Grand Lac et les
Dangrek a\-,ait pour principal objet la recherche de cette frontière
naturelle. Elle ne nous a pas permis sans doute cl'aboutir à une solution
qui ne pourra être étudiéeet proposée d'une façon précise qu'après
l'achèvement des cartes que mes officiers topographes sont occupés
à clressei-.Mais elle m'a donné des indications qui peuvent faire prévoir
cette solution. 11y a entre les Dangrek et le Grand Lac un petit massif,
le Pnom Coulen qui donne naissance à une sériede cours d'eau: la ri-
viérede Roun, celle de Kolnos, celle de Siein Réap. Aucun de ces cours
cl'cau ne saurait êtreaccepté coinme frontière à moins qu'il n'y ait une
ligne iiaturelle suffisamment nette entre les Pnom Coulen et les Dang-
rek. Or, nous n'avons constaté, dails cette région, ni l'existence cl'une
ligne cle hauteurs, ni celle de misseaus permanents, dont 011 aurait pu

au besoin utiliser le cours.
J'en conclus dès maintenant que l'examen mêmede la carte nous
conduira, en dehors de toute autre préoccupatioii, à proposer comme
frontière le cours cl'une riviCre venue des Da~igrek et aboutissant au
Grancl Lac: il n'en esiste qu'une, c'est le Stung Sreng qui limite à
l'ouest la province de Siem Réap. C'est, j'ai tout lieu de le croire, Ln
seallelig)i,e~zatz~rele,~ratz~zfiernzalrente,que l'on puisse trouver entre
le lac et les Dangrek. C'est cette frontière que je proposerai, dès l'achè-
vement des cartes, à la Commission siamoise et comme s'imposant d'elle-
mêmeaux deus pays, par suite de circonstances purement topogra-
phiques. 1Is'agira dèslors de rechercher quelles compensationspoiirraient
être offertes au Gouvernement siamois en échange de la province de
Siem Kéap qui nous reviendrait ainsi. J'ai fait à ce sujet au ministre
des Colonies et au ministre des Affaires étrangèresdes propositions dont

vous connaissez le détail. DOCUMENTS FILED BY THAILAND 7O5
..
lout le long des Darigrek et jusqu'au Mékong, la détermination de
la frontière ne pouvait entraîner aucune difficulté.11 s'agissait simple-
ment de reclierclier en quel point le Pnom Padang aboutissait au Mé-
kong. Aucune discussion n'était possible à ce sujet, car la montagne
n'atteint le fleuve qu'en un seul point, à 7 kilomètres enviroii en aval
de Paknam.
11 est vraisemblable toutefois que les constatioiis faitesclans cette
circonstance par les deux Commissions soulèveront dans la presse colo-
niale des récriminations. Certains coloniaus estiment, en effet, que le
traité conclu en 1904 nous donne le droit d'exiger la totalité de l'ancien
royaume de Bassac. Ces idées se sont manifestées dans certains clocu-
inents parlementaires, coinine le rapport de RI.Deloncle à la commis-
sion des -4ffaires coloniales de la Chambre cles Députés,dans des rap-
ports de BI .aillat, et tout récemment encore clans des articles de jour-
naux indo-chinois qui faisaient connaître au Siam et au nionde, avec

une candeur un peu brutale, que la Commission française de délimi-
tation avait mandat de revendiquer tous les territoires situés à l'Est
au Kani Dom Kliaï. Je n'ai attaché qu'iuie importance relative à cette
dernière manifestation qui a ému <assezsérieusemeiit le Gouvernement
siamois. Je n'a\lais pas qualité pour demander un accroisseme~it de
territoire et inon rble se bornait à rechercher et à préciser sur le terrain
le tracé d'une frontière que le dernier traité a définie.Tlest incontestable
que si nous voulio~isnous étendre dans la valléede la Sé-moun,des né-
gociations nouvelles seraient nécessaires et nous devrions au Gouverne-
ment siamois cles compensations.
J'estime que nous ne pourrions commettre une faute plus grande.
Depuis plusieurs années, le Gouvernement de l'lndo-Chine a fait en-
-treprendre des études de chemin de fer sur la rive droite du Mékong.
Le tracéprojeté franchirait le Mékongnon loin de Krauchmar, les Dang-
rek au col de Damclikn, il se continuerait entre le Nam Don Kliaï à
l'ouest, le Nain Don Noï a l'est, coupant la Sémouil près de Phimoun
et aboutirait au Rfékoiigsoit à Icemmarat, soit à Ban-Monk Dalian.
C'est pour faciliter la construction de cette ligne que certains colo-
niaus réclament une rectification de frontière clans le bassin de la Sé-
moiin. Je suis convaincu par tous mes \;oyages antérieurs, par les étu-

des que j'ai faites et que je viens depolirsuivre cette année, qu'un tel
projet est une pure folie.
Le chemin de fer projeté répond, parait-il, à un double but.
Pr, relier Saigon à Hanoï par ilne ligne intérieure.
21ne,drainer le cominerce clJ0ub6ne et des districts avoisinants.

En ce qui concerne la liaison de la Cocliinchine et du Tonkin, rien
ne nous oblige à passer sur la rive droite du Mékong. On a dit qu'il
&ait iinpossiblc d'étal~lirLinchemin de fer sur la rive gauche et, d'après
les cartes fantaisistes qnous posséclons,il semble en effet quesur cette
rive, le fleiive soit bordé depuis TCliongjusqu'à Kemmarat, sur une
longueur de 250 kilomètres, par des montagnes à pic. Ceci est tout à
fait inexact. Depuis Khoiig jusqu'au-delà de l'embouchure de la Sedon
(130 kilomètres) une plaine de 25 à 30 kilomètres de largeur s'étend
sur la rive gauclie. S'il est vrai qu'entre Paknam et Kemmaret il
ÿ ait quelques passages extrêmement encaissés, on peut en revanche
s'établisans aucwte dificultdans la valléede Ia Sédonet gagner ensuite
Savannaket par une trouée aisément praticable où passe déjà le706 TEMPLE OF PREAH VII.IEAR

cheniiii qui va de RI-I<hong à Songkhone. Le tracé serait plus court
que celui de la rive droite, il lie con~porterait pas la double traversée
du BIékong,il serait moins coîiteus et il serait établi tout entier sur
notre territoire.
En ce qui coiiceriie le seconcl point, on a sur la richesse d'0ubbne
ct du bassin de la Semouil d'étranges illusions. II est \:rai que le Moii-
thon Udorn et le Monthon ïsarii soiit plus peuplés et plus prospéres
que le Laos français, niais cela ne veut point dire que ces provinces
soient riches. Elles s'étendent sur une superficie de plus cle ~ooooo

kilomètres carrés, supérieure d'un quart celle cleTonkin et elles comy-
tent au masimum I 400 ooo habitants; soit 14 habitants ail kilomètre
carré. Elles n'offriraient donc ails produits de notre commerce clu'uii
débouchémédiocre et l'action de notre chemin de fer iîc se lerait sen-
tir que dans la partie ouest de ces deus provinces, la partie est restant
nécessairement sous la dépendance et dans le rayon d'influence de lio-
rat. Nos habitudes douanières sufiraient, du reste, àparalyser tout niou-
venient comniercial.
Le pays lui-mêmeest un des plus pauvres de 1'Inclo-Chine et il est
soumis à des alteniatives désastreuses d'inondations et de sécheresse.
La pente du sol est estrênienient faible, le draînage est impossible et
pendant toute la saison des pluies, de juin à octobre, tout le pays est

noyé. D'octobre à juin par contre, il ne pleut pas, le sol couvert de marc-
cage s'assèche peu à peu, les cours d'eau qui prcnnent leur source dans
des massifs de faible étendue tarissent complètement.
Peiidaiit notre voyage de I<onka~i au hlékoiig et de Pakinouii à
Korat en clécernbre,janvier et février, c'est-à-dire au co~~z~?~ze?zce~~ze~tt
de la sais011sèche, nous avons trouvé de l'eau courante sept fois. Dans
un tel pays, non seulement les récoltes actuelles sont détestables, mais
il n'y a aucun espoir d'amélioration, puisqu'oii ne peut entreprendre
ni des travaus de draînage, ni des travaux d'irrigation. Ide pays ne vit
que grâce à la faible densité de la population qui perinet des cultures
extensives.
Il fautà un culti\lateur dis fois plus de terrain pour assurer la seule
subsistance que dans la valléede la Ménam ousur les cates de I'Aniiam.

Quoi qu'on ait pu dire, les territoires de la rive gauche sont infinimeiit
plus riches. Ils sont merveilleusement arrosés par des grandes ri\~ "ieres,
qui ont tozrtel'mnfzé en dcbit important, le Nam-Kou, le Naiii 1-Iiiong,
le Nam Khai, le Nam Nyum, le Nani Ngliiep, le Nam Ica Dinh, le Nain
Hinboun, la SéBang Faï, la Sé-bang-liien, la Sé-Done, le Sé-Kliong et
son admirable réseau d'affliieiits, Sé-salie, Sé-Kemane, Srepock. Ils
présentent toutes les variétésde sol et de climat, depuis la plaine jus-
qu'ails hauts plateaux Boloveu Kliam, Moun, Ichan~kent, l'ran Ninll,
jusqu'ai~s grandes montagnes. Si les incursions.des Siamois ii'avaieiit
dévastéjadis ces régions,si une aclniinistration estravagante n'en avait
pas, depuis 1893, achevéla riiine et le dépeuplemelit, il n'y aurait aucun
parallèle possible entre elles et les provinces desséchéesdela rive droite.

..l'estime donc clue.la clilestion du chemin de fer ne doit en aucun cas
influer sur les déterminations du Gouvernement. Nous n'avons nul
besoin d'une extension de territoire dans la valléede la Sémounen pays
lointain et tout nous engage à rechercher une rectification de frontière
du côté du Grand Lac,. en pays cambodgien.
Nous avons, en dernier lieu, déterminéla concession de Pakiiam. Le
terrain choisi est situé sur la rive gauche de la Sémoun et englobe la DOCUnlEi\"rS FILED BI- THAILAND 7O7

presque-totalité dii village.Le rkgirne dc ccs concessioiis n'estpas en-
core dCfiiii; il s'agit clc savoir si elles nous sel-oilt dorîiiéesd'une faqon
défii-iitivea titie de propriété particu11Ci.c~on sirriplenîeriti bail. Le
texte même du trait6 i~ous doiiile le drnit d'exiger UIItitrc definitif de
proprieté. Le n'est pas que ces conccssioiiç aient pour iious la rnoin-
drc importitrice SI 1'Iiido-Chine les a demaridt:es, c'est pour ohtir
çinz~lcrnent à uIie traditioii.
1x5 diverses autorités à qiii je nie suis adressé, gouvei nement gCné-
I rül Résidence supkrictire dii Laos, servicc des publics, n'ont

pu me rcnscigiier sur le rôle futur de ces coiicessionç.On peut juger de
lcur utilitk par l'état dails lecluel on a laissé Ics anciennes agericcs de
Nong Iihay et d'Quthkiie, dujourd'hui cil riunes, par le peu ci'ernprcs-
semerît que 1'011inas~itcste pour occuper les ~~ou\~ellcsE , n rkaliléces
tciraiils noiis sont pariaiternent inutiles et:l'on con~prendrait difficile-
inent que, possesseur? de toute la rive gauclie, possesseurs de la rive
droite, depuis Ia mer jusqu'à Pakmoiin, depuis Hierig Nain jusqli'à
Hieng Kliong, rrous ayons encore besoin de sept petits lots de terrain
dont ~ei-tains, cornme les concessioiis de Nong Tchay, Saniabotiry, Ban
Moi~kDaliari, sont daiis le voisinage imrnérlint de Vienti~ne, I'akhin
Boun et ÇC~vannaket. Etles n'ont de valeur que par les enib~rr~~sqti'ellcs
peuvciit causer ail Gouvernement siamois, soit par lciii- nature memc
soit par les facilités qu'cllcs donlieraient pour introduire au Siam cles
objets ou dcs denrkes de contrehdnde, nrtnes, opium, etc. Nous pour-
rionsy renoncer aisbment, si des compensatlotîs conveiirtl~lesnous étaient
offertes.
En résumt, M. le Misiistrc, les études faitcs, les reriseigrîemeiits

recueillis au cours de la dernikrc campagne ne peuvent que confirmer
la tlzkse que j'ai ddfencluc il y a qiielclizcsinois auprès du Gouvei-ne-
ment. 'I'antct-ce qiii concernc leç rectificationsde frontière & réclainer
que les cornpctisations i donner, je ne puis que m'en réfërerdeiiou\;cnu
et avec plus de forcq aux propositiorîs que j'ai cléjksoutnises %I'appi-O-
bation du departetncnt.
Croyez, Monsieur lc Ministre, auu respectueux sentirncnts de votre
tout devoué
(SigtiEJ BEIIN~IRD.
Copie certifiéecoilfoi-mek l'original:

Le ministre plénipotentiaire
directeur du service des nrcliives
diplamntiques et de la docui~ier-itatioii,
Jean Bhrr.i.0~.708 I'ERIPLE OF PREAH VIHEAR

Annex No. 8.3c

Mii~istèrcd'+:tat
Paris, leIG mars 1962.
Affaires çnlturelleç
27, rile Ouclinot (VI'Ie)
Direction TC] :SÉG. 25-00.
des cobia
Archives natiorinleç
Sectiori Outre-Mer

Extrait du dossier Indochine, no 651

1907 - Conclusion du traité franco-siamois
Gouvernement généralde l'Indochitîe, bureau politique, no 17j
Objet: 'Transmission d'un rapport adressé dar hl. le président
de Corniiiission franco-siamoise. r 1'J.
1
- Cachet - zIne direction,21nebureau - 28 mars 197, no 224
- Cndlet - hfinisteredes Colonies, ~nregistiement gknCral, 21 mai
1907, no 8j(>
1
Hanoï, le 12 avril 1907. l
Le gouverneilr gknérnI de 17ndo-lliine i Ri.le ministre des Colonies,
p~1'1:

J'ai l'honneur de vous transmettre ç8us nlerne pli, en copie,un
rapport que hl. le colonel Bernard d'a adrcssi: de Bangkok le
6 mars derriier relativement aux negociations qui, à cette datc, se
trouvaierit engagées entre le Gouvernement siamois ctla lkgatlon
de France au sujet de In rétrocession dys provinces cambodgiet~nes
et de l'abandon des privilèges d'exterritorialité.
BEAU.
Kote au crayon noir: Préparcr d&s lundi le dossier réclainépar M. le
ministre et me le remettre. Sigrté:illisible.

Note au crayon bleu: IIy aura lieu de former un dossier spécial.J'y
ajouterai quelquesrenseignement sersonnels que j'ai cn mains- I'rojet
de loi, raliport, etc.
Pour copie conforinie, Paris, lrG mnrs 1962.
Le conçcrvateur, 1

{ScelléMinistkre d'Etat -
Affaires culturelic-
Archives de France. DOCUNENTS FILED Br THAILAND

Paris, le16 mars 1962.
Affaires culturelles 27,ruir Oudiiiot (VLIe)
Tel.:SCG. 25-00.
Direction
des Copie
Archives nationales
Section Outre-Mer
Extrait du dossier Inclocliiile, Gjr
tg07 - Lonclusion dii traité franco-
çinrnois.
Pi& jointe à une lettre du gouver-
neur généralde i'Tndochine, Hanoï,
12 avril 1907.

Coinmission ira~qaise de délimitation de la frontière entre l'lndcichit~e
et leSiam.

Bangkok, le 6 mars 1907.

Le lieutcriant-colonel fiernard, présidentde la Commission française de
dklimitation, a M. le gouverneur général de l'liido-Ghinci Hanoi.
j'ai l'honneur de vous rendre comptc que je renvoie aujourd'hui à
Saigoil les officiers topographes qui avaient CtCattachés kla Commission
de dklimitation et qui ont acEievéleurs trdvatix sur le terrain. Ccs
officiersont :le capitaine Oum, le capitaine4Séeet le lieutenant Tournyol
du Clos de la Légionéti-angkrc,les lieutenants Coppey et Dessemond de
1'Iilfantei-iccolotiiale. Toces officiers, 2 l'exccpticin du capitaine Oum,

ont étéplacks Ilors cadres pour servir à la Çurnrnisçion de dklirnitatiori.
Il y aurait donc lieu de les rapatrier leplus tBt possible. Toutefois, le
lieutenant Dessemond dbircrnit co~itinuer sesservices au Tonkin, et je
vous transmets la demande qu'il in'aadressée a çe sujet. Dés que les
négociations entreprises nctuellement ;L Bangkok serant terminées. jc
vous demanderai i mon tour de rentier cn France avcc Ieç capitaines
Tixier et Kerlei-et le docteur Bernr~rd, mais iksera necessaire qu'en (sic)
certain iionibre de rnenlbres de la Commission soient maintenus hors
cadres à la disposition dc l'lildo-Chine pour dresser les cartes dtfinitjves,
établir le rapport de nos opérations et rbuilir d'une facon rn~tlioclique
Ieç re~iscigiiementset documents de tous ordres que nous avons rcciieillis.
Jc vous soutnettsai prochainement des propositions i ce sujet mais, dés
maintenant, ilserait bon quc le lieutenant Tourny~l du Clos fût, par
arrêtéspécial,maintenu en France à ma dis$osition.
En rbsurnk,le vous demande de décider:
T. que le capitaine Skeleslieutena~its Tournyol du Clos et Coppey seront
rapatriés dans le plus bref délai.

2. que le lieutenant Tournyol du Clos sera mainten11 en France ma
disposition, pour l'établisserncnt des cartes definitives de..la région
frontière. TEMPLE OF PRITAH VI1
7x0
3. que le lieutenant Dessemond sera affecté un régiment de tirailleuss
au l'onkiil.

Quant su capitaine Oiim que l'a i hargé d i21eétude spimale ielatil-e
aux a~icienilesprov~iices mmhodgieilnes, il .:rait utile qu'il restât soit
h L'linon1Penh soit i Saïgon jusqu'a mon rei nir.
Je vai~ donc rester à isarigkok avec MM I3reiicq et Petithuguenin,
les capitaines Tixier et Kerler, c'cst-Mire :;cc les rnembres titulaires
de la Lominissioii. J'ai ~onservk également e docteur Beri~ürd sur la
demaride des tnernbres de la Cornmissiot~S moise; je crois savoir, en
effet, que le Gouverrienîerit siamois aurait I'intent~oil de confier .LU
docteur Bel-nard I'organisatioii et la dire Lion de certains services
niédiçaus.
Il ne nous a p,~s étépossibIe jusqu'A ces d rnicrs jours cl'cntamer des
i~égoc~ations ski-icusesau sujet rlcla frontièi . Les ufi~iers topographes
sont arrivks ici entrc le 18 février et le 4 nî rs et les cartesprovisoires
de la régi011froiitikre n'ont pli ktre achevt s que Iiicr. D'autre part,
M. Collin de Plancy avait estimé Lomme rno
du reste, qu'il était utile
d'atteildre l'arrivée de kt, Strobel, gelzeral adviser du Gouveri~emeilt
siarr-ioiM. Strobel est ici depuis5 jours etj' Ieu déjà avec lui plusieurs
entretiens. Je voiis ai dkja fait coni~nitre qi le Stuilg Streng était la
seule rivière qui, ciître les Daiig Kek et le Grailcl Lac, pfit cloi-inei
notre colonie d'Inde-Chiile une Irontiére rîat 11-ellcoxlinue.

C'est cette frontière qu'il faudrait obtenir,i nous rrepoursui-diorzspas
MIE $rogramrns Pll4smste q?a'zme simple déhrn.iztioii.
J'ai, pendant mon &jour k Paris, saisi le ;ouvernement d'un pi-~jet
plus cornplet. Il s'agissait de voir si nous ni pourrions pas acquérir la
totalité des ancicrines pruviïlces carnbodgieni is en donnant au Gouver-

nement siarnois certdines compensations tcr itorialcs et en renonçant,
cil paiticiilicr, da~szkx dihi et duizs rlcs cc ditiori.s diteriiztiieraux
privilegeç d'exterritorialité doi~t hCnCficient os protégés. Ces idkes ont
étéadoptkes; j'en ai étéi~ilurméofficieuser :nt avant inon clepart de
raris ct M. Collin de Plancÿ m'a confirméle fa :.M. Strobel, i SOITpassage
à l'aris, a Ctcsaisi de la question, au cour; it d'un eritretieii avec M.
1.ouis et M. Boissonilas, dans une forrne que 'ignore puisque ni moi, ni
i\fl.Collide I'lancy n'avons et6 informés dect entretien et des assurances
réciproques qui ont pu ÿ ctrc ichangées. Qu i qu'il en soit, la question
d'enseinble - abandon clesprovinces camhod iennescl'uilepart ;abandon
des priviltges d'estcriitorialit& (et? princip tout au moins) d'autre
part - cst puste, et il s'agit de savoir si le ~iégociationsparticulières
relatives à la délimitation doivent cesser or si leur continuation n'cst
pas susceptible ail contraire de préparer E dc 11Aterla solutjoi~ de
l'ei~sctnble.
h!. Strobel a. commençÉ par me dematîd 1-de rcnoncer a poser la
question di1 Stung Strcng, mais il ilem'a don léà ce stijet aucune bonne
raison. Il m'a dit sirnplerneilt que l-ioiirtr; tes In cluestion, daris Son
ensemble, un délai d'%pz arzou 18 mois &tait
écessaire et que, en réda-
mant clèçrnnintei~ünt la provir~cccle Siem-Ré; i,nous risquions d'cffraycr
les Çiainois qtii poursafcilt craindre quece pr mies gain obtenu, nous ne
poursuivions pas les tî~gociations.
J'cstime au contraire que si un déla i'zwta oi~18 mois est nhcessaire,
le rFgleiment de la question de frontiére est czbsolument indispensable 130CUhlENTS FILED RY StIAILAli'I3 711

et quc rinus ne pouvons renoncer k poser la question du Stung Sret~g
que si le Gnuverriement çirtmoiç est décidéa accepter urz règlement
ci'cnsemble dans un dklai tr&sri~pproclié.On peut craindre eri enet que
R1. 5trobei et Ic Gouvernement siarnois ne chcrchcnt simplenzent à .
gagner du temps, soit que dks rri;iintenai~t ils soicnt décidésà repousser
toute entente, soit qu'ils veuilleilt ohtcnir les conditions les plus favo-
rables.
Dans le premier cas en effet, ils ont lc plus grand iiltér&tà ne pas
iious froisser, a ile pas répondrc à une de~nande de rectificatini~ de fron-
tière, dernaiidc que Ieiir initiatlvc relative:LIlan-Saï a.provoquée, par
une fiide non rccevoir brutale. Il n'y a pds de mcilleur moyen que de

iious Icurrer par l'espoir d'une négocistion pllis large que l'on fera
traîner petidant de longs rirois et au cours de laquelle on espère pouvolr
trouver des prctestcç faits pour ri~airîtciiii-le statu quo.
Uans le second cas, il n'cst pas moiris évident que le Gouverncrneiit
siamois CL intérêti provoquer de In. part d'une autre piiissance des
propositioiis aiialugues atis nbtres. Si l'Angleterre ou (szc) particulier
entrait clans la même voieque rioiis, si elle acceptait à son tour pour ses
protégésla ~uridiction siamoise, 11 est certaii~ cluc l'élémentd'échange
dorlt nous clispoçonçaujouid'h~~iprrdrait uiie gramclepartie de sa valeur.
C'est h coup çiir la puissa~~ccqui la pren~iérereiloncera aux privilèges
qu'elle,déticnt, qui tirera de son attitude les bénéficeslcs pl~isgrands.
Des c5mpCtitions cntre deus puissailces ne peuvent qu'rirnoindrii- l'im-
pnrtailce des gages que nous détenoi~s.

Dans ces conditions, il filut.
ou bicii que le Gouverncrncnt siainois entre résolumeilt et ?ails délai
dans la voie dcs négociations d'ensemhle ou bien que nous nous effor-

cions cl'obtenirdcç aujourd'hui iine partie des proviiices cnmbodgienncç,
dc tcllc sorte que les Siamois nc puissent pas, ail cours de i~égociatiaiis
tiltérieures, noiis offrir moins que l'autic partie.
J'ai eu ce matin menie uiie loiiguc conversatioii avec M. Strobel
et j'ai fini par le convniiicrcqve, eil tuiit etat de cause, il \;alait rnieus
poçcr la question du Stuilg Sreng. Je crois avoir convaincu M. Sti-obel
cle la 11écessitd'une srilution rapide. Jc lui aiinontré qiie dans Ilinteret
du Siam 11 [allait: Cvitcr que les négociations relatives la protcctioil
traînassent cn longueur, il fallait toiit au inoins qu'ellesçe poursiiivent
dans Icplus grand secret. Or, sjnous n'aboiitissons paç dès maintcnant,
si, pour réserver des négocitation5 ultérieiires, le Sianz se 1-efiisaiA un
arrangeinent relatif i la irontièrc, s'il ne consentait pas k applic4ucr
d'une façon compléte le trait6 de 1904 en souscrirrant iitnes propositions,
on ne pourrait s'empéclier,en ITrancc, de comilientcr I'éclicçde la déli-
mitation dans des conditiuils qili rendraient peut-etre très dificilc le
succès des négociations futures. 11riétéconvenu que jr, poserai vendredi
la qiicstion du Stung Srcng devant In Commission siarmoiseqiii prendra
acte de ma propositiori et quc dans un clclai assezbref, le Gouvernement
sianioïs fera connaître sa répoilse.l'ai acquis la convictionque le Gotivcr-

nernent sianlois ktait trk clésirciiscl'arriver A un accord air sujet de 13
protection et qu'il suffi~it d'iilçistcr énergiqilement auprè,sde lui pour
obtcnir dès maintenant soit une soltitiori totale soit Uriesolution particlle
qui ne pourra que façilfter I'arraiigernent dbfinitl.
Je crois inutile d'ajouter cluclc suis sur ccs difftrcilts points eiiti&re-
ment d'accord avec M. Collin de i'lancjr. 1,
TEhlPLE OF PREAH VIYEAR
Je vous prie, Monsieur le Gouveriiour gdhéralde transmettre cette
lettreau niinistkre des Coloniesdetcroire aux respectueux sentiments
de votre tout ddvoué
(Sig&) HEKNARU.

P.C.C. I.,echedu bureau politique,signéi~liçible.
Cachet. Gouvernenicnt génkral de 1'1iidoJhine,bureau des Affaires
politiques.
Cachet : Archives coloniales.

Pour copicconforme, Paris,le seizmars rnilneuf cent soixante-deux.
ApprouvC treize mots annules,
Pour le coiiservateur cchefde !a section Outre-Meret p.o.
le conservateur,
(SiggrzM). A. MENIEK.
M. A. Menicr.
(ScelleMinistère d'ktat-
Affaires culturell-s
ArcIlives deFrance. DODUMENTS FILED Bi' THAILAND 7I3

Awnex No. 84

PAKTIAT,PHOTOGlWI'HlC IiEPRODUCTION OF ANNEX No. 76
TO THE REJOINDER FROM WHICH THE BOUNDARY AS

INDICATED IN ANNEX 1 1'0 THE AIEMORIAT, HAS BEEN
REBIOVED

AwrcexNo. 85 a

SKETCH SHOWING AKEAS COVERED Bi' 1904AND 1907 CORI-
MISSIONS: MAPS ISSUE11TNPARIS, IvIAPSISSUED IN SAIGON

[Exhibiteilzthe Court roonz.Arotreprodzrced]

SKETCH SHOWING POSITIONS OF BOUNDARIES IN ANNES 1

MAP, SECTOI25 MAP AND MALANDAIN'SSKETCH, THIS LAST
ONE CONFIRMED BY ITINDINGS OF THE COAIMISSIONERS
WHEN PUTTING BOUNDARY S'I'ONEAT 1CET-PASS

[Exhibited i.wthe Coz~rtroom. Not reprodtcced]

SICETCHSHO\VING l'LACE NAMES MENTIONED IN SEVERAL

ANNEXES 1'0 THE COUN1'ER-MEMORIALAND REJOINDER
[Exhibited in the Coz~rtroont. Not reproduced]

MAI'ON THE SCALE OF I :2,000PKEPPIKED GY THE INTER-
NATIONAL TRAINING CENTKE FOR AEKTAL SURVEY

[Exlzibititthe Cozcrlroom. For partial reprodzictio~cinebackocket
cover]

Document file FR
Document
Document Long Title

Documents déposés à la Cour après la fin de la procédure écrite (Règlement 1946, Article 48)

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