Mémoire du Gouvernement du Royaume du Cambodge

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9250
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SECTION B. - PLEADINGS r. MÉMOIRE DU GOUVERNEMENT DU ROYAUME

DU CAMBODGE

I. Le Royaume du Cambodge s'est abstenu de faire valoir ses
droits en opposant la contrainte légitime et des mesures justifiées
d'exécution forcéeà une violation évidente de son intégritéterri-
toriale. Il obéitainsi à la tradition de respectpaix,profondé-
ment ancrée dans le peuple, le Gouvernement et la Dynastie
Khmers. En même temps, il accomplit ses obligations d'Etat
membre de l'organisation des Nations Unies en recherchant le
règlement du différendactuel par des moyens pacifiqiies, conformé-

ment aux dispositions des articles§3 et 33 §xer de la Charte.
Enfin,le Cambodge n'est mu par aucune arrière-penséepolitique,
stratégiqueou économique.Il entend que soit pieusement conservé,
dans le patrimoine spirituel, moral et culturel du pays, le Temple
authentiquement Khmer de Préah Vihear, placé par les accords de
délimitation du côtécambodgien de la frontière.
Le Gouvernement Royal se réfèreà sa requêteintroductive qui
contient un exposé des faits sur lesquels sa demande est fondée
ainsi qu'un exposé de droit et ses conclusions.
11suffira ici de rappeler brièvement les étapes historiques de la
délimitation de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande. Le
mémoire précisera ensuite les conditions de délimitation de la

frontière concernant Préah Vihear.

1. RAPPEL HISTORIQUE DE LA DELIMITATI OEN LA FRONTIÈRE
ENTRE LE CAMBODG EELA THAILANDE

2. Au cours du XVIIIeme et du XIXhe siècle, le Cambodge,
pressépar de puissants voisinsu Nord et auSud, vit ses frontières
traditionnelles injustement franchies. Au Sud de la Chaine des
Dangrek, les Siamois occupent ou protègent plusieurs provinces
peuplées exclusivement de Cambodgiens, Ils tentent d'exercer, par
traité, en Décembre 1863, le protectorat sur le Royaume du Cam-

bodge. Mais le Roi du Siam doit céder à l'Empereur des Français,
Napoléon III. Tel est l'objet du traité conàlParis le15 Juillet
1867, entre la France et le Sia((pour réglerla position politique
et les limites du Cambodge1)et ratifiéà Bangkok le 24 Novembre
1867. (De Clercq, tome g,page 734.)Le Royaume du Siam se voit
maintenir en possessionde provinces cambodgiennes, expressément
énumérées(Battambang et Angkor). Il se maintient en fait dans
les provinces cambodgiennes situées au Sud des Dangrek (Tchon
Kan-Melouprey et Tonlé Repou). La Commission de délimitation
prévue par le traité commence ses travaux en1868. Elle se sépare
sans avoir pu fixer la frontière. MÉMOIRE CAMBODGIEN 115

Le traité du 3 Octobre 1893 (texte dans la Revue Générale de
Droit International, année1894, Doc. p. 31)établit la frontière des
deux pays sur le Mékong,mais s'abstient de déterminer les autres
parties de la frontière. Cette délimitation sera faite par les traités
et protocoles du 13 Février 1904, du 29 Juin 1904 et du 23 Mars

1Le Cambodge retrouve ainsi, à l'intérieur de ses frontières,

presque tout l'ensemble de sa population. Ce résultat était dû à
l'action persévérante des souverains successifs du Cambodge -
Leurs Majestés No~o~onf etSISOWAT -H auprès de l'État protec-
teur, chargé de la conduite des relations internationaledu pays.
Depuis lors, le statut juridique de la frontière a étéconfirmé,
comme on l'arappelé (Requête,$ g à II), par les traités d1925
et de 1937.

3.Le 12Juin 1940, la Thaïlande et l'ktat protecteur chargédes
relations internationales du Cambodge signent un pacte de non
agression. Les parties s'interdisaient mutuellementtoute atteinte
à leur intégrité territoriale. Mais ce traité ne fut pas ratifiépar la
Thaïlande. Peu après, la Thaïlande, par un aide-mémoire du 17
Septembre 1940,énoncecertaines prétentions territoriales et rPclame
la reconnaissance de ses droits éventuels sur le Cambodge (et le
Laos) au cas où la souveraineté française serait remise à une tierce
puissance. (Annexe VI: annexe au mkmoire déposépar l'agent
français, § 23, in fine.) Alliéedu Japon, dans la guerre déclenchée
par les Puissances del'Axe, la Thaïlande obtient finalement, par la
((Convention de Paix iide Tokio du g Mai 1941, non pas latotalité
du Cambodge (et du Laos) qu'elle avait réclamée,au cours des

négociations, mais plusieurs provincescambodgiennes (etlaotiennes).
Cette convention, imposée par la médiation d'une Puissance,
alors ennemie des Nations Unies, devait étre annuléepar l'accord
de règlement du 17 Novembre 1946.
4. L'articleI~Tde cet accord dispose en effet qu(la Convention
de Tokio du g Mai 1941, précédemment répudiée par le Gouverne-
ment français, est annulée et le statu quo antérieur à cette conven-

tion est rétabli»
Toutefois, pour permettre en quelque sorte d'apurer les revendi-
cations thaîlandaisessur l'ensemble de la frontière, leur examen
était prévu par les soins d'une Commission internationale de conci-
liation.La Commission était composée de diplomates de grande
expérience: un Américain, Président, M. William PHILLIP ancien
Ambassadeur à la Nouvelle-Delhi; un Péruvien, M. BELAUNDE,
membre de la Cour Permanente d'arbitrage; un diplomate britanni-
que, Sir Horace SEYMOUR a,ncien Ambassadeur en Chine. Le Com-
missaire thaïlandais était le Prince WAN WAXTHAYAK OtNle
Commissaire français, l'ancien Ambassadeur en Chine, M. Paul
Emile NAGGIARL .a Commission a constaté l'état de droit, reconnu
par les deux parties, et qui résultait d'accords incontestés. Elle aexaminé les arguments d'ordre ethnique, géographique et écono-
mique de nature à entrainer la révision réclamée par la Thaïlande
du statu quo.Dans ses conclusions fortement motivées,la Commis-
sion unanime se prononce, sauf en ce qui concerne la frontière
fluviale, contre toute autre modification du tracé de la frontière
(cf.liequête, $5 14 à 17).
Ainsi, la Thaïlande a bénéficik,dans la détermination de sa
frontihre avec le Cambodge, des garanties d'un examen international
impartial.

Le rapport de la Commission de conciliation franco-siamoise,
note dans sa Première Partie (Préambule, z, 8): cLe 12 Mai,
l'agent siamois a formellement déposéau nom de son Gouverne-
ment, sa requêtedevant la Commission ainsi que la carte annexée. t)
Il n'y avait pas à cette époquede revendication thailandaise sur
Préah Vihear. La carte,déposéepar la Thaïlande devant la Com-
mission de Washington, situait Préah Vihear du côtécambodgien
de la frontière. Sur ce point, aucune proposition de révision de la
frontière n'était présentéepar la Thaïlande. (Cf. Requête 11"IG et
lire Rapport de la Commission: liste des .Documents, no 3 (Annexe
VI).)

5. Dans ses observations en date du zg Mai 1947 (deuxième
partie: A~nplification des aspects ethniques, géographiques et
économiquesdes frontières franco-siamoises), l'Agent du Gouverne-
ment thaïlandais examine les litiges nés de la frontière exiçtante,
en prenant successivement chacun des traités en cause: 1893, 1904,

1907-
Sous le traité de 1904 qui a fixé la section de frontière où est
situé YréahVihear, on ne trouve pas mention, expresse ou implicite,
d'une réclamation, d'une simple difficultb, concernant les ruinesdit
Temple. Par contre, il est bien affirméque le traité de1904 règlela
partie de frontière actuellement litigieuse. Après avoir indiquéque
l'articller de cette convention définit la section de frontière qui
aurait exclu du Siamune province originaire, l'Agent du Gouverne-
ment thaïlandais poursuit :[Sa définition,depuis ledébutsur la rive
gauche du Grand Lac jusqu'à son point de jonction avec la ligne de
partage des eaux le long de la chaîne de montagnes des Dangrek
n'est pas pertinente àla présente instance, étant donnéqu'elle a étC
remplacée par la frontière postérieure de 1go7? La section dis-
cutéeprésentement commence au point mentionné de jonction avec
la chaîne des Dangrek et suit la ligne de partage des eaux,d'autres
chaines courant dans une direction Nord-Est et finit au-dessous de
l'estuaire du Nam-Moun sur le Mékong. 1)
L'Agent du Gouvernement thaïlandais décrit ainsi tr&s exacte-
ment la section de frontière définiepar Ic traité d1904 , aintenue

par le traité de 1907. Le Temple de Préah Vihear se trouve sur
cette section de la frontière.Si le Gouvernement thaïlandais avait
entendu contester la frontière à YréahVihear, il aurait alors yré- senté ses observations à ce point. Or, on ne relève aucune obser-
vation surPréahVihear, ni à ce point, ni dans les autres documents

soumis par le Gouvernement thaïlandais à la Commission de conci-
liation de Washington.

II.DÉLIMITATION CONCERNANT PRÉAH VIHEAR

6. Devant la Commission de conciliation, il eut étédifficile à la
Thaïlande de faire admettre qu'il serait conforme à l'équitéde
réviser la frontière, de telle sorte que Préah Vihear soit situé en
territoire thaïlandaisLe monument ne se rattache, par le fil le plus

ténu, ni à l'histoire, nà la religion, nià l'art de la Thaïlande.
Par contre, il appartient, sans contestation possible, au patrimoine
religieux, artistique et. historique du Cambodge.
M. Georges GROLSIERa ,lors Chef du service archéologique du
Cambodge, a visitéle temple en Juillet 1913 l le classe parmi les
temples les plus parfaits et les mieux conservés du Cambodge 1).
(Art et ArchéologieKhmers, Tome 1, p. 275.)
La notice la plus complète sur Préah Vihear a étérédige en

1930par le Chef du service archéologique au Cambodge de 1'Ecole
Française d'Extrême-Orient. Elle a étépubliée dans son ouvrage
intitulé cl'Art Khmer classique s (Paris 1939) Annexe XXI -
Photocopie de la couverture.)
Les premières pages de cette description de Préah Vihear
(Chapitre IV, pp, 270-272, reproduites en Annexe XXII) situent le
temple rparmi les monuments de l'art classique ancien du Cam-
bodge n(page 272). L'équitéappuie ici le droit.

7.Comme l'a reconnu le Gouvernement thaïlandais, en 1947, la
frontière, délimitéeet fixéeen vertu du traité de 1904 dans la partie
des Dangrek où se trouve Préah Vihear, n'a plus étémodifiéepar

les conventions postérieures et notamment par le traité de 1907.
En effet, aux termes d.ela clause Idu Protocole annexéau traité
du 23 1907 a frontière entre le Cambodge et le Siam, partant
de la mer, atteint un point de la rivièrede Sisophon situà IO Kms
en aval dela ville d'A~aw:z((Decedernierpoint enfin, elle se continue
en droite lignejusqu'à un point situésur les Dangrek, àmi-chemin
entre les vallées appelées Chong Takoh et Chong Sa Mcr. Il est
entendu que cette dernière ligne doit laisser en territoire siamois
la route directe entre Aranh et Chong Takoh. A partir du point
ci-dessus mentionné, situé sur la crêtedes Dangrek, la frontière

suit la ligne de partage des eaux )),C'est dans ces conditions que
la seconde Commission, celle du Traité de 1907 (llontguers-Bova-
rade), a fixéle tracé de la frontière, dans les Dangrek, de faqon à
laisser en territoire siamois la route entre Aranh et Chong Takoh.
Puis elle a continué à déterminer le nouveau tracé de Chong Sa
Met jusqu'à Ia passe de Chong Kel - ainsi que l'indique le procès-
verbal du 22 Mars 1908 (Annexe III, cf. Requête §'6à 8). A partirde Chong Kel, la Commission de délimitation du Traité de1907 se
trouve en présencedu tracé de la frontière déjà établipar la Com-
mission du traité de904, et définipar lacarte dresséesuleterrain
par les CapitainesOUM et KERLER,membres de cette Commission
(Annexe 1, Requête 5 5).Comme l'indique le procès-verbal du 22
Mars 1908 - c'est à ce point (passe de Chong Kel) que ((lenouveau
tracé de la frontière rejoint l'an1)(celui qui étéfixé en vertu
du Traité de 1904) .a Commission exprime son accord sans dis-
cussion.

8. Aprèsl'accord de règlement de 1946 qui rétablit le statu quo
antérieurà la Convention de 1941 , réah Vihear a étéinspecté par
les hauts fonctionnaires du Protectorat,RIM.PIGNOKet GORCE,
accompagnés de S. E, NHIEK TIOULONG .Annexe XXIII.) Ces
personnalités peuvent êtreentendues parla Cour si elle le désire.
De 1949 à 1953,période des premièrestentatives d'empiétement
thaïlandaises, le Gouverneur cambodgien de la province de Kom-
pong-Thom a effectué, à plusieurs reprises, des tournées officielles
à Préah Vihear en compagnie de différents chefs de service de la
Capitale et de la Province, et de plusieurs personnalités étrangères
ainsi qu'en font foi:

IO.l'attestation en date du18 Août 1959 de M. SUONBONN,
ex-Gouverneur de la province de Kompong-Thom, actuellement
Inspecteur des Affaires PolitiqueetAdministratives du Royaume
du Cambodge (Annexe XXIV); le film visé dans cette attestation
pourra êtreprojeté devant la Cour si elle décideainsi;
2". l'extrait du Livre Journal du Chef de la Division Forestière
de Kompong-Thom du 16 au 20 Janvier 1950 (Annexe XXV);

3O.l'extrait du Livre Journal du Chef de Division des Eaux et
Forêtsde Kompong-Thom du 14 Février 1952 au 22 Février 1952
(Annexe XXVI) ;
4". le rapport no IO~-DNPdu 17Juin 1953 du DirecteurNational
du Plan. (Annexe XXVII - Extraits.)

g. Comme le Gouvernement Royal l'a démontrédans sa requête,
le titre de souveraineté territoriale du Cambodge est établi par les
traités et accords de délimitation, Le Cambodge npas cesséd'ex-

ercereffectivement les compétencesterritoriales danscette zone fron-
tière.La Thaïlande, enfin, n'a pas accompli d'actes de souveraineté
de nature à déplacer la souveraineté cambodgienne.

Le Royaume du Cambodge conclut à ce qu'iplaise à la Cour lui

adjuger les conclusions de sa requête introductive et notamment
dire et juger, tant en présence qu'en l'absence du 12oyaume de
Thaï1ande, I) que le Royaume de Thaïlande devra retirer les éléments de

forcesarméesqu'il a instalIésdepuis1954 ,ans les ruines du Temple
de Préah Vihear ;
2) que la souveraineté territorialsurle Temple de Préah Vihear
appartient au Royaume du Cambodge. -

(Sig@ KOUNWICK

Agent du Gouvernement Royal du Cambodge
Ministre Conseiller.Annexes au mémoiredu Gouvernement du Royaume du Cambodge

Annexes I R XX

(Voir annexes ciEarequête $,fi17-IIIJ

PHOTOCOPIE DE LA COUVERTURE DE L'OüVII.4GE Dl5HENRI
PARAIENTIER uL'A KT I~H~IÈR CI.,>iSSIQUI< t)

inncxe .YS II

PAGES 270, 271, 272 DE L'OUVRAGE DE HENRI I3AllhlEKTIER
((L'ART KHMER C1,ASSIQUE i)(CHAPITRE IV. LE PRAH VIHAK

398 (M. H. 624))

CHAPITRE IV

Le Prah Vihar(M.H. 624).

Le Prali Vihar est un vaste monument (lui se troirire sur ln limite N.
du Cambodge, dominant le versant méridional dc la chaîne dcs Dari
KElcqui, au temps dc la splendeur de l'empirc ktinlCr,séparait seulcmerit
scs provinces septentrionales de celles du Sud. La noirvcllc frontiére,
qiii suit la ligne de partage des eaux et, par siiitc, le plus soiiverit lc faitc
de la chaîne, crêtede la falaise terminale, se trouve ici coiistituée par un
dos d'âne de rochers à deux kilomètres ai1 Xord de ccllc-ci
Tournant le dos à l'immense plaine du Carnbodge, le temple, dans son
cnsemble s'allonge presque esactement Nord-Siid. Sur iin d&velop[iement

de plus de Soo métres3, il occupe le bord oriental d'iiii énorme p1ai-t
rocheux limité à l'Est, auSud et au Sud-Oiiest par iine Iigncde falaises
plongeai-ites, iinmense surface oblicliie dont le point culminant, sciisible-
ment abaissé sans doute par les travaux des carriers du monuineiit, est

Le PrihVihar dontle nom signifie quelque chose commale saint, Levénérable
monastére a,du sanskria viharaLdépend aujourd'hui de la résidence du Kbmpon
Thom, délégation de Cam KhsBn, khand de Mlu l'rci. II donne son nol'éperon
qu'ilcouronne et qu'on appelle Phnom Prih Vihar.
C'est en effetcette distance que la carte de délimitation de la froauiére
2oo.oooe (CricsKerler et Oum) place la limite.
a Exactement Soj m. 13. Ce nombre est en désaccord avec ceux de MAI. L. de
Lajonquière et Groslier. La différence principale porte sur la cVaentre les
édificesJ et K: les travauprecddents donnent i cetteavenue une longueur de
400 m. environaiorsqu'elle est en r6alité entre leurs axes transversaux de 316 m. Go.
cote qui fut vérifiàplusieurs repriset dont l'erreur ne peut guère excéder un
mètre. à l'angleS.-E. et dont la pente assez légères'incline vers le Nord. L'ex-
trême pointe S.-E forme un éperon qui domine d'une hauteur de 525
niètreslla piainc du Cambodge, élevéeelle-mCme de IOO mètres environ
au-dessus de la mer. Il se brise vers le Sud en une falaise d'une cinquari-

tainc de mètres que continue une longue pente d'éboulis de 35" à 40°.
C'est là une formation courante des Dan Kèk et d'ailleurs de tous les
itots niontagneux du pays, Thbèn, Kulên, etc. (ph. Lxrv A). Le même
plan rocheux, qu'une falaise arrete k 400 m. du monument, à l'Est, se
continue à l'ouest-Nord-Ouest sur une longueur bien plus considérablc.
Il s'étend en pente douce de l'angle S.-E. sur 800 m. environ, au Sud
dans sa descente jusqu'au premier édificedu temple, le pavillon V K,
s'abaissant de près de Sg mètres. Une nouvclle dénivellation, que fran-
chit sur 40 m. de hauteur environ le grand escalier d'accès S. au monu-
inent, amène à une esplanade de grès à peu près horizontale, d'une
centaine de mktres de longueur N.-S., d'une cinquantaine E.-O.; la

ligne d'axe s'élèvealors sur 1111plateau rocheris d'une quinzaine de
mètres de hauteur, qui monte doucement vers l'ouest et descend en
pente un peu plus forte vers l'est où un ravin rocheux emméne ses eaux
vers le Cambodge, en formant un ruisseau assez important, 1'0 Kbil
Pos Nakrac. C'est de ce plateau qu'était l'accèspar le territoire du Nord,
qui, dans ce temps, faisait partie du Cambodge, mais qui, aujourd'hui,
appartient au Siam. ((Si on conti~iue à suivre l'axeS.-N d.u monument
au delà du point de départ des perrons extrêmes, on ne tarde pas A at-
teindre les larges airesde grès sur lesquelles repose le pic lui-même. Elles
sont profondément sillonnées par les eaux des pluies qui ont creusé 12

des ravines, lesquelles convergent vers les sources du Stu'n Krakhop
ct des trous cylindriques en formc de chaudières, profonds parfois de
plus de 2 mètres. A 1500 m. au Nord des dcrnicrs degrés de l'avenue,
en contre-bas des aires r-iuesde ces roches, ail point ou déjà l lu sieurs
sources se sont réunies pour former le siu'n, les constructeurs du Prati
avaicnt coupé la vallée naissante par une digue longue d'environ 150
mètres, formée de blocs dc grès, haute de 2 m. go environ et épaisse à
son sommet de plus dc 5 m. ;clle déterminait un blanc d'eau de forme
irrbgulière qui paraît avoir eu une étendue considérable, et cela dans
l'axe mêmedu monument; dans le pays, on connait cct étang sous le
nom de Srah Tràv. Aujourd'hui les eaux ont renversé l'extrémitéorien-
tale de cette levée, cxactement orientée E.-O., i.l'endroit peut-être où

était le déversoir, et elles s'écoulent sans plus s'étendre, ne laissant Ia
qu'un bas-fond Iiurnide oh pacagent lcs étépharitssauvages. 1)(1. K., II,
P 195.1

l Évaluation de cette carte: sommet de l'éperon, hauteur 6m.; de la plaine
cambodgienne au pied de celui-ci, hauteuroomètres. Au cours de mon séjour de
1930, un heureux effet de lumière m'a permis de constater la plaine du Siam
au Kord. est. comme je l'avais cru d'abord, puis nié ensuite, sensiblement plus
haute que ceIle du Cambodge. A l'Œilj'eus l'impression que l'une domine l'autre
de zooou 300 metres.Par ce temps de brume et parce quledeux horizons ne sont
pas assez lointains pos'unifier (peut-être une quinzaine de kilomètres seulement)
celui du Siam surplombe nettement te second. Cette observatioa été Iaite du
dessus de la porte principale E. du groupe en U du palais III E.;le 3 1930,er
à 14heures.
Cette disposition est donnée d'façon claire sulaph.LVII B par le profde
la .premiére colline immédiatemeàtl'Est.
11coute vers le Siam. L'accés,cn venant du Cambodge actuel, se faisait en escaladant la
dure pente E. dans le ravin qui commence aprésle plan E.; il y avait là
un jeu d'escaliers presclue continu sur une hauteur de plus de 400 m.;

ces escaliers débutaient en bas près di1 bout de la levée d'un srah, le
Trapan Kran Po't dlAymonicr, le Trapan Skan Po't, d'aprés mes
hommes.
Le monument tourne le dos à la fin du promontoire et n'y ouvre
aucune baie. Le panorama y est cependant considérable et c'est un des
rares endroits du monde où le vieux clichési rebattu ((à perte de vue s
prend un scns rcel. Lorsque le temps est clair, aprés la saison des pluies
oii au début de celle-ci (jc l'ai vu ainsi en mai1924 )e regard n'est arrêté
que par la convexité de la plaine et l'on aperçoit, non seulement le Kulên,

qui marqiic la place d'Ankor A une trentaine de kilomètres plus loin,
mais encore uiie forte étenduede terrain au Sud. L'espace ainsi découvert
dépasse IOO kilomètres.
Comme en nombre dc monuments de l'art classiqiic ancien du Carn-
bodge, l'ensemble SC compose d'unc succession de cours allongées sur
rinaxe commun a,iciNord-Sud. Cette disposition spécialea étéconsidérée
comme im~ioséc par la forme des lieux:je doute fort que ccttc hypothèse
soit exacte et les vastes surfaces qui s'étendent à l'ouest eussent permis
sans grandes difficultés tout autre plan qu'on eî~t réellement tenu à
réaliser. En gardant l'orientation actuelle, rien, d'ailleurs, n'était plus

aisé qu'un déplacement de l'axe principal, mêmed'une largeur assez
considérable, vers l'Ouest.
Quoi qu'il en soit, l'installationdu monument ne s'est pas faite sans
d'énormestravaux de dérochement qui ont libéréla vue immense et ont
fourni les blocs de grès nécessaires à la construction. Toute la partie
S. et O. a été exploitée en carrihres dont les traces sont bien visibles
(fg. 45). Si l'on en juge par l'inclinaison généraledu banc de rocIles, la
hauteur exploitée a pu atteindre 5 ou 6 m. à l'extrêmepointe Sud; mais
ce n'est li qu'une hypothèse que ricn nc garaiitit.

1A I'extréme pointe de la falaise. la roche forme auvent et cette niche naturelle
constitue un vague Iieu sacré. A 50 m. au-dessous sembexister une autre grotte.
J'aurais voulu voir si elle avait rapport quelconque avec te temple. mais les
hommes que j'employais I'affirmérent inaccessible. et je pense que si elle avait été
le lieu de quelque culte brahmanique,elle eût. comme tout point de ce genre.
continué S Btre honorde par les bouddhistes.
Le monument accuse moins que d'autres la préfërence accordée au côté droit
de l'idole. ici l'Est.rtie orientale la cour1 ne montre qu'unexcedent de Om.
20sur celle de gauche. La préférence, dans l'ensemble, est plumarquée par le
soin plus grand apporté dans la constructdu bitiment à courettes F par rapport
àE, de C E. par rapport à C O. -Bien que la difiPrence de largeur sominime,
le fait esnéanmoins caractéristique.car l'augmentation est donde du coté où
l'architecte était le plus gênélachute brusque du terrain, puisque l'angle S.-E.
des galeries A' (pl. XLIV eXLV) est presque en porte-à-fauau-dessus du vide. Annexe XXIII

DÉCLARATION DE M. LÉON PIGNON

Étant Commissaire de la République Française au Cambodge j'ai pro-

cédé,à une date que je ne puis exactement précisermais qui se situen
tout état de cause au cours dlasaison séche 1947-1948,i ilneinspection
des postes de la Frontière Nord du Cambodge. Comme cette inspection
devait me conduire dans des régions récemment rétrocédéespar la
Thaïlande et notamment au Temple de Préah Viar, j'ai communiqué
~~réaIablementmon projet de tournée au Gouvernement Cambodgien,
lequel jugea désirable de me faire accompagner non seulement par Ics
autorités provincialesvisitées mais aussi par un délbguéspCcial, Son
Excellence Nhek Tioulong. Participaient également à cettc inspectio~i:
les Conseillcrs régionaux de Siemreap (Mr. Jean Sicurani, actuelleinent
Haut-Commissaire auprès de laRépublique Soudanaise à Bamako) et i
Kompong-Tham (Mr.Eernand Thierry, que je crois actiiellement en
congéen France) et le Chef de mon Cabinet militair(Lieutenant Cailles).
Conformément aii programme établi nous avons visite le sitc et le
Temple de Préah Viar. J'avais donné l'ordre i mon escorte militaire
de restcr au picd de la falaise, mais avant de procéder i l'ascension
j'avais revêtu les iiisipede ma fonction et incité mes compagnoiis à
suivre cet exemple. Le site dii Préah Viar était qiiand noysparvînmes
totalement désert: nous n'avons constaté aucune trace d'iine occiipation
récente.
Je préciseqtie cette visite, dans les conditions oii elétéaeffectuée,
c'est-à-dire par le Commissaire de la République Française, représen-
tant à I'époqiiel'autorité chargée des relations extérieuetsde la pro-
tection du Royaiitne Khmer, en présenced'un délégiiédi1Goiiverncment
Royal, a Cti:considfr6e par l'opinion comme une affirmation de la soii-
vcraineté carnbodgicnne sur le site du Préah Viar.

Paris,le3 novern1)rc1959.

(SignéL ).PIGNON
Gouvcrncur G6néralde la France d'Outre-Mcr
Juge à la Cour Arbitrale de la Commrinauté
Ancien Commissaire de la République Française au Cambodge
Ancien Haut-Commissaire de France en Indochinc. Je soussigné,SUOK-BONN e,-Goiivcrneur de la proviilce dKompong-

'Thom, actuellement Inspectciirdes Affaires Politiqiics et Aci~ni~iis-
tratives à Phnom-Penh,
Déclare avoir effectué,2 plusieurs reprises, des toiirnécs administra-
tives à Préah-Vil-ieardurant mescinq anri6es passées à Kompoiig-'Thom
comme Gouverneur, Chef de la ~irovincc,de 19485 1953 (Krct ri0rGS-NS
du 23-11-4 et iio17j-NS'du 24-3-54) cn compagnie de principaux Clief~
de Service tantde la Capitale que la province airisique des personnalités
ktrangèrcs i savoir :
32;11H~ar-C~~zhrno~uN ,lors Directeur des Eaus et Forets,
THONG-SOPHO ~;,rectcur du Servicc Vétérinaire,

Sou-SAI~OUS Chef de Caiitonnement des Eaus ci Foréts,
NHEAK-KROEUXC ,hcfclcDivision Forestière,
TI~AN-V.w-Duoc, IngGnieur des Travails Putilics,
YIAZ-DIT Hn,pecteur des Écoles,

I~ER-KOL ,ommissaire dc Police,
AfE.~s-KHAN,Médecin,
SAN-NAK ,cmC Phouchhuopkhet,
KOÇAL ,fficier desF. -4. R. K.

Les photos etu~i filmcinématographicliie ont étépris au coiirs dc ces
tournées.
Au début de 1952, 3I?i.WARTOX ,rofesseurà 1'Univcrsitéde Boston,
SIMOXS ,hotographe et BAI~TOL Iont leur mission est dc rccherchcr
le bŒuf sauvage (Kor-Prey) profitèrent de notre tournée administrative
.'i Préah-Vihear pour visiter les ruines ety passer la nuit avec nous
(photos jointes).
Ail début de I9j3, j'ai encorc effectué une aiitrc tournCc 5 Prénh-
Vihear. 3I.PIEK~~E GORCE,Ambassadeur de France au Cambodge, alors

Commissaire de la K. F. a Kompong-Cham en profitait pour visiter les
riiines (photos jointes).
Puis dans le courant cles mois de 33ai-Jili1953, a particilié aiis5i
notre tournée administrative, Ia mission économique composécde:

3131.TREP-~CX~E Che,f de 3Iission ficonomii]ue et Madame,
.4u~~is,Expert de 1'Enseigiiement Public,
PEER, Contrbleiir,
DYMZAT Coordinateiir des programmes.

Dr. RAFFETY. C61é cambodgien:

31.lh. EP-PHA S,rs Directeur du Plan,
CHUOP-HEL D irecteur des EauxetForêts,
PHLEK-CHHAC T,ef deServicedes Travaux Publics,
KHUOX-CHUO D i,cteur de l'Agriculture,
THONG-SOPHON C,hede Service Vétérinaire.

(photos jointes)
Pour assurer lapropreté et la conservatiodes ruines, j'ai demandé
au Gouvcrnement l'engagement de trois coolies et,pour le culte des
bouddhistes, j'ai installé trois statuetde Bouddha au sanctuaire
central aussitôaprèsma visitc de Préah-Vihear (Photos jointes).

PHNOM-PENH, le dix-huit aoû1959.

SUON-BONN

Inspecteur desAffaires
Politiqucs et Administratives.

Vu par Nous Ministre des Affaires Étrar~~èrespour légalisation de la
signature dcM. SUONUOKN, Inspecteur des Affaires Politiques ct Ad-
ministrat ives du Royaume, apposée ci-deçsus.

Phnom-Penli, le27 novembre 1959. .a8q?vqedp eur!u!ui suo!suaui!p
sa1 sed juau8~aue.u ?ledn[d -1 quop
xnalqurou zasn snn luos as qpa-s!yo;y
Sap 'yq~8ue~ sap sajuad ça[ Jns anb
s!pueq quarinoqal as sa3uassa çaru?ui

sa1 no aJpIs q?loj ap sadiCl Sap sjno[
-noL 'a$s?d a$$aJ ~!lnori~ed ~nod salnaq
z ap sn~d sy suone sno~ '7rxjs!en
-nzm u3 jsa yo~sLenntiq=>al ~ed aqaarino
a$s!d .uesqX-uIoaq3 ap .UIH LE
q?sSuea Sap nea~qd ai 1ns quennojq
as sajuessal~lu! sautnl '~vgq!~ qe91d
lnod ur?sq~-uioay3 ap ?nd?a -

.asnas?~2
amlvu ap Jsa I! 'xneaie~d xnalqwou
s31 Jns ja xnauuolqes 10s .salq~q~old
-xa !yqy Sap >a 1-q.lttaoqq3 sap yod%b uo
'9 sap spmq sa1 lnç .aipq3uop sanlilanb
?a ynq-]e?qnaoqq3 'çeuie~q~ 'qa~pqcl
sasuap ,ladod 'oelels 'qse~q
'wmd '8u?qw 'ya!~qil3 '2uo1qy sa1
auau!uropp~d oo sal!E[3 sq.105 .swap
sl+toj sa1 ?s.~a.te~j suone snou no 61t
laSIZ '31'J saf aqua )a oL ?a zb .x ,d
sai aqua jnvs a~?q3 qjloj '1 ap qs-a,r,
qnoved .salnaq Er sran ueSq~-uIoaq~

~?A!JIV 'a1naq.l a ui>~ oz np al!ej
pisasnqpn sou aaI!qqo asnauuolqes dorq
a~nol:s~ '!p!ru Pagn!lre 33 alnaq auuoq
ap uesqx-woay3 1nod q~ed?a -
.assnoIq ap xnaj sap aquol
ua apue8edo~d s[ aa!q ap 'mo? uou~
qsa,r>'~nauJanno3 al 'IVap art8ue~o~ el
spsdv .quaurroj as que~!q-eq,p suo!ungr
sap 'a.l!ur? rnaulanno3 al ao Inope6
.a?uue atqa3 snkade alolua sed quoç au

açsnolq ap xnaj ap slanyqey s1aKo~ sa[
'san!ple~ sa!n[d sa3 a3113 .aquepuoqr!
Jsa agsox el qa uo!S?~ aqnvy el suep3103
-ua ~nald 11 .sgssal??u! syolsL~nnr?q~
1 Sap su!os ça1 avd qei? ua as!uiar alq?,p
1 qua!a z Q~ apuo!Jsu aqnol ET .am!nold
ap jaq3 'InauJanno3 a[ 3ane aua!nox
1 1-d ~uessed ua dqyy3 mod qledga -

I ,?in/aano qsod no ~l~/~llld*~-nnDA.IDates 1 Postes visilis1 Travaux journofirrsposiaou e%foril1 Obsemoiims
I

19-1-50 Cheom-Khsan, - Retour de Cheom-Khsan pour
Chhép, illolou-Preyolou-Prey en passantpar Chhép.
20-1-50 Kompong-'l'hom - Retour à Kompong-Thom. Arri-
I vke vers 18 heures.

K0 376

Pour copie conforme: 'IJzt
Kompong-Thom, le 3 aout Igjg. Korngpong-Thom, le 6février 1950.
Le Che/ de Canto~rne?nenl, Le Chef de Carstonnement,
(Sig=;) SOU SAKOUS.

(Signe')XHEA?K ; KOEUX. 1

Ko ?664-RA/L Igjg
--
Vii pour légalisatiode la signature de
JI. NHEASKKOEUS C,hef deCantonnement de Division des
Eaiis et Foréts de Kompong-Thom, apposée ci-contre.
Phnom-Penh, le Ij octobre 1959.

P. le Dilépi Royal à la Municifialité
Le Bélé,az re'yal Adjoigzt,

Vu par Sous 3liniotredes
..\fîaires litrangères poiir légalisation de la signature
rlc31.UXGHUOKGD , élégucEioyal Adjoint la

lliinicipalide Phnom-Penh, apposée ci-dessus.
Phnom-l'ciih, Ic27 novembre 1959.
(SQné) UXG-Huoxc

Vorac-Montrey. Annexe XXVI

EXTRAIT DU LIVRE JOURNAL DU CHEF DE DIVISION DES
EAUX ET FORETS DE KONPONG THOM

Visa etobseru.
du Chef dc
Poste ou triage
Ddes uisitts Renseignements divers Cantonnetttent
et du Chef de
service

Départ pour Chhèp Gheures avec le

Chef de Cantonnement et le Gouverneur,
Chef de province.
Arrivée à Chhép vers 15 heures.

15-2-52 Po-Teap Départ pour Po-Teap ?t iGKm de
Chhèp. A Molou-Prey (rzKm de Chhép),
ai vérifiéun dépôt de sous-produits qui
appartient Q l'adjudicataire Sruong-
Khai.
50 touques d'huiles debois
IO piculs de chorchong
50 piculs d'écorces de khmot
Retour iChhèp vers 17 heures.

Départ vers 8 heures
Arrivée à Thalaborivat vers IGhoo.

Départ de Stung-Trèng de très bonne
heure et arrivée AChhep vers midi avec
la Mission iirharton.

18-2-52 Trapéang-Pring Départ de Chhèp vers g heures.
Arrivée à Trapkang-Pring vers II~.
Coucher à Trapéang-Pring.

19-2-52 Cheom-Khsan Départ de Trapéang-Pring vers 7h.
Arrivée à Cheorn-Khsan vers I~h.

20-2-52 Préah-Vihéar Départ de Cheom-Khsan vers 8hoo.
Arrivée a Préah Vihdar vers midi.

Départ de Préah Vihéar S 8 heures et
arrivée à Cheom-Khsan vers midi.
Départ de Cheom-Khsan A 15 heures.
Arrivée à Chhèp vers 19 heures.

22-2-52 Chhkp Départ de Chhèp vers g heures.
Kompong-Thom Arrivée A Kompong Thom vers 2ihoo.
Au cours de cette tournée, ai remar-
qué trois choses intéressant le service:

1"-des traces de feu de brousse parci
par là à partirdu P. K. 72de laRoute
Nationale no 2 jusqu'a Cheom-Khsan. Visa el observ.
Poste ou triage du Chefdc
Dates visités Renseigfiements divers etdu Chefdel
service

2"-la route est beaucoup plus am6lio-
réegrâce à certaines rectificationsfaites
par leChauvaysrok de Cheom-Khsan.
3O-la zoneprobable oh habitent les
Ko-Prey.

Pour copie conforme:
Kompong-Thom, le3 août 1959-
Le Chef de Cantonnement,

(Signé)KHEAN KROEUK.

No 2664-BAIL 1959

Vu pour légalisation dela signature de
M.NHEANKROEUN , hef de Cantonnement de
Division des Eaux et Foréts de Kompong-Thom,

apposée ci-contre.
Phnom-Penli, le 15 octobre 1959.

P. le Délégu éoyal d la Municifialité,
Le DÉIégd Royal Adjoid,

(Signé )NG-HUONG
Vorac-Montrey.
Vu par Nous Ministre des Affaires

Étrangères pour légalisationde la signature de
M. UNGHUONG D,élégué Royal Adjoint Ala
Municipalitéde Phnom-Penh, apposée ci-dessus.
Phnom-Penh, le 27 novembre 1959.P~Ésru~xcr.u: u COSSEIL
DES ~~IXISTRES ,
Yhnoin-Penh, le 17 juinI()j:{.
Directioii Kationale du Plan

Ko IO~/DNP
Le IlirectewrNational dzrPlair
A Son ExcelleilcicPremier Mi~listre, IldégzreKoylrl
6 laDirectiondzrGouverneme~zt
à PHNOM-PEKH

Objet:Tournée dans la haute régiortliCambodge.

J'ai l'lionneude porter àla hauteconnaissance de Votre Excellcricc,
le compte rendu de ma tournée faite dans la haute régiondu Cambodge
à l'intentiode la >lission Economique Américainedu zp Mai au 6 Ji+
1953. Les personalités faisant partdc cette toiirnCe sont comme s~iit:

AIrnCe t 31TREP.~GXIER
31. A~~ars(Expert de l'enseigncmerit public)
31.PEER (Contrôleur)

Dr. ~ZAFFET YExpert dela Santé)
hI. DYMZA (Coordinateur des progra~nines)
Du c61Écambodgie?!:

S. E. TEPPHAN (Directeur National du Plan), Lhef de la Mission
S. E.CHUOP HELL (Directeur des Eauxet Forêts)
31.PHLEK CHHAT(.Chef de Service des Travaux I'ublics)

JI. li~uosCHHUOP(Directeur de I'Agriculture)
31.T~osc SOPHON (Chefdi1Service Vétérinaire)
Ur. SAY HUOT (Santé)
31.YABC BO (Infirmier)

JI. SHEY CHUONG (Ministère de 1'11lformation)
i\ITHOUCH TBONNY (Officcdu CréditPopiilaire)
$1.I<ouce MENG TECH (Direction Nationale du Plan).

Lundi ~~rjuin 1953:

7k. 00 - Départ pour Préah Vihcar.Xous nous somIncs arrétésau
village sitau pied de YréahI'ihear piir y distribuedes tisslis desmédicaments aux habitants. Visite de Préah Vihear où un déjeuner fut
organisé en l'honneur de la Mission.
18 h. oo. - Retour à Choam Khsan où a eu lieu la visitdu chef-lieu
du Srok, de l'écoleet de l'infirmerie. L'infirmier, malade, n'est pas encore
remplacé. A l'aide .d'un Planton du Srok, le Chauvaysrok donne tous les
jours les soins aux malades du village. Des médicaments ont kt6 laissés
au Chauvaysrok. .. .-
(Signé) TEP PHAN. Annexe XXVIII

TOURNÊES DES AUTORITÉS CAMBODGIENNES,1948-1953
(6PHOTOGRAPHIES)

[Non veproduites]

Annexe XXIX

MISSION WARTON, SIMON, ET BARTOLI,A PRÉAH VIHÉAR,
1952 (S PHOTOGRAPHIES)

[Non repvoduitesj

Annexe XXX

MISSION TRÉPAGNIER A PREAH VIHEAR, 1953
(4PHOTOGRAPHIES)

[Non reproduiles]

Annexe XXXI

TOURNEE AVEC S. EXC. M. PIERRE GORCE, 1953
(3PHOTOGRAPHIES)

[Non reproduites]

Document file FR
Document
Document Long Title

Mémoire du Gouvernement du Royaume du Cambodge

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