COURINTERNATIOEJUSTICE
AFFAIRERELATIV EDESQUESTIONS
D'INTERPRETATI OTD'APPLICATION
DELACONVENTIO DNEMONTREA LE1971
RESULTAN DEL'INCIDENATERIEN
DELOCKERBIE
JAMAHARALIBYENNE
ETATSIS'AMERIQUE
OBSERVATION ETCONCLUSION SELA
GRANDE JAMAHIRIYAARABE LIBYENNE
POPULAIRE SOCIALISTSURLES EXCEPTIONS
PRELIMINAIRE DSESETATS-UNIS
22DECE9951 COURINTERNATIONAEEJUSTICE
AFFAIRE RELATIVE A DES QUESTIONS
D~INTERPRÉTATION ET D'APPLICATIONDE LA
.CONVENTIONDE MONTRÉALDE 1971RÉSULTANT DE
L'INCIDENT AÉRIEN DE LOCKERBIE
JAMAHIRCONTRELIBYENNE
ETATS-UNIS
OBSERVATIONS ET CONCLUSIONS DE LA GRANDE
JJAMAHIRIYA ARABE LIBYENNE POPULAIRE
SOCIALISTE SUR LES EXCBPTIONS
PR%L~MINA~RES Dms &~~?rs-uwns TABLE DES MATIÈRES
Pages
INTRODUCTION 1
Section 1 - La structurerhktariqueetidtologiquede l'argumentationdes
ktats-unis
Section 2 - Le contexte politico-économiqudu diW4read
Section 3 - L'absence defondement des allégationscontre ledeux accusés
B. Laprésentatidesfaits
C. Ladéfmationdespreuves
1.~i~endadeLaminFbirnah
2.LesvetementachetésMalte
D. Lesaubespistes
Section 4 - Les initiatives libyennes prises conformémentii la convention
de Montreal
A. IIexistobjectivemeutndifférendntreleha&-unis etiaLibyesurla
convebonde MonM
B. IlexisteundifférenurlaconventiodeMonbéa &ime siles6bts-~nis
n'onjtamaisinvqui!cetteconvennontrlaLibye
1.Leskt&-unis n'ontjamaisinvoqlaconventiondeMontrealconmela
Cibye
2. Lesktats-unisn'ontjamaprétenduque la conventiode Montréal
obligealaLibyeAexder lessuspects
3.Cettconvention'lposeraitpad'obligatauxÉtais-unis
C. Conmirernent cequedisentlesgtats-ule.différquilesopposehla
Libye neselimitepasBl'applicatne l'ar11 51 de la conventide
MonM etnerelèvpasduConseilde&urité
D. La conventiodeMonW exclutqu'u Etapuisseobtenilalivrabd'une
personnrecherché eur un fait viparla conventioen dehorsdes
mécanismepdvus pacelle-cisi1'requiss'oppose E. Contrairemenitcequedisentleshts-unis,laconventiondeMonwkal
s'appliqueêmsei lauiam d'unactedeviolenceilliciteclaséEurité
del'aviatinivisontdesagentélatiques
F. LeConseilde&imiten'ajamaisconsidfdsérieusementapplicabitela
oonvwitimdeMmW aulitientrles&a&-unisetk Libye
G. L'existeneiitgutd'undifférendntrlaLibyeetle Conseild&mit&
n'exclutuuemenlt'existee'udiffkrendntrel&au-unis etlaLibye
CHAPITREIII . LE CONTR~LE JUDICIAIRE DES RÉSOLUTIONS DU
CONSElL DE S~CURITE EN G~NERAL NE FAIT PAS
OBSTACLE A LA RECEVABILIT~ DE LA REQUETE
LIBYENNE
Section1 - La Cour peut coatrbler lesdhtisionsdu Conseilde skurité
Section 2- L'art& de laCour a des effets pratiqueet n'engagpas la Cour
dans un litigpolitique
Section 3- Les c+ompétence du Conseilde sécurit4en matiere de paix etde
dcurit4 internationales n'empêchenpas laCour de coinaitre de
la requete libyenne a
CHAPITRE IV * LES RESOLUTIONS 731, 748 ET 883 NE FONT PAS
OBSTACLE A LA RECEVABILITE DE LA REQWETE
LIBYENNE
Section 1 - Les Etats-Unis font valoir B tort que 1s responsabilite
principale duConseil de dcuritd pour le maintien de la paix
suffirait h fonder sou pouvoir d'exiger la livraison des
suspects
A. Le faitqueseulleConseildesécuritoitautoris(constater'existence
d'une"menac eon&La *painesuffipas fonderlcanxtereillimideses
pouvoirs
B. L'artic24paragmph2 e exclutquelpouvoirduConseilsoientiilimités
C. Ces articl25et103monmnt queleCmseiin'pasdepouvoirlbgislatet
ne peutdéroghrlaCharte
Section 2 - Les Etats-Unis font valoirA tort que Ie Conseil de dcuritk
n'aurait pas violé les principes de la justice et du droit
internatioaal
A. LeConseilde skcuritioitrespectles principdelajusticeet du &oit
iniematimaorsqu'lgien vertduChapitre I1delCharte
B. L'actioduConseil.ddcuriténerespecpaslesprincipselajusticeetdu
droitinternationluseulfaitqu'elleviaumaintiende Ipau etde la
&iaiie: intemationaies
C. LeConseia totalemeigmrélesprinci~esd'ubonneadministratidela
justice 1.Le Conseil de &unte doit respecterles principesd'unebonne
Idminisiratnelajustice 81
2.LeCoasei ftotalemengnoréle s@esdel'exigencdela preuve 82
a, Le Conseila prtsumela culpabilitde la Libyesur basedes
dltgabs d'unedemes CQ-
b.Le ConseilexigequelaLibyeapporteipreuvede saculpabilite,
exclutqu'elpuissprouversoninnoçence
c.Le Conseimume l'absence e,Libye,detribuna iuxependants
D. Le Conseilde&uritd viole les litKrtéisndividuellesfondamedesles
vu
1.LeConseilde&uriir! dorespectlesdroitsfondamentadelliomme
2.LeConseilviolelesdmitsfondamentadessuspects
E. LesErats-Unisl,eRoyaume-UnetlaFrancenepwvaientparticipau vote
desrésolutio7s31,748et883
Section 3 - Les Etats-Unis font valoir iltort que le Conseil de akcuritd
n'auraitpas violél'article 2, par,de la Charte
A. Ençe quiconcerneaptée deI'atticeparagraph7einfine
B. Ence quiconcemeI'inWide lcornmunauitn&tedonde dans lapursuite
d'individsuimenacenltapaix
Encequiconcernel'existeecsb-ibunauHxnauxinternationaux
C.
Section 4 - Les Etats-Unis font valoir iitort que la qualirication de
"menace contre la paix* as constituerait pas un exces ou un
detournernentde pouvoir
A. II nsuffipasqueleConseilseréfèreuxexigencedu maintiede lapaix
pourqu'unqualificatinnvertudel'arti39soitjustifiée
B. L'excèsepouvoirressrdet prétenduratilegisderésolutions
1.AperçhistoriqueeI'lionduConseil
2.L'aaentatehkerbie ne jusme pas,ensoi,laqualificade"menace
con-lapaix"
3. Le refusde la Libye de livrerles suspeaux Etats-Unisou au
Royaume-Un nijustifieplaqualificatde"menac contrelpaix"
4. Laqualificatide "menacecontrelapaix"ne peutse fondersurla
considQaiinue laLibyauraicommandit I'anentteLakerbie
C. IRsrésolutionesncaussantaffectéesarundetournemend tepouvoirau
sensleplusstricttermeCHAPITRE V - LES EXCEPTIONS PR~LIMTNAIRES PR~SENT~ES PAR
LES $TATS-UMS HE PRÉSENTENT PAS UN CARACT~RE
EXCLUSIVEMENTPR~LIMINAIRE
Section 1 - La prrmilrre exceptionselon laquelleil aiexiste pasde
différend concernant I'interprttatounl'application dla
convenrion de Montreal ne présente pas un earactdre
txtlasivemcntpreliminaire
Section 2 - La deuxisme exceptionselon laquellm&me ai rradifTkrend
existe,la Cour ne pourrait pas l'examiner en raisondes
limites inberente& la fonction judiciaire, ne pr4sente pas
non plus un caractere exc!usivement prtliminaire0.1 Le 3 mars 1992,laGrande JamahiriyArabeLibyennePopulaireet Socialiste
(cidessousdknommé "ela ibyea'intmàuiparrequêt ueneinstanconirele Royaume-
Uni deGrande-Bretagn etd'lrlandeuNord(ci-ap+sdénomm eleRoyaume-Unit'a)u
sujetd'unàiffkrendentrela LibyeetlaRoyaume-Uni concernantt'interprétatiuo
l'applicatidelaconventionde Montréa du23 septembre19711. Ala même dateune
requêtpearallklefuinmduitcparlaLibyecontre lesÉtats-unisd'Am6rique(ci-après
dtnommes "lesÉtats-unis)vecle&me objer
Lemêmejour,laLibye présentanedemande urgentetendantAce quelaCour
indiquequellesmesures conservatoiredes droitsde la Libyedevaientêtrprises h
1'6gardechacun desdeux Étatprécités.
Par deux ordonnancesdu 14avril1992,laCour aditque les circonstancde
l'esj2cen'étaiepasdenatureà exigel'exercicdesonpouvoird'indiquedresmesures
conservatoireenvertudel'artic41 duStatutdelaCour(Questionsd'interprktutier
d'applicatio& laconventionde Montda! de 1971 résultant& l'incide#&riende
Lockerbie(Jamahiriya arabelibyennec,Royaume-Uni)mesuresconservatoires 2et
Qwstionsd'interprétatierd'applicati& luconvention& Montrkal& 1971r&sulrant
de I'incidenaérie ne Lockerbie(Jamahiriyaarabeiibyenc n.États-unismesures
conservatoire3.
Le 20 dkcembre1993,la Libye a déposéun memoirequi,canfomément à
l'article49par1duRéglernen dtelaCour ,ontenaitunexposédesfaitssurlesquelsla
demande étaifondée,unexposéde droietdesconclusions.
Le 20 juin1995,lesÉtats-uniontproddtau titrdeI'anicle79 duRtglement
de laCourau dépô tecertaineexceptionpréliminaireportansurlacompétencd eela
Cour etlarecevabilidesdemandes delaJarnahiraarabeiibyenneenl'@airerelativd
des questions d'interprtiationerd'applicdeilaconventionde Monnt!ai de 1971
rbsultanteI'incidetériendeLockerbie(Jmahiriyawabe libyennc.&rats-unis).
R.T.N.Uvol.974,p.178.
C.I.J.RecueiI1992,ppar43.
C.I.J.Recueil199127.ar.46. Confomtrmenr au par.3 del'arti79 duRêglemen a,procBdurseurlefond
s'estmuvde en conauence suspendue.
Parson ordonnanc eu22 septemb1 995,laCour a fixau 22décembr1 e995
ladated'expiratinudéla dianslequelaJamahiriy araklibyennepoumit présenteurn
exposé écricontenantsesobservationetconclusionssurles exceptionspréliminaires
soulevéesparlesÉtats-unis.
0.2 LeprésendtocumentcontientlesobservationstconclusionsdelaLibyesurles
exceptionspréliminairesulevéepsarlesktats-unis.
- Le chapitre1est consacreaucontextegknéra dludiffkrend.LIrépond&un
ensemble d'affmtions dudéfendeu quiconcernen ton ledifférendpécifiqusoumis
à laCouretrelatifhdesquestionsd'interprétatietd'application& la conventide
Monrréa le1971rksultande I'incidetkriendehckerbie,mais desfaitinexactsnon
pertinentvisanh désorientlelecteureh défornie'imagedelaLibye.
Le chapitre IImontreque, contrairemen t ce quiest affinndans l'acte
introductifdes États-unis,la Courescompétente caril existebieundifférend
juridique entre la Libye et les États-unis concernant l'application de la
conventiondeMonuéal.Cette convenaon estapplicabenl'espke.
. Le chapitre III établità l'encontredes prétentionsdes États-unis, la
recevabilitédela requCtelibyenneen affmant, demaniére générale lapossibilité
pour laCourd'exerceun contrôljudiciaidesrésolutiondsConseilde sécuritk.
- LechapitreIVrejette, en particulierl'argumendtesÉtats-unisselonlequel
lesrésolutions31,748 et883 fonobstaclehlarecevabilitdelarequêt lebyenne.La
Libyemontrera a contrario,quelarequêteesrecevableetqu'iappartientlaCow de
jugerde l'applicabilde la conventionde Montréalans restrictionaucune. A cet
effet,laLibymonmm que lesrésolutiosontconmaire;&laCham et. parconséquent,
qu'ellessontinopposableàlaLibye.
- Dans lechapitreV, ilserdémontr queni lesexceptionsliéBslacompétence
de laCour ,icellesliéeA larecevabilide laquete ne présentenut n caracthe
exclusivement préliminaire.0.3 Zesrenvois auxannexessonteffectuédelarnaniér uivante:
-DOC. L.no - : Document figurantn annexeduMémoir ibyendu 20 dkernbre
1993.
-Doc. R.U. no- : Documentfigurant enannexedes PreliminaryObjectionsofthe
UnitedKingdorn ,une 1995.
-Doc. E.U. no. - Document figuranparmilesDocmentary Exhibits subrnirreby
the UniteStatesofAmerira,20 June1995.
Seulslesnouveaux documentssont reproduits en annexe aux présentes
observations.
Les référenceaux documentsécritssont signaléesde la manièreabrkgée
suivante:
-Le Mémoire libyendu20u2cembre 1993:"Mémoi rbyen"
-Les Preliminary Objections of the UniredKingdorn,June1955: "Acte introductif
R.u." OU t*~xp~~éécntR.u."
-LesPreliminaryObjections submirtedby theUniteStatesofAmerice, 20jui n995:
"Exposé écriE.U."ou"Acte in~oductifR.U."CHAPITRE 1- LE CONTEXTE GÉNÉRAL DU DIFF~REND
1.1 Les exceptionspréliminairdsuGouvernemen dtesÉtats-un sistprésentées
dansun acteintroductf e115pages(sil'onnecompte paslalistdesannexes)dont54
sontconsacréen sonpas réellemen tl'affa dioreestsaisiela Cour-iisavoirsi la
conventionde Montréa l'appliquB l'incidentaéride Lockerbieet silaCow est
compétenteenvertude cetteconvention-maisbienhunereprésentatioidéologiqueet
Imaginaireque le Gouvernementdes hts-unis entenddonnerde lui-mgmeet de ses
activitépourtenterde convaincrela Courqu'elledevraitdéclinsa compétence ou
déclareqrueledemandes delaLitiyesontirrecevables.
Ces 54 pagesne sontpaslà parhasard;ellesentendentmettreen conditionle
lecteurparuneargumentatiornheto~que ,enaturern&ajuridlquepropreiiconduirela
Couraurésultad t.esirCeci sefait notammentenddplaçantl'objetdu litige vers des
questionsquifontpairieducontextedel'affai,aisn'ontrieB voiravecles questions
diinterprkratietd'application&laconveniiode Montrkolsoumiseshla Cour. Pour
ce fair1'Etatéfendeur
-
déform esraisonsquiontconduitlLibye àdemandelr'applicatine laconvention
de MonW au présenlinge;
- déforme la réalitehistoriqen essayantde présenterlaLibye comme un Etat
tenoristesousprétextdeu soutienqu'ellea apporauxmouvementsde libération
nationaltoutenignorantque
- laLibye aelle-mêméetévictimd'acteterroristselapartdudéfendeur;
-
laLibye acontri bupélaninternatioàllutterconlemrisme international;
-
déforme lavaleurdesmesuresprocéduralperisesparlaLibyecontreles accuséen
parfaitconfomiitavec laconventiodeMonthi.
Assez curieusemen t,utcelaconduiensuitledéfendeu rtiredesconclusions
sanslienavecles faitsexposdanslepremierchapitrdeson mémoire. Cesmanipulationdselaréafitéq,uin'ontpasde rapporavec les probI5mesde
fondsoumis à laCour, sontencoreplussurprenantelsotsqu'ellesapparaissedansun
actein~r0ducrm;fd'ep xr6hpiuOies !
LaLibyenepeut cependan ptaslaisssansrdponselesaffirmationsinexactesdu
défendeur , êms eeues sonthorsdepropos. C'esdonc parceque ledéfendeuprlacele
problkme surunautreterraique celuiducliffereprécissoumis laCourque 1aLibye
estobligée,elle aussi,se placersurceterrain;elle nesuivracependantpas le même
cheminqueceluisuiviparledéfendeur.
Dans cetteperspective,la Libye, commencerapar mettreen lurniéreles
mécanismem s étajuridiqueel'argumentatiodnansl'acteintroductifdesÉ~ts-unis et
débusquer aediscoursidéologiquqeuilesous-ten Adcet effet,la Libyeexposerala
structurerhétoriquet idéologiquede l'argumentationdes États-unis(section1).
Ensuite,la Libyeprésentereacontextepolitico-économiqudu différenen retrqant
l'évolutiondesesrelationsavecles Etats-Unis(section2). Puis,la Libyemontrerà
quelpoint,lesalldgationportéescontrelesdeuxaccusé psaraissentj,usquprésenetn
toutcas, comme privéesde tout fondement (section3).Enfin,elle rappelleraque,
contrairementauxinsinuationdudéfendeur l,sinitiativeslibyennesn'ontd'auaeobjet
qued'assurearuxaccusé snprmèsquisoitàlafoisimpartia ltapteB garantiquetoute
lalumièresoitfaitesularesponsabili*del'attenteLoçkerbie (section4).
Section 1 - La structure rhétorique et idéologique de l'argumentation des
États-unis
1.2 On se trouve devant une tactique d'intoxicationgui repose sur plusieurs
éléments :
Le premierstadede l'argumentation est de convaincrel'auditoir- sans en
rapporterlapreuve-queles accu& sontcoupablesetque laLibyeestirnpliqu6dansce
crimeodieux. Cecisefaitparlesargurriensuivants:1.3 L'flmtationque l'enquê atedzsériew et& qualité
L'enquête criminelle qui n débouchesur la production des "Wcrrranrs"
(l'inculpationseseraitpoursuiviependanttroisans l et aurai"massC des preuves"
contre deuxressomssantslibyens donton affirme qu'ilssont toudeux membresde
l'organisatioiibyenne de sécurité .'un d'euxserait"o senio Lribyan Governmenr
intelligencofficial2.
Les accusationssontpresentée svec ungrand luxe deprécisionstechniques
donnant au rkitun semblant de véracité ropreAconvaincretons ceux dontles Etats-
Unissollicitentl'adhésion.
Onverra danslaooisiem sectioce qdiifautpense du &eux decetteenquête.
1.4 L'aflmarion quel'enquê turaitapportéciespreuvesque Itonse gardebien de
fournir
L'acte d'accusationest basésurde prktendus"élément dse preuves"qui
impliqueraient"directemenett defaçon concluantetA'bdel Al-BasssetAl-Megrhi et
Lamen Fhimah. t'enquête montreraitpar ailleursque"le Gouvernementlibyenest
responsablede cet acte monstrueu .x...Selon les responsablesaméricainsl,'acte
d'accusationfoumiraidespreuves etpasdesimplesallégations.
Le tonaffirma dteRf.Boucher(Porte-parol eu Mpartement d'Etatlors d'une
conférence de presseestsans appel:les résulhtssontà ce pointconcluantset précis
qu'ilspermettentenoutred'exclurelaparticipatid'autrefitat4 :
"leaffirmatiofmulks aujourd'hut...sontbaséeexciusivementsur IéICmenfde
preuws rassemblpendan [email protected] Gouvernemenlbyenesresponsabl[..]"
1.5 Onajoutera quelaprécisionde l'acted'accusatisurlesfaitsetgestesdesdeux
accusésdonneuneimpression decertitudeà toutlecteunonaverti. La listedesfaitet
gestes des deux accusés,quasimentau jourle jour, confèreau récitun caractére
' ActeinrroducrEW.,6 1.03.
Ibidem8 1.0etfi1.08.
Ibidempp. 1-2Y.aussidklaratiodeMr.Pickerin,/PV.30o3,.66,(W.L no125).
R. Boucher,onfdrencdepress#ridique auddpartemendi'Etatj,e14novembre1991.p.3.
(bc.L, no 11.).V.aussi Conferencde 1'Ambassadeurter Burleigh.8 Septemb1992,
annexe no23.
R. Boucher,losii.pp.2-3. -Le contexgénérdudiffbr.nd 7.
faussemementréel'. L'utilisatiodutempspréseno tuimparfaitetnonduconditionnel
danslareconstinitiodu fh des kvdnemnts ajouteau sentimentdevéracité2.
1.6 Laprésentatiodnel'affairparles~sponsablesaméricain ségalemenr tecours &
d'autresformes, plus insidieusesencore,visantA convaincre un lecte nurn averti.
L'in~oductiondel'acted'accusationdu Tribunafléderadlepremière instancedesÉtats-
Unisfournit un exemplerévélateu del'étadt'esprquiinspirela démarch meêmd ees
juges americains. On y trouveuneaccusationextrêmemen gtrave,assénéesans la
moindre preuve,inshk entredeuxaffurnationpslusobjectives, oireanodines
"1.LaJamahiriyarablibyennepopulaietsacdiste(ci-a@dénommé "eLibyeé)ta(sic)
unpayssissurlci%rnBditmméend ne1'AhQuduNord.
2. La Jamahiriya Security Organizatio(ci-aprb ddnommée "JSO") étaitle
service de renseignementIibyenpar l'intermédiaireduquela Libye perpétrait
des actesde terrorismecontre d'autresEtats et rtprimait les activitCdes
dissidents libyenvivantA 1'4tronger.
3. LaJSOcomprenaitplusiedupartementtservicedontledépartementchnique'.
Ce procédé - qui en dit long sur le "non-ditculturel"et les présupposés
idéologiq duecstribuna loi-disant"indépendan t"stdestinthaccroîue laItgitimité
de toutesles affirmationcontenuesdansle texte.Des allégationpsssiéres sontainsi
"noyées p"armi des affirmationsqui ne sont pas susceptibled'eue discutées. La
stratégieiscursiveaméricainreeposedoncsur une présentatiotronquée manipulé qei
transformede simplesdlégationsen preuvesindubitables de lavéracitéde la thèse
présenté hel'opiniopubliqueinternationale.
1.7 L'hommagp eurementverbaldlapr&somph'od n'innocence
Touten &mt cesculpabilitet sanss'encombre drumoindresouci delogique.
lesdécIarationosfficiellesaméricainospérentncontinuelva-et-vienenm l'affmation
pureet simple de lavéracité des faitsallégué st le fait qu'ils'agiraitde simples
allégationsqui permettentseulementl'émission d'unmandat d'arGt.
"A grandjury'sindietmisnotaconclusivfindinof guiof theaccu&. Itconstitutas
findiof probablcausuiixlievthaa crimewascornrnitand thaithindividuaindicted
fotheaimehavebeendeterminetibe thÿemns likeytohavecmmiied thcrime."
1 V. Ac& d'accusationu14novembre1991,N46W31 ouSR3317 (Dm. Lno7).exfmitreproduits
dansl'Acreinrroductifp.6,§ 1.05esurtou8 1.W.
AcreinrroductE.U.,BQ1.08et1.09..
PJ46183 ouSD3317,23 décembr1e991p.2.{Dm. Lno 7).
ActeintroducrifE.8.1.06. Laprudence etlamodératio qnueIbntrouveicicontrastentinguli&remen tvec
leton catégoriqueemployégéndralemen t,egenred'affmtion donnel'impressionque
leGouvernemend tes États-unirespectelarèglede laprésomptiod n'innocence,alors
quetoute sonactionn'acesséd'ytournerledos.
1.8 Des&mandes quiimpliquent-toujoursansprwe -laculpabilit:elaLibye
Laconviction pour l'opiniopublique que cesfaitssontprouvésva trouverun
appuidansle comportement ulterieudesÉtats-unis. L'assurancesinonl'arrogance-
avec laquellefurentprononcé ees"demandes" du 27 novembre1991ainsi que la
démesur eeleurcontenu nepeuvents'expliqueruxyeux destiersqueparlacertitudede
laçulpabilid.
On nepeut eneffetdemander Aun Étatdepayerdesdommagespourles actesde
sesressortissantque s'estprouvé queceux-ciontbienaccompliles actesdontonles
accuseet s'ilestetabliqu'ilsontagi, en l'mcurrenc,ommeagentsde l'Eut, Aux
termes dela loi américainl, Libyenedevraitdesrbparationqsuesi saresponsabilité
étaitdémon& l. Or,unedesdemandes américaine soncernejustementles indemnités
quele Gouvernemen tibyendoitverser:
"[ljeGouvememeniibyendoit:,
-Livrer,afqu'ilssoienimduitsjustice,toceuxqusontacculsde crimeet assumer
l'entieesponsabidesagissemensesagentlibyens:
-i...]
-Verçedesindemnitasppmpriks."
La demande relativeau versement d'indemnité prsc'supposdonc que deux
propositionssoienthorsde doute :primo, laculpabilitdes suspectset secundo- à
supposerle primoacquis - le faitquecesdeux Libyens aientagi en qualid'agents
(secretounon) de leurGouvernement.
Parson libellé,la demandedtindemnit6 présupposé e tabliela culpabilides
suspectsetacquise laresponsabilidelaLibye.
Ces deux élément -sculpabilides deux"suspects"et"Stareinvolvement"-sont
conszammen tffirm6sdans laprtzsentatlones "faitsetdansles déclarationdseM.
DocE..U. ,e30,p3..
DklarationcommunedesEtats-UndvArn&riqetduRoyaume-Unid,a& du 27novembre1991
N46B27 ou5123308 du31dkembre 1991(M. L,no46),
V.ActeilrtrodsrchfE55.1.4-1.6. Pickering au Conseil de sécurité le 21 janvier 1992 etle 31 mars 1992 2. Ces
accusations seront reprisespar des propos que la presse attribue A l'ambassadeur
Burleigh3 et dansl'acteintroductif esGtats-unis4.
Pointn'estbesoind'êtrsepkialiste enlogique ou rhétoriqup eours'apercevoirque
l'argumentation americaine confondalIègremenp trémisse et conclusion etpèchepar
pétitiondeprincipe.Cequi al'apparenc d'unraisonnemen repose en faitsurlepostulat
- nondémontrp é ardéfuition -dela culpabilitédes suspectset,h supposer quecelle-ci
soitacquise,qu'ilsontagi comme organede1'Etaltibyen.
1 .9 L'historismecommeargument
A défaut d'apporteurnepreuvede la liaisonentrela Libye et le cime dont on
accuse les suspens,les États-unirl'accablent etouslesmaux etfonp tortersurelle des
soupçonssans aucun fondement. C'estle recoursà l'argumenh tistonste5.
L'histoirduterrorisme depuislafindes année septanteprouveraitla culpabilité
de la Libye in casu. Ca conference de presse de R. Boucher, Porte-parole du
Département d'État,en fournit un exemple révélateu 6r,t'ambassadeur Thomas
"Le Conseis'estrouvéfach unesituatiextraordinaieanslaquelieugtaetsesfonctionnaires
sonrnEléhsI'horribeesbuciiodedeux aviondetransportivil"(...) lesrappans d'enquête
C..m.ettentncausedesfonctionnairsuGouvernemen libyen(..Sm. 3033,p.78 (W. L no
83)ouencore: " LeConseils'etrouvdevantuncasquiimpliqueclairemenltparticipatd'un
- gouvernenàdesactiviîésm-istes(...ibid.p.19 .
"'Les preuvesdelaparticipat&n laLibyehcesactedetamisrne révèleutnesérieuseiolatide
Iapaixet de la sécuriintemationaieSPV. 3063,p. M, (Dm. L no 125);voyez encorele
accusaLiodirecieconm laLibyeibid.,p67.
"Mr. BurIeighrejectedLibyaproposalforadomesticirialfothetwo agentsbecau%.he said,
WashingtonheltheIibyangovemmenïtespnsibleforthaitack"internatiolaeraldTribune23
January1992,annexe no 17.
4 Reprenantà leur comptune dklaratiodu représentp anmanent duRoyaume-Uni,Sir David
HannayIws dela réunioduConseilde séçuitdu21 janvier1992:"Nousnenousoccupons de
terrorisque danslamesureohun Gtaiesirnpliqut.Danslecirconstancactuelles,il dCtre
évidenpur tousque1'Etatgailumêmp earricrpau actede irrrorimne peuljugesespropres
agents"SPV. 3033,p. 105,(Dm.L no 831,V.aussila dklaraiiode l'ambassadeur homas
Pickering" Le Conseils'estrouvedevanun cas qui impliqclairemenlapiuticiplian d'un
gouvernent desactiviksierronsstpourlequelil n'exipasdepouvoirjuhciairindépendant
dansl'&taincriminé"PV. 3033,p. 79[Dm. L no83).
Définitiode "HistoRsrn:"Pointdevuequiconsisteconside unoersideconnaissancen tant
querésultaictued'undeveloppneniqu'onpeutsuivredansl'histoi[..",André LALANDE,
Vocabulairtechniquetcririqd~laphilosopheQuridrige,essesUniversitaidseFrance, kme
édition1993,p416.
"Nous vousavonsdistribuéet vouspouvez aussi lconsulterdansla sallede presseI'acie
d'accusatilui-mtmeet undocumentconcernan 'appuique lGouvernemen litbyenne cesse
d'apportau terrorism...] NousavonsClc!enprésence 'unpolitiquesystkmafiqe'actesdc
terrorisinspirésarlaLibyequisepoursuitncm 21i'heuractuei[...lConférenc deResse.
op.ritpp. 1et2,(m. L no 11).Pourdesexemplesdeliiiérad tsributeparle daartment
d'Etavoy.M. L no53.etno140.Pickering au Conseil le31 mars 1992 et l'ambassadeurPeterBurleigh *ferontdes
dklarationsanalogues.
Lecaractèrefantaisistdes précéden ts terroris mmis$part,iln'endemeure
pasmoins,qu'h lessupposerpmuvks, ilsn'apportenatucunepreuvedel'engagemend te
la Libyedans le cas precis. C'estune hidence en droit pénal interne.Ce genre
d'argumen ta, unefois encore,Al'encontrede tousles principesaussibiende droit
internequede droitinternationalcomme ceux de Iaprésomptiod n'innocenceet de Ia
présomptios nelonlaquellemutgtatagitconformémen autdroitinternational.
1.1 0 Lo doubleviolationde laprésomptio n'innocence
Ce superbeaplombconcernanltespreuvesdelaculpabilid libyenneacependant le
dkfautd'entraîneroutd'aborduneviolationflagrantdelaprésomptiod n'innocencetant
des suspectsque de l'Étatlibyenlui-même. En effet.lesdemandesconjointesdes
Gouvernerriena tméricaientbritanniquceoncernanla nécessitkour laLibyed'accepter
"laresponsabiIitéompléte desactionsdesesagents" mettent malce principe. Si la
présomptiod n'innocence.étaitespectél,sdemandes relativehladparationderraien t
être conditionnéesparle résultas du verdictsur laculpabilitédes suspects et sur
l'imputabiliédeleursactesà1'Etalibyen.
1.11 Cetteassurance concernantles preuvesde la culpabilitelibyenneentralneune
contradiction majeure dansl'argumentatiod nu Gouvernemend t es hs-unis. Le
principede la présomption d'innocenceest, eneffet,appelé h larescousse par les
responsables américain sorsqu'ils'agide dkmontrerqueles deux suspectsdont ils
exigent la "Eivraison"Wnkficieront d'un"fairtrial"et de routesles garanties qui
accompagnenu tnprocèsdanslesrégimed sedémocrati libérale"
Lacohabitationentred'unepartlesaccusation ermesàl'encontre deIaLibye et,
d'autrepartleprincipedelaprksomption d'innocenc eepeut dors sefairequ'auprixde
contorsionsdiscursives.
I
histoirebienconnua:puiautenorismeleffortfaitpourdestabilid'autrgouvernements"
SPV. 3063,p.66,@ac. L no125).
onLibyamtchangaLenwe'reinsistenttagovernmenthasupporttsemrismshoulcease.iven
thehistorofthelas20yearsdoesnleaveaptimisthat'spossible"Conferdel'Ambassadeur
PeterBurleigh8 September1992annexeno23.
SPV, 3033,p.103(Dm. L no83).
ActeintroductEU.,8 1.1,note44et §1.51not59.1.12 L'autorirorism eomme moyen 6epreuve
Cette contradictionentreaccusationset prbsornptiond'innocencene peut-être
résoluequeparl'autoritarisme duGouvernemend t esÉtats-unis,laraisoet lalogique
nepouvant, dansce cas,serviuneargumentatio nn bnne etdue fonne.
On en adéjAdom6unepremièri ellustratiparles "demandes q"uirappellentes
bons "ultimatum su sikledernier.
Une illustrationsupplémentaireest fournieparle fait quece quiepermis au
Gouvernementaméricain estinterditBla Jamahiriyaarabe libyenne. Laproposition
libyennedejugementpar lesJuges écossais LaHaye a étéécartBed'unreversdemain
sous prétextequecelane seraitpasconforme aux résolutionsu Conseil de sécurit1.
Lespropositionslibyennessont toutsimplemenq tudifiéesde"sickjokel2.
Maisle Conseil s'opposerait-ivraiment Ziune~ellt solutionsiles États-uniset le
Royaume-Unv ioulaienI'accueji?r
iesÉtats-unisn'ontpasles mêmes scrupulesjuridiqueslonqu'ils exigentquele
Gouvernement de la Libye"livre"deux de sesnationauxen violationflagrantedeson
droitinterneetauméprid selaconventiondeMonidal !
Un autreexemplede ce "deuxpoidsdeuxmesures"est fourniparla demande
conjointedesgouvernementb sitanniqueetdcai n:
"[...]Gouvernemen tbyendoi:
- Divulguertolesrenseignemensnsaposgssionsucecrime,ycomprislesnomsde tous
lesresponsable,tpermettrle libaccèh tousletémoins ,ocumente1autrespreuves
matériells,compritousles dispositifsd'horeestant3."
Mais,pour cequiconcernelademande de laLibyed'avoiraccés aux preuvesou
documents à T'appuide la culpabilitédes deux suspects en possession des
Gouvernementsbritannique et américaine,lle sera -en dépitde:l'obligationde
Lettredu30mars1955desReprésentantuprèsesNationsUniedelaFranceduRoyaume-Undie
GrandeBretagneetd'ManddeoNord etdesEtats-Und'htrique adress&auSectétaigh5ral,
S11995124du30mars 1995@oc. E.U .o51).
"U.S.CallsLibyanUffera'Joke 'heInrernationH~rnidTribune23 January1992,annexe
no 17.
A/45/827ouSJ23308,Annexehlalemda~edu20d8lembre 1991,(Doc.L.n046)çoop6ration inscritedanslaconvention deMonttéa -lécartéeavecuneexsaordinaire
assurance 1.
L'autoritarismsemarque encore danslechoixdumot "livrerplutôtquedumot
"extrader" 2. Sans préjudicdee la validitéde cette qualificatiau regard de la
conventionde Montréalo , nsouIignera au passage letontrés XIXe siècle de la
"demande".
Enfin,leparoxysme a# atteintlorsquedesmenacesderecourir àlaforceont été
profkr6es. A une rdponse d'unjournalisteconcernant lapossibilitéde septésailles
militairecontrelaLibye,DickCheney (Secr&h à ladéfense ) dkld :"Nous n'avons
jamais adopténiBcmé aucune option ".
1.13 C'estencoreparceque laculpabilitdes deux Libyenset l'implicatiode1'Etat
libyensontprésenté commedesfaitsétablis queEeGouvernemena tméricainprétend
pouvoir6carterlaconventi deon ontréalet refusunprocé en Libye.
On ne peutdetoutefaçonfaireconfianceaux tribunauxlibyens;commeaime21 le
répéterl'ambassadeu TrhomasPickering r,eprésen tasÉttats-~ni2il'ONU prenant
lareléveduporte-parol deuDéparteme nttat5.
Enrevanche lestribunauxaméricain ssntkvidemmen tmpartiauxethonnête s,
On resteassurémen dtansleroyaume del'absurd elaconventionde Montda1est
aumotif qu'ellene peurs'appliquern faveurd'unÉtatdonton affirmequ'ilest
terrorist7 alorsqu'enE'wcmnce, rienne prouvequel'onsoit dansce cas !Aucune
V.lnPmoirelibyen.seclion3,pp.1 L4rs5eli2temgatoireenLibyedesdeuxsuspe~ts.
leGouvernemen tmérica itbritanniqreefusedtefoumiauxautmîteZibyennelesminutes
&eenqhs,
2 PourmernoireLFrancévitdeparled'exmditiondemandu enecollaboradeolLibye,
3
Programme delaNBC, dimanche15décembre 1991.teprodudansDoc.L no65. V. mémoire
Januar1992,annexe.no17;depêchaieannexena" 18,0ke1nternarionalHeralTribune,23
"Le Canseils'bouvt devanuncasquiimpliquclairemenltaparticipn'ungouvernent des
activitkstenorietpourlequeliln'exispas depouvoirjudiciaiindépenda da ns~gtat
incrimine,PV W33, p.80,(Dm.L no83)etActeinrroducr$E.UQ1.20.
"Cequepeul direunjugelibyennenoussemblguèredignedefoinidecréance.Nouspensons
qu'unenqueteouaudiencelibyennesuneparde de justicetnesignrfiriede plusqu'une
nouvelleientativede la Libyepourfatraînel'affaetesedérobehrsa responsabilitk."
DecIaratineRichardBoucher, orte-pa rolepanemendt Etatreproduie anunarticlede
LindaKennedy,heScolsmnn, 9FebruaryJW2 W. Lno 97).
V. ActeintroducE.V..not59.
7 CetteprétentionuGouvernemen atméricansevidernmensansfondement.'applicatide la
conventideMonM est prévue.&meaucas d'implicdmdel$tat.preuvede cesallégations'estrapport6;ellesreposesnurunevisionidéologiquede la
Libyeimposée pardes année sepropagande ,'évidencteentlreudepreuve.
1.1 4 L'action&ad leConseil& sbcwif&c&wne moyendepreuve
C'esttoujoursparce que ladouble culpabiliest présumé qeuelesEtats-Unis
estiment êtreautorisésii demanderle soutiendu Conseil de s6cwit.épourexiger
l'exéçutionedemandes contrai auedroitinternationaOn imagine mal qu'unetelle
requtte.puisssefairesurde simplessuspicions.Lesmembres du Conseildontl'appui
estsolliciconsidérendt8slorscomme prouvélsesfaitsrapportés. es&larations des
représentan tu Conseillemontren tsuffisancl. Le représentandtMm parlede
présomption &srieuse2. Le représentanbelgefaitéta"d'indiceextrêmeme ntaves
[qui]conduisentb mettreencause laresponsabilitéefonctionnairelibyens.."3.Le
sepsesentantfrançais parle, lui, d"lourdespr~somptions"4 pesant sur pluseurs
ressortissansibyens.Lereprt'sentactnadienva jusqu'reproche rlaLibye denepas
acceptersaresponsabili:é
"Etandonnéque laLibye(...) pasassumCsesresponsabiIdanscesdeux tragédies
(...)" 5.
Pointn'estbesoindecitertouslesmembres duConseil: leurpositionimpliciteou
explicite est d'êtreonvaincusdes accusations américano-britanniques .erat-il
imaginablequecesderniers poussentàl'adoptiode pareillesrdsolutionss'ilsavaientle
moindre doute?
C'esttoujoursparcequela Libyeest présenté commecoupableque l'onpeut
faireprendreparle Conseide skuritkdes sanctionséconomiquessévére qsui n'ontété
adopteesquedansderare saspaIziculi&remenrtaveaucours de l'histoides Nations
Unies.
Pluslesdeux paysaugmenten a swenchére p,lusleursallégatiospparaissent
commecertaines.Plusles sanctionsdemandées sontlourdes,plusla culpabilisemble
assurée. La Libye n'aeu decesse de brisece cerclevicieuxmaisla détermination
Parexemple:Hongricité1'AcintroductifR.82.72eVenezuelacitdansi'Aneinrroducrif
R.U.5 2.7et t'AcintroducfifE8U3.34;Brésiclitkl'ActinrroduciifE.41.45.
SPV. 3033p,p.58-60(m. L no83).
3 Ibid.p.83.
4 SPV. 3063,p.73(Dm. L n"1253.
S/PV,3033.p.47(h. L no83). 14.
-Lewnkxtegénérdudiffkr-nd
politiqueetl'acharnemenduGouvernemen a méricaidn'abattmûteque coûtele dgime
libyenne sontpas érdts parles critiqueetautressourdinesquedesgouvernements,
mhe amis, ontvoulu mettre eesexigences.
1.15 LPinvocario nu&uir internationdevienilopreuvede lamauvais eoidela Libye
Ladémarchle ibyenne,quiconsistesimplement àvouloir faireapplicationd'un
instrumentprévu parle droitinternationplourde tellescirconstance,evoitdèslors
répondr qeuecetexteestsanspertinence.
Etlerecour ds laLibye laCour internationade Justicepourfairereconnaître
sesdroitsselonle droitinternatiodlevienunestradgiepur échappe ruxdtkisionsdu
Conseilde sécuritéC. ecinousvaudra l'exttaordinaiortiedureprésentan dtesEtats-
UnisauConseilde sécurit:
"(..laLibyenepeutchercheidissimulsonappuiau terrorisinternatiolerrikles
principtraditionnsudroiintematioetdelapratiqdesEiats".
Ouencore:
"11s'ag19d'unsituationlaquelleprddures habituellnepeuventmanifestemetas
s'appliqu".2
ORassisteainsiaurenversemen dtesriile:laLibye,quitentedesauvegarder ses
droitsdevantlamanoeuvr consistan t saisleConseilde sécuritpourluiimposerdes
procédé dsérogatoiresau droitcommun, est presentée comme empêchan te bon
déroulemen delapmédure duConseil!
1 .16 De telsprocbsd'intentio2l'encontrdela Libyesontaumoinsaussifréquents
queles affirmationsselonlesquellesil n'a pasde "hidden agenda". Zes Etats-Unis
pretendentvouloirfairerendrelajusticetnonchercher h destabilisle Gouvernement
libyen 3. Néanmoinsle Gouvernementdes Etats-Unisrefuseraconstammentles
propositionsfaitesparlaLibyed'un prwks tenupar desjugesimpartiauxà La Hayeou
même en France. On mesureainsicombien les sanctio rnspondenstmplement à un
objectipolitiqueetquel'espérann courripar lesfamilledesvictimes qu'u nrocésait
lieuestladernière prdoccupationdes Etats-Unis.C'estun prétextcachant le mobile
iXcladon de Mr.Pickering,$/W. 3033,pp.79-80,(Lno83).
Ibisp..78.
iMdamion conjoindestroisgouvernemetu13aoGl1993p, 2,A/48/314ouS/2630 Dot,L
no188)voyezencoreladéclarainu 9aoUt1994,S/1994/93, p.2-annexeo" 36.politique.On applaudiraitce remarquablmeorcead u'illusionismmanichéen d,oublé
d'angélisme,il'onne savaitqueles famillesdesvictimeset lapopulationiibyennefont
lesfraisdecettepolitiqul.
Un dernieaspectremarquabl deel'exposdes faittelqu'ilesrelatkdansl'acte
introductides Etats-Unis,estde s'appesantirurles seulsaspectsde l'affaioù est
intervenule Conseil de séce~ et degommer compl&temenlt'aspectbila~kraldes
choses :oubliél'ensembledes actionconcr&es prisesparle Gouvernementdes Etats-
Unis, dispmes les "demandest'é; vanouieles "démarches p"ourmobiliserles tiers,
escamotésles refus opposés aux propositionsde rechange avanckes par laLibye.
Rarement a-t-onvuun Etats'identifiàce pointauConseildesécurité P.lagiantle Roi
Soleil,oncroientendre: "leConseildeshrité,c'estnous"!
Section 2 -Le contexte potitico-économiquedu différend
1.18 Pourcomprendre l'attituhostileduRoyaume-Une itdesÉtats-unisB l'égarde
IaLibye,ilconvientderetracebrièvemen It'6volutinesrelationpolitico-économiques
entreles intéressés.L'enchaînemend tes crisesetdes tensionspermettraainsi de
comprendre l'acharnemendtedeux gouvernement isl'encontrdelaLibye.
1 .19 Con~ôIerLa Liby eun enjeuessentiel&lapolinipang la-saonne
LaLibye,petitpays peupeuplé , toujourétéconsidéré parles Gouvernements
desÉtats-unisetduRoyaume-Unc iommeunepihe maîIesse de larCgionduMaghreb.
un pionimportanptourleurpolitiqueauMoyen-Orien ttenAfriqueduNord 3.Peude
temps après la déclarationd'indépendancedu 24 dkcernbre 19514, les deux
Gouvernementsont obtenudu nouvel Étatla signaturede traitéspartisuliérement
avantageuxauregard deleurssmtégiesrespectives.
I V. S/1994192du3 août1994,annexeno35,
pp 18-54.
3
England,1982,369p.cStudieSocialandEcanomicDevelopmcnrofLibyaMenasPressLid.
Indépenda bctnueconformemehtlarésoIut289(IV) du21novemb1949. 16.
-Lemntexighhl dudiffér-nd
Ainsi, le 29 juille1953, laGrande-Bretagne a signéun Traitéd'amitiéet
d'allianced'uneduréede vingtans 1.Les facilit&militairesaccordksaux ternes de
l'Accordmilitaires'ydféranont compens pourunelargepartles effets négatiliésh
l'évacuatiode 1azonedu Canalde Suez en 1954. Outrele droitdesurvoldutenitoire
libyen, les Britanniqueontobtenu des basesaux abordsde I'aéropoI rtrispr&s de
Tripoli,et BEl-Adem,prèsde Tobnik. Ces bases constituaientautantde postes
importants dans le corridorakrien reliantentre eux les intéretsgdostratkgiques
britanniqueenAfique, dans l'OcéaindienetenExtrême-ûrient.
Les États-unisontsigneunaccordsimilaireaveclaLibyele 9 septembre 1954 2.
Le trai tpermisl'installatinebasesrnilitairpourl'aviatiaméricainn e,otammen t
W heelus-Fieldà proximitede Tripoli.Cette basemilitaireconstituaitun chdnon
importan tela lignde défens rac& aumur dublocsino-soviétiqudeepuile débudtela
guem froide. Elle fournissaitnemplacemenitdéa iu pointdevueclimatique pour 1'
entraînemen tesforcesaérienne sméricainessationnksen Europ 3.
D'un pointde vueéconomique l,aLibyen'esttoutaussiimportantpour lesdeux
États. Depuis l'époqueQG la Libyeetaitadministrkeparles Britanniqueset jusqu'h
l'indépendanc lescompagnies occidentalesavaientobtenudespermi s'exploratiodu
sous-sollibyen.La miseenexploitationdesgisementspétrolierspartirde1959 a attiré
massivement lesinvestissements mérica itbsritanniquesansle pays.La Libyeétait
leprincipalfournisseurdelaGrande-Bretagn enpétrolberutavant l'exploitatides
gisementsdelaMerduNord. Ce #vole &aitconsidér dé'unegrandequalité,Il était
paraculiérernebnienadaptéau raffinagethlaconsommation aux États-unis
Tant du point de vue stratkgiqueque du point devue économique.la Libye
apparaissaitainsi commeunepiece ma.Îtressepermettantde consoliderles positions
hégemoniqued sesktats-unietduRoyaume-Uni.
RecueildesTrait&vol.186,1954p.193.l'arti3pre votuelesparLisonclurontnaccord
supplémentaceoncernalntrdéfense utuelVoy.l'Accormiiitaiproprementitibid.p.
229.
2 Chroniqudesfaitinternationau",G.O.I.P.,1964,733-73 4estrait&relatauxbases
militaietaientprévupur uneduréedeIO ansavecle R.Uet7 ansavecleE.U. IV.aussi
R.G.D.I.P., 19p.,823-824et1968,pp.197-198).
3 LegrandatlasdeI'hisromondial, ncyclopdiaUnivasaletAàbiMichel,1979pp.292-293.
KADDURI , ., ThConrenrporarybya.A StudyofitPoliricalEvolu(Beyrouth,Darath-
Thagafa,966.
WRIGHT ,. ,Libya.Mo&rn HisrorCmm Helrn, ondonCanberr306p.1.2 0 L'a$ïmation de lasouverainetélibyenne
A lasuitede lachutedu régim e onarchisteen septembre 1969,une nouvelle
politiquelibyenne,soucieused'affirmelasouverainet6 del'Étatdanstousles domaines
de lavie publique,estmise en oeuvre.C'est ainsiqu'ilestdécidé defaireevacuerau
plus vite lesbases mihaires amkricaineset britanniquesqui, depuis des annees,
suscitaienl'hostilidesLibyens en particuliertdespaysaraks engént'ra fl Liesdeux
pays serontainsi privés de leursbasesgdostratégiquels es plus importantesdans la
région.
Les prixdupétrole quiétaiens tous-évalué dsepuis 1961 sontréajusté psarles
nouvellesautorités,Et surtout,I'Etatlibyen va prendrele controlede la production
pétrolièrgerâce à des prisesde participationou la nationalisatiodes avoirsdes
compagnies anglo-américaineq sui controlaientjusquelà la productiondu pétrole
libyen 2. Durant lesannées 70, la Libyeest,en outre,un des paysles plusactifsde
ItO.P.E.P.,organisationdont l'action se heurte aux intérêt ses multinationales
américaine esbritannique st auxpuissancesoccidentales3.Aujourd'hua i,loque les
autresÉtats (principalemenlt'Allemagneet le lapon) réalisent des investissements
industrielset autresdans l'ensembledu mondearabe,les gtats-unis seconcentrent
toujourssur lecontrôledesrégionp sétrolifer4.
1.2 1 Toujoursdans le bud"fermir sonindépendanc e,Libye n adoptéunenouvelle
Iigne de conduiteen marière de politique étrangèr een décidant de soutenirles
revendication sesmouvementd selibérationationale(comme lacausepalestinienneetle
combatdes Sahraouis) et celles du Tiers-Mondeen gionérae l,n prenantplusieurs
initiativespou l'unitdumondearabe etenluttantpour l'instauratin'unnouvel ordre
konomiqueinternationa 6. Enfait,muteinitiativdelaLibye en faveurdesmouvements
AccordsavecleRoyaume-Un eilesfilais-unispourl'évacuonsbasemsilitai(endatedu13
et du 23 dCcembre1969). Cetle dvacuationeut Iieu en 1970.V. "Chroniquedes faits
internationauR,.G.D.I.P., 1pp.744-747.N.B.:lLibye nefûtpasinvitéAlaConférence
desnon-aligndeBelme en 1%1 enraisojustemende I'mfrie lbas eeWheelus-Fielaux
E.U. Enrevanchel,e ColonKhadaf iarticibla Conférend'Aigeen 1973inDUROSELLE,
3.-B.,Histoidiplomatiqued1919d nosjours1leBditian, allParis.1993,pp.725-727.
AnnuaireduTiersMonde1974-2975, Berger-LewauIt,ari1976,pp.98-11 etp. 450V.aussi
"Lesconflipétrolies970-1971R,evuefrancaidesciencpolitique, vol.XXno6,décembre
1972.
3 DUROS~LE,J,-B.,Histoirediplomotiqüede19J ophci.~.7ourtp,.913-914.
TheInfernationaHeraldTribune,24March1992,annexeno 19.La guerrduGolfeen estbien
sûrl'illustrlapluskvidente.
AnnuaireduTiersMonde,op.cil ,,153.V.egdernentDurosell, .-,op.cil.p. 871.
6 Centrederechercheetd'étudessulessucieiés ~diteïranknns,aLibyenouvelleRuptureer
conrinuité,CentreNatidelaRechercheScienaque,Pans 1975.300p. V.aussAnnuairedu
TiersMonde,opcil.pp.163-164. 18.
-Leantexte généradludif-krend
de 1iMrationationaleou demouvementp sopulairea étésystématiquemeq ntalifik de
"tenoriste"C'estdonc sanssurprisequelaLibyearejointen 1985 lalistedes "ennemis
desEtats-Unis"l,encompagnie deCuba etdu Nicaragua sandiniste.
Ce changemen tadicaa eupour effetd'attirrurlenouveau régimlees foudres
des gouvernement sritanniquetdricain quidéfendaien surtoutescesquestionsdes
vuesradicalement opposées.Un etatde crispof tiques'esainsidurablemeni tnstallé
entreles "alliét''hier.
1.22 La poiiti4ude &stabilisatiodl'encontree ~'Eraltibyen
ks tensionscommencéren atvecleRoyaume-Und i uranles annéesf972-1973.
Eues eurentprincipalemetriouroriginelesoutienapportparla LibyeàMalte dansson
confliavec leRoyaume-Un i proposdesbase msilitairdans1% et son appuidonné à
l'IRA,
A lamêmé epoquel,'administratinméricain refusaltétabIissernnetrelations
diplomatiquesnormaleset,depuis1980,aucuneffort n'a&téépargnp éourvenir About
durégime libyen: descampagnes depropagande et dedésinformation d,essanctions
économiqu etfinancièresd, estentativede renversement du pouvoiren place,y
compris parle recoursdirecti la force. tes exemplesne manquentpas, qui tous
démoniren ltopiniâtretesadversaire s'uneLibyeeffectivemensouveraine:
-
Le 19 aoUt 1981,desavionsaméricain asbattendeux appareillibyensdans1'espace
aérien au-dessusdu Golfede Syrte,queles autoritéibyennesconsidèrenc tomme
des eaux intérieureceque les Etats-Unicontesten2.Selonle magazine amc5ricain
"TheUS SixthFieethabeenorderdtoconducimanmuvresintheGulfof Sirtas the
Administratio'firstdirectchallonCol.Kadhafi.an[,.,theAdministratiwas
eagertoseehowfhelatterwoureacIowhatWashingtooficialsaiwerecoincidental
Egypiian troomanmuvres king carrieodtsimultaneausldong theborderwith
Libya."
ALIKHANI ,., In rCIawoftheEagle:A GuidetuU.S.SaricsiAsgoinsLibya,Centrefor
BusinessStudies,London,199,61p. V;ausshc.L no 53etno140. Cechoi apparaîrès
sélectfuKeesing'sConremporayrchives.1985.p33852annexea"6.
"ChroniqudeesfaitsinternatioR", Dl.P.,1982,pp.145-147.
Nom traducti:"LaVI~~ ~lotîedehts-~nisawu l'orde'exkutedesmanoeuvredansle
Golfede Syrtau titred'premie*fi direcdel'administratnuColonelKadhafietrd..]
l'administronuhaitativemenjaugecommenctedernierhgira3cequelesfonctimairesde
Washingtondéclarai&tm unecdncidencaveclemanoeuvresestroupestgpptiennesquietaient
conduited'unemanièresirnultan&le longla frontitavecla Libye: -L mntexregénéaldiffére-d 19.
-
Durant lesann6es1983- 1984,lesmanoeuvre s eh V18me HotteenMéditersanné ae
largedes côtes libyennesetlesincursionsvolontairesdenaviresaméricain sans le
Golfede Sym dtaientclairementdesprovocations destineesZiintimiderlerkgirne
libyenl. Lenace deslignesde basedela Libye ainsque la qualificatiodeseaux
duGolfede Syrk de "baiehistorique"c,onstituetn des problémed sedélimitation
maritirneoù lesÉtats-unisfontvaloirdesrevendication s uiseheurtentB cellesdes
Étatscôtiers 2. Le Golfede Syrteestcependaln etseulcas où lesEtats-Unisont
systématiquemep nrtovoquédesincidents.
- En 1985,leprésiden Rteagandonna sonfeu vertà uneopératiomn ontéeparla C.I.A.
pourrenverserle dgirnelibyen 3. Selonle Washington Post,
"TheReportalso quoteda CIA assessrnentf June1984 as suggestingthat the
'wlnerabilitoftheLibyanregimcouldk exposedthroug'abroadprogramm inco-
operationwitkeycounkies,çombininpolitical,econoandpararnili aciry',and
thaiexiledoppositiongrocouldk encouragetolaunch'anintermitttampaignof
sabotagand violence'."
- Aprés lesattentatsanglants desaéroportd se Romeet de Vienne le 27 décembre
1985, l'administrationamhicaine déclaraavoir des preuves idfutables de
I'implicatiodelaLibye. Eileinstauraenconséguenc enelargegamme de sanctions
a l'encontrede l'Étatlibyenet s'empressade reprendnses manoeuvresmilitaires
d'intimidationBla frontièrelibyenneet ce,nonobsta lstdénégation dsuchef de
1'Etaltibyensoutenu parlaLiguearabeet lesrésmesetcritiques des Européen s.
- En janvier 1986,lesEtats-Unisdtrcrét2reletgeldesavoirslibyens6.
- A lamêmeépoque,unenouvelledémonstratio américain eeutlieudansle Golfede
Sm, avec laparticipatione 14naviresdeguerre etde76 bâtimentsauxiliairesdela
Repduii dansKeesing'ConremporaryArchives, 198p. 31181.Y. aussS/14094,SJl4276,
annexes ne let 2
"Chroniquedes faits internationR,.G.D.I.P., 1983667. V.aussiSJ15614,SJI5615et
SI157 55,annexes no 3, 4et5.
V. Officof@em Affairs,Lrmiin theSeasno112,9man 1992pp.4-16.
ALIKHANI, H.,op.cir.,p15
Notr traductio:"Le rapporciteégaiemenutneevaluatiodelaC.I.A.endatedejuin 1984
suggéranqtueles'vulnbabdit' urégimelibyepurraien&iremisesenévidenceparun'large
programmeen coopérationavec des pays-clecombinantl'actionpolitiquéconomiqueet
paramilitaire'que desgroupesd'oppositien exil puttaienetrencourages lancerpar
intemalles'unecampagnde sabotageetde vioIencW,ashrngraPosrdu4 novembre 1985in
Keesing'sContemporarArchives,1986p.34201,annexeno 7.
Keesing'sContemporayArchives,198pp.34260-34262.
"Chroniqu eesfaiinternationauR.G.D.I.P.,198p.983. VI~~~ Rotle l.Du 23au26 mars 1986,uneautreopératiomn ilitaise deroulaavez
3 porte-avions2,9naviresde guerre250avions. Deux navireslibyensfurentatteints
par deux missiles air-merWs par des arionsd'assaut du porte-avionsAmerica.
L'affrontemenf tit56 morts etdispams Seulsle Royaume-Uniet Israëlont
soutenu cetteopératio n.
- Un scénariidentiquea celuidesdeux attentatseRome etde Vienne serépéa taprés
l'attentacommis B Berlindans la discothQue"LaBellet',le 5avril1986. Bien que
quatrejours plustard,unporte-paroleuGouvernemend telaRFA aitdklan?n'avoir
aucune preuvede I'implicationde la Libye4.lesktars-unis prirentpr6text.decet
. attentatpourlancercontrelaLibye l'opératio"nElDorado Canyon" le 15avril1986.
Cette attaque,menée de nuit,eutpourcible lesdeux villeslesplusimportantes du
pays (TripolietBenghazi). Selonles autoritéasméricaines ,eulsdes objectifs
militairesétaienvtisés.En faitI'opératio itdenombreuses victimesciviles;des
dommagesfurent causésaux ambassades de France, de Suisse etde Finlande 5.
L'opération futeffectute avec l'appuilogistiquedu Royaume-Uni;la France et
l'Espagnerefusérenlte survolde leurterritoire.L'Assemblég eénéral condamna
vivement ce raidconmireaudroit internat io..al
"2.Demande, cetegardauGouvernemendesEtats-U d'Amsériqueenepasrecwri.h
lamenaceou ii l'emplola forcepoule règlemetelitigeetdedifférendsvecla
Jamahüiy aix libyennetdemourir desmoyenspacifiques,conform~mementla
Cham desNationsUnies;
4.gfSintquelaJamahiriyarabelibyenathil àuneindemnisatinpppnée pourles
pertehumaineetrnatérieisu'ellasubies;"
Un projetdedsolution auConseilde sécuritécondamnanltes États-unisn'apuêtre
adopteenraisonduvetodesÉtats-Unis,duRoyaume-Une itdela France 7.
] Ibid, p. 654.
Ibid., pp. 654-655.~0~. S/17annexe no9. Y.aussiKersing'r Conrrmp~raryArchivrs.
1986m. 34454-34455.
Keesing'sConiempororyArchiv. 986p.34455.
Ibid.p. 34456.L'autorifrançaisiBerlin-ouesetselle-mêmes,eptiquelleferad'ailleurs
I'OUCS annexepno8.ionamkricaie'interdeuxdiplomatelibyensdBerlin-esdeserendreA
"ChroniquedesfaitsintemaiionxuR.G.D.I.P1986.p982. V.aussi.KecsingConrrmporoty
Archives19&, p. 34457.
AJ4lBi3du20novembr e986@cr. Lno5).Mais.unefoiencoreleRoyaume-Un (i vecIwaElr
IAfnque duSud)serangeaauxcBikdeI'Administmionméricaine,dkpitdelapositicritique
desautres6tateuropkns(Keesin'sContemporarArchives1986,p.34458.)Leparlementaire
TarnDdyella égalemenmi endmk laresponsabiItelaLibyedansce1attent, arlinmentary
Debates,HouseofCommons.14Novemkr 1991, cd. 1229annexeno 14,
ProjetS/l8016/Rev1,Rapporrdu Conseide sdcurii16juin 1985-15juin 19et q1411', .
184.- Le 4 janvier1989, deux avionslibyens(Mig-23)furentabattuspar des appareils
américain( sF-14)en manoeuvre aunord deTobruk l. Cet "inciden" futleprélude
une opération visantB détruir eneprétenduu esined'armeschimiquessitu& il
Rabta(au sud-ouest de Tripoli). Un projetde résolutionau Conseilde sécurité
condamnanl tes États-unisn'apu êmadopté causede leurveto 2. Une fois de
plus, les responsabJesbritanniques se désolidarisèren de leurs homologues
européen essoutinrentla versionaméricain 3. Face à cettemenace,Ie pouvoir
libyenoffritBl'administratiaméricain etaux NationsUnieslapossibilitedevisiter
le site litigieux (guiesen réditéuneusine de produitspharmaceutiques)C . ette
propositionfutécd d'unreversde main, la Libyen'obtenanptourtouteréponse
qu'unm eenaced'interventiomn ilitaiS.
laPan Am représenten àtcet égarle dernieavatardecettepolitiqueded6stabilisation
liée auxintérêtsgkostratégique su nationauxdes Gouvernements américain et
britannique.
Ainsi qu'onle verra à la section suivante,les accusationscontre la Libye
paraissentsingulièremenlégèresD. 'aucunsontestiméquelesraisonsde ces accusations
etaientle résultteconaaintesdepolitiqueintérieur iéesaux échéance éslectades 6,
On a soulignéqued'autrespistesavalentktévolontairementartBes ainsque l'aexprimé
le pèreKeegans, prêtr deela riIlemartyr de Lockerbie7. A cet égard, les prisesde
I The InrernarioHlerald Tribun05101/89,nnexea"10, Sn0378du 11janvie1989,annexe
no 12.
Indexdm décisiosuConseildeskcwiit1989.p18.
KeesinS Canrempor~rAyrchive1989,p.36385.
The Financial Time05/01/1989annexenQ11,
?Y TheInrernalionolHerald Trib05fû118 9n,exemo10.
"Lancédanslacoursetlectoretlnpositionprécaeanslessondages,eprésideGteorge ush
peuttrouverint6AtreprendreoncombatcontreIesdragonshabitdulProche-OnentKadhafi
reste2cetégarune valeush." Le Soir23 janvier199annexe no17.V aussiladéclaralion
du ParlementaiearnDalyeI: "was deeplyconcernto reaafront-pagrepon in thisweek's
Tribuneby IanWilliams,thpaper'UnitedNation csmspondent. Hemie : 'Speculationis
growingin theUnitedNationtsatJohnMajorandGeorgeBush arelmking tofighttheir 1992
electioncampaigs nthbackof militaryactionagainstLiParliamenenDrebates, Houseof
Gommons2 ,0January1992col .55aanexe no15. Notretraducti:7'aietéparticuliérement
frapfiparunarticlede lm Williams(correspondesNationsUnies)enpremierepagede la
Tribun deecettsemaine11&rivait'unenimeurserépandl'ONUselonlriquelJohnMap et
GeurgeBush soutiendraiieucampagne éleciorralpectiseufondd'actiomilitacontrela
Libye."
' "ThecatdoesnotwanttacatchIhmouse kause themousewouldnotjustqueal,buscreamand
implicatSyriaIran,Busand Thatcher"éclaratiauSco~man, reproduieansParliamenrary
Debafes.Houseof Commons ,7 Novernber199col.1099.annexeno25. Nom traductio:"
Le charneveuttoutsimplemenpasattrapelasouriparcquecelle-cinescontenterapas de
couinermaispourratien,ecriant,irnplilaSyrie,I'ir,ushetThatcher." - 22.
contexgberadudiffhd -
positionlorsde laguerre du Golfeont étédéterminante s.Cequi estcertainc'estle
désirde frapperlerégime libyenen tantque teet &peu de frai ls,ibye appahissant
une foisdepluscomme unbouc4missair déa :l
"The decidinfactorisn'twhowasresYnsible,butwho canbe hitwithouhaging any
Amcxkx~~i~nsmstsintheMiddleEast.-
Ces pressions ont sansdoute aussi pourbut d'obtenir que le dgime libyen
abandonns eonorientationswialist:
"&IonelMuamrnG araddaft,hLibyanleade,assçrappepublicownershi[.-signsbatone
oftheworld'fewremainingdoctrinasacialiStateisbeingfoncetoliberalits economy
. underthpressu orUenitedNatiosanctions."
Ainsi,l'acharnemen tesdeux Gouvernements dansleurpolitiqueintransigeante
nepeuts'expliquer que pardes motifsquin'ontqu'un rapportlointaiavec lesobjectifs
déclaré :laluttconm leprétendtuerrorismleibyenetpourlemaintiendelapaixetde la
shutitéinternationales.
1.24 Lesactionsde laLibyevisanrcapaiserou Bréglerpacifsqwmenlr esdiftrendc
En dépitde cetacharnementd , epui1973,laLibye n'acesséd'attirel'attention
delaCommunaute internationasur lesrisquesengendré psacesactions quimenacent
effectivementla paixet lasécuriténternationalesLRsnombreuse pslaintes,letrret
documents soumi su Conseilde s6curitétémoignend t ecettepréoccupatiod ne voir
discuterdansuneenceinteinternationallesdifferendsqui ontsurgientrelaLibye etles
deuxautresEtats 4. Ces propositionse règlemen sesont malheureusemen teurth ?I
des fmsdenon-recevoi relapart desdeux gouvernements.
The lndependendu 20décembre1993.annexeno31, V. aussSilkrsahnC etGuisnel,J.Au
coeurdu secre-1500jourauxcomm~lndedela D.G.S.E., Fayard,1995,p.76.
Nom traductio: "Cequimporteel'occurrene'estpade avoir quesresponsabl, aiqui
peutêtreimpliqusansque lesintdrêtmCncain asuMoyen-Orienntesoientmuches."."Lies,
Libyaand Lockerbien S,ecreto,8 Much 1W2, annexeno24.
Notretraduction"Lenumém un libyenleColonelMuammarKhadafir,eanoncéhcequel'Ela1
possèdelatotalidestroupeaude chameau xtdemouton dupays. C'estle signequel'undes
dernierEtatssociali dottrnaireestcontrait IiMraIisonBconomiesouslapressiodes
sanctionsimposks parl'ONU.",TheTimes,29 November1993 ,nnexe no29. Eneffet,la
politiqueéconomiquibyenne, uapermisuneaugmentat ciosid6rabeuNveav deviedesa
population,reposaitsle principede la nationalide la productietsurl'abolitiondu
commerce prive(V.leIivrveride 19751, eesingCantemporary Archive1982.p. 31681.
Aujourd'hueincore,poursoulaglapopulatilaplusdeshériteecellequisouffleplusdes
sanctionl,Gouvernemelnitbya&cidé depdder unme desmenus du@mie au Mnefice
desfamilieslespluspaumaKeesing'ContemporaryArchiv1995,R 139.
V. toulesdoc.S/citci-dessus -Lecontexgénéraluciiffe-end 23.
La Libye n'enreste pamoins convaincue quePeprincipedurèglemenp tacifique
desdiffdrendsa, uquelelle souscritentieremen tantquemembre desNationsUnies,
devraitêtrreespectéentouteoccasio nlledemeureainsipersuadéq eue denombreux
conflitscomme celuirelatifaGolfe deSp, peuventêtrreéglé sarlesvoies qu'offre
ledroitinternatiO onasl.lignerque laLibyeapuréglep racifiquemenltesdifierends
qui l'ontopposée i~la Tunisieet 2Malteconcernant la délimitationde leur plateau
continentalrespectil. llen adt6de mêmp eour le conflit~~torîa1avecle Tchad 2.
Toute ls décisiondselaCour ont étéscrupuleusemen exécutée parlaLibye 3. Cette
attitudcontrastesinguIièremenavecle refusdesÉtats-unisdansl'AffairdesActivités
militaireetparamilitaireauNicaragua ercontrecelui-cidepareiciperlaprocédur et,
ensuited'exécute r'arïretnduparlaCour internationaledJustice4-
1.2 5 Tantquel'Ela1 libyenrefuserdesuivreunelignepolitiqueconfume aux intérêts
gdostratégique sesÉtats-uniset duRoyaume-Uni(adopterunmodèle d'économiede
marchéfavorable Aleursintéretst &ceuxdeleurscompagniespétroliér etspermettreB
leurs forces militairesd'assurerlasecunté .es approvisionnementsen pétrole)il
demeurerala bêtenoirede la region,le régimeA abattre.C'estla seule explication
rationnellquipermettedecomprendr e'acharneme dntsdeux gouvernement sansleur
politiquedesanctions,leurrefusdetoutdialogueetdetoutealternativA lademandede
"livraisodessuspects".
C.IJ.AffaireduPlateconrinenrlJarnahinarah1ibyennWte). Recueil198C.IJ.A,ffaire
du Plareacontinen(TunisieBamahiramalxlibyenn,ecueil1982.
C.IJ.AffairduDgkrendferrilorial(Jamahabeylibyenwchad), Recu1994
Accord LibyeMaItesignéle 1011/1986;AccordLibyenunisiesignéle 8/û/1988Accord
Libyenchadsignele4/4/199(ML!, pp449454),Voy.aussilaRés.15du4 mai1W.
V. larf5.1/31.d3 novembre1987quidéplorlpoursuitdelapolitiqamtricained'aiaux
contraetinvitleGouvernemeant tricaAE confmer I'dt rendule 27juin198Keesing's
ContemporaryArçhves1987,p.35034.Section 3 - L'absence de fondement des allégations contre les deux
accuses
1.26 Bien que la preuvedeschargesimputées auxaccusés ne fassepaspartiedes
questionssoumises à laCour, I'Etadéfendeurn'ena pas moins consacréune place
importantehcescharges,Bl'étendudeeI'enquête,saquali etéla conclusion implicite
que Eaculpabilidesaccusé s taetabliealorqu'aucunpereuven'avat trapportée.
La Libyeestdoncobligée detraiteraussidecettquestion,maiselle nele fera
quede maniére limitéeet sanabordertousles élémend tse l'ad'accusation;lle ne
considereraque certainspoints qui illustrentplus particulièrelanfublessè de
l'accusationsans préjudice,bien sûr,de son droit d'apporteen temps utile des
développemenp tlusimportants.
Avant de procéder cet examen,la Libyesouhaite encoresoulignerque ce
dossiern'estpasle sienetqu'euen'entendnullement s'immiscerdansla défensedes
accusés ,aiscommeles accusationfsormuléepsarlesdkfendeulsenlaprésenteespéce
impliquendt irectemenltaLibye,celle-ciestobligk demitecesquestions.
Quatrepointserontexaminés successiveni:t
laméthodologi eel'enquê(te);
lapdsentatiodes fait(B);
ladéformatiodnespreuves(C);
les autrespist(D).
A. La méthodologiede l'enquête
1.2 7 L'Eutdéfendeua rffme que l'enquetreIativà l'incideaériendeLockerbie
Iétauineenquêt ieternationameinutieusetscientifiq1.
1.28 En ce quiconcernele caractérenternationalde S'enquêt e,faut souligner
qu'ellea étémenée par,etsous le contrôlede la police dçossaise Dumfries ex
AcreintroductifR.pp17-24etDm. R.Uno16. 25.
-Lecontextegenéralâudif-érend
Gdloway l. Enfait,elie n'étaiitnternatioeuedans la.mesureOB lesinvestigations
menées parlapolice écossaiseonteu Iieuailleursqu'enEcosse,etsans doute,avec la
collaborationde polices IétrangérI es.ne s'agissaitcependantpas d'uneenquête
internationalau sens où desGouvernements ou d'autrespolices quecelles des Etats
défendeur asuraientartici*hl'enquêe eacceptésesconclusions.
Bien aucontraire: lespolicesdesdeux Etatstierslesplus concernépsar les
allégations esdkfendeurs , les supposeexactes,ne lesontnullementendossées :ni
Malte où la bombe estsupposk avoir ét6ernbarqude bord d'unavion des lignes
maltaises*,niI'Allernagnehcettebombeestsirppoçé evoirtransitsurunappareilde
laPan Am 3. Cesdeux Etatsontofficiellemendéclaréqu'ilsn'avaienaucunepreuve à
chargedes accusé sibyensdansl'affaide l'incideaériendeLockerbie.
Ilseraitdoncpluscorrectdedirequel'enquêt ne'ad'internationaluele fait
d'avoirétémenée parla police écossaiseenEcosse eten dehors de I'Eçosseet sans
douteavecleconcoursde lapoliceaméricaine.Mais à partcela,l'Eutdéfendeur reste
étrangemen stlencieuxsurlesconclusiansdifférentsuxquellesontabout lis enquêtes
menées dans d'aunespays.
1.29 En ce quiconcerne laminutie de l'enquê t,il escurieux deconstaterque
biendes pointsrestenmystérieuextinexpliquéts;oisexemplessontrévélateu:rs
-
un médecinanglaisprésen turleslieuxducrasha dklaréqu'un des corpsqu'iavait
examinés avaitétéenlevéparla policeécossaiseet que,malgré ses demandes de
renseignerrientc, corpsn'ajamaisétécomptabilisparmilesvictimes 5;
- unfermier écossai sitavoirvuune valiserempliededouars américain asvantqu'elle
nefûtenlevée pardesagentsduFBJ. prbsents A Loskerbie;cettevalisea disparet
cettedisparition'ajamaisrqu d'explicatio6;
l Ibid.8 2.29.
V* tesconclusiodifferentesauxquellessmivts les servicesdenqumaitais,Houseof
comrnons ,arliamentoDebares20 Januas1992,ml.156,annexeo015.
V. DeciaratiduPrcicmurVolkerRath. euterNewsServic19jui1n992(k. Lno151);Thp
Scoisman du9 mars1995.annexeno 44
V. Acre irilrodR.U.,52.34.
Sunday Telcgrnp du 5fevrie1995,annexene42; ThGuardian du 29 juillet 1995,annexe
no 53
TheGuurdien du29juille1995,p.2,annexeno53 26.
-Lecrintegktkrdudiffére-d
- le fragmentqui,selonle FBI., provenaitd'undispositid'horlogerifabriquéparla
fimiesuisseMEBO,n'a6té découver ettidentifque 18moisaprès l'inciden';18
mois, c'esbeaucoup detempspour une enquêtp edsenteecomme efficace.11faut
égalemenr televerqueles enquêteur snttoujoursrefusd'exfberce fragmentlorque
Boilier leuren a fait la demandelors de son séjouaux Etats-Unis. Us se sont
contentédsefairechuler la photographideecette"pièceàconviction"2.
1.30 En cequiconcerne lecaractèrsecientifiqude I'enqustc,elui-creposesurles
conclusionsdetroispersonnes :leDr.7'homas HAYES,expertjudiciaireau Laboratoire
des Explosifs du R.A.R.B.E. (Royal Armement Research and Developrnenr
Esrablishmenr) , llenFERADAY,unemployé duR ARD.E., etTHURMAN , nagent
du F.B.I. 3
Or, dansdiversesaffairesde meurtreet de terrorismeou ces trois hommes
avaientdkjh étkcitéscommeexpertspourappuyer les allégationdu ministèrepublic,
leursdmoignagesont étéfortcritiquésardescoll2guesdeleurnationalitéO.na ditque
leur autoritéscientifiqueétaitlargement exagérée et qu'ils avaienun peu trop
naturellement tendancei 6cartertoutepreuvequi ne corroboraitpasles thboriesde
l'organechargé des poursuies4.
1.3 1 Ces quelquesexemples,choisisparmid'autresm, ontrentquecetteenquêt" eau-
dessus de toutsoupçon"paraitbeaucoup moins parfaitequ'ona bienvoulul'affmer
avec tantd'assurance.
1 V.ladéclaratdu"FBIAgentThman" danledocumentair"ThDoubleMalteseCrossd'Alian
FrancovicH,em Enterprise,994.
2 Bollis'estoujoudéclaréceptiqconceman tefragmentarfinalementieneprouvequ'ait
bt&ouvert auxenvironseLockerbiTheWelhvoche, u19d8cembr1991.
3 LEPPARD,D., On the TraofTerroTheInsideStorofthebckerbieinvesligatMackaysof
ChathamPLC, 1991.Y.aussiTheGunrdian d29juillet 15959. annexno 53
Deuxde ceshommesontnotammen emoignedanslefameuxprocésdes"Maguireseven"R.v
MnguireAil EnglandLaReport1992,p.443. -Lemntexigheradu&£feren-
B . La présentation des faits
1.32 Les faitstelsque présentép sarledéfendeur sont interprété se manière
externementtendancieuse. La Libyeva lemontrerZitraverl'exemplesignificatifde la
prétendupeistmaltaise.
1.33 L'accusatioprétend démontr aerecforcedétailsque lavalise contenantla
bombeutilisée contrelevolPan Am 103est partideMalte le21 décembre 1988 eta
pansitépar Francforet Heathrow avantd'êtrchargée bordduvol Pan Am 103. Ce
scénariomanquesinguliéremen dtelogiquetestcontrediparunnombreimportant de
témoignagea sinsqu'onvalevoir,
1.34 AirMalta etleGouvernemend teMalieontniéa , prèuneenquête extrêmement
sérieusequ'unevalisenonaccompagnéa euraitéttransportéle 21décembre 1988par
levol KM 180Malte-Francfort. D'ailleu, lasuited'unprocésendiffamationintenté
au Royaume-Unp iarAirMatta contreGranada TV etcontrelejournaTheIndependent
quiavaient soutenquuelavalisecontenantabombeavaitété transpode parAirMalta,
cescompagnie svaientadmisquiellenepouvaienpt asprouvecefaitetelleontaccepté
unrèglementl'amiable pow dédommag eriMalta dupdjudicemoralsubi 1.
1.3 5 L'anciendirectedela &cuité deBritisAitways quiaétudiélesfaitsadit :
"1dinotfininthedocumentsnyevidenoftheexistenoanunaccompaniebag."
A la suitedeenquêt qeu'ilameneeshFrancfortiiaajouté:
"1havenotseeaanydocumentswhaisoevepresentbyPan Am oranyotherparty that
showedttiay unxcompaniebaghadbdvedfromMaltaon21Decemkr 1988."
1.36 L'honorabljuge VanGrafeilandu, njugede laCourd'appeldesEtats-Unis du
2e Circuits'estlonguemenétendusurlesfaitsdel'incideaériendehkerbie dans une
opiniondissidenterenduehla suitd'ujugementintervenusur uneactioncivileintentke
The Guardiandu29juille1995p.7,annexeno53
Notretraducti: "Jn'amiuvCdansles documenaucunpreuvedel'exisied'unbagagnon
accompagné.V".Sj1995122p,.6, annexno45.
Notre traductio"Jen'atrouvaucundocument@sente parlaPanAm ou touteautpartie
prouvanqu'ubagag eonaccompagnéeraarrivdeMaltele21&embre 198S."aux Etats-Unisparles famillesdesvictimescontrelaPan Am l. Dans cetteaffairela
Cour d'appelavaitrenduunjugement en faveurdes plaignantsenconstatantque laPan
Am avaitfait preuvede negiigence en laissanchargerà bordduvol 103 une valise
piégk. Lejuge VanMeiland déclar aansson opiniojointeaujugement :
"TheDisbi cturpennittedplainti'xpwtsto testiinsupporofthe supposition(the
MaltesconneciiobutprecludeanytestimynbydefendansFanAm) expertinoppsition
the~etoHaving reviewedthispropsed kstimonytheCourtkeptfrom theJuw, 1am
convllicthaibd thJurbyeenpermittedhearthsevidence,hereiastrcmlikelihd it
wauldhaverejectplainticontentinhathebb whichexplodedbeganitdeadlyjourney
inMalta."
Lejuge expliqueeneffet:
"Thejurorswhoundoubtelhadsufferbug h thesameexpeRencetha tany ous have,
withmisseplanesandlastluggadiirinconnectingairlineflights,prwouldwonder
how presumablycleverandexperiencedterroristsreasonablycohave expeçtedan
uriaccompaniedgcantainiagbombtotravehm hlalttoFrankfurtLondon t,roughai
lai rwa setof baggagechecks,tbe smugglerfinallyabaardPaAm Flight103and
explde aftertheplanehadleftLondon.Tjmrs wiiiingnetaccepttheplaintizheory
unhubtedlywouldhaveben influencilargemeasutbywha?PanAm wimessessaid."
Le juge mentionneEe tkmoignage de WilfredBorg, le directeugénéra des
opération susold'AirMalta :
"Wehad nopassengeconnectioontheflighoutofFdurt. We hadnobaggagedesigned
togooutofFmnkfurt.And,webadnounaccornpani uggageontha tighi."
Le jugemontre comment le témoignagdeu Dr.knel Mewani de l'universitde
Tel Aviv, unexpert en matiér eetenorisme et d'attentBtlabombe quiauraitjeté un
&lairageextrihanent defavorabls eurlathés"maitaisetfutégalemen tacheauJury.
UnitedStareCourrofAppeolsfor rSecondCircuit, 19U.S.App.UXIS 1535;38 Fed.Evid.
Sem.(Cdlaghan953.
No& traductio:"Leeibunddedisticaautorisleexpertdesplaignanàsdrnoignerefaveur
delaWse & ia'mnnectionaltais',aisaemp&Mle iémoignagensencontrairdeexpertdes
defendeun(Pa nm).Ayantrevuk u5rnoignaqeulebi'bunl&i& denepassciurneteuJuryj,
suiuinvaincquesileJuryavapu enprendrconnaissance, auneforcprobabiliéu'ilamii
rejeIi'éffmatiodesrequtranquelabombequiavaiexpIaSavaitçommendson voyagemortel
h Malien.
Notretraducti:"Lesjuréquiontcertainementnnuksmêmeesx@rience sueb plupartenb.e
nous,d'aviosat ede bagageperdulorsdecorrespondansse,serait robablemedtemandé
commend testemiristessuppDsnselligeetexNrimenté suraietuesptrierqu'bagagenon
accompagncéontenantnebombe voyagean teMaltehFrancforet bndres. devantpasserit
mvem aumoinsâeuxcontrdledebagages,uis finaleme&tmhuduleusemen emtqu~ hbord
duvolPanAm 103eexploseap&sque l'aviavaiquittLondres.avolontddejitrd'accepter
lthesedesrequémtsaurat ansnelargmesute&t txiainernetfluencéearlhoigmge des
thoins delPan Am."
Nom traductinWous ntaviasp de cmeqmndanc eassagensulesvolaudepvtde Fnafort.
Etnousn'aviosas& bagagenonaccompagn surcevol.(levoKM 180) Le juge rappelleque
"Even strongerehtationof thMalta ttieowas givenby PeterGueney,a ScotlandYard
bomb expetl,whcweteshony was aisokephn theJury."
Ph lesextraitde ce témoignagc eitésparle juge,on retiendranotamment les
suivants:
"1cannotsee tiowmichadevicecouldhaveteen uçedon amdtilegjourneywithone ofthe
earlielegsking of longdiaationthatheflighonwhich ~e explosiotmk place1..]We
oftenhave tothink like mristsin ordetocornbaithem. 1wodd thinkzhathisis very
unlikely(theuseofAir Malta)becauseinairmvel ..therearemany delaysinair travel.
Nwmaily on theground So to workupthe exacttimingrogetthetimingIo gooff when
you wantitandnothaveitoffonthegroundcouldbeextremeldifficult."
L'honorabl jugea encore déclar é
"Finaily,hedefence(ofPanAm) made anunsuccessfuolffeofprmfof tedmony by Noel
Koch, asecuritconsultanfortheUnitedStaresDepartmentof DeEense.IfKochhad kn
permittedtotestionthesubject,ewould haveben saidthathe'AirMaitatheoriswideIy
atvasiancweitthemodus operandofMiddleEasterntemrisattackandespeckdl yttackon
U.S. airlin'ndtha the'Au Mta theoryinvoIresfartomany variablestjibwith usual
dus operandi."
L'honorabl juge conclutendisant :
"Obviouslaynytestimonyconceming how thetamb go?onthe planehadto beconjectural.
However, theburdenofprmfintfiisissuwas onthephintiffs,notthedefendantPan Am
neverthelesofferedexpertestimonytochallengeplaintif'ontention, hichtheDisbict
CourtrefusedtoreceivanddenieditotheJuy. "
]
Notretraductio: "Uneréfutatei ncoreplussolidde Iathèsemaltaisfutapport& parPeier
Gueney,unexpert en maukred'attentiiIabomk de ScotlandYard,dontlegmoignage futaussi
M duJury."
Notreinterprétati:nJen'arrieasàvoircommenut nteldisposiifounaiavoirttutilissurun
b-ajsegmenté dontl'udessegmentsantérieurasétd'unedur& glusiongueque levolaucours
duquell'explosis'esptoduii[...Nous devonssouventpensecomme le feraiedesterroristes
pur pouvoirlescombattreJepenseque cettehypothtse(i'utilisad'AiMrallaest hautement
improbable,ardanslesvoyages aérien[...ilyabeaucoup deretard Cs'esdéjhlecasausol.
Mors,prépar ermomen txxi del'explosiafii dl'obtenau moment où l'oveuetnon quand
l'aviestausolpourra etrexdmementdifficile[...ln.
Notre traduction:"Finalementl,adefense(dePan Am) a proposésans succesd'entendrle
témoignagdeeNoël Koch ,n consultaen matièrde skuritdauDépartemen dtelaWfense des
Etats-UniSi Kochavait tic autorihtémoignesrurcettequestion,il auraitditquehéorie
metmt en causeAirMaltaétai'pe uompatiblavecle modrrsoperortdesattquesterraistedu
Moyen Onent,etnomment desattaqu dligks contrdescompagnies aérienneasmtricaine'l
quelath& 'AiMaltai'mpliquetrode variablesours'accordavecle modusopemndihabituel
1...1"
Nok rraductin"Allevi&nce,touLemoignag surlamanikrdeontlbombe es1en& dansi'avion
sestenkessakmentconjecturalC.epndant,lchargedelapreuvedansceaeaffairreposairurles
requérantns,onsurles dtfendeurPan Am a offert leEmoignaged'expertspurcontesterles
affirmatiosesrequéran tsailetnbuna le&siriclarefusedelesrecevoiredelesprésenteau
Jury." 30.
-Lecontexghéradudifférdn
1.3 7 Le jugeVan Grafeilanadoncparfaitemendtkmonwé pourquoiiesthautement
improbableque lavalispiégkeait6téchargk ?brd duvol KM 180d'AirMdta. Les
raisonsquifondenleraisonnemendtujugesontlessuivante:
- les criminelsncherchentgénéralemep natsàs'exposeeux-même su h exposer
Ieursprojethtoutrisqueévidentedécouven oeud'erreu...
- il seraitstupidedpenserqueles responsablede l'attent e Lmkerbieauraient
choisidefairepasserlavalisepiégéearFrancfortet Heathroenchangeantdeux
foisd'avionetenmultipliatinslerisque
- qu'ellsoitdétectisparles systèmede sécuritdetroisaéroportdsifférents
Luqa (Malte)FrancforetHeathrow;
-
qu'ellnkxplosepas au "bon"moment etdansle"bn" avionquand on saità
quelpointlesretardsdanslescomspondancessontfdquenls, notamment en
hiver;
-
qu'àla suitd'uneerreur, elle soit nansfdeurun autre avionou égaree
dans undesaéroportdsetransit.
Tellessontquelquesunesdesraisonspourlesquellesla"pistemalbise"pardt peu
çddible,sinonincohérenaeveclalogiquecriminelaplusé16mentaire.
C. La déformation des preuves
1.3 8 Lespreuvesdestinées Afonderl'accusation'ontétri'véléepsalerninistkre
publicnien Ecosseni auxEtats-Un Pias.luslaLibyequelesaccusésneconnaissent
lateneurde cespreuves.Or,lesfaiproduitsparl'accusatidoiventêtrséneusement
msfom&s sil'onrétenpdouvoirimputelesfaitencauseauxaccusés .n voicdeux
exemplesquine sontnullemen txhaustifs.1.39 Lamin Fhimah, undes accusésC, tajusqu'enseptembre1988, directeurdu
bureau des LibyanArab Airlinesàl'akroporte Luqa(Malte). L'exposé des faits
alléguépsarI'accusatireproduitn passagedel'agendadeLamin Fbima hladatedu
15 décembre1988 et semble y trouverla preuvede l'implicationde l'accusédans
EtaffairLe textoriginadece passageestécrienarabe etnonenanglais.La citation
tiréede l'agendet qui appardtdansl'exposédes faits allégusarl'accusatioest
uriiisédemanikreà montre krrappo ruiexisted'aaboenm Mn -ah etson co-
accusé ,WelBasset,ensuie enm Lamin Fhimahetles6tiquems& bagagesd'AirMalta
employCespourenvoyer lavalisepiég6ede MalteàFrancfort(vol KM 180),puisde
FrancfortàHeathrow(vol Pan Am 103 A) etenfindeHeathrow B New York(vol Pan
Or, la traductienanglaisdelapage encauseparl'accusationnecorrespond
pasdu touth cequiestécriten arak surl'originetcettetraductionétérédigéd ee
manière&mettre enévidenc eesimplicationquint correspondenptasàIar&alitéL, a
Libye ne développerpaasdavantagece pointmais elle sait qlejouroù un procès
Quitableserafaitauxaccusési,l seraaideconfondre?'accusationuant lamaniere
dontelleutilicertai fnss.
1.40 Selon i'acçusatid,esvêtement t d'aumechosesauraientkt6achetés Mary
Home, un magasinde Malte. CesdiversarticlautaienétéretrouvéiiLuckerbiedms
lavalisequiseraitsuppo& avoirtransporabmbe.
L'accusationaffme que AWel Basset,undes accus6sétaitl'acheteurde ces
pièces.11estégalemendt itquele marchand, nthonyGauci,a aidunartisthdresser
un portraitde l'acheteurqui ressemblaiAbdel Basset. A. Gauciauraitdit, selon
l'accusation, "Ontheeveningo7 hember 198a Libyaatmdm bughi articleof clottiandan
mbrella."
On observeraqu'ilest étrangede penserqu'unterroriste achèteh visage
découverdtesvêtement sansunmagasinet laissensuiteles marqued'originede ces
vEternentdsansla valise piégée.Maissurtout,ence qui concerneI'identficatide
l'acheteui,ressondes 17déclarationdiffdrentfait pesrA.Gauciaux enqudteurst
desmis dédaration seson frerPaulquitravaillatussidansle magasin,qu'A.Gauci
a identifienonAWelBasset,maisune toutautrepersonneJiseraittroplongd'expliquer
ici le processusdcetterreurd'identificatim,aislaLibyeest prêt efournirsurce
pointtousles détaisicelas'avéraiécessaire.
1.4 1 Autreerreurdel'accusatio:Abdel Bassetestsupposeêmle e clientquiaurait
achetélesvêtement stleparapluihladate du7 décembr1 e988,A. Gauciaffme qu'il
sesouvienttds biendecettevente:ilpleuvaicejour-là,etsonfrèrétaipartiassisterh
un matchdefootball.
Or,il ressortdes bulletinsrn6tkorologiqueest duprogrammdes matchsde
footballdel'époququ71nepleuvaitpascejour-18etquele matchde footballauquelson
fréres'étarendunese situaitpaàcettedate.Enfait,il pleuvai23enovembre1988 et
c'escejour-làqueP.Gaucis'esteffectivementenduaumatchdefootball enquestion..
Le 23 novembre,A. Bassetn'étaipt asà Malte,etcela confirmequ'A.Gauci n'apu
identifiAWel Bassetcommel'acheteudresvêtement estduparaplui2.
D. Les autres pistes
1.4 2 Au coursde ss enquête1s,'Ettéfendeu reu accèss.eaucoup d'informations
quin'apparaissenptasdansl'exposédesfaitsallkgués.Cesinformationscomprennent
l'enquêtmeenéeparlapoliceallemandeau coursdel'automne1988 (i'opérationfeuilles
d'automne" ). Pour rappel,troimois avantla destructioduvol Pan Am 103, un
groupede Pdestiniensspécialisédanslafabricatiode bombes avaitétédécouveretn
Allemagnef6dkrale. Ces gens etaienten possessionde bombes et d'équipements
analoguesiceux quiauraienéttutiliscontrelevolPanAm 103.
Nom traduction"Danslasoi&du 7décembr e988unLibyendepassagea achedesarticles
vesarnentaiet uparaplu".
2 V. .TheDoubleMalteseCross,pcil.
V."Th eDublMaIW Cross"op.cit. Lapoliceallemande&ta plusieurmembre sugroupe puisenrelâchacertains
en pensantqu'elleavaitréussi Adéjouer un complotdestiné A faire sauteun avion
américainP . ourquocettelibératio? La Libyene veutpasspkuler sur ce point,elle
observera simplemenq tu'aumois de septembre f988 es otagesallemandsvenaient
d'etrIliMré stquelesEtatsdontdesressortissanéstaientncoreretenuspardesmilices
-pourla plupartbaséesau Liban -continuaient negocierleurlibérationl.A aucun
moment,en toutcas,ilne futquestiond'unepistelibyenne.Le drame du21décembre
1988 neconduisitpaslapoliceallemande hpenserqu'unautregroupteerroristauraitpu
aumêmm e omentpursuivreunobjectifanalogueàceluipoursuivpi arle groupedontelle
avait&té certainmembres.
En faittoutIemonde àl'époqupeensaithun acteperpétrikardesgroupesdu
MoyenOrienten représaille sla destructiode l'Airbusiranieen juille1988 parIe
croiseur amtricain Vincennes 2. Toute l'attentiodes enquëteursde l'époquese
concentraitalorssurdesgroupesterroristeliésàl'Iranet& laSyrie.C'estainsiqu'un
ministrebritannique ,aulChannon, affirmaitle 16 mars1989 que legouvernement
britanniquesavaitquavaitdémit levolPan Am 103.Aucune allusionhlaLibye3.
Plustard,M. Channonnia avoirdit ce quecinq journalisteavaient pourtant
entendu ,.
1.4 3 A partird'a031990,les Etatsdéfendeurasvaientinté&à entretenidebonnes
relationsavecl'IranetlSyrie,euégard àlanécessité 'obtenil'appuidecesEtatspour
combattrel'Irak. Or c'est ce momentqu'ondécouvreun certain nombre de
coÿicidencespourlemoinstroublantes.
L.e11janvier1490 ,leWashi~gro n osrrapportaicequisuit:
'ResidentBushandBritishRiMinistMargareTthatcherecreagmd Iastspritoplay
downthe wth aboutwho blewupPanAm averLmkerbie,ScotinndAfterbothleadehad
intelligenreponspointingfingeata terrorbiredby AyatollahRuhollaKhomeini,
niaicheded Bush.Inthatconversationtagreeht neithecouldstanthpoIiticalheat
of makingfheevidencpublikause bothwereimpotenttoreWiate[..U.S.intelligence
sourc wesoiolusaboutthecalsaidtdecisiowaspoliticalcowardice."
KeexirigConiétyoraryArchivvol.XXXIV,p.36365.
Thr lnrernotional Hcrold Tridu4 avri1992a,nnexeno22:LIS?oirdu 25 janvier1995.
annexe no 41.
The Guardiandu 29juillet1995,4-5,annexeno53.
The Washingio~asr duIl janvie1990,annexno 13. 34.
-Lemntextgénérludifférdn
Lateneurde cettconversationesincompatibleaveclathéseselonlaquellela
LibyeétaidéjàimpliguB eansun complotdestinà &mire levolPan Am 103,
1.4 4 C'estB cette&me &poquec ,'est-&-dieers mai 1989,soit prèsde18 mois
aprèsle dkbutd'uneenquêt eualifiéde minutieuse,queles enquêteurque l'ondit
libresdetouteinfluencpolitique,fureassezchanceuxpourdkouwir un fragmentdu
dispositifd'horlogerquiaurait6tkutilispourfaireexploserla bombe. Mieux :ce
fragment ,elatail l'u nnglep,ortaitlenomdufabricantel'engi-MEBQlasociété
de BollieB quiles cnqueteurav&t renduvisite le 30dkernbre1988,9joins aprés
l'explosion.A unmoment oùil fallaseménage raSyrieetl'Irala Libyedevenaitle
bouc &missairidéal.
1.4 5 Dansson livreThe DowningStreet Years,Margaret Thatcherexpliquedans
quel étatd'esprielleavaiconvenu avecleRésident Reagan d'effectuerunraidde
bombardemen surlaLibye.Ce raidnon provoquCeutlieuenavril1986.Dans sonlivre
publiécinqansapré l'attenttebckerbie etdeux ansaprb lamiseen causeofficielle
dela Libyedanscetattenta, me Thatchedréclareegrettdrernent que le Royaurne-
Uni aitétcomplicede ceraid,etelleajoute:
"Butk murhvaunteLibyancwnter-attdidnotanmuidna takplace. Ga- hadno[
kendestroyebuthehadken humbledT.herwasa markeddecEneinLibyan-sponsored
tmrisrinswceedingyearsl"
Si laLibyenepeutévidemment accept deêtr eualifiéd'Etatterroriselle
n'enremarquepas moinsque leplushautresponsabldelapolitique:ritanniqueendant
les année80 écartimplicitemenettsanslamoindreréservle'idéquelaLibyepourrait
êtreimpliquéedans l'attentte Lwkerbie. Si MmeThatcher avaitpartagéla version
officietldes prétenduesresponsabilitéibyennesdans l'attentde bckerbie, elle
n'auraiévidemment pas par16de "markeddecline in Libyan-sponso trrrdrismin
succeedingyears ..
1.4 6 Autermedecette sectio inapparaîtueI'Etat éfendeuartiddesconclusions
d'unensemble dWt5gation su'imite nonseulementenlaprésent erwédur e aisaussi
devantlacommunaut nternationaleommesi ellesétaientoléesd'unstatuparticulier
alors qu'il s'agitoujourquedtall6gationsontaucunepreuven'a6térapportée.
THATCHER M,., TDowningStreetYearLondon ,arperCollinsPublish1993pp. 443
et449. 35.
-Lecontexgéntrdudifftr-nd
devantlacornmunauti nternationaleomme siellesétaientotéed'un statuparticulier
alors qu'ilnes'atoujoursqued'allégatiodsontaucunepreuven'aétkrapportée.
Enattendant que1'Etatdéfendeuprrduise ses preuvesla Libye adémontré
que :
- lecaractèrinternationdlel'enquê tenée par1'Etatkfendeurétaiplutôtlimiteet
que sesconclusionseheurtaientuxconclusionscontrairse deuxautresEtats;
- I'enquete tatéfectueusetsoncaractèrscientifiqeautemendtiscutable;
- lalogiquedel'aff aidieerstémoignageconduisaientrejetelapiste"maltaise";
- desreprésentantgsouvernementaubxritanniquesntclairementlaise.ntendrqe'ils
necroyaientpasb uneimplicatiodelaLibyedans l'attent eLockerbie,
Parconskquentl,'expoçdesfaitalldguépsarledéfendeud roiêtrerejettant
pour sonabsencedepertinenceincasu,quepoursonabsencedefondement entoutétat
de cause.
Section 4 - Les initiatives libyennes prises conformément à la convention
de Montréal.
i
1.47 Dès la naissancedudifférendl,a Libaeprisdesmesures approprikeà l'kgard
cleaccusésc,onformémen tudroitlibyenethlaconventiondeMonMal. Ces mesures
(arrestation,garde vue, designationd'unjuge, instruction,demandede coopération
internationaet misenrésidencseurveilléeesaccusés)ntétédécritesanslemémoire l
libye lnet n'ontpas donntleu hcontestationdela partdes Etatsdéfendeurs.Ces
initiativont ététoutsimplementignoréese;lles n'ontpascontribuhdésarme leur
hostilit11l'égardde la Libye. Dans un pareilcontexte, iest plusque jamais
indispensabled'assureauxaccusésunprocés &quitable.A cet égard,a conduitedes
Étatsdéfendeure st l'attitdeleursmedias a hdm6diablemcnt dcantla possibilité
d'obteniuntelpmhs aux Etats-Uniou auRoyaume-Uni. La démonstratioen aaussi 36.
-Lemnlexte ghéddiffére-d
étéfaitedanslemémoire libyen LeScottishCouncilor CivilLibartiasconfirméles
craintesdela Libyeenaffirmantégaiemen l'impossibilid'unproceséquitable. En
effet,comment unjuryaméricainou écossais,-sensibiéardesannks depropagande
anti-libyennpourrait-lxercerses fonctionsentouteséréni?L'institutimêmd eu
"jury"n'estpas toujourun gage d'impartialitc,rtaineaffairerécenteslbnt bien
montré 3.
1.48 Les avocatdesdeux Libyeno sntfortemendéconseilléleursclientdesepgter
volontairemen tdesprocCdure sénale sux États-uniouauRoyaume-Uni 4.Et si
l'onveutfairepreuvederéalisme iestdifficide considéreque cesgarantielégales
foumies parles deuxEtatspuissenteffectivementcontrecarrleseffetsnégatifsdes
annéesdepropagande anti-libyennd,essanctioimposéep sarleConse ilsécuritée,
surtoudesdéclarationtsnitruantdsesresponsableaméricainetbritanniques.
1.4 9 Ainsi,laLibyen'estpasleseulÉtatis'êtrepposk la"livmisondesuspectsen
raisonduclimatpolitiquedélété reévalantansl'Étaquilarequdrait.L'affaiRyan,
du nom de ce prêtrierlandaidont leRoyaume-Uni rklamaitl'extraditio,ffrede
nombreuse imiltudesavec lecasd'espèceunecampagne médiatiqu autourd'attentats
particulikremesatnglantdesaccusationnsonvéri£ié esaisfoutnieBlapress parles
servicesde I'Etaet surtoul amiseencausedirectede personnalitédsont on exige
l'extraditio.ne tellsituatioaconduitles autoritéisrlandahrefuserl'extradition
auprofitd'unjugementen Irlandsanspour autandéclenche urnfeunourrdesanctions
de lapartduRoyaume-Uni
1.5 0 Dans cescirconsta laceis,eesdoncfondée àrefuserlademande delivraison
des deux "suspects",outefo iet,tréticenclégitimes'accompagned'unesériede
propositionsalternatisisantàaplaniledifférendtiisortidel'impasseLe détaidle
celles-cse trouventdkjàdansle mkmoire libyen 6. On rappellerasimplement les
propositionetles concessionslesplusimportan:es
Mernoirlibyedu20.12.199Q§ 5,64 582.
* TheInternarioHeroldTribune,30mD3, annexen23.
3 V.leProcèdeRodney Kinghl'origdeserneutseLosAngelesAu R.U.,l'AffOldBailey.
TheGuardan,12/10/1993;esexemptsonrepriparM.ElhoudeinSPV.331h 2, L no 195.
L'affaired"Guilfd fouretcelledes"Birminghmix"illusirent&galemenltafaililite
systEmeudiciahitannique.
V,Communigddepress cenjoidesccmseillerjsuridessuspecsatdeu10/10/1993,DoL,
nb 193;S/195/22du27mm 1995.p4
k.Ln06.
"Sectio2-La propositioselaLibye. p4348,$52.4.-2.42.-
Lapossibilité pour une commissiod n'enquêt international eeserendre partouten
Libyepourvérifies rilaLibyedonneunquelconqueappui au tesnirisme1;
- La possibilité.e faire comparaîtreles deux Libyens,s'ilsmarquent leur accord,
devant lesjuridictionsmaltaise s,ou devantn'importe quel autretribunaljuste et
impartiaiaccepté partouteslesparties3;
- La collaboration avec les autoritésdu Royaume-Uniconcernant les relations
antérieure svec l'IRA4.
LR documen t ansmia suSecrétair gebnéraen 1994 rappelletoutescesinitiatives
libyennesvisant,nonseulement à dpondre aux demandes contenuesdanslesrésolutions
pertinentes du Conseil de sécurit6 , aisencore à assurer un procèsimpartial 5.
Concernan t edernierpoint,lessolutionsproposks sontlessuivantes:
"1.lesdeuxsuspectpurraienttitretraduimmédiatemeenntjusticesle territoirelibenn,
publiceiavectoutesles garantiesvouluespoquele prtxnksedéroule& manikre justet
Quitable,ycomprien*sence d'obseniateuislemationaux;
2. La procépsourraitvoilieudansun paysarabe dontlechoixresteraitconveniret les
accusespourraietDEjugéssoitparleiribunauexistant.oitpaun tribunalwial crt2cet
effet:
3.Le processetiendraausiegedelaCourinternationaeeJustich LaHaye ou ausiegede
touorganismedu systEmdes NationsUniessissulecontineneuropéendantentenduqueles
accuséseraienugés paruntribunalcossaippliquanltaloiécossai...l6.
Dix.Lno129.
* Doc.LnD193.
3 S/Z42û9,(Doc.Ln0 15-43V.aussih.Ln0f71et 174.
V.SJ23918.(Dm.Ln0 141)etS,C23917,(Dw.Lnb143).
5 S/lW1900. p. 5. PresReleaseGAI8740 -DW1747, annexeno 38. V.aussilaletmdu 9 mai
1995duReprésentan &t laJamahiriyarabelibyenneS/1995/381,10mai 1995,annexe no48;
la lettredu17juillet1duRepdsentantdelaJarnahinyatab ibyenneauMident du Conseil
deskuritéS/l995/624. 27juillet 1995,annno32:lalem 31juillet1995du Reptésentanie
laJamahiriyArabelibyenneadresséeuSecdiairegtneraà l'occasidela dixiemeréuniondu
Conseilde&ufitcConcernanlt renouvellemedtessanctiosontrlaLibye5/1995/633,leaoût
1995.annexe no9; ainsique ladéclaratine M.Muntasser devantl'Assembléeentraiele3
cictobre1995,pp.13-15,annexeno 56.
6 S/1994J900du29juillet1994,p.5,annexe oo34. V.S/1995/226du27 mars 1995,annexeno
32, fakgalementtatdetoutetesdemarche sositivesentreprsarlaLibyeelrappelique"lors
dela deuxieme sessiodes Congr& populairesgtnerauxen 1992,[ceux-cln'ontvu aucun
inconvénien3cequeles deuxsuspectsoientintemgesetjugesparleComité de seppersonnes
cd4parlaLiguedesEtatsarabeoupar untribunausteetéquitabacceptepartouteslepartie".
V.aussiS/1995/624du27 juilfe1995,annexe no52 etS/1995/633du leraoûi 1995,aenexe
a* 54. -LecontexgénérdludiffrSden 38.
1.5 1 Ces propositions ont reçu l'assentiment de nombreuses organisations
intemationdes :
- La Ligue des États arabes
Danslasésolutio a373 adopté ee27 mars 1994,leConseilde laliguea décidé: ~
"1.De diterettoutesseprkMentes résolutiorelativesii solidariavecla grande
lamahm yaarabelibyenpopulaielsocialietd'appuyeresefforktendatIparvenhr
unesolutiopacifiqdelacrise,dasecadredurespectelasouveraineéationadela
Libyeetdesprincipsudroiintematimal:
2. D'appuyelapropositiduS&taire genthidemandanquelesdeuxsuspec stentjugés
Quitablementardesjugesécossaconfornihient lloiécossaietqueleuptocesait
lieuau siegdelaCourinternationdeeJusticebLaHaye,etd'exhortlaConseilde
sécurigBprendreen considt5raneuepropositionouvelletconstructienvue de
parveniAunrèglemenptacifiqetd'kvitertouteescadenatura exliçerlatension
dans région ...]1
Dansla résolution 431du 15 septemb 19e94,leConseiladécidé : :
"2. D'engageles tro&atsoccident BaependrefavorablementIapropositiopositive
contenudansla&lution 5373duConseietquiviseabouti2unrèglemen tacifiqde
lacriseettvitmuteescaladeuirisquert'exacerBlrtensidanslarégion;"
Dansla rt!çolutio5506 du21septembre 19953,leConseil daffme son soutien
h laLibye. Ilappuieh nouveaulaproposition libyennedefairejugerlesdeuxaccusé s
La Hayepar untribunal Gcossais (supra,point 3).Et regrette,une fois de plus, la
poursu iedes sanctions.
- Le Mouvement des non-alignés
La réunionministérielleuis'estenuehBandoeng enavril1995a d6buuché sur
unedéclaratiodne soutiendes positiondéfenduep sarlaLibye.Les 111 Etatsmembres
del'Organisatio nnt notammentappelé à leverlessanctionsh l'encontde1'Etaltibyen
et ontdemandé q.uesoientprisesencompte lesproposiuons alternativeconcernantle
jugementdes ressortissantibyens4.
S/19941373du 31mars 1994annexe ne32.
S/I994/10 du119septembre.nnexeno 37.
S/lW5/834du4 uctobre1995annexenQ 57.
S11995i381da tOmai 1995,annexea" 48. 39.
-Lecontexghlral dudiffé-end
- L'Organisation de l'unitéAfricaine
Le Conseildesministres ,uis'esréunià Addis-Akbadu 21 au23 juin1995,a
adoptéune résolutiodnanslaquelleilregrettel'ostracieontfontpreuvelestroisÉtats
occidentauxface aux initiativeseh la bnne volontéde la Libye. Ily deplorepar
conséquen le maintiendessanctionetprielespartieconcernée ds'accepteapossibilité
pourles suspectsd'êtrjuges dansunpaysneutre 1.
- l'Organisation de la Conférence islamique
Lorsd'une réunioniiCasablancadu 13 au 15 décembre 1994, la Conférence
islamique aégalemen tpport& sonsoutienaux propositionsconsmctives dela Libye
destinéesàréglerle différend. llaen outreexprimesoninquiétud eu sujetdeseffets
extrêmemen ptréjudiciableses sanctionspourle peuplelibyenet a,en conskquence,
enjointleConseilde sécurithreconsidére lapplicationessésolution s48et 8832.
1.5 2 De même, lor ses discussionsconcernantles sanctionscontre1'Etatlibyen,
certainEtats,prenanatctede labnne volontélibyenne,ontréclamu énemcdfication de
lapolitiquesuivie3. tavolonté affichçedesÉtats-unisd'alourdiencoreles sanctions
se heurteaujourd'hu aux réticence se la plupartdesÉtats europkens4. Quant aux
defendeurs,ils ont,suivantunepratiquemalheureusemenb tienétablie,epoussé toutes
les suggestionslibyennessanslesdiscuter.Celles-cisontsystématiqueme taxées de
"manoeuvres dilatoires"visant h écartl'applicatiodes r6solutionsdu Conseil de
sécurité5.
1.5 3 Cetteattitudeconstitueunepreuve suppllémenta iue le bupoursuivin'estpas
derendre justice toutprixauxfamillesdesvictimes.Car celles-ciréclament,nvainet
CWS. 1587,S/1995/5%. Ce@résolutifaiéchoa laprécédenCWRES/1566, S/I995/250
du JO mars1995,annexe no46.
Rtsolutiono13/7
V, lapositiondelaRussde,laChineainsqued'autremembresnon-permanents Conseilde
sécuritlorsde la réundu5 aobi1994"The Economist"ntelligenUnitReport-Country
ReportLibya-4thQuaEr,1994,tondonp.4,annexeno 39. V.aussiSj2685du 10décembre
1993p, Sannexeno30pur le soutieapportparlaTunisiet1'Egypetb leimeenvoyk par
lecolonelMuammaK rhaM B S.SlepapeJean-PaII.
The Independent,29103/1995,annnue47;TheGuordiun08/05195annexe a" 49.
Lettr&I& du 5aoli1994,adresdeauSecrétaigknéraplarlerepré~nlande laFrancedu
Royaume-Und ieGrande-Bretag ned'IrlanduNord etdesetats-unis dwAmdriauprèsde
1'OLganisatldesNarionsUnies,S/1994P398,out1994annexeno 36.depuisdes années unchangemen tecapdans lapolitiquesuivieparlesdeux Etats1.
Commel'afaitvdoir M. Grant ,n parlementairberitannique,
"IfthBritishanAmencanGovmmenis havenothingtok afraidof. shouldwelcomthe
Aiab'Lseaguepro& iaiemationaiinq,sitwillbrethdesdlock."
1.54 En conclusion, la Libye, pour répondre aux affirmationserronées et
tendancieusesudéfendeur a,& obligéedeseplacersur untetrainquin'estpasceludu
différendstrictsensuA ceteffet,elaecommencé par rappelerlclimatgénéra dians
lequelle défendeur'estcompluBsituerlaprésentaeffairEil e démontelesprocédés
rhétorique sudéfendeuc ronsistanthprésenteromme vraiesdes affirmationsnon
démontdee stàdénigre lesactionjudiciairdela Libye.
Enexposan tnsuitlecontextepolitico-écon om3'quoelutdesrelations
dudéfendeu rveclaLibye,celle-camontréque l'acharnemenanti-libyedudéfendeur
trouvaisonorigine,entrautres,danslesoutienapportparlaLibyeauxmouvements de
libérat iotionale.
Le es graveacted'accusatiodresd parlesautonds judiciairesdudéfendeur
come lesdeux ressortissansibyensetportéhl'attentide cetteCourne pouvaitpas
nonplus restersansréponse . aLibye amontré que,dansI'éta tctuedudossier,Ies
affmtions non prouvéedsel'acted'accusatinrésentaiendeserreursd, efailledes
incohérence et desabsurditéPs.ournepaslasserlaCour,laLibye s'esabstenue d'en
dresserunelisteexhaustivetn'enamone quequelques exemples simple,maisilnese
passegu&re de moisou n'apparaissentenouveaux élémentq suijettentunpeuplusle
discrédisturlecaractèprétendumen st rieetsolidedel'acted'accusation.
LaLibyen'enrestepas moinsdisposé e coopérearveclesautoritksudiciaires
de 1'Etatéfendeu prourque la ventésoitfaitet c'esdans cebut qu'ella proposé,
sans succès, des solutions alternativesqui ont pourtantreçul'avalde diverses
organisationségionales,
1 V.larequêtdeuporte-padesfamilldesvictimesadresauParlementurown le19janvier
1995 inS/1995122du27mars 1995,pp.4-annexeno 45.
Nometraductio: " Si Gouvernementamhicainetbritanniqe'avaierienàcraindrei,ls
devraientaccueillirfavorabllt proposilide la Liguearabconcernanune enquête
hiemationaie,puisquecelle-cidpermettdesortirdeSirnpassParliameniaqDebores,
HouseofÇommons, 27 November1992.col1117.annexeno25. tecontextegénludiffér-nd
Lapositionnégativdu défendeu r'ad'aum butqued'obteniunecondamnation
siiretd'amener leGouvernemenltibyenB unecapitulationsanconditionl.Quel'on
song eladeconfiturdes deuxÉtaü silaverideclatai:lesdeuxsuspectsnesontpas
coupables,laLibyen'estpasimpliqukel,esdemandesn'&aientoncqu'ucnoup debluff
et lesenquêteunevastemanigance.Il s'ensuivraiitr~érnédiablenteobligatiode
payerdes réparationau peuplelibyenet unesérieuspertede prestigedes instances
internationale.'espourcetteraisonqueledéfendeu reutjuge essuspectsdansdes
conditionoù, les présuppos6déologiquesenantlieudepreuve,le complotnerisque
pasd'êtr edvoilé.
' "~eEc~nomist~.InielligenceUnitReprl-Coun~Reporl 1994,L-ondon~pa.er,2.1 Dans lemémoir eoumi BlaCou re20décembr1 e993,'lLibyeamontr quela
Cour est cornpetenpourconnaîtredudiffkrenquil'opposeauxÉtats-unisvuque ce
différenportesurlbpplicatiode laconventiondeMontréa el,ue ,eIonl'm .4de
cetteconventiontouEtatpartiau ciifferepeutlesoumettrunilatéraleme ntaCour
pourvuquelesconditionssuivantesoienremplie:
- ilexisteundiffkmnentrelesEtatenlitige;
- cedifférennd'aputirerésolparlanégociation;
- une despartieademandé l'organisatinh arbitrage;
- les partiesn'ontpuse mettred'accordsur l'organisatide cet arbitragepour
dsoudre leaifft5rend;
-
laCour estsaisidanslessixmoissuivanladatededemande d'arbitrage.
La Libyeamontré quetoutecesconditionétaienstatisfai'd&slorsque:
- ilexistaitundifférepuisqued'unepartlaLibyerevendiquaitle droitdejugerles
suspects,de nepaslesextradeversles États-unisetd'obtelacoopérationdece
dernierconforrntrneatuxart.5 2-3). 78 (43)et11 (81)de la conventidoen
Montréal d'sua partles États-unisrefusaientl'applicadeces dispositionet
exigeaientlalivraisondessuspe2;.
- ce différenn'avaipu 8trrésoluparlandgwiationpuisqu'ilrésultatesvolontés
contradictoirse chacunedespartiesunnonpossumus ouunnon volumusc, qui
suffisaselonlajurisprudencienternatioàsatisf lobrlgatiodenégocie r;
- dèsle 14novembre 1991,etensuithdiversesreprisea Libyea vainemen troposé
que lelitisoitsoumishlaCourinternationadleJustic(infrQa2.5);
MkmoirelibyeZbm eartie.
2 Ibid..pp. 58883.14-3.23.
Ibidpp,71-76553.243-6. - Lm@tence delaCou-
- laLibyea~aisilaCourintemationaledeJusticed el92,fotaanrele3mars
undélaqi uivarientrtraimois etdemietunmois etdemiselonladateBlaquelleon
considér euelapremièrperopositiod'arbitragevaittcéiteparlaLibye(infr 8a,
2.5);de toutefaçon,laLibye amontre que lalettre dl'ar t.n'impliquait as
l'expiratin'undelaidesixmois,etqueson espritl'impliqencoremoins lorsque
lerèglemenntégociéduconflits'avèrmpossible;'estdoncibon droitqula
avaitsaislaCourle 3mars 19921.
2.2 Dans leuracteintroduc strls exceptionspréliminairs,s États-unisn'ont
discutéquelapremièrdee cesconditionsIlsontd'embléceonsidérdu'iln'existpas
entrelaLibye etlesBats-unisdediffknnd,au sensjuridiqudeceterme, relevantde
l'art.1dela conventiondeMontréa l, equemêms elaCour pouvaitconnaît deela
quete libyenne,celle-n'e devraitpasmoinsêtr ecart carelle neconcernaitquele
Conseilde deuritéet lCournepourrait faireoeuvrutileen rendantunjugemen en
pareilcas3,
2.3 La Libye prendacte de larenonciatiodesÉtats-unisiiinvoquertouteautre
exceptionfondéesurl'm. 14,y comprislesexceptionssoulevéelorsde laprocédure
sur les mesuresconservatoire4. Cetterenonciationimpliqueque lesÉtats-unis
reconnaissent ulesconditionquises parl'art.14poursoumettrle présentifférend
àlaCour sontremplies.
Les seules exceptions prkliminairequi demeurentet gui se rapportent
spécifiquemenbtlacompétencd eelaCourrksidenransl'affirmatiparlesfitats-unis
qu'ilsn'ontpasdedifféreavec laLibyesurl'applicatdeLaconventiondeMontréal,
etque si différeil a,IaCour nepeuten connaîtr Pe.sprécisémen t,s États-unis
pdtendentqu'ilexistundiffbnd entr eLibyeetle Conseildesécuri mtéisnonentre
laLibyeetlesÉtars-uniPproposde laconventiodeMontdal.
--
Ibid...76-70$43.27-3.29.
AcrcintroducrW..2ûjui1995P~JI1ïi.
IbidPan IV.
C.I.JCR 9214.pp38 ss.2.4 Dansles pagesquisuivent,laLibyemontrerapourtanqu'udnifferendl'oppose
aux États-unisdepuislejouroùceux-sil'onaccusCed'êtrel'originedel'attendet
Lockerbie(A).LaLiby reencontr eeruitlesdiversargumen atsancépsarleÉtats-
Unispour soutenilathéseselonlaquelllesdemandeslibyennesseraienirrecevables
fautedediffhnd,B savoi:
- il n'auraitpasde différensurlaconventionde Montréa vluque IesÉtats-unis
n'auraienjtamaisinvoqucetteconventiocontr EaLibye etquecetteconvention
n'imposeraitasd'obligatiaux États-uniw);
- le seulclifferéventueql upourraitpposerla Libyaux États-unisconcernerait
l'applicatide l'art. 511 de la conventiondeMonnéal ,aisce différenne
relèvemituedu Conse ieldcwitt5 CC);
- riendanslaconventionde Montré arempêEheu rnt tatdedemanderlalivraison
d'unepersonn eedehors delaconvention3@);
- laconventiondeMontra nes'appliqueradittoutefaçonpasAun Etatquiselivreh
desactesdetemirisme (E);
- àpariirdumomentoù leConseildesécuritéstsaisidelaquestion,il endeviendrait
seuIresponsabletiln'aurajamaisacceptélathéseselonlaquellelaconventiode
MonMa1 s'appliqueraiulitientrelesÉtats-unietlaLibye5(F);
Aucun decesargumentnserésisti+l'analycorne onvalevoirci ap&s.
AcreintroduclifE.U.,20juin 195,gg 3.07,3.09,3.12et3.21.
Ibid.,853.06-3.12;v8a 3.5.ussi
Ibid.,g3.16.
Ibid$4 3.17-3.19.
Ibid#5 3.13,3.20.
Ibid843.223,.26-3.29. -Lacompékm 6 laCour- 45.
A. IIexiste objectivement un diffkrend entre les États-unis et la Libye
sur laconvention de Montrbt
2.5 Un rappelsuccinctdelachronologiedesevénement suiontconduità lagksente
instancesuffiimettreen évidencel'existenceobjectived'undifféredntrelaLibyeet
lesÉtats-unissurl'applicatdelaconvention deMontréal.
- 14novembre1991: lesÉtats-unisaccusent officiellemelaLibyed'êtr responsable
de l'attentteLockerbieetdemandent lalivraisondesuspec ltsaLibyeconteste
formellement toutepmicipaDon hl'attenta,emande queles États-unifournissent
des preuvesde leurs allégationset proposedésle lendemainque l'affairesoit
soumise la Cour internationalde Justice ouà une commission d'enquête
international2;
- 14 et 19novembre,15 dCcembre 1991 : les États-unis laissententendre qu'ils
pourraienuttilislaforceconm laLibye
-
20 novembre1991 : les firats-unisdemandentàla Libye,parl'entremisede la
Belgiquequireprésent eesintérêa s éricainen Libye,quecelle-ci transfèrles
suspectsaux ctats-unis4;
- 27 novembre1991 : la justice libyennedemande h Iajustice américainede lui
transmettrele dossierrkpressifdes suspec5; lemêmj eour,les États-uniset le
Royaume-Unp iublientunedéclarationommune demandan& tlaLibyedeleurlivrer
les deuxsuspec etaffirmantlaresponsabiliée laLibyedans l'attent6;laLibye
rejettelesaccusatioaméricaine etproposeA nouveauquel'affairsoitsoumis àela
Courinternationdede Justiceou A unecommissionimpartiale ';les États-unis,le
Royaume-Uniet laFrancesortentunedeclaration commune exigeantquela Libye
réponde aux demandes deces troiEtatsdansl'affa disattentatsrelatiauxvols
PanAm 103et UTA 772 8;
Mhwire libyen42.4Doc.L no11.
[&id.82.6{,DocL.ne12,23,29).
3 Ibid.8 2.8(Dm. L noIl. 33et62); voyausspIaidouiedRaf, Bïawnliesulesmesures
conservatoir,.J., CR.92D.26man1992,p.38.
MPmoirelibyen82.4(h. L no35).
Ibid.#2.7(W. Lno51).
Ibid.82.9W. Lno 46).
Ibid.,§2.10,(Doc.Ln042).
Ibid.52.9(Dm. Lno47). - LaeampitencedCour-
- 29 novembre1991 :leComité populairelibyenpourles relationextérieureset la
coopérationinternationalerappelleses demandes de coopération et d'entraide
judiciairadresséeauxjusticesanglaisetaméricain le
- 20 dkembre 1991 : lesÉtats-unis adressentau Secrdtairegtnéralcopie de la
déclaratiocommune anglo-&ricainedu27 novembr 2e
- 23décembr1 e991:lesÉtats-unisadressentauSecrétain gCnér aesNationsUnies
copiedel'acted'accusation ressàélasuitedel'attenttehkerbie contre lesdeux
ressortissantlibyensle14 novembre 1991 parleTribuna f8dérad le lèm instance
desÉtats-unispour k Distr ieCtolombia3;
- 30 décembre1991 : la Libyeécrit au Présidend tu Conseilde l'O.A.C.I.et au
Secrétakgénéra dlecetteorganisatiqueles faussesaccusationlancée sontrela
Libyesont "desviolationsdetouslesinsaurnen uuridiquesutlesquelssontfonddes
les activitéisntt5~ssanlt'avicivilinternational4;
- 11janvier1992: laLibyeécrithnouveau auRésidend t uConseildel'O.A.C.Ie.xau
Secrétairgeénérdal cettorganisatiopourlesinformerdesactionsjudiciairquela
Libyeavaitprisescontrelessuspectdans lecadre dlaconventionde Montré al
- 18janvier1992 :la Libyeadresseaux États-unisunelettreles informantqu'ella
pris les mesuresprkuuespar les art.5 et7 de la conventionde Montréal ,eur
rappelant lesdemandesde coopération judiciair formulées précédernm teet
proposantque l'affairemisoumiseà laCour internationadeJusticeconformément
l'art145 1delaconvention 6;
-
20 janvier1992 :le Conseildesécuritéseréuni tlademandedes États-uniset du
Royaume-Unipourconnaîtredel'affaire 7;la Libyerépètequele Royaume-Uni.les
États-unis etla Francen'onttoujourspas remisleurs "dossiersd'enquêt etles
preuvesdontils disposentt',u'ils'agd'unequestiond'ordreuridique,quecelle-ci
Ibid.82.10(Dm. L no51).
2
Ibid.82.9(W.L no46).
3 1bid..~.~n07).
Ibid.,g2.15.W.Ln066).
Ibid.,#2.1S,(Dûc.Ln075$.
Ibid.,~2.15,(Doc.Ln079}.
Ibid.,$2.16. - Lcom@iencedelaCo-r
1
doitétrsoumish elaCow internationaleeJusticeconformémen 2l'art148 1dela
convention de Montréal ,ue la Libye a pris toutes lemesures d'instruction
nécessaineestquelesaccusé eronttraduitdevantlestribunauxlibyensa£inqueles
preuvesproduitescontreuexpuissentEtrexaminks l;apré e votedela résolution
731,les États-unisdtclarentqu'"s'agit1d'unesituatioBlaquellelesprwéùurrs
habitueIIesepeuventmanifestemen ptass'appliquerq,uece n'estpas"unquestion
de divergencesbilatéralesq,ueles accusésdoiventêtredirectementremis "aux
autoritéjudiciairesdesgouvernement sui,endroitintemationals,oncompétents
pourlesjuger",quelaLibye essayedetirerleschoseen longueuretquesatentative
de fairejugersesressortissantailleurcherche $"réduir Benéant Iavaleurdes
preuvessilaborieusemenrtassernbltksarlesEtatsdemandeurs ";
- 25janvier1992 :leColonelKadhafidéclar eureprésentadnt Secrétaireénérd aes
NationsUniesquedes procédur esdiciairavaientétéengagéecsontreles suspects,
quelesÉtats-unisdevaientapportedesinformationcsomplCmentaire asudossier,et
qu'aucunemesurecontraireauxloislibyennesneseraitpris3;
- 17 février1992 :les États-uni(avecle Royaume-Uniet laFrance)déclarentau
Secrétaireénérq al 'ilsvoulaientsavoirquandlaLibyelivrelesdeux suspect4;
- 24 et27février1992:le ColonelKadhaf épèteaureprésentad nt SecdtairegIéinéraI
quedes obstacleconstitutionnels'opposentlalivraisondessuspect5;
- 3 mars 1992 : la Libyeintroduitla pdsente instanccontrelesÉtats-uniset le
Royaume-Un dievantlaCourinternationaleeJustic6.
2.6 L'ensemblede cesblérnentsmontrequ'aumoment oùlaCour estsaisie,exisre
un differendenEe les hts-unis etla Libye surl'applicationde laconventionde
MonMal. D'u nôté,laLibyeaffimieque,confondment Bcetteconvention,elle een
droit
- denepaslivrerlesaccusésaux fitiits-unis(auRoyaume-Uni),
- delesjugerelle-mêm e,
Ibid9.,.16(DocL.no83)DocO .NU SiW. 3033,pp.8-22.
Ibid., pp.78-80.
Ibid..2.21(Dm.L ne90).
Ibid..2.22(Dm.L no106).
Ibidem
Ibid., §§et2.24.- de recevoiruneassistanceudiciairappropriéd esÉtats-unis(etduRoyaume-Uni).
De leurCM, lesÉtats-unisrefusende prendrelaconvention enconsidention et
maintiennentque laLibye doitleurlimr lesaccusés Ilexistedoncbien entr lesdeux
Etars "unecontradiction,une oppositionde thésesjuridiques ou d'inttrrêt1,"des
"positionsopposée s.Lcs Étau-unis rejettentla demandelibyennedefairejouerla
conventionde MonMd et de soumettrel'affaiàelaCourinternationaleeJustice Par
conséquen ttcomme cettederniérIe'aencoreditrécemmend tansl'affairerelativeau
Timor oriental Bproposdurejetparl'Australie desprktentionsf,ondéesou non, du
Portugal,"Idlufaitdecerejetiiexisteundifférendd'ordreuridique"3.
Ce différenexisteaumoinsdepuis le14novembre1991. C'esten effetlejour
où laLibyedemandequ'ilsoit soumis AlaCour internationaleeJustice Dèscemoment
en effet, si celle-ci aétésaisi el, auraiet& enmesure de prendreunedécision
susceptible,comme l'avaitdit lejuge Fitzmauricedans l'affairedu Cameroun
septenrrional, econfererimposer ouconfirmerun droitouune obligationdansle chef
d'une desparties4.
2.7 Lediffkrendbiladd entrelaLibyeet lesÉtats-uniacontinueagrèsl'adopt dieon
larésolution31parleConseildesécurité.
Ainsi,lorsdesdiscussionsauConseil de sécuritle 30mars 1992, discussions
qui prkcèdent l'adoptiode la résolutio748, la Libyeréaffirme l'applicationde la
conventi onMontrCal l'affaire5. Poimant ,esÉtats-unisdklprentaprés levotede
larésolutio:
"Nousaviondemande laLibyderespectelequm demandesde lrésolutin31(1992)
pw qu'elllivrledeux suspect[..afinqu'ilssoiejugessoiaux ftats-unis saut
Royaume-Un ...]&.(Noussoulignons)
Les États-unis montrentclairementquela convention de Montréa ledoitpas
s'appliqueret qu'ilsattendentquela Libyeleurlivre, eux ou au Royaume-Uni,les
suspects. LedifferendbilatéraÉl tats-~nidib~c surl'applicatide laconventionde
Montré aerduredonc.
- - - - .-
ConcessionMavrommarisenPalestin&t du30 aodi1924CP.J.IStiriAnO2.p. 11.
C.I.JCamerounseptentrionR,ecueil1963,p.27.
C.I.J.,Recueil199p.100.$22.
C.IJ..Camrounsepreni~nai,op.ind.Atlma~,Recu e10.I%3,p,
M&moire libye8.2.31(Doc Lno 125)DOE.ONU SPV. 3063,pp.6et13.
Jbid.p.66.2.8 A plusieursreprisesen 1992et 1993,laLibyeproposàtitrdeconciliationque
les suspectssoiejugés AMale (13avri1992) 1ou,dans unautrepays,par untribunal
juste et impartialreceval'accordetoutesles partie(30juin,18 et29 novembre, 8
décembre 1992, 16avril, 14août1993)2.
LesÉtats-us nibornen Atdkclare(avecle Royaume-Une itla France)le27
novembre 1992que IaLibyedoit seconformerauxrésolution s31 et748 (1992)3. Le
6 avri1993, lePrt'sidetlintonaffm
"thdemination ofthU,S. LoçeLhatthpeoplewhohavebeen~hargedwitthePanAm
103disasterareleasfrdomibyaandsubpted10alegitimahialAndthaissueha10be
resolvedawaytbtIstegaandappropria...ln
Lc 13août1993, lesÉtats-~ni(avecleRoyaume-Un etlaFrance) dklarentque
si la Libyeappliqueles résolutios31 et 748,"theconditionswould be met for the
liftingof sanctionsby theSecurityCouncil"etqu'ilsdonnent"one last chance"h la
Libyepourlivrer lessuspects,sinon,ilsdemanderole renforcementes sanction5.
S. 9 Cesexemplesconfirmenq tuelaLibyecontinueZIseprtvdoirdelaconventionde
Montrea ltquelesÉtats-uniscontinuent ignorecene&lamation. On estdoncbienen
pr6sence d'un diffdrendbilatéralspkcifiqueentre laLibye et les 6tats-unis sur
l'applicatidecetteconvention.
2.10 LesrésolutiondsuConsefidesécuritelles-même asttestdutcaractErbilatérai
dudiffdrendentre leRoyaume-Ue nla Libye .a rbsolutio73 1se dfère dansson
préambul euxducuments duConseilde sBcuritrelatifauxenquête effectuis aprèsla
carastrophdeeLmkerbie(i.e.lesenquetesmenks parle Royaume-Une itlefitats-unis)
et aux "demandea sdressée suxautoritélibyennespar lesfitats-unis,lFranceet le
Royaume-Uni" (préambu le larésolution31,6econsidkrant),uislarésolutionnvite
lesautoritelibyennesdanspasmoinsde quatreparagraphe sursix(992-51,à répondre
2tces "demandes".
La résolutjan748 prksenteune structureanalogue :dans deux alinéasdu
preambule (32me et 7*meconsidérantsl)e,Conseildeskuite regretque laLibyen'ait
pas donnu éneréponse"cornplkteeeffectiveauxdemandes viséesparlarésolutio731,
- - .-
l Ibid .,.40.
Ibid.142A1-2.43.
Ibid.82.44.
Ibid.#2.44etDocL.nu182.
Ibid.(Dm.L no188).puisle5 1dudispositifdelart5solufin48 "décide"uelaLibyedoitappliquerle#3 de
larésolutio731,paragraphq euipriaitlaLibye"d'apportr médiatemen utneréponse
complèteeteffectiv[aux]demandes "esktats-unis,dlaFranceetduRoyaume-Uni.
Enfin,la résolution883, aprèsavoirdeplor6le manquementde la Libye à
appliquerles résolutions31 et 748(2ème et considkrantdsupréambuld ee la
résolution883),demande hnouveau,en son 8 1, auGouvernemenltibyend'appliquer
ces r6solutions,doncde répondr euxrequêted ses États-unis, dIaFrance et du
Royaume-Uni.
Auiremend titleConseildesécuritne cessde seréféraeuxdemandes destrois
Etats,etc'esparcequeces demandes neluiparaissent assatisfaitesqu'illes apetie
assortitdesanctionsleuinexécution .eConseildesécuritéjoueunrôle de boîteaux
lettresetd'huissierenlaLibyeet lestroiEtats. Lintesventidu Conseildesécurité
loind'"institutionnalir"diHerendconfirmeauconmire soncaractérbeilatéral.
B. 11 existeun différend sur la convention de Montreal même si les
États-unis n'ontjamais invoqué cette convention contre la Libye
2.10bis SelonlesÉtats-unis,il aurai tasdedifférenedntreux etlaLibyeau
regarddelaconventiondeMonMa1 car
- ilsn'onjarriainvoqu ceétt:onvention(1);
- ilsn'onjamaisprétend uu'eueobligeaitlaLibyeexmder lesdeuxsuspects(2);
- cetteconventionn'imposeraitasd'obligatiaux États-unis(3). 51.
- LacompétendelaCou-
2.1 1 Lcs États-unisdéclarennt'avoijamaistmisla moindre réclamat ioncernant
desdroits oudesobligationdelaLibye au regarde IaconventiondeMoneal 1.
2.1 2 Cet argumentest formalisteet nominal :comment peut-on accuserles deux
suspectsd'avoicommis ou participAun faispécifiquemen réprim éarla convention
de Montdai,prttenk qu'ilsdoiventêtrleivrésaux États-unisauxfinsde poursuiteet
soutenirparailleursquelaconventiondeMontréa elstdmngèreau différend aloqsu'il
s'agitdu seul instrumentapplicable A ce type d'affairedansles relationsÉiats-
Unis/Libye?
Pourmppel. l'affaide LockerbiequiopposeIesÉtats-unisB laLibyerepose sur
l'allégationd'une "infractionpénale" ayant consi sr6a placer "illicitemet et
intentionnellemen[...]surunaérone fn service1..]un dispositou des subs~ances
propresàdétniirleeditaéronee'tayanteffectivementétruitetaéronefO. r,onconstate
que :
-
cetteconventionestseifiquement destinée@venir ce spedefait(voy.préambule
delaconvention, considérant);
- lesÉtats-unisetlaLibye sontlieparcetteconventionetcelle-cesenvigueur entre
les partie2.
La conventiondeMontréa dlontI'kssernblgénéra lesNationsUniesdemande
constammentqu'ellesoitratifiéeet appliquépar lacommunauté international3doit
donc s'appliqueet cen'estévidemmen ptasparcequeles États-uniss'abstiennendte
l'invoquerqu'ellne s'appliqupaset qu'iln'yapas de différendAsonsujet enme les
Etats-UnisetlaLibye. Dans l'avissultApplicobilde&I'obligah'n'arbitragenverru
de b sectio21 & 'accordth26 juin1947relatiausiélg eeI'ONU ,aCour adit:
l Ibid.553.07 -.21.
Aïhoire libye8,3.2.
Voy.lesrésolutidsel'A.Gsurleremrismeintemaiion,.g.,40/61dBcembre1905;44329,
4 décembr1e98946/51,9dkcembre1991:49/60,décembr1994;toutescerésolutiont&té
adopbksparCon~nsus. "lorsqu'upertihun imitepvtesconh une &ision ouurcomportemen adopdsparune
autrpartietprétenque cettdécisioouce comportemenconstituetneviolationdce
mie, le simplefatuelapartieaccu& nepn5senteucuneargumentatipourjustifisa
conduitauregarddudroitinternatin'ernp9cheasqueIesattitudopp&s desparties
fassenaîtrundifférendususideI'inter@tatnudel'applicatnutraii é."
2.13 LesÉtats-unis demandent quleaLibyeleurlivre lesdeux accuds, maisils font
remarqu eu'ilsn'onamais invoquléaconvention deMontséa ou prétendu
"thaLibyais&Iigateduiexaraditthestwo individualsundiheiems af theMontreal
Convention."
2.14 Les États-unisonten effetdernandtnon"l'extraditiond"essuspectssurla base
de l'ar.8de laconventionde Montréam l,aileur"livraison"tilsn'ontinvoqué aucune
dispositioconvenhonne~e B ceteffet Pounantl.esÉtats-unissemblentprétendr qeu'ils
restentdanslecadre deIaltrgalitntemationde.Or,endroitinternational un Etatn'est
généraleme obtligdelivrerunepersonneA unaum Eutà desfin depoursuites@nales
quedans lecadred'untraitild'extraditi3.Donc,silademandede "livraison" queles
États-unisprksentent hla Libye prktends'inscrirdansun rapportjuridique, elle ne
peuts'apparente qu'àunedemande d'extradition,
EnI'occmence, iln'existpasdeconventiond'extraditio enntrelaLibyeet les
États-unis;le seultexteapplicable,dansleurs relationsmutuelles,ii la demandede
"livraisondepersonnessuspectksd'avoir participéàun attentacontreun avionciviest
la conventionde Monn6a1, etplus précisémenston art , 5 3 4. Si les États-unis
prétendent toujoursresterdansun systkmede droit,ils ne peuventdonc fonderleur
demande de "livraison"quesur letexte idoine.Or ledittexteautonse1'Etat requis
refuserl'extraditipourdesraisonsquiontdéjà étérappelée s.
C.I.J. ppliçnbilitkde I'obli'arbitraenvertdcla section21dl'accordu26juin1947
reiarvaudégede IWO.N.UR,cueil1988p.28,O 38:voyaussMikmoirelibye n,3.18-3.19.
Aac introdrrclifE,U3.12.
Voy. les opinionsdjugesOda,Evensen,Tarrassov. uillaum,guilaMawdsley.Bedjaoui.
Weeramanay ,anjevnAjibolaEl-Kosherjïointesauxordonnarenduesle4favri1992en la
presenteaffairC.IJ.,Reçucil199pp.18et IN.24et 136,39el148,51et161,69et 17972
et182.82 et187,107et212,109et214Memoirelibyen20 dk. 1993pp.123ss.
EtnonI'm 8 5 2comme indiqudansl'AcinrroductifE.,93.08-09.
Mkmoire libyepn,88 etss. 53.
- LBcompéteneeleCou-
C'estdoncpur formalisme quedeprétendre B.l'instdes gtats-unis,qu'iln'a
pasdediffgrend concernan t'art.# 3dela conventiondeMon.tré alus prdtextque les
États-unisne prononcent pasle mot"extraditione"tn'invoquenptasle seulinsirument
applicableAlacelle-ci. Ladaliteesqueles États-unisveulentlaLivraison essuspects
en dehors de laconventionde Monidal et que laLibye sefonde surcetteconvention
pourrefuxrlademande britanniqu:eiexistedoncbienundifferend enm la Libye etles
États-unissur l'applicatinel'm. 8 Q 3,etcorifom&nent à l'ar14de laconvention,
la Courest fondée B en connaître. Si les États-unisrecourenBla contraintepar le
nuchernent duConseil de sécurité,'esfauted'obtenirl'accordde la Libyesur leurs
prétentions.
2.15 A llaffmation delaLibye queles États-unis empêchenlta Libyed'exercerles
droitsque laconventionlui reconnaît,lesÉtats-unisrépondenq tu'Apart I'arr.1, les
dispositionsinvoquéepsarlaLibyen'imposen tux États-unisaucuneobligationdefaire
ounepasfaireàlVCgar desdeux suspects:
"...Art.5 (25,(3,7 and8 (2ofihatMontreal onventidono1impose anyaffmative
obligationtheUniteStaieoranyotherStaitprfm anyactm refrahm any acl with
respe otthesiwo individuds.Art.1itheonlyprovision,arnotheselisteinLibya's
cornplaithaarguabladdressesnyobligatiofanyStatotherthanLibya."
2.1 6 Indépendammen dtu fairque c'estnon le 8 2, mais le $3 de l'art.8 de la
conventionde Montréa lue la Libyeinvoquedans son rnt'moir e,laLibye feradeux
observationssurl'exceptiosoulevépearlesÉtats-unis:
17 si les États-unisveulenobtenila livraisodes deuxsuspects.ilsn'ontpasd'autre
solutionquedepasserparl'instrumens tpécialemenatdoptéà cet effetilsdoivent
doncrespecter lemécanism deerépressioinstaurkparlesart.5(002-3), 7et8 (8 3)
de cette convention; dans cette mesure, ces dispositions sont constitutives
d'obligationpsourles États-unis;
2')pour pretendre que la conventio de Monmtal ne s'appliquepas. lesÉtats-unis
examinent chaque dispositionde laconvention;orun telexamenrelkve du fond;la Courne pourraiten connaîtrequ'aprèusn examen aufonddudifférend l'exception
desÉtats-unisne rel&vedoncplusd'uneexceptionprdiminaire.
2.7 Sansdout esÉtats-unisveulent-ilssuggérerequelesBritanniquedsiscntplus
clairement l,Asavoir,quelaconvention de Montréa le seraipasle seul instrument
applicableau litige, et qu'enparticulierl,a Chartedes NaUnies leurconfèredes
droitsquiprimentceux quelaLibyepourraipt'6tendrtirede laconventiondeMontréal.
Celarevienthexaminer si laprésenespécedévebiendelaconvention deMontréa eltsi
celle-cis'imposaux Patriemal& laCharte desNationsUnies.
On vientdevoir (supra5 2.12)quelaprésent effaircorrespondparfaitement
aux stipulatioselaconvention deMontréal . ertes,cecin'exct asquele Conseilde
sécuritépuisseconnaltrede la situatiomais il est abusifde prétendeu'ilsuffitde
saisirle Conseildsécuritéen'importqeuelproblém eourécarterautomatiquemen lts
normesquile gouvernen t incasulaconventiondeMontréa -letpourdistra l'reaire
deson"jugenaturel" -ici,lCour internationale Justice.
2.18 Enl'oecurrençelaconventionde Montréa aéltconclueen 1971,soitquelque26
ans aprèsla signaturede la Chartdes Nations Unies. Si réellementl,'intent deon
auteursde cettedernièravaitétéde confieau Conse ielskwitéle soindehgler tout
incidentinternational,nne voit pastrèsbienpourquoiles Etatsauraientconclu tant
d'autrestraitpourréglemente lrursrelations.Enréalitle, systémde laconvention
deMontr6ai est,parrapportau systèmedela Chart desNationsUnies, lafoisuneiex
posterioretune la specialis; il enrésuque pourles questionsquirel&vendte cette
convention,celle-cidoiaprior lemportesrurlessystémepsrévupsarlaCharte.
2.1 9 Tel estd'ailleurse sensdes mot"avanttouttfiguranà l'art.33delaChart des
Nations Unies.Pour rappelcetarticlstipul:
1.Lespartieàtoudiffkrendonlaprolongatiestsusceptieemenace e maintidela
paietdelaskufiteintemationadoivenen rechercha solutiavant but,parvoide
recouauxiorganismesuaccordrségionar.pard'aubemoyenspacifiquseleurchoix."
(Noussoulignons)
-
Cfr.AcreinlroducR.U. ,322.2.20 Ceci montre que, même si comme les États-unis le laissent entendre, la
conventionde Mon& n'estpasleseulinstnimentpplicablil laprésenaffairein'en
estpasmoins prioritairet il fautlogiquementcommencerpu tenterd'en&puiserles
possibilitésant demourir au Conseildesécurité .'esune obligatioquirésultetant
delalettreetdel'esprt e1'm 33 deiaCharte quede l'obligatigtnéraied'exécutere
bonnefoi toutmité en vigueurtnoncée Zl'art26de la Conventionde Viennesurle
droitdestrait edsanslaWdaration relativauxprincipedudroitinternationatuchant
lesrelationamicalesetlacoopératioentreIesEtatconforniémen àtlaChartedesN. U.
(7" principe).
Ce n'estque dans I'hypothèseoù la convention de Montréalne seraitpas
correctementappliquée et que cette inapplicatimenacerait la paixet la sécurité
internationalequeI'onpourraitdors saisileConseilde sécurit~.Maisl'exerciceet
l'applicaticorrectedudroitinternationelxigenqueI'oncommence parappliquerles
instrumentspertinentqueIesEtatsontprislapeinedeconclureavantdesuggbrer qu'ils
sontinutiles. Il estcontraàsoutelogiquejuridiqued'agircommeles États-unisqui
saisissent immédiatement le Conseil de sécuritésans utiliser la convention
spkcifiquement applicable.
2.2 1 SilaCour devaitconsiderqu'ilexistundifféren dnm laLibye etleConseilde
skuntédufait delarksolution748,iln'endemeureraiptasmoinsqu'ilexistaibien un
diffkrendentrelesÉtats-unietla Libyesurl'applicatide laconventionde Montréal
avant l'adoptiodecetterésolution ors dudépôt parlaLibye deson acteintroductif
d'instanceComme l'adilaCour,
"LdatecritiqBretenrur &terminelrarecevabé'unrequêestmilde son&Mt."'
Etant donnéque cette date étaitle 3 mars 1992, la Cour estdonc fondée,
conformémen Atl'art.14dlaconvention2,connaîtrde cediffkrend.
C.IJ.AcrionarméesronraIiPeltrmsfrorilaliRecueil198p.95 56.
- Lmpitem delCour-
C. Contrairement B ce que disent les États-unis, le différend qui les
oppose Bla Libye ne selimite pasBl'application de l'art11 8 1 de la
conventionde Montréa1 et nerelévepas du Conseil de &urité
2.2 2 Les États-u necsnnaissentu'iexisteuClifferenurl'applicatidel'art11
delaconventionde Montréa i,aiils estimeque les droits dlaLibyepourraitse
prévaloirurlabasede cearticles'effactevantlasaisinedel'affaparle Conseilde
sécuritet la pdkminencedes&solutions748et883 surlaconventionde Montréa lu
égar dlI'effetcombindesarticl25 et103dela Chartel.
2.2 3 La Libye,touen pmnantactede cettreconnaissancr,appelque sondiffkrend
avec les États-unne selimitpas à l'art.,maispoRe kgaiement -comme il vient
d'êtrdei- surl'applicatides art.(582-31,7 et8 (53)* (supra89 2.14et 2.16).
Puisquela Libyeestimeavoirle droit d'exersescompétencepsénalesh l'égarddes
accus& (les appréhendele,sjugerenepas lesexmder),l'exigencedesEtats-Unisde
leurlimr leaccusé saitnécessairementstacleauxdroits qlLibyeveutexercer.
L'argumentaméricaisnoulèvedès lorslaquestiode savoirsi le traitementde
l'affaiparleConseildesécuritaépourrésultat'&asterl'applicatdelaconvention
de Montdal.
La répons est&idemmentnégative L.efaitd'appliqurnmécanism autreque
celuiprévuparuneconventionn'apaspoureffetde supprimer cetteconventionet le
mécanisme qu'ellinstaure.fortio riva-t-ilainsidanslaprésenespèceOU,comme
la Libyel'déjhmontredansson mémoir eetcommeelle le montreraencoredansle
présen txposéécri(inf r o4.11etss.)c'esàtorque 1eConseilde sécurié'essaisi
del'affaireIRConseilde sécuriakau parlede "menacecontrleapaixetlasécurité
internationalestl'',existenced'unmenacen'esttvidernrn paentalis& parle fait
qu'unEtatse borne A réclame requiconstituebien souventla conditiomême du
maintiende lapaixet de lasécuritinternational2,savoirlerespectde ses droits
conventionnels..
Acte iniroducrif883.09-3.10.
* Mtmoirelibyepp.79-11.
3 Ibid.,pp. 148etss.D. La convention de Montréal exclut qu'un Etat puisse obtenir la
livraison d'une personne recherchée pour un fait visé par la
convention en dehors des mécanismes prévus par celle-ci si ['Etat
requis s'y oppose
2.24 SelonlesÉtats-unis.riennelesernpEcheradite soumetmauConseilde sécuritd
desquestionsrelevantdelaconventiode Montréa l.
2.25 11estexactque laconventiondeMontréa nl'interdtasexpressémen tunEtat
partid'invquer unmécanism autrequeceluiprévuparlaconventionpourdemander à
unaune Etatpartila livraisd'uneperson oeupçonnéde'avoircommisun faitvis6
parlaconvention.Toutefois,pourquece mécanismd eistinde celuiprévuparle droit
communpuisseêtreutilisé,il fautl'accordde ltEtatfondA seprévaloirde larégle
commune aux panjes.A défautd'untelaccord,l'Eutrequisespaifaiternenjtustifàé
rejeterce qui estdérogatoire ou exorbitant au droit commun, et $ obtenir
reconnaissancede sondroitde voirappliquelesmécanismes spécialemen ctonçu st
accepté sceteffet.
C'estparticulièremenvraidans une affairecommecelle-cioù il n'existepas
d'obligatiopourun Etarde livreunepersonne iun autreEut en dehors d'untraité
d'extraditio2, etoù toute l'économiede la convention de Montrdalconfime la
prééminend celasouverainetde1'Etatequis pouraccorderourefuserT inautreEtat
l'extraditid'unepersonnerecherchépourun faitvid parlaconvention.
En devenantpartiesàlaconventionde Montréa ll,ibye etlesÉtats-unisont
convenuin tempore nonsuspectoquelarépressioninternationaled'uattentacommis
contrela sécuritde l'aviationcivile seraitsoumish unregimejuridiquepropre. La
sunienanced'un telattentatest le fait-condition nécessaire21l'applicationde la
convention. Dèslors quece faitse réalise,chacundesEtatsconcernt5esten droit
d'exigerde lbautrEtatqu'il appliquele mécanismequ'ils ont conventionnellement
klabod etaccepté.
AcreinrroducE.U.8 3.16.
Mémoirelibyenpp,123etss.
Ibid.. ppetss. A défautd'acceptationparla LibetlesÉtats-unid'u nécanisme delivraison
des suspectsautre que celui prépar la conventiondeMontdal, les États-unietla
Libyerestent tenupar celuidelaconventionde Montréa lonc, celle-cis'appliqueet,
confonnCment ii sonart.14, laCour est compétentepow dire silesréclamations
libyennesba&s surt'applicatidecetteconventionsontfondée sunon.
2.2 6 Pour rappel,lesréclamationde la Libyeportentégalementurlareconnaissance
de son droiA ce quelaconventionde Montrén alsoitpas 6cartéear desmesures de
contrainte qui violeraientChartedes NationsUnies ainsique les r&gleinterdisant
1'utilisationde laforceet lesviolationsdela souveéerrit~riaeesEtatsl.
IXs lorsque cesmesuresvisenthempêchelr'applicatinomialede laconvention
de Montréal,ledifférendsurl'applicationcettdemiéredoitnkessairementinclurela
questiondela légalides mesuresquifontobstaclàcetteapplicationL'art. 18 1dela
conventionpermetdoncd'enconnaître.
2.27 La Libye a aussi proposéh diversesreprisesdes solutiode compromis aux
réclamationsaméricainesdelivraisondessuspect Cessolutionsconsistaienàlaisses
cornpaîtreledeux suspectsdevantlesjwidictionspénaled'unEtatneube(supra 6 2.8)
ou devantunejuridictiopénaleinternationasupra Chapitre,secti4 ).
Dans la mesure où ces propositionsconstituent des manièrespartiçulikres
d'appliquer l'obligatialternativea&dm aurjudicareprévuepar la conventiode
Montréal, la Cour est égalementondéeà en connaître (recevabilipour dire sces
propositionconstituenuneapplicationcorrectedcettconvention(fond),
E. Contrairement à ce que disent les États-unis, la convention de
Montrkal s'applique mème si lesauteurs d'un acte de violence illicite
contre la sécuriti5de l'aviation civilsont des agents étatiques
2.28 Les États-unisestimentque la conventionde Montréa invoquée par la Libye
n'auraitpas hs'appliquerparce que la conventionne concerneraitpas desfaits de
terrorismecommis parunEtat 2.
Ibid.,§53.11,7.2etss.,8.1d.
ActeintroductfE.V153.17e3.19. ZBcompétenceelCour-
2-29 Outre le cmctére a prioride cettepositionqui insinuce qui n'ajamaisét4
prouvé laLibyerappelleraqu'ella&jà monwé quelaconventiondeMontréa nlefaisait
pasde distincs telonlaqualitdesauteursdes actesvids parlaconventionl. Mëme
si les auteurd'unattentatsontdes agent de I'Etatcela ne remettrapasen cause
l'applicatidelaconventi doeMonMal.
Ilestsignificatifqutaprlsdate laquelleles États-uniset le Royaume-Uniont
accusélaLibyed'êtr ie pliqukdansl'aff aeirockerbie(14novembre1%1)(supra 8
2.5)et aprèsl'adoptiondesdsolutions731,748 (1992) et 883 (1993 d)uConseil de
sécurité ,Assembléegénéral ees NationsUniesa continuéimperturbablemen t
demander l'applicatinraditionneleesconventionsdestinéeiicombattreleterrorisme
sans faired'exceptionpourle cas desEtatsqui seraientimpliquésdansdes actions
terroristes. Ainsi, dans la réceDéclarationsur lesmesures visantd éliminerle
terrorismeinternational,l'Assembléeénéra lécla retammen tue lesEtarsdoivent
s'abstenirde fomenter des actesde terrorisme et elle ajouteimm6diatementau
paragraphseuivantqueles Etatsontl'obligation
"De veiller arrttetr,duirenjustice oextraderles auteud'actede renorisme
confotm6ment aux dispositions pertinentes leur droit national" (Nous
soulignons).
Autremend tit,
19 laDéclaratiorestefidèlauprincipeaut&&re aujudicare;
2") l'instadesconventionsclassiques,iiecontinuhménagelr asouverainetdes Etats
en renvoyanitleurdroitnational;
39 ellene reservenil'applicatdes convention sertinentaux Etatsterroriste,iles
pouvoirsduConseilde sécuriten lamatière,dorsqu'on auraitpus'attendre,pr2s
l'adoptiondes résolution73 1, 748(1992 et 883 (1993) du Conseil desécurité
qu'elleprévoidesexceptionsdans cedomine.
Ce poina etcexposdanslalettadresskauGreffedelaCourle2 avril1992eréponsAela
questiono EposéeparleJugeSchwehl auxpartiesle 23 m1992lorsdesaudiencesurla
demande en indicatide mesuresconservatoir;oy.annexe ne21; voy.aussi l'opinion
dissidenduJugeBedpouiauxordonnancerendueselaprésenteffaire14avril1992,C.IJ.,
Recueil1992,pp37et147.
A/Rés4. 9/60,459,décembre994(consensus).
Ibid.45b danslemtme sensARts 4611du9 déc1991.8 4b(consensus). Cettedéclarationest parfaitemencohérenteavec Lapratiqueantérieuret les
çirconsrance~e taprésentaeffairEll eonfme que l'applica dbilniotf5enti de n
Montréal nedevraitêtrmeiseen causequesilaLibyerefusaitdea-aàuireenjusticeses
ressortissantau si ellne leurfaisaiqu'un'simulacrde procés débouchans turun
acquittemenotuune peinseymboliq uorsqueleurculpabiiitseraitthabli:enpareil
cas, laLibye n'appliqueraitasde bonnefoi la Convention et apparaîtraicomme
complicede sesn~ssortissant;théseaméricainseeradors justifitComme l'aécriTe
JugeBedjaoui :
"[..]silpersonneçammisl'ihtion enqualied'orgaeelm, laconventionoumitse
révelenonpasinappiicabe,aispfutdtineffdanlamesure051'Etquichoisirdetne
pasexfrader aidefairejugerlessuspsarseproprtesibun ajugerailui-mem ee,
qui,ons'endoutbien,nserapasunesalutisatisfaimtl."
Mais tantque laLibyeaffme vouloirappliquer drieusementla Convention,il
n'existepas de raisonjuridique pourmettreen doutecet engagement. Comme le
constataite JugeAjibola.
"[...l'allégatiselon laque1'Etatlibyees1impliquedansle terrorismene peur
juridiqueme2trdefendutantqu'jugemen thurpaseu ?enducontreldeuxLibyenet
tantqu'iln'apas&t prouvquecesdemiersagissaitur lcomptedeI'Etalibyeneten
sonnom [...]Danslemondeentier,laprhmptiond'ionccefaitcependantcorepartie
inttqg-ae'unbonneadministratnelajusticepénale."
C'estaux États-unide prouverque laconventioestinefficace.Orils ontbeau
répéte rue IaLibye estimpliquéedansl'attentade Lmkerbie,ils n'opposentque le
silenceoudes réponsems eprisantelorsqulaLibye,par soucideconciliatio, ropose
que lessuspectssoienttraduidevantlesjuridictiopénaleds'unEtatneutreou devant
uneeibunalpénailnternationa(sypra82.8et2.26).
F. Le Conseil de sécurité n'a jamais considéré sérieusement
11applicabilit4de la convention de Montréal au litigeentre les États-
Unis et ta Libye
2.30 Les États-unis observentque le Conseilde sCcuriten'ajamais acceptéles
argumentsde laLibye surI'applicabiliée laconventionde Mon&al & l'affaide
Lockerbie 3.
C.I.J.,Recu1992.pp.37et 147..
lbid.. pp.86-87,191.
Acteintroduct$E.U13.20auss6 3.13.2.3 1 Enréalit& leConseildesécuritn'ajamaistraitedeLquestion.Bien quelaLibye
ait expressémeninvoqué cetteconvention,le Conseildskuritk ne s'espasprononcé
surlaquestion,nidans unsens,nidans l'aum.Le Conseilestunorganepolitiqueet ses
préoccupation ne coïncidenpas nkessairementavecune applicationstrictedudroi1.
Cen'est cependa pasparcequele Conseilde sécufitéseplaceendehors du droitqu'il
privepur autantledroitconventionnedletouteefficacitt. Euégaaufaitqueleprésent
differendportesurunfaitspécifiquemevnitsriparlaconventideMontréac ,lle-cidoit
s'appliquersupra $5 2.12,2.16etss.).
G. L'existence alliéguée d'un différend entre la Libye et te Conseil de
skcuritén'exclut nullement l'existence d'un différend entre les États-
Unis et la Libye
2.3 2 Les États-unisaffment diversesreprisequelaprésent effairoppose non la
LibyeauxÉtats-unis,mais laLibye auConseilde sCcwitC*.
2.3 3 IlestM~ciel de soutenirqu'auàiffdrendÉtats-unis/'Liseeseraitsubstitukun
pretendudifférendConseilde dcuritéLibye.Nonseulement,l'unn'exclut pas l'autre,
mais une analyseobjectivedelarbalitmontre quele diffgrenÉtats-unis/'ibyeestla
condition&me du prétenddulffCrendonseildesécuritfiibye.
2.34 Que leprdtendu diffdrendConseilde sécuritéLibyn e'excluepaslediffdrend
États-lJnis/Libyestuneévidence.A supposer que le premierexiste, ne feraitpas
disparaîtrele secondpourautant.Nonseulement, lediffdrendgtats-unidLibyes'est
forrn4avantla saisineduConseilde skurit6 (supr a5 2.5-2.6),maisils'esperp5tud
aprèsquele Consei dl sécuriteadopte sesrésolutio7s31,748 (1992)et883(1993).
Le différendÉtats-unidLibyeaen effeswbsistdans lamesure oO lesBtats-unis
ontcontinué hrejeterl'applicatidelnconventiondeMontréa lut enexigea qntela
C.1J.ALIIVI~StjliiaetparamilitaauNicaragua,op.disSchwebel, ccueil1986,2?0§
UnitedNations",LibeAmicorwneSimenezdeArechaga, MontevideFundaciondecÇultura
Universitaria p.l90.4,
Ibid., 3.22. 3.26-3.29.Libye leur livre lsuspectsimpliqu6sdans l'attentatdLockerbie,alorsque la Libye
rklarnait l'applicationcetteconventi et,nonfornement celle-ci, le droit dejuger
cesgens elle-mêmec ,eluide nepasles livreauxÉtats-uniset celuid'obtenir l'entraide
judiciaireapluslargepossible.
2.3 5 Ennhiitts,sil'onconsidèrqeu'iexisteundifférendentreleConse ielsécuritet
la Libye.cedifféren dpparaitraciomme le rkultatdudiffhnd États-unis/7ibyeou,
siItonprdfèrel,e àifftrcn6tau-~nis/Lib~e seraiIacondition du prétenduciifferend
Conseiide &urité/Libye.
En effet:l'attentatde Lockerbie,la volant6de la Libyedejuger suspeco tus
d'obtenirune solution protectricedes droitsaccusés de nepas les Livreaux États-
Unis,et d'obtenirl'entraijudiciairla plusIargepossible,la volonten sens inverse
des Étau-unis d'obtenila "livraisodessuspectset delesjugereux-mem eont autant
de questions régléesspécifiquement parla convention de Montréal et relevantpar
conséquend t cetteconvention.
Or, c'estparceque d'un côté la Libye veut appliquer cette conventioh la
demandeadricaine de "livraison"des suspectsetquede l'autrelesktats-unisrefusent
l'applicationde cette convention qu'ilexisteobjectivement un différendsur son
application.Le BiffiLrend'existeraitpas si,soitla Libye acceptaitde livrerpuretent
simp~ernenltes suspectaux Btats-unisen dehorscietouteconventi poarticuiiérs,it
lesÉtats-unisacceptaientd'appliquelroyalementlaconventiondMonda1 et de neplus
réclamerla "livraisondessuspects.
La Libye refusantde se plieraux oukasesdes États-unis,ceux-ci ont décidé
d'utiliserla force institutionneConse ies8cwité.Ce sontdonc bien les volontés
antagonistes desdeux Etatssur l'applicationou l'inapplicationde la convention de
Montda1qui conditionnentle prétendu diffkrendConseilde YBEurité/Liby ei.nonce
différendn'existeratas.
D'ailleurs,un simple coup d'oeil sur I'enchaînement chronologique des
événementsd ,e la saisineet des résolutionsdu Conseilde s6cmontrq euecelui-ci
traited'un différend fitats-~nisl~ib~e (supra $8 2.5-2.6)et que le prktendu
différendConseilde sécuritéLibyen'esque consBcutiau premier;leseconddevradonc
fatalement disparaître le jour où premier se résoudra. On ne voit pas, en effet,
commentle diffkrend Conseil de sécuridLibye pourraitperdurersi soit les ktats-unisacceptaientd'appliquela conventionde Montréal s,oitla Libyeconsentaià livrerles
suspectsaux hts-unis
Ce seraidoncpur artifide @tendreque lediffdrenÉtats-unidLiby edisparu
au profitdu diffkrendConseilde dcuritkllibye;en rkalitél,'existencedu secondest
entiéremens tubordonnéh e l'existencedupremier sansque, en droit,lesecond -le
différendConseil de sécuritéllibyepuisseabsorberle premier - le différenÉtats-
Unis/Libye. Celui-ciconservune compkte autonomijeuridique1.
Enfin,mêmeen admettanqtue deux différendsarallèlesoexistentlaCour n'en
restepasmoinshabilitk B connak dudiffbend États-LJnis/ O niberep.pellerici
del'affairdu Cameroun seprentrwnaol ùleRoyaume-Unp irktendaiqtu'in'avait asde
différendavecle Camerou ntque,si ciiffereil y avait,celuicn'existat u'entlree
Cameroun et l'Assembléegénérald ees NationsUnies,la Cour réponditdors qu'elle
n'avait
"paà sepréoccupdresavoisun Mfkrendportantulemêmo ebjetaexisou nonentrla
RCpubliqueuCamerouentlesN.U.ouSA. G.De l'avisdeCour,ilsuffitconstaterue,
euCgardauxfaitsdeex@s dan se@sent arrêle,positionsopposésesmes pource
quiconcernI'intepdlatetItapplicaoesarticlpertinensel'accodetutellerévkIent
l'existeentrlaRbpubliqueuCamerou ntlR.-U.h h&te delareqdte.d'udiffkreau
sensdmisparljutispnideneelaCouractueletdeI'anciemCour."
Demanière assezproche,dansl'affairduPersonneldiplomatique etconsulaireci
Téhéran l,Cour aégalemenc tonstatquel'existencd'undifférendpolitiqueplusgrand
entreles États-uniset l'hanne l'empêchap itas dconnaît drudiffdrendjuridique
particuliruiluiétaitsoumis:
"Nuln'cependantjamaiprétenduue,parcequ'undifféreuridiqusoumisA laCourne
constitqu'uaspecd'undifféredolitiq,aCourdoiserefus bréswdrdansI'iniédeis
partieslesquesturidiquequilespposent+"
2.3 6 Pourles raiso nsiprécèdenlta, Libyeconclutquela Cour estcom#tente et
devraitrejeterl'exceptipdliminairedesÉtats-unisconsistantàpr&ndre qu'iln'existe
C.1..Questionsd'inlerprbtaetd'applicatdelaconventiodeMonrréol.p.dis. Bedjaoui,
Recueil1992,pp34 et144par.4.
C.IJ.,Cumerounseptentrion,ecueilI%3, p.27.
C.I.JPersonnediplornotietcorndairdTkhéron ,ecuei1980p.208 37. a.
- Laimpékncedela C-ur
pasdedifferendsurI'appIicatintl'interprétaondlaconventiode Montréa eltreeux
etlaLibye.CHAPITRII- LE CONTR~LE JUDICIAIRE DES
RÉSOLUTIONDUCONSEIDE SÉCWRITEN
GÉN~RALNE FA~T PAS OBSTACLA LA
RECEVABILJDELA REQUÊTLIBYENNE
3.1 LesEtats-UnislaissententendrequelaCournepourraisconnaîtredela
requeibyenneeuaufaitcellmeencause les résolutionsdu
CourkLibyemonquelaCesparfaittpàexaminerlavalidité
der6soluduConseisécur,t qu'donvainsretrancher
denjcerésolupsourcolrecevaelaquêlibyenne.
Secti1-La Cour peut conlesdécisionConsede
sécurité
quelesdécsuConseildepsesenvertuduWInepeuventmé
fairel'ocontjudiciaire
3.3 Iestrdiscutabledentermesgénu'uconstatation
effecen vertude l'article39 relèvede lOnseulediscrdtionduConseil.
rappequelodesdebatsduCSécursurlarési7n(1991)
relaàlafmdelaguGolfplussepréçeesprim2renlt'opinion
selonlaquellenepouvaitsbasi l'étabnt lafrontjére
entredeupa2.PermequlChapitreVU scommparavent
Consdesécu,uvrilapod'imporsbdepouvoir.itkesmu
3.4 ZeEtats-ne parvd'ailleuinvoqhl'appuide leur
thele moidtouavisconfelaCour.Elajurispreelacd
Coucontreditcatégoriquemenlt'argumea toujourss-Unis. Elle
1 AcinlrodU48.4.03-4.04:4.374.38;5.01-5.06.
SPV.2assim. 66.
-LeconMlejudiciairedesrbIutduClonseilstcrin-k
considérq du'ellpouvaitconnaît drsequestionsd'excé s epouvoir et n'jamais
faitallusio$ unsoidmnt principedenon-justiciabilité.
3.5 Dansunpassagecélébr ee I'avisurCertainesdépenses,la Courn'a
nullement consacd l'immunitédes organespoIitiquesm,aisa simplemen teconnu
qu'une presomption de légalits'attachaitcellesdelews actionsquipoursuivent
lesbuts del'Organisation.
"Uestnaturel 'accordepremierrangAlapaixetBla&mit& inrernarionale,les
aues butsnepeuvent &treatteintsqusi cetteconditifondamentalestacquise.
Certescesbutssontes vastemaisnemt pas iIlimit&n.onpluque Iespouvous
conféespur leatteindreSaufdansia mesureoi~ilont.con& l'Organisatioan
missiod'atteindeesbutscommunlse,sEtatmembrecsonsetvenleurlikM d'action.
Mais ,rsqueI'Organisatprenddesmesure sonon peudir ajustetitrequ'e=nts
approprih àI'amompIisseme detbutsdéclarédesNationsUniesilest présumer
quecetteaçtionnedépaspaslespouvoirdeI'organisatil"
3.6 L'avisconsultatifconcernantlaNamibie estd'uneimpo~mcepwtîculihre.
La Cour n'apasestiméinconvenant ,i ressentde difficulstpsouqexaminerle
fondement juridique dela&solution en question2.
3,7 Dans cetteaffaire,lejugeFitmauricea écritque le Conseilde sécurité
n'avaitpasde pouvoir discrétionnairenvertude l'artic24. I1a fiimÏé :
"JenepuispasmerallieaI'interpdtatexdmement largequeI'avisdlaCourdonne
hcettedisposition.Sadouteeiienelimitepasles cas0le Conseilde&urite peut
agirpourassurele maintiedelapaixet& lastkurid,étantentenduquelmenace
invaquéenedoiEuxniune simplefictionniuprétexteMaiscettedispositiapour
effetdcirconscrilegenredemesureqsueleConseilputprendr ewirs'acquitres
mporisabilitquiluincornbenenvuedu mainliedelapaix-eneffetIe#2deI'micle
ZAditexpressém eueespauvoirs kifiquecd&% 2cen finauConsed ilJéçurite
sontdefiniaux chapitres indiq(sIVII V,IlIet Xii).elondes@les normales
d'interprétatneasignifiequ'cequiconcernlemaintiede lph,cespouvoirs ne
sont spécifiknulle part ailleeine peuvents'exerceque conformémen tux
dispositionsceschapiiresC'estdonchcelles-ciqufautavoirmm si I'onveut
déteminerqueb sontlespouvoirspécifiqusonferéasuConseilde&uritk pourle
maintiedela paixetnotammen e pouvoirqu'iadeprendreunedécisioobligatoire.
Sil'onseré& Bceschapim, onconstaiquec'esseulemenlorsquleConseilagien
applicatiduchapitrVIIetpeut-êtdeans erta inssnapplicationdchapitrVJII,
quecesrésolutioas nf farcobligatoipur lesEtatmembres D.anslesautrescas,
euesn'adni valeutquederecommandatio ouà'exhamtions(.Lamesm visant le
maintiende Ispaixprévue shçhapitneXII-concernantles tenitairessous tutelle
prksentant ncaracterstratégiqene me semblenfpasvraimentconstitueuncas
dishct,w iestdrfficidevoirpourquociesmesurenepourraieptas&treris esx
termesdeschapim VI ouVil.selonlcas.)"
- -
C.1.3..Recv~ii196p.168.
C.I.JRecueil 1971. p.52, 8.110.
OpiniondissidentC.I.JRecuei1971, p293.5 112. '.I
-Leuinü6lejudiciairedesrésolsuConseil& &curi-
3.8 A aucun moment,le jugeFiumaurice n'aconsidérq éueles résolutiond su
Conseilde sécuri neépouvaientpasfaire l'objedecontrôlejuridictionnel.Dans
unpassageultérieur i,afaitobserverque "laquestion de savoirsiunequelconque
résolution du Conseil de sécurité a force obligatoireou une valeur de pure
recommandationdoit êtredecidéede maniéreobjective dans chaque cas
individuel ..."1
3.9 Danslaprésent espèce ,esordonnanced se laCour concernanltademande
en indicationdemesure srovisoiresdanscetteaffairesupposentqu'il n'y apas
d'obstacleaucontrôlejuridictionnel.Lespassagesles plussignificatifssontles
suivants:
ddfinitivernesurl'effjuridiqudelarésolution48(1992)duConseildeosécurité,
elle estimecependanque,qu'ellequ'ailetla situatioavantl'adoptiode cetle
n5solutionl,droitquelaLibye ditenirdeIaConventiondeMonMa1nepeuvent h
présent çonsidtrésomme desdroitsqu'ilconviendteprotégepral'indicatide
mesure conservatoires;
44. Considéraetoutrequ'uneindicatidesmesuresdemandée psalaLibyeseraitde
natureaporteratteinaux droitquelaresolutio748(1992)du Conseildeskurité
sembleprima fmie avoirconfer&aux Eta&s-Un i.."(Nous soulignons)
3.10 Si lestermesde l'ordonnanc seréfèren Atdesdroitsguiexistentprimafacie
en vertu de larésolution 748, la Cour laissclairemententendreque ces droits
peuvent faire l'objetd'un examenjudiciaire. LRs opinions individuellesou
dissidentesdesmembres de laCour necontiennent aucune argumentation fondée
sur leconceptdenon-justiçiabilitdéeces droits3.
3.11 La natw des problémee st l'importancdeu maintiende l'intégrit ée la
fonctionjudiciaire sont expliqukes avecune clartéremarquable dans l'opinion
dissidentedujuge Bedjaoui,actuellemenM t sidentdela Cour. IIaffiie :
"22. Sil'ogardedonch l'esplabstinctiosimplmaisessentielleétabeudébut
de la présenopinion,enm lediffkrenjuridiqubienprécisoumis 2laCour et le
différend politiqplusvasteporte devantle Conseilde sécuritkon comprend
parfaitementqula Courne puisseques'interdiparfonctionetparattributio,e
connrunrtrquelquaspectquecesoitdesolutionplitiques app0riparleConseide
&urite.Cene attitudelaCwr mte défendabple auss ingtemp su'aucunelemeni
Ibidem,5 f14.
C.I.JRecueil1992,p. 126-127.
On serefkrerenparticulieauxopinionssuivante:jugeShahabuddeen op.ind.C.I.J.,
Recueil 1992pp.32et ss,;juBedjaouiop.dissp.,4 1-47,M 18-30;jugeWeeramantry,
op. disspp.56-60; JugeRanjevaop. dia.pp.76-77,$8.1112:juge Ajibola,OpDiss.,
pp. 87-88;ejugeEl-Kosheri.p.Diss.,pp.93-107.I 10r47. decessolutiopolitiquduConseilneviennekartex,intereurendrimpossiblla
solutionjuridiattendudela Cm. Iestclaique danscecas ,'estla fonction
judiciaiquiseraiatteindan s raisoà'&. C'escequi sepraduiitdan sazone
dechevauchent desdeuxdiffdrendsilaquestiodel'extraditnedeuxinriividus
rqoidu Conseiune=lutionquprivedetousenslasolutiondeCour.
23. Une tellesituation.dalaquellla Courauraidliindiquerdes mesures
conservato aurseuvu delavaleurproprdudossierpourprotégeundroitqw le
Conseides8curitannihilparsarésoluti748 (1492dorsquel'affak esun sub
judicen'estpassatisfaiseourlafonctijudiciaire.EI'esencoremoinslorsque
l'udesdeuxEtabdefendeuslesEtais-Uns'AmiSRqudemand AelCwrde renoncer
purwnent tsimplementexercesondevoijudiciaietdes'inclirevantleConseil
de&cuite 'pou évitd'entrernconflit'avlui. Dansunelem du 7 avrilWS,
l'ageduGouvmement arndricae. répse Blaietbedu4 avrilplaquellelaCour
invitIW défendeu hrfmuler sokruationseventuelisurleconseguencesela
réwlutim748f1992)sulapn%ntepmkdure,avaiteneffetdéElque "pouMer mut
conflitavecleConseà &mité, h Courdevraitejetlademandeen indicatides
mesuresconservato enrSesph'. &es italiqusondemoi). Undesconseilsdes
Etats-U nekslamaitpasautrchosedelaCourduranltesaudienc,'est-&-& avant
meme queladsolution748(199n'intervienlaCm, a-t-d&M, doitexamin sir
sonactionrisqud'entr erconflitavecles mesursuele Conseia adoptée su
envisagetueîlemen...(Audiencepubliqudu 27 mars1992,CR 92/4, p.6les
italiqusontdemoi).De Ellesinvitationfsaitesclairt laCourderenoncerh
t'exercinepndant desafonctiojudiciairelaisteeapkxeEn d'autretemps,le
Co.,le Conseisaisend1931parle Royaume-Unqiuiludemandaitdeprendredes
mesurescontreI'lran,avaitrepoula discussionjusqu'hla decisiondCour.
Aujourd'hencore,u seinuConseildes6curibp,lusieEtatmembresq, u'ilsaient
ounonvotepourles&solution731(1992)et748(1992)ontexprimeleurconviction
profondqu'iesnécessaidelaisserCouraccomPlirsmissioeide faiilattendent
deiaCourqu'elexprimelaEgalilintemntional."
Section 2 - L'arrê dte ta Cour a des effets pratiques et n'engage pas
la Cour dans un litige politique
3,12 Les Etats-Unisprétenden qtu'ilseraitinopportpourlaCour derendreun
arrêdtansla présente instance. Seloneux, toutjugement que la Courpourrait
prononcerseraitincompatible avecsa fonctiojudiciaire.Cettethèses'appuiesur
ladécisionrendue dansl'affak duCameroun septenirionai2.
3.13 LRs Etats-Unins'expliquenpasen quoil'aff daireameroun septentrSona1
seraipertinentem, aislepassagesde l'acteintroductifcontienneteux arguments
1 Ibid.,pp.#et154.
* V.8B.4.054.09del'acintroduct~E.U.. -Leconü6ljiidicdesrksolutiiConseidesewit-
distincts. Selolepremier,ladécisiondela Cour"nepeutêtrq eue d'unintérêt
académique "ufaitqu'elln'apasforceobligatoirpourleConseildeséçuritél.
3.14 Toutd'abord, il conviende soulignerquecet arguments'appuie surIn
prémiss e iscutablquela Courn'auraiptaslepouvoird'appnkierlavaliditédes
décisionsduConse dels&urit&envertudu ChapitrVII.
3.1 5 Ensuite,l'argument lui-memeest unepétitionde principeet pèchepar
circularité.aconclusion(queIadécisionde laCourseraitsanseffetprésuppose
que laCour nepeutdéteminer lalégaliédesactionduConseildes8curjtkcarceci
"wouldgo beyondaninterpretatioo nrapplicatioof thMonmga lonvention"2.
En I'espècel,ajustificatdesEtats-Unispourne pasappliquerlaConvention se
base sur l'effetdcemines dispositionde la Chart des NationsUnies. Ce
problém e'esenrienune questionprkliminairtl,relédu fonddeI'affaire.
3.16. L'actein~oductifdes Etats-Unisuppose quelesrésoIutionduConseilde
sécwitt!, u simplefaitde leurexistencnepeuventêtr e xaminé ear laCour.
Ce raisonnement estpeuconvaincant caril pose ea priori "l'impossibilidu
controlejuridictionnpour exclurlesquestionsdefond.
3.1 7 Lesecond argumen troposé danscepassagede l'actinrroductifdesEtats-
Unis estquel'admission delacompétencd eelaCour dansce cas"risksmoving
theCourtbeyond itjudicidfunctionandontothepoliticalplans3,
3.18 11estgénéralemen admis, que laCour peut connaltred'une"question
juridiqueconcernantdesdroitseffectifmêm eorqu'ellcomported'éventuelles
implicationsolitiquesCelanel'enwaîn euilementàsortiducadre de safonction
judiciaire. Commele mentionnele passagede l'arrêrendudansl'affairedu
Cameroun septenirionaau5 4.09del'exposé&rit desEtats-Unis:
"uncourn'aparsimplemenpourfonctidefourniunebased'actipolitiquedors
qu'aucunequestijuridiquconcernantdebits effectifs nensjeu"(Nous
soulignons)
AcreintroducrifE.U.,88.4.ûY4.08.
lbid.5 4.08. Notrbaductio:"depasseritneinterprdtaououneapplicationde la
Conventide Montréal".
Ibid., 4.0Nm baductio:risquerit'amenrCourà dépasssafonctijudiciait
aenbersule terminpolitique". -Le conb6ljudiciadesr&alutidufinseides&mit&- 70.
3.19 Danslaprdure actuelleiexisteune"question juridiquconcernand tes
droitseffectifs"Lesdispositiondelaconvention deMontda1restentcontestdes :
l'interprétatiet l'applicatiode sesdispositionscontinuentAfaireSobjetd'un
litige.
3.20 Dans ce contexte,les Etats-Unisinvoquentl'arrê rtndu en l'affairedu
Cameroun septentrionul($54.6-4.09)maissans expliquerlaportée exacteque
pourraiatvoircettedkisionsurlaprdùure actuelle.
3.2 1 Si Itoexamine le raisonnemendt e la Courdans l'affairdu Cameroun
septentrional,on remarque qu'in'exi s teunesimilitudeentrecettaffaireetle
présen titige;le raisonnemedtelaCour ressortlairemendtespassagessuivants:
justifiéeaufond, euen'eseraipasmoinsldansl'impossibilee rendreunandeur
effectivemetpplicablLer8IedelaCourn'aipaslemtme queceluide11AssembIt5e
gdnkraleL'arrêde la Courn'infirmeritaslesdécisise1'Assemblkgénérale.
Z'adtneremetmit pasenvigueuetneferaipasrevivrl'accode tutelle. L'ancien
territoirestutelleduCameroseptentrionalsetnt aramht h laRepubIiqudu
Camerwn.L'unionde cetailairavech FedhtionduNigérine serapasinvdidke.
LeRoyaume-Un i'auranile droini le pouvoirdeprenddesmesurespropresB
répondreudbirquianimelaRépubliquduCamerounC . onformémeAnlt'art59du
Statul'arrnteseraitobligatnirpwr leNigkrinipourun autreEtat,ni poun
organequelconqudesNationsUnies.Ledemandeurne contestepaiavt5ride ces
points.
LafonctiondelaCourestdedirele droit,maiselne peutprendrdes adts qu'à
l'wca~iodecasconcretsdanlesquelsilexisaumomen dtujugementun litigeréel
impliquanunconfld'int&& uridiqueentrele*es. L'afrètelaCm doitavoir
desconséquencpesatjquencesensqu'iloitpouvoaffe~mlesbits ouobligations
juridiqueexistantsdeparties,dissipantaitoutincertitudans leursrelations
juridiquesEn l'espkaucundt renduau Fondnepoutraitpondreacesçonbtions
essentieldelafonctijudiciairl.
3,2 2 Enl'espèce,le Camerou nherchait obteni urnedéclarationde la Cour
constatantl'existencedecertainesviolationsalléguksdel'accorddetutelleparle
Royaume-Uni lotsdupiebisciteorganiséauCameroun septenaional.Cetterequête
ne pouvait aboutirhun résultaptratiquetelquela contestatiodela validitédes
dispositionsprises Easuite du plébiscite.Il n'existaiaucune demande de
réparatio nude déclaratioqnuant lavaliditdedroitsacquis.
3.2 3 Or, dans cetteaffairedesdkisions définitivesvaientété prisespar les
organes des Nation Usniesavec commerésultaq tuele Royaume-Unin'aurait eu
I C.I.J.RecueiJ%3, pp.33-34. -
-Lemnk6lejudiciairedesr€mlutionsd&Cs6cur-ie 71.
aucuneautoritépour fairréviserla situation.L'Etdemandeur n'avaini exigé
que desmesures soientadopulesàla suitde It&t, ni cherchéBfaireinvalider
ou infirmerlesdécisionsrisesauxNationsUnies.
3.2 4 LRs circonstanceselaprésentaeffairnesontpascomparable:s
(a) ta Liby efornul6 desdemandes spécifiques;
Les organesdes NationsUniesn'ontprisaucun meesur euinepuisseSue
(b)
&vis&;
(c) La validitdes décisionsdu Conseilde sécuritéest contest6parl'Eut
demandeur;
(d) IIexistun litigeencourssurl'interprétaotl'applicatidelaconvention
deMontréal.
3.2 5 C'estdoncunepétition deprincipequed'affmer.comme lefontles Etats-
Unis,que la Cour n'auraitaslepouvoird'examiner la légalidesdécisionsdu
Conseilde sécuritetque,parconséqueln atrequêt ebyenneauraitun caractère
punemen tcadémique.
Section 3 - Les compétences du Conseil de sécurit0 en matiére de
paix et de sécurite internationales n'empêchentpas la
Cour de connaître de la requêtelibyenne
3.2 6 C'epost?tcnt desEtats-Unispresenteunesecondeversionde l'argument
se basantsurle rôlejudiciairede lCour. D'après cettversion :"TheCourt
shoulddeclinetoexercisejuridictiointhisproceedingtoavoidundehing the
abilityofthe SecurityCouncilta maintainand restoreinternationaleaceand
security"1.Lesargumenti snvoqué psourétaye rettpropositionconcernentdes
AcreinrraduaiE.U.,404.10-4.19. Notrebaducti"lCour doitrefuserd'exesaer
compétenc eanscettptocéâurpoutvitedernbonnajtrlacompétencdeuConseilde
sécurihdmaintenrtrestaurapaietla&mitéinternationales". -Ze~ontr6lejudideûrésolutdu Cotiseil & s-curilé 72.
questionsaccessoiresEn genérall,esextraitsciparlesEtats-Uniindiquentde
rnaniérévidenteque laCour devraicoiiaboreavecd'autreorganespourréaliser
lesobjectifsdl'Organisation.
3.27 Le raisonnemen dtesEtats-Uniestvague et,unefois deplus,il présume
acquisesdes conclusionsnondémontrées L.e fait qu'unorganepolitiqudes
Nations Unies entend écarternon seulementI'applicariond'uneconvention
multilatéraleussi importanteque Iaconventionde Montréal , aisaussi les
principesdes droitsde l'hommed. gissant l'extradition,soulèved'importantes
questionsju~idiquesL1ne suffitpaalorsd'invoquernepdtendue obligatiode
collaboratiodesorganesdesNationsUniesentreeux.CHAPITRE IV - LES RÉSOLUTIONS 931, 748 ET 883 NE FONT PAS
OBSTACLE A LA RECEVABILITE DE LA REQUETE
LIBYENNE
4.1
Afindt6carteaconventiondeMonmWl ,esEtats-Unisinvoqueles&solutions748
et883 du Conseilde sécurité. ldemandent plusprécisémen hIn Courde constater
l'inapplicabil?etla Convention,sans procbderA un examenjuridiquecornpietdu
fondementdecetteinapplicabilité.
Or, même h supposerqueles décisioduConseilde sécutitpuissentavoirpour
effetdesuspend 'epplicatidela conventiodeMontréae l,lesnesauraienaffecterles
dispositionsconcernalerèglementacifiqudesdifférends. anuUitéauItinappIicabilité
allégubed'une conventionn'affectepas la validitésaeclausejuridictionnelledont
l'autonomieest unprincipegénérdledroit.
Il appartientla Cour,qui ala compétencede la compétence,de juger de
l'applicabiléela conventiodeMontréa lansrestrictionaucune.Sila Courdevaitse
borneràconstaterI'inapplicabitelaconventionde Monukal ,ommele demandentles
Etats-Unis,ce seraitenréalle Conseilde sécurquidécideraite cetteinappiicabilite.
Ainsi lesr~solutionsdu Conseilde sécurittaffecteraientl'existence même dela
compétencedelacompétence.
11appartientoncAlaCour deprocédeàrunexamen juridique completdu fondement
deI'inapplicabiatléguédeelaconventiodeMontréal.
4.2 C'estdans cetteoptique qu'fautexaminer l'argumentdes Etats-Unis, que les
résolutions48et 883du Conseild&mité feraientobstacàla mevabilid delarequête
libyenne.
Pourréfutercetargument,la Libyesedoitde revenirsurles raisonsde fondqui
avaientddjhétdéveloppée danslernkmoirelibyeetquijustifientquel'kane lesdites
résolutions. 74.
-Larecevaùidelrequêtleiby-me
A ceteffetlaLibyemoneieraque lesrésolutiodontseprévalenlesEtats-Unissont
contralreslaCharte.Iirésultede cetexposé,
- quemêmesi l'objectidesEtats-Unisavaituncaract execlusivementdliminaire,
quodnon, cett oejectiondevraEae rejet éèelorsquelesr6solutionsontcontrairehla
Chametdonc inopposablehlaLibye;
que la question de l'effet des résolutions litigien'a pas un caractère
exclusivement préliminaire : cetteconstatation,qui s'imposedkjhdu seul fait que les
Etats-Unisinvoquentledsolutionspourécarterl'applicatde la conventionde Montrdal
(supra chapitrV), s'impo seortio drislorque la Libyestfondée Acontesteque ces
résolutionluisontopposables.
La Libye suivrasurce point l'argumentationdévelopppar les Etats-Unissla
va2iditdesrésolutionitigieuses.
Section 1 - Les Etats-Unis font valoir B tort que la respensabilite principale
du Conseil de sécurithpour le maintien de la paix suffirait A
fonder son pouvoir d'exigerla livraison des suspects
4.3 Sous le atre"TheSecurirCouncilhasFullAuthori~toRequire LibyatuSurrendgr
theTWQ Accused Persons" 1les Etats-Unisseprévaled'aborddesarticles24 et 39 de la
Chm. L'argumentdes Etats-UnisrevienZdire qu'iressortirateces articlesque Ies
pouvoirsduConseilde&wité sontilIiités. Ceciestotalementinexact.
On verraci-aprhque lefaitqueseulle Conseildsécuritestautoriséhconstater
l'existenced'un"menace contre lpaix"ne suffipasà fonderle caractérellimitdes
pouvoirsdu Conseil(A).Onverraensuite quel'artic24paragraph2e dela Charteexclut
que cespouvoifssoientillimit(B).On verraenfi que lesarticl25 et103dela Charte
montrentqueIa Consen ilpasde pouvoirlégislat,t ne ut dérogeZilaCharte(Ç). 75.
-Larecevabidelrequ&etelib-enn
A, Le fait que seul le Conseil de sécurité soit autorisé ii constater
l'existence d'une "menace contre la paix" ne suffit pas h fonder le
caractére illimité deses pouvoirs
4.4 Les Etats-Unisfonvaloirqueseul leConseilde sécuritestautoriséàdéterminer
l'existencd'une menacecontrela paix au sens de l'artic39. Hsen déduisent que le
Conseil ale pouvoird'exigerde ZaLibyequ'ellelivrelessuspectsaux Etats-Unisou au
Royaume-Uni 1.
Cetargument procue d'une rreurfondamentale.t'affmtion desEtats-Unis que
seulle Conseilpeutprocéde ruxconstatationdel'article39, veut seulemedireque la
Cour ne peut pas agiren vertudu ChapiueVII. Ceci est exact,maishors de propos.
Toutefoisonne peut aucunemen endéduirq eueleConseilpourraitualifiunesituationde
"menace conne la paix" de façon arbitrairnique, lorsqu'ila procédé à une telle
qualificatioilpuisseagiwmmebon luisemble.
B. L'article24 paragraphe 2 exclut que les pouvoirs du Conseil soient
iilimtés
4.5 Seréférant l'artic24 de laCharte,lesEtats-Unisinvoquent"themandate ofthe
SecurityCouncilundertheCharter 30 actonbehalfofal1 Members oftheUnitedNations,
effectivetoexerciseifsresponsibilfor maintaininandrestoringinternationlsaceand
securiry"2,pour en déduireque le Conseiln le pouvoirde demanderla livraisondes
suspects.
C'est1itortque les Etats-Uniscroientpouvoirseprévaloirde cette disposition
gh6rale pourendéduirleecaractériellimidespouvoirsduConseil.4.6 Ce n'estpas parce qu'unorgane dispose d'unecompétence ou d'unpouvoir de
décisiondans certainsdomainesqu'ilpeut se soustrairaux nomes qui régisse cette
compétenc e uce pouvoirl.
4.7 Or,lesEtats-Unisnggligentl'arti24, par.2,quiprévoi tue
"DansI'accompllssernnecesdevoirs,le Conseilde skuragiconiomémen iux butset
principdes NationsUnies. LpouvoirsspécifiqusccordésuConseildeAurite pourlui
pemiem d'accompliesditsdevoirssont&faux~hsipihVI,VU,Vm etXIE."
PourleTribunailnternationaiourl'ex-Yougoslavie,
"TheChartethusspeaksthelanguaofspecificpowers,ofabsolufml."
L'organeprincipadlesNationsUniesqu'estleConseilde sécuritdoitdonc respecter
laChartequiconstituele seulfondemen dtesespouvoirs.Ces pouvoirsnesontaucunement
illimités.
C, Les articles 25 et 103 montrent que le Conseil n'a pas de pouvoir
législatifet ne peut déroger S la Charte
4.8 ta mêm eonclusions'imposeau regarddel'artic25delaCharte,en vertuduquel
"Les Etats membres conviennent d'accepteretd'appliquerles décisionsdu Conseil de
sécuritCconformémen tilaprésente Charte." (Nous soulignons).
La Libye a analysécettedisposition,ainsque la jurisprudencede la Courenla
matière,dans sonmémoir e.Alorsquel'articl24 contientuneprescriptiongénérap lour
toutesles activitsuConseil,en cecompris celleduChapitre VTI,l'article25yajouteune
C.I.JCompositionduComitdelaSkcuritkmaritimede I'0rganiinrergouwrnementale
cunsiiltatilaNavigationmaritime,Recueil1960,pp. 15et166.
InrernationTribunflofheProsecutiofPersonResponsibiefSeriotViolati ooJsrernafional
Humnitarian Law Commitredin theTerriofFormerYougoslavisinc1991AppealsChamber,2
October1995,TheProsecutov. DuskoTaùic alkla "Dule",Decisonthe DefenceMotionfor
InterlocuroAppeaon Jurisdicti,13,g28(citci-apr&"dkisidu2octobre1995").
pp. 190-191,§6.59. 71.
-Larecevabil& larequelibyenn-
interdiction,quivaut plusprécisémen pourlesdécisionsduConseil: celles-cine peuvent
dérogeB raucune nom de laCharte.
Le Conseiln'a pasdepouvoirlegislatif : sesdécisionn sepeuvent qu'applique oru
particularigrlesobligationsdes Etatsmembres inscritesdans laCharte.Citantladernière
phse del'articl25,leProfesseu rowettaffm :
"The Councidecisimuarebindingonlyinsofar.atheyareinaccordan wcththeCharier.They
rnayspelIoutor particularihe obligatioof Membersthatarishm theCharter.Bui they
maynot cmte Zotallnewobligationshahavenobasisin theCharterf,theSecwityCouncilis
an executivorgan,oiakgislatm. 3nshort,ttCwncildoem sthave ablankcheque."
Etencore :
"Noteven theGeneraiAssemblyisalegislatue'antheCouncilcertainisnot.Theobligations
ofMember Statestemhm the U.N.Charterand therolofa SecuriryCouncildeçisiisaoxro
createorimposenew obligationshavino basisitheCharter,utratheto identithtconduct
requiredofa memberState becauso ofitspre-existing Charteobligations."
4.9 De même I,'zuzi103 dela Charteaffirmeseulement laprioritdes obligationsen
vertu de la Charte sur des obligationsen vertu d'autres accords internationaux.Ceci
confirmeque lesdécision su Conseil nepeuventaffecterles droitset obligationsen vertu
d'auire sispositiondela Charte,escecipour deux raisons:
-
l'article103 affme seulementla priorite desobligations en vertu de la Charte.
Commelenote leRofesseurBowett, une obligationfomuléepar le Consed ielsécuritén'est
pas,en soi,une obligationenvertudelaCharte :
"Theobligab'onocomply rnate,butthedecisiopersc inot."
BOWEïT, D.,7udlciaiandPoliticalFunctionstheSecuricyCouncilandthInternationClounof
Justice,onfQenceauBritislnsrifureuffnter~tionaland ComparLaw,le17 févrie1994section
3a),$ 10. Notretraducti:"ledskisiondu Conseil=nt seulementobligatoiresdanmesure oij
elles soconformeshlaÇhane. Ellepuvent énonceroupanicularise.esobligatiodesMembres
quirésultetelaCharte.MaiseI1enepeuventpasder desobligatioentikment nouvellesquin'on1
pasdefondementdansla ChartecaleConseildesécuritésunorgane exkutifetnonunICgislaiew.
EnbrefleConseilnedhpx pas#un chiqueenblanc."
Ibid., sect3a), 4 -texteoriginsouligneNotretraducti:"Mêm e'AssemblégenQalen'espas
un'IegisWur',tleConseinleI'ecertainemepnts.LesobligationsesEtatsmembresrésulteiela
Charteetle &le d'undécisiodu Conseilde&urite n'espas de cr&rou d'imposedrenouvelles
obligation'ayanlasdeFonkrnend tanslChartemaisplulbtd'identilecompmmentrequis d'un
Etat membre en raisonde ses obligationpré-existanteen vertu de laCharte."
Ibid.59,nob-h-aduction"L'obligatdn'appliqu'espeut&m . aisldbcisioensoine l'epas". Ceci signfiquel'articl103n'établit primauddesobligationenoncéesdansune
décisionduConseil,quepourautant quecettedécisiotinonceouappliqueune obligation
&non& danslaCharte&me;
- l'article103aftümeseulementlapriordesobligationenvem de laChartesurdes
obligationenvertud'autresaccordsinternationa:une dkisiondu Conseilnepeutdonc
porteratteinteauxdroitsetobligatsnvertudelaChartemême.
Lorsquele Conseilestautorisdansl'exercicdesescompétence dsuChapitreV11,
à déroge rcertainsprincipoudispositiondelaChartec,ecestditexpresskmnt : c'ele
casde l'article2, painfinede laCharte-qui atraiaux seulesmesurescoercitiveen
vertudu ChapitreVII,et nonauxdécisionshmetm en oeuvreau moyende cesmesures
(infr 5a4.13et,encequiconcernel'artic2,par.7 infin8,4.40).
4.1 0 Enfin ls Etats-Unissontmal venusd'affirmeque lespouvoir du Conseil de
sécuritenvertudu ChapimVI1 de la Charteseraientillimi:lorsde l'adoptionde la
rksolutio687 (1990)aprèsla libératinuKoweit, le représent daenttats-Unisa lui-
même soulignéque leConseil de skurit6n'avaitpaslepouvoirde fixer unefrontière
international1.
Section 2 - Les Etats-Unis font valoir h tort que le Conseil de sécuritb
n'aurait pas violé les principes de la justice et du droit
international
4.1 1 11 seramontrdci-aprèsque,contrairemen tce que préltendelts Etats-Unis,le
Conseilde sécuritéoirespectelesprincipedelajusticeetdudroitinternationallorsqu'il
agitenvertuduchapitreVI1(A),etque sonactionnerespectepaslesditsprincipdu seul 79.
-b recevabihdelrequêtiiliby-nne
faitquecetteactionviseau maintiendelapaixetdelasécurité intemationales(B).On verra
ensuitequele Conseilne s'estpasconforne h cesprincips enI'espéc( eC E).
A, Le Conseil de sécuritédoit respecter les principes de la justice et du
droit international lorsqu'il agiten vertu du Chapitre VEI de la Charte
4.12 Les Etats-Unispdtendent que leConse i'estpasliéparlesprincipesdelajustice et
dudroitinternationallorsqu'agiten vertuduChapitreVil 1:
"Libyaalsuarguesthaanywuirement tosumenderthetwoaccusedtotheUnitedStatesorthe
UnitedKingdomfor triwouldinfringeArticll(1) bviolatintherighof theaccusedto a
fairtriaand the presumptionof innocencetowhich theyareentitledundeinternational
law. The simple response to these arguments is tbat they do not address
enforcement actionby the Security Couacilunder Chapter VII."2
Selon cettethièse,eConseilpourrait donc,lorsqu'iagiten vertu du ChapitreVI1,
mettre h n6ant des règlesde jus çogens tellequele droità un proclléquitable et la
présomptiod n'innocence!
4.1 3 C'estbien sh 2tortqueEesEtats-Unisinvoquen ltmémoire libyenpourfonder cette
thèse3. L'analysede laLibyemontreauconvaireque, selon lesterniesmêmed sel'article1
par.1,leConseildoitrespecterlesprincipedselajusticeetdudroitinternationacl,haquefois
qu'ilprocède aurèglemend t'undifférendou 2il'ajustemendt'unesituation,ue cesoit sous
leChapitre VI oule Chapitr e J4. C'estseulemen atuxmesure dsepolicestrictsensu,qui
parnature ne seprononcen t assurle règlemendtudifférend q,uel'exigencene s'applique
pas. Ceciestcofi'~, outreparladéclaratio britanniquàelaConferenc ee San Francisco
Acre introductiU.,p.102etss.miammentp. 103.
Ibid.p. 1036 4.22 (NoussoulignonNotretraductio":LaLibyefaivaloikgalemenqu'exigeLa
livraisdesdeuxaccudsaux Etats-Unsuau Royaume-Un aifiqu'ilssoijugésconb-eviendrath
l'arti1(1)enviola lntroidesaccuséhsunpPis équitabetIaprésomption'innocendontles
accu& doivenMnéficieenvertududroitinternaritl. simpleréponecesargumentestqu'ilnc
concernepast'acticcierciteuConseidle envertdu Chapitre .".
Acie inrrodrrctfE.U.,p. 103, 4.23.
V.mémoirelibyenpp.197 et ss.citéedansle mémoirelibyen l.par la dklaration du représentan tes Etats-Unis la
Conferencede San Francisco 2.
4.14 C'est&gaiemen httort quelesEtats-Unis seprévalen dtel'articl103 de Ea Charse
pourréduir e portBedel'articl1,par.1 dela Charte:
"To theextenthatthephciples ojusticcouldbesaidtoencompas s requirernetorespect
existinapements,Article103demonstrattsatthSecuritCouncilwasnottok restrainby
suchprinciplesmakingdacisimsder ChapieVU."
La primauté établieparl'article103 supposeunedécision valide. Cette validité
dépend des auees dispositionsde la Charte(notamment de l'artic25 etde l'article24,
par.2,renvoyantau Chapitre Ier dela Charteet duChapitre VIZ) ,Iadéjà t'tmontré que:
celles-cexcluentque leConseil puisseécartelaconvention deMontréa 4l
Ceci nepriveaucunemenlt'article 103de son effetutil:celui-cisemanifestepopiir
ce quiconcerneles mesures coercitives,'est-à-diramise enoeuvre d'unedécision adoptée
conformémen aux article24,25 etautres. Les Etatsmembres del'ONU sontainsiobligés
de meme en oeuvre lesmesurescûercitivedseI'adcle41,malgré leursobligationscontraires
résultd anuttraitdecommerce.
] Ibid.p. 199.
Stasse(Etats-Uni)"LeConseildeS&uritquenousmmes entraid'ktabarundeux fonctiotrks
importantesn cequiconcemeIemaintiendelapaixetdelasécuritE.IIespeuventêtearacterisées
d'unefaçonapproximativceomme étantesfonctiond'ungenhe etles fonctionsd'jury..Le
gendarm serachargd'&ter ceuxquisebattenou ceuxquiveuIensebatm.IIdir aquelqu'uqui
commence setame:Arrêtez-vousu! quelqu'qnuvoudracommence Bsebarn: Vws ne devepas
vousbarfr! 'estlafonctiod'ungendarm telledoit ex=& d'unefaçonrapidetbrusque.Et
ensuite, commenceront les fonctioas de baute importance que mous avons appelhes
celled'un jury."(U.N.C.E.O.vol.VI,p. 58 (Noussoulignons)textanglaisp. 29-30)Pour
l'imprtasidecettdeclamion,V.lemémoir ibyenpp.197 ss.;
pp. 104-105884.26et4.27.Notretraductio:Dan amesureoh onpurraitdirequelesprinciwde
ljusticeenglobet'obiigatne respecterlesaccordsexistants.l103rnonbrquele Conseide
&uritdne devaipas&tr lmittpade teiprinciplarsqu'lrenhitdesdécisionesvertduChapibe
VII.";
Memoirelibyenenparticulipp.202etss.etp209,5 6.89,etsupra444.5-4.10. 81 .
-Larecevabildelareqdklibyen-e
B. L'action du Conseil de sécuritb ne respecte pas les principes de la
justice et du droit international du seul faitqu'elle vise au maintien de
la paix et de la sécuritéinternationales
4. f 5 Les Etats-Unisfontvaloirenfin:
"Norsiwuidsuchprinciplesljusticebesomwly constmedT. hepinciplesarsufficienily
flexibtoencompassactiontakenby thCounciltoresto re maintaininternatioFlaceand
securitwhichis IhfvsandprimarypurposoefthUnitedNationsl.
Ceci revientAdireque leConseil desécuritérespecteautomatiquemen ltsprincipes
de lajustices'ilagiauxfinsdu maintiendeIapaix etdela çécuri~internationales.Ceci est
exclu :tantletextedelaCharte queses travauxpréparatoires montrentquelaréfkrenc eux
principesdelajusticeetdu droitinternationalstconçue comme unelimite icetteactiondu
Conseil.
C. Le Conseil a totalement ignoré les principes d'une bonne administration
de la justice
1, Ce Conseildes&urité doitrespxterles pinci-pesd'unebonne administratiodne la
justice
4.16 Dans l'exercicede sescompétences l, Conseilde sécuritédoitrespecterlesr2gles
klémentaire ds'unebonne administrationde lajustice. Il envad'autantplusainsiIorsqu'il
traitd'undifféren international.
Liesrèglesfondamentales d'unebonneadministration de lajusticefontassurément
partiedes "principedelajustice et dudroitinternational"el'article1par.1dela Charte3.
] Ane i11Irod~1cl~E.p. 105§ 4.27No# üaduction"Inefautpasnonplusinteprétecesprincipes
[delajusticelde façonaurestrictiLRS principessonsuffisammenftlexiblespourengloles
actionduConseildekuritd afinderestaurrdemaintenilapainetla&irriitnternationas,qui
estlebutpremiedesNationsUnies."
V. mtzmire libyen, pp.1ss.s,rtoup.194,56.66.
Cettediçpositiadbjhéî[email protected]. -Larecevabiéelrequh telibyenn 82.
La juxtapositiode lajusticetdudroitinternationalrendtoutson senssi l'onadmetque
l'exigencdejusticeviseplus@diquement lesrégied set'procedtualairness".
Paraiileurs,les principesdbnebonne administratiode la justice constituentle
noyau durdesprincipes générau dedroit,quela Cour estchargé e'appliquernvenu de
l'artic38 deson Statut
4.1 7 Lesréglesd'unebonne aàministratione ljusticesupposente,ntreautresquetout
faitquifondeunedécision quasi-judiciaieuConseilde&urid aitété dUmentdémontré.
Dans sonavis consultatifde1971,la Cour a concluque la déclaratiode ItAssemblée
généralt eerminantle mandatavaitétéprisevalablement.Ce faisant,IaCour a misen
èvidenceque pour en arrivela.ltAssemb16e gendrales'&taaitpuyeesurles dkisions
antérieuredselaCour
Cetteconclusionsupposeévidemmen que les faitssurlesquelss'étaitasés les
organespolitiquedesNationsUniesaientétécomtement établis.
4.1 8 LeConseilfondesonraisonnemens turdesfaitquin'ontpaskt4déirnontr :psimo,
que l'attentatde Lwkerbinété commis pardes agentsdesservicessecretslibyensdans
l'exercicde leursfonctionssecundo , uelaLibye n'apasde tribunauxindépendantd s,e
sastequelepm&sdessuspectsenLibyene seraiquhue pardie dejustice.
Aucunedecespropositionsn'a&téprouvbe.
4.1 9 LR raisonnementdu Conseil présume la culpabilide la Libye (c'est-&dirla
culpabilitdessuspeclt es,appartenanc euxservicessecretslibyeet lefaiqu'ilontagi
dansl'exercicede leursfonctions).Or,aucunepreuven'a 6té fournie cetégard aux
C.1J..Con~t?quejeidiquespolesEtaisdlaprlsencontinude/'&tiqduSud enNamibie
(Sud-Ouesqrfricannlobsfuarrésolut276 (1970duConseildst'ciuR,ecue1971,pp50 et
54.membresdu Conseil. Le Conseil n'aobtenud'autresinformationsque la dédaration
(Srarementof Focts)du LordAdvocate of Scotlanden datedu 14novembre1991,et l'acte
d'accusatioduGrdJury delaU.S.District CourtfortheDistricofColumbia,distribués
au Conseil 1.
Ils'agitldesimplea llégationset nondepreuves.
4.2 0 Les Etats-Unisfont valairqu'auxfins du proç&s pénaldes suspects,il faudrait
distinguerl'existenced'indicatisnchargedes suspects-compatibleavec laprésomption
d'innocence -de la preuvede leurculpabilit2.Ce-cin'ernfichequ'aux finsde l'action
en vertu du Chapitre VII, le Conseila admis les allégationdes Etats-Uniscomme
preuvesde laculpabilitdessuspectsetde IaLibye.On constateainsiundoubleglissement
dansl'exigenoedelapreuve :
Ce quiestprttsentcornmeune indicationpourlamiseen accusationdes suspects
dans lesordresjuridiquesécossaiset américain ,étéadmiscomme preuve auxfins de
Ihctiondu Conseil3. Or,le Conseildesécuriténepeut sesatisfairede simplesindications
pow fonder sesdécisionsau sujetd'undifférend
Le Conseils'estbasésurles alligations desEtats-Unisquantà ces indications,
sansavoirprisconnaissancedesClément (preuvesmatkrieilesfondantcesallégations.
A supposerque desindicationssuffisenb,justifierl'actiduConsei1,quod non,
encore faudrait-luelesmembres duConseil etlaLibye aienpuenprendre connaissance ,t
qu'undébac tontradictoireaitpêtrmené A leursujet.Cen'estpaslecas.
4.2 1 En outre,ces allégationémanen t'unedes phes au différend. Le Conseil a
accordé ,ansaucunejustification, ludefoià laparoledesEtats-Unis,partiau différend,
qu'àcelle de la Libye. Cecest contrairà l'article2 parde la Charte,envertuduquel
"L'Organisatio estfondéesurleprincipedel'égalitouverainedetou sesMembres".
Sn3307du31 dkembre1992etSn3317 du23dhrnbre 1991(k. L no7et8).
Act'in1rDduclifE.p.105-106.44.28.
Ceci apoureffetficochede mettrà néanla distinctentre"indicatioet"preuves"etpar
condquentiaprtrsomptd'innocenc,uxfindupds Hnai desuspects galement. 84.
Larecevabiiitkdelaquête li-yenne
4.2 2 LR Conseilexigedela Libyequtelleapportelaprobatiods'abolicde son innocence.
Bien plus,iexige deiaLibyequ'elleapportelapreuve desaculpabilitéL. Conseil endosse
entièremen lademaindaenglcwwkicaine :
"(..) leGouvmemenlibyendo:t
- divulgutouslerenseignemenesnsapossessisurcecrime,ycomprislesnomsde toustes
responsabletpermettrlelibreaccbtousleIdmoins,ocumentesaum preuvesmatérielles,
ycompristouslesdisposid'horlogerestants1"
La Libyenepeut bien sûrdivulguerdesrenseignement setenparticulier"lenomde
tous les responsables- si,tunt innocente,eiie neles possedepas. Lorsquele Conseil
dkduitdu manque de coopération de la Libye qu'elleest impliquéedansl'attentatde
Lockerbiel,'absencde preuvetientelle-mêm lieudepreuve de culpabiliré.
4.3 3 Dans la&solution748le Conseil
"2.DkideaussqueleGwvernemen ltbyedoits'engagrcesseremaniér eéfuititoutfme
d'actiterrorisetiouieassistaauxgroupesterrori stqu'ildoitrapideme,ardesactes
concret,émontresarenonciatioau terrorisme(Noussoulignons)
Calivraisondessuspectsseraiconçue commeunepreuve que laLibye arenoncé au
terrorisme 3. Le Conseil exclut ainsquela Libye puisse apporterla preuvede son
innocence :
- refuse-t-eldelivrerlessuspectaux Etats-UnisouauRoyaume-Un? iCeci revienth
lespr~tegere,tdoncBse rendrecompliceouiîconfmr sacomplicité;
accepte-t-eude livferlesuspec ?tSs'estclement,k Conseily verraunepreuvedu
faitquelaLibye arenonc auterrorismeetquelaLibye,selonlestermesdurepdsentant
canadie anConsei assumeenfin sesresponsabilit4s
1 S/2330 annexB llettrdatedu20dtkembre1991,@oc.L no46).
Doct .no 124.
Danslememesens,acteinrroductE.U.p.107,#4.31.
SPV.3033,p.47, @ocL no83). 85.
-LBrecevabideLérequêeibyenn-
4.24 Un élémen nécessairdeu raisonnemend tuConse islque laLibyene disposepas
d'unpouvoirjudiciaireinddpendan t. Ceci n'anullementétédémontr élorsdel'adoption
de larésolution731,le repdsentantdesEtats-Unis, M. Pickering,a dfmé qu "i l'existe
pasde'pouvoùjudiciaireindkpendand tans1'Etatincrimin sé"sen apporterla moindre
preuve 2.
4.25 Ceciestdetoup tointdevueremarquable; lesEtats-Unissemblentignorerque :
on ne peut nier l'indépendance des tribunauxlibyens en distinguant entre
"démocratio escidentalesttpaysbarbares;
i< selonl'articl10 dela cidilarationuniversedesdroitsde l'homme "Toute personne
adroit,enpleinekgalité,Acequesacause soitentendue&uitabl;mentetpubliquemenp tar
untribunalindépendan ttimpartialquidkidera,soitde sesdroitsetobligations,soitdu
bien-fondédetouteaccusationen matièr pénal eirigéecontreelle.";
or, la Libye est liée parla règlesusénoncée et est prksumée remplir ses
obligations internationales 3;
il ne suffit pas de faire valoir l'existencede tensions politiquesou d'autres
circonstancesparticulièrpsourrenversecetteprésomptio n;
endroitinternationaglénéra ll,équivalendeesordresjuridiquesnationauxdsulte du
principed'égditésouveraineq,uiestaussiunprincipede laCham (article2, par.1);
V.explicitement: ItAmbassadromas PickeringSPV.3033 p.79;SirDavid hnay (Royaume-
Uni),5JPV.303 p.,104.
SIPV.3933,p. 80.
3
teprincipglon lequetouEtatesprésurnagicwifom~men u droitintern&nal aéappliqupar
laC.1J.,Affaidei'Inrerpr&idnetruit&s pixconcltareclaBulgarieEHongrlen la
Roumanie,aviconsuliatfu30 mars1950,Recuei1950,p.229.V.aussMuire relarid ceriains
int4rêlsllemandsenHaure-Silpeolonaise,C.P...ériA,ad? ne7,p.30.
Comme l'asoulignelaÇwr internatdleJusticefaide présumedrumauvaifonctionnemendes
ûibunauxd'uEtai,fûi-ceetempstroublp.eutdonneliebdesingérencenadmissiblesndroit
intemationmiaireculombo-pkturienielatiau droid'asile,Recu1950.p.286. l'allégatinueles tibunaux libyensne sontpasdes tribunauxindépendant estune
allégationefait,dontlapreuvedoitêtra epport&paxlapartiequil'avance 1.
4.26 En ddid, ledroitintemelibyengarantitleinementl'ind&pndanc et l'impartiaduté
pouvoir judiciaire.Le principe esténoncé dans la déclarationconstitutionnelle du 11
décembre1969 (art.28)et dans laloi no51/1976 surle systlsmejudiciaire(art52).Le
principeesttraduitenpratiquesur diversplans(loin051/197 a6 ,.2;loino 6/1972 surla
Coursupsme, art .0et 31)2.
4.2 7 En conclusion, le Conseiatotalementignorélesrèglesdel'exigencede la preuve.
Lesrésolution litigieusson dtoncconttaireà laCharteetinopposable sla Libye,.
D. Le Conseif de slécurité viole les libertésindividuelles fondamentales des
suspects
1. Conseilde sécuri do&trgspectrlesdroitfo- de l'ho-
4.2 8 Lesdroitsfondamentaud xel'homme constituendes"principedsejustice"aussibien
quedes "principesdedroitinternationd "uxtems del'article1,par. Ide la CharteDece
point, de vue, ils s'imposeau Conseil de skurit6en vertu de l'article24, par. 2 de la
Charte,conûakernen tceque prétendentesEtats-U 3nis
4.29 En tout étatde cause, lesdroits fondamentaux de l'homme 6nonc.é~ dans la
DéclarationUniverselledesDroitsdel'Homme fontpartiedelaCharte 4.
C.I.JAc~ivifs ilitairesetparamiliauNicaraguercontrcelui-ci .Recueil1984,p. 437,4 101
Ces dispositionssodktaillésansl'annexeno58.
Acte introducrifE.84.12,
V. C.IJ..Cons&quenjeidiquepur leElaisdeIprésenceonrinudei'Afri duSicdenNamibir
(Sud-Ouest@icuinnonobstana r4solution2(970)duConseideskcirriA,viconsulrat,ecueil
p. 4;ResraremeoftheLawThid,oForeigRelatiokwdeofthe UnitedStat1987.par701,1980,
Commen Id);MERON, T. .umonRighisandHumandarianNom as Cirsiomar~AW,Oxford,1989.
p.82,etlaréfhnçeauProfesseuruisSOHN. 87.
-Larecevabidela reqlibyen-e
A ce titreilsconditionnenla validid:esdkisions du Conseil conformémentii
l'article2de la Chute,en vertuduquel"Les Etatsmembresconviennentd'accepteret
d'appliqueles décisiondu Conseilde sécuritconformémen ti lprhnte Charte."
(84.8supra,nous soulignons)
Demême ,article103exclutquleConseilpuissdéroge rux droitsfondamentaux
de l'homme,puisqu'iétabliteulementlaprimautédesobligationen vertu dela Charte
surles obligatioenvertud'autrestraite(supra84.9).
4.30 Les droitsfondamentaux de l'hommedoivent donc être respectésen toutes
circonstancesarleConseilde sécuritétafortio orisquel'actionduConseiapourobjet
direclapoursuitepénald'individus.
2. I&wil . violele0
L'actionduConseilvioleledroitsfondamentau xun triplepoindevue.
4.3 1 Aux finsdel'actionen vertuduChapitrVII e Conseilprésumlea culpabilides
deuxsuspects(xupra $84.19-4.21). en résultuneviolationduprincipeénoncA l'article
11,par.1 de laDéclarationniverselledesDroitsdel'Homme : "Toutepersonneaccusée
d'unactedklictueuxestprésumé ienocentjusqu'hcequesaculpabilitéaitétélégalement
établiau coursd'unpméspublic ohtonteslesgarantinécessaireBssadkfenseluiauront
étéassurées."
4.3 2 En deuxième lieu,leConseiadécid éueles suspec devaientêtrlivrésauxEtats-
Unis ou au Royaume-Uni,sans quela moindrepreuve de leurculpabilité,imême la
moindreindicationence sensn,'aitétapportée, L'exécut delnrésolutionimpliquerait
parconséquentune violationde l'article9 de la DeclarationUniverselle des Droits de
l'Homme,selonlequel"Nul nepeutêtraerbitraireme&tté.detenuniexilkW.
4.33 En troisièmlieules suspectsnpourraienténéficied'unjugement&luitableaux
Etats-UnisouauRoyaume-Uni . aLibyea consacrécettequestionunexposé détaillen
faiteten&oit danssun mémoir e- quitrancheaveclesprésomption etinsinuationnon
pp.132144. -Larecevabidelaquêteiilitreenri 88.
fondéed siaConseildesécuri etdéesEtats-Uniss'agissatestribuna lubyens(supra,$8
4.24-4.25).
LesEtats-Unissepdvaientenvaindesgarantiesqu'offreleudroithme en matière
de proçéséquitable l. Cette garantiejuridiqueexiste en droitlibyecommeen droit
américai nsqra, 0 4.25).
C'estegalernentitorque lesEtats-UnifontvaloiqueleConseiln'a paspartagé le
pointde vuelibyensur cepoint 2.En&Zitél ,e Consein'apasabordé cettequestion.Le
Conseil a sansdoute estiméqu'unprocèsQuitable etaipossible aux Etats-Unisetau
Royaume-Unim , aisine s'agique d'uneimplicatiotiréedesrésolutionsu'ila adoptées.
Même sileConseilavaitdûment analysécettequestio, uestiojudiciaipas excellencela
Cam seraiappelé e envérifie'exactitude.
E. Les Etats-Unis, leRoyaume-Uni et la Francenepouvaientparticiper au
vote des résolutions 731, 748 el 883
4.3 4 Les Etats-Unis,le Royaume-Un itla Franceontparticipéau votedes résolutions
731, 748 et883, alors qu'ilsétaientpartiesaux différendsformantl'objetdesdites
résolutions.
4.35 Lorsdu votedela résolution31,adoptéeen vertduChapitre VIdelaCharte 3,ces
Etatsdevaients'abstenironformémen àtl'arti27,par.3dela Charte. Leurparticipation
au voteaffec lavaliditfamielledelarésolution.
Ceci entraîneI'invalidfortnelledesr6solutions748et883,qui sontentièrement
greffé sesla&salution731.
4.36 Quiplus estl'interdictideparticiperauvote estkgalemen tpplicablelorsquele
Conseilde sécuiteexercedes fonctionsquasi-judiciairsn vertudu ChapitreVII.
AcreirirroductifEpp.105-10614.28.
Ibid .,105.84.28.
LesEtats-Unisadmettetuela~mlution731aet6adoptéennenu duChapitrW. Acteinrroduetif
E.U.,p.32,g1.31Ceciesen effincontestacomme lemontreldmirp libyen.pp154155; Le textede l'article27,par.3neprescritl'abstentionevoter que pourlesrésolutions
du Chapitre VI, parcequeles auteursde la Charte n'avaient pasconféré de pouvoir'quasi-
judiciaireau Conscil deskuritt agissanten venu duChapitreVI1 : leChapitre VI1devait
servirseulement B l'exercicede pouvoirsde police.empêchan otu arrêtanlt recoursaux
mes sansse prononcer surle bien-fondé desallggations des parries.Le Conseilpoussait
ensuites'attachearurèglemend tudifférencdonformémen au ChapitreVIdela Chartel
Déslors,l'interdictionde participeruvote, prévup ear lesauteursde laCham pour
les recommandation" squasi-judiciairesdt' ChapitreVI, doittgalements'appliquer aux
décisionsduChapitre VIIlorsquecelles-cisontutiliséesd,efaçon nonpdvue parles auteurs
de laCharte , desfinsquasi-judiciaires.
C'est exactement le raisonnementsuivi par la Cour permanentede Justice
internationaledansson Avis n0 1 hpropos desdispositionscorrespondanted suPactedela
Société desNations :
"..iy alieud'observeruelarégietrègCnedede l'arti5duPacte nevisepasspkialementle
casoh leConsei. mure saisid'unvéritabitigeCe casestparcontreprisenconsidkratnans
l'article1alin& 6 et7, qui.toensoumettant la&gle deltunanirni'effeobligatoilimité
de larecommandatione,cluentexpressémeducalculdecetteunanimitlevotedesreprésentants
des Parties.Lmêmie d& semuve appliqukdanslehrpothtsepsrévues I'alinadeI'artic16
du Pac~e,insque dansleprrmier esmis paragrciphsui,d'ap-usneResollitionladeuxieme
Assemblé eemt Streinsér éstrlepremieetle seconah& dudiAïticle.
11en résulique,d'apre e Pzie lui-m&rnde,ancertaincaset tpkialementlorsqu's'agitdu
règlemen t'udniffetend,lakgledeI'unanis'appliqueveccettlimitatiq,uelesvoiedonnes
parlesreprésenta ntsPartiein&s&s n'onpas i'effetd'excl'unanimitequise.
La Cour esd'aviquec'estlarkgld'unanimitainscamprisequ'ifautappliqueau litidontle
Conseilestsaisi.
(a.)
11s'agitoujoursde larèglebienconnued'aprèslaquellenune peutttre jugdans sa propre
cause."
Etencore :
"Lefaitqu'ils'aenti'es* d'unpouvoirquidkpasseleatmbutionsordinaireduConseil.ne
saura evidemmenê ttrnvcqutcommeun argumenptourdminuer ls garantisontlePacteacm
nkessaird'entourlrsmisions duConseil."
- - -
1 V.rn&moirelibyen,pp, 197ss.,#46.70-6.73.
C.P.J.ISene B,n* 12,1925,pp. 31-32.
3 Ibid.,p30. La rexvabilitédela requ&-leibyenne
4.37 Ce raisonnements'appliquafortiorBla Charte.Ledroitdetous les membresdu
Consei dlsBcuritdeparticipeauvoted'unerésolutionn~een vertduChapitreVII,vise
héviterque desmesure se coercitine soientdécidkscontrela votontéd'unmembre
permanent.Or, l'interdictneparticipeauvotelorsdel'adoptiod'unedécision"quasi-
judiciaireen vertu du ChapitreVII, n'empêche pas lesparties au diffkrend de
participer au vote sur les mesurescoercitives jointes & la décision quasi-
judiciaire.
4.38 Or,enl'espèce,troispartiesau différeont participau vote. Qui plus est, le
nombrede 9 votesaffirmatifrequisparI'articlepar.3n'espas acquissi l'ondéduitle
votede ces troipartie:Sarésolutio748 aété adoptépear10 voix contrzdro,avec 5
abstentionsLa déductiondesvotesaffirmatides troiEtatssusmentionné asdoncpour
effetderéduire7 lenombr eevotes&mtifs. I1envademême m,utatimutandi po,ur
lart5solurE883(adopté e11voix contrzéro ,vecquatrabstentions).
1
l 4.39 En conclusion,la valididesrésolutions31,748 et883 n'estpasacquise,et de
toutfaçon euessontinopposablehlaLibye.
I Section 3 - Les Etats-Unis font vatoit B tort que le Conseil de sécurité
: n'aurait pas violél'articl2, par. 7 dela Charte
A. En ce gui concerne la portéede l'article 2, paragraph7, infine
4.40 Les Etats-Unifontvaloirensuitequele Conseiln'aurtasvioléI'arti 2,pler7
de1aCharte " A cettfui,iestd'abordallkguqueFeprincipede l'arti2,par.7 neserait
pasd'applicatinorsqueleConseil gienvertuduChapitrVeIidelaCharte 2.
AcreintroductW..,p. 106-107.
Ibid.,pp. 106-107,54.30. 91.
-La re~evabidelrequêtLibyen-e
C'estB tort que les Etats-Unseprévalent,surce point, de l'analysedu rnkrnoire
libyen. La Libyey a aucontrairesoulignéque I'exceptionde l'article2, p7 infine est
limitéeaux mesuresde coercitionque peutadopterle Conseilde sécuritéc'est-$-diraux
moyens dontdisposeleConseilpourmettreen oeuvresesdécisions.EUepermet auConseil
d'adopter des mesures de police, oud'adopter des mesures pour l'exécutionforcée
d'obligationsinternationaleMais eIlen'autoripas le Conseilli ldgfkrAl'encontrd'un
Etatdontil estimeraitqu'menace h paixetlasécuritinternationale.
En ceci, l'articlepar.7 infine confie toutsimplement les conclusions qui
s'imposentau regd desarticles1,par. 1et 25delaCharte.
B. En ce qui concerne I5ntérêt de la cornmunaut4 internationale dans la
poursuite d'individus qui menacentla paix
4.4 1 Les Etats-Unisfonvaloirensuitequelacommunauté internationalaunintérê dtans
la poursuite d'individusqui menacentla paix,et quele Conseilde sécaconstatéque le
refusde la Libyedesatisfa uixdemandesanglo-américaines c,onstitueunetellemenace2.
Ceci estsanspertinence.
4.42 Tant d'annéesaprés les faits, estdifficile de prétendrequelesaccusés dans
l'affairedeLockesbie menacen etcore lapaix et lsécuritéinternationalesLes Etats-
Unis tentent de masquer cette évidenceen procédan htun curieuxglissement dans leur
raisonnement après avoiraffd l'intédtelacommunauté internationaledanslapoursuite
d'individusqui menacentlapaix,lesEtats-Unisnedisentpas -ils neson tasen mesure de
dire: "ele Conseilaconstatéquelessuspectsde l'attentde kkerbie menacentla paix",
mais seulement que le refus de la Libyede satisfairaux demandes anglo-américaines
constitueunetellemenace. De touteévidence,larèglegtnéraledont x prévalentles Etats-
Unisne justifipasla constatationdu Consedans laprésen afeaire.
4.4 3 Ensuite,l'intérede lacommunautd internationaledanslarépressionela prévention
du terrorisme internationest prien charge par la convention de Montda1et lesautres
Mkmire libyen,pp.21el S.
Ibid.p.107,04.31. 7
-La recevabidelarequiibyenn-, 92.
conventionssimilaires.En consacran e principeauf&&re aut judicare,ces conventions
confirmentle droit de I'Etquis de refuserl'ex~éitiondesespropresnationaux.Elles
confmn tet ~nforcentainsile faitqcettmatiberessortde lacompétence nationale.
C. En ce qui concernel'existence des tribunauxpénaux internationaux
4.4 4 C'est aussi2tortqueles Etats-Unifont valoiquele Conseilde sécurité établides
tribunauxpénauxinternationau xur juger descrimesdeguerrecommis en ex-Yougoslavie
et auRwanda l.
4.4 5 Ces décisionsont hl'antipodedel'actiduConseildans laprdsenteaffaire.
Les tribunauxpénaux internationauxappliquentle droit international humanitaire
existant.Le Conseil de sécuritln'apas créé de nouvellesnormes en la matiére.Il a
seulement Instauréun mécanism eourgarantir l'applicationdu droiten vigueur. Le
Tribunidinternationalpourl'ex-Yougoslavleconfm, enqualifiantacréationdu Tribunal
comme une mesurede coercitionausen sel'artic41 2.
C'estpréciséme nt qu'autorisIe'arti2,par.7, infine, quconcerneles mesures
decoercition(demise enoeuvre)du Conseildes6curilé.
Dansle cas présent ,ucontraire,il s'agitde l'exécutnudroit@na1interne des
Etats-Unis etdu Royaume-Un 3iCeux-ci ne se sontprévalu s'aucunenorme de droit
internationalAu contraire,lereprésentatesEtats-Unia déclaréauConseil :
"ilessortclairemdela&solutioquenilaLibyenienfaitaucuautreEtane peuchercheà
dissimulesonappuiau terrorisme internatdemh lesprincipestraditionndusdroit
intemalionlde lapratiqdesEtais."
Le procédéadoptépar leConseilpourraifonde l'exécutiode n'importequellerègle
de droitinteme.
1 Ibid.,~. 107,44.31.,
2 V. Décisiodu2 octobr1995,prdcir,p.1718.
3 Acte introducE.U.,p. 1081.07nctfinrrodirRfW..p.24.§2.46.
SiPV.3033pp.79-80dutextfrançai.W. Lno83). 93 ,
-Larecevabidelquêtetebyem-
ieConseils'esainsiarrogéunevéritableonctionlégislativLe Conseilnedispose
pasd'unetellefonction(supra58 4.&et4.9).
4.46 Enfi ilestcurieuxdevoir tesEtats-Unisseprévaloidre l'existendestribunaux
pénauixnternationauxC.hse rapp11erquelaLibye ne s'estamai opposéheuntribunaa ld
hoc, constituéparaccord entreles Etatsconcernés.Ces propositionsn'ontjamais tté
acceptées:lorsde l'adoptide lar6solutio731,le représentanbtritanniqaedéclarque
l'instauratin'unteltribun6taitimpraticable!
Section 4 - Les Etats-Unis font valoir htort que la qualificationde "menace
contre la paix" ne constitueraitpas un exch ou un détournement
de pouvoir
4.4 7 11seramontré ci-aprèsuelaqualificatiode"menace contrelapaix"retenuedansle
casd'espèceconstitueunexcèsou undétournemed nepouvoir.A cettfin,ilserdkrnontri
que,contrairementhcequeprétenden ltsEtats-Unisi,nesuffttpasqueleConseilse réfère
aux prétendueexigencesdu maintiede lapaixpourqu'unequalificatien vertudel'article
39 soitjustifi(A). Ensuite,l'onverrque danslecasd'espècel,'excésepouvoirressort
de laprétendureatioIegidesrésolution(B); etquelesrésolutionsncausesontaffectées
parundétournemen dtepouvoirausensle pluswictduterme(C).
Sm. 3033,p. 10dutextfrançam; . Lno 83). - mvabilitdelaquêtelibyen+e
A. II ne suffit pas que le Conseil se réfere aux exigences du maintien de
Ia paix pour qu'une qualificationenvertu de l'article39 soit justifiée
4.48 La Libye a déjàmonM dans son mémoire quele Conseil a commis un excèsou
détourneme ntpouvoirenrecouran tlaqualificatiode"menac eon# lapaix".
A cela, les Etats-Unisrépondenu tniquement en se prévalan tes passagesdes
r4soIutionslitigieuses où ie Conseil motivesesdécisions en fonction des prétendues
exigencesdumaintien delapaix 2.
Ceci est sans pertinence. Le fait que le Conseilde sécuritlée soit prévalu,
formellement d,'ulienentresesdécision stlestâchesquiluisontconfiée sar laCharte,ne
suffitpash établia réali tél,caractér uffisant, ecelien.Comme l'juge leTribunal
internationapourltex-Yougoslavi e
very wi&aiscredounderthisArticle. thisdoenotmeanlthaitspowersareunlimite[.]
thedeteminatiothatheseexistssuçathreaisneia totalunfetterediscreti, sihas to
rernaiattheveryleaswithithelimitofthePurposesndRinciplesofthCharter."
Le Tribuna lensuitevérifisilaqualificatine "menace conmla paix"retenuedans
larésolution827 duConseilde sécurite, tajustifié4.
Le Conseilde sécurit6 epeutdoncutiliserlaqualificatiodemenacecontrelapaix
selo sonbon plaisir. Etsun tribunalorganesubsidik duConseil de sécurite,eutjuger
delavaliditédesdkisions quile dent, envérifianlt validid'une qualificatien vertude
l'arti 3c lafo~iorienva-t-ildemême delaCour internationa leJustice,rganejudiciaire
principadl eNations Unies.
l pp.219eiss.
2 ActeintroducrRU, pp. 109-10,lg4.3et4.35.
3 Decisiodu2 octobr1995. récirk,.13.828etp.14,629.
Jbidp. 14830. --
-Larecevabdele requêteli-yenne
B . L'excès de pouvoir ressort de la prétendue ratio legides résolutions
4.4 9 Laqualificatiode"menace contrlapaix"delart'soluti748constituun excèsde
pouvoirmanifeste.
11convient, pourle montrerde rappelerla suite des événemensl'attentatde
Lockerbieaeu liele21décembr 1988. Lesdeuxsuspec ontdtéaccusésarle Royaume-
Uni etlesEtats-Unile14novembre1991.
Le 21janvier1992,soitmis annCesaprèsles faits,estintervlarésolutio731.
Fondée surleChapitrVI de InChart earésolutio731demande h laLibyededonnerune
réponsceonstructiauxdemandes anglo-américaines.
LaLibye a alorsfaitdiversespropositaptesà assurerunjugementhuitable des
suspects,easaisilaCowinternationaleeJusticeduprésentifférend.
C'estlors de cette phase qu'estintervenuela rbsolution748 (31 mars19LR:.
Conseily constatel'existed'unemenacecontrela paixetdécidequelaLibyedoit livrer
lessuspectaux Etats-Uniouau Royaume-Uni,
IIsuffitdesuivrecettechronolopourvoirquelaqualificatide"menace contrela
paix"constituunexcèsdepouvoir.
2. ensoi.laon de 'm.uce contre lii
&
4.50 L'attentateLockerbienejustifiepasensoi,laqualificatide "menacecontrela
paix"'.S'ilenétaautrementl,arésolutn31aurait6téadoptéen verniduChapitreVI1de
la Charte.Cen'espas lecas.4.5 1 Ilest d'ailleuexcluque,tant d'anntesaprésl'attentade Lockerbie,leConseil
puisserecouriA laq~~cation de"menace contrla paix'knn n5féran aneseulattentat:
selon son sens usuel, lamenace vise un événemenftutur 1. Dans la mesure où la
qualificatiode "menace çonm la paix"viseI'attentdtebckerbie per se,ily adoncun
excésdepouvoir manifestedanslechefdu Conseil.
3. tde livreIes w g g ou au Roy
4.5 2 Laquestionestalorsdesavoirquelélémen stppI6mentairjestifielaqualificatden
"menace contrleapaixt'delarésolution748. Plusprécisémen qt, es'est-ilpasentreles
résolution7s31et748quijustificettequalificatno?
A partirdejanvier1992,laLibye afaitdiversespropositioconsmctives visant
permettrele jugement des suspect2. Ellea seulementrefusé delivrerles suspectaux
Etats-Unisou auRoyaume-Uni. C'estdonc ce refusquijustifieraitlqualificationde
l'article39.
4.5 3 Qualifielerefusdela Libye deIivrerles suspectsauEtats-UnisouauRoyaume-
Uni de"menace contrelapaix"constituun exds depouvoir& toutpint devue.
Enpremierlieu,iladéj8 6t4montréque,mêmesilaqualificationdel'article39était
justifié,e Conseilnepourraitdécider,n vertdu ChapitreVIIde LaCharte,quelaLibye
doit livrelessuspects auxEtats-Unisou au Royaume-Un 3i On ne voit pastrèsbien
commentle refusde la Libyede satisfair21uneexigencecontraire àla Chartepourrait
constitueune menacecontrela paix!
4.5 4 En deuxiernelieutoutinfirmecetteprétenduatiolegisdesrésolutionitigieuses.
Le Conseiln'avaitjamais adopté une telle apprcicheauparavantdans l'affaire
Eichmann,le Conseilde sécuritéavaitaucontrairesoulignéque latraductionen justice
Sousetangle,quaificatide"menacemûe lapaixretenudanlaprésenaffairaércondamnée
parlesmeilleuintemationalis..mtmoirelibyepp.225-227.
V.mémoirelibyen,pp. 175ss..luparticulitrernt176etss.
3 supra sectionsla3.dlAdolfEichmann devaitavoirlieuconformémen au droitinternationIIavaitdklaréque
"lar6péttion[d'ac dtenlèvemen t..)acte quiportentatteinàelasouverainetd'unEtat
membreet,enconséquence p,rovaquentesdésaccordesntreNations,peutmenacerlapaix
etlaséçuritinternationales"!
De même a,prksles résolutios48 et883,l'existenced'umenace contrelapaix
n'aplusjamal éstinvoquée lorsqu'uEtatrefusaid'extradeunterroriste.
A lafinde 1993,laSuiss ademandé hla France&extrader p,ouqu'ilssoienjugés
en Suissedeux Iranienaccusédsel'assassinat'unopposantau Gouvernemeni tranien.Se
prevalantdes intérêt ssu#rieurs de 1'Etatfrançais,le Gouvernementfrançaisa refusé
l'extraditio,tarenvoyé lesdeux suspectà Téhéra . S'ilfallasuivr leraisonnement
du Conseil dans l'affairede hkerbie, le comportementde laFranceconstitueraitune
menacecontrelapaix! Cetteidéesaugrenuen'estvenuek l'esprt epersonne.
LorsquelaSuMe refusecitextradArbdelknmDeneçhe, accusé deterrorismeparla
France 3,celle-c-plusrespectueusedelaChartequele Royaume-Une it les Etats-Uni-!
nesaisitpasleConseildesécurit In.'estfaIétdt'aucunmenace conme lapaix.
De même ,'AssernblCgeénéralnee fait, danses résolutionssurle terrorisme
international,ucuneréféren cux conceptsdedangeroudemenace contrelnpaix. Ellene
faitpasétatde lhctioduConseil de sécuritquis'imposerailtorsque1'Etatoù se trouvent
despersonnes soupçonné d'acteterroristsisésparlaconventionde Montréa elsaccusé
decomplicitéaveccesaccusés.
Ceci affectela validdu raisonnemend tuConseil. Pourque la qualificationde
"menace contrelapaix"retenudans l'affaidehkerbie puisseêtrc onsidéré comme une
interprétatiaffectanI'extensiduconceptdemenacecontre lapaix,encorefaudrait-iue
la nouvelleinterprétatiosoit appliquéde façon cohérente ,equi n'est pas lcas en
l'espèce.
Résohtion138(1960)d23 juin1960,paragraerdu dispsitif.
V.Le Mondedu25 novembre1994annexeno40.
1995;31aoùt
V199506septembre1995;23septembre199503octobrel95;et5;rto22-23octobre1995.ei 02
novembre1995Q.7); annexea"55.4.5 5 Entroisièmelieucett"esplendiisolation"desrésolutilstigieusaffected'autant
pluslaquatiflcatide"menace contrelpaix"sil'ontientcomptedelaraisonpourlaquelle
lerefusde laLibyede livreles suspecconstitueraits,elonle Consune"menace conne
lapaix".
Pour IeConseil,ils'agitade mettr ea àl'impunitdes terroristsrotégé sarun
Etatcomplicecarcene impunitécontribueraàtl'extensduntemisrne international,'oùla
prétendu e enacecontrelapaix .
De ce pointde vue,l'actiondu Conseiln'estpasuneactionponctuele, motivée
seulementpar lescirconstancese1'esp&ceL.'actioduConseildans l'affaide Lockerbie
estappelé ese &#ter, sousuneforme ouuneautre,danslefutur:
d'abord,parcequteIleest fond& sur uneconstatationgbnéraleet abstraite, Zi
savoirque"l'impunitfavoriseleterrorismed,esortqu'un Etaqui favoriscetteimpunité
favorise,decefait,l'extensdunterïorismmeme.
Cett eonsidérationéneralestappelé etrouverapplicatiodansdescassimilaires
postérieursZil'affairede Lockerbie. Surce plan,l'actiondConseildans l'affairede
Lockerbiese distinguedesapratiquehabituellou leConseildécided'agien fonctiondes
circonstancesasticuli2~d'uneaffaire;
- ensuite,parceque l'actiodans l'affairede Loskerbviseraitselon le Conseilà
éviterde futursades terroristes.Cetteactiona pourbutde maintenir la paiet la
&urité intenationalesaprb l'affaidebkerbie.
Pources deux raisonsl'actionduConseilde sécuritdéansl'affairde Lockerbie
suppose nécessairementque le Conseiladopte,aprksles résolutionslitigieuses, une
positioncohérenteLesaffairessusénoncém esontrenqu'iln'enstrien(supra 84.54).
Ceci affectela valididesr6solutionslitigieus:sun organepolitiquen'estpas
autoriséàprendredes décisionsincohérentes, contradictoirusirrationnelleLorsque
Ibction d'unorganepolitiqueest contradictoire,l'exercicedu pouvoirde décisioest
-
MCmoirelibyen,pp. 169-1486.28-6.31. 99.
-Larecevabié laquête libye-e
injushfiéIly aalorsexcèsoudétournemen dtepouvoir,indépendammed nt laquestionde
savoirsiunbutirréguliero,lamauvaisefoidel'auteursontdtrrnontrl.s
4. econtrelapaix"ne fondersurlac&ration QU^
deLoçkee
4.5 6 Il reste ainune seule considérationui peutavoirguidé l'actiodu Conseilde
s8curit:cellequelaLibyeelle-mêm aeuracommandité l'amntadeLûckerbie,
Chire quecetteconsidératiogn,iportesurlepassén,ejustifpas gluslerecoursà
lanotion de "menace" (supre 9s 4.50-4.51)fonder l'actionduConseilsur cette base
impliqueun excèsdepouvoir manifeste: l'implicatidessuspectsvoirede la Libye,n'a
aucunemen ttdémon&.
4.5 7 Urésulte dece quiprtbceideu'enrecourant laqualificationde "menacecontrela
paix",leConseilacommis un excèsdepouvoir.
C. Les résolutions en cause sont affectées par un détournement de
pouvoir au sens le plusstrictdu terme
4.58 Ce qui précède rnonue parfaitement queles résolutio liisieuses utilisenla
qualificatide "menacecontrelapaix",non pasenraisondescaractéristiquiestrinsèques
de la situation, madans leseul butde satisfairaux exigences desEtats-Uniset du
Royaume-Uni.Les pouvoirs duChapitreVII, quisont conféré su Conseilauxfins du
maintiende la paixetde lasécuritinternationaleonttoutsimplement ét6utiliséspour
écartelraconventiode Montréa afi nesatisfailesdésirdsesEtats-UnisetduRoyaume-
Uni. Ceciconstituun detomementdepouvoir au sensleplusstriduterme:
Ibid.pp223-225,Si6.15-6.119.4.5 9 La Libye amontré dans son mernoire que cette intentionressortaitdéjàde
l'interprétatdonlarésolutio7n31. Audeuxiémparagraphie ntroductife ce#erésolution,
leConseiiaffinne
"[.]ledroide~ws IREt- f...deptotegerleunationauxesactedekmwisrneintemional
quiconstitutnemerraicelpaixet4la&mité intemalionales."
Les actede terrorismeinternationqluiconstituent ne"menace" justifiantl'action
du Conseilsontindétemiin4sT. outdependd'unequalificatioultérieureuConseil.
Onvoitquel'énonciatio" nactes..quiconstituentune menace" est, en soi,vide de
sens,Soneffet utile&pendentièremen dtdébu dtelaphrase: "affrmi ladrtitdetousles
Etats...deprotége leursnationaux".
Ilrésulte'unelecturecontextuelque ce "'droietou esEtats...de protégeleurs
nationaux"ne devientriend'autrqueledroitdesEtats-UniestduRoyaume-Uni d'obtenila
livraisondes deuxsuspects. Lesaffairesimpliquant desprésumé terroristesalgérieet
iraniensanalysks ci-dessusmontrenqt u'ils'agisseulement du"droit" desEtats-Uniset
du RoyaumeU - ni.
Le ChapitreVI1a été mis au serviceexclusifdes intérêd tes Etats-Uniset du
Royaume-Uni.
4.60 En finde compte,toutel'analysedesEtats-Unisrevient revendiquerdespouvoirs
arbitrairespourle Conseil de sécuritd.C'estaussi la conclusionde l'acteintroductif
américa in
".LibyaisIeftwithtfacîhatthCouncilmadeitdekmiriatimandacteupon it.Thaiwhai
theChart~r ~ inordefrrthdecisionotheCouncitobebindinonLibya"3.
Ceciest aussiinexact qu'inadmissibe.omme l'ajugéle Tribunailnternationlour
l'ex-Yougoslavie:
Acrr inmducrifE.U.p.111,54.38.Notretraductio[..]laLibyerestconfrontéeufaique Le
Conseilafaitsaconstatateta agisurcettbaseC'esce quiesquis par laChattpourque la
decisionduConseilsoitobligaeuutlaLibye.". -Larexvabilitédela quete l-byenne 101 ,
".neitherthtextnorthespirioftheCharterconceivesothe SecurityCouncaslegibv~
absolur(unboub ndlaw)."
4.6 1 En conclusion,ilaétédémonbé queles résolutionesn causedontse pdvalent les
Etats-Unispour écarterarecevabilitdesrequête lisbyennesnepeuventavoirceteffetcar
ellessontcontraireàla Charte ,tinopposab llaLibye.
Parconséquenm t,êmesi l'objectiodesEtats-Unisavaiuncaractère excIusivement
préliminair eu~d non, cettobjectiondevraiêtr rejetéed,éslorsqueles résolutionsont
contraire$ laCharteetdoncinopposable àslaLibye.
4.62 En toutétatde cause,lesEtats-Unine peuvent seprévaloidresrésoluti o48set
883 dans le prksentlitige. DansIaprocédurmeenantà l'adoptiodelarésolution748, les
Etats-Unisetle Royaume-Un sesont conduitsmalofide.I.Arésolutioenstintervenuetrois
joursap+s lacloturedesaudiencessur l'indicatiode mesuresprovisoires.Alorsquela
Cour&taitdéjh saisidu différendl,esEtats-Unietle Royaume-Uno i nttoumis enoeuvre
pourfaireadopter larésoIutiodnansle butmanifested'empêche lrfonctionnement de la
Cour etlarule oflm. Ceciestcontrairauprincipefondamenta selonlequellestraite n,
l'occurrenclaconvention deMonW, doivent2n-eappliquddsebonne foi 2.
4.63 13resteà montrer quela questionde l'effedes résolutionen causen'a pas un
caractére exclusivement prétirninair: cetteconstatatio,ui s'imposedéjàduseulfait
que lesEtats-Unisinvoquent lesrésolutionsour Bcartel'applicatiodela conventionde
Monweal,s'impose afortioridkslorsquelaLibye estfondé econtesterqueces résolutions
luisontopposables.
- - - --
V.Décisiodu2 csctobe995,prkcidp.13,528.
V.ConventiodeViennesurledroitdbaitésd1%9. art26:"Tou raitenvigueulilespanieet
doitttexkutépareuedehne foi".CHAPITRE V - LES EXCEPTIONS PRÉLIMINAIRES PRÉSENTEES
PAR LES ~TATS-UNIS NE PRÉSENTENT PAS UN
CARACT~RE EXCLUSIVEMENT PRELIMINA~E
5.1 La Libye va montrerqu'aucundes deuxcatégoriesd'exceptiopréliminaires
soulevéesparles Etats-UnisquaBtlaçomp6tencedela Cour etBlarecevabilitdela
requêt ibyenneneprésentenuncaract èxclusivementréliminaire.
Section 1 - La prerniére exception selon laquelle il n'existe pas de
différend concernant Iqinterpr9tationou I'application de la
convention de Montréal ne prlésente pas un caractère
exclusivement prkliminaire
5.2 Les États-unis prCtendentqu'il n'existepas de differend concernant
l'interprétatint l'applicatide ta conventionde Mantréa l. Le problème de
l'existenced'undifféreconstitunormalemen utnequestiopr6limina.k.Toutefois.
danscertainecirconstancesl,anatm etI'étendd'undiffdrenson tontrovers&s.Se
penchersurce problhrnau stadde l'examedelacompétenco eudelarecevabiliest
dorsinapproprié.
5.3 Cescirconstancese rencontrentnl'espéce.econtenudelatroisièmepartiede
l'acteintroductfdesÉtats-unisrévèeienl'dtenddesprobléme dsefondquesoulève
laquestionde l'existence dudifférentre le demandeuetles États-uniSil'onse
réfhreau textedes $5 3.01-3.21.on constate quela nature du différendest
inextricablementlikà diffirreproblémed se fondqui concernentles pouvoirsdu
Conseil de sécurité. es questionsne perdentpas leurcaractèresubstantielpourla
simpleraisonqu'ilsconcerneteConseildesécurité,
5.4 Quelaquestionde l'existencd'undifferenrelatàflaconventiondeMontréal
relèvedufond resso ru5 suivant:
"TheUnitedStaieshasneverinvokedtheMontrd Conventiniiefforttaobtaithe
swrendeofthetwoLibyannationsccu& ofparticipainthebombingofBanAm 103.
MoreoverassurninarguendothatthMonmai Conventicouidbeconstnietprovide
Libyaarightorefustosurrendthetwo=CU& Libyansucharighçouldnolongebe
Acteintroducr~E.U..#63.01-21. -L'absencdecaractère@limindesexceptio-s
1
l
Libyaa righttorefusCosmnder the two accuseLibyans,suca rightcoulnolongerbe
wertedfoilowingtheadoptioofaresolutio748.Resolution748et 883 establialegal
abiigatiwiLibyawhichisentuelindependentfandwhichsupercede s,yreW rïghtof
Libya undertheMonmai Conventio If.ibyaobjets10theobligatitosurrendethetwo
accused rsons,is objectimonste kted soleltatheS~urityCouncilandnottothis
Court.P"
5.5 Ce passageesttout $faitexplicite. Ens'efforçandemontre ru'ilsn'ontpasde
dlffkrendavec laLibyesurl'interprétatietnl'applicatide 3aconventiondeMontréal à
cause desrésolution7 s48et 883,les Etats-Unistententdeprouverque ces résolutions
primentsurlaconvention.Pour donner raisanou toraux Etats-Unis,laCourdoitdonc
seprononcer surl'applicatiode laconvention deMontréa lequirelève autantdufond
quede lacompétençe etdeIarecevabilité.
Section 2 - La deuxjeme exception selon laquelle, mêmesi un différend
existe, Ia Cour ne pourrait pas l'examiner en raison des
limites inhérentesà Ia fonction judiciaire, ne présente pas non
plus un caractére excEusivemen tréliminaire
5.6 Les États-unispdtendentque, même si undifférendexistait,larequêtlibyenne
devraitêtr eejet enraisondeslimitesinhérente slafonctionjudiciair2.
5.7 L'argumentationdes États-unis repose sur deux affirmations qui sont
indissociab Dleus.part,laCourn'auraiptas 1epouvoird'apprécie es décisionsdes
organespolitiques desNationsUnies 3. D'autrepart,leConseil de séLuritt!urait, en
toutesoccasions,unpouvoird'appréciatio discrétionnairenvertu duchapitreVI1de la
Charte 4.
Jbid., 883.21.Nottraductio:"LesEtats-Unin'onjamaisinvoquelaconventiodeMonhl
dansleurseffortspourobienirla livrdesdeux nationaulibyensaccuséd'avoiparticiph
l'attencon!releBoeingdelaPanAm 103.A supposequelaconventiodeMonlréa puissetee
interpré ctmémeconf6mt BlaLibyeledroitderefusellivraisondedeuxsuqmzlslibyens,ce
droitnepounailplusEtrinvoquaprèsl'adoptinelaréwlutio748. Lesn5solutio748 et883
ttablisseune obligatijuridiqpourlaLibyequiestentikementindépendandtesdroitsde la
Libyeen vertude laconventiondeMontréalet qupdvaiitsurcesdroits.Si la Libyrejette
l'obligatidelivreIe seuxsuspectsesobjectionsoivent&treadressaesConseilesécurité
seulemen ttpasBlaCour".
Ibid.,9&3.21,3.2241.
Ibid.58 4.01-19.
Ibid . ,4.20-38,5.01-06. -CabsencedecwwtérepréiirnÏdesexceptio-s
5,s Certeargumentatio est renforcépearla propositionselon laquellelaCour ne
pourraitpas revoir une qualificatioopérép earle Conseilde sécuritéquirend une
décision"obligatoire" 1. Autrement dit,ilne seraitplusquestionpour la Cour de se
pencher surun probkme defond au sujetde laconventiondeMontréa dl&slorsque ce
problème auraitfaitl'objetd'unequalificationautori* parleConseilde sécurité . n
droit,on nevoit pascornnt lesÉtats-unis justifientuntellapproche concemant des
r~solutions"obligatoires".D'abord p,arceque l'arti 2c4deela Charte prkvoitque le
Conseildeséçurité "agiten confosrnitavec lesbutsetlesprincipesdes Nations Unies"
et, ensuite, parceque I'aLticl25 prévoitque "les membresdes Nations Unies
conviennent dkcçepter et d'appliquer les d6cisions du Conseil de securité
conformCment h la présenteCharEet"Nous soulignons). Ces dispositions ne
distinguenpt asIavaliditdfmlle etlavaliditésubstantieleesdkcisionsdu Consei Ll.
Cour peutdoncçonna?tredel'une comme del'autre.
5.9 Or,les exceptionspréliminaire psrésentée sarles Etats-Uniscomportentdes
aspectsrelevantdufond. Ceux-ci apparaissenctlairementansllexaaitqui seréfér àe1'
"appreclarioonftheIm oftheChartert:'
"Airsuanto Arttele24oftheCharter, emberSnles, inciudingLibya,confemd othe
SecuritCounciitheprimaresponsabilofrnainiainigeacand mwity andagreedthain
carryingouitsduriunderthirssponsabilityCouncilshadeterminethexistencofany
threa10the peaceandmake recommandation ssrdecidwhaimeastuesshdl betakento
maintaiorrestorinternatiopeaceandsecuiityUndetArtic l5,Libyaas aMember of
UnitedNations,ibund tocarryoutthedecisionsothe SecuriCouncil. Moreoverin
accordan wih Articl103oftheCharterhe obligationof Sttoacçepand cary outthe
decisionsof tSecuritGouncilunderArticle2prevailsovetheinternationlgreement,
includtntheMontreal onventioLibyaisrequiretosurrendehe twoaccuse fdrmal in
theUnitedStateorUnitedKingdom ,ndotheStatearerequirem implementthesanctions
imposedonLibyaunderhose resolution".
5.10 Les États-unisessayenttantbienque mal de contournerladifficultrtsultantdu
faitqueleurargumentatio nortesurlefond en prétendanqtue,quandbienmêmela Cour
seraitcompétente,elle devraitrenoncer iiexercersajuridictionpourdes raison de
ibid54 3.22-41,
Ibid., 43.Nom traduction:"En vertde l'arti24de laChatte,les Etmembres ,ontla
Libyeontconft!auConseildesécurliatesponsabiliérincip almeaintidelapaixetde la
&utit &tontconvenuquedan l'exercieesesdevoirenvemdecettere~ponsabiEil&C.onseil
constahml'existeeetoutemeriaccon- lapaielferaderecommandatio onsdéciderauelles
mesuredsoiren&trerispeourmainteniorurétablrpaietla intemationalE.nvertu
del'artie5,laLibye,comme membredesNationsUniesestobligéd'appliquesdécisionsu
Conseildekuritt.Deplusen vertdeI'artit03delaCharte,'obligatbesEtaid'acceptert
d'appliqules décisiondu Conseides&urii&en venu de l'artic25 prevausur l'accord
internation.nce comprislconventiondeMonW. LaLibye esobligkede livrerldeux
suspectsalinqu'ilssojugtsallxEtats-UnouauRoyaume-Uni. Quant aux autresElails
sonobligesd'appliques~ariçtiirnpo* h laLibyen vertudeccsrésolutions." -L'ahencdecaracipréliminairdeesexc-ptions 1os.
politiquejudiciai1. Cetélémen steconfondavec celuiquiconsistBaffirmerquele
Conseilde&unlé aunpouvoirdiscrétionnaireclusifautiee dchapim VI1 2.
5 .11 Ainsi,toutel'argumentatinméricainrestefinalementansle cadreduprobléme
de l'existencedes résolutions"obligatoirotées parle Conseilde sécuritéc;ette
questionrelèvenaturellemendt ufonddudifférend.En fait,ces résolutionnesont
appelléesBla rescoussequepourjustifierlesviolationsdelaconventidenMontréal,
questiondefondpar excellence.Commeila déj8étésoulignél,efairquel'argumentation
se fondesurle "droides NationsUnies"ne supprime pasles aspectsde fondqu'elle
comportemêma eustadedesexceptionpréliminaires
5.12 Enconclusion, lecontenudesexceptionsprkliminairesrksentéesarlesEtats-
Unis et la nature des argumentsqui les soutiennent,amhnenBconclure que ces
objectionsn'ont,enaucun cas,un caracthe exclusivementpréliminair(au sens de
l'article79(5)duR&glemendtelaCour).
5.13 ia placeprépondérad nes"exceptionpsréliminairesstdirectemenltiau rôle
joué.parles résolutionsu Conseilde sécuriten tantquejustificationpourécarter
l'applicatide laconventiondeMontréalC . esargumentbaséssur ledispositionsde
la Charteimpliquentl'existencede probIémeqsui ne présententas un caractère
exctusivement préliminaire.Laraisond'êtrd ee cesarguments ne s'expliqueque
parla nécessitdejustifierles violationsde la conventionde Montréai. Quaaux
moyensemployési,ls sontliés l'interprktatet àl'applicatide dispositiond'une
autreconventionmultilatérale,savoilaChartedesNationsUnies. Laraisond'êm et
les moyensdéveloppédsansl'argumentatirel&venatssudmentdufonddudifférend. CONCLUSIONS
6.1 Par cesmotifs.ettoutensedservant le droitdecomplUerou modifier,s'ila
lieu,lesprésentesonclusionsencoursde pdure, laLibyeprie laCour de direet
juger
- que lesexceptionsprkliminairsdsentéesparlesEtats-UnidoiventEtrerejetkset
qu'enconsQuence :
a) laCour estcompétent eourstatuesurlareqdte libyenne,
b) cettequete estrecevable
- que laprocédu roiêtr poursuiviquantau fonddudiffkrend.
Observations et conclusions de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire socialiste sur les exceptions préliminaires des Etats-Unis d'Amérique