COURINTERNATIONALE DE JUSTICE
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Communiqué
non officiel
poudiffu<;ionimmédiate
N° 99/35
Le 30 juin 1999
Frontière terrestre et maritime entre le Cameroun et le Nigéria
(Cameroun c. Nigéria)
La Guinée équatoriale demande àintervenir dans la procédure
LA HAYE, le 30 juin 1999. La République de Guinée équatoriale a demandé aujourd'hui
à intervenir dans l'affaire de la Frontière terrestre et maritime entre le Cameroun et le Nigéria
• (Cameroun c. Nigéria).
Dans sa requête,la Guinéeéquatoriale indique que l'objet de sa requête estde <<Protége[rses]
intérêtjsuridiques dans le golfe de Guinéepar tous les moyens juridiques» et d'«informer la Cour
des droits et intéjuridiques de la Guinéeéquatoriale de sorte que ceux-ci ne soient pas affectés
lorsque·la Cour examinera la question de la frontière maritime entre le Cameroun et le Nig_éria».
La Guinéeéquatoriale précisequ'elle ne cherche pas à intervenir dans les élémentsde l'instance qui
ont trait à la frontière terrestre entre le·Cameroun et le Nigéria, ni à êtreconsidéréecomme une
Partie en l'affaire. Elle indique en outre que bien que les trois pays aient la faculté de demander
à la Cour non seulement de déterminer la frontière maritime entre le Cameroun et le Nigéria, mais
également celle entre la Guinée équatoriale et ces Etats, la Guinée équatoriale n'a fait aucune
demande en ce sens et souhaite continuer à tenter de déterminer sa frontière maritime avec ses
voisins par voie de négociations.
A l'appui de sa requête,la Guinéeéquatoriale souligne qu'une des demandes présentées
le Cameroun dans son mémoire en date du 16 mars 1995 «ignore les droits juridiques de la Guinée
équatoriale de la façon la plus flagrante» puisqu'elle fait fi de la ligne médiane (la ligne partageant
les zones maritimes entre deux Etats et dont chaque point est équidistant des côtes de chacun de
• ces Etats) et qu'en outre, «dans les relations diplomatiques bilatérales entre le Cameroun et la
Guinéeéquatoriale, le Cameroun n'a,ucun moment, donnéà penser qu'il n'acceptait pas la ligne
médiane comme frontière maritime entre lui et la Guinée équatoriale». Observant que «la zone
maritime généraleoù les intéde la Guinéeéquatoriale, du Nigériaet du Cameroun se rejoignent
est une zone d'exploration et d'exploitation intense des ressources pétrolièreset deée
équatorialesoutient que «tout arrêtqui étendraitla frontière entre le Cameroun et le Nigériaau-delà
de la ligne médiane avec la Guinée équatoriale [serait] respecté par les compagnies détenant des
concessions» et que celles-ci «ignoreraient probablement les protestations de la Guinéeéquatoriale,
poursuivant l'exploration et l'exploitation des ressources au détrimentjuridique et économique» de
ce pays.
En vertu de l'articledu Règlement de la Cour, la requêtea étéimmédiatement transmise
au Cameroun et au Nigéria, et la Cour a fixéau 16 août 1999 la date d'expiration du délaipour
le dépôtd'observations écrites par ces Etats. - 2 -
Il appartiendra à la Cour de décider de l'admission de la requêteà fin d'intervention soumise
par la Guinée équatoS'il est fait objection à cette requête, la Cour entendra les Parties et
la Guinée équatoriale avant de statuer.
le site Internet de la Cour (http://www.icj-cij.org).toriale sera prochainement disponible sur
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Frontière terrestre et maritime entre le Cameroun et le Nigéria (Cameroun c. Nigéria) - La Guinée équatoriale demande à intervenir dans la procédure