Réponse des experts à la question posée par M. le juge Tomka

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157-20170615-WRI-01-00-EN
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Note: Cette traduction a été préparée par le Greffe à des fins internes et n’a aucun caractère officiel
Réponse à la question de M. le juge Tomka sur le rapport soumis le 30 avril 2017
par les experts désignés par la Cour
[Traduction]
Le texte d’une question que M. le juge Tomka a posée sur notre rapport nous a été transmis
par une lettre du greffier en date du 12 juin 2017. Nous vous prions de bien vouloir trouver ci-après
notre réponse à cette question :
Texte de la question de M. le juge Tomka
Les experts pourraient-ils préciser, sur la base des observations qu’ils ont effectuées au cours
des visites sur les lieux (en décembre 2016 et en mars 2017), s’ils ont vu, dans les environs
immédiats de la côte caraïbe, un quelconque chenal continu reliant le fleuve San Juan et la lagune
de Harbor Head ?
Dans leur rapport (par. 106), ils se réfèrent à «une série de lagunes discontinues parallèles à
la côte», joignant des photos qui semblent montrer différents plans d’eau situés à proximité de la
côte caraïbe (voir les figures 41 et 42). L’attention des experts est également appelée sur le
paragraphe 4.9 du contre-mémoire de la République du Nicaragua, daté du 18 avril 2017 et soumis
en l’affaire relative à la Frontière terrestre dans la partie septentrionale d’Isla Portillos, dans
lequel cet Etat affirme que «le chenal reliant le cours inférieur du San Juan à la lagune de
Harbor Head existe encore aujourd’hui».
Réponse
Sur la base des observations que nous avons effectuées au cours de nos deux visites sur les
lieux (en décembre 2016 et en mars 2017), nous pouvons affirmer qu’il n’existe pas, à l’heure
actuelle, de chenal continu reliant le fleuve San Juan et la lagune de Harbor Head dans les environs
immédiats de la côte caraïbe. Comme nous l’indiquons dans notre rapport, «[l]es cartes
topographiques produites par le Costa Rica et le Nicaragua montrent que, dans un passé récent, il
existait une passe formant une sorte de chenal entre la langue et la terre ferme, et que la lagune de
Los Portillos/Harbor Head était reliée à la mer via le San Juan» (voir le paragraphe 100 et la
figure 26 du rapport). Au cours de nos visites sur les lieux, nous avons constaté, sans doute
possible, que cette passe ou ce chenal continu avait disparu du fait de l’érosion côtière et que la
lagune de Los Portillos/Harbor Head était aujourd’hui un plan d’eau habituellement fermé par un
cordon littoral (voir les figures 18, 21 et 33 du rapport). Ainsi que nous le précisons dans le rapport,
le segment côtier d’Isla Portillos présente, entre la plage et la zone couverte de végétation arborée,
une série de lagunes discontinues parallèles à la côte ; il s’agit de restes de la passe formant une
sorte de chenal qui existait, récemment, entre Isla Portillos et la langue de sable qui courait alors le
long de la lagune de Los Portillos/Harbor Head (voir le paragraphe 106, ainsi que les figures 41 et
42 du rapport).
(Signé) Eric FOUACHE. (Signé) Francisco GUTIÉRREZ.
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