Requête introductive d'instance

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16470
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COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE

REQUÊTE

INTRODUCTIVE D’INSTANCE
enregistrée au Greffe de la Cour
le 28 avril 2011

DEMANDE EN INTERPRÉTATION DE L’ARRÊT
DU 15 JUIN 1962 EN L’AFFAIRE DU
TEMPLE DE PRÉAH VIHÉAR (CAMBODGE c. THAÏLANDE)

(CAMBODGE c. THAÏLANDE)

INTERNATIONAL COURT OF JUSTICE

APPLICATION
INSTITUTING PROCEEDINGS

filed in the Registry of the Court
on 28 April 2011

REQUEST FOR INTERPRETATION OF THE JUDGMENT

OF 15 JUNE 1962 IN THE CASE CONCERNING THE
TEMPLE OF PREAH VIHEAR (CAMBODIA v. THAILAND)

(CAMBODIA v. THAILAND) 2

2011
Rôleogénéral
n 151
I. L’AGENT DU ROYAUME DU CAMBODGE
AU GREFFIER DE LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE

Phnom Penh, le 20 avril 2011.

J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que le Gouvernement royal du
Cambodge a désigné:
— M. Hor Namhong, vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères et de

la coopération internationale, comme agent;
— M. Var Kimhong, ministre d’Etat, comme agent adjoint,
dans la requête portant sur la demande en interprétation de l’arrêt de la CIJ en date
du 15 juin 1962 dans l’affaire du Temple de Préah Vihéar .
J’ai en outre l’honneur, en vous informant de cette désignation, de vous trans-

mettre la requête portant sur la demande en interprétation susmentionnée.

L’agent du Royaume du Cambodge,
(Signé) H OR Namhong. 3

2011

General List
No. 151
I. THE AGENT OF THE KINGDOM OF CAMBODIA
TO THE REGISTRAR OF THE INTERNATIONAL COURT OF JUSTICE

[Translation]

Phnom Penh, 20 April 2011.

I have the honour to inform you that the Royal Government of Cambodia has
appointed :

— Mr. Hor Namhong, Deputy Prime Minister and Minister for Foreign Affairs and
International Cooperation of Cambodia, as Agent, and,
— Mr. Var Kimhong, Minister of State, as Deputy Agent,

in respect of the Application requesting interpretation of the Judgment rendered by
the Court on 15  June 1962 in the case concerning the Temple of Preah Vihear .
While informing you of these appointments, I also have the honour to transmit
to you the above-mentioned Application.

(Signed) H OR Namhong,

Agent of the Kingdom of Cambodia. 4

II. L’AGENT DU ROYAUME DU CAMBODGE
AU GREFFIER DE LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE

Phnom Penh, le 20 avril 2011.

J’ai l’honneur de porter à votre connaissance, d’ordre de mon gouvernement, que
le Royaume du Cambodge soumet à la Cour, en vertu de l’article 60 de son Statut

et de l’article  98 de son Règlement, une requête en interprétation de son arrêt du
15 juin 1962 dans l’affaire duTemple de Préah Vihéar opposant le Royaume du
Cambodge au Royaume de Thaïlande.

L’interprétation demandée, objet de la présente requête, est précisée dans la
conclusion soumise ci-dessous, après l’exposé des raisons de fait et de droit qui la
justifient.

L’agent du Royaume du Cambodge,
(Signé) HOR Namhong. 5

II. THE AGENT OF THE KINGDOM OF CAMBODIA
TO THE REGISTRAR OF THE INTERNATIONAL COURT OF JUSTICE

[Translation]

Phnom Penh, 20 April 2011.

I have the honour to inform you, on the instructions of my Government, that the
Kingdom of Cambodia is submitting to the Court, pursuant to Article   60 of its

Statute and Article  98 of the Rules of Court, an Application requesting interpreta-
tion of the Judgment rendered by the Court on 15  June 1962 in the case concerning
the Temple of Preah Vihear between the Kingdom of Cambodia and the Kingdom
of Thailand.
The interpretation requested is set forth at the end of the Application, following
the statement of facts and legal grounds.

(Signed) H OR Namhong,
Agent of the Kingdom of Cambodia. 6

III. REQUÊTE INTRODUCTIVE D’INSTANCE

1. En vertu de l’article  60 du Statut de la Cour internationale de Justice, et de
l’article 98 de son Règlement, le Royaume du Cambodge (ci-après «le Cambodge»)
soumet à la Cour une demande en interprétation de son arrêt du 15   juin  1962
(C.I.J .Recueil 1962, p. 6), dans lequel elle tranchait au fond l’affaire du Temple de
Préah Vihéar opposant le Cambodge au Royaume de Thaïlande (ci-après «la Thaï-

lande»). Le Cambodge explique ci-dessous les questions au sujet desquelles il
souhaite une interprétation par la Cour de son arrêt du 15   juin  1962 (ci-après
« l’arrêt de 1962»), ainsi que les raisons pour lesquelles il souhaite une telle inter-
prétation.
2. Le Cambodge indiquera successivement: les points sur lesquels les deux Etats
sont en désaccord à propos de l’interprétation de l’arrêt de  1962 (par. 5-6); les faits
qui motivent la requête ici présentée devant la Cour (I, par.  7-20); l’existence et
les caractéristiques du différend sur l’interprétation de l’arrêt (II, par.  21-25) ; la
compétence de la Cour internationale de Justice pour connaître de cette requête
(III, par.   26-35); l’interprétation que le Cambodge fait de l’arrêt de   1962 (IV,
par. 36-43) et la demande en interprétation elle-même (V, par.  44-45). Quelques
précisions liminaires s’imposent néanmoins.

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* *

3. Il doit tout d’abord être rappelé que le différend entre le Cambodge et la
Thaïlande soumis à la Cour en  1959 était centré sur la question de la souveraineté
dans la région du territoire cambodgien où se trouvent les ruines du temple de
Préah Vihéar (ci-après «le Temple»). La Thaïlande ayant soulevé des objections à
la compétence de la Cour, celle-ci a rejeté, par son arrêt du 26  mai 1961 ( C.I.J.
Recueil 1961, p. 17) (ci-après «l’arrêt de  1961»), ces exceptions.
4. Dans son arrêt de  1961, la Cour a décidé que la déclaration en vertu du para-
graphe 2 de l’article  36 du Statut de la Cour faite par la Thaïlande constituait une
déclaration impliquant la compétence obligatoire de la Cour en l’espèce, que les
termes de cette déclaration couvraient bien le différend qui lui était soumis, et que
la nature du différend était, selon les termes utilisés par la Cour elle-même:

«Dans la présente affaire, le Cambodge invoque la violation par la Thaï-
lande de la souveraineté territoriale du Cambodge sur la région du temple de
Préah Vihéar et ses environs. La Thaïlande répond en affirmant que ce terri-
toire est situé du côté thaïlandais de la frontière commune entre les deux pays
et qu’il relève de la souveraineté thaïlandaise. Il s’agit là d’un différend por-
tant sur la souveraineté territoriale…» (Arrêt de 1961, p.  22.)

Dans son arrêt de 1962, la Cour réitère cette affirmation, dans les termes suivants:
«L’objet du différend soumis à la Cour est donc limité à une contestation
relative à la souveraineté dans la région du temple de Préah  Vihéar. Pour tran-
cher cette question de souveraineté territoriale, la Cour devra faire état de la
frontière entre les deux Etats dans ce secteur…» (Arrêt de  1962, p. 14.) 7

III. APPLICATION INSTITUTING PROCEEDINGS

[Translation]

1. PursuanttoArticle  60 of the Statute of the International Court of Justice and
Article 98 of the Rules of Court, the Kingdom of Cambodia (hereinafter “Cam-
bodia”) is submitting to the Court a request for interpretation of its Judgment
of 15 June 1962 (I.C.J. Reports 1962 , p. 6) in which it decided the merits of the
Temple of Preah Vihear case between Cambodia and the Kingdom of Thailand

(hereinafter “Thailand”). Cambodia explains below the questions on which it is
seeking an interpretation by the Court of its Judgment of 15  June 1962 (hereinafter
“the 1962 Judgment”), as well as the reasons why it is requesting such an interpre-
tation.
2. Cambodia will indicate in turn: the points on which the two States are in dis-
agreement as regards the interpretation of the 1962  Judgment (paras. 5-6); the facts
which justify the Application submitted to the Court (I, paras.  7-20); the existence
and characteristics of the dispute over the interpretation of the Judgment
(II, paras. 21-25); the jurisdiction of the International Court of Justice to entertain
this Application (III, paras.  26-35); Cambodia’s interpretation of the 1962  Judgment
(IV, paras.   36-43); and the request for interpretation itself (V, paras.   44-45). A
number of preliminary remarks are nonetheless required.

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3. It must be recalled first of all that the dispute between Cambodia and Thai-
land submitted to the Court in 1959 was centred on the question of sovereignty in
the area of Cambodian territory where the ruins of the Temple of Preah Vihear are
situated (hereinafter “the Temple”). Thailand raised objections to the jurisdiction of
the Court, which were rejected in the latter’s Judgment of 26   May  1961 ( I.C.J.
Reports 1961, p. 17) (hereinafter “the 1961  Judgment”).
4. In its 1961  Judgment, the Court decided that the declaration made by Thai-
land under Article  36, paragraph 2, of the Court’s Statute was a declaration entail-
ing the compulsory jurisdiction of the Court in the proceedings; that the terms of
that declaration did indeed cover the dispute brought before it; and that the nature
of the dispute was as follows, according to the terms used by the Court itself:

“In the present case, Cambodia alleges a violation on the part of Thailand of
Cambodia’s territorial sovereignty over the region of the Temple of Preah
Vihear and its precincts. Thailand replies by affirming that the area in question
lies on the Thai side of the common frontier between the two countries, and is
under the sovereignty of Thailand. This is a dispute about territorial
sovereignty . . .” (1961 Judgment, p. 22.)

In its 1962 Judgment, the Court reiterated this statement, in the following terms:
“Accordingly, the subject of the dispute submitted to the Court is confined
to a difference of view about sovereignty over the region of the Temple of
Preah Vihear. To decide this question of territorial sovereignty, the Court must
have regard to the frontier line between the two States in this sector.”
(1962 Judgment, p. 14.) 8

Une très grande partie de l’arrêt de  1962 fut donc consacrée par la Cour à la
recherche de la ligne qui devait constituer la frontière entre les deux Etats dans la
zone du Temple. C’est à la suite de cette recherche qu’elle en a déduit que le
Temple se trouve en territoire cambodgien.

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5. Conformément aux dispositions du paragraphe 2 de l’article 98 du Règlement de
la Cour selon lequel la partie requérante doit indiquer avec précision le point ou les
points sur lesquels il y a un désaccord sur le sens et la portée d’un arrêt, il s’avère que
les deux Etats sont en désaccord, pour le moins, sur les points suivants, à savoir:
1) selon le Cambodge, l’arrêt se base sur l’existence préalable d’une frontière inter-

nationale déterminée et reconnue entre les deux Etats;
2) selon le Cambodge, cette frontière est définie par la carte à laquelle se réfère la
Cour à la page  21 de son arrêt, «désignée en la présente affaire (ainsi qu’elle le
sera ci-après) comme la carte de l’annexe  I», carte qui permet à la Cour de
constater que la souveraineté du Cambodge sur le Temple est une conséquence
directe et automatique de la souveraineté sur le territoire sur lequel se trouve le
Temple (pour mémoire, la carte de l’annexe  I, ainsi que la carte de la Cour pré-
sentant un agrandissement de la zone du Temple, sont jointes —  annexes carto-
graphiques 1 et 2) ;
3) selon l’arrêt, la Thaïlande est tenue de retirer son personnel militaire et autre
des environs du Temple sur le territoire du Cambodge. Selon le Cambodge, cette
obligation est énoncée d’une manière générale et continue comme découlant des
affirmations concernant la souveraineté territoriale cambodgienne reconnue par
la Cour dans cette région.

La Thaïlande est en désaccord sur tous ces points.
6. Dans l’exposé qui suit, le Cambodge démontrera, à la lumière de la docu-
mentation réunie, l’existence des désaccords cités supra, et démontrera ainsi, selon
ce qui est exigé par la jurisprudence de la Cour, que ces désaccords constituent
bien un différend sur le sens et/ou la portée de l’arrêt de  1962.

I. EXPOSÉ DES FAITS ABOUTISSANT AU DIFFÉREND ACTUEL

7. Pour bien comprendre le contexte de l’arrêt du 15  juin 1962, il est nécessaire
de revenir brièvement sur le cadre historique de ce différend, avant d’évoquer plus

spécifiquement les aspects récents qui ont provoqué la présente requête.

A. Le cadre historique du différend entre le Cambodge et la Thaïlande

8. Le Cambodge souhaite rappeler tout d’abord que l’affaire qui a été portée
devant la Cour en  1959 avait été provoquée par l’occupation des troupes militaires
thaïlandaises en territoire cambodgien dans la région du Temple depuis   1954.
Aujourd’hui, la question reste celle de la violation de la souveraineté du Cambodge
par des incursions et la présence de troupes militaires thaïlandaises dans la région
du Temple et ses environs.
9. L’intégralité des faits qui sous-tendent le différend entre les deux Etats sur
le Temple, tels qu’établis par la Cour, sont rappelés avec une grande précision aux 9

A great deal of the 1962  Judgment was therefore devoted by the Court to estab-
lishing the line that was to constitute the frontier between the two States in the area

of the Temple. Having established that line, the Court concluded that the Temple is
situated in Cambodian territory.

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* *

5. In accordance with the provisions of Article  98, paragraph 2, of the Rules of
Court, whereby the requesting party must indicate the precise point or points in dis-
pute as to the meaning or scope of a judgment, it transpires that the two States are
in disagreement on the following points at least, namely:

(1) according to Cambodia, the Judgment is based on the prior existence of an
international boundary established and recognized by both States;
(2) according to Cambodia, that boundary is defined by the map to which the
Court refers on page  21 of its Judgment, which “has become known in the case
(and will be referred to herein) as the Annex  I map”, a map which enables the
Court to find that Cambodia’s sovereignty over the Temple is a direct and auto-
matic consequence of its sovereignty over the territory on which the Temple is
situated (for convenience, the Annex  I map and the Court’s map showing an
enlargement of the area of the Temple are attached as Cartographic Annexes  1
and 2);

(3) according to the Judgment, Thailand is under an obligation to withdraw any mili-
tary or other personnel from the vicinity of the Temple on Cambodian territory.
Cambodia believes that this is a general and continuing obligation deriving from
the statements concerning Cambodia’s territorial sovereignty recognized by the
Court in that region.
Thailand disagrees with all of these points.
6. In the statement which follows, Cambodia will demonstrate, in the light of

the documentation it has assembled, the existence of the disagreements referred to
supra, as well as showing, as is required by the jurisprudence of the Court, that
those disagreements do indeed constitute a dispute as to the meaning and/or scope
of the 1962  Judgment.

I. STATEMENT OF THE FACTS L EADING TO THE P RESENT D ISPUTE

7. In order to understand properly the context of the Judgment of 15  June 1962,
it is necessary to recall briefly the historical background to this dispute, and then to
mention more specifically those recent aspects which have given rise to this Appli-
cation.

A. The Historical Background to the Dispute between Cambodia and Thailand
8. Cambodia wishes to point out firstly that the case which it brought before the

Court in 1959 was provoked by the occupation, since 1954, of Cambodian territory
in the area of the Temple by Thai military forces. Today, the question remains that
of the violation of Cambodia’s sovereignty by incursions and the presence of Thai
military forces in the area of the Temple and its vicinity.

9. All the facts underlying the dispute between the two States over the Temple,
as established by the Court, are set forth with great clarity on pages 15 to 32 of its 10

pages 15 à 32 de son arrêt de  1962. Présentement, il est uniquement nécessaire de
rappeler que la soumission par le Cambodge de ce différend à la Cour avait été pré-
cédée par une occupation de la zone du Temple par des forces armées thaïlandaises
que la Thaïlande avait toujours refusé —  et refuse toujours  — de retirer, en dépit
des demandes répétées dans ce sens par le Gouvernement du Cambodge. La
requête introductive d’instance du Cambodge de  1959, ainsi que ses mémoire et

réplique, avaient par conséquent demandé à la Cour de dire et de juger:
«1) que le Royaume de Thaïlande devra retirer les éléments de forces armées
qu’il a installés depuis 1954 dans les ruines du temple de Préah Vihéar;

«2) que la souveraineté territoriale sur le temple de Préah  Vihéar appartient
au Royaume du Cambodge» (arrêt de  1962, p. 10).

A l’inverse, la Thaïlande demandait à la Cour de dire et juger que le Temple était
«en territoire thaïlandais» ( ibid., p. 10).
10. Comme ceci fut rappelé ci-dessus, la majeure partie de l’arrêt de  1962 fut
strictement consacrée à la recherche par la Cour de la ligne qui devait constituer la
frontière entre les deux Etats dans la zone en question. Une fois celle-ci reconnue
par la Cour, le dispositif de l’arrêt fut en conséquence rédigé sous la forme sui-
vante. La Cour:

«dit que le temple de Préah  Vihéar est situé en territoire relevant de la souve-
raineté du Cambodge;
dit en conséquence … que la Thaïlande est tenue de retirer tous les éléments
de forces armées ou de police ou autres gardes ou gardiens qu’elle a installés
dans le temple ou dans ses environs situés en territoire cambodgien;   …
[et] … que la Thaïlande est tenue de restituer au Cambodge tous objets des
catégories spécifiées dans la cinquième conclusion du Cambodge qui, depuis
la date de l’occupation du temple par la Thaïlande en  1954, auraient pu être
enlevés du temple ou de la zone du temple par les autorités thaïlandaises»
(ibid., p. 36-37; les italiques sont de nous).

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* *

11. Il ne semble pas opportun, dans le contexte de la présente requête, de reve-
nir sur la longue et complexe histoire des relations entre les deux Etats durant cette
période, aussi loin que la question de la frontière s’est posée, que ce soit en géné-
ral ou dans la région du temple de Préah  Vihéar spécifiquement visée par l’arrêt
de 1962. Le Cambodge ne mentionne donc que les faits pertinents pour la présente
procédure devant la Cour. Cependant, le Cambodge souhaite rappeler qu’aucun fait
postérieur à l’arrêt ne peut avoir pour effet de modifier ni l’arrêt, ni ses consé-

quences juridiques. Le Cambodge cite ces faits uniquement pour indiquer à la Cour
le contexte dans lequel la requête est ici présentée.
12. A la suite du prononcé de l’arrêt de la Cour en   1962, la Thaïlande va
d’abord réagir vivement puisque de nombreux accrochages vont avoir lieu en juillet
et août 1962. La réaction officielle de la Thaïlande a lieu le 6  juillet 1962 par le
biais d’une lettre envoyée par le ministre des affaires étrangères thaïlandais au
Secrétaire général des Nations  Unies (voir lettre —  annexe 1) reflétant un commu-
niqué du gouvernement royal. La Thaïlande estime alors que l’arrêt rendu par la
Cour serait contraire aux «principles of law and justice», mais elle indique qu’elle
satisfera aux obligations découlant de l’arrêt conformément à l’article   94 de la
Charte des Nations  Unies, tout en réservant tout droit que la Thaïlande a ou pour-
rait avoir à l’avenir de «to recover the Temple of Phra Viharn [nom donné au 11

1962 Judgment. At the present time, it is only necessary to recall that Cambodia’s
submission of that dispute to the Court had been preceded by an occupation of the
area of the Temple by Thai armed forces, which Thailand had persistently
refused — and still refuses  — to withdraw, in spite of repeated requests to that
effect by the Government of Cambodia. Cambodia’s 1959  Application instituting
proceedings, as well as its Memorial and Reply, therefore asked the Court to

adjudge and declare:
“(1) that the Kingdom of Thailand is under an obligation to withdraw the
detachments of armed forces it has stationed since 1954 in the ruins of
the Temple of Preah Vihear;
“(2) that the territorial sovereignty over the Temple of Preah Vihear belongs
to the Kingdom of Cambodia” (1962  Judgment, p. 10).

Conversely, Thailand asked the Court to adjudge and declare that the Temple
was “in Thai territory” ( ibid., p. 10).
10. As recalled above, the greater part of the 1962   Judgment was strictly
devoted to the establishment by the Court of the line that was to constitute the
frontier between the two States in the area in question. Once this had been recog-
nized by the Court, the operative clause of the Judgment consequently read as fol-
lows. The Court:

“finds that the Temple of Preah Vihear is situated in territory under the
sovereignty of Cambodia;
finds in consequence . . . that Thailand is under an obligation to withdraw any
military or police forces, or other guards or keepers, stationed by her at the
Temple, or in its vicinity on Cambodian territory; [and]  . . . that Thailand is
under an obligation to restore to Cambodia any objects of the kind specified in
Cambodia’s fifth Submission which may, since the date of the occupation of
the Temple by Thailand in 1954, have been removed from the Temple or the
Temple area by the Thai authorities” ( ibid., pp. 36-37; emphasis added).

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* *

11. It does not seem appropriate, in the context of this Application, to go back
over the long and complex history of the relations between the two States during
this period, to the point when the frontier question arose, whether in general or in
the area of the Temple of Preah Vihear that was referred to specifically in the
1962 Judgment. Cambodia is therefore only mentioning the facts that are relevant
for the present proceedings before the Court. However, Cambodia wishes to recall
that no fact subsequent to the Judgment can have the effect of modifying either the

Judgment or its legal consequences. Cambodia is citing these facts solely in order to
indicate to the Court the context in which the Application is now being presented.
12. Following the rendering of the Court’s Judgment in 1962, Thailand was to
react sharply, with several skirmishes taking place in July and August  1962. Thai-
land’s official reaction came on 6  July 1962 in the form of a letter sent by the Thai
Minister for Foreign Affairs to the Secretary-General of the United Nations (see
Annex 1), reflecting a communiqué issued by the Government. Thailand took the
view that the Judgment rendered by the Court was contrary to the “principles of
law and justice”, but stated that it would honour the obligations incumbent upon it
under the Judgment, pursuant to Article  94 of the United Nations Charter, while
desiring to make a reservation regarding whatever rights Thailand has, or may have
in future, “to recover the Temple of Phra Viharn [the name given to the Temple by 12

Temple par la Thaïlande]  … and to register a protest against the decision of the
International Court of Justice awarding the Temple of Phra  Viharn to Cambodia».
Après 1962, et jusqu’aux événements consécutifs au processus d’inscription du
Temple sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco en  2007, il n’y aura pas de
revendications officielles de la Thaïlande dans la zone du Temple aujourd’hui
revendiquée par cet Etat (sur ces revendications, voir paragraphe  25 infra). Tout ce
qui se déroulera de nouveau à partir de  2008 n’est, consécutivement, que l’illustra-
tion par la Thaïlande de l’impossibilité de recouvrer la souveraineté sur le Temple
tout en interprétant l’arrêt d’une manière qui lui permette de minimiser celui-ci, en
neutralisant sa portée réelle sur le terrain dans la zone du temple de Préah  Vihéar.

B. Les événements récents qui motivent la présente requête du Cambodge
13. Les principales étapes initiées par le Cambodge pour régler d’une manière

bilatérale les questions pendantes vont être désormais décrites. Ces démarches, dont
certaines sont toujours en cours, n’ont pas été couronnées de succès, et n’ont pas
permis de parvenir à une interprétation commune de l’arrêt de  1962. Cette mésen-
tente est devenue l’objet d’un différend entre les deux Etats, à tel point que la
période récente a été marquée par une profonde détérioration des relations entre les
deux Etats dont on peut situer l’origine lors du début des discussions dans le cadre
de l’Unesco à propos de l’inscription du Temple sur la liste du Patrimoine mondial.
14. Le Temple a été inscrit par l’Unesco sur la liste des sites du Patrimoine
mondial le  7 juillet 2008 en dépit d’une forte opposition de la Thaïlande. Dès le
15 juillet 2008, de nombreux soldats thaïlandais ont franchi la frontière et occupé
une zone du territoire cambodgien près du Temple sur le site de la pagode
Keo Sikha Kiri Svara (voir lettre de l’ambassadeur et représentant permanent du
Cambodge auprès des Nations  Unies au président du Conseil de sécurité en date du
19 juillet 2008 — annexe 2). Cette pagode fut construite par le Cambodge en  1998
et n’avait donné lieu, jusqu’alors, à aucune protestation thaïlandaise, alors que la
Thaïlande ne pouvait en ignorer l’existence. Il apparaît, à partir de cet événement,
que la Thaïlande revendique cette zone comme étant son territoire souverain en se
basant sur une carte qu’elle produit elle-même (voir annexes cartographiques   3
et 4). Alors que cette carte reprend en général la ligne de partage des eaux selon
l’ancienne revendication de la Thaïlande écartée par la Cour en  1962, il n’y a pas
de doute que, aussi loin que le Cambodge soit concerné, cette carte n’est pas le
résultat d’une quelconque discussion entre le Cambodge et la Thaïlande. Quelle
que soit la date de sa mise en circulation, la première fois, à la connaissance du

Cambodge, que cette carte a été officiellement présentée par la Thaïlande comme
représentant ses revendications territoriales fut lorsqu’elle a été annexée à un
« aide-mémoire » du 17  mai 2007 du premier ministre thaïlandais protestant contre
le projet cambodgien de zonage décrit par le décret royal du 10  novembre 2006
dans le cadre du projet de classement du Temple sur la liste du Patrimoine mondial
de l’Unesco. Cet «aide-mémoire» a été lui-même annexé à une lettre du premier
ministre thaïlandais du 18  juillet 2008 en réponse à une note du premier ministre
cambodgien du 17  juillet 2008 (voir lettre —  annexe 3).
15. Il ne paraît pas nécessaire, dans le contexte de la présente requête en inter-
prétation, d’analyser en détail la série de protestations thaïlandaises précitée dont
l’objectif semble être d’avoir voulu influer sur la décision à prendre par l’Unesco. Il
suffit de rappeler que, avant  2007, le socle des protestations thaïlandaises ne concer-
nait pas une revendication territoriale thaïlandaise, mais concernait simplement
l’affirmation selon laquelle les démarches du Cambodge auprès de l’Unesco et sur
le terrain seraient une violation des dispositions de l’accord bilatéral contenues
dans le Memorandum of Understanding du 14 juin 2000 (ci-après MoU, voir para- 13

Thailand] . . ., and to register a protest against the decision of the International
Court of Justice awarding the Temple of Phra Viharn to Cambodia”.
After 1962, and until the events following the process of including the Temple
on UNESCO’s list of World Heritage sites in 2007, no official claims were made
by Thailand in the area of the Temple which is now claimed by that State (on these
claims, see paragraph   25 infra). Everything which has reoccurred since 2008 is
thus no more than Thailand demonstrating the impossibility of it recovering
sovereignty over the Temple, while interpreting the Judgment in a way which
allows it to play the latter down, neutralizing its true significance on the ground in
the area of the Temple of Preah Vihear.

B. The Recent Events Which Justify Cambodia’s Present Application
13. The principal steps initiated by Cambodia to settle the outstanding issues on

a bilateral basis will now be described. These endeavours, some of which are still
ongoing, have been unsuccessful and have not made it possible to achieve a joint
interpretation of the 1962  Judgment. This disagreement has become the subject of
a dispute between the two States, to the extent that the recent period has been
marked by a serious deterioration in relations between them, the origin of which
may be found in the opening of discussions within UNESCO to have the Temple
declared a World Heritage site.
14. The Temple was included on the list of World Heritage sites by UNESCO on
7 July 2008, despite strong opposition from Thailand. As from 15  July 2008, large
numbers of Thai soldiers crossed the border and occupied an area of Cambodian
territory near the Temple, on the site of the Keo Sikha Kiri Svara Pagoda (see the
letter to the President of the Security Council from the Ambassador and Permanent
Representative of Cambodia to the United Nations dated 19  July 2008 — Annex 2).
This Pagoda was built by Cambodia in 1998 and had not previously given rise to
any protest from Thailand, which could not have been unaware of its existence. It
would appear, from this event, that Thailand claims this area as its sovereign terri-
tory, on the basis of a map which it produced itself (see Cartographic Annexes  3
and 4). Whereas this map generally adopts the watershed line according to Thai-
land’s earlier claim that was rejected by the Court in 1962, there is no doubt that,
as far as Cambodia is concerned, it is not the result of any form of discussion
between Cambodia and Thailand. Whatever the date of its circulation, the first time
that this map was officially presented by Thailand as representing its territorial
claims, as far as Cambodia is aware, was when it was annexed to an

“Aide-Mémoire” of 17  May 2007 from the Thai Prime Minister, protesting at Cam-
bodia’s zoning plan set forth in the Royal Decree of 10  November 2006 as part of
the proposal to declare the Temple a UNESCO World Heritage site. This
“Aide-Mémoire” was itself attached to a letter from the Thai Prime Minister of
18 July 2008 replying to a Note from the Cambodian Prime Minister of 17  July
2008 (see letter, Annex  3).

15. It does not seem necessary, in the context of this Application requesting
interpretation, to analyse in detail the above-mentioned series of protests by Thai-
land, the purpose of which appears to have been to seek to influence the decision
taken by UNESCO. It is sufficient to recall that, prior to 2007, the basis for Thai-
land’s protests did not involve a territorial claim, but simply the assertion that the
steps taken by Cambodia vis-à-vis UNESCO and on the ground were a violation of
the provisions of the bilateral agreement contained in the Memorandum of Under-
standing of 14  June 2000 (hereinafter “the MoU”  — see paragraphs  18 and 19, 14

graphes 18 et 19 infra), selon lequel les deux Etats doivent travailler en commun.
Ce n’est donc qu’à partir de  2007, lors des démarches pour l’inscription du temple
de Préah Vihéar sur la liste du Patrimoine mondial, que la question d’une revendi-
cation territoriale de la part de la Thaïlande émerge, illustrée par la carte unilatérale
produite par cet Etat qui transcrit son interprétation de l’arrêt de  1962.
16. C’est sans doute la lettre de l’ambassadeur et représentant permanent de la

Thaïlande auprès des Nations  Unies au président du Conseil de sécurité en date du
21 juillet 2008 (voir lettre —  annexe 4), c’est-à-dire immédiatement après les inci-
dents graves du 15  juillet 2008, qui résume et symbolise le mieux l’interprétation
faite par la Thaïlande de l’arrêt de  1962, et les revendications réelles y afférentes.
Dans cette lettre, la Thaïlande affirme qu’elle applique complètement l’arrêt de
la Cour de   1962, et que l’emplacement de la pagode que cet Etat a occupé le
15 juillet 2008 fait partie du territoire thaïlandais. La lettre affirme en outre que,
selon la Thaïlande, le Cambodge a une «unilateral understanding» de l’arrêt
de 1962, et qu’elle-même en a une autre compréhension.
Toujours dans cette lettre, la Thaïlande affirme primo que seule «the region of
the Temple» est visée, secundo que la frontière «in the area adjacent to the Temple»
doit encore être définie, et tertio que la Joint Boundary Commission prévue par le
MoU doit y procéder.
Enfin, cette lettre s’accompagne d’une annexe («Fact  Sheet») très révélatrice de
l’interprétation faite par la Thaïlande car se présentant comme un argumentaire
juridique de la position de la Thaïlande sur la question du temple de Préah  Vihéar
et, consécutivement, sur le sens et la portée de l’arrêt de  1962. L’annexe réaffirme

une nouvelle fois l’application par la Thaïlande de l’arrêt de  1962 («due imple-
mentation») et évoque les travaux de la Joint Boundary Commission issue du MoU
comme étant «ongoing», alors que les travaux de cette commission sont restés au
point mort pour la zone en litige (voir paragraphes  18 et 19 infra). Selon la Thaï-
lande, en 1962, la Cour: «did not in any case determine the location of the bound-
ary between Cambodia and Thailand».
Tout au contraire, comme le Cambodge le démontrera ci-après, la Cour a bien
confirmé et validé cette frontière sur la base de la carte de l’annexe   I dans ses
motifs essentiels de manière à rendre sa décision.
Il faut également remarquer que ce «Fact  Sheet» fausse totalement le sens d’une
citation significative. Ainsi, la Thaïlande cite le passage incomplet suivant de l’ar-
rêt de 1962 (d’ailleurs sans référence incluse):

«[La Cour n’aurait pas déterminé la frontière car c’était] inutile d’examiner
si, à Préah  Vihéar, la frontière de la carte correspond bien à la véritable ligne
de partage des eaux dans ces parages, si elle y correspondait en 1904-1908 ou,
dans le cas contraire, quel est le tracé exact de la ligne de partage des eaux.»
En réalité, la référence complète est la suivante:

«La mention de la ligne de partage des eaux à l’article  Ierde la convention
de 1904 n’était en soi rien de plus qu’une façon évidente et commode de décrire
la frontière objectivement quoiqu’en termes généraux. Mais rien ne permet de
penser que les Parties aient attaché une importance particulière à la ligne de par-
tage des eaux en soi, au regard de l’importance primordiale que présente, dans
l’intérêt d’une solution définitive, l’adhésion à la frontière de la carte telle
qu’elle a pu être déterminée et telle qu’elle a été acceptée par les Parties. La
Cour s’estime donc tenue, du point de vue de l’interprétation des traités, de se

prononcer en faveur de la frontière indiquée sur la carte pour la zone litigieuse.
*
* * 15

infra), under which the two States were required to work together. It was therefore
only from 2007, when steps were taken to have the Temple of Preah Vihear
declared a World Heritage site, that the issue of a territorial claim by Thailand
emerged, as illustrated by the unilateral map produced by that State which tran-
scribes its interpretation of the 1962  Judgment.
16. The letter to the President of the Security Council from the Ambassador and
Permanent Representative of Thailand to the United Nations dated 21  July 2008
(see Annex   4), that is, immediately after the serious incidents of 15   July 2008,
probably best sums up and symbolizes Thailand’s interpretation of the 1962  Judg-
ment, and the real claims in relation to the latter.
In this letter, Thailand declares that it has fully implemented the Court’s
1962 Judgment and that the site of the Pagoda which that State has occupied since

15 July 2008 is part of Thailand’s territory. The letter further states that, according
to Thailand, Cambodia has a “unilateral understanding” of the 1962  Judgment, and
that Thailand itself has a different understanding of it.
Also in this letter, Thailand states, firstly, that the case was limited solely to “the
region of the Temple”; secondly, that the boundary line “in the area adjacent to the
Temple of Preah Vihear” is still to be determined; and, thirdly, that the Joint
Boundary Commission provided for by the MoU is responsible for doing so.
Lastly, the letter is accompanied by a “Fact Sheet” annex which is very reveal-
ing of Thailand’s interpretation, since it is presented as a legal argument setting
forth Thailand’s position on the question of the Temple of Preah Vihear and, con-
sequently, on the meaning and scope of the 1962  Judgment. This annex reaffirms
once again Thailand’s “due implementation” of the 1962  Judgment and refers to
the work of the Joint Boundary Commission set up under the MoU as “ongoing”,
even though the Commission’s work has remained on hold in the disputed area (see
paragraphs 18 and 19, infra). According to Thailand, in 1962, the Court: “did not
in any case determine the location of the boundary between Cambodia and Thai-
land”.
On the contrary, as Cambodia will demonstrate below, the Court did indeed con-
firm and validate that boundary, on the basis of the Annex  I map, in the reasoning
that was essential for it to render its decision.
It must also be noted that this “Fact Sheet” completely distorts the meaning of a
significant quotation. Thailand cites the following incomplete passage from the

1962 Judgment (without including a reference, moreover):
“[the Court is said not to have determined the boundary line because it was]
unnecessary to consider whether, at Preah Vihear, the line as mapped does in
fact correspond to the true watershed line in this vicinity, or did so correspond
in 1904-1908, or, if not, how the watershed line in fact runs.”

In fact, the full reference is as follows:
“The indication of the line of the watershed in Article I of the 1904 Treaty
was itself no more than an obvious and convenient way of describing a fron-
tier line objectively, though in general terms. There is, however, no reason to
think that the Parties attached any special importance to the line of the water-

shed as such, as compared with the overriding importance, in the interests of
finality, of adhering to the map line as eventually delimited and as accepted by
them. The Court, therefore, feels bound, as a matter of treaty interpretation, to
pronounce in favour of the line as mapped in the disputed area.

*
* * 16

Etant donné les motifs sur lesquels la Cour fonde sa décision, il devient
inutile d’examiner si, à Préah  Vihéar, la frontière de la carte correspond bien

à la véritable ligne de partage des eaux dans ces parages, si elle y correspon-
dait en 1904-1908 ou, dans le cas contraire, quel est le tracé exact de la ligne
de partage des eaux.» (Arrêt de  1962, p. 35.)
Ainsi, si la Cour estime inutile de rechercher quelle est la ligne de partage des
eaux dans cette zone, c’est parce qu’elle écarte cette ligne au profit de celle fixée
par la carte de l’annexe  I. La citation incluse dans le «Fact  Sheet» fausse donc
d’une manière tout à fait inacceptable la compréhension de ce que la Cour voulait

dire dans ce passage.
17. Ce sont donc bien ces événements qui ont suivi l’inscription du Temple sur
la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco en  2008 qui incitent le Cambodge à pré-
senter cette requête en interprétation devant la Cour internationale de Justice. A la
suite des réactions violentes de la Thaïlande à la décision de l’Unesco, l’existence
d’une réelle divergence d’interprétation entre les deux Etats sur le sens et la portée
de l’arrêt de  1962 est apparue clairement, et, dans le même temps, a amené à for-
muler tout aussi clairement la nature précise de ce différend. Il est devenu évident
pour le Cambodge que, aussi longtemps que cette divergence d’interprétation per-
sisterait et demeurerait irrésolue, il n’y aurait aucune perspective de parvenir à une
solution mutuellement acceptée dans le cadre de négociations bilatérales.
18. En effet, un processus bilatéral avait été initié dans ce sens entre les deux
Etats pour parvenir à une solution stable, viable et mutuellement acceptable. Ce
sont les communiqué et déclaration conjoints du 13  janvier 1994 puis du 21  juin

1997 signés à Phnom  Penh par les ministres des affaires étrangères (voir commu-
niqué et déclaration  — annexe 5) qui initient ce processus en prévoyant d’établir
une commission mixte qui aura pour mission de démarquer et d’aborner la fron-
tière. Comme le précise la déclaration du 21  juin 1997 :
«[Les ministres des affaires étrangères du Cambodge et de la Thaïlande] have
now agreed to establish the Thai-Cambodian Joint Commission on Demarcation
for Land Boundary. The Joint Commission shall be entrusted with the task of plac-

ing markers in order to indicate the land boundary between the two countries.»
19. A la suite de ce communiqué de  1997 fut signé le Memorandum of Under-
standing du 14 juin 2000 entre la Thaïlande et le Cambodge «On the Survey and
Demarcation of Land Boundary» (voir annexe  6), qui doit être compris dans ce
sens. Selon le MoU, l’objectif est la démarcation et l’abornement de la frontière.
En effet, il s’agit, à l’aide d’une Joint Technical Sub-Commission, d’identifier
les soixante-treize  bornes frontières posées entre  1909 et  1919 (art.  III, 2 a)) et

d’en poser de nouvelles sur les secteurs non abornés précédemment (point  3 du
ToR — Terms of Reference). Le MoU cite donc, pour parvenir à cette démarcation
et cet abornement, les mêmes instruments juridiques que ceux utilisés par la Cour
dans son arrêt de  1962. Il n’est nullement question de revenir sur la délimitation de
la frontière dans cette zone.
20. Mais, en dépit de trois réunions de la Joint Boundary Commission de
novembre 2008 à avril  2009, le processus initié par le MoU est resté dans l’im-
passe, faute de volonté politique d’y parvenir du côté de la Thaïlande.

II. L’EXISTENCE D UN DIFFÉREND ENTRE LE C AMBODGE ET LA T HAÏLANDE
SUR LE SENS ET LA PORTÉE DU DISPOSITIF DE L ’ARRÊT DU 15 JUIN 1962

21. Selon une définition maintes fois rappelée, un différend d’ordre juridique
entre deux Etats s’identifie comme: «un désaccord sur un point de droit ou de fait, 17

Given the grounds on which the Court bases its decision, it becomes unnec-
essary to consider whether, at Preah Vihear, the line as mapped does in fact
correspond to the true watershed line in this vicinity, or did so correspond in
1904-1908, or, if not, how the watershed line in fact runs.” (196 Judgment,
p. 35.)

Hence, while the Court considers it unnecessary to establish which is the water-
shed line in this area, that is because it rejects that line in favour of the one fixed
by the Annex  I map. The quotation included in the “Fact Sheet” therefore distorts
in a quite unacceptable way the understanding of what the Court intended to say in
this passage.
17. It is thus these events following the inclusion of the Temple on UNESCO’s
list of World Heritage sites in 2008 which have prompted Cambodia to submit this
request for interpretation to the International Court of Justice. In the light of Thai-
land’s violent reactions to the decision by UNESCO, the existence of a real differ-
ence of interpretation between the two States as to the meaning and scope of the
1962 Judgment has clearly emerged and, at the same time, led to the precise nature
of that dispute being formulated with equal clarity. It has become obvious to Cam-

bodia that, as long as this difference of interpretation persists and remains unres-
olved, there is unlikely to be any prospect of achieving a mutually agreed solution
within the framework of bilateral negotiations.
18. A bilateral process was in fact initiated for this purpose between the two
States in order to achieve a stable, viable and mutually acceptable solution. This
process was set in train by the Joint Communiqué of 13  January 1994 and Joint
Statement of 21  June 1997, signed in Phnom Penh by the Ministers for Foreign
Affairs (see Annex  5) and providing for the establishment of a Joint Commission
with the task of surveying and demarcating the land boundary. As the Statement of
21 June 1997 puts it:

“[The Foreign Ministers of Cambodia and Thailand] have now agreed to
establish the Thai-Cambodian Joint Commission on Demarcation for Land
Boundary. The Joint Commission shall be entrusted with the task of placing
markers in order to indicate the land boundary between the two countries.”

19.Following this 1997 Statement, the Memorandum of Understanding of
14  June  2000 was signed between Thailand and Cambodia on the “Survey and
Demarcation of Land Boundary” (see Annex  6), which must be understood as fol-
lows. According to the MoU, the aim is to survey and demarcate the boundary.
With the assistance of a Joint Technical Sub-Commission, the 73  boundary pillars
set up between 1909 and 1919 are to be identified (Art. III, para. 2 (a)), and new
ones placed in the previously unmarked sectors (point  3 of the Terms of Refer-
ence — TOR). The MoU therefore cites, with a view to carrying out this survey
and demarcation, the same legal instruments as those used by the Court in its
1962 Judgment. There is no question of going back over the delimitation of the

boundary in this area.
20. However , despite three meetings of the Joint Boundary Commission between
November  2008 and April   2009, the process initiated by the MoU has remained
deadlocked, due to a lack of political will to achieve its aims on the part of Thailand.

II. TE EXISTENCE OF A D ISPUTE BETWEEN C AMBODIA AND T HAILAND AS TO
THE M EANING AND SCOPE OF THE JUDGMENT OF 15 JUNE 1962

21. According to a definition which has been recalled on numerous occasions, a
legal dispute between two States is: “a disagreement on a point of law or fact, a 18

une contradiction, une opposition de thèses juridiques ou d’intérêts entre deux per-
sonnes » (Concessions Mavrommatis en Palestine, arrêt n o 2, 1924, C.P.J.I. série  A
o
n 2, p. 11).
Ou encore, ainsi que la Cour l’a indiqué dans l’affaire du Sud-Ouest africain ,
«Pour établir l’existence d’un différend […] il faut démontrer que la réclamation
de l’une des parties se heurte à l’opposition manifeste de l’autre.» ( Arrêt, C.I.J.
Recueil 1962,p.  328.)
Cela signifie simplement que l’Etat défendeur doit s’opposer aux prétentions du
demandeur, ce qui est bien le cas en l’espèce.
22. Dans le cadre d’une demande en interprétation, et comme le précise l’ar-
ticle 60 du Statut, ce différend doit porter sur «le sens et la portée» du dispositif
de l’arrêt dont l’interprétation est demandée. La Cour a donc, depuis sa première
décision en interprétation, posé deux conditions à la recevabilité d’une demande en
interprétation.

«1) il faut qu’il y ait contestation sur le sens et la portée d’un arrêt de la
Cour ;
«2) il faut que la demande vise une interprétation de l’arrêt.» ( Interpréta-
tion des arrêts n os 7 et 8 (usine de Chorzów), arrêt n o11, 1927, C.P.J.I.
série A n 13, p. 10.)

Ceci fut encore rappelé par la Cour actuelle de manière plus complète:
«Pour qu’il puisse être donné suite à une telle demande [en interprétation],
deux conditions sont requises:

1) Il faut que la demande ait réellement pour objet une interprétation de
l’arrêt, ce qui signifie qu’elle doit viser uniquement à faire éclaircir le
sens et la portée de ce qui a été décidé avec force obligatoire par l’arrêt,
et non à obtenir la solution de points qui n’ont pas été ainsi décidés.
Toute autre façon d’interpréter l’article  60 du Statut aurait pour consé-
quence d’annuler la disposition de ce même article selon laquelle l’arrêt
est définitif et sans recours;

2) Il faut ensuite qu’il existe une contestation sur le sens et la portée de
l’arrêt. » (Demande d’interprétation de l’arrêt du 20  novembre 1950 en
l’affaire du droit d’asile (Colombie c.  Pérou), arrêt, C.I.J. Recueil  1950,
p. 402.)
La nécessité d’une contestation sur le sens et la portée d’un arrêt est une condi-
tion constamment rappelée par la Cour internationale de Justice:

«Ainsi qu’il ressort clairement de la jurisprudence constante de la Cour, la
recevabilité d’une demande en interprétation est subordonnée à l’existence
d’une contestation ( Demande d’interprétation de l’arrêt du 20  novembre 1950
en l’affaire du droit d’asile (Colombie c.  Pérou), arrêt, C.I.J.  Recueil 1950,
p. 402 ; Demande en revision et en interprétation de l’arrêt du 24  février 1982
en l’affaire du Plateau continental (Tunisie/Jamahiriya arabe libyenne) (Tuni-

sie c.   Jamahiriya arabe libyenne), arrêt, C.I.J.   Recueil  1985, p.   216-217,
par. 44; voir aussi Demande en interprétation de l’arrêt du 11  juin 1998 en
l’affaire de la Frontière terrestre et maritime entre le Cameroun et le Nigéria
(Cameroun c. Nigéria), exceptions préliminaires (Nigéria c. Cameroun), arrêt,
C.I.J .Recueil 1999 (I), p. 36, par. 12). » (Demande en interprétation de l’ar-
rêt du 31   mars  2004 en l’affaire Avena et autres ressortissants mexicains
(Mexique c.   Etats-Unis d’Amérique) (Mexique c.   Etats-Unis d’Amérique),
C.I.J. Recueil 2009 , p. 10, par. 21.) 19

conflict of legal views or of interests between two persons” ( Mavrommatis Pales-
tine Concessions, Judgment No.  2, 1924, P.C.I.J., Series  A, No. 2, p. 11).

Or again, as the Court indicated in the South West Africa case: “to prove the
existence of a dispute  . . . [i]t must be shown that the claim of one party is posi-
tively opposed by the other.” ( Judgment, I.C.J. Reports 1962 , p. 328.)

This simply means that the respondent State must oppose the claims of the
Applicant, which is certainly the case in this instance.
22. In the context of a request for interpretation, and as specified by Article  60
of the Statute, it must be a dispute as to “the meaning or scope” of the operative
part of the judgment whose interpretation is being requested. Since its first decision

involving interpretation, the Court has therefore set two conditions for the admissi-
bility of a request for interpretation.
“(1) there must be a dispute as to the meaning and scope of a judgment of the
Court ;
“(2) the request should have for its object an interpretation of the judgment.”
(Interpretation of Judgments Nos.  7 and 8 (Factory at Chorzów), Judg-
ment No. 11, 1927, P.C.I.J., Series  A, No. 13, p. 10.)

This has been recalled more fully by the present Court:
“Thus it lays down two conditions for the admissibility of such a request
[for interpretation]:

(1) The real purpose of the request must be to obtain an interpretation of the
judgment. This signifies that its object must be solely to obtain clarifica-
tion of the meaning and the scope of what the Court has decided with
binding force, and not to obtain an answer to questions not so decided.
Any other construction of Article  60 of the Statute would nullify the pro-
vision of the article that the judgment is final and without appeal;

(2) In addition, it is necessary that there should exist a dispute as to the mean-
ing or scope of the judgment.” ( Request for Interpretation of the Judgment
of 20 November 1950 in the Asylum Case (Colombia v. Peru), Judgment,

I.C.J. Reports 1950 , p. 402.)
The need for a dispute to exist as to the meaning or scope of a judgment is
a condition which has been recalled consistently by the International Court of Jus-
tice :

“As is clear from the settled jurisprudence of the Court, a dispute must exist
for a request for interpretation to be admissible ( Request for Interpretation of
the Judgment of 20  November 1950 in the Asylum Case (Colombia v. Peru),
Judgment, I.C.J. Reports 1950 , p. 402 ; Application for Revision and Interpre-
tation of the Judgment of 24  February 1982 in the Case concerning the Con-
tinental Shelf (Tunisia/Libyan Arab Jamahiriya) (Tunisia v. Libyan Arab
Jamahiriya), Judgment, I.C.J. Reports 1985 , pp. 216-217, para.  44; see also
Request for Interpretation of the Judgment of 11  June 1998 in the Case con-
cerning the Land and Maritime Boundary between Cameroon and Nigeria
(Cameroon v. Nigeria), Preliminary Objections (Nigeria v. Cameroon), Judg-
ment, I.C.J. Reports 1999  (I), p. 36, para. 12).” (Request for Interpretation of
the Judgment of 31   March  2004 in the Case concerning Avena and Other
Mexican Nationals (Mexico  v. United States of America) (Mexico v. United
States of America), I.C.J. Reports 2009 , p. 10, para. 21.) 20

23. Dans son arrêt du 27 novembre 1950 en l’affaire du Droit d’asile (interpré-
tation), la Cour précise de plus:

«Il va de soi qu’on ne peut pas considérer comme une contestation aux
termes de cet article [art.  60] le seul fait que l’une des Parties déclare l’arrêt
obscur, tandis que l’autre le déclare parfaitement clair. La contestation
exige une divergence de vues entre parties sur des points définis…» ( C.I.J.
Recueil 1950, p. 403.)

La divergence de vues sur des points définis existe bien dans le présent cas
soumis à la Cour. Comme nous le verrons, pour les deux Parties la lecture de l’ar-
rêt n’aboutit pas à la même interprétation. A l’évidence, il ne s’agit pas d’une
divergence résultant de l’attitude d’un Etat qui pense l’arrêt clair alors que l’autre
le trouve obscur, mais bien de deux interprétations divergentes, donc une opposi-
tion de thèses, c’est-à-dire d’un différend, d’une contestation, sur le sens et la
portée de points décidés avec force obligatoire dans l’arrêt du 15  juin 1962.
24. Il est possible de résumer ainsi le sens de ce différend: en essayant de mini-
miser les effets juridiques de l’arrêt de  1962, la Thaïlande accepte la souveraineté
du Cambodge sur le Temple, mais refuse que cela ait des effets en dehors d’un péri-
mètre restreint et strictement limité au Temple lui-même. De cette situation découle
consécutivement des affirmations thaïlandaises: 1)  que la frontière dans la région
du Temple n’a pas été reconnue par la Cour et doit toujours être établie en droit;
2) que ceci permet à la Thaïlande de réclamer le territoire en dehors de la stricte
enceinte du Temple sur la base de la «ligne de partage des eaux», comme cet Etat

l’avait plaidé devant la Cour en 1959-1962; 3)   que ceci permet à la Thaïlande
d’occuper cette zone au mépris de l’arrêt, notamment du point  2 du dispositif. Or,
pour le Cambodge, la thèse défendue par la Thaïlande équivaut à une reconnais-
sance par la Cour de la souveraineté uniquement pour le Temple lui-même, ce que
la Cour a rejeté d’une façon très claire dans son arrêt puisque le point  1 du dispo-
sitif définit expressis verbis l’appartenance du Temple au Cambodge en fonction de
la souveraineté sur le territoire sur lequel le Temple se trouve; et les points  2 et 3
du dispositif en tirent des conséquences particulières, tous ces points se basant sur
l’appréciation faite par la Cour du statut de la carte de l’annexe  I au regard des trai-
tés liant les deux Etats en matière frontalière.
25. La thèse défendue par la Thaïlande semble avoir émergé sous différentes
formes depuis 2007. Dans l’une des versions, la Thaïlande met en avant l’existence
d’une zone de territoire qui serait l’objet de revendications qui se chevauchent (over-
lapping territorial claims) par les deux Etats (voir le «Fact  Sheet» annexé à la lettre
de l’ambassadeur et représentant permanent de la Thaïlande auprès des Nations  Unies
au président du Conseil de sécurité en date du 21  juillet 2008 — annexe 4). Mais,
dans le même document, il est également affirmé que la zone en question serait
directement sous la souveraineté de la Thaïlande, ce que reflète parfaitement sa

carte unilatérale (voir annexes cartographiques   3, 4 et   5), qui place la zone du2
Temple — définie par cet Etat sur un périmètre qui représente environ 4,6  km —
sous sa souveraineté (voir annexe cartographique 6). La Thaïlande donne donc immé-
diatement une réponse qui lui est favorable aux supposées revendications par les
deux Etats dans cette zone. Pour le Cambodge, cette zone est clairement sous sa sou-
veraineté, comme ceci fut constaté par la Cour dans l’arrêt de  1962.
Pour le Cambodge, non seulement les deux versions de la thèse thaïlandaise sont
incompatibles entre elles, mais elles sont surtout incompatibles avec ce que la Cour
a décidé en 1962. Ceci est clairement démontré par le fait que chaque version néces-
site la création de nouvelles lignes artificielles qui servent à relier la «ligne de par-
tage des eaux», revendiquée par la Thaïlande lors de la précédente procédure devant
la Cour, à la «zone du Temple» définie selon l’arrêt de  1962 comme coïncidant avec 21

23. In its Judgment of 27  November 1950 in the Asylum case (interpretation),
the Court further specified:

“Obviously, one cannot treat as a dispute, in the sense of that provision
[Article 60], the mere fact that one Party finds the judgment obscure when
the other considers it to be perfectly clear. A dispute requires a divergence of
views between the parties on definite points.   .  .” ( I.C.J. Reports 1950 ,
p. 403.)

A divergence of views on definite points does indeed exist in the present case
brought before the Court. As will be seen, for the two Parties, the reading of the
Judgment does not lead to the same interpretation. Clearly, this is not a divergence
resulting from the attitude of one State which thinks the Judgment is clear whereas
the other finds it obscure, but a case of two differing interpretations and thus con-
flicting arguments, that is, a dispute or difference as to the meaning and scope of
points that were decided with binding force in the Judgment of 15  June 1962.
24. It is possible to summarize the import of this dispute as follows: in seeking
to minimize the legal effects of the 1962  Judgment, Thailand accepts Cambodia’s
sovereignty over the Temple, but denies that this has effects beyond a limited
perimeter confined strictly to the Temple itself. A number of assertions by Thailand
thus derive from this situation: (1)  that the frontier in the area of the Temple has
not been recognized by the Court and has still to be determined in law; (2)  that this
allows Thailand to lay claim to territory beyond the strict precincts of the Temple
on the basis of the “watershed line”, as that State argued before the Court in

1959-1962 ; (3)  that this permits Thailand to occupy that area regardless of the
Judgment, in particular the second paragraph of the operative clause. For Cambo-
dia, however, Thailand’s argument amounts to the Court recognizing sovereignty
solely in respect of the Temple itself, which the Court rejected very clearly in its
Judgment, since the first paragraph of the operative clause specifies expressis
verbis that the Temple belongs to Cambodia on the basis of the sovereignty over
the territory in which the Temple is situated; the second and third paragraphs of the
operative clause thus draw particular conclusions from this, all these paragraphs
relying on the assessment made by the Court of the status of the Annex  I map in
relation to the treaties which bind the two States in respect of boundaries.
25. Thailand’s argument seems to have emerged in different forms since 2007.
In one of these versions, Thailand puts forward the existence of an area of territory
said to be the subject of overlapping territorial claims by the two States (see the
“Fact Sheet” annexed to the letter to the President of the Security Council from the
Ambassador and Permanent Representative of Thailand to the United Nations dated
21 July 2008 — Annex 4). In the same document, however, the area in question is
also said to be directly under Thailand’s sovereignty, thus precisely reflecting its
unilateral map (see Cartographic Annexes  3, 4 and 5), which places the area of the

Temple  2 defined by Thailand as lying within a perimeter that encloses some
4.6 km — under its sovereignty (see Cartographic Annex  6). Thailand thus imme-
diately supplies an answer in its own favour to the two States’supposed claims in
this area. For Cambodia, this area is clearly under its sovereignty, as was found by
the Court in its 1962  Judgment.

For Cambodia, not only are the two versions of Thailand’s argument incompati-
ble with one another, they are also and above all incompatible with what the Court
decided in 1962. This is clearly demonstrated by the fact that each version requires
the creation of new and artificial lines in order to connect the “watershed line”,
claimed by Thailand in the previous proceedings before the Court, with the
“Temple area”, defined by the 1962  Judgment as coinciding with the line on the 22

la ligne de la carte de l’annexe I; en d’autres termes, la création pour la première fois,
de nombreuses années après l’arrêt de la Cour, de lignes artificielles de démarcation
qui n’avaient aucune existence en  1962, et pour lesquelles il est impossible de trou-
ver des fondements, aussi bien dans les instruments juridiques sur lesquels la Cour
s’est basée en 1962 pour rendre son arrêt que dans les termes de l’arrêt lui-même. En
l’interprétant ainsi, la Thaïlande non seulement remet en cause l’intégralité de l’arrêt

de 1962 (et pas seulement le dispositif), mais remplace ce que la Cour dit dans les
motifs de son arrêt par sa propre lecture basée sur ce que la Cour ne dit pas.
En effet, la Thaïlande ne conteste pas la souveraineté du Cambodge sur le
Temple — et seulement sur le Temple lui-même. Cependant, par son attitude, elle
remet bien en cause cet arrêt dans son intégralité car, accepter la souveraineté du
Cambodge sur le seul Temple revient à constater pour la Thaïlande que la Cour
aurait fait fausse route en  1962. En effet, en  1962, la Cour place le Temple sous la
souveraineté du Cambodge parce que le territoire sur lequel il est situé est du côté
cambodgien de la frontière. Refuser la souveraineté du Cambodge sur cette zone
au-delà du Temple jusqu’à ses «environs», c’est faire dire à la Cour que la ligne
frontalière qu’elle a reconnue est erronée en totalité, y compris pour le Temple
lui-même.

III. L A COMPÉTENCE DE LA COUR

26. L’article  60 du Statut de la Cour internationale de Justice précise: «L’arrêt

est définitif et sans recours. En cas de contestation sur le sens et la portée de l’ar-
rêt, il appartient à la Cour de l’interpréter, à la demande de toute partie.»
Pour que la Cour puisse se prononcer, il faut que la Cour soit compétente et que
la requête soit recevable. Il appartient désormais au Cambodge d’expliquer briève-
ment les raisons pour lesquelles la Cour est bien compétente pour statuer sur cette
question d’interprétation.
27. Si le Cambodge revient vers la Cour à propos de l’arrêt qu’elle a rendu le
15 juin 1962, c’est parce que —  comme il fut expliqué supra — rien ne laissait
présager, jusqu’à une période récente, que la Thaïlande interpréterait cet arrêt d’une
manière qui diverge de l’interprétation que le Cambodge en a toujours faite. Il
apparaît néanmoins que rien, dans le Statut de la Cour, ne s’oppose à ce que
celle-ci connaisse de cette demande en interprétation, la compétence de la Cour
ayant été clairement établie lors de son arrêt du 26  mai 1961, qui a rejeté les excep-
tions préliminaires soulevées par la Thaïlande pour trancher au fond le différend
dont l’interprétation est ici demandée.
28. Ni le pouvoir que détient la Cour d’interpréter ses propres arrêts, ni le droit
qu’a une partie à un différend porté devant la Cour de lui demander d’exercer ce
pouvoir, n’est soumis à une limite temporelle. Il n’y a pas de mention spécifique à

la question du temps ni dans l’article  60 du Statut de la Cour, ni dans les règles plus
précises de l’article  98 du Règlement de la Cour. Aussi loin que le Cambodge peut
l’accréditer, l’absence d’une limite temporelle n’est pas accidentelle. Ceci contraste
largement avec la limite des six mois (depuis la découverte du fait nouveau) que
l’article suivant du Statut de la Cour impose pour déposer une demande en revision
d’un arrêt dans la limite des dix années qui suivent le prononcé de l’arrêt.
Selon le Cambodge, les règles statutaires prévues pour parvenir à une véritable
interprétation d’un arrêt sont intimement liées au caractère obligatoire des arrêts,
comme ceci est affirmé par l’article  94 de la Charte des Nations  Unies, et par les
articles 59 et 60 —  dans sa première phrase  — du Statut de la Cour. Ex hypothesi,
l’effet obligatoire d’un arrêt de la Cour sur les parties au différend doit être consi-
déré comme une obligation permanente qui se poursuit sans limite de temps. Il 23

Annex I map; in other words, for the first time in many years since the Court’s
Judgment, artificial demarcation lines are created which did not exist in 1962 and

for which no basis can be found, either in the legal instruments on which the Court
relied in 1962 in order to render its Judgment, or in the terms of the Judgment
itself. By interpreting the latter in this way, Thailand not only calls into question
the whole of the 1962   Judgment (and not merely the operative part), but also
replaces what the Court finds in the reasoning of its Judgment with its own reading
based on what the Court does not find .
Thailand does not dispute Cambodia’s sovereignty over the Temple  — and only
over the Temple itself. By its attitude, however, it calls into question the
1962 Judgment in its entirety , since accepting Cambodia’s sovereignty only over
the Temple amounts to Thailand stating that the Court took the wrong course in
1962. The fact is that in 1962 the Court placed the Temple under Cambodian
sovereignty, because the territory in which it is situated is on the Cambodian side
of the boundary. To refuse Cambodia’s sovereignty over the area beyond the
Temple as far as its “vicinity” is to say to the Court that the boundary line which it
recognized is wholly erroneous, including in respect of the Temple itself .

III. THE JURISDICTION OF THE C OURT

26. Article  60 of the Statute of the International Court of Justice states that: “The
judgment is final and without appeal. In the event of dispute as to the meaning or
scope of the judgment, the Court shall construe it upon the request of any party.”
For the Court to be able to make findings, it must have jurisdiction and the
application must be admissible. It is therefore for Cambodia to explain briefly the
reasons why the Court does indeed have jurisdiction to rule on this question of
interpretation.
27. Cambodia is returning to the Court now in respect of the Judgment given on
15 June 1962 because — as explained supra — there was nothing to suggest, until

recently, that Thailand would interpret that Judgment in a way that differed from
Cambodia’s consistent interpretation of it. However, it appears that nothing in the
Statute of the Court prevents it from entertaining this request for interpretation, the
Court’s jurisdiction having been established clearly in its Judgment of
26 May 1961 which rejected the preliminary objections raised by Thailand, allow-
ing it to settle the dispute on the merits in a Judgment whose interpretation is
requested here.
28. Neither the Court’s power to interpret its own judgments, nor the right of a
party to a dispute brought before the Court to request it to exercise that power, is
subject to any limitation of time. The question of time is not specifically mentioned
in either Article  60 of the Statute or in the more precise provisions of Article  98 of
the Rules of Court. As far as Cambodia can establish, the absence of a time-limit
is not accidental. This contrasts significantly with the limit of six months (from the
discovery of a new fact) which the following Article of the Statute lays down for an

application for revision of a judgment, within a limit of ten years from the delivery
of the judgment.
In Cambodia’s view, the statutory rules for arriving at a true interpretation of a
judgment are closely linked to the binding character of judgments, as asserted by
Article 94 of the United Nations Charter and Articles  59 and 60 (first sentence) of
the Statute of the Court. Ex hypothesi, the binding effect of a judgment of the Court
on the parties to a dispute must be regarded as a permanent obligation which con-
tinues without limitation of time. It therefore appears that, if difficulties arise at 24

apparaît donc que, si des difficultés surgissent à n’importe quel moment mettant en
péril le respect d’une obligation découlant d’un arrêt, ou font obstacle à la mise en
Œuvre de l’arrêt, et si ces difficultés résultent directement d’un différend entre les
parties sur le sens et la portée de l’arrêt, la procédure prévue dans le Statut de la
Cour pour l’interprétation existe de manière à surmonter l’obstacle qui se présente.
Alors que la revision d’un arrêt vise un changement dans la situation juridique

constatée au regard de l’arrêt initial (et, dès lors, la possibilité de la revision doit
être liée à de strictes conditions, y compris temporelles), l’objectif de la procédure
en interprétation est de préserver ou de rétablir la situation juridique qui résulte de
l’arrêt lui-même, ceci n’impliquant donc pas que cette procédure de l’article  60 soit
liée à des conditions similaires. Sans cela, un Etat dont les droits ont été définis et
reconnus par un arrêt de la Cour n’aurait aucun moyen de recourir à cette dernière
sans l’accord de l’autre Etat au différend, ce dernier étant précisément l’Etat avec
lequel subsiste le différend sur l’interprétation de l’arrêt. Si, par exemple, les deux
parties avaient été d’accord pour demander conjointement à la Cour une interpréta-
tion, il aurait sans doute été très difficile pour la Cour de refuser une telle réponse
sur la base de la question du temps écoulé. Dès lors, il ne semble pas y avoir de
motif pour refuser une telle situation alors qu’une seule des parties le demande.
Aussi longtemps que le différend reste une affaire d’interprétation sur le sens et la
portée de l’arrêt, le consentement de la partie opposée est consubstantiel au consen-
tement initial donné à la compétence de la Cour pour trancher le différend dans le
cas d’espèce, comme cela fut établi pour cette instance par l’arrêt de  1961.
29. Outre les éléments mentionnés supra, si le Cambodge revient désormais

devant la Cour, plusieurs décennies après le prononcé de l’arrêt, ceci s’explique et
trouve ses raisons à travers plusieurs facteurs.
30. A la suite des accords de Paris de  1991, de la fin définitive du conflit avec
le mouvement des Khmers rouges en  1998, et de la consolidation d’un gouverne-
ment démocratique effectif au Cambodge ayant la capacité de conduire des rela-
tions normales et apaisées avec ses voisins et au-delà, des étapes furent franchies
de manière à initier un processus bilatéral entre le Cambodge et la Thaïlande qui,
si cela avait fonctionné de la manière que le Cambodge espérait, aurait conduit à
l’établissement d’une situation stable grâce à laquelle l’application de l’arrêt
de 1962 de la Cour aurait été pleinement possible. Le moyen principal en était le
processus de démarcation de la frontière entre les deux Etats, qui devait être com-
pris comme ayant pour base la frontière juridiquement déterminée, et qui devait
conduire, sur la base d’un accord, à l’identification, la localisation précise et l’ins-
cription dans des cartes de bornes frontalières tout le long de la frontière commune
avec la Thaïlande. Si ce processus avait pu être mené avec succès à son terme,
comme le Cambodge le souhaitait, il aurait supprimé ipso facto la possibilité d’un
différend comme celui qui concerne l’interprétation à propos du régime territorial
dans la zone spécifique dans laquelle le temple de Préah Vihéar est situé. Ce n’est

qu’à la suite de l’opposition de la Thaïlande au processus pour l’inscription
en 2008 du Temple sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco qu’il est devenu
clair pour le Cambodge que ce processus n’avait aucune chance réaliste d’aboutir
sans une interprétation claire et autorisée de la Cour sur le sens et la portée de l’ar-
rêt de 1962. Le Cambodge ne pense pas que la Cour puisse considérer défavora-
blement le fait que le Cambodge a exploré toutes les possibilités bilatérales avant
d’en arriver à la conclusion qu’il existait une interprétation fondamentalement dif-
férente avec son voisin sur le sens et la portée de l’arrêt de  1962, qui ne pourrait
être tranchée que par le moyen de la présente requête en interprétation.
31. Le Cambodge souhaite indiquer très clairement que, par le biais de cette
requête, il ne cherche nullement un quelconque moyen pour l’exécution forcée de
l’arrêt de 1962. Comme ceci sera expliqué infra, le Cambodge recherche seulement 25

any time which jeopardize compliance with an obligation deriving from a judg-
ment, or obstruct the implementation of a judgment, and if those difficulties result
directly from a dispute between the parties as to the meaning or scope of the judg-
ment, the procedure laid down in the Statute for interpretation exists in order for
such an obstacle to be overcome. Whereas the revision of a judgment relates to
some change in the legal situation contemplated by the original judgment (and the
possibility of revision must therefore be linked to strict conditions, including tem-
poral conditions), the aim of the procedure for interpretation is to preserve or
restore the legal situation resulting from the judgment itself, which thus does not
involve similar conditions being attached to this procedure under Article  60. Other-
wise, a State whose rights have been determined and recognized by a judgment of
the Court would have no means of recourse to the Court without the consent of the

other party to the dispute, the latter being precisely the State with which the
dispute exists regarding the interpretation of the judgment. If, for example, both
parties agreed to request an interpretation from the Court jointly, it would no doubt
be very difficult for the Court to refuse to respond on the basis of the period of
time which had elapsed. Consequently, there would seem to be no grounds for
rejecting such a situation when only one of the parties has made the request. As
long as the dispute remains a matter of interpretation regarding the meaning and
scope of the judgment, the consent of the opposing party is consubstantial with the
initial consent given to the Court’s jurisdiction to settle the dispute in the case, as
was established in this instance by the 1961  Judgment.
29. In addition to the points set out supra, the fact that Cambodia is returning to
the Court now, several decades after the Judgment was delivered, can be explained
and justified by reference to a number of factors.
30. Following the Paris Accords of 1991, the final ending of the conflict with
the Khmer Rouge movement in 1998 and the consolidation of an effective, demo-
cratic Government in Cambodia able to conduct normal and peaceful relations with
its neighbours and beyond, steps were taken to initiate a bilateral process between
Cambodia and Thailand which, had it functioned in the way that Cambodia hoped,
would have led to a stable situation being established, whereby the implementation
of the Court’s 1962   Judgment would have been entirely possible. The principal
means of achieving that was the process of demarcating the boundary between the
two States, a process which was to be understood as being based on the legally

determined frontier and was to lead, on the basis of an agreement, to the identifi-
cation, precise siting and inclusion on maps of boundary markers along the whole
length of the frontier shared with Thailand. Had that process been successfully
completed, as Cambodia wished, it would have removed ipso facto the possibility
of a dispute such as that concerning interpretation of the territorial régime in the
particular area where the Temple of Preah Vihear is situated. It was only following
Thailand’s opposition to the process of including the Temple on UNESCO’s list of
World Heritage sites in 2008 that it became clear to Cambodia that the demarcation
process had no realistic chance of being completed without a clear and authorized
interpretation from the Court as to the meaning and scope of the 1962  Judgment.
Cambodia does not believe that the Court can look unfavourably on the fact that
Cambodia explored every bilateral possibility before reaching the conclusion that a
fundamentally different interpretation existed between itself and its neighbour as to
the meaning and scope of the 1962   Judgment, which could only be settled by
means of this request for interpretation.

31. Cambodia wishes to make it very clear that, through this Application, it is in
no way seeking any means of forced compliance with the 1962  Judgment. As will
be explained below, Cambodia is only seeking an explanation from the Court itself 26

l’explication par la Cour elle-même de la signification réelle du sens et de la portée
de son arrêt, dans la limite prescrite par l’article  60 du Statut, qui s’imposerait au
Cambodge et à la Thaïlande, et qui pourrait alors être la base pour enfin mettre fin
à ce différend par la négociation ou par tout autre moyen pacifique.
32. La nécessité de parvenir à une solution viable dans ce différend est désor-
mais une urgence en raison de la potentialité de déstabilisation pour la paix et la

sécurité internationales que cette situation recèle si elle n’est pas résolue dans un
délai raisonnable par la Cour. En se déclarant compétente et en interprétant son
arrêt antérieur, celle-ci contribuera ainsi au maintien de la paix et de la sécurité
internationales conformément à sa mission en tant qu’organe judiciaire principal de
l’Organisation des Nations  Unies, et en conformité avec le paragraphe  3 de l’ar-
ticle 2 et le chapitre  VI de la Charte des Nations  Unies. Pour s’en convaincre, il
n’est que de rappeler brièvement les événements récents qui menacent la paix et la
sécurité internationales entre les deux Etats.
33. Dans une lettre du 15  octobre 2008, le représentant du Cambodge auprès des
Nations Unies a indiqué au président du Conseil de sécurité les graves menaces qui
pèsent sur le Cambodge (voir lettre —  annexe 7). En effet, le 15  octobre 2008, des
troupes thaïlandaises ont de nouveau franchi la frontière à trois endroits (la pagode
de Keo Sikha Kiri Svara, Veal Intry et la colline de Phnom Trap, situés respective-
ment à 700  mètres, 1120 mètres et 1600  mètres de la frontière à l’intérieur du ter-
ritoire cambodgien) et ont ouvert le feu sur des soldats cambodgiens. Ceci a fait
suite à l’occupation temporaire de la pagode près du Temple le 15  juillet 2008. Cet
incident du 15  octobre 2008 a causé la mort de deux soldats cambodgiens, alors

que deux autres furent blessés.
34. Même si les relations entre les troupes thaïlandaises et cambodgiennes
s’étaient apaisées temporairement, les aléas consécutifs aux soubresauts dans l’atti-
tude de la Thaïlande ne permettent pas de voir dans cette situation précaire une
issue durable pour la paix entre les deux Etats et le respect de leur intégrité terri-
toriale. La preuve en est qu’une nouvelle fois, le 3  avril 2009 (en dépit du proces-
sus de négociation dans le cadre du MoU), des troupes thaïlandaises ont traversé la
frontière, pénétrant jusqu’aux lieux Phnom Trap, Tasem et Veal Intry dans les envi-
rons immédiats du Temple, ainsi qu’en face du Temple lui-même, en utilisant des
armes lourdes qui ont détruit le bureau de la Preah Vihear Authority ainsi que le
marché situé à l’intérieur des abords du Temple, endommageant gravement l’esca-
lier qui mène à ce temple, dont il fait partie intégrante (voir annexe cartogra-
phique 7). Notant une augmentation des forces militaires dans la zone du Temple,
des tensions croissantes, et rappelant qu’en  1962 la Cour internationale de Justice
avait déclaré que le Temple se trouvait au Cambodge, le Secrétaire général des
Nations Unies a même offert son aide pour résoudre ce différend entre les deux
Etats (voir communiqué de presse de l’ONU du  20 août 2010 — annexe 8). Mal-
heureusement, du  4 au 7 février 2011, la Thaïlande a provoqué de nouveaux inci-

dents en pénétrant dans la zone du Temple, en utilisant notamment de l’artillerie
lourde et des bombes à fragmentation, faisant de nombreuses victimes parmi les
militaires et civils cambodgiens et provoquant des dégâts matériels sur le Temple
lui-même (voir annexes cartographiques  8 et 9). Ces faits furent rappelés par le
vice-premier ministre, ministre des affaires étrangères et de la coopération interna-
tionale du Cambodge, lors de la réunion spéciale du Conseil de sécurité à ce propos
et à la demande du Cambodge le 14  février 2011. Le vice-premier ministre a alors
également mentionné les menaces directes d’ouverture des hostilités proférées par
le premier ministre de Thaïlande peu avant ces graves incidents. L’exhortation par
le Conseil de sécurité pour un cessez-le-feu permanent (voir communiqué de presse
du 14 février  2011 —  annexe 9) accepté par le Cambodge n’a, dans un premier
temps, pas reçu d’écho de la part de la Thaïlande. La réunion des ministres des 27

of the real significance of the meaning and scope of its Judgment, within the limit
laid down by Article  60 of the Statute, which would be binding on Cambodia and
Thailand and could then serve as a basis for a final resolution of this dispute
through negotiation or any other peaceful means.
32. The need to achieve a viable solution to this dispute has now become urgent,
because of the potential for destabilizing international peace and security which

lies in this situation unless it is resolved within a reasonable period by the Court.
By finding that it has jurisdiction and interpreting its earlier Judgment, the Court
will thus contribute to the maintenance of international peace and security, in keep-
ing with its mission as the principal judicial organ of the United Nations and in
accordance with Article   2, paragraph   3, and Chapter   VI of the United Nations
Charter. As justification, one need only briefly recall the recent events which are
threatening international peace and security between the two States.

33. In a letter of 15   October 2008, Cambodia’s representative at the United
Nations drew the attention of the President of the Security Council to the serious
threats posed against Cambodia (see Annex  7). Indeed, on 15  October 2008, Thai
troops once again crossed the frontier at three locations (Keo Sikha Kiri Svara
Pagoda, Veal Intry and the hill of Phnom Trap, situated 700  metres, 1,120  metres
and 1,600  metres respectively from the frontier, inside Cambodian territory) and
opened fire on Cambodian soldiers. This followed the temporary occupation of the
Pagoda near the Temple on 15  July 2008. This incident of 15  October 2008 caused
the death of two Cambodian soldiers, with two others being injured.

34. Although relations between the Thai and Cambodian troops calmed tem-
porarily, the uncertainties caused by Thailand’s volatile attitude do not suggest that
this precarious situation has within it a sustainable solution for peace between the
two States and respect for their territorial integrity. This is evidenced by the fact
that once again, on 3   April  2009 (despite the process of negotiation within the
framework of the MoU), Thai troops crossed the frontier, advancing as far as
Phnom Trap, Tasem and Veal Intry in the immediate vicinity of the Temple, and
opposite the Temple itself, using heavy weapons which destroyed the office of the
Preah Vihear Authority and also the market situated in the area around the Temple,
seriously damaging the stairway leading to the Temple and forming an integral part
of it (see Cartographic Annex   7). Noting a build-up of military forces near the
Temple, with escalating tensions, and recalling that in 1962 the International Court
of Justice had declared that the Temple was situated in Cambodia, the Secretary-
General of the United Nations even offered his help to resolve this dispute
between the two States (see United Nations press release of 20  August 2010 —
Annex 8). Unfortunately, from 4 to 7  February 2011, Thailand provoked further
incidents by advancing into the Temple area, using in particular heavy artillery and

fragmentation shells which caused many casualties among the Cambodian armed
forces and civilians, as well as material damage to the Temple itself (see Carto-
graphic Annexes 8 and 9). These acts were recalled by the Deputy Prime Minister
and Minister for Foreign Affairs and International Co-operation of Cambodia at the
special meeting of the Security Council held on this matter, at Cambodia’s request,
on 14 February 2011. The Deputy  Prime Minister also referred to the direct threats
to open hostilities made by the Prime   Minister of Thailand shortly before these
serious incidents. The Security Council’s urging of a permanent ceasefire (see press
statement of 14   February  2011  — Annex   9), accepted by Cambodia, initially
received no response from Thailand. The meeting of ASEAN Foreign  Ministers of
22 February 2011 in Jakarta (Indonesia) finally accepted the invitation by Cambo-
dia and Thailand for observers from Indonesia to be sent to the border between the 28

affaires étrangères de l’ANASE à Jakarta (Indonésie) le 22  février 2011 a finale-
ment accepté l’invitation du Cambodge et de la Thaïlande pour l’envoi d’observa-

teurs indonésiens sur la frontière entre les deux pays dans la zone du Temple afin
d’observer l’engagement des deux pays à respecter le cessez-le-feu. En dépit de
cette mesure, la situation reste précaire, les blocages nombreux, et une reprise
d’hostilités armées reste toujours possible (voir la déclaration du président de
l’ANASE du 22  février 2011 — annexe 10). Ainsi, lors d’une réunion de la com-
mission mixte de frontière sous l’égide de l’Indonésie, les 7 et 8   avril  2011,
la Thaïlande a posé comme condition à toute exécution des décisions de ladite
commission que celles-ci soient soumises à l’approbation préalable du Parlement
thaïlandais, condition avancée depuis plusieurs années qui continue de bloquer les
travaux de démarcation de la frontière entre les deux Etats.
Ajoutons que les incidents se multiplient entre les deux Etats, y compris des
attaques de grande envergure lancées, entre le   22 et le   26  avril  2011, par les
troupes thaïlandaises contre le Cambodge dans d’autres endroits le long de la fron-
tière entre les deux Etats. Ces faits constituent une nouvelle violation flagrante du
communiqué du Conseil de sécurité de l’ONU du 14  février 2011 et de la déclara-

tion du président de l’ANASE du 22  février 2011 exigeant un cessez-le-feu perma-
nent (voir annexes  9 et 10). Ils constituent une grave menace pour la paix et la
sécurité dans la région, comme ceci fut souligné une nouvelle fois par le Secrétaire
général des Nations  Unies (voir annexe  11).
35. Lors de ces différents incidents entre  2008 et 2011, des éléments architectu-
raux du Temple ont été endommagés, provoquant enquêtes et rapports de la part
des autorités de l’Unesco, qui ont recommandé la mise en place d’un comité de
coordination international comme ceci était envisagé dans la décision de classe-
ment. Le rapport du 26  mai 2009 du comité du Patrimoine mondial de l’Unesco
(voir annexe 12) indique notamment:

«la présence permanente de troupes aux abords du bien comporte un risque de
nouveaux incidents et freine la mise en Œuvre des recommandations du comité
sur le renforcement de la protection et de la gestion du bien du Patrimoine
mondial ».

A la suitemees graves incidents de début février  2011, la directrice générale de
l’Unesco, M Irina Bokova, a décidé d’envoyer une mission sur le site ainsi qu’un
envoyé spécial en la personne de l’ancien directeur général de l’Unesco, M.  Koï-
chiro Matsuura.
Il est incontestable que l’ensemble de ces mobilisations pour préserver la paix et
la sécurité internationales (voir notamment la résolution du Parlement européen du
17 février 2011 — annexe 13) illustre la gravité d’une situation à laquelle la Cour
internationale de Justice pourrait mettre fin par son interprétation de l’arrêt du
15 juin 1962.

IV. L’ INTERPRÉTATION DE L ’ARRÊT DE 1962 PAR LE CAMBODGE

36. Selon le dispositif de l’arrêt de  1962, l’obligation de retirer tous les éléments
de forces armées ou de police ou autres gardes ou gardiens que la Thaïlande a ins-
tallés dans le Temple ou dans ses «environs» situés en territoire cambodgien (tout
comme l’obligation de restituer les objets enlevés du Temple ou de la «zone» du
Temple) est la simple conséquence du fait que le Temple est situé sur le territoire
sous la souveraineté du Cambodge. La Cour entérine directement cette situation en
indiquant préalablement à son énonciation de ces deux obligations spécifiques:
«dit en conséquence…». Il ne semble pas possible d’exprimer plus clairement et 29

two countries in the area of the Temple, in order to observe the commitment by
both countries to respect the ceasefire. Despite this measure, the situation remains

precarious, with numerous obstacles, and a resumption of armed hostilities is still
possible (see the Statement by the Chairman of ASEAN of 22  February 2011 —
Annex 10). Hence, at a meeting of the Joint Boundary Commission held under the
aegis of Indonesia on 7 and 8  April 2011, Thailand made it a condition for any
implementation of the Commission’s decisions that the latter should be submitted
for the prior approval of the Thai Parliament, a condition which has been put for-
ward for several years and is continuing to obstruct the work of demarcating the
frontier between the two States.

It should be added that there is a growing number of incidents between the two
States, including large-scale attacks launched against Cambodia by Thai troops
between 22 and 26  April 2011 at other locations along the frontier. These actions
are a further flagrant violation of the Security Council’s statement of 14  Febru-
ary 2011 and of the Statement by the Chairman of ASEAN of 22  February 2011

calling for a permanent ceasefire (see Annexes  9 and 10). They constitute a serious
threat to peace and security in the region, as was emphasized once again by the
Secretary-General of the United Nations (see Annex  11).

35. In these various incidents between 2008 and 2011, architectural features of
the Temple have been damaged, leading to inquiries and reports by the UNESCO
authorities, which have recommended the convening of an international co-ordinat-
ing committee, as envisaged in the decision to list the site. The report of
26 May 2009 by the UNESCO World Heritage Committee (see Annex  12) indicates
in particular that:

“the continuous presence of troops around the property entails a risk of possi-
ble further incidents and hampers the implementation of the recommendations
made by the Committee for the strengthening of the protection and manage-
ment of the World Heritage property”.

Following the serious incidents in early February  2011, the Director-General of
UNESCO, Mrs. Irina Bokova, decided to send a mission to the site, together with
a special envoy in the person of the former UNESCO Director-General,
Mr. Koïchiro Matsuura.
There is no question that all these initiatives to maintain international peace and
security (see in particular the European Parliament resolution of 17   Febru-
ary 2011 — Annex 13) illustrate the seriousness of a situation which the Interna-
tional Court of Justice could bring to an end by interpreting the Judgment of
15 June 1962.

IV. C AMBODIA ’S INTERPRETATION OF THE 1962 J UDGMENT

36. According to the operative part of the 1962   Judgment, the obligation to
withdraw any military or police forces, or other guards or keepers, stationed by
Thailand at the Temple, or in its “vicinity” on Cambodian territory (as well as the
obligation to return objects removed from the Temple or the Temple “area”) is
simply a consequence of the fact that the Temple is situated in territory under the
sovereignty of Cambodia. The Court directly confirms this situation by stating,
before setting forth those two specific obligations: “finds in consequence  . . .”. It
does not seem possible to deal with this aspect more clearly or completely. Never- 30

complètement cet aspect. Mais ce point essentiel est en fait de nouveau souligné
par l’utilisation de l’expression «en territoire cambodgien», ce qui indique claire-
ment que l’obligation de retirer ses forces armées pour la Thaïlande dépasse un
retrait de la seule enceinte du Temple lui-même pour s’étendre à la région du
Temple en général.
37. Quoi qu’il en soit, le fait que l’obligation qui pèse sur la Thaïlande «de reti-
rer tous les éléments de forces armées ou de police ou autres gardes ou gardiens
qu’elle a installés dans le Temple ou dans ses environs situés en territoire cambod-
gien» apparaisse directement au sein du dispositif comme une conséquence de la
déduction principale conduit également, selon le Cambodge, à une déduction com-
plémentaire et liée, à savoir que la Cour n’avait pas l’intention de faire de cette
obligation une simple obligation immédiate au moment de l’arrêt, mais que cette

obligation devait être comprise comme une obligation générale et continue de ne
pas violer le territoire cambodgien par des actes du type de ceux mentionnés supra.
Dès lors qu’il apparaît que les affirmations concernant la souveraineté du Cam-
bodge dans le point  1 du dispositif doivent être comprises comme une situation
permanente, cela induit que les conséquences de cette situation permanente, telles
que reconnues et énoncées par la Cour, acquièrent également un caractère de per-
manence; en d’autres termes, que l’arrêt de la Cour doit être compris comme
impliquant la ferme obligation pour la Thaïlande de ne pas pénétrer à l’avenir dans
le territoire cambodgien de manière unilatérale.
38. Ce point fondamental une fois établi, le Cambodge souhaite centrer son
attention sur le point  1 du dispositif lui-même. Le Cambodge estime que la manière
dont la Cour formule ce point montre que celui-ci également implique d’une
manière exacte une conséquence importante: la Cour n’attribue pas la souveraineté
sur le Temple au Cambodge, mais elle reconnaît que cette souveraineté est une
conséquence automatique du fait que le Temple est situé sur le territoire sous la
souveraineté du Cambodge tel qu’il fut défini dans les motifs de la décision sur la
base de la carte de l’annexe  I. En d’autres termes, la Cour reconnaît qu’il n’existe
pas un titre séparé sur le Temple autre que celui qui existe déjà sur le territoire sou-
verain du Cambodge.
39. Le Cambodge estime qu’il était logiquement impossible pour la Cour de se
prononcer de cette manière sans la reconnaissance de sa part, à l’aide d’instruments
juridiques, de l’existence d’une frontière entre le Cambodge et la Thaïlande.

Comme l’affirme la Cour: «la Cour ne peut rendre une décision sur la souveraineté
dans la zone du temple qu’après avoir examiné quelle est la ligne frontière» (arrêt
de 1962, p. 16-17).
Il en découle que la Cour n’aurait pas pu décider que le Temple «est situé en ter-
ritoire relevant de la souveraineté du Cambodge» sans avoir abouti à la claire
conclusion à la fois qu’il existe une frontière juridiquement établie dans la région
concernée, et que sa localisation est suffisamment bien établie pour lui permettre
d’affirmer que le Temple est situé du côté cambodgien de cette frontière.
Cette conclusion découle des termes utilisés par la Cour dans le dispositif. Elle
est aussi, de diverses façons, directement confirmée par d’autres affirmations cen-
trales de l’arrêt citées ci-après:

«Le vrai problème, et le problème essentiel en l’espèce, est donc de savoir
si les Parties ont adopté la carte de l’annexe   I, et la ligne qu’elle indique,
comme représentant le résultat des travaux de délimitation de la frontière dans
la région de Préah   Vihéar, conférant ainsi un caractère obligatoire à cette
carte. » (Ibid., p. 22; les italiques sont de nous.)
«Il résulte des constatations qui précèdent que les autorités siamoises ont reçu
en son temps la carte de l’annexe  I et qu’elles l’ont acceptée.» ( Ibid., p. 26.) 31

theless, this key point is in fact emphasized again by the use of the phrase “on
Cambodian territory”, which clearly indicates that Thailand’s obligation to with-
draw its military forces goes beyond a withdrawal from only the precincts of the
Temple itself and extends to the area of the Temple in general.

37. However that may be, the fact that the obligation borne by Thailand “to
withdraw any military or police forces, or other guards or keepers, stationed by her
at the Temple, or in its vicinity on Cambodian territory” appears directly within the
operative clause, as a consequence of the principal finding, also leads in Cambo-
dia’s view to a further and associated conclusion, namely that the Court did not
intend to make this obligation a specific and immediate one at the time of the Judg-
ment, but that it was to be understood as a general and continuing obligation not to

violate Cambodian territory by actions of the kind referred supra. Since it appears
that the findings concerning Cambodia’s sovereignty in the first paragraph of the
operative clause must be understood as a permanent situation, the result is that the
consequences of that permanent situation, as recognized and stated by the Court,
likewise acquire a permanent character; in other words, the Judgment of the Court
must be understood as entailing a definite obligation for Thailand not to advance
unilaterally into Cambodian territory in the future.

38. That fundamental point having been established, Cambodia wishes to focus
its attention on the first paragraph of the operative clause itself. Cambodia takes
the view that the way in which the Court formulated this paragraph shows that the
latter also specifically entails a significant consequence: the Court does not
attribute sovereignty over the Temple to Cambodia, but recognizes that sovereignty
as an automatic consequence of the fact that the Temple is situated in territory
under the sovereignty of Cambodia, as determined in the reasoning of the decision
on the basis of the Annex  I map. In other words, the Court recognizes that there is
no separate title to the Temple other than that which already exists to Cambodia’s
sovereign territory.
39. Cambodia believes that it was logically impossible for the Court to pro-
nounce in this way without a recognition on its part, aided by legal instruments, of
the existence of a frontier between Cambodia and Thailand. As the Court states:

“the Court can only give a decision as to the sovereignty over the Temple area after
having examined what the frontier line is” (1962  Judgment, pp. 16-17).

Consequently, the Court could not have decided that the Temple “is situated in
territory under the sovereignty of Cambodia” without having reached the clear con-
clusion both that a legally established frontier exists in the area in question, and
that its location is sufficiently well established to enable it to declare that the
Temple is situated on the Cambodian side of that boundary.
This conclusion derives from the terms used by the Court in the operative clause.
It is also directly confirmed, in various ways, by other key statements in the Judg-
ment which are given below:

“The real question, therefore, which is the essential one in this case, is
whether the Parties did adopt the Annex I map, and the line indicated on it, as
representing the outcome of the work of delimitation of the frontier in the
region of Preah Vihear, thereby conferring on it a binding character.” ( Ibid.,
p. 22; emphasis added.)
“It follows from the preceding findings that the Siamese authorities in due
course received the Annex I map and that they accepted it.” ( Ibid., p. 26.) 32

«En outre, la carte situait tout à fait clairement Préah Vihéar du côté cam-
bodgien de la ligne et marquait le temple par un signe semblant reproduire le

plan général des bâtiments et des escaliers.» (Arrêt de 1962, p.  26.)
«Ce qui semble clair c’est ou bien que le Siam ne pensait pas en réalité
posséder de titre de souveraineté —  ce qui correspondrait parfaitement à l’at-
titude qu’il avait toujours observée et qu’il a maintenue à l’égard de la carte
de l’annexe I et de la frontière qu’elle indique  — ou bien qu’il avait décidé de
ne pas faire valoir son titre, ce qui signifierait encore une fois qu’il admettait
les prétentions françaises ou acceptait la frontière à Préah Vihéar telle qu’elle
était tracée sur la carte.» ( Ibid., p. 31.)

«La Cour exposera maintenant les conclusions qu’elle tire des faits qui
viennent d’être rappelés.
Même s’il existait un doute sur l’acceptation par le Siam en  1908 de la carte,
et par conséquent de la frontière qui y est indiquée, la Cour, tenant compte
des événements ultérieurs, considérerait que la Thaïlande, en raison de sa
conduite, ne saurait aujourd’hui affirmer qu’elle n’a pas accepté la carte.»
(Ibid., p. 32.)

«Toutefois la Cour considère qu’en  1908-1909 la Thaïlande a bien accepté la
carte de l’annexe I comme représentant le résultat des travaux de délimitation et
a ainsi reconnu la ligne tracée sur cette carte comme étant la frontière dont l’ef-
fet est de situer Préah Vihéar dans le territoire du Cambodge. La Cour estime
d’autre part que, considérée dans son ensemble, la conduite ultérieure de la
Thaïlande a confirmé et corroboré son acceptation initiale et que les actes
accomplis par la Thaïlande sur les lieux n’ont pas suffi à l’annuler. Les
deux Parties ont par leur conduite reconnu la ligne et, par là même, elles sont
effectivement convenues de la considérer comme étant la frontière.» ( Ibid.,
p. 32-33.)

«Il est enfin un autre aspect de l’affaire que la Cour croit devoir traiter. La
Cour considère que l’acceptation par les Parties de la carte de l’annexe  I a
incorporé cette carte dans le règlement conventionnel, dont elle est devenue
partie intégrante.» ( Ibid., p. 33.)

40. Selon le Cambodge, ces développements sont inséparables du dispositif de
l’arrêt et en déterminent la signification. Comme la Cour l’avait également affirmé
dans un arrêt antérieur:
«Pour qu’une divergence de vues puisse faire l’objet d’une demande en
interprétation en vertu de l’article  60 du Statut, il faut donc qu’il y ait diver-
gence entre les Parties sur ce qui, dans l’arrêt en question, a été tranché avec

force obligatoire. Cela ne veut pas dire qu’il doive être incontesté que le point
dont le sens prête à discussion regarde une partie de l’arrêt ayant force obli-
gatoire. Une divergence de vues, si tel ou tel point a été décidé avec force
obligatoire, constitue, elle aussi, un cas qui rentre dans le cadre de la disposi-
tion en question, et la Cour ne pourrait se soustraire à l’obligation d’interpré-
ter l’arrêt dans la mesure nécessaire pour pouvoir se prononcer sur pareille
divergence. » (Interprétation des arrêts n os 7 et 8 (usine de Chorzów), arrêt
n 11, 1927, C.P.J.I. série  A n 13, p. 11-12.)

Plus récemment, la Cour affirmait de nouveau: «toute demande en interprétation
doit porter sur le dispositif de l’arrêt et ne peut concerner les motifs que dans la
mesure où ceux-ci sont inséparables du dispositif» ( Demande en interprétation de 33

“Next, the map marked Preah Vihear itself quite clearly as lying on the
Cambodian side of the line, using for the Temple a symbol which seems to
indicate a rough plan of the building and its stairways.” (1962 Judgment, p. 26.)
“What seems clear is that either Siam did not in fact believe she had any

title — and this would be wholly consistent with her attitude all along, and
thereafter, to the Annex I map and line  — or else she decided not to assert it,
which again means that she accepted the French claim, or accepted the fron-
tier at Preah Vihear as it was drawn on the map.” ( Ibid., p. 31.)

“The Court will now state the conclusions it draws from the facts as above
set out.
Even if there were any doubt as to Siam’s acceptance of the map in 1908,
and hence of the frontier indicated thereon, the Court would consider, in the
light of the subsequent course of events, that Thailand is now precluded by her
conduct from asserting that she did not accept it.” ( Ibid., p. 32.)

“The Court however considers that Thailand in 1908-1909 did accept the
Annex  I map as representing the outcome of the work of delimitation, and
hence recognized the line on that map as being the frontier line, the effect of
which is to situate Preah Vihear in Cambodian territory. The Court considers
further that, looked at as a whole, Thailand’s subsequent conduct confirms and
bears out her original acceptance, and that Thailand’s acts on the ground do
not suffice to negative this. Both Parties, by their conduct, recognized the line
and thereby in effect agreed to regard it as being the frontier line.” ( Ibid.,
pp. 32-33.)

“There is finally one further aspect of the case with which the Court feels it
necessary to deal. The Court considers that the acceptance of the Annex  I map
by the Parties caused the map to enter the treaty settlement and to become an
integral part of it.” ( Ibid., p. 33.)
40. For Cambodia, these arguments are inseparable from the operative part of
the Judgment and determine its significance. As the Court declared in a previous
Judgment :

“In order that a difference of opinion should become the subject of a request
for an interpretation under Article  60 of the Statute, there must therefore exist
a difference of opinion between the Parties as to those points in the judgment
in question which have been decided with binding force. That does not imply
that it must be beyond dispute that the point the meaning of which is ques-
tioned is related to a part of the judgment having binding force. A difference
of opinion as to whether a particular point has or has not been decided with
binding force also constitutes a case which comes within the terms of the pro-
vision in question, and the Court cannot avoid the duty incumbent upon it of
interpreting the judgment in so far as necessary, in order to adjudicate upon
such a difference of opinion.” ( Interpretation of Judgments Nos.   7 and   8

(Factory at Chorzów), Judgment No.   11, 1927 , P.C.I.J., Series   A, No.   13,
pp. 11-12.)
More recently, the Court again asserted that: “any request for interpretation must
relate to the operative part of the judgment and cannot concern the reasons for the
judgment except in so far as these are inseparable from the operative part” ( Request 34

l’arrêt du 11  juin 1998 en l’affaire de la Frontière terrestre et maritime entre le
Cameroun et le Nigéria (Cameroun c.  Nigéria), exceptions préliminaires (Nigéria
c. Cameroun), arrêt, C.I.J.  Recueil 1999 (I), p. 35, par. 10).

41. Il apparaît d’une manière logique et évidente pour le Cambodge que les
affirmations de la Cour en  1962 rappelées ci-dessus au paragraphe  40 sont précisé-

ment «inséparables du dispositif» dans le sens que la Cour donnait à cette expres-
sion dans son arrêt dans l’affaire entre le Cameroun et le Nigéria. Ceci implique
que, lors de l’arrêt du  15 juin 1962, le point  1 du dispositif a été, selon le Cam-
bodge, manifestement rédigé dans l’intention de produire des implications et consé-
quences, comme la suite du dispositif le confirme.
42. En  1962, la Cour n’établit en aucune manière une autre frontière que celle
qui existait déjà selon la carte de l’annexe  I, et ne la trace pas en fonction de l’ap-
partenance du Temple au Cambodge, mais reconnaît au Cambodge la souveraineté
sur le territoire sur lequel se trouve le Temple parce que le Cambodge possède déjà
la souveraineté sur ce territoire. Dans ce sens, on peut considérer —   comme le
rappelle elle-même la Cour dans l’arrêt de  1962 en affirmant  «[qu’elle] ne peut
rendre une décision sur la souveraineté dans la zone du temple qu’après avoir
examiné quelle est la ligne frontière» (arrêt de  1962, p. 16-17) — qu’il s’agit d’un
élément essentiel de la décision prise et transcrite dans le dispositif de l’arrêt
du 15 juin 1962.
43. Le droit international ne peut connaître de frontières nomades. L’intégrité
territoriale des Etats et la sécurité juridique qui s’attache à cette intégrité comman-

dent de définir précisément des limites. Etre souverain, c’est l’être sur un territoire
précis qui ne peut être défini d’une manière unilatérale. A défaut, un différend
comme celui que le Cambodge exprime ici devant la Cour peut se prolonger et
menacer sérieusement à tout moment la paix et la sécurité internationales.

V. L’ INTERPRÉTATION DEMANDÉE À LA C OUR

44. La Cour a jugé dans son arrêt de  1962, au point  1 du dispositif, que «le
temple de Préah  Vihéar est situé en territoire relevant de la souveraineté du Cam-
bodge». Elle a ajouté au point  2 de ce même dispositif que la Thaïlande a, par
conséquent, l’obligation de «retirer tous les éléments de forces armées ou de police
ou autres gardes ou gardiens qu’elle a installés dans le temple ou dans ses
environs situés en territoire cambodgien » (les italiques sont de nous), comme le
demandait la première conclusion du Cambodge lors de l’arrêt de  1962 (voir para-
graphe 9 supra). Ce dispositif est la conséquence directe du fait, reconnu par la
Cour dans les motifs de sa décision, que la ligne tracée sur la carte de l’annexe  I
constitue la frontière entre les deux Etats dans la zone du Temple. L’obligation de

retrait des troupes thaïlandaises des «environs» du Temple ne constitue dès lors
que l’illustration de l’obligation générale et continue incombant à la Thaïlande de
respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale du Cambodge jusqu’à la frontière
ainsi reconnue. Cette obligation couvre tout le territoire cambodgien dans la zone
du Temple, territoire qui est aujourd’hui l’objet d’incursions armées et est revendi-
qué par la Thaïlande sur un périmètre de 4,6  km² unilatéralement et arbitrairement
défini par cet Etat.
Face aux attaques armées répétées de la Thaïlande dans cette zone, y compris sur
le Temple lui-même, le Cambodge fait preuve de retenue, mais est d’avis que seule
une interprétation authentique et obligatoire donnée par la Cour de son propre arrêt
pourra fournir des moyens pour garantir la sécurité et la paix dans cette région
d’une manière durable. 35

for Interpretation of the Judgment of 11   June  1998 in the Case concerning the
Land and Maritime Boundary between Cameroon and Nigeria (Cameroon  v. Nige-

ria), Preliminary Objections (Nigeria v. Cameroon), Judgment , I.C.J. Reports
1999 (I), p. 35, para. 10).
41. It appears logical and obvious to Cambodia that the Court’s assertions in
1962 recalled in paragraph  40 above are precisely “inseparable from the operative
part”, in the sense the Court gave to that expression in the case between Cameroon
and Nigeria. This implies that, in the Judgment of 15  June 1962, the first paragraph
of the operative clause, in Cambodia’s view, was manifestly worded with the inten-
tion of producing consequences and implications, as is confirmed by the remainder
of the operative clause.
42. In 1962, the Court in no way established a different boundary from the one
which existed already according to the Annex  I map, and did not draw it on the
basis that the Temple belonged to Cambodia, but attributed sovereignty to Cambo-
dia over the territory in which the Temple is situated because Cambodia already
held sovereignty over that territory. This point can thus be regarded  — as the Court
itself indicated in the 1962  Judgment by stating that “the Court can only give a

decision as to the sovereignty over the Temple area after examining what the fron-
tier line is” (1962  Judgment, pp.  16-17) — as forming a key element of the deci-
sion made in the Judgment of 15   June 1962 and transcribed into its operative
clause.
43. Inter national law does not recognize nomadic frontiers. The territorial integrity
of States and the legal security attached to that integrity demand that boundaries be
precisely determined. To be sovereign means holding sovereignty over a specific ter-
ritory which cannot be defined in a unilateral way. Otherwise, a dispute, such as the
one which Cambodia is setting forth here before the Court, may be prolonged and
may seriously threaten international peace and security at any time.

V. T HE INTERPRETATION R EQUESTED FROM THE C OURT

44. In the first paragraph of the operative clause of its 1962   Judgment, the
Court found that “the Temple of Preah Vihear is situated in territory under the
sovereignty of Cambodia”. It added, in the second paragraph, that Thailand, in
consequence, is under an obligation to “withdraw any military or police forces,
or other guards or keepers, stationed by her at the Temple, or in its vicinity on
Cambodian territory ” (emphasis added), as Cambodia had requested in its first
submission at the time of the 1962   Judgment (see paragraph   9 supra). These
operative provisions are a direct consequence of the fact, acknowledged by the Court
in the reasoning of its decision, that the line shown on the Annex  I map consti-
tutes the frontier between the two States in the area of the Temple. The obligation
to withdraw Thai troops from the “vicinity” of the Temple therefore merely illus-
trates the general and continuing obligation borne by Thailand to respect Cambo-
dia’s sovereignty and territorial integrity up to the frontier as thus recognized.
That obligation applies to all Cambodian territory in the area of the Temple, terri-

tory which is currently the subject of 2rmed incursions and is claimed by Thailand
within a perimeter enclosing 4.6  km , unilaterally and arbitrarily determined by
that State.
Faced with the repeated armed attacks by Thailand in this area, including on the
Temple itself, Cambodia is showing restraint, but it takes the view that only an
authentic and binding interpretation given by the Court of its own Judgment can
provide a means of ensuring lasting peace and security in this region. 36

45. Etant donné «que le temple de Préah  Vihéar est situé en territoire relevant
de la souveraineté du Cambodge» (point  1 du dispositif), ce qui est la conséquence
juridique du fait que le Temple est situé du côté cambodgien de la frontière telle
qu’elle fut reconnue par la Cour dans son arrêt, et sur la base des faits et arguments
juridiques développés ci-dessus, le Cambodge prie respectueusement la Cour de
dire et juger que:

L’obligation pour la Thaïlande de «retirer tous les éléments de forces armées ou
de police ou autres gardes ou gardiens qu’elle a installés dans le temple ou dans ses
environs situés en territoire cambodgien» (point   2 du dispositif) est une consé-
quence particulière de l’obligation générale et continue de respecter l’intégrité du
territoire du Cambodge, territoire délimité dans la région du Temple et ses environs
par la ligne de la carte de l’annexe  I sur laquelle l’arrêt de la Cour est basé.

Le 28 avril 2011.

Le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères
et de la coopération internationale,

agent du Royaume du Cambodge,
(Signé) H OR Namhong. 37

45. Given that “the Temple of Preah Vihear is situated in territory under the
sovereignty of Cambodia” (first paragraph of the operative clause), which is the
legal consequence of the fact that the Temple is situated on the Cambodian side of
the frontier, as that frontier was recognized by the Court in its Judgment, and on
the basis of the facts and arguments set forth above, Cambodia respectfully asks
the Court to adjudge and declare that:

The obligation incumbent upon Thailand to “withdraw any military or police
forces, or other guards or keepers, stationed by her at the Temple, or in its vicinity
on Cambodian territory” (second paragraph of the operative clause) is a particular
consequence of the general and continuing obligation to respect the integrity of the
territory of Cambodia, that territory having been delimited in the area of the
Temple and its vicinity by the line on the Annex  I map, on which the Judgment of
the Court is based.

28 April 2011.

(Signed) H OR Namhong,

Deputy Prime Minister and Minister for Foreign Affairs
and International Cooperation,
Agent of the Kingdom of Cambodia. 38

Annexes documentaires

(Documents présentés selon l’ordre de citation
dans la requête.)

Annexe 1. Lettre du 6  juillet 1962 envoyée par le ministre des affaires étrangères
de la Thaïlande au Secrétaire général des Nations Unies.
Annexe 2. Lettre de l’ambassadeur et représentant permanent du Cambodge auprès
des Nations Unies au président du Conseil de sécurité en date du 19  juillet 2008,
à propos des incidents du 15  juillet 2008 suite à l’inscription du Temple au Patri-
moine mondial de l’Unesco.
Annexe 3. Lettre du premier ministre de Thaïlande du 18  juillet 2008 en réponse à
la note du premier ministre du Cambodge du 17 juillet à propos des incidents
récents. Cette lettre reprend les «protestations» de la Thaïlande depuis 2004
(25 novembre 2004, 8 mars 2005, 17 mai 2007 et 10 avril 2008).

Annexe 4. Lettre de l’ambassadeur et représentant permanent de la Thaïlande
auprès des Nations   Unies au président du Conseil de sécurité en date du
21 juillet 2008.
Annexe 5. Communiqué conjoint du 13   janvier  1994 et déclaration conjointe du
21 juin 1997.
Annexe 6. Mémorandum d’accord du 14  juin 2000 et procès-verbal  de la session
spéciale de la commission mixte khméro-thaïlandaise de démarcation de la fron-
tière terrestre du 25  août 2003.
Annexe 7. Lettre de l’ambassadeur et représentant permanent du Cambodge auprès
de l’Organisation des Nations  Unies au président du Conseil de sécurité en date
du 15 octobre 2008.
Annexe 8. Communiqué de presse des Nations Unies du 20  août 2010.
Annexe 9. Communiqué de presse des Nations Unies du 14  février 2011.
Annexe 10. Déclaration du président de l’ANASE du 22 février 2011.
Annexe 11. Communiqué de presse des Nations Unies du 23  avril 2011.
Annexe 12. Rapport du Comité du patrimoine mondial du 26  mai  2009 suite aux
incidents d’avril  2009 aux abords du temple de Préah Vihéar.
Annexe 13. Résolution du Parlement européen du 17  février 2011 sur les affronte-
ments à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge. 39

Documentary Annexes

(Documents are presented in the order in which they are referred to
in the Application.)

[Translation]

Annex 1. Letter of 6  July 1962 sent by Thailand’s Minister for Foreign Affairs to
the Secretary-General of the United Nations.
Annex 2. Letter to the President of the Security Council from the Ambassador and
Permanent Representative of Cambodia to the United Nations, dated
19 July 2008, concerning the events of 15  July 2008 following the inclusion of
the Temple on the list of UNESCO World Heritage sites.
Annex 3. Letter from the Prime Minister of Thailand, dated 18   July  2008, in
response to the Prime Minister of Cambodia’s Note of 17  July concerning recent
events. This letter recalls the “protests” made by Thailand since 2004
(25 November 2004, 8 March 2005, 17 May 2007 and 10  April 2008).

Annex 4. Letter from the Ambassador and Permanent Representative of the King-
dom of Thailand to the United Nations to the President of the Security Council,
dated 21 July 2008.
Annex 5. Joint Communiqué of 13   January  1994 and Joint Statement of
21 June 1997.
Annex 6. Memorandum of Understanding of 14  June 2000 and Agreed Minutes of
the Special Session of the Cambodian-Thai Joint Commission on Demarcation
for Land Boundary of 25  August 2003.
Annex 7. Letter to the President of the Security Council from the Ambassador and
Permanent Representative of Cambodia to the United Nations Dated 15  Octo-
ber 2008.
Annex 8. United Nations Press Release of 20  August 2010.
Annex 9. United Nations Press Release of 14  February 2011.
Annex 10. Statement by the Chairman of ASEAN Dated 22   February 2011.
Annex 11. United Nations Press Release of 23  April 2011.
Annex 12. Report of the World Heritage Committee of 26  May 2009 following the
events of April  2009 in the area surrounding the Temple of Preah Vihear.
Annex 13. European Parliament resolution of 17   February  2011 on the border
clashes between Thailand and Cambodia. 40

Annexe 1

L ETTRE DU 6 JUILLET 1962 ENVOYÉE PAR LE MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES
DE LA THAÏLANDE AU S ECRÉTAIRE GÉNÉRAL DES NATIONS U NIES

Ministère des affaires étrangères,
Bangkok, le 6 juillet 1962 (ou 2505 de l’ère bouddhique).

Monsieur le Secrétaire général,

J’ai l’honneur de me référer à l’affaire du temple de Phr Viharn, dont le Cam-
bodge a, par sa requête du 6  octobre 1959, saisi la Cour internationale de Justice,
laquelle, par son arrêt du 15  juin 1962, a reconnu la souveraineté cambodgienne sur
les ruines du temple de Phra  Viharn.

Dans une communication officielle, en date du 3  juillet 1962, le gouvernement
de Sa Majesté a publiquement déclaré contester le bien-fondé de l’arrêt susmen-
tionné de la Cour, parce que, selon lui, cet arrêt contrevient aux termes exprès des
dispositions pertinentes des traités de  1904 et 1907 et est contraire aux principes du
droit et de la justice, mais ajoutant que, en sa qualité de Membre de l’Organisation
des Nations Unies, le gouvernement de Sa Majesté satisfera aux obligations qui lui
incombent en vertu dudit arrêt, conformément à l’engagement qu’il a pris aux
termes de l’article  94 de la Charte.
Je tiens à vous informer que, en décidant de se soumettre à l’arrêt de la Cour

internationale de Justice dans l’affaire du temple de Ph Viharn, le gouvernement
de Sa Majesté désire expressément réserver tout droit que la Thaïlande a ou pour-
rait avoir à l’avenir de recouvrer le temple de Ph Viharn par toute voie de droit
existante ou subséquemment ouverte, et qu’il proteste formellement contre l’arrêt
de la Cour internationale de Justice attribuant au Cambodge le temple de
Phra Viharn.
J’ai, en conséquence, l’honneur de porter ce qui précède à votre connaissance, en
vous priant de communiquer la présente note à tous les Membres de l’Organisation.

Le ministre des affaires étrangères
de Thaïlande,

(Signé) Thanat K HOMAN . 41

Annex 1

L ETTER OF 6 JULY 1962 S ENT BY T HAILAND ’S M INISTER FOR FOREIGN AFFAIRS

TO THE S ECRETARY -GENERAL OF THE UNITED N ATIONS

Ministry of Foreign Affairs,
Bangkok, 6 July 1962 (Buddhist Era 2505).

[Translation]

Secretary-General,

I have the honour to refer to the case concerning the Temple of Phra Viharn,
which was brought before the International Court of Justice by Cambodia’s Unilat-
eral Application on October  6, 1959, and on which the Court rendered its decision
on June 15, 1962, recognizing Cambodian sovereignty over the ruins of the Temple
of Phra Viharn.
In an official communiqué dated July  3, 1962, His Majesty’s Government made
a public announcement, expressing its disagreement with the above-mentioned
decision of the Court on the ground that, in its opinion, the decision goes against
the express terms of the relevant provisions of  1904 and 1907 Treaties and is

contrary to the principles of law and justice, but stating nonetheless that, as a
Member of the United Nations, His Majesty’s Government will honour the obliga-
tions incumbent upon it under the said decision in fulfilment of its undertaking
under Article 94 of the Charter.
I wish to inform you that, in deciding to comply with the decision of the Inter-
national Court of Justice in the case concerning the Temple of Phr Viharn, His
Majesty’s Government desires to make an express reservation regarding whatever
rights Thailand has, or may have in future, to recover the Temple of Viharn by
having recourse to any existing or subsequently applicable legal process, and to

register a protest against the decision of the International Court of Justice awarding
the Temple of Phra  Viharn to Cambodia.
I, therefore, have the honour to bring the above to your knowledge with the
request that this Note be circulated to all Members of the Organization.

(Signed) Thanat K HOMAN ,

Minister for Foreign Affairs
of Thailand. 42

Annex 2

LETTER TO THE PRESIDENT OF THE SECURITY COUNCIL FROM THE A MBASSADOR
AND P ERMANENT R EPRESENTATIVE OF CAMBODIA
TO THE UNITED N ATIONS, DATED 19 JULY 2008,
CONCERNING THE EVENTS OF 15 JULY 2008 FOLLOWING THE INCLUSION
OF THE TEMPLE ON THE LIST OFUNESCO W ORLD H ERITAGE SITES

Kingdom of Cambodia
Permanent Mission to the United Nations

Ref. : RC/MP/132/08

19 July 2008.

On the instruction from my Government, I have the honour to provide an account
of facts to the attention of Your Excellency in relation to Thailand’s violation of the
sovereignty and territorial integrity of the Kingdom of Cambodia as follows:
— The Temple of Preah  Vihear of Cambodia was inscribed UNANIMOUSLY into
the World Heritage List during the 32nd Session of the World Heritage Com-

mittee in Quebec City, Canada, on  July 2008. This gave rise to the intense
political protests in Thailand from the opposition forces against Thailand’s
Government. But in spite of this internal turmoil, Cambodia never expected that
Thai soldiers would move in and stay in the Cambodian pagoda.

— On 15   July  2008, about 50 Thai soldiers crossed into Keo Sikha Kiri Svara
pagoda located in Cambodia’s territory at about 300  metres from the Temple of

Preah Vihear. By 16-17  July 2008, the number of Thai soldiers in the pagoda
ground increased to 480.
— The Thai side used its UNILATERALLY designed map (Attachment  1) to indi-
cate that the pagoda is in the so-called “overlapping area”. But according to the
“Annex I map” (Attachment  2) and the enlargement of “Annex  I map” (Attach-
ment 3) used by the International Court of Justice (ICJ) to adjudicate the con-
flict between Cambodia and Thailand over the Temple of Preah   Vihear in
June 1962, the ICJ stated in its judgment that:

“The Court however considers that Thailand in 1908-1909 did accept the
Annex I map as representing the outcome of the work of delimitation, and

hence recognized the line on that map as being the frontier line, the effect of
which is to situate Preah  Vihear in Cambodian territory. The Court considers
further that, looked at as a whole, Thailand’s subsequent conduct confirms
and bears out her original acceptance, and that Thailand’s acts on the ground
do not suffice to negative this. Both Parties, by their conduct, recognized the
line and thereby in effect agreed to regard it as being the frontier line”
(pp. 32-33) ; 43

Annexe 2

LETTRE DE L ’AMBASSADEUR ET REPRÉSENTANT PERMANENT
DU C AMBODGE AUPRÈS DES N ATIONS U NIES
AU PRÉSIDENT DU C ONSEIL DE SÉCURITÉ EN DATE DU 19  JUILLET 2008,
À PROPOS DES INCIDENTS DU 15 JUILLET 2008 SUITE À L INSCRIPTION
DU T EMPLE AU PATRIMOINE MONDIAL DE L ’UNESCO

[Traduction]

Royaume du Cambodge

Mission permanente des Nations Unies

Réf. : RC/MP/132/08

Le 19 juillet 2008.

D’ordre de mon gouvernement, j’ai l’honneur de porter à votre attention les faits
suivants, concernant la violation par la Thaïlande de la souveraineté et de l’inté-
grité territoriale du Royaume du Cambodge:

— Le temple de Préah Vihéar au Cambodge a été inscrit À L’UNANIMITÉ sur la
liste du Patrimoine mondial au cours de la trente-deuxième session du Comité
du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la
science et la culture (Unesco), le 7  juillet 2008 à Québec (Canada). Cela a sus-
cité en Thaïlande d’intenses protestations politiques contre le gouvernement de

la part des forces de l’opposition. Malgré ces querelles intestines, le Cambodge
ne s’attendait nullement à ce que des soldats thaïlandais investissent la pagode
cambodgienne et y demeurent;
— Le15  juillet 2008, quelque 50 soldats thaïlandais ont franchi la frontière et se
sont installés dans la pagode de Keo Sikha Kiri Svara, qui se trouve en territoire
cambodgien, à environ 300 mètres du temple de Préah Vihéar. Les 16 et 17 juillet
2008, on dénombrait 480  soldats thaïlandais dans l’enceinte de la pagode;
— La partie thaïlandaise s’est servie d’une carte conçue UNILATÉRALEMENT
(pièce jointe 1) pour indiquer que la pagode se trouve dans la zone dite de

«chevauchement». Or, d’après la carte de l’annexe I (pièce jointe 2) et l’agran-
dissement de la carte de l’annexe I (pièce jointe 3) sur lesquels s’était fondée
la Cour internationale de Justice pour se prononcer sur le différend entre le
Cambodge et la Thaïlande à propos du temple de Préah Vihéar en juin 1962, le
jugement suivant avait été prononcé:
«Toutefois, la Cour considère qu’en 1908-1909 la Thaïlande a bien

accepté la carte de l’annexe I comme représentant le résultat des travaux de
délimitation et a ainsi reconnu la ligne tracée sur cette carte comme étant la
frontière dont l’effet est de situer Préah Vihéar dans le territoire du Cam-
bodge. La Cour estime d’autre part que, considérée dans son ensemble, la
conduite ultérieure de la Thaïlande a confirmé et corroboré son acceptation
initiale et que les actes accomplis par la Thaïlande sur les lieux n’ont pas
suffi à l’annuler. Les deux Parties ont par leur conduite reconnu la ligne et,
par là même, elles sont effectivement convenues de la considérer comme

étant la frontière» (p.  32-33) ; 44

“The Court considers the acceptance of the Annex I map by the Parties
caused the map to enter the treaty settlement and to become an integral part of
it” (p. 33) ; and
“The Court, therefore, feels bound, as a matter of treaty interpretation, to

pronounce in favour of the line as mapped in the disputed area” (p.  35).

— Taking into account of the above decision of the ICJ, the only map which
legally delimits the border in the area of the Temple of Preah   Vihear is the
“Annex I map” based on which the Court made its judgment.

— Upon the onset of this provoking act and increasing reinforcement of Thai sol-
diers on Cambodia’s territory, Samdech  Hun Sen, Prime Minister of the King-
dom of Cambodia has made telephone contact and written to H.E.  Samak Sun-
daravej, Prime Minister of Thailand, calling for actions to defuse the tension
and for the immediate withdrawal of Thai troops from the pagoda ground.

— In his reply letter to Samdech  Hun Sen on 18  July 2008, H.E. Samak Sundar-
avej, claimed, apparently based on Thai unilaterally designed map, that the
pagoda lies in the territory of the Kingdom of Thailand and that the presence of

Cambodian residents and military personnel in the pagoda ground is a violation
of Thailand’s sovereignty and territorial integrity.

— On19  July 2008, Samdech  Hun Sen wrote a reply letter to H.E.  Samak Sun-
daravej (Attachment  4) in which he stresses the legal validity of the frontier
line between the two countries as shown in the “Annex I map” of the judgment
of the ICJ.
— While Cambodia exercises maximum restraint to avoid armed confrontation, we
cannot ignore that Thai military provocation is to create a de facto “overlapping
area” that legally does not exist on Cambodia soil.

I request Your Excellency to circulate this letter and its attachments to all
Member States as a document of the General Assembly.

(Signed) [Illegible],

Ambassador and Permanent Representative of the
Kingdom of Cambodia to the United Nations.

His Excellency Mr. Srgjan Kerim,
President of the 62nd Session of the General Assembly,
New York. 45

«La Cour considère que l’acceptation par les Parties de la carte de l’an-
nexe I a incorporé cette carte dans le règlement conventionnel, dont elle est
devenue partie intégrante» (p.  33) ; et

«La Cour s’estime donc tenue, du point de vue de l’interprétation des trai-
tés, de se prononcer en faveur de la frontière indiquée sur la carte pour la
zone litigieuse» (p.  35).
— Compte tenu de la décision susmentionnée de la Cour internationale de Justice,
la seule carte qui délimite officiellement la frontière dans la région du temple
de Préah Vihéar est la carte de l’annexe I, sur la base de laquelle la Cour s’est
prononcée ;
— Au début de cet acte de provocation et du déploiement militaire thaïlandais
croissant en territoire cambodgien, le premier ministre du Royaume du Cam-

bodge, Samdech Hun Sen, a été en contact téléphonique et épistolaire avec le
premier ministre thaïlandais, Samak Sundaravej, lui demandant de prendre les
mesures voulues pour désamorcer la tension et retirer immédiatement les sol-
dats thaïlandais de l’enceinte de la pagode;
— Dans sa réponse écrite à Samdech Hun Sen datée du 18 juillet 2008, Samak
Sundaravej a affirmé, sur la base semble-t-il de la carte conçue unilatéralement
par le Gouvernement thaïlandais, que la pagode se trouvait sur le territoire du
Royaume de Thaïlande et que la présence de civils et de militaires cambodgiens
dans l’enceinte de la pagode constituait une violation de la souveraineté et de
l’intégrité territoriale de la Thaïlande;
— Le 19 juillet 2008, Samdech Hun Sen a adressé une réponse à Samak Sundara-
vej (pièce jointe  4) dans laquelle il a souligné la validité juridique de la ligne
frontière entre les deux pays, comme indiqué dans la carte de l’annexe  I qui
avait été utilisée par la Cour internationale de Justice pour rendre son arrêt;
— Bien qu’il fasse preuve de la plus grande retenue pour éviter tout affrontement
armé, le Cambodge ne saurait passer sous silence la provocation militaire thaï-
landaise qui vise à créer sur le sol cambodgien «une zone de chevauchement»

de facto qui n’a aucun fondement légitime.

Je vous serais reconnaissant de bien vouloir distribuer le texte de la présente
lettre et ses pièces jointes en tant que document de l’Assemblée générale au titre du
point 14 de l’ordre du jour.

L’ambassadeur et représentant permanent
du Royaume du Cambodge auprès des Nations Unies,
(Signé) [Illisible].

Son Excellence M. Srgjan Kerim,
Président de la 62 esession de l’Assemblée générale,

New York. 46

Annex II to the letter dated 18 July 2008 from the Permanent Representative
of Cambodia to the United Nations addressed
to the President of the Security Council

M AP BASED ON WHICH ICJ DECIDED THAT THE TEMPLE OF PREAH V IHEAR
IS SITUATED IN TERRITORY
UNDER THE SOVEREIGNTY OF C AMBODIA

— The International Court however considers that “Thailand in 1908-1909 did
accept the Annex  I map as representing the outcome of the work of delimita-
tion, and hence recognized the line on that map as being the frontier line, the
effect of which is to situate Preah  Vihear in Cambodian territory.”
— The ICJ considers further that “Both Parties, by their conduct, recognized the
line and thereby in effect agreed to regard it as being the frontier line.”

— The ICJ considers that “the acceptance of the Annex   I map by the Parties
caused the map to enter the treaty settlement and to become an integral part of
it”. 47

Annexe II de la lettre en date du 18 juillet 2008 adressée
au président du Conseil de sécurité par le représentant permanent

du Cambodge auprès de l’Organisation des Nations Unies
CARTE SUR LAQUELLE LA CIJ S ’EST FONDÉE POUR JUGER
QUE LE TEMPLE DE PRÉAH VIHÉAR EST SITUÉ EN TERRITOIRE
RELEVANT DE LA SOUVERAINETÉ DU CAMBODGE

— La Cour internationale considère toutefois «qu’en 1908-1909 la Thaïlande a
bien accepté la carte de l’annexe  I comme représentant le résultat des travaux
de délimitation et a ainsi reconnu la ligne tracée sur cette carte comme étant la
frontière dont l’effet est de situer Préah  Vihéar dans le territoire du Cambodge».
— La Cour estime d’autre part que «[l]es deux Parties ont par leur conduite
reconnu la ligne et, par là même, elles sont effectivement convenues de la
considérer comme étant la frontière».
— La Cour considère que «l’acceptation par les Parties de la carte de l’annexe  I a
incorporé cette carte dans le règlement conventionnel, dont elle est devenue
partie intégrante».

Agrandissement au 1/50000 de la carte de l’annexe  I

Thaïlande

Ligne frontière

Pagode occupée par l’armée thaïlandaise

Cambodge

Carte 3 jointe à l’annexe 49 48

Annex I to the letter dated 18 July 2008
from the Permanent Representative of Cambodia
to the United Nations addressed
to the President of the Security Council 49

Annexe I de la lettre en date du 18 juillet 2008
adressée au président du Conseil de sécurité
par le représentant permanent du Cambodge
auprès de l’Organisation des Nations Unies 50

Annex 3

L ETTER FROM THE PRIME M INISTER OFT HAILAND , ATED 18 ULY 2008,
INR ESPONSE TO THE PRIME MINISTER OF CAMBODIA S N OTE
OF 17 JULY CONCERNING R ECENT EVENTS .
THIS LETTER RECALLS THE “P ROTESTS” M ADE BY T HAILAND SINCE 2004
(25 NOVEMBER 2004, 8 MARCH 2005, 17 MAY 2007 AND 10 APRIL 2008)

Office of the Prime Minister,
Government House, Bangkok.

18 July B.E. 2551 (2008).

Samdech Techo Prime Minister,

I have the honour to refer to Samdech’s Note dated July 2008 regarding the
situation in the area adjacent to the Temple of Preah  Vihear. In reply, I wish to reit-
erate the Royal Thai Government’s resolve to seek a just and peaceful solution to
this problem in the spirit of long lasting friendship and good co-operation. With
this in mind, I have instructed the Supreme Commander to lead a Thai delegation
to the Special Session of the Thai-Cambodian General Border Committee to be
held in Sa Kaeo Province of Thailand on Monday,  July 2008.

I strongly believe that our two countries should use every effort to prevent the
escalation of the situation. However, I wish to point out that the “area of Keo Sikha
Kiri Svara Pagoda” mentioned in Samdech’s Note is situated with the territory of
the Kingdom of Thailand. The presence of this Pagoda and other structures as well
as that of Cambodian settlers and military personnel in the area, constitute a con-
tinued violation of the sovereignty and territorial integrity of the Kingdom of Thai-
land. The Royal Thai Government has made repeated protests regarding this matter
in the last several years (i.e., April 2008, 17 May 2007, 8 March 2005 and
25 November 2004). Copies of the protest Notes are attached herewith.

The deployment by Cambodia of more that 1,000 troops in the area, in addition
to around 200 troops stationed there earlier, has caused the situation to deteriorate.
It is my earnest hope that both sides will exercise restraint and that the Thai-
land-Cambodia Joint Boundary Commission (JBC) will accelerate its work to
survey and demarcate the entire stretch of the Thai-Cambodian border so that sim-
ilar problems will not arise in the future to affect the cordial relations between our
two countries. In addition, Thailand stands ready to jointly explore possible interim

measures pending completion of the work of the JBC in this area.

Accept, Excellency, the renewed assurances of my highest consideration.

(Signed) Samak S UNDARAVEJ ,

Prime Minister of the Kingdom of Thailand. 51

Annexe 3

LETTRE DU PREMIER MINISTRE DE T HAÏLANDE DU 18 JUILLET 2008

EN RÉPONSE À LA NOTE DU PREMIER MINISTRE DU C AMBODGE
DU 17 JUILLET À PROPOS DES INCIDENTS RÉCENTS .
C ETTE LETTRE REPREND LES «PROTESTATIONS » DE LA T HAÏLANDE DEPUIS 2004
(25 NOVEMBRE 2004, 8 MARS 2005, 17 MAI 2007 ET 10 AVRIL 2008)

[Traduction]

Bureau du premier ministre,
Résidence du gouverneur général, Bangkok.

Le 18 juillet 2008 (2551 de l’ère bouddhique).

Monsieur le Premier ministre Samdech Techo,

J’ai l’honneur de me référer à la note de Samdech datée du 17   juillet  2008
concernant la situation aux abords du temple de Préah Vihéar. En réponse à cette
note, je souhaite réitérer que le Gouvernement du Royaume de Thaïlande reste fer-
mement résolu à trouver une solution juste et pacifique à ce problème, dans l’esprit

d’une amitié de longue date et d’une bonne coopération. En gardant cela à l’esprit,
j’ai demandé au commandant suprême de conduire une délégation thaïlandaise à la
session spéciale du comité frontalier général Thaïlande-Cambodge qui se tiendra
dans la province thaïlandaise de Sa  Kaeo le lundi 21  juillet 2008.
Je suis fermement convaincu que nos deux pays doivent tout mettre en Œuvre pour
empêcher que la situation ne se dégrade davantage. Cependant, je souhaite préciser
que la «zone de la pagode Keo  Sikha Kiri Svara» mentionnée dans la note de Sam-
dech se situe sur le territoire du Royaume de Thaïlande. La présence de cette pagode
et d’autres structures, ainsi que celle de Cambodgiens et de personnel militaire dans

la zone, constituent une violation permanente de la souveraineté et de l’intégrité ter-
ritoriale du Royaume de Thaïlande. Le Gouvernement royal thaïlandais a protesté à
de nombreuses reprises contre cette présence au cours de ces dernières années (à
savoir le 10 avril 2008, le 17 mai 2007, le 8 mars 2005 et le 25 novembre 2004). Les
copies des notes de protestation sont annexées à la présente lettre.
Le déploiement par le Cambodge de plus de 1000  militaires dans la zone, qui
viennent s’ajouter aux quelque 200  qui y étaient déjà stationnés, a contribué à la
dégradation de la situation. J’espère sincèrement que les deux parties feront preuve
de retenue et que la commission frontalière mixte Thaïlande-Cambodge (JBC)
accélérera son travail pour procéder au levé et délimiter la frontière entre la Thaï-

lande et le Cambodge afin d’éviter que des problèmes similaires ne surgissent à
l’avenir et ne viennent entacher les relations cordiales que nos deux pays entre-
tiennent. En outre, la Thaïlande est disposée à étudier d’éventuelles mesures provi-
soires avec le Cambodge, en attendant que la JBC achève son travail dans cette zone.
Je vous prie d’agréer, Excellence, l’assurance de ma plus haute considération.

Le premier ministre du Royaume de Thaïlande,

(Signé) Samak S UNDARAVEJ . 52

Ministry of Foreign Affairs,
Sri Ayudhya Road,
Bangkok 10400.

No. 0803/1015 25 November B.E. 2547 (2004).

Excellency,

I have the honour to inform Your Excellency that members of the Sub-Commit-
tee for the Restoration and Conservation of the Preah  Vihear Temple (Thai side)
and the Sub-Committee on Joint Development Plan for the Preah  Vihear Temple
(Thai side) paid a field visit to the Preah  Vihear Temple and Pa Mo Ee Daeng,
Srisaket Province, on 9  November 2004. It was observed that the Cambodian com-
munity in this area is expanding itself at an alarming rate. The community is esti-
mated to have grown in number from about 90 families (365 habitants) in
March 2004 to about 165  families (733 habitants) at present. Furthermore, so many
houses, huts, shelters and kiosks have been built all over the area from the footstep
of the Temple to its top and in its vicinity, as shown in the photographs attached
hereto.
Such expansion, with permanent structures, not only affects the natural environ-
ment of the frontier zone but also creates plenty of problems ranging from unpleas-
ant landscapes and scenery to inappropriate management of waste disposal and
wastewater. Moreover, the Thai communities living on lower grounds are suffering

from polluted wastewater draining from the said area. This will also have a nega-
tive impact on the possibility of the Temple being recognized as a World Heritage
by UNESCO as hoped by the Cambodian side.

Above all, the Thai side is gravely concerned that certain Cambodian local
authorities’offices have been built in the said area.
The aforementioned activities and constructions unequivocally violate Article  5
of the Memorandum of Understanding between the Government of the Kingdom of
Thailand and the Government of the Kingdom of Cambodia on the Survey and
Demarcation of Land Boundary, signed on 14  June 2004.
The Thai side, therefore, protests against these activities and constructions and
request Your Excellency to ensure that:

1. the Cambodian community as well as Cambodian offices be relocated and the
area be restored to its former state; and
2. waste disposal and wastewater from the community be effectively managed;
and
3. any construction, including that of government’s or local authorities’office, not
be undertaken in the area.

(Signed) Dr. Pracha G UNA -KASEM ,

Adviser to the Minister of Foreign Affairs and
Co-Chairman of the Thailand-Cambodia
Joint Boundary Commission. 53

Ministère des affaires étrangères,
Sri Ayudhya Road,
Bangkok 10400.

N° 0803/1015 Le 25 novembre 2004 (2547 de l’ère bouddhique).

Excellence,

J’ai l’honneur d’informer Votre Excellence que des membres du sous-comité sur
la restauration et la conservation du temple de Préah  Vihéar (partie thaïlandaise) et
du sous-comité sur le plan d’aménagement commun pour le temple de Préah  Vihéar
(partie cambodgienne) se sont rendus sur place pour visiter le temple de
Préah Vihéar et Pa  Mo Ee Daeng, province de Srisaket, le 9  novembre 2004. Il a
été constaté que la communauté cambodgienne dans cette zone s’étend à un rythme
alarmant. Selon les estimations, la communauté qui comptait environ 90  familles
(365  habitants) en mars   2004 totaliserait aujourd’hui environ 165   familles
(733 habitants). En outre, de nombreuses maisons, cabanes, abris et kiosques ont
été construits sur toute la zone, du pied du temple jusqu’à son sommet et aux alen-
tours, comme le montrent les photographies annexées à la présente lettre.
Une telle expansion, avec des structures permanentes, a non seulement une inci-
dence sur l’environnement naturel de la zone frontalière mais crée également une
multitude de problèmes, notamment des paysages déplaisants mais également une
gestion inappropriée de l’élimination des déchets et des eaux usées. De surcroît, les

communautés thaïlandaises qui vivent en contrebas souffrent des eaux usées pol-
luées qui s’écoulent de ladite zone. Ces problèmes auront également une incidence
négative sur la possibilité pour le temple d’être inscrit au Patrimoine mondial de
l’Unesco comme l’espère la partie cambodgienne.
La partie thaïlandaise est avant tout vivement préoccupée par le fait que des bureaux
de certaines autorités locales cambodgiennes aient été construits dans ladite zone.
Les activités et constructions susmentionnées violent sans équivoque l’article  5
du mémorandum d’accord entre le Gouvernement du Royaume de Thaïlande et le
Gouvernement du Royaume du Cambodge concernant le levé et la démarcation
d’une frontière terrestre, signé le 14  juin 2000.
La partie thaïlandaise proteste donc contre ces activités et constructions et
demande à Votre Excellence de veiller à ce que:

1. la communauté cambodgienne ainsi que les bureaux cambodgiens soient instal-
lés ailleurs et que la zone soit remise dans son état d’origine; et
2. l’élimination des déchets et des eaux usées de la communauté soit gérée effica-
cement ; et
3. aucune construction, y compris de bureaux du gouvernement ou des autorités
locales, ne soit entreprise dans la zone.

Le conseiller auprès du ministre des affaires étrangères
et coprésident de la commission frontalière mixte
Thaïlande-Cambodge,

(Signé) Dr Pracha G UNA -K ASEM . 54

 004 (1/6)
 004 (1/6)

 ovembre

 ovember

 ihéar, 9

 ihear Temple, 9

Cambodian Community at Preah
Communauté cambodgienne au temple de Préah 55

 004 (2/6)
 004 (2/6)

 ovembre

 ovember

 ihéar, 9

 ihear Temple, 9

Cambodian Community at Preah
Communauté cambodgienne au temple de Préah 56

 004 (3/6)
 004 (3/6)

 ovembre

 ovember

 ihéar, 9

 ihear Temple, 9

Cambodian Community at Preah
Communauté cambodgienne au temple de Préah 57

 004 (4/6)
 004 (4/6)

 ovembre

 ovember

 ihéar, 9

 ihear Temple, 9

Cambodian Community at Preah
Communauté cambodgienne au temple de Préah 58

 004 (5/6)
 004 (5/6)

 ovembre

 ovember

 ihéar, 9

 ihear Temple, 9

Cambodian Community at Preah
Communauté cambodgienne au temple de Préah 59

 004 (6/6)
 004 (6/6)

 ovembre

 ovember

 ihéar, 9

 ihear Temple, 9

Cambodian Community at Preah
Communauté cambodgienne au temple de Préah 60

URGENT
No. 0803/192

Ministry of Foreign Affairs,

Sri Ayudhya Road,
Bangkok 10400.

8 March B.E. 2548 (2005).

Excellency,

I have the honour to refer to my letter No. 0803/1015 dated 25  November 2004
protesting the expansion of the Cambodian community in the area of Preah  Vihear
Temple which affects the natural environment of the frontier zone and creates
plenty of problems ranging from unpleasant landscapes and scenery to inappropri-
ate management of waste disposal and wastewater.

I have the honour to further inform Your Excellency that the Thai authorities of
Sri  Sa  Ket Province have reported that the Cambodian side is constructing and
improving the road from Komui Village, Preah  Vihear Province to the Preah  Vihear
Temple, as shown in the map attached hereto. The width of the road will be
extended to 5-6 metres. Such construction and road condition resulted in changing
of environment of the frontier zone in the area where both countries still differ on
the exact location of the boundary.

On behalf of the Royal Thai Government, I express, once again, our deep con-
cerns regarding the aforementioned work which violates Article  5 of the Memoran-
dum of Understanding between the Government of the Kingdom of Thailand and
the Government of the Kingdom of Cambodia on the Survey and Demarcation of
Land Boundary dated 14  June 2000.
I, therefore, would like to request Your Excellency to look into this matter and to
ensure the immediate cessation of the said activities and the restoration of the geo-
graphical environment in the area to its former state.

(Signed) Dr. Pracha G UNA -KASEM ,

Adviser to the Minister of Foreign Affairs and
Co-Chairman of the Thailand-Cambodia
Joint Boundary Commission.

His Excellency Mr. Var Kim Hong,
Adviser to the Royal Government of Cambodia
in Charge of State Border Affairs,
Co-Chairman of the Cambodia-Thailand Joint Boundary Commission,
Phnom Penh.

AIDE -MÉMOIRE

No. 0803/2

The Ministry of Foreign Affairs of the Kingdom of Thailand (“Thailand”) has
the honour to refer to the following:

(1) the Ministry’s Aide-Mémoire dated 17  May 2007 stating Thailand’s objection
to the Kingdom of Cambodia (“Cambodia”)’s nomination file for the inscrip- 61

URGENT
N° 0803/192

Ministère des affaires étrangères,

Sri Ayudhya Road,
Bangkok 10400.

Le 8 mars 2005 (2548 de l’ère bouddhique).

Excellence,
o
J’ai l’honneur de me référer à ma lettre n 0803/1015 datée du 25   novem-
bre 2004 dans laquelle nous protestons contre l’expansion de la communauté cam-
bodgienne dans la zone du temple de Préah  Vihéar. Elle affecte l’environnement
naturel de la zone frontalière et crée une multitude de problèmes, notamment
des paysages déplaisants mais également une gestion inappropriée de l’élimination
des déchets et des eaux usées.
J’ai également l’honneur d’informer Votre Excellence que les autorités thaïlan-
daises de la province de Sri   Sa  Ket ont signalé que la partie cambodgienne
construisait et améliorait la route reliant le village de Komui, situé dans la province
de Préah Vihéar, au temple de Préah  Vihéar, comme le montre la carte annexée à la
présente lettre. La route sera élargie de  5-6 mètres. Un tel aménagement de l’infra-
structure routière s’est traduit par une modification de l’environnement de la zone
frontalière, dans la région où les deux pays ne sont toujours pas d’accord sur l’em-
placement exact de la frontière.
Au nom du Gouvernement royal de la Thaïlande, je fais part, une fois de plus,
de nos vives préoccupations concernant les travaux susmentionnés qui violent l’ar-
ticle 5 du mémorandum d’accord entre le Gouvernement du Royaume de Thaïlande
et le Gouvernement du Royaume du Cambodge concernant le levé et la démarca-
tion d’une frontière terrestre, daté du 14  juin 2000.
Je souhaiterais donc demander à Votre Excellence d’examiner le problème et de
veiller à l’interruption immédiate desdites activités ainsi qu’à la remise de l’envi-
ronnement géographique dans son état d’origine.

Le conseiller auprès du ministre des affaires étrangères

et coprésident de la commission frontalière mixte
Thaïlande-Cambodge,
(Signé) Dr Pracha G UNA -KASEM .

Son Excellence M. Var Kim Hong,
conseiller auprès du Gouvernement royal du Cambodge
en charge des affaires frontalières nationales,
coprésident de la commission frontalière mixte Cambodge-Thaïlande,
Phnom Penh.

AIDE-MÉMOIRE

N° 0803/2

Le ministère des affaires étrangères du Royaume de Thaïlande («Thaïlande») a
l’honneur de se référer aux documents suivants:

1) L’aide-mémoire du ministère daté du 17  mai 2007 indiquant l’objection de la
Thaïlande au dossier d’inscription du Royaume du Cambodge («Cambodge»)62 63

POUR LE ZONAGE DE PRÉAH VIHÉAR 64

tion of the Temple of Preah  Vihear (“the Temple”) on the World Heritage List
and to Articles  3, 4 and 6 of Cambodia’s Décret Royal on “Délimitation du site
protégé du temple de Preah  Vihear” (ns/rkt/0406/183);

(2) the Ministry’s Note No.  0803/192 dated 8  March 2005 expressing Thailand’s
concern, on the basis of Article V of the Memorandum of Understanding
between Thailand and Cambodia on the Survey and Demarcation of Land
Boundary dated 14 June 2000 (“the 2000 MOU”), regarding Cambodia’s activi-
ties to construct and improve the road from Komui Village, Chom Ksan Dist-
rict, Preah   Vihear Province to the Temple of Preah   Vihear, and requesting
immediate cessation of such activities and restoration of the geographical envi-
ronment in the area to its former state; and

(3) the Ministry’s Note No.  0803/1015 dated 25  November 2004 stating Thailand’s
protest, on the basis of Article  V of the 2000 MOU, against activities and con-
structions undertaken by Cambodia in the Preah  Vihear area, in particular the
expansion of the Cambodian community and the building of Cambodian local
authorities’offices in such area, and requesting that remedy thereof be ensured
by Cambodia.

The Ministry also has the honour to draw the attention of the Royal Government
of the Kingdom of Cambodia to the fact that, while Thailand has duly been exer-
cising self-restraint in matters of armed forces deployment in the areas immediately
adjacent to the Temple that is under Cambodia’s and Thailand’s overlapping terri-
torial claims (“the Disputed Areas”), for the sake of friendly relations and good
neighbourliness with Cambodia, reports have been received that Cambodia has
been stationing its military and police forces and has been conducting demining

activities in such area in complete disregard of Thailand’s rights under international
law.
The Ministry has further the honour to note that, to Thailand’s knowledge, no
action whatsoever has been undertaken by Cambodia to date to address Thailand’s
objections, concerns, protests, and requests stated in the above-mentioned Min-
istry’s Aide-Mémoire and Notes. The Ministry hereby and therefore reiterates the
same and protests against all the above-mentioned Cambodian measures and activ-
ities which constitute an outright violation of Article  V of the 2000 MOU and of
Thailand’s sovereignty and territorial integrity. The Ministry also requests that

Cambodia immediately withdraw any of its military or police forces stationed in
the Disputed Area.

In conclusion, the Ministry has the honour to stress that this Aide-Mémoire is
not intended to have any adverse effect on the existing friendly relations between
Cambodia and Thailand, and that Thailand stands ready to further develop dialogue
with Cambodia towards a possible inscription of the Temple on the UNESCO
World Heritage List in a manner that fully safeguards both countries rights regard-
ing their respective boundary claims.

Ministry of Foreign Affairs of Thailand,
Bangkok.
10 April B.E. 2551 (2008). 65

pour l’inscription du temple de Préah   Vihéar («le temple») sur la liste du
Patrimoine mondial ainsi qu’aux articles   3, 4 et 6 du décret royal du Cam-
bodge sur la «Délimitation du site protégé du temple de Préah   Vihéar
(ns/rkt/0406/183) ;
o
2) La note du ministère n 0803/192 datée du 8  mars 2005 faisant part des préoc-
cupations de la Thaïlande, à la lumière de l’article  V du mémorandum d’accord
entre la Thaïlande et le Cambodge concernant le levé et la démarcation d’une
frontière terrestre, daté du 14  juin 2000 («le mémorandum d’accord de  2000 »),
concernant les activités du Cambodge relatives à la construction et à l’amélio-
ration de la route reliant le village de Komui, district de Chom  Ksan, province
de Préah Vihéar, au temple de Préah  Vihéar, et demandant l’interruption immé-
diate desdites activités et la remise de l’environnement géographique dans son
état d’origine; et
3) La note du ministère n o 0803/1015 datée du 25  novembre 2004 indiquant les

protestations de la Thaïlande, à la lumière de l’article  V du mémorandum d’ac-
cord de  2000, contre les activités et les constructions entreprises par le Cam-
bodge dans la zone de Préah  Vihéar, notamment l’expansion de la communauté
cambodgienne et la construction de bureaux des autorités locales cambod-
giennes dans ladite zone, et demandant au Cambodge de remédier à cette situa-
tion.

Le ministère a également l’honneur d’attirer l’attention du Gouvernement du
Royaume du Cambodge sur le fait que, alors que la Thaïlande a fait montre de rete-
nue s’agissant du déploiement de forces armées dans les zones immédiatement
adjacentes au temple qui font l’objet de revendications territoriales concurrentes du
Cambodge et de la Thaïlande («les zones litigieuses»), pour préserver les relations
cordiales et de bon voisinage avec le Cambodge, il a été signalé que le Cambodge
a stationné ses forces policières et militaires et a procédé à des activités de démi-

nage dans ladite zone, en méconnaissance totale des droits de la Thaïlande au
regard du droit international.
Le ministère a en outre l’honneur de relever que, à la connaissance de la Thaï-
lande, aucune mesure de quelque nature que ce soit n’a été prise par le Cambodge
à ce jour pour répondre aux objections, préoccupations, protestations et demandes
de la Thaïlande soulevées dans l’aide-mémoire et les notes susmentionnés du
ministère. Par la présente, le ministère réitère donc ces dernières et proteste contre
les mesures et activités cambodgiennes susmentionnées qui constituent une viola-
tion manifeste de l’article  V du mémorandum d’accord de  2000 ainsi que de la sou-

veraineté et intégrité territoriale de la Thaïlande. Le ministère demande également
que le Cambodge retire immédiatement ses forces militaires ou policières station-
nées dans la zone litigieuse.
Pour conclure, le ministère a l’honneur de souligner que le présent aide-mémoire
n’est pas censé entacher les relations cordiales qu’entretiennent le Cambodge et la
Thaïlande, et que la Thaïlande est disposée à renforcer le dialogue avec le Cam-
bodge en vue d’une éventuelle inscription du temple sur la liste du Patrimoine
mondial de l’Unesco de sorte que les droits des deux pays soient pleinement garan-
tis en ce qui concerne leurs revendications frontalières respectives.

Ministère des affaires étrangères de Thaïlande,
Bangkok.
Le 10 avril 2008 (2551 de l’ère bouddhique). 66

AIDE MÉMOIRE

The Ministry of Foreign Affairs of Thailand has the honour to refer to the nom-
ination file of Preah  Vihear Temple submitted by the Cambodian Government to
the World Heritage Committee for the purpose of inscribing Preah  Vihear Temple
on the World Heritage List, and to Articles  3, 4 and 6 of the Cambodian Décret

Royal on “Délimitation du site protégé du Temple de Preah   Vihear”
(ns/rkt/0406/183), as appeared in Annex I.
In the spirit of co-operation, Thailand and Cambodia had agreed in 2003 to
jointly develop the Preah Vihear Temple area as a symbol of the long-lasting
friendship based on mutual benefits. However, upon learning of Cambodia’s nomi-
nation file of Preah  Vihear Temple and the discrepancy on international boundary
line as appeared in the documents under reference, the Thai side undertook initia-
tives, through several high-level bilateral meetings as listed in Annex II, in explor-
ing viable alternatives which would overcome the boundary concerns without hin-
dering the process of registration of Preah Vihear Temple as a World Heritage site.
At the meeting on 20 March 2007, the Thai side submitted two non-papers (Annex III
and IV) to the Cambodian side proposing various feasible solutions, in particu-
lar, the joint nomination between Thailand and Cambodia for the registration of
Preah Vihear Temple as transboundary cultural heritage, in conformity with Para-
graph 135 of the Operational Guidelines for the Implementation of the World Heri-
tage Convention, considering that Sra Trao, situated in the Thai territory, is a
Baray of Preah   Vihear Temple. Such proposal would not only better serve the

objective of preserving Preah  Vihear Temple and its surrounding which can only be
achieved through co-operation between Thailand and Cambodia, but would also
relieve the boundary concerns of the Thai Side with regard to the nomination of
Preah Vihear Temple as a world heritage. However, a mutually acceptable solution
could not be reached.

Pending the mutual agreement of an acceptable solution to the above-mentioned
issues, the Ministry of Foreign Affairs of Thailand has the honour to convey to the
Royal Government of Cambodia that the Royal Thai Government is obliged to
object to the Cambodia’s nomination file of the Preah  Vihear Temple, in particular,
the delineation of the indicative boundary line, the monumental zone, and the
development zone as appeared in the “Schéma directeur pour le zonage de
Preah Vihear” attached hereto (Annex V), as well as the provisions of Articles 3, 4,
and 6 of the Cambodian Décret Royal on “Délimitation du site protégé du temple
de Preah   Vihear”, since the above-mentioned documents entail the exercise of
Cambodian sovereignty in the area where our countries assert different claims on

the boundary line. In this regard, the Royal Thai Government firmly states that the
above-mentioned Cambodian documents cannot in any way prejudice the existing
international boundary between Thailand and Cambodia as appeared in the map of
scale 1:50,000 series L7017 (Annex VI) . Accordingly, the above-mentioned docu-
ments are without prejudice to and do not affect the inherent rights and legitimate
interests of Thailand arising from or in connection with the said boundary.

In this connection, the Royal Thai Government remains prepared to enter into
consultation with the Royal Government of Cambodia with the view to reaching a
mutually acceptable solution in accordance with Article 11, paragraph 3, of the
World Heritage Convention. 67

AIDE -MÉMOIRE

Le ministère des affaires étrangères de la Thaïlande a l’honneur de se référer au
dossier d’inscription du temple de Préah  Vihéar soumis par le Gouvernement cam-
bodgien au Comité du patrimoine mondial en vue d’inscrire le temple de
Préah Vihéar sur la liste du Patrimoine mondial, ainsi qu’aux articles  3, 4 et 6 du

décret royal cambodgien sur la «Délimitation du site protégé du temple de
Préah Vihéar» (ns/rkt/0406/183), joint à l’ annexe I.
Dans un esprit de coopération, la Thaïlande et le Cambodge avaient convenu
en 2003 de développer ensemble le site du temple de Préah  Vihéar, en tant que
symbole d’une amitié de longue date, sur la base d’avantages mutuels. Cependant,
après avoir appris que le Cambodge soumettait un dossier d’inscription pour le
temple de Préah  Vihéar et eu égard aux désaccords sur la ligne frontière internatio-
nale telle qu’elle apparaît sur les documents référencés, la partie thaïlandaise a pris
des initiatives, en organisant plusieurs réunions bilatérales de haut niveau telles
qu’énumérées à l’ annexe II, afin d’étudier des alternatives viables qui permettraient
de mettre fin aux différends frontaliers sans pour autant entraver le processus d’ins-
cription du temple de Préah  Vihéar en tant que site du Patrimoine mondial. Lors de
la réunion du 20   mars  2007, la partie thaïlandaise a soumis deux aide-mémoire
(annexes  III et IV) à la partie cambodgienne proposant diverses solutions réali-
sables, et notamment la candidature conjointe de la Thaïlande et du Cambodge
pour l’inscription du temple de Préah  Vihéar en tant que patrimoine culturel trans-
frontalier, conformément au paragraphe  135 des orientations devant guider la mise

en Œuvre de la Convention du patrimoine mondial, considérant que Sra  Trao, situé
sur le territoire thaïlandais, est un baray du temple de Préah  Vihéar. Cette proposi-
tion permettrait non seulement de mieux concourir à l’objectif de préserver le
temple de Préah  Vihéar et son environnement, objectif qui ne peut être réalisé que
grâce à une coopération entre la Thaïlande et le Cambodge, mais également de
mettre fin aux préoccupations frontalières de la partie thaïlandaise concernant l’ins-
cription du temple de Préah   Vihéar au Patrimoine mondial. Cependant, aucune
solution convenable pour les deux parties n’a pu être trouvée.
En attendant que les deux parties parviennent à s’entendre sur une solution
convenable concernant les problèmes susmentionnés, le ministère des affaires
étrangères de Thaïlande a l’honneur d’informer le Gouvernement royal du Cam-
bodge que le Gouvernement royal thaïlandais se voit dans l’obligation de s’opposer
au dossier d’inscription du temple de Préah   Vihéar soumis par le Cambodge,
notamment concernant la délimitation de la frontière indicative, le site du monu-
ment et la zone de développement tels qu’ils apparaissent sur le «Schéma directeur
pour le zonage de Préah  Vihéar», annexé aux présentes (annexe V), ainsi que les
dispositions des articles  3, 4 et 6 du décret royal cambodgien sur la «Délimitation
du site protégé du temple de Préah  Vihéar», étant donné que les documents sus-

mentionnés entraînent l’exercice de la souveraineté cambodgienne dans la zone où
nos pays défendent des revendications différentes concernant la ligne frontière. A
cet égard, le Gouvernement royal thaïlandais affirme que les documents cambod-
giens susmentionnés ne portent en rien atteinte à la frontière internationale qui
existe entre la Thaïlande et le Cambodge, telle qu’elle figure sur la carte à l’échelle
1/50 000 série L7017 (annexe VI). En conséquence, les documents susmentionnés
ne portent en rien atteinte aux droits inhérents et aux intérêts légitimes de la Thaï-
lande découlant de ladite frontière ou en rapport avec celle-ci.
A cet égard, le Gouvernement royal thaïlandais reste disposé à engager une
consultation avec le Gouvernement royal du Cambodge en vue de parvenir à une
solution mutuellement acceptable conformément à l’article  11, paragraphe  3, de la
Convention du patrimoine mondial. 68

In registering the above objection, the Ministry of Foreign Affairs of Thailand
wishes to inform the Ministry of Foreign Affairs and International Cooperation of
the Royal Government of Cambodia that copies of this Aide-Mémoire have been
forwarded to the Chairperson of the World Heritage Committee, the Director of the
World Heritage Centre as well as the Members of the World Heritage Committee.

Ministry of Foreign Affairs of Thailand,
Bangkok.

17 May B.E. 2550 (2007).

Annex I

Excerpts from the Cambodian Royal Decree on Delimitation of the Protected Site
of the Temple of Preah Vihear (ns/rkt/0406/183)

Article 3: Any development of the protected site shall be subject to controls and
shall respect the boundary map of the area and its management, on the basis of the
classification of the protected zones.
Article 4 : The protected site of the Temple of Preah   Vihear is divided into
4 (four) different zones which enjoy varying levels of protection.

(a) Zone 1: The area of the site of the Temple, referred to as the central zone,
covers a total surface area of 154.7  hectares and comprises the entire mount of
the Temple of Preah Vihear, from its summit at an altitude of 625  metres to an
altitude of 500  metres, delimited by the points with the following co-ordinates:

Points Latitude Longitude
4 1 1 ° 23′ 59ʺ 104° 41′ 30ʺ
2 14° 23′ 41ʺ 104° 41′ 20ʺ
3 14° 23′ 28ʺ 104° 41′ 18ʺ
4 14° 23′ 13ʺ 104° 41′ 07ʺ
5 14° 23′ 18ʺ 104° 40′ 52ʺ
6 14° 23′ 27ʺ 104° 40′ 41ʺ
7 14° 23′ 44ʺ 104° 40′ 33ʺ
8 14° 23′ 49ʺ 104° 40′ 34ʺ
9 14° 23′ 50ʺ 104° 40′ 41ʺ

It also extends to the Khmer-Thai frontier line and includes the historical stair-
way on the eastern side of the mount, the co-ordinates of which are as follows:

Points Latitude Longitude
T 14° 23 ′ 16ʺ 104° 42′ 12ʺ
2 14° 23′ 41ʺ 104° 41′ 20ʺ
3 14° 23′ 41ʺ 104° 41′ 05ʺ

(b) Zone 2: This is the area of protection for the archaeological reserve, the cul-
tural landscape and the natural environment, referred to as the buffer zone and
covering a total surface area of 2,642.5  hectares.
This zone is bounded by the perimeter of the central zone, the Khmer-Thai
frontier line and the centre line of the road beginning at the entry to the Ta
Thav border area, following the shortest route between points  T, B, C (K1 vil- 69

Lors de l’enregistrement de l’objection susmentionnée, le ministère des affaires
étrangères de Thaïlande souhaite informer le ministère des affaires étrangères et de
la coopération internationale du Gouvernement royal du Cambodge que des copies
du présent aide-mémoire ont été transmises au président du Comité du patrimoine
mondial, au directeur du Centre du patrimoine mondial ainsi qu’aux membres du
Comité du patrimoine mondial.

Ministère des affaires étrangères de Thaïlande,
Bangkok.

Le 17 mai 2007 (2550 de l’ère bouddhique).

Annexe I

Extrait du décret royal cambodgien sur la «Délimitation du site protégé
du temple de Préah Vihéar» (ns/rkt/0406/183)

Article 3: Tout développement du site protégé doit être contrôlé, en respectant le
plan de délimitation de la zone et sa gestion conformément à la classification des
zones protégées.
Article 4 : Le site protégé du temple de Préah Vihéar est réparti en 4 (quatre)
zones différentes qui bénéficient de différents niveaux de protection.

a) Zone 1: C’est la zone du site du temple, appelée zone centrale, couvrant une
surface totale de 154,7 hectares et comprenant, d’une part, l’ensemble du mont,
à partir du sommet du mont du temple de Préah Vihéar situé à 625 mètres d’al-
titude jusqu’à une altitude de 500 mètres, délimité par des points dont les coor-
données sont les suivantes:

Points Latitude Longitude
4 1 1 ° 23′ 59ʺ 104° 41′ 30ʺ
2 14° 23′ 41ʺ 104° 41′ 20ʺ
3 14° 23′ 28ʺ 104° 41′ 18ʺ
4 14° 23′ 13ʺ 104° 41′ 07ʺ
5 14° 23′ 18ʺ 104° 40′ 52ʺ
6 14° 23′ 27ʺ 104° 40′ 41ʺ
7 14° 23′ 44ʺ 104° 40′ 33ʺ
8 14° 23′ 49ʺ 104° 40′ 34ʺ
9 14° 23′ 50ʺ 104° 40′ 41ʺ

Et, d’autre part, la ligne frontalière kméro-thaïlandaise, y compris les escaliers his-
toriques situés sur le versant est du mont et dont les coordonnées sont les suivantes:

Points Latitude Longitude
T 14° 23′ 16ʺ 104° 42′ 12ʺ
2 14° 23′ 41ʺ 104° 41′ 20ʺ
3 14° 23′ 41ʺ 104° 41′ 05ʺ

b) Zone 2: C’est la zone de protection du parc archéologique, du paysage culturel
et de l’environnement naturel appelée zone tampon, et couvrant une surface
totale de 2642,5  hectares.
Cette zone est déterminée par l’espace situé entre la ligne délimitant le pourtour
de la zone centrale, la ligne frontalière khméro-thaïlandaise et la ligne axiale de
la route partant de l’entrée de la zone frontalière de Ta Thav, longeant le rac- 70

lages) and D, and extending up to the 500  metre altitude line on the mount of
the Temple of Preah Vihear, the co-ordinates of those points being as follows:

Points Latitude Longitude
B 14° 22′ 19ʺ 104° 42′ 48ʺ
C 14° 22′ 34ʺ 104° 40′ 02ʺ
D 14° 23′ 22ʺ 104° 40′ 08ʺ
T 14° 23′ 16ʺ 104° 42′ 12ʺ

Also included in Zone  2 is the area within a 60°  angle based on point  O at an
altitude of 625   metres on the summit of the mount of the Temple of
Preah Vihear, facing south and with a longitudinal line dividing the angle into
two equal parts. The two straight lines forming angle  O intersect the line from
B to C at points F and G, creating a sector with an arc of km from points  L
to K, the co-ordinates of these points being as follows:

Points Latitude Longitude
O 14° 23′ 18ʺ 104° 41′ 02ʺ
F 14° 22′ 37ʺ 104° 40′ 39ʺ
G 14° 22′ 29ʺ 104° 41′ 32ʺ

K 14° 20′ 56ʺ 104° 42′ 29ʺ
L 14° 20′ 55ʺ 104° 39′ 40ʺ
As stated in the present Royal Decree, Zone  2 lies in a protected archaeologi-
cal reserve and is the property of the State. Any commerce, trade or concession
relating to the land in Zone  2 shall be considered null and void.

This zone contains a wealth of archaeological remains which require the use of
the land for inappropriate development to be prevented.
(c) Zone 3: This is an area for economic and tourism development, referred to as

the “satellite zone”, which has a total surface area of 2,82 hectares and in
which the existence, jobs, traditional trades and lifestyles of the population
already present in the area are to be preserved.
This zone is divided into 2  (two) separate parts: Zone  3a, with a surface area
of 679.1 hectares, and Zone  3b, with a surface area of 1,149.8 hectares. All the
land in Zone  3 of the site of the Temple of Preah  Vihear is the property of the
State. Any development projects in Zones  3a and 3b shall adhere to an overall
plan, a land use plan and any special provisions relating to development, town
planning and construction, to be determined by sub-decree.

The establishment of this zone is aimed at preserving the cultural and natural
heritage through measures designed to encourage sustainable development and
to evaluate environmental impacts.

(d) Zone 4: This zone is required for the conservation of natural resources, pur-
suant to Royal Kram  ns/rkm/1296/36 of 24  December 1996 promulgating the
Law on Protection of the Environment and the Management of Natural
Resources; the Royal Decree of 1  November 1993 on the Creation and Delim-
itation of Nature Reserves; and Sub-Decree No.  76/ankr/bk of 30  July 2002
creating the “Preah   Vihear” Forest Reserves for the Conservation of Forest
Genetic Resources and Wild Fauna. 71

courci le long des points T, B, C (villages K1) et D en remontant le mont du
temple de Préah Vihéar jusqu’à la ligne des 500 mètres d’altitude, et dont les
coordonnées sont les suivantes:

Points Latitude Longitude
B 14° 22 ′ 19ʺ 104° 42′ 48ʺ
C 14° 22′ 34ʺ 104° 40′ 02ʺ
D 14° 23′ 22ʺ 104° 40′ 08ʺ
T 14° 23′ 16ʺ 104° 42′ 12ʺ

Doit également être intégrée dans cette zone 2 la zone dont la surface est
délimitée par un angle de 60  degrés partant du point O situé à une altitude de
625 mètres au sommet du mont du temple de Préah Vihéar, orienté vers le sud et
ayant une droite longitudinale divisant l’angle en deux parties égales. Les deux
droites formant l’angle O coupent l’axe de la route B, C aux points F, G et cou-
pent un cercle de 5 km de rayon aux points L, K selon les coordonnées suivantes:

Points Latitude Longitude
O 14° 23 ′ 18ʺ 104° 41′ 02ʺ
F 14° 22′ 37ʺ 104° 40′ 39ʺ
G 14° 22′ 29ʺ 104° 41′ 32ʺ
K 14° 20′ 56ʺ 104° 42′ 29ʺ

L 14° 20′ 55ʺ 104° 39′ 40ʺ
La zone 2, qui est en parc archéologique protégé comme indiqué dans le présent
décret royal, doit être considérée comme un bien du domaine public de l’Etat.
Tout commerce, échange ou concession concernant des terrains situés dans la
zone 2 doit être considéré comme caduc.

Cette zone abonde en vestiges archéologiques qui nécessitent que l’utilisation
des terrains à des fins de développement inappropriés soit empêchée.
c) Zone 3: C’est une zone de développement économique et touristique appelée

«zone satellite» d’une surface totale de 2828,9 hectares où sont préservés la
vie, les emplois, les commerces traditionnels et les modes de vie de la popula-
tion déjà présente dans la zone.
Cette zone est divisée en 2 (deux) zones séparées: la zone 3a, d’une surface de
679,1 hectares, et la zone 3b, d’une surface de 1149,8 hectares. Tous les terrains
situés dans la zone 3 du site du temple de Préah Vihéar sont des biens du domaine
privé de l’Etat. Tous les projets de développement dans les zones 3a et 3b doivent
être mis en Œuvre selon un schéma directeur, un plan d’utilisation des terres et
toutes les dispositions spéciales concernant l’organisation du développement, de
l’urbanisme et des constructions qui seront déterminées par un sous-décret.

L’établissement de cette zone a pour objectif la préservation du patrimoine
culturel et naturel par la prise de mesures destinées à encourager le développe-
ment durable et à évaluer les conséquences sur l’environnement.

d) Zone 4: C’est une zone nécessitant la préservation des ressources naturelles en
application du Kram royal ns/rkm/1296/36 du 24 décembre 1996, portant pro-
mulgation de la loi sur la protection de l’environnement et la gestion des res-
sources naturelles, et en application du décret royal du 1novembre 1993 por-
tant la création et la délimitation des zones de protection naturelles, ainsi que
du sous-décret numéro 76/ankr/bk du 30 juillet 2002, portant création des zones
forestières protégées pour la préservation des ressources génétiques forestières
et de la faune sauvage «Préah Vihéar». 72

The boundary map of the site of the Temple of Preah  Vihear is annexed to this
Decree.

Article  6: The policy of the Supreme Council on National Culture shall be
applied so as to ensure the management, maintenance and protection of the
Preah Vihear site by determining the sovereign responsibilities of the competent
institutions, including the Ministry of Culture and Fine Arts, which is directly
responsible for implementing that policy.
In accordance with Article  5 of the Law on Protection of Cultural Heritage, pro-
mulgated by Royal Kram  ns/rkm/0196/26 of 25  January 1996, the preservation and
enhancement of the national cultural heritage in the area of the Temple of
Preah Vihear shall be entrusted to an Authority responsible for the protection of the
site and the management of the area of the Temple of Preah  Vihear, which will be
created by Royal Decree.
That Authority shall be the only authority allowed to manage development of

any kind within the perimeter of the site of the Temple of Preah  Vihear. In order to
perform these tasks, the Authority alone shall have the power to issue building per-
mits outside the protection perimeter of the site of the Temple of Preah  Vihear.
Building permits in respect of the site issued by authorities other than the
above-mentioned Authority shall be considered null and void.
The rules and procedures concerning the management, maintenance and protec-
tion of the site of the Temple of Preah  Vihear, as referred to in the preceding Arti-
cles, shall be laid down by sub-decree.

Annex II

List of Meeting [sic] between the Thai and Cambodian Delegations regarding
the Registration of the Preah  Vihear Temple as a World Heritage

1. Meeting between H.E.  Mr. Sok An, Deputy Prime Minister of Cambodia/Minis-
ter of the Council of Ministers/Chairman of the Joint Committee for the Devel-
opment of the Region of Ta Thav and Preah  Vihear Temple, and Dr.  Tej Bunnag,
Chairman of the Sub-Committee for the Restoration of Preah   Vihear Temple
(Thai side), on 26  February 2007 in Phnom Penh.
2. Meeting between H.E.  Mrs. Tan Theany, Secretary of the National Commission
of Cambodia for UNESCO, and Mr.  Chinapat Phumirat, Deputy Permanent Sec-
retary for Education/Secretary of the National Commission of Thailand for
UNESCO, on 19  March 2007 in Bangkok.
3.Meeting between Mr.   Uk  Someth, Deputy Director-General of APSARA

Authority/Chairman of the Sub-Committee for the Restoration of Preah  Vihear
Temple (Cambodian side), and Dr.  Tej Bunnag, Chairman of the Sub-Commit-
tee for the Restoration of Preah  Vihear Temple (Thai side), on 20  March 2007
in Bangkok.
4. Meeting between H.E.  Mr. Long Visalo, Secretary of State of the Ministry of
Foreign Affairs and International Cooperation of Cambodia, and Dr.  Tej Bunnag,
Chairman of the Sub-Committee for the Restoration of Preah   Vihear Temple
(Thai side), on 29  March 2007 in Phnom  Penh.
5. Meeting between Mr.  Uk Someth, Deputy Director-General of APSARAAuthor-
ity/Chairman of the Sub-Committee for the Restoration of Preah  Vihear Temple
(Cambodian side), and Dr.  Tej Bunnag, Chairman of the Sub-Committee for the
Restoration of Preah Vihear Temple (Thai side), on 29  March 2007 in Phnom
Penh. 73

Le plan de délimitation du site du temple de Préah Vihéar se trouve dans les
annexes du présent décret royal.

Article 6: La politique du Conseil national supérieur de la culture doit être appli-
quée pour garantir la gestion, l’entretien et la protection du site de Préah Vihéar, en
déterminant les responsabilités souveraines des institutions compétentes, dont le
ministère de la culture et des beaux-arts, qui est directement chargé de l’applica-
tion.
En référence à l’article  5 de la loi sur la protection du patrimoine culturel, pro-
mulguée par le Kram royal numéro ns/rkm/0196/26 du 25 janvier 1996, dans la zone
du temple de Préah Vihéar la préservation et la valorisation du patrimoine culturel
national doivent être confiées à une autorité pour la protection du site et l’aména-
gement de la zone du temple de Préah Vihéar qui sera créée par un décret royal.

Cette autorité doit être la seule autorisée à gérer les arrangements de tous ordres

dans le périmètre du site du temple de Préah Vihéar. Pour remplir toutes ces mis-
sions, l’autorité dispose d’une compétence exclusive pour délivrer des permis de
construire hors du périmètre du site du temple de Préah Vihéar.
Les permis de construire concernant le site émis par des autorités autres que
celle citée ci-dessus doivent être considérés comme caducs.
Les règlements et procédures concernant la gestion, l’entretien et la protection
du site protégé du temple de Préah Vihéar évoqués dans les articles ci-dessus doi-
vent être fixés par un sous-décret.

Annexe II

Liste des réunions entre les délégations thaïlandaise et cambodgienne concernant
l’inscription du temple de Préah  Vihéar en tant que patrimoine mondial

1. Réunion entre S.  Exc. M. Sok An, vice-premier ministre du Cambodge/ministre
du conseil des ministres/président du comité mixte pour le développement de la
région de Ta  Thav et du temple de Préah  Vihéar, et le Dr  Tej Bunnag, président
du sous-comité pour la restauration du temple de Préah  Vihéar (partie thaïlan-
daise), le 26  février 2007 à Phnom  Penh.
2. Réunion entre S.  Exc. M me Tan Theany, secrétaire de la commission nationale du
Cambodge pour l’Unesco, et M.  Chinapat Phumirat, secrétaire adjoint à l’éduca-
tion/secrétaire de la commission nationale de Thaïlande pour l’Unesco, le
19 mars 2007 à Bangkok.
3. Réunion entre M.  Uk Someth, directeur général adjoint de l’autorité APSARA/

président du sous-comité pour la restauration du temple de Préah  Vihéar (partie
cambodgienne), et le Dr  Tej Bunnag, président du sous-comité pour la restau-
ration du temple de Préah   Vihéar (partie thaïlandaise), le 20   mars  2007 à
Bangkok.
4. Réunion entre S.   Exc.  M.  Long  Visalo, secrétaire d’Etat du ministère des
affaires étrangères et de la coopération internationale du Cambodge, et le Dr  Tej
Bunnag, président du sous-comité pour la restauration du temple de Préah
Vihéar (partie thaïlandaise), le 29  mars 2007 à Phnom  Penh.
5. Réunion entre M.  Uk Someth, directeur général adjoint de l’autorité APSARA/
président du sous-comité pour la restauration du temple de Préah Vihéar (partie
cambodgienne), et le Dr  Tej Bunnag, président du sous-comité pour la restau-
ration du temple de Préah   Vihéar (partie thaïlandaise), le 29   mars 2007 à
Phnom Penh. 74

Annex III

Non-paper
Co-operation between Thailand and Cambodia on the Registration
of Preah Vihear Temple as a World Heritage Site

19 March 2007

The Thai side welcomes and confirms our supports to Cambodia’s endeavour to
register Preah   Vihear Temple as UNESCO’s World Heritage site, which demon-
strates their determination to protect and conserve this invaluable ancient structure
as common heritage of mankind.
Nevertheless, since the area where the Cambodian side proposed to be inscribed
in the World Heritage List is located in the area where both countries assert differ-
ent claims on the boundary line, pending the survey and demarcation under MOU
on the Survey and Demarcation of Land Boundary of 14  June 2000, the registration
process and the configuration of the “zonage” as appeared in the map attached to
the Cambodian application to UNESCO raised the concerns of the Thai side over

the implication of the boundary line and jurisdiction over the area. The Thai side,
therefore, wishes to make some remarks and to seek further clarification from the
Cambodian side on the following matters:

(1) According to Article 11, paragraph 3, of the Convention concerning the Pro-
tection of the World Cultural and Natural Heritage of 1972 (the World Heritage
Convention) under which the inclusion of a property in the World Heritage List
requires the consent of the State concerned.

(2) According to the Map of scale 1:50,000, series L7017, used by the Thai side,
it appears prima facie that the configuration of the “central zone and satellite
zones”, as proclaimed in the Décret Royal dated 19  April 2006 and appeared in
the map in reduced size, included in the Cambodian nomination file, namely
“schéma directeur pour le zonage de Preah  Vihear”, extend over the Thai terri-
tory. The Thai side would very much appreciate if the Cambodian side could
kindly provide a copy of the said maps in their original size so that the Thai side
would be able to evaluate accurately the boundary and jurisdiction implication of
the proposed “zonage” in those maps.

(3) Referring to H.E. Sok An’s Note dated 13  February 2007 to H.E.  Mr. Virap-
hand Vacharathit, Ambassador to the Kingdom of Cambodia, and his statement
during the meeting with Dr.  Tej Bunnag on 26 February 2007 in which the Cam-
bodian side assured that the process of registration of Preah  Vihear Temple as a
World Heritage site will be nothing to link with the demarcation issue and all
the documents submitted to UNESCO for the registration are for the determina-

tion of “zonage” and not “demarcation” and it is entirely the value for topogra-
phy and cultural value of heritage only. In this connection, the Thai side would
appreciate it if the Cambodian side could provide further clarification to such
statement and, the possible legal framework to support the said statement in the
Cambodian nomination file and the “schéma directeur pour le zonage de
Preah Vihear” and also in the unilateral declaration by the Cambodian Govern-
ment at the time when World Heritage Committee and UNESCO make their final
decision on the inscription of the Preah  Vihear Temple to the World Heritage
List. The legal working for the said purpose could be jointly considered. 75

Annexe III

Aide-mémoire
Coopération entre la Thaïlande et le Cambodge pour l’inscription
du temple de Préah Vihéar en tant que site du Patrimoine mondial

19 mars 2007

La partie thaïlandaise salue et soutient les efforts du Cambodge visant à inscrire
le temple de Préah  Vihéar en tant que site du Patrimoine mondial de l’Unesco, ce
qui démontre la détermination des deux parties à protéger et conserver cette struc-
ture ancienne de valeur inestimable en tant que patrimoine commun de l’humanité.
Néanmoins, étant donné que la zone que la partie cambodgienne propose d’ins-
crire sur la liste du Patrimoine mondial se situe dans la région où les deux pays
revendiquent différents tracés de frontière, dans l’attente du levé et de la démarca-
tion prévus par le mémorandum d’accord concernant le levé et la démarcation d’une
frontière terrestre du 14  juin 2000, le processus d’inscription et la configuration du
«zonage» telle qu’elle apparaît sur la carte annexée au dossier d’inscription du

Cambodge soumis à l’Unesco ont suscité les préoccupations de la partie thaïlandaise
concernant l’implication de la ligne frontière et l’exercice de la compétence territo-
riale. La partie thaïlandaise souhaite donc formuler certaines observations et obtenir
des explications supplémentaires de la partie cambodgienne sur les points suivants:
1) Selonl’article  11, paragraphe 3, de la convention concernant la protection du
patrimoine mondial, culturel et naturel de 1972 (la Convention du patrimoine
mondial), l’inscription d’un bien sur la liste du Patrimoine mondial ne peut se
faire qu’avec le consentement de l’Etat intéressé.

2) Selon la carte à l’échelle  1/50 000, série L7017, utilisée par la partie thaïlan-
daise, il apparaît prima facie que la configuration «de la zone centrale et des
zones satellites», déclarée dans le décret royal daté du 19   avril  2006 et telle
qu’elle apparaît sur la carte à taille réduite comprise dans le dossier d’inscription
du Cambodge, à savoir le «schéma directeur pour le zonage de Préah  Vihéar »,
s’étend sur le territoire thaïlandais. La partie thaïlandaise serait reconnaissante si
la partie cambodgienne avait l’obligeance de bien vouloir fournir une copie des-
dites cartes en taille originale afin que la partie thaïlandaise soit en mesure
d’évaluer précisément l’implication du «zonage» proposé dans ces cartes pour la
ligne frontière et l’exercice de la compétence territoriale.
3) S’agissant de la note de S. Exc. Sok An datée du 13 février 2007, adressée à
S.  Exc. M.   Viraphand Vacharathit, ambassadeur auprès du Royaume du Cam-
bodge, et de la déclaration qu’il a faite durant la réunion avec le Dr  Tej Bunnag
le 26 février 2007, la partie cambodgienne a assuré dans cette déclaration que le
processus d’inscription du temple de Préah  Vihéar en tant que site du Patrimoine
mondial n’aurait aucun lien avec la question de la démarcation, et que tous les

documents soumis par l’Unesco pour l’inscription servent à la détermination du
«zonage» et non de la «démarcation», et qu’il s’agit de la valeur pour la topo-
graphie et de la valeur culturelle du patrimoine uniquement. A cet égard, la partie
thaïlandaise serait reconnaissante si la partie cambodgienne pouvait apporter des
éclaircissements supplémentaires sur cette déclaration et l’éventuel cadre juri-
dique qui sert de base à ladite déclaration dans le dossier d’inscription du Cam-
bodge et le «schéma directeur pour le zonage de Préah  Vihéar», et également
dans la déclaration unilatérale du Gouvernement cambodgien, au moment où le
Comité du patrimoine mondial et l’Unesco prennent la décision finale d’inscrire
le temple de Préah  Vihéar sur la liste du Patrimoine mondial. Le libellé juridique
pourrait être examiné conjointement. 76

(4) Nevertheless, since both countries agreed to jointly develop Preah   Vihear
Temple and its vicinity, the other possible solution that seems to be concretely
acceptable, in conformity with paragraph  135 of the Guidelines, is a joint nomi-
nation between Thailand and Cambodia for the registration of Preah  Vihear as
transboundary property, considering that Sra Trao, situated in Thai territory

likely be a Baray of Preah   Vihear Temple. The said paragraph stipulates that
“wherever possible, transboundary nominations should be prepared and submit-
ted by States Parties jointly in conformity with Article 11.3 of the World Heri-
tage Convention”. The management should be done jointly under an authority
designated by both sides for the purpose of preservation of the property. This
solution shall in no way prejudice the rights of the parties to land boundary
issue. In this connection, the two sides may jointly assign the competent experts
to discuss scientifically this possibility. This possible solution is also in line with
the spirit of co-operation between our two countries in order to develop jointly
the Preah Vihear Temple area as a symbol of the long-lasting friendship.

(5) The Thai side would like to recall the fact that the Cambodian community in

this area is expanding itself at an alarming rate. So many houses, huts, shelters
and kiosks have been built all over the area from the footstep of the Temple to
its top and its vicinity. Such expansion, with permanent structures, not only
affects the natural environment of the frontier zone but also creates plenty of
problems ranging from unpleasant landscapes and scenery to inappropriate man-
agement of waste disposal and wastewater. Moreover, the Thai communities
living on lower grounds are suffering from polluted wastewater draining from
the Cambodian communities. This situation will have a negative impact on the
possibility of the Temple being recognized as a World Heritage. Therefore, the
Thai side would appreciate it if this environmental concern shall be taken in con-
sideration.

(6) According to Chapter II.F of the Operational Guidelines for the Implementa-

tion of the World Heritage Convention, regarding protection and management,
the effective protection of a property to be subscribed in the World Heritage List
should presuppose the delineation of a central zone and, whenever necessary, a
buffer zone. However the Guidelines do not require the delineation of a tourist
and economic development zone (zone 3) and a natural resources preservation
zone (zone 4). The Thai side would therefore appreciate it if the Cambodian side
could provide the purpose of such zones.

The Thai side would like to express its willingness that both sides together with
the World Heritage Centre could explore practical solutions allowing the registra-
tion process to move forward as smoothly as all parties concerned wish.

Annex IV

Non-paper

1. Given that the site which Cambodia has proposed for inclusion on the World
Heritage List is situated in an area in which the two countries claim different fron-
tier lines, it appears prima facie that the configuration of the “central zone and 77

4)Néanmoins, étant donné que les deux pays ont accepté de développer
ensemble le temple de Préah  Vihéar et ses environs, l’autre solution envisageable
qui semble être concrètement acceptable, conformément au paragraphe  135 des
orientations, est une proposition commune de la Thaïlande et du Cambodge pour
l’inscription de Préah  Vihéar en tant que bien transfrontalier, si l’on considère

que Sra   Trao, situé sur le territoire thaïlandais, est un «baray» du temple de
Préah Vihéar. Ledit paragraphe stipule que, «dans la mesure du possible, les pro-
positions d’inscription transfrontalières devront être préparées et soumises
conjointement par les Etats parties en conformité avec l’article   11.3 de la
convention». La gestion doit être assurée conjointement par une autorité dési-
gnée par les deux parties aux fins de la préservation du bien. Cette solution ne
doit porter en rien atteinte aux droits des parties concernant la délimitation de la
frontière terrestre. A cet égard, les deux parties ont la possibilité de désigner des
experts compétents pour examiner cette possibilité d’un point de vue scienti-
fique. Cette solution éventuelle correspond bien à l’esprit de coopération qui
règne entre les deux pays afin de développer ensemble la zone du temple de
Préah Vihéar en tant que symbole d’une amitié de longue date.
5) La partie thaïlandaise souhaiterait rappeler que la communauté cambodgienne

dans cette zone s’étend à un rythme alarmant. De nombreux maisons, cabanes,
abris et kiosques ont été construits sur toute la zone, du pied du temple jusqu’à
son sommet et aux alentours. Une telle expansion, avec des structures perma-
nentes, a non seulement une incidence sur l’environnement naturel de la zone
frontalière mais crée également une multitude de problèmes, notamment des pay-
sages déplaisants mais également une gestion inappropriée de l’élimination des
déchets et des eaux usées. De surcroît, les communautés thaïlandaises qui vivent
en contrebas souffrent des eaux usées polluées qui s’écoulent de la zone dans
laquelle les communautés cambodgiennes sont installées. Cette situation aura
une incidence négative sur la possibilité pour le temple d’être reconnu comme
patrimoine mondial. Dès lors, la partie thaïlandaise apprécierait que cette préoc-
cupation environnementale soit prise en considération.
6) Selon le chapitre  II.F des orientations devant guider la mise en Œuvre de la

Convention du patrimoine mondial, concernant la protection et la gestion, la pro-
tection efficace d’un bien proposé pour inscription sur la liste du Patrimoine
mondial devrait présupposer la délimitation d’une zone centrale et, si nécessaire,
d’une zone tampon. Cependant, les orientations n’exigent pas la délimitation
d’une zone de développement touristique et économique (zone  3) et d’une zone
de préservation des ressources naturelles (zone  4). La partie thaïlandaise serait
donc reconnaissante si la partie cambodgienne pouvait préciser la destination
desdites zones.

La partie thaïlandaise souhaiterait exprimer sa volonté que les deux parties, avec
le Centre du patrimoine mondial, puissent étudier des solutions pratiques permet-
tant au processus d’inscription de se poursuivre aussi harmonieusement que les par-
ties le souhaitent.

Annexe IV

Aide-mémoire

1. Etant donné que le bien que la partie cambodgienne a proposé d’inscrire sur
la liste du Patrimoine mondial est situé dans une région où les deux pays revendi-
quent différents tracés de frontière, il est apparu prima facie que la configuration 78

satellite zones” set forth in the Royal Decree of 19  April 2006 and featured on the
reduced-size map included in Cambodia’s nomination file (i.e., the “General Plan
for the zoning of Preah   Vihear”) extends over Thai territory, according to the
L7017 series 1:50000 scale map used by Thailand. In this respect, Thailand would
be grateful if Cambodia would kindly:

(1) provide the said map in its original size, so that Thailand can accurately assess
the implications of the proposed zoning for the frontier line and the exercise of
territorial jurisdiction;
(2) present the measures envisaged by Cambodia for managing that part of the said
central zone which Thailand considers to form part of its national territory;

(3) consider the possibility of delimiting the central zone in such a way that it does
not raise territorial concerns for Thailand.

2.Under the World Heritage Convention, the inclusion of the Temple of
Preah Vihear on the UNESCO World Heritage List  — on the basis of a unilateral
procedure carried out by the Cambodian Government  — will result in obligations
to protect that site and its immediate vicinity which will be incumbent on the Cam-
bodian Government alone. Since Thailand did not participate in that procedure,
under no circumstances would it be bound by those obligations. Thus, in order to
protect and preserve this priceless ancient structure, our two countries must work
together to reach solutions by mutual agreement which are acceptable to both par-
ties.
3. As regards the “indicative frontier line” referred to in the General Plan for the
zoning of Preah  Vihear, it would be preferable to remove this from the plan. If
Cambodia insists on keeping it, Thailand would have no option but to enter a reser-
vation against that reference in the final resolution inscribing this site on the
UNESCO World Heritage List. 79

«de la zone centrale et des zones satellites», déclarée dans le décret royal datant du
19 avril 2006 et apparue sur la carte à taille réduite incluse dans le dossier cam-
bodgien, à savoir le «schéma directeur pour le zonage de Préah Vihéar», s’étend
sur le territoire thaïlandais selon la carte à l’échelle 1/50000, série L7017, utilisée
par la Thaïlande. A cet égard, la Thaïlande serait reconnaissante si la partie cam-
bodgienne avait l’obligeance de bien vouloir:

1) fournir ladite carte en taille originale pour que la Thaïlande puisse évaluer de
manière précise l’implication du zonage proposé au terme de la ligne frontière
et de l’exercice de la compétence territoriale;
2) présenter les mesures envisagées par la partie cambodgienne afin de gérer la
partie de ladite zone centrale que la Thaïlande considère comme faisant partie
intégrante de son territoire national;
3) examiner la possibilité de délimiter la zone centrale d’une façon à ne pas soule-
ver des inquiétudes territoriales de la part de la Thaïlande.

2. L’inscription du temple de Préah Vihéar sur la liste du Patrimoine mondial
de l’Unesco, issue d’une procédure unilatérale entreprise par le Gouvernement
cambodgien, entraînera, aux termes de la Convention du patrimoine mondial, des
obligations de protéger ce site ainsi que ses environs immédiats qui incomberont au
seul Gouvernement cambodgien. La Thaïlande, n’ayant pas participé à cette procé-
dure, ne serait en aucun cas liée par ces obligations. A cet égard, dans le but de
protéger et de conserver cette structure ancienne de valeur inestimable, nos deux
pays doivent travailler de concert afin d’aboutir, d’un commun accord, à des solu-
tions acceptables pour les deux parties.
3. En ce qui concerne la mention «le tracé indicatif de la frontière», figurée
dans le schéma directeur pour le zonage de Préah Vihéar, il serait préférable que
celle-ci soit retirée du schéma directeur. Au cas où la partie cambodgienne insiste-
rait pour qu’elle soit maintenue, la Thaïlande n’aurait pas d’autre possibilité que de
faire une réserve contre ladite mention dans la résolution finale en vue d’inscrire ce
site sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco.80818283 84

Annex 4

LETTER FROM THE A MBASSADOR AND P ERMANENT R EPRESENTATIVE
OF THE KINGDOM OF THAILAND TO THE U NITED N ATIONS TO THE PRESIDENT
OF THE S ECURITY C OUNCIL, DATED 21 JULY 2008

No. 56101/376 Permanent Mission of Thailand to the United Nations,
[Address omitted.]

21 July 2008.

Excellency,

Upon the instruction of my Government and with reference to the Letter of the
Permanent Representative of the Kingdom of Cambodia to Your Excellency dated
18 July 2008 concerning Thai-Cambodia relations (S/2008/470), I have the honour
to inform Your Excellency as follows:

1. The Kingdom of Thailand has always attached great importance to the cordial
relations with the Kingdom of Cambodia, which is her close neighbour and family
member of the Association of the Southeast Asian Nations (ASEAN). Like in all
regions of the world, it is not unusual for countries sharing a long common border

to have border/boundary issue between them. Thailand and Cambodia are no excep-
tion to this. However, through friendly bilateral consultations and negotiations,
every past challenge had been resolved amicably, which underlines the depth and
strength of relations between our two countries. It is with this spirit and conviction
that the Royal Thai Government approaches the issue regarding the area adjacent to
the Temple of Preah  Vihear. From the beginning, the Royal Thai Government is
determined to seek a just and peaceful solution to this challenge through the exist-
ing bilateral consultative frameworks on the basis of friendship, goodwill and co-

operation that long exist between our two Governments and peoples.

2. Consistent with the above spirit, both Prime Ministers of Thailand and Cam-
bodia have already pledged utmost restraint and expressed their conviction in
resolving the issue through existing bilateral consultations and negotiations. As the
first step, the Special Session of the Thai-Cambodian General Border Committee
(GBC) was convened in Sa Kaeo Province of Thailand on Monday 21  July 2008,
the result of which has eased the tension and allowed the situation in the area to
remain calm. Both sides also agreed to have further talks and the report of the GBC

is now being scrutinized by the Prime Ministers of the two countries. Meanwhile,
both Prime Ministers have also expressed their wish to convene as soon as possi-
ble the Thailand-Cambodia Joint Boundary Commission (JBC) in order to acceler-
ate its work of surveying and demarcating the entire stretch of the Thai-Cambodian
border so that similar problems will not arise in the future to affect the cordial rela-
tions between our two countries, and the peoples on both sides of the border can
enjoy the full benefit of co-operation and prosperity. 85

Annexe 4

LETTRE DE L AMBASSADEUR ET REPRÉSENTANT PERMANENT DE LA THAÏLANDE
AUPRÈS DES N ATIONS U NIES AU PRÉSIDENT DU C ONSEIL DE SÉCURITÉ
EN DATE DU 21 JUILLET 2008

[Traduction]

N° 56101/376 Mission permanente de la Thaïlande auprès des Nations Unies,
[Adresse omise.]

Le 21 juillet 2008.

Excellence,

D’ordre de mon gouvernement et me référant à la lettre datée du 18 juillet 2008
que vous a adressée le représentant permanent du Royaume du Cambodge à propos
des relations entre la Thaïlande et le Cambodge (S/2008/470), j’ai l’honneur de

vous informer de ce qui suit:
1. Le Royaume de Thaïlande a toujours eu profondément à cŒur d’entretenir des
relations cordiales avec le Royaume du Cambodge, qui est son voisin proche et fait
partie de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE). Comme dans
toutes les régions du monde, il n’est pas inhabituel que des pays qui partagent une

longue frontière commune aient des problèmes ou des différends frontaliers, et la
Thaïlande et le Cambodge ne constituent pas une exception. Toutefois, grâce à des
consultations et des négociations bilatérales amicales, chaque litige a été réglé dans
le passé à l’amiable, ce qui démontre combien les liens qui unissent nos deux pays
sont solides et profonds. C’est dans cet esprit et fort de cette conviction que le
Gouvernement royal thaïlandais aborde la question relative à la zone adjacente au
temple de Préah Vihéar. D’emblée, il a été résolu à obtenir un règlement juste et
pacifique du problème grâce aux cadres de concertation bilatéraux existants, fondés
sur l’amitié, la bonne volonté et la coopération qui existent depuis longtemps entre
les populations et les gouvernements de nos deux pays.
2. Dans cet esprit, les premiers ministres de la Thaïlande et du Cambodge se

sont déjà engagés à faire preuve de la plus grande retenue, se déclarant persuadés
de résoudre la question dans le cadre des consultations et négociations bilatérales
existantes. Dans un premier temps, une réunion extraordinaire de la commission
thaïlando-cambodgienne chargée de l’ensemble des frontières a eu lieu le lundi
21 juillet 2008 dans la province thaïlandaise de Sa Kaeo, ce qui a eu pour résultat
de désamorcer la tension et de maintenir le calme dans la région. Les deux parties
ont également accepté de tenir de nouveaux pourparlers. Le rapport de la commis-
sion fait actuellement l’objet d’un examen minutieux par les premiers ministres des
deux pays, qui ont entre-temps exprimé le souhait de convoquer le plus rapidement
possible la commission thaïlando-cambodgienne de démarcation des frontières, afin
qu’elle accélère ses travaux de levé et de démarcation de l’ensemble de la frontière

thaïlando-cambodgienne, de façon à éviter que de tels problèmes se reproduisent à
l’avenir et compromettent les relations cordiales entre nos deux pays, et à permettre
aux populations qui vivent de part et d’autre de la frontière de tirer tout le profit de
la coopération et de la prospérité. 86

3. The aforementioned position has received a clear and unanimous support
from ASEAN of which both Thailand and Cambodia are members. In a statement
by the ASEAN Chair dated 20   July  2008, ASEAN Foreign Ministers expressed
their hope that the bilateral talks between Thailand and Cambodia will find a way
to defuse the situation, and offered facilities to be placed at the disposal of the two
countries concerned. Thailand welcomes the ASEAN Chair’s statement calling for
ASEAN solidarity and the early resolution of the issue.

4. Nevertheless, the Royal Thai Government is obliged to provide an account of
facts on certain specific issues referred to in the above letter from the Permanent
Representative of Cambodia as follows:
4.1. Regarding the issue of the area of “Keo Sikha Kiri Svara Pagoda” referred
to in the above letter from the Permanent Representative of Cambodia, a fact
should be noted that the area adjacent to the Temple of Preah  Vihear, where the
said Pagoda is situated, is part of Thailand’s territory. Thailand’s position in this
regard is fully consistent with the Judgment of the International Court of Justice
(ICJ) of 15  June 1962 in the case concerning the Temple of Preah  Vihear, which
Thailand has fully and duly implemented.

Cambodia’s territorial claim in this area is based on Cambodia’s unilateral understand-
ing of the said ICJ Judgment that a boundary line was determined by the Court in this
Judgment. Thailand contests this unilateral understanding since the ICJ ruled in this case
that it did not have jurisdiction over the question of land boundary and did not in any case
determine the location of the boundary between Thailand and Cambodia. In addressing
the Final Submissions of Cambodia at the end of the oral proceedings calling for pro-
nouncements on the legal status of the “Anne xI map”, which was mentioned in the above
letter from the Permanent Representative of Cambodia, and the frontier line in the dis-
puted region, the ICJ stated that the said Submissions “can be entertained only to the
extent that they gave expression to grounds and not as claims to be dealt with in the oper-
ative provisions of the Judgment”T(emple of Preah Vihear (Cambodiav.Thailand), Judg-
ment, Merits,I.C.J.Reports 1962, p. 36). Taking into account Article 59 of the Statute of
the ICJ and the fact that the issue before the ICJ in this case was limited solely to the
question of the sovereignty over the region of the Temple of Preah Vihear, the boundary
line claimed by Cambodia has no legal status from the Judgment.
Thus, the location of boundary line in the area adjacent to the Temple of
Preah Vihear is still to be determined by both countries in accordance with inter-
national law. In 2000, Thailand and Cambodia signed the Memorandum of Under-
standing (MoU) on the Survey and Demarcation of Land Boundary and established
a Joint Boundary Commission (JBC) to be responsible for the said survey and
demarcation of the entire stretch of the common land boundary. Fact Sheet regard-

ing the overlapping territorial claims of Thailand and Cambodia in the area of the
Temple of Preah Vihear is attached herewith as Attachment 1.
It is within this context that Thailand has made repeated protests (i.e.,
10 April 2008, 17 May 2007, 8 May 2005 and 25  November 2004) regarding the
presence of the “Keo Sikha Kiri Svara Pagoda” and other structures as well as that
of Cambodian settlers and military personnel in the area. The four protests were
made in particular on the basis of Article  5 of the 2000 MoU mentioned above,
under which both sides agree not to carry out any work resulting in changes of
environment of the frontier zone, pending the survey and demarcation of the
common land boundary. To date, no action has been undertaken by Cambodia to
address Thailand’s concerns, protests and requests.

4.2. Regarding the inscription of the Temple of Preah  Vihear on the World Heri-
tage List on 7  July 2008 as unilaterally proposed by the Kingdom of Cambodia, 87

3. La position susmentionnée bénéficie de l’appui clair et unanime de l’Association
des nations de l’Asie du Sud-Est, dont la Thaïlande et le Cambodge sont membres.
Dans une déclaration du président de l’Association datée du 20   juillet  2008, les
ministres des affaires étrangères ont exprimé l’espoir que les pourparlers bilatéraux
entre la Thaïlande et le Cambodge débouchent sur un moyen de désamorcer la tension,
et ont offert de mettre leurs structures à la disposition des deux pays concernés. La
Thaïlande se félicite de la déclaration du président appelant à la solidarité des

membres de l’Association et préconisant un règlement rapide de la question.
4.Le Gouvernement royal thaïlandais se sent néanmoins obligé de rendre
compte de certains faits relatifs à des questions spécifiques auxquelles le représen-
tant permanent du Cambodge se réfère dans la lettre susmentionnée:
4.1. S’agissant de la question de la zone de la «Pagode de Keo Sikha Kiri
Svara», visée dans la lettre du représentant permanent du Cambodge, il faut noter
que la zone adjacente au temple de Préah Vihéar, où se situe ladite pagode, fait
partie du territoire thaïlandais. La position de la Thaïlande à cet égard est tout à
fait conforme à l’arrêt de la Cour internationale de Justice du 15  juin 1962 dans
l’affaire du Temple de Préah  Vihéar, que la Thaïlande a pleinement et dûment res-
pecté ;

La revendication territoriale du Cambodge sur cette zone se fonde sur son interpréta-
tion unilatérale dudit arrêt de la Cour, par lequel cette dernière détermine la ligne fron-
tière. La Thaïlande conteste cette interprétation unilatérale, du fait que la Cour a décidé
que la démarcation de la frontière terrestre ne relevait pas de ses compétences et n’a en
aucun cas déterminé l’emplacement de la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge.
En se référant aux conclusions finales du Cambodge à la fin de la procédure orale priant
la Cour de se prononcer sur le statut juridique de la carte de l’annexe  I, à laquelle se
réfère le représentant permanent du Cambodge dans sa lettre, et à la ligne frontière dans
la région contestée, la Cour a constaté que les conclusions «ne peuvent être retenues
que dans la mesure où elles énoncent des motifs et non des demandes à retenir dans le
dispositif de l’arrêt» ( Temple de Préah Vihéar (Cambodge c. Thaïlande), arrêt, fond,
C.I.J.Recueil 1962,p.  36). Compte tenu de l’article 59 du Statut de la Cour internatio-
nale de Justice et du fait que la question dont était saisie la Cour en l’espèce se limitait
uniquement à la souveraineté sur la région du temple de Préah Vihéar, la ligne frontière
que revendique le Cambodge n’a aucun fondement légitime, découlant de cet arrêt;
Ainsi, les deux pays doivent encore déterminer conformément au droit interna-
tional le tracé de la frontière dans la zone adjacente au temple de Préah Vihéar.
En 2000, ils ont signé le mémorandum d’accord sur la délimitation et la démarca-
tion de la frontière terrestre et créé une commission mixte chargée de la délimita-
tion et de la démarcation de l’ensemble de la frontière terrestre commune. On trou-
vera à l’annexe I une fiche descriptive des revendications territoriales concurrentes

de la Thaïlande et du Cambodge dans la zone du temple de Préah Vihéar;

C’est dans ce cadre que la Thaïlande a émis à plusieurs reprises des protestations
(le 10 avril 2008, le 17  mai 2007, le 8  mai 2005 et le 25  novembre 2004) concer-
nant la «pagode Keo Sikha Kiri Svara» et d’autres structures et la présence de
civils et de militaires cambodgiens dans la région. Les quatre protestations ont été
faites sur la base de l’article  5 du mémorandum d’accord susmentionné, en vertu
duquel les deux parties ont accepté de n’entreprendre aucun travail qui soit de
nature à modifier la morphologie de la zone frontalière en attendant la délimitation
et la démarcation de la frontière terrestre commune. Aucune mesure n’a été prise à
ce jour par le Cambodge pour apaiser les préoccupations de la Thaïlande ou donner
suite à ses protestations et à ses demandes.
4.2. S’agiss ant de l’inscription le 7  juillet 2008 du temple de Préah Vihéar sur la
liste du Patrimoine mondial à la suite d’une proposition unilatérale du Royaume du 88

attention should be drawn to the statement by the Minister of Foreign Affairs of
Thailand at the 32nd  Session of the World Heritage Committee in Quebec City,
Canada on 7  July 2008. The said statement unequivocally put on the record Thai-
land’s objection, observations and reservations on the issue concerned. Among
other things, as a State party to the 1972 World Heritage Convention, the Royal
Thai Government reaffirms her right to apply Article  11 (3) which stipulates that
“the inclusion of a property situated in a territory, sovereignty or jurisdiction over
which is claimed by more than one State will in no way prejudice the rights of the
party to the dispute”. Thus, the inscription of the Temple of Preah  Vihear on the
World Heritage List shall in no way prejudice Thailand’s rights regarding her terri-
torial integrity and sovereignty as well as the survey and demarcation of land
boundary in the area and Thailand’s legal position. Copy of the said statement is
attached as Attachment 2.

5. In conclusion, the Royal Thai Government reiterates her firm conviction that
the present challenge shall be resolved amicably through friendly bilateral consul-
tations and negotiations within the relevant bilateral frameworks established by
both countries, and on the basis of goodwill, the principle of good neighbourliness,
long standing friendship between the two countries and the spirit of ASEAN soli-

darity that has underpinned this regional organisation since its inception.

I have the honour to request that the text of this letter and its attached documents
be circulated as an official document of the Security Council.

(Signed) Don P RAMUDWINAI ,

Ambassador, Permanent Representative
of the Kingdom of Thailand
to the United Nations.

H.E. Mr. Le Luong Minh,
President of the Security Council,
New York.

Attachment I
Fact Sheet:

Overlapping Territorial Claims of Thailand and Cambodia
in the Area of the Temple of Preah  Vihear

1. There is currently an area adjacent to the Temple of Preah  Vihear that is sub-
ject to overlapping territorial claims of Thailand and Cambodia. The location of the
boundary line in this area is therefore still to be determined by both countries in
accordance with international law 1.
2. In this area, the territorial claim of Thailand is an assertion of what Thailand
considers to be territory under Thailand’s sovereignty after due implementation of

1 On 14  June 2000, the two countries concluded the Memorandum of Understanding
between the Government of the Kingdom of Thailand and the Government of the Kingdom
of Cambodia on the Survey and Demarcation of Land Boundary. Work under this MoU is
ongoing. 89

Cambodge, il faut appeler l’attention sur la déclaration faite le 7  juillet 2008 par le
ministre thaïlandais des affaires étrangères à la trente-deuxième session du Comité du
patrimoine mondial de l’Organisation des Nations  Unies pour l’éducation, la science
et la culture (Unesco) à Québec (Canada), déclaration dans laquelle sont consignées
clairement l’objection, les remarques et les réserves de la Thaïlande sur la question.
Entre autres choses, en tant qu’Etat partie à la Convention du patrimoine mondial
de  1972, le Gouvernement royal thaïlandais réaffirme son droit d’appliquer l’ar-
ticle 11 3), qui stipule que «l’inscription d’un bien situé sur un territoire faisant l’ob-
jet de revendication de souveraineté ou de juridiction de la part de plusieurs Etats ne
préjuge en rien les droits des parties au différend». Ainsi, l’inscription du temple de
Préah Vihéar sur la liste du Patrimoine mondial ne préjugera en rien les droits de la
Thaïlande concernant son intégrité territoriale et sa souveraineté, ainsi que le levé et
la démarcation de la frontière terrestre dans la région et la situation juridique de la
Thaïlande. On trouvera à l’ annexe II un exemplaire de ladite déclaration.

5. En conclusion, le Gouvernement royal thaïlandais réaffirme sa ferme convic-
tion que la présente situation sera réglée à l’amiable grâce à des consultations et
des négociations bilatérales amicales, conformément aux cadres bilatéraux perti-
nents créés par les deux pays et sur la base de la bonne volonté, du principe de bon
voisinage, de l’amitié qui existe de longue date entre les deux pays et de l’esprit de

solidarité de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est qui anime cette orga-
nisation régionale depuis le début.
J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir distribuer le texte de la présente
lettre et de ses annexes comme document du Conseil de sécurité.

L’ambassadeur,

représentant permanent du Royaume de Thaïlande
auprès de l’Organisation des Nations Unies,
(Signé) Don P RAMUDWINAI .

Son Excellence M. Le Luong Minh,
président du Conseil de sécurité,
New York.

Annexe I
Fiche analytique:

Revendications territoriales concurrentes de la Thaïlande
et du Cambodge dans la zone du temple de Préah Vihéar

1. Il existe actuellement une zone adjacente au temple de Préah  Vihéar qui fait
l’objet de revendications territoriales concurrentes de la Thaïlande et du Cam-
bodge. Les deux pays doivent encore déterminer l’emplacement de la ligne fron-
tière dans cette zone, conformément au droit international .
2. Dans cette zone, la revendication territoriale de la Thaïlande est une affirma-
tion de ce que la Thaïlande considère être un territoire relevant de la souveraineté

1 Le 14 juin 2000, les deux pays ont conclu le mémorandum d’accord entre le Gouver-
nement du Royaume de Thaïlande et le Gouvernement du Royaume du Cambodge concer-
nant le levé et la démarcation d’une frontière terrestre. Les travaux entrepris au titre de ce
mémorandum d’accord sont en cours. 90

the Judgment of the International Court of Justice (ICJ) of 15  June 1962 in the case

concerning the Temple of Preah  Vihear.
3. Cambodia’s territorial claim in this area relies on a boundary line that appears
to be presented as legally binding upon the two States, based on Cambodia’s uni-
lateral understanding of the said ICJ Judgment 2. Thailand contests this unilateral
understanding since the ICJ ruled in the said Judgment that it did not have juris-
diction over the question of land boundary, and did not in any case determine the

location of the boundary between Cambodia and Thailand (details as attached).
Taking into account Article  59 of the Statute of the ICJ and the fact that the issue
before the ICJ in this case was limited solely to the question of the sovereignty
over the region of the Temple of Preah  Vihear, the boundary line claimed by Cam-
bodia has no legal status from the Judgment.

The International Court of Justice Did Not Address the Question 3
of Land Boundary in the case concerning the Temple of Preah Vihear

I. The Court ruled that it did not have jurisdiction over the question of land
boundary

In both its Application 4 and Memorial , Cambodia submitted to the Court to

“adjudge and declare, whether the Kingdom of Thailand appears or not:
(1) that the Kingdom of Thailand is under an obligation to withdraw the
detachments of armed forces it has stationed since 1954 in the ruins of

the Temple of Preah  Vihear ;
(2) that the territorial sovereignty ov6r the Temple of Preah  Vihear belongs
to the Kingdom of Cambodia” .

The above submissions of Cambodia determined the limits of the jurisdiction of
the Court. The Court, in its Judgment of 26  May 1961 (Prelimina7y Objections),
stated that the case was a dispute about territorial sovereignty . The Court further
confirmed its scope of jurisdiction in its Judgment of 15  June 1962 (Merits):

“In its Judgment of 26   May  1961, by which it upheld its jurisdiction to
adjudicate upon the dispute submitted to it by the Application filed by the
Government of Cambodia on 6  October 1959, the Court described in the fol-
lowing terms the subject of the dispute:

‘In the present case, Cambodia alleges a violation on the part of Thailand
of Cambodia’s territorial sovereignty over the region of the Temple of
Preah Vihear and its precincts. Thailand replies by affirming that the area in

2 Aide-Mémoire, dated 11  April 2008, from the Ministry of Foreign Affairs and Interna-
tional Cooperation of the Kingdom of Cambodia to Royal Thai Embassy, Phnom Penh.

3 Temple of Preah Vihear (Cambodia v. Thailand), Preliminary Objections, I.C.J. Reports
1961, pp. 17-38 ; ibid., Merits, I.C.J. Reports 1962 , pp. 6-38.
4 Application dated 30  September 1959, I.C.J. Pleadings, Temple of Preah Vihear (Cam-
bodia v. Thailand), Vol. 1, p. 15.
5 Ibid., pp. 118-119.
6 Temple of Preah Vihear (Cambodia v. Thailand), Merits, I.C.J. Reports 1962 , p. 9.
7 Temple of Preah Vihear (Cambodia v. Thailand), Preliminary Objections, I.C.J. Reports
1961, p. 22. 91

de la Thaïlande après application de l’arrêt de la Cour internationale de Justice

(CIJ) du 15  juin 1962 dans l’affaire du Temple de Préah  Vihéar.
3. La revendication territoriale du Cambodge dans cette zone repose sur une
ligne frontière qui semble être présentée comme étant juridiquement contraignante
pour les deux Etats, sur la base de l’interprétation unilatérale dudit arrêt de la CIJ 2
par le Cambodge. La Thaïlande conteste cette interprétation unilatérale étant donné
que la CIJ a déclaré dans ledit arrêt qu’elle n’était pas compétente pour statuer sur

la question de la frontière terrestre, et qu’elle n’avait en aucun cas déterminé l’em-
placement de la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande (informations
détaillées annexées). Eu égard à l’article  59 du Statut de la CIJ et compte tenu du
fait que le différend soumis à la CIJ dans cette affaire se limitait à la question de
la souveraineté sur la région du temple de Préah  Vihéar, l’arrêt ne confère aucun
statut juridique à la ligne frontière revendiquée par le Cambodge.

La Cour internationale de Justice n’a pas examiné la question 3
de la frontière terrestre dans l’affaire du Temple de Préah  Vihéar

I. La Cour a déclaré qu’elle n’était pas compétente pour statuer sur la question de
la frontière terrestre

Dans sa requête 4 et son mémoire , le Royaume du Cambodge conclut à ce qu’il
plaise à la Cour de:

«dire et juger, tant en présence qu’en l’absence du Royaume de Thaïlande:
1) que le Royaume de Thaïlande devra retirer les éléments de forces armées
qu’il a installés depuis 1954 dans les ruines du temple de Préah  Vihéar ;

2) que la souveraineté territoria6e sur le temple de Préah  Vihéar appartient au
Royaume du Cambodge» .

Les conclusions susmentionnées du Cambodge déterminaient les limites de compé-
tence de la Cour. La Cour, dans son arrêt du 26  mai 1961 (exceptions préliminaires), 7
a déclaré qu’il s’agissait d’un différend portant sur la souveraineté territoriale . La
Cour a confirmé l’étendue de sa compétence dans son arrêt du 15  juin 1962 (fond):

«Dans son arrêt du 26  mai 1961 par lequel elle a reconnu sa compétence
pour statuer sur le différend qui lui a été soumis par la requête que le Gou-
vernement cambodgien lui a adressée le 6  octobre 1959, la Cour a décrit dans
les termes suivants l’objet du différend;

«Dans la présente affaire, le Cambodge invoque la violation par la Thaï-
lande de la souveraineté territoriale du Cambodge sur la région du temple
de Préah Vihéar et ses environs. La Thaïlande répond en affirmant que ce

2 Aide-mémoire, daté du 11  avril 2008, du ministère des affaires étrangères et de la
coopération internationale du Royaume du Cambodge adressé à l’ambassade royale thaïlan-
daise, Phnom  Penh.
3 Temple de Préah Vihéar (Cambodge c. Thaïlande), exceptions préliminaires, C.I.J. Recueil
1961, p. 17-38 ; ibid., fond, C.I.J.  Recueil 1962, p. 6-38.
4 Requête datée du 30  septembre 1959, C.I.J .Mémoires, Temple de Préah  Vihéar (Cam-
bodge c. Thaïlande), vol. I, p. 15.
5 Ibid., p. 113-119.
6 Temple de Préah  Vihéar (Cambodge c. Thaïlande), fond, C.I.J.  Recueil 1962, p. 9.
7 Temple de Préah Vihéar (Cambodge c. Thaïlande), exceptions préliminaires, C.I.J. Recueil
1961, p. 22. 92

question lies on the Thai side of the common frontier between the two
countries, and is under the sovereignty of Thailand. This is a dispute about

territorial sovereignty.’
Accordingly, the subject of the dispute submitted to the Court is confined to
a difference of view about sovereignty over the region of the Temple of
8
Preah Vihear.”
During the merits phase, attempts were made by Cambodia to extend the scope
of the dispute before the Court to include the question of the frontier line between
9
Thailand and Cambodia . However, this was not accepted by the Court, as con-
firmed by the following statement:
“Referring finally to the Submissions presented at the end of the oral pro-
ceedings, the Court, for the reasons indicated at the beginning of the present

Judgment, finds that Cambodia’s first and second Submissions, calling for
pronouncements on the legal status of the Annex  I map and on the frontier line
in the disputed region, can be entertained only to the extent that they give
expression to grounds, and not as claims to be dealt with in the operative pro-
visions of the Judgment.” 10

II. The Judgment did not determine the location of the boundary between Cambo-

dia and Thailand
In the operative provisions of the Judgment, the Court did not address the ques-
tion of the boundary line in any way but limited itself to three other questions sub-

mitted to it by Cambodia. The only operative findings of the Court are:

“(a) The Temple of Preah   Vihear is situated in territory under the
sovereignty of Cambodia;

“(b) Thailand is under an obligation to withdraw any military or police
forces, or other guards or keepers, stationed by her at the Temple, or in
its vicinity on Cambodian territory; and
“(c) Thailand is under an obligation to restore to Cambodia any objects of
the kind specified in Cambodia’s fifth Submission which may, since
the date of the occupation of the Temple by Thailand in 1954, have
been removed from the Temple or the Temple area by the Thai author-
11
ities.”
At the outset of the Judgment, after stating that the Court is confined to the ques-
tion of the sovereignty over the region of the Temple of Preah  Vihear, it added:

“To decide this question of territorial sovereignty, the Court must have
regard to the frontier line between the two States in this sector. Maps have

been submitted to it and various considerations have been advanced in this
connection. The Court will have regard to each of these only to such extent as

8 Temple of Preah Vihear (Cambodia v. Thailand), Merits, I.C.J. Reports 1962 , p. 14.
9 Submissions read at the hearing of 5  March 1962, and Submissions, entitled Final Sub-
missions, read at the hearing of 20  March 1962, ibid., pp. 10-11. In response, Thailand asked
the Court not to entertain,inter alia, Cambodia’s claim regarding the frontier line as it was
“put forward too late”, ibid.,p.  11.
10 Ibid., p. 36.
11 Ibid., pp. 36-37. 93

territoire est situé du côté thaïlandais de la frontière commune entre les
deux pays et qu’il relève de la souveraineté thaïlandaise. Il s’agit là d’un
différend portant sur la souveraineté territoriale.»

L’objet du différend soumis à la Cour est donc limité à une contestation
relative à la souveraineté dans la région du temple de Préah  Vihéar. » 8

Durant la phase au fond, le Cambodge a tenté d’étendre la portée du différend
soumis à la Cour en incluant la question de la ligne frontière entre la Thaïlande et
le Cambodge 9. Cependant, la Cour ne l’a pas accepté, comme elle le confirme dans
la déclaration suivante:

«Se référant finalement aux conclusions présentées à la fin de la procédure
orale, la Cour, pour les raisons indiquées au début du présent arrêt, constate
que les première et deuxième conclusions du Cambodge priant la Cour de se
prononcer sur le statut juridique de la carte de l’annexe  I et sur la ligne fron-

tière dans la région contestée ne peuvent être retenues que dans la mesure où
elles énon10nt des motifs et non des demandes à retenir dans le dispositif de
l’arrêt. »

II. L’arrêt n’a pas déterminé l’emplacement de la frontière entre le Cambodge et
la Thaïlande

Dans le dispositif de l’arrêt, la Cour n’a en aucun cas examiné la question de
la ligne frontière mais a limité son examen à trois autres questions qui lui ont
été soumises par le Cambodge. Les seules conclusions de la Cour sont les sui-
vantes :

«a) le temple de Préah  Vihéar est situé en territoire relevant de la souve-
raineté du Cambodge;
«b) la Thaïlande est tenue de retirer tous les éléments de forces armées ou
de police ou autres gardes ou gardiens qu’elle a installés dans le temple
ou dans ses environs situés en territoire cambodgien; et
«c) la Thaïlande est tenue de restituer au Cambodge tous objets des caté-

gories spécifiées dans la cinquième conclusion du Cambodge qui,
depuis la date de l’occupation du temple par la Thaïlande en 1954,
auraient pu être enlevés du temple ou de la zone du temple par les
autorités thaïlandaises». 11

Au début de l’arrêt, après avoir déclaré que l’objet du différend soumis à la Cour
est limité à une contestation relative à la souveraineté dans la région du temple de
Préah Vihéar, elle a ajouté:

«Pour trancher cette question de souveraineté territoriale, la Cour devra
faire état de la frontière entre les deux Etats dans ce secteur. Des cartes lui
ont été soumises et diverses considérations ont été invoquées à ce sujet. La
Cour ne fera état des unes et des autres que dans la mesure où elle y trouvera

8 Temple de Préah  Vihéar (Cambodge c.  Thaïlande), fond, C.I.J.  Recueil 1962, p. 14.
9 Conclusions lues à l’audience du 5  mars 1962, et conclusions intitulées finales, lues à
l’audience du 20  mars 1962, ibid., p. 10-11. En réponse, la Thaïlande a demandé à la Cour de
ne pas retenir, entre autres, les réclamations du Cambodge concernant la ligne frontière étant
donné qu’elles ont été «formulées trop tard», ibid., p. 11.
10 Ibid., p. 36.
11 Ibid., p. 36-37. 94

it may find in them reasons (emphasis added) for the decision it has to give in
order to settle the sole dispute submitted to it, the subject of which has just
been stated.” 12

The Court underlined subsequently in the Judgment that it addressed the ques-
tions of maps and frontier line merely as
13
“grounds (emphasis added) on which the Court bases it decisions” .

In addition, as mentioned previously, in addressing the Final Submissions of
Cambodia at the end of the oral proceedings calling for pronouncements on the
legal status of the Annex  I map and on the frontier line in the disputed region, the
Court stated that the said Submissions

“can be entertained only to the extent that they give expression to grounds
(emphasis added), and not 14 claims to be dealt with in the operative provi-
sions of the Judgment” .

It is further evident that the Court did not address the issue of the boundary line
for the fact that, for the Court, it was
“unnecessary to consider whether, at Preah  Vihear, the line as mapped does in
fact correspond to the true watershed line in this vicinity, or did so correspond
15
in 1904-1908, or if not, how the watershed line in fact runs”.

Had the question of the boundary line been before the Court, it would have been
necessary to deal with this issue.

III. Consequently, the location of the land boundary is still to be determined in
accordance with international law

(a) Notification of compliance by Thailand
On 6 July 1962, Thailand notified its decision to comply with Judgment of the
Court by the official note from the Minister of Foreign Affairs of Thailand
No. (0601) 22239/2505 to the Secretary-General of the United  Nations.

(b) Thai-Cambodia 2000 MOU

The precise location of the boundary line is still to be determined through the
process of joint surveying and demarcation by Thailand and Cambodia in accor-
dance with Article  I of the Memorandum of Understanding between the Govern-
ment of the Kingdom of Thailand and the Government of the Kingdom of Cambo-
dia on the Survey and Demarcation of Land Boundary. This task has been entrusted
to the Thailand-Cambodia Joint Commission on Demarcation for Land Boundary

(JBC). Pending the demarcation of the land boundary, both countries agree that

“to facilitate the effective survey along the entire stretch of the common land
boundary, authorities of either Government and their agents shall not carry out

any work resulting in changes of environment of the frontier zone, except that

12 Temple of Preah Vihear (Cambodia v. Thailand), Merits, I.C.J. Reports 1962 , p. 14.
13 Ibid., p. 35.
14 Ibid., p. 36.
15 Ibid., p. 35. 95

les motifs (les italiques sont de nous) de la décision qu’elle doit rendre pour
trancher le seul différend qui lui est soumis et dont l’objet vient d’être
ci-dessus énoncé.» 12

La Cour a ensuite souligné dans l’arrêt qu’elle avait examiné les questions des
cartes et de la ligne frontière simplement en tant que
13
«motifs (les italiques sont de nous) sur lesquels la Cour fonde sa décision».

En outre, comme mentionné précédemment, se référant aux conclusions finales
présentées par le Cambodge à la fin de la procédure orale priant la Cour de se pro-
noncer sur le statut juridique de la carte de l’annexe  I et sur la ligne frontière dans
la région contestée, la Cour a affirmé que lesdites conclusions

«ne peuvent être retenues que dans la mesure où elles énoncent des motifs (les
italiques 14nt de nous), et non des demandes à retenir dans le dispositif de
l’arrêt ».

Il est également manifeste que la Cour n’a pas examiné la question de la ligne
frontière en raison du fait que, pour la Cour, il était
«inutile d’examiner si, à Préah  Vihéar, la frontière de la carte correspond bien
à la véritable ligne de partage des eaux dans ces parages, si elle y correspon-

dait en 1904-1908 ou, dan15le cas contraire, quel est le tracé exact de la ligne
de partage des eaux».
Si la question de la ligne frontière avait été portée devant la Cour, il aurait été
nécessaire d’examiner ce point.

III. Par conséquent, l’emplacement de la frontière terrestre doit encore être déter-
miné conformément au droit international

a) Notification de conformité par la Thaïlande
Le 6 juillet 1962, la Thaïlande a notifié sa décision de se conformer à l’arrêt de
la Cour par la note officielle du ministre des affaires étrangères de Thaïlande
no (0601) 22239/2505 adressée au Secrétaire général des Nations  Unies.

b) Mémorandum d’accord de 2000 entre la Thaïlande et le Cambodge

L’emplacement exact de la ligne frontière doit encore être déterminé au moyen
du levé et de la démarcation en commun par la Thaïlande et le Cambodge, confor-
mément à l’article  premier du mémorandum d’accord entre le Gouvernement du
Royaume de Thaïlande et le Gouvernement du Royaume du Cambodge concernant
le levé et la démarcation d’une frontière terrestre. Cette mission a été confiée à la
commission mixte Thaïlande-Cambodge sur la démarcation de la frontière terrestre

(JBC). En attendant la démarcation de la ligne frontière, les deux pays ont convenu
que
«pour faciliter un bon arpentage le long de toute l’étendue de la frontière ter-
restre commune, les autorités de chaque gouvernement et leurs agents ne doi-

vent pas effectuer de travaux entraînant des changements de l’environnement

12 Temple de Préah Vihéar (Cambodge c. Thaïlande), fond, C.I.J. Recueil 1962 , p. 14.
13 Ibid., p. 35.
14 Ibid., p. 36.
15 Ibid., p. 35. 96

which is carried out by the Joint Technical Sub-Commission in the interest of
the survey and demarcation”. 16

Attachment II

Statement by H.E.  Mr. Noppadon Pattama, Minister of Foreign Affairs
of Thailand and Head of the Thai Delegation at the 32nd Session
of the World Heritage Committee, Quebec City, Canada, 7  July 2008

Madam Chairperson,
Distinguished Members of the World Heritage Committee,
Ladies and Gentlemen,

It is my great honour to lead the Thai delegation to attend the 32nd Session of
the World Heritage Committee in this beautiful Quebec City.
With regard to the decision just adopted by the Committee, Thailand wishes to

put on record her objection and the following observations and reservations, based
on the drawbacks and shortcomings of the various qualifications necessary for the
complete status of the World Heritage site as appeared in the ICOMOS’evaluations
of the cultural properties.
In addition to the unresolved border disputes of the area surrounding the
Temple of Preah  Vihear, Thailand cannot support the decision. Thailand wishes to
point out that the decision is not practical because any subsequent action or mea-
sure to be taken by Cambodia or any third party in the area adjacent to the Temple
of Preah  Vihear which is Thai territory cannot be carried out without Thailand’s
consent. As a State party to the 1972 World Heritage Convention, Thailand reaf-
firms her full rights to apply the Article  11 (3) which stipulates that the inclusion
of a property situated in a territory, sovereignty or jurisdiction over which is
claimed by more than one state will in no way prejudice the rights of the party to
the dispute.

Thailand reaffirms her protest and objection to any document submitted by Cam-
bodia for the inscription of the Temple of Preah  Vihear as a World Heritage site,
particularly the Experts Technical Report and the flawed Progress Report in which
Thailand was not fully engaged and from which was compelled to dissociate herself.
Thailand wants to note to the World Heritage Committee that a practical manage-
ment plan of the Temple of Preah  Vihear will not be complete without Thailand’s
co-operation.
Thailand regrets that the World Heritage Committee has overlooked the fact that
she is a major stakeholder and ignored the possibility for her to nominate the sur-
rounding areas with features pertinent to the outstanding universal value of
Preah Vihear Temple as a World Heritage site so that the full values of this prop-
erty and its landscape setting can be realised. Therefore, Thailand reiterates her
intention to nominate other features of the Temple located in her territory for World

Heritage status so that the values of this property and its landscape setting can be
fully realized. In this connection, we ask the Committee for its favourable consid-
eration of Thailand’s intention.

16Memorandum of Understanding between the Government of the Kingdom of Thailand
and the Government of the Kingdom of Cambodia on the Survey and Demarcation of Land
Boundary, Article  V. 97

de la zone frontalière, à l’exception de ceux réalisés par la sous- 16
commission technique mixte dans l’intérêt du levé et de la démarcation».

Annexe II

Déclaration de S.  Exc. M. Noppadon Pattama, ministre des affaires étrangères
de Thaïlande et chef de la délégation thaïlandaise à la 32 esession du Comité
du patrimoine mondial, ville de Québec, Canada, 7  juillet 2008

Madame la présidente,
Chers membres du Comité du patrimoine mondial,

Mesdames et Messieurs,

e’ai l’immense honneur de conduire la délégation thaïlandaise pour assister à la
32 session du Comité du patrimoine mondial dans cette magnifique ville de Québec.
En ce qui concerne la décision qui vient juste d’être adoptée par le Comité, la
Thaïlande souhaite faire part de son objection et des observations et réserves sui-
vantes, basées sur les faiblesses et insuffisances des différentes qualifications
requises pour le statut complet de site du patrimoine mondial, telles qu’elles appa-
raissent dans les évaluations des propriétés culturelles de l’ICOMOS.
En sus des différends frontaliers non résolus dans la zone qui se situe aux abords
du temple de Préah  Vihéar, la Thaïlande ne peut approuver cette décision. La Thaï-
lande souhaite attirer l’attention sur le fait que la décision n’est pas applicable étant

donné que toute action ou mesure ultérieure qui sera prise par le Cambodge ou tout
tiers dans la zone adjacente au temple de Préah  Vihéar qui se trouve sur le territoire
thaïlandais ne pourra être mise en Œuvre sans le consentement de la Thaïlande. En
tant qu’Etat partie à la convention du patrimoine mondial de  1972, la Thaïlande
réaffirme son droit d’appliquer l’article  11, paragraphe 3, qui stipule que l’inscrip-
tion d’un bien situé sur un territoire faisant l’objet de revendication de souveraineté
ou de juridiction de la part de plusieurs Etats ne préjuge en rien les droits des par-
ties au différend.
La Thaïlande réitère ses protestations et objections contre tout document soumis
par le Cambodge pour l’inscription du temple de Préah  Vihéar en tant que site du
patrimoine mondial, notamment le rapport d’expertise technique et le rapport
d’avancement entaché d’erreurs auquel la Thaïlande n’a pas été totalement associée

et duquel elle a été contrainte de se retirer. La Thaïlande souhaite faire observer au
Comité du patrimoine mondial qu’un plan de gestion pratique du temple de
Préah Vihéar ne sera pas complet sans la coopération de la Thaïlande.
La Thaïlande regrette que le Comité du patrimoine mondial n’ait pas tenu
compte du fait qu’elle est un acteur important et qu’il ait ignoré la possibilité
qu’elle puisse inscrire les zones adjacentes dont les caractéristiques présentent un
intérêt pour la valeur universelle du temple de Préah  Vihéar en tant que site du
patrimoine mondial de telle sorte que ce bien et son paysage puissent être pleine-
ment mis en valeur. Par conséquent, la Thaïlande réitère son intention de présenter
d’autres caractéristiques du temple qui se situent sur son territoire pour l’obtention
du statut de patrimoine mondial, afin que ce bien et son paysage puissent être plei-
nement mis en valeur. A cet égard, nous demandons au comité de bien vouloir

considérer favorablement l’intention de la Thaïlande.

16 Mémorandum d’accord entre le Gouvernement du Royaume de Thaïlande et le
Gouvernement du Royaume du Cambodge concernant le levé et la démarcation d’une fron-
tière terrestre, article  V. 98

In short, Thailand is obliged to object the decision to inscribe the Temple of
Preah Vihear on the World Heritage List, as unilaterally proposed by Cambodia and
on the basis of incomplete integrity.
On behalf of the Thai delegation, I wish to reassure the World Heritage Com-
mittee that this inscription issue is but a single issue in the overall relations
between Thailand and Cambodia. The Government of Thailand will continue to
work closely with the Government of Cambodia to further their co-operation for
the mutual benefit of the two countries and peoples.

Madam Chairperson,
Distinguished Members of the World Heritage Committee,

In the end, I wish to reaffirm Thailand’s reservations of her rights as contained
in the Note dated 6  July 1962 from the Minister of Foreign Affairs of the King-
dom of Thailand to the Acting Secretary-General of the United Nations. The
inscription of the Temple of Preah  Vihear on the World Heritage List shall in no
way prejudice Thailand’s rights regarding her territorial integrity and sovereignty
as well as the survey and demarcation of land boundary in the area and Thailand’s
legal position.

Thank you. 99

Pour résumer, la Thaïlande se voit dans l’obligation de s’opposer à la décision
d’inscrire le temple de Préah  Vihéar sur la liste du patrimoine mondial, comme le
propose unilatéralement le Cambodge et sur la base d’une intégrité incomplète.
Au nom de la délégation thaïlandaise, je souhaite rassurer le Comité du patri-
moine mondial sur le fait que ce problème d’inscription est le seul différend qui
oppose la Thaïlande et le Cambodge. Le Gouvernement de Thaïlande poursuivra
étroitement son travail avec le Gouvernement du Cambodge afin de renforcer leur
coopération dans l’intérêt commun des deux pays et peuples.

Madame la présidente,
Chers membres du Comité du patrimoine mondial,

Pour conclure, je souhaite réaffirmer les réserves de droits de la Thaïlande telles
que contenues dans la note datée du 6  juillet 1962 du ministre des affaires étran-
gères du Royaume de Thaïlande adressée au Secrétaire général des Nations  Unies
faisant fonction. L’inscription du temple de Préah  Vihéar sur la liste du patrimoine
mondial ne préjuge en rien les droits de la Thaïlande concernant son intégrité et sa
souveraineté territoriales ainsi que le levé et la démarcation d’une frontière ter-
restre dans la zone et la situation juridique de la Thaïlande.

Merci. 100

Annex 5

JOINT C OMMUNIQUÉ

1. At the invitation of His Royal Highness Norodom Ranariddh and His  Excel-
lency Mr. Hun Sen, First and Second Prime Ministers of the Royal Government of
Cambodia, respectively, His Excellency  Mr. Chuan Leekpai, Prime Minister of the
Kingdom of Thailand, paid an official visit, the first ever by a Thai Prime Minister,
to the Kingdom of Cambodia from  12 to 14 January 1994.
2. During his stay in Cambodia, His Excellency  Mr. Chuan Leekpai met with
Samdech  Chea  Sim, President of the National Assembly and Head of State
ad  interim. At the meeting, Samdech   Chea  Sim and His Excellency   Mr.  Chuan
Leekpai noted the positive developments in the situation in Southeast Asia and
shared the views that the present situation is developing towards peace, stability
and co-operation among the countries in the region. Samdech  Chea Sim and His
Excellency Mr. Chuan Leekpai exchanged views on the present state of relationship
between the Kingdom of Cambodia and the Kingdom of Thailand and expressed
satisfaction at the continuing close ties of friendship and mutual co-operation

between the two countries. His  Excellency Mr. Chuan Leekpai conveyed, through
Samdech Chea Sim, the best wishes of His Majesty King Bhumibol Adulyadej and
the people of Thailand to His   Majesty  Preah  Bat  Samdech Preah Norodom
Sihanouk Varman, King of Cambodia, for His  Majesty’s good health, longevity and
happiness.
3. During the visit, His Excellency  Mr. Chuan Leekpai and his delegation placed
a wreath at the Monument of Independence and visited several places of cultural
and historical significance in Phnom   Penh and Siem Reap. His Excellency
Mr.  Chuan Leekpai, His   Royal  Highness Norodom   Ranariddh and His Excel-
lency  Mr.  Hun Sen presided over the opening ceremony of Highway Route   5
between Poipet-Sisophon which was repaired and restored by the Thai Govern-
ment. His Excellency Mr. Chuan Leekpai, His  Royal Highness Norodom Ranariddh
and His   Excellency  Mr.  Hun Sen also witnessed the opening ceremony of the
Friendship Bridge at Khlongluek-Poipet which was funded by the British Govern-
ment and constructed by the Thai Government.
4. An official meeting between the delegation of the Royal Thai Government,
led by His  Excellency Mr. Chuan Leekpai, and the delegation of the Royal Gov-
ernment of Cambodia, led by His   Royal  Highness  Norodom Ranariddh and

His Excellency Mr. Hun Sen, took place on 12  January 1994 at the Prime Minis-
ter’s Office. The meeting took place in an atmosphere of friendship, mutual under-
standing and co-operation.
5. The Cambodian side welcomed the first official visit by the Prime Minister of
Thailand to Cambodia and noted its significance as it opened a new era of relations
between the two countries. The Thai side expressed its appreciation for the warm
reception and excellent hospitality accorded by the Cambodian side.

6. The Thai side congratulated His  Majesty Preah Bat Samdech Preah Norodom
Sihanouk Varman on His Majesty’s Ascension to the Throne and praised the leader-
ship role of His Majesty in contributing to the advancement of peace and national
reconciliation in Cambodia. 101

A nnexe 5

C OMMUNIQUÉ CONJOINT

[Traduction]

1. A l’invitation de Son Altesse royale Norodom  Ranariddh et de Son Excellence
M. Hun Sen, premier et second premiers ministres du Gouvernement royal du Cam-
bodge, respectivement, Son Excellence M.   Chuan  Leekpai, premier ministre du
Royaume de Thaïlande, est venu en visite officielle, la première jamais rendue par un
premier ministre thaïlandais, au Royaume du Cambodge, du 12 au 14  janvier 1994.
2. Durant son séjour au Cambodge, Son Excellence M.  Chuan Leekpai a ren-
contré M.  Samdech Chea  Sim, président de l’Assemblée nationale et chef d’Etat
par intérim. Pendant la réunion, M.   Samdech  Chea  Sim et Son Excellence
M. Chuan Leekpai ont noté l’évolution positive de la situation en Asie du Sud-Est
et ont partagé le même point de vue selon lequel la situation actuelle tend vers
la paix, la stabilité et la coopération entre les pays de la région. M.   Samdech
Chea Sim et Son Excellence M.  Chuan Leekpai ont échangé leurs avis sur l’état
actuel des relations entre le Royaume du Cambodge et le Royaume de Thaïlande et
ont exprimé leur satisfaction quant au maintien des liens étroits d’amitié et de

coopération mutuelle qui unissent les deux pays. Son Excellence M.  Chuan Leek-
pai a transmis, par l’intermédiaire de M.  Samdech Chea Sim, les meilleurs vŒux de
Sa  Majesté le roi Bhumibol   Adulyadej et du peuple de Thaïlande à Sa   Majesté
Preah Bat Samdech Preah Norodom Sihanouk  Varman, roi du Cambodge, lui sou-
haitant bonne santé, longévité et bonheur.
3. Durant la visite, Son Excellence M.   Chuan  Leekpai et sa délégation ont
déposé une gerbe au Monument de l’indépendance et se sont rendus dans plusieurs
lieux chargés d’histoire et de culture à Phnom   Penh et Siem   Reap. Son   Excel-
lence M. Chuan Leekpai, Son  Altesse royale Norodom Ranariddh et Son Excel-
lence M. Hun Sen ont présidé la cérémonie d’inauguration de la route  5 qui relie
Poipet et Sisophon, laquelle a été réparée et remise en état par le Gouvernement
thaïlandais. Son Excellence M. Chuan Leekpai, Son Altesse royale Norodom Rana-
riddh et Son Excellence M.  Hun Sen ont également assisté à l’inauguration du pont
de l’Amitié à Khlongluek-Poipet, qui a été financé par le Gouvernement britan-
nique et construit par le Gouvernement thaïlandais.
4. Une réunion officielle entre la délégation du Gouvernement royal thaïlandais,
conduite par Son Excellence M.  Chuan Leekpai, et la délégation du Gouvernement
royal du Cambodge, conduite par Son  Altesse royale Norodom  Ranariddh et Son

Excellence M.  Hun Sen, s’est tenue le 12  janvier 1994 dans le bureau du premier
ministre. La réunion s’est déroulée dans une ambiance d’amitié, d’entente et de
coopération mutuelles.
5. La partie cambodgienne s’est félicitée de la première visite officielle du pre-
mier ministre de Thaïlande au Cambodge et a relevé son importance étant donné
qu’elle ouvre une nouvelle ère de relations entre les deux pays. La partie thaïlan-
daise a exprimé sa gratitude pour l’accueil chaleureux et la grande hospitalité que
lui a réservés la partie cambodgienne.
6. La partie thaïlandaise a félicité Sa Majesté Preah Bat Samdech Preah Noro-
dom Sihanouk Varman pour l’accession de Sa  Majesté au trône et a salué le rôle de
direction que Sa  Majesté a assumé dans la contribution à l’avancée de la paix et de
la réconciliation nationale au Cambodge. 102

7. The two sides noted that the end of the Cold War has ushered in an atmo-
sphere of increasing understanding among nations in Southeast Asia. The remark-
able economic development throughout the region has made Southeast Asia one of
the world’s most dynamic regions for development. Both sides agreed that the
opportunity for further forging of economic linkages and interdependence among
the countries in the region should not be lost as it will contribute to increasing sta-
bility and prosperity in the region.

8. The Thai side welcomed and strongly supported the establishment of the new
democratic Cambodian Government and expressed confidence that the latter will
attain lasting peace and prosperity in Cambodia. The Thai side praised the contin-
uing efforts of the Cambodian Government aimed at bringing about genuine

national reconciliation which is in accordance with H.M.  Preah Bat Samdech Preah
Norodom Sihanouk Varman’s guidance.
9. The Cambodian side expressed its deep appreciation to the people of Thailand
for their firm and continuing support for the peace process in Cambodia and for
Thailand’s constructive role in the successful implementation of the Paris Peace
Accords.
10. The Thai side welcomed the return of Cambodia to the international com-
munity as an independent and democratic country and reiterated its firm intention
to support the rehabilitation and reconstruction of Cambodia so that Cambodia will
prosper alongside other countries in the region. The Thai side informed the Cam-
bodian side that, for the fiscal year  1993-1994, the Royal Thai Government has
allocated a budget of Baht  30 million to assist Cambodia, especially in areas of
human resource development and technical assistance in various fields such as in
public health, agriculture, vocational training, education, banking, civil aviation,
science and technology. The Cambodian side sincerely thanked the Thai side for
providing such assistance.

11. Both sides expressed satisfaction at the present state of relationship between
the two countries and reaffirmed their determination to constantly and concretely
strengthen bilateral ties on the basis of mutual benefit and respect for the indepen-
dence, sovereignty and territorial integrity and non-interference in the internal

affairs of each other.
12. In order to promote trade and investment, the Cambodian side reaffirmed its
policy to honour legitimate contracts previously entered upon by Thai businessmen
and the Cambodian parties and by Cambodian businessmen and the Thai parties. In
case of unclear business contracts, the Cambodian side informed that it will review
such contracts in a just and non-discriminatory manner and, pending changes to be
made in the contracts, consult the concerned Thai businessmen with a view to
ensuring fairness and mutual benefits for all parties. In response to the request from
the Cambodian side, the Thai side agreed that the importation of soybeans from
Cambodia could be effected in the quantity of 10,000  tons by July  1994.

13. Both sides exchanged views on the prospects for strengthening bilateral co-
operation and agreed that potentials for greater co-operation exist in the fields of
fishery, off-shore joint development and tourism. The criminal and illegal activities
by armed individuals and groups on and along the Thai-Cambodian border, affect-
ing the security of both countries, should be looked at seriously. To this end, an
agreement on the establishment of a Joint Commission for the Bilateral Co-opera-
tion between Thailand and Cambodia was signed by the Foreign Ministers of the 103

7. Les deux parties ont observé que la fin de la guerre froide a permis d’instau-
rer une atmosphère de compréhension croissante entre les nations d’Asie du
Sud-Est. Le développement économique remarquable observé dans toute la région
a fait de l’Asie du Sud-Est l’une des régions les plus dynamiques au monde en
matière de développement. Les deux parties ont convenu que la possibilité de tisser
davantage les liens et l’interdépendance économiques entre les pays de la région ne

devait pas être perdue de vue étant donné qu’elle contribuera à accroître la stabilité
et la prospérité dans la région.
8. La partie thaïlandaise a salué et fermement soutenu la mise en place du nou-
veau Gouvernement démocratique cambodgien et ne doute pas que ce dernier par-
viendra à réaliser une paix et une prospérité durables au Cambodge. La partie thaï-
landaise a salué les efforts permanents déployés par le Gouvernement cambodgien
pour parvenir à une véritable réconciliation nationale, conformément aux recom-
mandations de Sa Majesté Preah Bat Samdech Preah Norodom Sihanouk  Varman.
9. La partie cambodgienne a adressé ses remerciements les plus sincères au
peuple thaïlandais pour son soutien ferme et permanent au processus de paix au
Cambodge et pour le rôle constructif de la Thaïlande dans la bonne mise en Œuvre
des Accords de paix de Paris.
10. La partie thaïlandaise s’est félicitée du retour du Cambodge dans la commu-
nauté internationale en tant que pays indépendant et démocratique et a réitéré sa
ferme intention de soutenir la réhabilitation et la reconstruction du Cambodge de
telle sorte que le Cambodge puisse prospérer au même rythme que d’autres pays
dans la région. La partie thaïlandaise a informé la partie cambodgienne que, pour

l’exercice 1993-1994, le Gouvernement royal thaïlandais avait consacré un budget
de 30 millions de bahts pour aider le Cambodge, surtout en matière de développe-
ment des ressources humaines et d’assistance technique dans divers domaines
tels que la santé publique, l’agriculture, la formation professionnelle, l’éducation,
les transactions financières, l’aviation civile, les sciences et les technologies.
La partie cambodgienne a sincèrement remercié la partie thaïlandaise pour cette
aide.
11. Les deux parties ont exprimé leur satisfaction quant à l’état actuel des rela-
tions entre les deux pays et ont réaffirmé leur détermination à renforcer de manière
concrète et permanente les liens bilatéraux sur la base de l’intérêt mutuel et du res-
pect de l’indépendance, de la souveraineté et de l’intégrité territoriale et de la non-
ingérence dans les affaires intérieures de chacune.
12. Afin de promouvoir les échanges commerciaux et les investissements, la
partie cambodgienne a réaffirmé son intention d’honorer les contrats légitimes pré-
cédemment conclus par les hommes d’affaires thaïlandais et les parties cambod-
giennes et par les hommes d’affaires cambodgiens et les parties thaïlandaises. En
cas de contrats commerciaux ambigus, la partie cambodgienne a indiqué qu’elle
examinerait ces contrats de manière équitable et non discriminatoire et, dans l’at-

tente des modifications qui seront apportées aux contrats, consultera les hommes
d’affaires thaïlandais concernés en vue de garantir loyauté et intérêts mutuels à
toutes les parties. En réponse à la demande de la partie cambodgienne, la partie
thaïlandaise a accepté que l’importation de soja depuis le Cambodge atteigne les
10 000 tonnes d’ici à juillet  1994.
13. Les deux parties ont échangé leurs points de vue sur les perspectives de ren-
forcement de la coopération bilatérale et ont convenu qu’il existait des possibilités
d’accroître la coopération dans les domaines de la pêche, du développement
commun offshore et du tourisme. Les activités criminelles et illégales auxquelles
s’adonnent des individus et des groupes armés le long de la frontière entre la Thaï-
lande et le Cambodge, qui compromettent la sécurité des deux pays, doivent être
examinées sérieusement. A cette fin, un accord portant sur l’établissement d’une 104

two countries. Both sides also agreed to establish the Thai-Cambodian Joint Com-
mittee on Boundary in due course.

14. Both sides agreed in principle that the State Visit to be made by His
Majesty Preah Bat Samdech Preah Norodom Sihanouk Varman to the Kingdom of
Thailand would further strengthen the already close and happily existing bonds of
relations between Thailand and Cambodia. The mutually agreeable dates would be
communicated through diplomatic channels.
15. The two sides welcomed the successful outcome of the visit to the Kingdom
of Cambodia by the Prime Minister of Thailand which represented an important
milestone in the history of the good neighbourly relations between the two coun-

tries. The two sides also welcomed the frequent exchange of visits by leaders of the
two countries as it served to promote and strengthen bilateral relations and shared
the views that there should be more such visits in the future.

Done at Phnom Penh on 13 January 1994.

For the Government For the Royal Government
of the Kingdom of Thailand, of Cambodia

(Signed) Chuan L EEKPAI , (Signed) Norodom R ANARIDDH ,
Prime Minister. First Prime Minister.

(Signed) Hun S EN ,

Second Prime Minister.

JOINT STATEMENT ON THE ESTABLISHMENT OF THE THAI CAMBODIAN JOINT
COMMISSION ON DEMARCATION FOR LAND BOUNDARY

With reference to the Joint Communiqué of the Prime Ministers of Thailand and
Cambodia on  13 January 1994 on the agreement to establish the Thai-Cambodian
Joint Committee on Boundary in due course, the Minister of Foreign Affairs of the
Kingdom of Thailand and the Minister of Foreign Affairs and International
Cooperation of the Kingdom of Cambodia have now agreed to establish the

Thai-Cambodian Joint Commission on Demarcation for Land Boundary. The Joint
Commission shall be entrusted with the task of placing markers in order to indicate
the land boundary between the two countries.

Phnom Penh, 21 June 1997.

For the Royal Government For the Government of the Kingdom
of Cambodia, of Thailand,

(Signed) Ung H UOT , (Signed) Prachuab C HAIYASAN ,
Minister of Foreign Affairs and Minister of Foreign Affairs
International Cooperation of of the Kingdom of Thailand.
the Kingdom of Cambodia. 105

commission mixte pour la coopération bilatérale entre la Thaïlande et le Cambodge
a été signé par les ministres des affaires étrangères des deux pays. Les deux parties
ont également convenu de mettre en place le Comité mixte Thaïlande-Cambodge
sur la frontière en temps voulu.
14. Les deux parties se sont mises d’accord sur le principe que la visite d’Etat
que Sa Majesté Preah  Bat Samdech Preah Norodom  Sihanouk Varman effectuera
au Royaume de Thaïlande renforcerait les liens étroits qui, fort heureusement, unis-
sent déjà la Thaïlande et le Cambodge. Les dates qui conviendraient aux deux par-
ties seraient communiquées par des voies diplomatiques.
15. Les deux parties se sont félicitées de l’heureuse issue de la visite du premier
ministre thaïlandais au Royaume du Cambodge, qui représente un tournant impor-
tant dans l’histoire des relations de bon voisinage entre les deux pays. Les deux

parties ont également approuvé l’échange fréquent de visites des dirigeants des
deux pays étant donné que ces visites permettent de promouvoir et de renforcer les
relations bilatérales et ont convenu que des visites de la sorte devraient avoir lieu
plus fréquemment à l’avenir.

Fait à Phnom Penh le 13  janvier 1994.

Pour le Gouvernement Pour le Gouvernement royal
du Royaume de Thaïlande, du Cambodge,

Le premier ministre, Le premier premier ministre,
(Signé) Chuan L EEKPAI . (Signé) Norodom R ANARIDDH .

Le second premier ministre,

(Signé) Hun S EN .

DÉCLARATION CONJOINTE SUR L ’ÉTABLISSEMENT DE LA COMMISSION MIXTE
THAÏLANDE -CAMBODGE POUR LA DÉMARCATION DE LA FRONTIÈRE TERRESTRE

Se référant au communiqué conjoint des premiers ministres de Thaïlande et du
Cambodge du 13  janvier 1994 concernant l’accord portant sur la mise en place en
temps utile du Comité mixte Thaïlande-Cambodge sur la frontière, le ministre des
affaires étrangères du Royaume de Thaïlande et le ministre des affaires étrangères
et de la coopération internationale du Cambodge ont aujourd’hui convenu de mettre

en place la commission mixte Thaïlande-Cambodge pour la démarcation de la fron-
tière terrestre. La commission mixte sera chargée de placer des bornes afin d’indi-
quer la frontière terrestre entre les deux pays.

Phnom Penh, le 21  juin 1997.

Pour le Gouvernement royal Pour le Gouvernement
du Cambodge, du Royaume de Thaïlande,

Le ministre des affaires étrangères Le ministre des affaires étrangères
et de la coopération internationale du Royaume de Thaïlande,
du Royaume du Cambodge,
(Signé) Ung H UOT . (Signé) Prachuab C HAIYASAN . 106

Annex 6

M EMORANDUM OF UNDERSTANDING OF 14 UNE 2000 AND A GREED M INUTES
OF THE SPECIALSESSION OF THE CAMBODIAN -THAI JOINTC OMMISSION
ON DEMARCATION FOR LAND BOUNDARY OF 25 AUGUST 2003

MEMORANDUM OF UNDERSTANDING BETWEEN THE GOVERNMENT OF THE KINGDOM
OF CAMBODIA AND THE GOVERNMENT OF THE KINGDOM OF THAILAND
ON THE SURVEY AND DEMARCATION OF LAND BOUNDARY

THE G OVERNMENT OF THE KINGDOM OF CAMBODIA AND THE G OVERNMENT OF
THE KINGDOM OF THAILAND ;

Desiring to further strengthen the existing bonds of friendship between the two
countries ;
Believing that the demarcation of land boundary between the Kingdom of Cam-
bodia and the Kingdom of Thailand will help prevent border conflicts arising out
of boundary questions and will further strengthen existing friendly relations

between the two countries and facilitate the travel and co-operation of the peoples
along the border;
Recalling the Joint Communiqué of the Prime Ministers of the Kingdom of Cam-
bodia and the Kingdom of Thailand, dated 13  January 1994, in which it was agreed

to establish the Cambodian-Thai Joint Committee on Boundary in due course;

Recalling also the Joint Statement on the Establishment of the Cambodian-Thai
Joint Commission on Demarcation for Land Boundary, dated 2  June  1997, in

which it was agreed to establish the Cambodian-Thai Joint Commission on Demar-
cation for Land Boundary, entrusted with the task of placing markers in order to
indicate the land boundary between the two countries;
H AVE AGREED AS FOLLOWS :

Article I

The survey and demarcation of land boundary between the Kingdom of Cambo-
dia and the Kingdom of Thailand shall be jointly conducted in accordance with the
following documents:

(a) Convention between France and Siam modifying the Stipulations or the Treaty
of the 3   October  1893, regarding Territorial Boundaries and other Arrange-
ments, signed at Paris, 13  February 1904 ;
(b) Treaty between His Majesty the King of Siam and the President of the French
Republic, signed at Bangkok, 23 March 1907 and the Protocol concerning the

delimitation of boundaries and annexed to the Treaty of the 23 March 1907; and
(c) Maps which are the results of demarcation works of Commissions of Delimita-
tion of the Boundary between Indo-China and Siam set up under the Conven-
tion of 1904 and the Treaty of 1907 between France and Siam, and other
documents relating to the application of the Convention of 1904 and the Treaty
of 1907 between France and Siam. 107

Annexe 6

M ÉMORANDUM D ’ACCORD DU 14 JUIN2000 ET PROCÈS VERBAL
DE LA SESSION SPÉCIALE DE LA COMMISSION MIXTE KHMÉRO -THAÏLANDAISE
DE DÉMARCATION DE LA FRONTIÈRE TERRESTRE DU 25 AOÛT 2003

[Traduction]

MÉMORANDUM D ’ACCORD ENTRE LE GOUVERNEMENT DU ROYAUME DU CAMBODGE
ET LE GOUVERNEMENT DU ROYAUME DE THAÏLANDE
CONCERNANT LE LEVÉ ET LA DÉMARCATION D ’UNE FRONTIÈRE TERRESTRE

L E GOUVERNEMENT DU R OYAUME DU C AMBODGE ET LE G OUVERNEMENT DU
R OYAUME DE T HAÏLANDE ,

Désirant renforcer davantage les liens d’amitié existant entre les deux pays;

Estimant que la démarcation de la frontière terrestre entre le Royaume du Cam-
bodge et le Royaume de Thaïlande contribuera à éviter les conflits frontaliers
découlant des questions de frontières, renforcera les relations amicales entre les
deux pays et facilitera la circulation des personnes ainsi que la coopération entre
les peuples le long de la frontière;

Rappelant le communiqué conjoint des premiers ministres du Royaume du Cam-
bodge et du Royaume de Thaïlande du 13   janvier  1994, dans lequel il a été
convenu d’établir en temps utile une commission mixte de frontière khméro-thaï-
landaise ;

Rappelant également la déclaration conjointe sur l’établissement de la commis-
sion mixte khméro-thaïlandaise pour la démarcation de la frontière terrestre, en
date du 21  juin 1997, par laquelle il a été convenu d’établir une commission mixte
khméro-thaïlandaise de démarcation de la frontière terrestre, chargée de placer des
bornes afin d’indiquer la frontière terrestre entre les deux pays;

O NT CONVENU CE QUI SUIT :
Article I

Le levé et la démarcation de la frontière terrestre entre le Royaume du Cam-
bodge et le Royaume de Thaïlande seront effectués en commun conformément aux
documents suivants:

a) la convention entre la France et le Siam modifiant les stipulations du traité du
3 octobre 1893 concernant les territoires et les autres arrangements, signée à
Paris le 13  février 1904 ;
b) le traité entre Sa Majesté le roi de Siam et Monsieur le président de la Répu-

blique française signé à Bangkok le 23  mars 1907 et le protocole concernant la
délimitation des frontières et annexé au traité d mars 1907 ; et
c) les cartes résultant des travaux de démarcation des commissions de délimitation
de la frontière entre l’Indochine et le Siam instituées en application de la
convention de  1904 et du traité de  1907 entre la France et le Siam, et d’autres
documents portant sur l’application de la convention de   1904 et du traité
de 1907 entre la France et le Siam. 108

Article II
1. There shall be a Cambodian-Thai Joint Commission on Demarcation for Land

Boundary, hereinafter referred to as “the Joint Boundary Commission”, consisting
of two Co-Chairmen and other members appointed by their respective Govern-
ments. The Adviser to the Royal Government in charge of State Border Affairs of
the Kingdom of Cambodia and the Deputy Minister of Foreign Affairs of the King-
dom of Thailand shall be the Co-Chairmen. Appointments of other members shall
be communicated between the two Governments within one month after the entry
into force of this Memorandum of Understanding.

2. The Joint Boundary Commission shall hold its meeting once a year alter-
nately in Cambodia and Thailand. If necessary, the Joint Boundary Commission
may hold a special meeting to discuss urgent matters within its purview.

3. The terms of reference of the Joint Boundary Commission shall be as follows:

(a) to be responsible for the joint survey and demarcation of land boundary or
accordance with Article I;
(b) to consider and approve the terms of reference and master plan for the joint
survey and demarcation;
(c) to determine the priority of areas to be surveyed and demarcated;

(d) to assign the survey and demarcation works to the Joint Technical Sub-Com-
mission as referred to in Article III to supervise and monitor the implementa-
tion of the assignment;
(e) to consider reports or recommendations submitted by the Joint Technical Sub-
Commission ;
(f) to produce maps of the surveyed and demarcated land boundary; and

(g) to appoint any sub-commission to undertake any particular task within its
purview.

Article III
1. There shall be a Joint Technical Sub-Commission consisting of two Co-Chair-
men and other members to be appointed by the respective Co-Chairmen of the
Joint Boundary Commission.
2. The terms of reference of the Joint Technical Sub-Commission shall be as fol-
lows :

(a) to identify the exact location of the 73 boundary pillars set up by Commissions
of Delimitation of the Boundary between Indo-China and Siam in the period of
1909 and 1919, and to report its findings to the Joint Boundary Commission
for its consideration;
(b) to prepare the terms of reference and master plan for the joint survey and
demarcation of land boundary;
(c) to appoint joint survey teams to carry out the survey and demarcation of land
boundary as assigned by the Joint Boundary Commission;
(d) to submit reports or recommendations on the survey and demarcation works to
the Joint Boundary Commission;
(e) to prepare maps of the surveyed and demarcated land boundary;
(f) to designate if necessary authorized representative to supervise the field works
on behalf of the Co-Chairmen of the Joint Technical Sub-Commission; and
(g) to appoint any technical working group to assist in any particular task within
its purview. 109

Article II

1. Une commission mixte khméro-thaïlandaise pour la démarcation de la fron-
tière terrestre, ci-après dénommée la «commission mixte de frontière», sera consti-
tuée, composée de deux coprésidents et d’autres membres nommés par leur gou-
vernement respectif. Le conseiller du Gouvernement royal chargé des affaires
frontalières nationales du Royaume du Cambodge et le vice-ministre des affaires
étrangères du Royaume de Thaïlande en seront les coprésidents. La nomination
d’autres membres fera l’objet de communications entre les deux gouvernements
dans le délai d’un mois à compter de l’entrée en vigueur du présent mémorandum
d’accord.
2. La commission mixte de frontière se réunira une fois par an au Cambodge et
en Thaïlande alternativement. La commission mixte de frontière pourra tenir des
réunions extraordinaires pour examiner les questions urgentes relevant de sa com-
pétence.
3. Le mandat de la commission est le suivant:

a) procéder au levé et à la démarcation en commun de la frontière terrestre confor-
mément à l’article  1 ;
b) examiner et approuver le mandat et le plan cadre de levé et de démarcation en
commun ;
c) classer par ordre de priorité les zones où le levé et la démarcation doivent être
effectués ;
d) confier les travaux de levé et de démarcation à la sous-commission technique
mixte mentionnée à l’article  III et superviser et contrôler la mise en Œuvre de la
mission ;

e) examiner les rapports ou recommandations soumis par la sous-commission tech-
nique mixte;
f) produire des cartes de la frontière terrestre objet du levé et de la démarcation;
et
g) nommer d’éventuelles sous-commissions pour entreprendre toute tâche particu-
lière relevant de sa compétence.
Article III

1. Une sous-commission technique mixte sera constituée, composée de deux
coprésidents et d’autres membres à nommer par les coprésidents de la commission
mixte de frontière.
2. Le mandat de la sous-commission technique mixte est le suivant:

a) identifier l’emplacement exact des 73  bornes frontières posées par les commis-
sions de délimitation de la frontière entre l’Indochine et le Siam de   1909
à 1919, et faire part de ses conclusions à la commission mixte de frontière, pour

examen par cette dernière;
b) établir le mandat et le plan cadre de levé et de démarcation en commun de la
frontière terrestre;
c) nommer des équipes mixtes d’arpentage pour effectuer le levé et la démarcation
de la frontière terrestre tel que décidé par la commission mixte de frontière;
d) soumettre des rapports ou des recommandations sur les travaux de levé ou de
démarcation à la commission mixte de frontière;
e) établir des cartes de la frontière objet du levé et de la démarcation;
f) désigner si nécessaire un représentant autorisé pour superviser les travaux sur le
terrain au nom des coprésidents de la sous-commission technique mixte; et
g) nommer d’éventuels groupes de travail techniques pour aider à toute tâche par-
ticulière relevant de sa compétence. 110

3. In carrying out the survey and demarcation works in any area, the joint
survey team shall first be assured of its safety from landmines.

Article IV

1. For the purpose of survey and demarcation works, the entire stretch of the
common land boundary shall be divided into sectors to be agreed upon by the Joint
Technical Sub-Commission.
2. On completion of the survey and demarcation of each sector, a Memorandum
of Understanding shall be signed by the Co-Chairmen of the Joint Boundary Com-
mission. A map showing the completed sector shall also be signed and attached to
the said Memorandum of Understanding.

Article V
To facilitate the effective survey along the entire stretch of the common land
boundary, authorities of either Government and their agents shall not carry out any
work resulting in changes of environment of the frontier zone, except that which is
carried out by the Joint Technical Sub-Commission in the interest of the survey and
demarcation.

Article VI

1. Each Government shall be responsible for its own expenses for the survey
and demarcation works.
2. The costs of materials for the boundary pillars or markers and the preparation
and production of maps of the surveyed and demarcated land boundary shall be
borne equally by both Governments.

Article VII
1. Both Governments shall make the necessary arrangements regarding immi-
gration, quarantine and customs clearance to facilitate the execution of the survey
and demarcation works.
2. In particular, the equipment, materials and supplies, in reasonable quantities

and for the exclusive use of the joint survey teams in the survey and demarcation
of the land boundary, although brought across the border, shall not be considered as
exports from one country or imports into another country and shall not be liable to
customs duties or taxes pertaining to export or import of goods.

Article VIII
Any dispute arising out of the interpretation or application of this Memorandum
of Understanding shall be settled peacefully by consultation and negotiation.

Article IX
This Memorandum of Understanding shall enter into force on the date of its sig-
nature by the duly authorized representatives of the Government of the Kingdom of
Cambodia and the Government of the Kingdom of Thailand.

IN WITNESS WHEREOF , the undersigned, being duly authorized thereto by their
respective Governments, have signed this Memorandum of Understanding.

D ONE in duplicate at Phnom Penh on 14 June 2000 in the Khmer, Thai and
English languages, all texts being equally authentic. 111

3. Dans la réalisation des travaux de levé et de démarcation dans quelque zone
que ce soit, l’équipe mixte d’arpentage doit d’abord s’assurer de sa sécurité par
rapport aux mines terrestres.

Article IV

1. Aux fins des travaux de levé et de démarcation, la frontière terrestre com-
mune sera divisée en secteurs à convenir par la sous-commission technique mixte.

2. Une fois réalisés le levé et la démarcation de chaque secteur, un mémoran-
dum d’accord sera signé par les coprésidents de la commission mixte de frontière.
Une carte représentant le secteur concerné sera également signée et jointe au
mémorandum d’accord.

Article V
Pour faciliter les opérations de levé le long de l’ensemble de la frontière terrestre
commune, les autorités de chaque gouvernement et leurs agents s’abstiendront de
tous travaux ayant pour effet de modifier l’environnement de la zone frontalière, à
l’exception de ceux réalisés par la sous-commission technique mixte dans l’intérêt
du levé et de la démarcation.

Article VI

1. Chaque gouvernement prendra en charge ses propres dépenses concernant les
travaux de levé et de démarcation.
2. Les coûts liés aux matériaux nécessaires à la fabrication des piliers ou bornes
frontières ainsi qu’à l’établissement et à la production des cartes de la frontière ter-
restre objet du levé et de la démarcation sont à la charge des deux gouvernements,
à parts égales.

Article VII
1. Les deux gouvernements prendront les dispositions nécessaires en matière
d’immigration, de quarantaine et de dédouanement pour faciliter l’exécution des
travaux de levé et de démarcation.
2. En particulier, les équipements, matériaux et fournitures, en quantité raison-

nable et à l’usage exclusif des équipes communes d’arpentage créées aux fins du
levé et de la démarcation de la frontière terrestre, bien que traversant la frontière,
ne seront pas considérés comme des exportations d’un pays ni comme des impor-
tations dans l’autre et ne donneront pas lieu à la perception de taxes ou droits d’ex-
portation ou d’importation.

Article VIII
Tout litige découlant de l’interprétation ou de l’application du présent mémoran-
dum d’accord sera réglé pacifiquement par consultation et négociation.

Article IX
Le présent mémorandum d’accord entrera en vigueur à la date de sa signature
par les représentants dûment autorisés du Gouvernement du Royaume du Cam-
bodge et du Gouvernement du Royaume de Thaïlande.

EN FOI DE QUOI , les soussignés, dûment autorisés à cet effet par leur gouverne-
ment respectif, ont signé le présent Mémorandum d’accord.

FAIT en double exemplaire à Phnom Penh le 14  juin 2000 en khmer, en thaï et en
anglais, tous les textes étant également authentiques. 112

In case of any divergence of interpretation, the English text shall prevail.

For the Government of the For the Government of the
Kingdom of Cambodia, Kingdom of Thailand,

(Signed) Var K IM H ONG , (Signed) SUKHUMBHAND PARIBATRA ,
Adviser to Deputy Minister

the Royal Government of Foreign Affairs
in Charge of State Border Affairs of the Kingdom of Thailand.
of the Kingdom of Cambodia.

AGREED MINUTES OF THE SPECIAL SESSION
OF THE CAMBODIAN -THAI JOINT COMMISSION
ON DEMARCATION FOR LAND BOUNDARY

B ANGKOK , 25 AUGUST 2003

1. Introduction

The Special Session of the Cambodian-Thai Joint Commission on Demarcation
for Land Boundary was held in Bangkok on 25  August 2003.
The Cambodian delegation was led by H.E.  Var Kim Hong, Adviser to the Royal
Government in charge of State Border Affairs. The Thai delegation was led by
H.E. Dr. Pracha Guna-kasem, Adviser to the Minister for Foreign Affairs of the

Kingdom of Thailand. The lists of the Cambodian and Thai Delegations appear in
Annexes 1 and 2 respectively.

The meeting was held in an atmosphere of friendship and cordiality.
The texts of the Opening Remarks of the Leaders of the Cambodian and Thai
Delegations appear in Annexes 3 and 4 respectively.

2. Adoption of the Agenda
The meeting adopted the Agenda of the Special Session of the Cambodian-Thai
Joint Commission on Demarcation for Land Boundary as appears in Annex  5.

3. Consideration and Approval of the Terms of Reference and Master Plan for the
Joint Survey and Demarcation of Land Boundary between the Kingdom of Cam-
bodia and the Kingdom of Thailand

The meeting considered and approved the Terms of Reference and Master Plan
for the Joint Survey and Demarcation of Land Boundary between the Kingdom of
Cambodia and the Kingdom of Thailand (TOR), to which the Joint Technical
Sub-Commission has agreed at its First Meeting.

4. Date and Venue of the Next Meeting

Both sides agreed that the Third Meeting would be held in Thailand at a mutu-
ally agreed date to be communicated through diplomatic channels.

The Cambodian delegation expressed its profound appreciation for the warm
welcome, hospitality and excellent facilities during its stay in Bangkok. 113

En cas de divergence d’interprétation, le texte en anglais prévaut.

Pour le Gouvernement royal Pour le Gouvernement du Royaume
du Cambodge, de Thaïlande,

Le conseiller auprès Le vice-ministre
du Gouvernement royal des affaires étrangères
du Cambodge chargé des affaires du Royaume de Thaïlande,
frontalières nationales,

(Signé) Var K IM HONG . (Signé) S UKHUMBHAND P ARIBATRA .

PROCÈS VERBAL APPROUVÉ PAR LES DEUX PARTIES À LA SESSION SPÉCIALE
DE LA COMMISSION MIXTE KHMÉRO -THAÏLANDAISE
DE DÉMARCATION DE LA FRONTIÈRE TERRESTRE

BANGKOK ,LE 25 AOÛT 2003

1. Introduction

La session spéciale de la commission mixte khméro-thaïlandaise de démarcation
de la frontière terrestre s’est tenue à Bangkok le 2 août 2003.
La délégation cambodgienne était conduite par S.  Exc. Var Kim Hong, conseiller
auprès du Gouvernement royal du Cambodge chargé des affaires frontalières natio-
nales. La délégation thaïlandaise était conduite par S.   Exc.  Pracha  Guna-kasem,

conseiller auprès du ministre des affaires étrangères du Royaume de Thaïlande. Les
listes des délégations cambodgienne et thaïlandaise figurent aux annexes  1 et 2 res-
pectivement.
La réunion s’est tenue dans une ambiance d’amitié et de cordialité.
Les textes des remarques préliminaires des chefs des délégations cambodgienne
et thaïlandaise figurent aux annexes  3 et 4 respectivement.

2. Adoption de l’ordre du jour
La réunion a adopté l’ordre du jour de la session spéciale de la commission mixte
khméro-thaïlandaise de démarcation de la frontière terrestre figurant à l’annexe  5.

3. Examen et approbation du mandat et du plan cadre pour le levé et la démarca-
tion en commun de la frontière terrestre entre le Royaume du Cambodge et le
Royaume de Thaïlande

La réunion a examiné et approuvé le mandat et le plan cadre pour le levé et la
démarcation en commun de la frontière terrestre entre le Royaume du Cambodge et
le Royaume de Thaïlande, auxquels la sous-commission technique mixte a donné
son aval lors de sa première réunion.

4. Date et lieu de la prochaine réunion

Les deux parties ont convenu que la troisième réunion se tiendrait en Thaïlande
à une date fixée d’un commun accord, à communiquer par les voies diploma-
tiques.
La délégation cambodgienne s’est déclarée particulièrement satisfaite du chaleu-
reux accueil, de la grande hospitalité et des excellentes installations dont elle a

bénéficié durant son séjour à Bangkok. 114

(Signed) Var K IM H ONG , (Signed) Pracha G UNA KASEM ,
Adviser to the Royal Government Adviser to the Minister of Foreign
in charge of State Border Affairs, Affairs of the Kingdom of Thailand,
Co-Chairman of the Cambodian-Thai Co-Chairman of the Thai-Cambodian
Joint Commission on Demarcation for Joint-Commission on Demarcation

Land Boundary (Cambodian side). for Land Boundary (Thai side).

TERMS OF REFERENCE AND MASTER PLAN FOR THE JOINT SURVEY
AND DEMARCATION OF LAND BOUNDARY BETWEEN THE KINGDOM OF CAMBODIA
AND THE KINGDOM OF THAILAND

1. Background
1.1. The land boundary between the Kingdom of Cambodia and the Kingdom of

Thailand has been defined by the following documents:
1.1.1. Convention between Siam and France modifying the Stipulations or the
Treaty of the 3  October 1893, regarding Territorial Boundaries and other Arrange-
ments, signed at Paris, 13  February 1904 ;

1.1.2. Treaty between His Majesty the King of Siam and the President of the
French Republic, signed at Bangkok, 23  March 1907 and Protocol concerning the
delimitation of boundaries and annexed to the Treaty of the 23 March 1907 ; and
1.1.3. Maps which are the results of demarcation works of the Commissions
of Delimitation of the Boundary between Indo-China and Siam set up under the
Convention of 1904 and the Treaty of 1907 between Siam and France (hereinafter
referred to as “the Maps of 1:200,000”), and other documents relating to the appli-

cation of the Convention of 1904 and the Treaty of 1907 between Siam and France.
1.2. The land boundary between Cambodia and Thailand commences from the
point where the territories of Thailand, Cambodia and Laos meet at Passe de Preah
Chambot, Choam Ksan District, Preah Vihear Province (Chong Bok, Amphoe Nam

Yuen, Ubon Ratchthani Province) and ends at the coast at Cham Yeam, Mondul
Seyma District, Koh Kong Province (Amphoe Klong Yai, Trat Province).

1.3. Believing that the demarcation of the common land boundary will help pre-
vent border conflicts arising out of boundary questions and will further strengthen
existing friendly relations between the two countries and facilitate the travel and
co-operation of the peoples along the border, Cambodia and Thailand signed the

Memorandum of Understanding on the Survey and Demarcation of Land Boundary,
on 14 June 2000 at Phnom Penh, Cambodia (hereinafter referred to as “the MOU”).

1.4. A joint working group was set up to draft the Terms of Reference and
Master Plan for the Joint Survey and Demarcation of Land Boundary.

2. Organization

2.1. The Joint Boundary Commission (JBC)

2.1.1. Members (The following members of the JBC can be added or changed
by notification to the other side.) 115

Le conseiller auprès du Gouvernement Le conseiller auprès du ministre
royal du Cambodge chargé des affaires des affaires étrangères du Royaume
frontalières nationales, coprésident de Thaïlande, coprésident
de la commission mixte de la commission mixte
khméro-thaïlandaise khméro-thaïlandaise
pour la démarcation de la frontière pour la démarcation de la frontière
terrestre (côté cambodgien), terrestre (côté thaïlandais),

(Signé) Var K IM HONG . (Signé) Pracha G UNA -KASEM .

MANDAT ET PLAN CADRE DE LEVÉ ET DE DÉMARCATION EN COMMUN
DE LA FRONTIÈRE TERRESTRE ENTRE LE ROYAUME DU CAMBODGE
ET LE ROYAUME DE THAÏLANDE

1. Contexte
1.1. La frontière terrestre entre le Royaume du Cambodge et le Royaume de

Thaïlande a été définie par les documents suivants:
1.1.1. La convention entre le Siam et la France modifiant les stipulations du
traité du 3 octobre 1893 concernant les territoires et les autres arrangements, signée
à Paris le 13  février 1904 ;

1.1.2. Le traité entre Sa Majesté le roi de Siam et M. le président de la Répu-
blique française, signé à Bangkok le 23  mars 1907, et le protocole concernant la
délimitation des frontières et annexé au traité du 23 mars 1907 ; et
1.1.3. Les cartes résultant des travaux de démarcation des commissions de
délimitation de la frontière entre l’Indochine et le Siam instituées par la convention
de 1904 et le traité de  1907 entre la France et le Siam, et d’autres documents por-
tant sur l’application de la convention de  1904 et du traité de  1907 entre le Siam et

la France (ci-après dénommées les «cartes au 1:200000»).
1.2. La frontière terrestre entre le Cambodge et la Thaïlande commence à partir
du point où les territoires de la Thaïlande, du Cambodge et du Laos se rencontrent
au col   de  Preah  Chambot, district de Choam   Ksan, province de Préah   Vihéar

(Chong Bok, district de Nam  Yuen, province d’Ubon  Ratchathani) et se termine sur
la côte à Cham  Yearn, district de Mondul  Seyma, province de Koh  Kong (district
de Klong Yai, province de Trat).
1.3. Estimant que la démarcation de la frontière terrestre commune contribuera à
éviter les conflits frontaliers découlant de questions de frontières, renforcera les
relations amicales entre les deux pays et facilitera la circulation des personnes ainsi
que la coopération entre les peuples le long de la frontière, le Cambodge et la Thaï-

lande ont signé un mémorandum d’accord concernant le levé et la démarcation de
la frontière terrestre, le 14  juin 2000 à Phnom Penh, Cambodge (ci-après le Mémo-
randum d’accord ou «MA»).
1.4. Un groupe de travail mixte a été mis en place pour élaborer le mandat et
plan cadre de levé et de démarcation en commun de la frontière terrestre.

2. Organisation

2.1. La commission mixte de frontière

2.1.1. Membres (La liste suivante des membres de la commission mixte de
frontière peut être complétée ou modifiée par notification à l’autre partie.) 116

2.1.1.1. Cambodian side
(1) H.E. Mr. Var Kim Hong, Adviser to the Royal Government in charge of State
Border Affairs
Chairman;
(2) H.E. Mr. Long Visalo, Under-Secretary of State, Ministry of Foreign Affairs

and International Cooperation
Vice-Chairman ;
(3) H.E. Mr. Bun Sam, Under-Secretary of State, Ministry of Economy and
Finances
Member;
(4) Governor of the Province of Preah Vihear
Member;
(5) Governor of the Province of Oddar Mean Chey
Member;
(6) Governor of the Province of Banteay Mean Chey
Member;
(7) Governor of the Province of Battambang
Member;
(8) Governor of the Province of Pursat
Member;
(9) Governor of the Province of Koh Kong
Member;
(10) Governor of the Pailin City
Member;
(11) H.E. Mr. Long Phol, Advisor to the Prime Minister
Member;
(12) Lt. Gen. Chhum Sucheat, Director, Department of Border Affairs, Supreme
Command of the RCAF
Member;
(13) Admiral Ung Sam Khann, Chief of the Royal Navy
Member;
(14) Mr. Huon Savang, Deputy Director-General, Ministry of Land Management,
Urban Planning and Construction

Member;
(15) Maj. Gen. Tep Chamroeun, Director, Geography Department, Ministry of
National Defense
Member;
(16) Maj. Gen. Chan Ean, Director of Land Border Department, Ministry of Inte-
rior
Member;
(17) Maj. Gen. Chea Man, Commander of Military Region 4
Member;
(18) Maj. Gen. Bun Seng, Commander of Military Region 5
Member;
(19) Mr. Lor Voharith, Director, Political Department, Ministry of Interior
Member;
(20) Mr. Keo Pheak Kdey, Deputy Director, Legal and Consular Affairs Depart-
ment, MFA-IC
Member.

2.1.1.2. Thai side
(1) Deputy Minister of Foreign Affairs
Chairman; 117

2.1.1.1. Partie cambodgienne
1) S. Exc. M. Var Kim Hong, conseiller auprès du Gouvernement royal du Cam-
bodge chargé des affaires frontalières nationales,
président;
2) S. Exc. M. Long Visalo, sous-secrétaire d’Etat, ministère des affaires étran-

gères et de la coopération internationale,
vice-président ;
3) S. Exc. M. Bun Sam, sous-secrétaire d’Etat, ministère de l’économie et des
finances,
membre;
4) Gouverneur de la province de Préah  Vihéar,
membre;
5) Gouverneur de la province d’Oddar  Mean Chey,
membre;
6) Gouverneur de la province de Banteay  Mean Chey,
membre;
7) Gouverneur de la province de Battambang,
membre;
8) Gouverneur de la province de Pursat,
membre;
9) Gouverneur de la province de Koh  Kong,
membre;
10) Gouverneur de la ville de Pailin,
membre;
11) S. Exc. M. Long Phol, conseiller du premier ministre,
membre;
12) Lieutenant général Chhum  Sucheat, directeur, service des affaires frontalières,
commandement suprême des forces armées royales cambodgiennes,
membre;
13) Amiral Ung Sam Khann, chef de la marine royale,
membre;
14) M.  Huon  Savang, directeur général adjoint, ministère de l’aménagement du

territoire, de l’urbanisme et de la construction,
membre;
15) Maj.  Gen.  Tep  Chamroeun, directeur, service géographique, ministère de la
défense nationale,
membre;
16) Maj. Gen. Chan Ean, directeur du service des frontières terrestres, ministère de
l’intérieur,
membre;
17) Maj. Gen. Chea Man, commandant de la région militaire 4,
membre;
18) Maj. Gen. Bun Seng, commandant de la région militaire 5,
membre;
19) M. Lor Voharith, directeur, service politique, ministère de l’intérieur,
membre;
20) M. Keo Pheak Kdey, directeur adjoint, service des affaires juridiques et consu-
laires, ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale,
membre.

2.1.1.2. Partie thaïlandaise
1) Vice-ministre des affaires étrangères,
président; 118

(2) Secretary-General of the National Security Council or representative
Member;
(3) Ambassador Extraordinary and Plenipotentiary of the Kingdom of Thailand to
the Kingdom of Cambodia or representative
Member;
(4) Representative of Supreme Command Headquarters
Member;
(5) Director of Royal Thai Survey Department or representative
Member;
(6) Director-General of the Naval Hydrographic Department, Royal Thai Navy or
representative
Member;

(7) Representative of the Ministry of Interior
Member;
(8) Director-General of the Department of Local Administration, Ministry of Inte-
rior or representative
Member;
(9) Director-General of the Department of Mineral Resources, Ministry of Indus-
try or representative
Member;
(10) Director-General of the Department of East Asian Affairs, Ministry of Foreign
Affairs or representative
Member;
(11) Commissioner of the Border Patrol Police Bureau, Royal Thai Police or rep-
resentative
Member;
(12) Director-General of the Department of Treaties and Legal Affairs, Ministry of
Foreign Affairs
Member;
(13) Deputy Director-General of the Department of Treaties and Legal Affairs,
Ministry of Foreign Affairs
Member;
(14) Director of Boundary Division, Department of Treaties and Legal Affairs,
Ministry of Foreign Affairs
Member/Secretary ;

(15) Official of the Department of Treaties and Legal Affairs, Ministry of Foreign
Affairs
Member/Assistant-Secretary.
2.1.2. Terms of Reference

(1) to be responsible for the joint survey and demarcation of land boundary in
accordance with Article  I of the MOU;
(2) to consider and approve the terms of reference and master plan for the joint
survey and demarcation;
(3) to determine the priority of areas to be surveyed and demarcated;

(4) to assign the survey and demarcation works to the Joint Technical Sub-Com-
mission established under Article  III of the MOU and to supervise and monitor
the implementation of the assignment;
(5) to consider reports or recommendations submitted by the Joint Technical Sub-
Commission ;
(6) to produce maps of the surveyed and demarcated land boundary; and 119

2) Secrétaire général du Conseil national de sécurité ou représentant,
membre;
3) Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume de Thaïlande
auprès du Royaume du Cambodge, ou son représentant,
membre;
4) Représentant du siège du commandement suprême,
membre;
5) Directeur des services cartographiques thaïlandais, ou son représentant,
membre;
6) Directeur général du service de l’hydrographie navale, marine royale thaïlan-
daise, ou son représentant,
membre;

7) Représentant du ministère de l’intérieur,
membre;
8) Directeur général du service des administrations locales, ministère de l’inté-
rieur, ou son représentant,
membre;
9) Directeur général du service des ressources minérales, ministère de l’intérieur,
ou son représentant,
membre;
10) Directeur général du service des affaires d’Asie de l’Est, ministère des affaires
étrangères, ou son représentant,
membre;
11) Commissaire, police des frontières, police royale thaïlandaise, ou son repré-
sentant,
membre;
12) Directeur général du service des traités et des affaires juridiques, ministère des
affaires étrangères,
membre;
13) Directeur général adjoint du service des traités et des affaires juridiques,
ministère des affaires étrangères,
membre;
14) Directeur de la division frontières, service des traités et des affaires juridiques,
ministère des affaires étrangères,
membre/secrétaire ;

15) Agent du service des traités et des affaires juridiques, ministère des affaires
étrangères.
membre/secrétaire adjoint .
2.1.2. Mandat

1) procéder au levé et à la démarcation en commun de la frontière terrestre confor-
mément à l’article  1 du MA;
2) examiner et approuver le mandat et le plan cadre de levé et de démarcation en
commun ;
3) classer par ordre de priorité les zones où le levé et la démarcation doivent être
effectués ;
4) confier les travaux de levé et de démarcation à la sous-commission technique
mixte établie au titre de l’article  III du MA et superviser et contrôler la mise en
Œuvre de la mission;
5) examiner les rapports ou recommandations soumis par la sous-commission tech-
nique mixte;
6) produire des cartes de la frontière terrestre objet du levé et de la démarcation;
et 120

(7) to appoint any sub-commission to undertake any particular tasks within its
purview.

2.2. The Joint Technical Sub-Commission (JTSC)

2.2.1. Members (The following members of the JTSC can be added or
changed by notification to the other side.)
2.2.1.1. Cambodian side

(1) H.E. Mr. Long Visalo, Under-Secretary of State, Ministry of Foreign Affairs
and International Cooperation
Chairman;
(2) Mr. Huon Savang, Deputy Director-General, Ministry of Land Management,
Urban Planning and Construction
Vice-Chairman ;

(3) Lt. Gen. Chhum Sucheat, Director, Department of Border Affairs, Supreme
Command of the RCAF
Member;
(4) Maj. Gen. Tep Chamroeun, Director, Geography Department, Ministry of
National Defense
Member;
(5) Maj. Gen. Chan Ean, Director of Land Border Department, Ministry of Inte-
rior
Member;
(6) Maj. Gen. Chea Man, Commander of Military Region 4

Member;
(7) Maj. Gen. Bun Seng, Commander of Military Region 5
Member;
(8) Representative of Cambodian Mine Action Center (CMAC)
Member;
(9) Representative of Governor of the Province of Preah Vihear
Member;
(10) Representative of Governor of the Province of Oddar Mean Chey
Member;
(11) Representative of Governor of the Province of Banteay Mean Chey

Member;
(12) Representative of Governor of the Province of Battambang
Member;
(13) Representative of Governor of the Province of Pursat
Member;
(14) Representative of Governor of the Province of Koh Kong
Member;
(15) Representative of Governor of the Pailin City
Member;
(16) Representative of the Royal Navy

Member;
(17) Col. Prak Kannara, Deputy Director, Land Border Department, Ministry of
Interior
Member;
(18) Mr. Keo Pheak Kdey, Deputy Director, Legal and Consular Affairs Depart-
ment, MFA-IC
Member; 121

7) nommer d’éventuelles sous-commissions pour entreprendre toute tâche particu-
lière relevant de sa compétence.

2.2. La sous-commission technique mixte

2.2.1. Membres (La liste suivante des membres de la sous-commission tech-
nique mixte peut être complétée ou modifiée par notification à l’autre partie.)
2.2.1.1. Partie cambodgienne

1) S. Exc. M. Long Visalo, sous-secrétaire d’Etat, ministère des affaires étran-
gères et de la coopération internationale,
président;
2) M. Huon Savang, directeur général adjoint, ministère de l’aménagement du
territoire, de l’urbanisme et de la construction,
vice-président ;

3) Lt. Gen. Chhum Sucheat, directeur, service des affaires frontalières, comman-
dement suprême des forces armées royales cambodgiennes,
membre;
4) Maj. Gen. Tep Chamroeun, directeur, service géographique, ministère de la
défense nationale,
membre;
5) Maj. Gen. Chan Ean, directeur du service des frontières terrestres, ministère de
l’intérieur,
membre;
6) Maj. Gen. Chea Man, commandant de région militaire 4,

membre;
7) Maj. Gen. Bun Seng, commandant de région militaire 5,
membre;
8) Représentant du centre de déminage cambodgien (CMAC),
membre;
9) Représentant du gouverneur de la province de Préah Vihéar,
membre;
10) Représentant du gouverneur de la province d’Oddar Mean Chey,
membre;
11) Représentant du gouverneur de la province de Banteay Mean Chey,

membre;
12) Représentant du gouverneur de la province de Battambang,
membre;
13) Représentant du gouverneur de la province de Pursat,
membre;
14) Représentant du gouverneur de la province de Koh Kong,
membre;
15) Représentant du gouverneur de la ville de Pailin,
membre;
16) Représentant de la marine royale,

membre;
17) Col. Prak Kannara, directeur adjoint, service des frontières terrestres, ministère
de l’intérieur,
membre;
18) M. Keo Pheak Kdey, directeur adjoint, service des affaires juridiques et consu-
laires, ministère des affaires étrangères et de la coopération internationale,
membre; 122

(19) Ms Koy Pisey, Deputy Director, Border Affairs, Office of the Council of Min-
isters
Assistant;
(20) Mr. Lay Sieng Ly, Chief of Bureau, Geography Department, Ministry of Land
Management, Urban Planning and Construction
Technician;

(21) Mr. Khum Ponnaban, Chief of Bureau, Geography Department, Ministry of
Land Management, Urban Planning and Construction
Technician;
(22) Mr. Sin Sothani, Deputy Chief of Bureau, Geography Department, Ministry of
Land Management, Urban Planning and Construction
Technician;
(23) Mr. Has Phalarith, Deputy Chief of Bureau, Geography Department, Ministry
of Land Management, Urban Planning and Construction
Technician;
(24) Mr. Sao Khoradin, Chief of Border Affairs Bureau, Legal and Consular
Affairs Department, MFA-IC
Secretary;

(25) Mr. Chea Sambath, Deputy Chief of Border Affairs Bureau, Legal and Con-
sular Affairs Department, MFA-IC
Assistant-Secretary ;

(26) Mr. Tan Vuthy, Deputy Chief of Bureau, Geography Department, Ministry of
Land Management, Urban Planning and Construction

Liaison Officer.
2.2.1.2. Thai side

(1) Director of Royal Thai Survey Department,
Chairman;
(2) Deputy Director of Royal Thai Survey Department
Vice-Chairman ;
(3) Deputy Director-General of the Department of Treaties and Legal Affairs
Member;
(4) Representative of the Office of the National Security Council
Member;
(5) Chief of the Joint Operation Center 101, Joint Operation Center, Supreme
Command Headquarters or representative
Member;
(6) Representative of the Royal Thai Army
Member;
(7) Representative of the Naval Hydrographic Department, Royal Thai Navy
Member;
(8) Representative of the Thailand Mine Action Center

Member;
(9) Representative of the Ministry of Interior
Member;
(10) Representative of Ubon Ratchathani Province
Member;
(11) Representative of Si Sa Ket Province
Member;
(12) Representative of Surin Province
Member; 123

19) M meKoy Pisey, directrice adjointe, affaires frontalières, bureau du conseil des
ministres,

assistante;
20) M. Lay Sieng Ly, chef de bureau, service géographique, ministère de l’aména-
gement du territoire, de l’urbanisme et de la construction,
technicien;
21) M. Khum Ponnaban, chef de bureau, service géographique, ministère de
l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de la construction,
technicien;
22) M. Sin Sothani, chef de bureau adjoint, service géographique, ministère de
l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de la construction,
technicien;
23) M. Has Phalarith, chef de bureau adjoint, service géographique, ministère de
l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de la construction,
technicien;
24) M. Sao Khoradin, chef de bureau des affaires frontalières, service des affaires
juridiques et consulaires, ministère des affaires étrangères et de la coopération
internationale,

secrétaire;
25) M. Chea Sambath, chef de bureau adjoint des affaires frontalières, service des
affaires juridiques et consulaires, ministère des affaires étrangères et de la
coopération internationale,
secrétaire adjoint ;
26) M. Tan Vuthy, chef de bureau adjoint, service géographique, ministère de
l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de la construction,
agent de liaison .

2.2.1.2. Partie thaïlandaise
1) Directeur des services cartographiques thaïlandais,
président;
2) Directeur adjoint des services cartographiques thaïlandais,
vice-président ;
3) Directeur général adjoint du service des traités et des affaires juridiques,

membre;
4) Représentant du bureau du conseil national de sécurité,
membre;
5) Chef du centre des opérations conjointes, centre des opérations conjointes,
siège du commandement suprême, ou son représentant,
membre;
6) Représentant de l’armée royale thaïlandaise,
membre;
7) Représentant du service d’hydrographie navale, marine royale thaïlandaise,
membre;
8) Représentant du centre de déminage thaïlandais,
membre;
9) Représentant du ministère de l’intérieur,
membre;
10) Représentant de la province d’Ubon Ratchathani,

membre;
11) Représentant de la province de Si Sa Ket,
membre;
12) Représentant de la province de Surin,
membre; 124

(13) Representative of Buri Ram Province
Member;
(14) Representative of Sa Keao Province
Member;
(15) Representative of Chantaburi Province
Member;

(16) Representative of Trat Province
Member;
(17) Representative of the First Army Area Command, Royal Thai Army
Member;

(18) Representative of the Second Army Area Command, Royal Thai Army

Member;
(19) Representative of the Chantaburi-Trat Border Defence Command, Royal Thai
Navy
Member;
(20) Representative of the Border Patrol Police Bureau, Royal Thai Police

Member;
(21) Director of Boundary Division, Department of Treaties and Legal Affairs or
representative
Member;
(22) Official of the Royal Thai Survey Department
Member;
(23) Official of the Royal Thai Survey Department
Member;
(24) Director of International Boundary Division, Royal Thai Survey Department
Member/Secretary ;

(25) Chief of the Thailand-Cambodia Boundary Section, International Boundary

Division, Royal Thai Survey Department
Member/Assistant Secretary .
2.2.2. Terms of Reference

(1) to identify the exact location of the 73 boundary pillars set up by the Commis-
sion of Delimitation of the Boundary between Indo-China and Siam in the
period of 1909 and the Commission on Emplacement of Boundary Pillars
between Indo-China and Siam in the period of 1919, and to report its findings
to the Joint Boundary Commission for its consideration;
(2) to prepare the terms of reference and master plan for the joint survey and
demarcation of Land Boundary;
(3) to appoint joint survey teams to carry out the survey and demarcation of land

boundary as assigned by the Joint Boundary Commission;
(4) to submit reports or recommendations on the survey and demarcation works to
the Joint Boundary Commission;
(5) to prepare maps of the surveyed and demarcated land boundary;
(6) to designate if necessary authorized representative to supervise the field works
on behalf of the Co-Chairmen of the Joint Technical Sub-Commission; and

(7) to appoint any technical working group to assist in any particular task within
its purview. 125

13) Représentant de la province de Buri Ram,
membre;
14) Représentant de la province de Sa Keao,
membre;
15) Représentant de la province de Chantaburi,
membre;

16) Représentant de la province de Trat,
membre;
17) Représentant du commandement du premier corps d’armée, armée royale thaï-
landaise,
membre;
18) Représentant du commandement du deuxième corps d’armée, armée royale
thaïlandaise,
membre;
19) Représentant du commandement de défense de la frontière Chantaburi-Trat,
marine royale thaïlandaise,
membre;
20) Représentant de la police des frontières, police royale thaïlandaise,

membre;
21) Directeur de la division frontalière, service des traités et des affaires juri-
diques, ou son représentant,
membre;
22) Agent des services cartographiques thaïlandais,
membre;
23) Agent des services cartographiques thaïlandais,
membre;
24) Directeur de la division frontalière internationale, services cartographiques
thaïlandais,
membre/secrétaire ;
25) Chef de la section frontalière Thaïlande-Cambodge, division frontalière inter-

nationale, services cartographiques thaïlandais,
membre/secrétaire adjoint .
2.2.2. Mandat

1) identifier l’emplacement exact des 73  bornes frontières posées par la commis-
sion de délimitation des frontières entre l’Indochine et le Siam, en  1909, et la
commission d’abornement des frontières entre l’Indochine et le Siam, en  1919,
et faire part de ses conclusions à la commission mixte de frontière, pour examen
par cette dernière;
2) établir le mandat et le plan cadre de levé et de démarcation en commun de la
frontière terrestre;
3) nommer des équipes mixtes d’arpentage pour effectuer le levé et la démarcation

de la frontière terrestre tel que décidé par la commission mixte de frontière;
4) soumettre des rapports ou des recommandations sur les travaux de levé ou de
démarcation à la commission mixte de frontière;
5) établir des cartes de la frontière objet du levé et de la démarcation;
6) désigner si nécessaire un représentant autorisé pour superviser les travaux sur
le terrain au nom des coprésidents de la sous-commission technique mixte;
et
7) nommer d’éventuels groupes de travail techniques pour aider à toute tâche par-
ticulière relevant de sa compétence. 126

2.3. Operational Group

2.3.1. The Operational Group consists of two (2) Chiefs of Operational Group
and other members appointed by their respective Chairman of the Joint Technical
Sub-Commission.
2.3.2. Members (The following members of the Operational Group can be
added or changed by notification to the other side.)
2.3.2.1. Cambodian side

(1) Chief of the Group
(2) Deputy Chief of the Group
(3) Technical Officers (Surveyor)
(4) Secretary in charge of Administrative Affairs
(5) Officer in charge of logistic
(6) Representative of the Military Region (Security Unit)
(7) Representative of the Sub-Military Command (Provincial Military Command)

(8) Representative of the Provincial Police Commissariat
(9) Representative of the Direction of Border Affairs Supreme High Command of
the CRAF

(10) Representative of the Provincial Governor
(11) Medical Physician (Officer of the Military Region)
(12) Interpreter
(13) Representative of the Legal and Consular Department, Ministry of Foreign
Affairs and International Cooperation
(14) Representative of the Navy
(15) Representative of the Police Immigration
(16) Representative of Provincial Customs Office
(17) TeamLeader

2.3.2.2. Thai side
(1) Col.WiratKaewkhao
Chief of Operational Group ;
(2) Col. Nopphadon Chotsiri
Deputy Chief of Operational Group ;
(3) Col. Winai Semsawat
Member;
(4) Representative of Plans and Projects Division Royal Thai Survey Department

Member;
(5) Representative of International Boundary Division Royal Thai Survey Depart-
ment
Member;
(6) Representative of Mapping Division Royal Thai Survey Department
Member;
(7) Representative of Aerial Photography Division, Royal Thai Survey Depart-
ment
Member;
(8) Representative of the Department of Treaties and Legal Affairs, Ministry of
Foreign Affairs
Member;
(9) Representative of the Joint Operation Center 101 Joint, Supreme Command
Headquarters
Member; 127

2.3. Le groupe opérationnel

2.3.1. Le groupe opérationnel est composé de deux  (2) chefs du groupe opé-
rationnel et d’autres membres de la sous-commission technique mixte nommés par
leurs présidents respectifs.
2.3.2. Membres (La liste suivante des membres du groupe opérationnel peut
être complétée ou modifiée par notification à l’autre partie.)
2.3.2.1. Partie cambodgienne

1) Chef du groupe
2) Chef adjoint du groupe
3) Agents techniques (arpenteur)
4) Secrétaire chargé des affaires administratives
5) Agent chargé de la logistique
6) Représentant de la région militaire (unité de sécurité)
7) Représentant du sous-commandement militaire (commandement militaire de la
province)
8) Représentant de la direction provinciale de la police
9) Représentant de la direction du haut commandement des affaires frontalières
des forces armées royales cambodgiennes

10) Représentant du gouverneur de la province
11) Médecin (officier de la région militaire)
12) Interprète
13) Représentant du service juridique et consulaire, ministère des affaires étran-
gères et de la coopération internationale
14) Représentant de la marine
15) Représentant de la police de l’immigration
16) Représentant du bureau des douanes de la province
17) Chefd’équipe

2.3.2.2. Partie thaïlandaise
1) Col. Wirat Kaewkhao,
chef du groupe opérationnel ;
2) Col. Nopphadon Chotsiri,
chef adjoint du groupe opérationnel ;
3) Col. Winai Semsawat,
membre;
4) Représentant de la division des plans et projets, services cartographiques thaïlandais,

membre;
5) Représentant de la division frontalière internationale, services cartographiques
thaïlandais,
membre;
6) Représentant de la division de cartographie, services cartographiques thaïlandais,
membre;
7) Représentant de la division de photographie aérienne, service d’arpentage
royal thaïlandais,
membre;
8) Représentant du service des traités et des affaires juridiques, ministère des
affaires étrangères,
membre;
9) Représentant du centre des opérations conjointes, siège du commandement
suprême,
membre; 128

(10) Representative of the Office of Immigration Bureau
Member;
(11) Representative of the Customs Department
Member;
(12) Representative of the Ministry of Public Health
Member;

(13) Representative of Suranaree Command
Member;
(14) Representative of Burapha Command
Member;
(15) Representative of the Chantaburi-Trat Border Defence Command, Royal Thai
Navy
Member;
(16) Chief of Thailand-Cambodia Boundary Section, International Boundary Divi-
sion, RTSD
Member/Secretary ;
(17) Chief of Survey Team (Thai side)
Member/Assistant Secretary .

2.3.3. Terms of Reference

(1) to consider the report of the Chief of Survey Team on the location of the 73
boundary pillars set up by the Commission of Delimitation of the Boundary
between Indo-China and Siam in the period of 1909 and the Commission on
Emplacement of Boundary Pillars between Indo-China and Siam in the period
of 1919, and to submit its findings to the Joint Technical Sub-Commission for
its consideration;
(2) to direct, co-ordinate and make the overall plan for the joint survey and
demarcation of land boundary between Cambodia and Thailand;
(3) to co-ordinate, direct, plan and arrange for security support for the survey
teams ;

(4) to co-ordinate, direct, plan and arrange for logistics and medical care for the
survey teams;
(5) to facilitate the procedure of immigration and customs clearance pertaining to
the survey works;
(6) to supervise, expedite and inspect the work of the survey team to be properly
carried out as agreed upon in due time;
(7) to hold meetings to review the progress of the survey and demarcation works
and to discuss any technical problems;
(8) to make field visits to boost the morale of the joint survey teams;

(9) to report any disagreement to the Joint Technical Sub-Commission for its con-
sideration and resolution;

(10) to verify and sign the international boundary strip maps, plans of boundary
pillars’ location, geographical details and lists of co-ordinates of boundary
pillars ;
(11) to be unilaterally responsible for administration and expenses of the survey
teams ;
(12) to keep all documents relating to meetings and works of the joint survey and
demarcation ;
(13) to submit a bi-annual joint progress report to the Joint Technical Sub-Com-
mission for its consideration; and 129

10) Représentant du bureau de l’immigration,
membre;
11) Représentant du service des douanes,
membre;
12) Représentant du ministère de la santé publique,
membre;

13) Représentant du commandement de Suranaree,
membre;
14) Représentant du commandement de Burapha,
membre;
15) Représentant du commandement de défense de la frontière Chantaburi-Trat,
Marine royale thaïlandaise,
membre;
16) Chef de la section frontalière Thaïlande-Cambodge, division frontalière inter-
nationale, service d’arpentage royal thaïlandais,
membre/secrétaire ;
17) Chef de l’équipe d’arpentage (partie thaïlandaise),
membre/secrétaire adjoint .

2.3.3. Mandat

1) Examiner le rapport du chef de l’équipe d’arpentage sur l’emplacement des
73 bornes frontières posées par la commission de délimitation des frontières
entre l’Indochine et le Siam, en   1909, et la commission d’abornement des
frontières entre l’Indochine et le Siam, en  1919, et faire part de ses conclu-
sions à la sous-commission technique mixte, pour examen par cette dernière;

2) Diriger, coordonner et élaborer le plan général du levé et de la démarcation en
commun de la frontière terrestre entre le Cambodge et la Thaïlande;
3) Coordonner, diriger, planifier et organiser le soutien en matière de sécurité des
équipes d’arpentage;

4) Coordonner, diriger, planifier et organiser la logistique et les soins médicaux
destinés aux équipes d’arpentage;
5) Faciliter les procédures d’immigration et de dédouanement ayant trait aux tra-
vaux d’arpentage;
6) Superviser, faciliter et inspecter le travail de l’équipe d’arpentage afin qu’il
soit réalisé correctement, comme convenu et dans les délais;
7) Tenir des réunions pour examiner l’avancement des travaux de levé et de
démarcation et discuter des éventuels problèmes techniques;
8) Effectuer des visites sur le terrain pour remonter le moral des équipes com-
munes d’arpentage;
9) Signaler tout désaccord à la sous-commission technique mixte pour qu’elle
l’examine et trouve une solution;

10) Vérifier et signer les cartes frontalières internationales, les plans d’emplace-
ment des bornes frontières, les détails géographiques et les listes de coordon-
nées des bornes frontières;
11) Etre unilatéralement responsable de la gestion et des dépenses des équipes
d’arpentage ;
12) Conserver tous les documents relatifs aux réunions et aux travaux de levé et de
démarcation en commun;
13) Soumettre un rapport d’avancement commun biannuel à la sous-commission
technique mixte pour examen par cette dernière; et 130

(14) to carry out any other assignments given by the Joint Technical Sub-Commission.

2.4. Survey Team
2.4.1. Each side will appoint its Chief of Survey Team who is directly under
the respective Chief of Operational Group.
2.4.2. Organization of the Survey Team (the following members of the Survey

Team can be added or changed by notification to the other side):
1 Team Leader,
2 Deputy Team Leaders,
5 Surveyors,
10 Booby Trap Clearance Officers,
10 Security Officers,
2 Communication Operators,
3 Drivers,
15 Labourers.

2.4.3. The responsibilities of the Chief of Survey Team shall be as follows:

(1) to carry out the fact-finding mission on the condition and the exact locations of the
73 boundary pillars set up by the Commission of Delimitation of the Boundary
between Indo-China and Siam in the period of 1909 and the Commission on
Emplacement of Boundary Pillars between Indo-China and Siam in the period of
1919 and to report the survey results to his Chief of Operational Group for consid-
eration ;
(2) to carry out the survey and demarcation of land boundary between Cambodia
and Thailand in accordance with the procedures as specified in this Terms of
Reference and Master Plan;
(3) to maintain close contact with his counterpart;
(4) to solve any technical or field problems that may arise and refer any disagree-
ments and recommendations to his Chief of Operational Group;

(5) to prepare a daily report on the result of survey work, any disagreements and
recommendations to his Chief of Operational Group;
(6) to prepare a report on any assignments given by his Chief of Operational Group;

(7) to work closely with his counterpart to ensure the safety of the survey team;

(8) to prepare a monthly joint progress report and submit it to his Chief of Opera-
tional Group; and
(9) to carry out any other assignments given by his Chief of Operational Group.
2.4.4. The above-mentioned arrangement may be reviewed after a trial period

of one year by the Joint Technical Sub-Commission.

3. Determination of Working Areas
For the purpose of survey and demarcation, the entire land boundary shall be
divided into seven sectors as follows:

(1) Sector  1 (BP 71-the coast);
(2) Sector  2 (BP 66-BP 71) ;
(3) Sector  3 (BP 49-BP 66) ;
(4) Sector  4 (BP 23-BP 49) ;
(5) Sector  5 (BP 1-BP 23) ;
(6) Sector  6 (Phnom Sethisom/Khao Sattasom-BP  1) ; and 131

14) Réaliser toute autre mission confiée par la sous-commission technique mixte.

2.4. L’équipe d’arpentage
2.4.1. Chaque partie nommera un chef de l’équipe d’arpentage, sous l’autorité
directe du chef du groupe opérationnel.
2.4.2. Or ganisation de l’équipe d’arpentage (la liste suivante des membres de

l’équipe d’arpentage peut être complétée ou modifiée par notification à l’autre partie):
1 chef d’équipe,
2 chefs d’équipe adjoints,
5 arpenteurs,
10 agents d’élimination des pièges et des mines,
10 agents de sécurité,
2 opérateurs de communications,
3 conducteurs,
15 ouvriers manŒuvres.

2.4.3. Les responsabilités du chef de l’équipe d’arpentage sont les suivantes:

1) réaliser la mission de constatation factuelle concernant l’état et l’emplacement
exact des 73   bornes frontières posées par la commission de délimitation des
frontières entre l’Indochine et le Siam, en  1909, et la commission d’abornement
des frontières entre l’Indochine et le Siam, en  1919, et faire part des résultats de
la recherche à son chef du groupe opérationnel pour examen par ce dernier;

2) réaliser le levé et la démarcation de la frontière terrestre entre le Cambodge et
la Thaïlande conformément aux procédures spécifiées dans le mandat et le plan
cadre ;
3) maintenir un contact étroit avec son homologue;
4) résoudre tout problème technique ou problème sur le terrain susceptible de sur-
venir et faire part des éventuels désaccords et recommandations à son chef du
groupe opérationnel;
5) établir un rapport quotidien sur le résultat du travail d’arpentage, sur tout désac-
cord et toute recommandation à son chef du groupe opérationnel;
6) établir un rapport sur toute mission confiée par son chef du groupe opération-

nel ;
7) travailler étroitement avec son homologue afin de garantir la sécurité de
l’équipe d’arpentage;
8) établir un rapport d’avancement commun mensuel et le soumettre à son chef du
groupe opérationnel; et
9) réaliser toute autre mission confiée par son chef du groupe opérationnel.
2.4.4. L’organisation mentionnée ci-dessus peut être réexaminée après une

période d’essai d’un an par la sous-commission technique mixte.

3. Détermination des zones de travail
Aux fins du levé et de la démarcation, la frontière terrestre dans son ensemble
sera divisée en sept  secteurs de la manière suivante:

1) secteur 1 (borne 71 jusqu’à la côte);
2) secteur 2 (borne 66 à borne 71);
3) secteur 3 (borne 49 à borne 66);
4) secteur 4 (borne 23 à borne 49);
5) secteur 5 (borne 1 à borne 23);
6) secteur 6 (Phnom Sethisom/Khao Sattasom à borne 1); et 132

(7) Sector  7 (Passe de Preah Chambot/Chong Bok to Phnom Sethisom/Khao Satta-
som).

The priority of areas to be surveyed and demarcated will be determined by the
Joint Boundary Commission.

4. Procedures for Survey and Emplacement of Boundary Pillars
There are five steps as follows:

Step 1. Refixation, Repair and Replacement of the 73 Boundary Pillars

The Joint Survey Team will jointly carry out the fact-finding mission on the con-
dition and locations of the 73 boundary pillars set up by the Commission of Delim-
itation of the Boundary between Indo-China and Siam in the period of 1909 and
the Commission on Emplacement of Boundary Pillars between Indo-China and
Siam in the period of 1919, and report the result to the Chiefs of Operational
Group and the Joint Technical Sub-Commission respectively for their considera-
tion.
The Joint Technical Sub-Commission will jointly identify the exact locations of
the 73 boundary pillars set up by the Commission of Delimitation of the Boundary
between Indo-China and Siam in the period of 1909 and the Commission on
Emplacement of Boundary Pillars between Indo-China and Siam in the period of
1919, using the “Procès-Verbaux d’Abornement de la Commission de Délimitation
des Frontières entre l’Indo-Chine et le Siam of 1908-1909” and the “Procès-Ver-
baux d’Abornement de la Commission d’Abornement des Frontières entre l’Indo-
Chine et le Siam of 1919-1920” and the “Planches d’Indications Topographiques”
annexed to the said Procès-Verbaux.
The Joint Boundary Commission will jointly determine the exact locations of the
73  boundary pillars set up by the Commission of Delimitation of the Boundary

between Indo-China and Siam in the period of 1909 and the Commission on
Emplacement of Boundary Pillars between Indo-China and Siam in the period of
1919, and will assign the Joint Technical Sub-Commision to take the following
actions in accordance with Article  III, paragraph 2 (C), of the MOU:
(1) to fix any boundary pillars which are found out of place or in the wrong posi-
tions to their original locations;
(2) to repair or replace any damaged boundary pillars to their original locations
and specifications; and
(3) to replace any lost boundary pillars to their original locations and specifica-

tions.
Step 2. Production of Orthophoto Maps

The Orthophoto Maps at a scale of 1:25,000 along the entire boundary line are
produced in order to provide information concerning the present terrain condition
and to identify the line to be surveyed. The line to be surveyed is based on the
boundary line as specified in the legal documents described in Article   I of the
MOU. These Orthophoto Maps will be further used as instruments to facilitate the
terrain inspection.
The production of Orthophoto Maps will be carried out by a third party in accor-
dance with the technical instruction as described in Annex  1.

Step 3. Plotting the Line to be Surveyed
The Chief of Operational Group will unilaterally plot the approximate location
of the boundary pillars and line to be surveyed on the Orthophoto Maps, using as 133

7) secteur 7 (col de Preah Chambot/Chong Bok à Phnom Sethisom/Khao Satta-
som).

L’ordre de priorité des zones où le levé et la démarcation doivent être effectués
sera déterminé par la commission mixte de frontière.

4. Procédures de levé et d’abornement de bornes frontières
Les étapes sont au nombre de cinq, comme suit:

Etape 1. Remise en place, réparation et remplacement des 73 bornes frontières

L’équipe mixte d’arpentage réalisera la mission de constatation factuelle concer-
nant l’état et l’emplacement des 73  bornes frontières posées par la commission de
délimitation des frontières entre l’Indochine et le Siam, en  1909, et la commission
d’abornement des frontières entre l’Indochine et le Siam, en  1919, et fera part du
résultat aux chefs du groupe opérationnel et de la sous-sommission technique mixte
pour examen par ces derniers.

La sous-commission technique mixte identifiera l’emplacement exact des
73 bornes frontières posées par la commission de délimitation des frontières entre
l’Indochine et le Siam, en   1909, et la commission d’abornement des frontières
entre l’Indochine et le Siam, en  1919, à l’aide des procès-verbaux d’abornement
de la commission de délimitation des frontières entre l’Indochine et le Siam
de 1908-1909 et des procès-verbaux d’abornement de la commission d’abornement
des frontières entre l’Indochine et le Siam de  1919-1920 ainsi que des planches
d’indications topographiques annexées aux dits procès-verbaux.

La commission mixte de frontière déterminera conjointement l’emplacement
exact des 73  bornes frontières posées par la commission de délimitation des fron-

tières entre l’Indochine et le Siam, en  1909, et la commission d’abornement des
frontières entre l’Indochine et le Siam, en  1919, et confiera à la sous-commission
technique mixte les actions suivantes conformément à l’article  III, paragraphe 2 C),
du MA:
1) remettre en place à son emplacement d’origine toute borne frontière trouvée en
dehors de son emplacement ou dans une position incorrecte;
2) réparer ou remplacer toute borne frontière endommagée sur son emplacement et
selon ses spécifications d’origine;
3) remplacer toute borne frontière perdue sur son emplacement et selon ses spéci-

fications d’origine.
Etape 2. Production de cartes orthophotographiques

Les cartes orthophotographiques à l’échelle 1:25000 tout le long de la ligne
frontière sont destinées à fournir des informations concernant les conditions
actuelles du terrain et doivent servir à identifier la ligne objet du futur levé. La
ligne objet du relevé repose sur la ligne frontière spécifiée dans les documents juri-
diques décrits à l’article  I du MA. Ces cartes orthophotographiques seront égale-
ment utilisées comme instruments pour faciliter l’inspection du terrain.
La production de cartes orthophotographiques sera réalisée par un tiers confor-
mément à l’instruction technique décrite à l’annexe  1.

Etape 3. Tracé de la ligne devant faire l’objet du relevé
Le chef du groupe opérationnel reportera unilatéralement sur les cartes orthopho-
tographiques l’emplacement approximatif des bornes frontières et de la ligne devant 134

the basis the maps of 1:200,000 and the “Procès-Verbaux d’Abornement de la
Commission de Délimitation des Frontières entre l’Indo-Chine et le Siam of
1908-1909” and the “Procès-Verbaux d’Abornement de la Commission d’Aborne-
ment des Frontières entre l’Indo-Chine et le Siam of 1919-1920” and the “Planches
d’Indications Topographiques” annexed to the said Procès-Verbaux. The Chiefs of

Operational Group will jointly compare the Orthophoto Maps with the maps of
1:200,000 and “Procès-Verbaux d’Abornement de la Commission de Délimitation
des Frontières entre l’Indo-Chine et le Siam of 1908-1909” and the “Procès-Ver-
baux d’Abornement de la Commission d’Abornement des Frontières entre
l’Indo-Chine et le Siam of 1919-1920” and the “Planches d’Indications Topo-
graphiques” annexed to the said Procès-Verbaux. The Chief of Operational Group
will then submit their findings to the Joint Technical Sub-Commission for consid-
eration and approval. The Joint Technical Sub-Commission will submit a report to
the Joint Boundary Commission for consideration and approval.
The Joint Technical Sub-Commission will then instruct the survey team to carry
out the survey and demarcation in the areas where the approximate location of the
boundary pillars and the lines to be surveyed on the Orthophoto Maps are mutually
agreed upon.
If the line to be surveyed in any particular area on the Orthophoto Maps cannot
be mutually agreed upon, the Joint Technical Sub-Commission may instruct the
Survey Team to carry out the survey of the two proposed lines to be surveyed. The
method and techniques for such a survey will be discussed and mutually agreed

upon by the Chiefs of Operational Group. The Survey Team will submit the survey
result to the Joint Technical Sub-Commission for consideration.

The Joint Technical Sub-Commission will submit a report on the survey works
together with any recommendations to the Joint Boundary Commission for consid-
eration and approval.
Step 4. Terrain Inspection

Terrain inspection along the Cambodia-Thailand boundary line will be carried
out as follows:

1. Watershed
1.1. The joint survey team will jointly inspect the continuous watershed in the
terrain.
1.2. The measurement of co-ordinates of the watershed at the interval of
100 metres will be taken by a hand-held GPS technique.
1.3. The joint survey team will jointly determine the positions where the
boundary pillars are to be emplaced.
1.4. During the inspection, if the original watershed is modified or has con-

structions on it in such a way that it can not be identified, the joint survey team
will submit a detail survey plan and all related data to the respective authorities.

2. Straight Line

2.1. The joint survey team will jointly identify the location of boundary pil-
lars plotted on the Orthophoto Maps. The joint survey team will submit a detail
survey plan and all related data to the respective authorities.
2.2. The measurement of co-ordinates of the straight line at the interval of
50 metres will be taken by a Real-Time Kinetic (RTK) GPS technique.
2.3. The joint survey team will jointly determine the positions where the
boundary pillars are to be emplaced. 135

faire l’objet du relevé, en se basant sur les cartes au 1:200000 et sur les procès-
verbaux d’abornement de la commission de délimitation des frontières entre l’Indo-
chine et le Siam de  1908-1909 et sur les procès-verbaux d’abornement de la com-
mission d’abornement des frontières entre l’Indochine et le Siam de  1919-1920 ainsi
que sur les planches d’indications topographiques annexées auxdits procès-verbaux.

Les chefs du groupe opérationnel compareront conjointement les cartes orthophoto-
graphiques aux cartes au  1:200000 et aux procès-verbaux d’abornement de la com-
mission de délimitation des frontières entre l’Indochine et le Siam de  1908-1909 et
aux procès-verbaux d’abornement de la commission d’abornement des frontières
entre l’Indochine et le Siam de  1919-1920 ainsi qu’aux planches d’indications topo-
graphiques annexées auxdits procès-verbaux. Les chefs du groupe opérationnel sou-
mettront ensuite leurs conclusions à la sous-commission technique mixte pour
examen et approbation. La sous-commission technique mixte soumettra un rapport à
la commission mixte de frontière pour examen et approbation.
La sous-commission technique mixte chargera ensuite l’équipe d’arpentage de
procéder au levé et à la démarcation dans les zones où l’emplacement approxima-
tif des bornes frontières et des lignes à arpenter aura été reporté d’un commun
accord sur les cartes orthophotographiques.
Si, pour une zone particulière, l’emplacement de l’une de ces lignes sur les cartes
orthophotographiques ne peut être convenu d’un commun accord, la sous-commission
technique mixte peut confier à l’équipe d’arpentage la réalisation du levé des deux
lignes proposées. La méthode et les techniques à utiliser seront examinées et mutuel-

lement convenues par les chefs du groupe opérationnel. L’équipe d’arpentage sou-
mettra le résultat de son travail à la sous-commission technique mixte pour
examen.
La sous-commission technique mixte soumettra un rapport sur ces travaux ainsi
que toute recommandation à la commission mixte de frontière pour examen et
approbation.
Etape 4. Inspection du terrain

L’inspection du terrain le long de la ligne de frontière entre le Cambodge et la
Thaïlande sera réalisée de la façon suivante:

1. Ligne de partage des eaux
1.1. L’équipe mixte d’arpentage inspectera conjointement sur le terrain la
ligne continue de partage des eaux.
1.2. La mesure des coordonnées de la ligne de partage des eaux à intervalles
de 100 mètres sera prise à l’aide d’un appareil GPS portatif.
1.3. L’équipe mixte d’arpentage déterminera conjointement les positions où
les bornes frontières doivent être placées.
1.4. Durant l’inspection, si la ligne de partage des eaux d’origine s’est modi-

fiée ou s’il s’y trouve des constructions telles qu’elle ne puisse être identifiée,
l’équipe mixte d’arpentage soumettra un levé détaillé ainsi que toutes les données
y afférentes aux autorités compétentes.
2. Ligne droite

2.1. L’équipe mixte d’arpentage identifiera conjointement l’emplacement des
bornes frontières représentées sur les cartes orthophotographiques. Elle soumettra
un levé détaillé et toutes les données y afférentes aux autorités compétentes.
2.2. La mesure des coordonnées de la ligne droite à intervalles de 50  mètres
sera prise par une technique GPS de cinétique en temps réel (RTK).
2.3. L’équipe mixte d’arpentage déterminera conjointement l’endroit exact où
chaque borne frontière devra être placée. 136

3. River

3.1. The joint survey team will jointly identify the location of boundary pil-
lars plotted on the Orthophoto Maps. The joint survey team will submit a detail
survey plan and all related data to the respective authorities.
3.2. The joint survey team will jointly inspect rivers in the terrain using the
line to be surveyed on the Orthophoto Maps.

3.3. The joint survey team will jointly determine the positions where the
boundary pillars are be emplaced.

Step 5. Emplacement of Boundary Pillars
1. A report on survey, other relevant details and location of boundary pillar

emplacement shall be prepared and jointly signed. It shall then be submitted for
approval.
2. In case of disagreements, each side shall submit a report to the respective
Joint Boundary Commission for solution. The survey team shall then leave that
area and continue to survey the successive area in the same sector.
3. Determination of locations of boundary pillars:

3.1. Watershed
(1) mountainpass;
(2) boundary line changes direction;
(3) mountain ridge, saddle, top of stream or mountain top;
(4) populatedarea;

(5) unclearwatershed;
(6) boundary line meets or leaves a river or a stream;
(7) any significant places as agreed upon by both sides.
3.2. Straight Line

(1) mountainpass;
(2) boundary line changes direction;
(3) mountain ridge, saddle, top of stream or mountain top;
(4) populatedarea;
(5) boundary line meets or leaves a river or a stream;
(6) any significant places as agreed upon by both sides.

3.3. River

(1) riverbank;
(2) confluence;
(3) any significant places as agreed upon by both sides.

4. Boundary pillars shall be constructed at the interval of no more than 5 kilo-
metres.
5. Types and dimensions of boundary pillars:
5.1. Old (Existing) boundary pillars will be maintained to their original loca-
tion and specification.

5.2. Additional boundary pillars:
(1) Type   A  — dimensions: 0.50 metre 5 0.35  metre 5 1.71  metre with
1.30 metre 5 0.84 metre 5 1.00 metre underground base (Annex  2).
(2) Type   B  — dimensions: 0.30 metre 5 0.20 metre 5 1.06 metre with
0.78 metre x 0.53 metre x 0.80 metre underground base (Annex  3).

(3) Type   C  — dimensions: 0.30 metre 5 0.30 metre 5 0.60 metre with
0.90 metre 5 0.90 metre 5 0.50 metre underground base (Annex  4). 137

3. Cours d’eau

3.1. L’équipe mixte d’arpentage identifiera conjointement l’emplacement des
bornes frontières représentées sur les cartes orthophotographiques. Elle soumettra
un levé détaillé et toutes les données y afférentes aux autorités compétentes.
3.2. L’équipe mixte d’arpentage inspectera conjointement les cours d’eau du
terrain à partir de la ligne à arpenter telle que représentée sur les cartes orthopho-
tographiques.
3.3. L’équipe mixte d’arpentage déterminera conjointement l’endroit exact où
chaque borne frontière devra être placée.

Etape 5. Abornement

1. Un rapport relatif aux travaux d’arpentage, assorti d’autres détails pertinents
et précisant la position exacte de chaque borne, sera établi et signé conjointement.
Il sera ensuite soumis pour approbation.
2. En cas de désaccords, chaque partie soumettra un rapport à la commission
concernée pour que cette dernière trouve une solution. L’équipe d’arpentage quit-
tera ensuite cette zone et continuera à arpenter la zone suivante du même secteur.
3. Détermination de l’emplacement des bornes frontières:

3.1. Ligne de partage des eaux

1) col de montagne;
2) changement de direction de la ligne frontière;
3) chaîne de montagnes, ensellement, source d’un torrent ou cime;
4) zonepeuplée;
5) ligne de partage des eaux mal définie;
6) ligne de frontière rencontrant ou quittant un cours d’eau;
7) tout endroit significatif convenu par les deux parties.

3.2. Ligne droite

1) col de montagne;
2) changement de direction de la ligne frontière;
3) chaîne de montagnes, ensellement, source d’un torrent ou cime;
4) zonepeuplée;
5) ligne de frontière rencontrant ou quittant un cours d’eau;
6) tout endroit significatif convenu par les deux parties.

3.3. Cours d’eau
1) rive;
2) confluence;

3) tout endroit significatif convenu par les deux parties.
4. L’intervalle séparant deux bornes frontières ne peut être supérieur à 5 kilo-
mètres.
5. Types et dimensions des bornes frontières:

5.1. Les anciennes bornes frontières (existantes) seront maintenues à leur
emplacement et selon leurs spécifications d’origine.
5.2. Bornes frontières supplémentaires:

1) Type A – dimensions: 0,50 mètre 5 0,35 mètre 5 1,71 mètre avec base
enterrée de 1,30 mètre 5 0,84 mètre 5 1,00 mètre (annexe 2).
2) Type B – dimensions: 0,30 mètre 5 0,20 mètre 5 1,06 mètre avec base
enterrée de 0,78 mètre 5 0,53 mètre 5 0,80 mètre (annexe 3).
3) Type C – dimensions: 0,30 mètre 5 0,30 mètre 5 0,60 mètre avec base
enterrée de 0,90 mètre 5 0,90 mètre 5 0,50 mètre (annexe 4). 138

6. Inscription on boundary pillars:

6.1. On the side facing each country, the country’s symbol and name shall be
inscribed both in Roman and its own alphabets. The number of boundary pillar and
the date of emplacement using Buddhist Era on the Thai side and Anno Domini on
the Cambodian side shall be inscribed with Arabic numerals.

6.2. The size of country’s symbol shall be 20 centimetres in diameter for TypeA
boundary pillars and 12 diameters for Type B boundary pillars and 10 centimetres
in diameter for Type C boundary pillars. The symbol shall be impressed 1 centi-

metre in depth and painted in black.
6.3. The lettering shall be impressed 1 centimetre in depth in U shape and
painted in black.
6.4. The lettering for “ កម្ពុថ ” and “ ประเทศไทย” shall be 6   centimetres in
height for Type A boundary pillars and 3 centimetres in height for Type B boundary
pillars and 3  centimetres in height for Type C boundary pillars. The lettering for
“CAMBODIA” and “THAILAND” shall be 4  centimetres in height for Type  A and
3 centimetres in height for Type B boundary pillars and 3 centimetres in height for
Type C boundary pillars.
6.5. The lettering for number of boundary pillar shall be 6 centimetres in
height for Type  A boundary pillars and 4  centimetres in height for Type  B bound-

ary pillars and 4  centimetres in height for Type  C boundary pillars.
6.6. The lettering for date of emplacement shall be 4  centimetres in height for
Type A and Type B boundary pillars and 3 centimetres in height for Type C bound-
ary pillars.
7. Numbering of boundary pillars:

7.1. The numbering of the additional boundary pillars in between any two old
(existing) boundary pillars shall be preceded by the lower number of old (existing)
boundary pillar by a stroke and numbered consecutively starting from the
numeral 1.
7.2.The numbering of the additional boundary pillars in Sector   6 and
Sector 7 will commence from the most eastward point of the old (existing) Bound-

ary Pillar No.  1 and be preceded by the word “ ដងរែក ” on the side facing Cambo-
dia and “ ดงรั ก” on the side facing Thailand and numbered consecutively starting
from the numeral  1.
7.3. Any replacement of the old (existing) boundary pillars which have been found
missing will bear its own existing number with the word re-erected in parenthesis.

5. The Preparation of Memorandum of Understanding on the Joint Survey and
Demarcation

5.1. The result of joint survey and demarcation consists of:
(1) List of co-ordinates of boundary pillars (old and new);

(2) Maps at scales of 1:25,000 and 1:250,000; and
(3) Plans of boundary pillars’location at the scale of 1:500 (old and new).

5.2. Endorsement of documents

(1) The Co-Chairmen of the Joint Technical Sub-Commission shall sign the
list of co-ordinates of boundary pillars (old and new) and maps at scales
of 1:25,000 and 1:250,000. 139

6. Inscription sur les bornes frontières:

6.1. Sur la partie faisant face à chaque pays, l’emblème et le nom du pays
doivent être inscrits à la fois en alphabet romain et dans son propre alphabet. Le
numéro de borne frontière et la date d’abornement utilisant l’ère bouddhiste du côté
thaïlandais et l’année du calendrier chrétien du côté cambodgien doivent être ins-
crits en chiffres arabes.
6.2. Le diamètre de l’emblème du pays doit être de 20  centimètres pour les
bornes frontières de type  A, 12 centimètres pour les bornes frontières de type  B et
10 centimètres pour les bornes frontières de type  C. L’emblème doit être gravé sur

1 centimètre de profondeur et peint en noir.
6.3. L’inscription doit être imprimée sur 1 centimètre en profondeur en forme
de U et peinte en noir.
6.4. L’inscription pour « កម្ពុថ » et « ประเทศไทย» doit faire 6  centimètres de
haut pour les bornes frontières de type  A, 3 centimètres de haut pour les bornes
frontières de type  B et 3  centimètres de haut pour les bornes frontières de type  C.
L’inscription pour «CAMBODGE» et «THAÏLANDE» doit faire 4  centimètres de
haut pour les bornes de type  A, 3 centimètres de haut pour les bornes de type  B et
3 centimètres de haut pour les bornes de type  C.
6.5. L’inscription du numéro de la borne frontière doit faire 6 centimètres de
haut pour les bornes frontières de type  A, 4 centimètres de haut pour les bornes

frontières de type  B et 4 centimètres de haut pour les bornes frontières de type  C.
6.6. L’inscription de la date d’abornement doit faire 4   centimètres de haut
pour les bornes frontières de type  A et de type  B et 3 centimètres de haut pour les
bornes frontières de type  C.
7. Numérotation des bornes frontières:

7.1.La numérotation des bornes frontières supplémentaires entre deux
anciennes bornes frontières (existantes) doit s’effectuer en retenant le numéro de
l’ancienne borne immédiatement précédente suivi d’un tiret et d’un chiffre, en par-
tant du chiffre  1.
7.2. La numérotation des bornes frontières supplémentaires dans le secteur  6
et le secteur  7 se fera à partir du point le plus à l’est de l’ancienne borne frontière
o
(existante)  n 1 et sera précédée du mot « ដងរែក » sur la partie faisant face au
Cambodge et « ดงรั ก» sur la partie faisant face à la Thaïlande, suivi d’un chiffre,
en partant du chiffre  1.
7.3. Tout remplacement d’une ancienne borne frontière manquante portera son
propre numéro existant suivi du mot «réimplantation» entre parenthèses.

5. L’élaboration du mémorandum d’accord concernant le levé et la démarcation
en commun

5.1. Le résultat du levé et de la démarcation en commun est composé:
1) de la liste des coordonnées des bornes frontières (anciennes et nouvelles);

2) de cartes aux échelles 1 : 25 000 et 1 : 250 000 ; et
3) de plans reprenant l’emplacement des bornes frontières à l’échelle 1: 500
(anciennes et nouvelles).
5.2. Approbation des documents

1) Les coprésidents de la sous-commission technique mixte signeront la liste
des coordonnées des bornes frontières (anciennes et nouvelles) aux
échelles 1 : 25 000 et 1 : 250 000. 140

(2) The Co-Chairmen of the Joint Boundary Commission shall sign the MOU
on the joint survey and demarcation and maps at scales of 1:25,000 and
1:250,000.

6. Security Support

6.1. AccordingtoArticle  III, paragraph 3 of the MOU, the joint survey teams
shall first be assured of its safety from landmines in carrying out the survey and
demarcation works in any area.
6.2. Both sides shall provide the joint survey teams with sufficient security force
comprising a security team and a booby trap and landmine clearance team.

6.3. Arrangements of security support

6.3.1. During the survey and demarcation works in any area, the security
forces of both sides shall comprise the equal strength of personnel and ammunition
depending on the operation group agreement of each survey task.

6.3.2. Security forces are not allowed to carry arms across the border of each
other.
6.3.3. If it is necessary to carry arms across the border, particularly in popu-
lated area, the security team leader shall request a permission from the security
team leader of the other side. If the permission is granted, all weapons must be sur-
rendered to the security team leader of the other side to be kept in the warehouse,
and will be completely returned to the owners in per original condition before cros-

sing the border back to their own territory.

6.3.4. During the survey and demarcation, if it is necessary for the joint
survey teams and their security forces to pass through or stay in the territory of the
other side, appropriate hospitality and security shall be provided.

6.3.5. In the clearance of booby traps and landmines in the working area, both
sides shall provide the booby trap and landmine clearance teams and military dog
units as necessary and suitable.
6.3.6. For the convenience and closer co-ordination between the joint survey
teams and security forces, the location of their campsites should be selected in very
close or the same areas. In case of necessity, both sides may camp together in the
territory of one side.
6.3.7. If it is necessary for any member of the joint survey teams with per-
sonal arms to cross the border, paragraph 6.3.3 shall be applied.

7. Administrative Arrangements
7.1. Flight Clearance

7.1.1. During the conduct of joint survey and demarcation work, if it is neces-
sary for helicopter or aircraft to fly over the other side’s territory in the interest of
survey and demarcation, such as transportation of construction materials, tools and
equipment, food, personnel and medical evacuations, a flight clearance shall be
made in advance with a certain flight schedule.

7.1.2. In case of emergency, the helicopter or aircraft may fly over or land at
any airfield or territory of the other side. Thereafter, a report shall be made to 141

2) Les coprésidents de la commission mixte de frontière signeront le MA
concernant le levé et la démarcation en commun ainsi que les cartes aux
échelles 1 : 25 000 et 1 : 250 000.

6. Soutien en matière de sécurité

6.1. Conformément à l’article  III, paragraphe 3, du MA, les équipes mixtes d’ar-
pentage doivent d’abord s’assurer de leur sécurité par rapport aux mines terrestres
lors des travaux de levé et de démarcation, dans quelque zone que ce soit.
6.2. Les deux parties fourniront aux équipes mixtes d’arpentage une force de
sécurité composée d’une équipe de sécurité et d’une équipe d’élimination des
pièges et mines.
6.3. Organisation du soutien en matière de sécurité

6.3.1. Durant les travaux de levé et de démarcation, dans quelque zone que ce
soit, les forces de sécurité des deux parties comprendront la même proportion de
personnels et de munitions en fonction de l’accord du groupe d’opération pour
chaque tâche d’arpentage.
6.3.2. Les forces de sécurité ne sont pas autorisées à porter des armes de
l’autre côté de la frontière de l’autre partie.
6.3.3. S’il est nécessaire de porter des armes de l’autre côté de la frontière, en
particulier dans les zones peuplées, le responsable de l’équipe de sécurité en
demandera la permission au responsable de l’équipe de sécurité de l’autre partie.
Si la permission est accordée, toutes les armes devront être remises au responsable
de l’équipe de sécurité de l’autre partie afin qu’il les conserve dans un entrepôt,

et elles seront toutes rendues à leurs propriétaires dans leur état d’origine avant
de retraverser la frontière vers leur propre territoire.
6.3.4. Durant le levé et la démarcation, s’il est nécessaire pour les équipes
communes d’arpentage et leurs forces de sécurité de passer ou de demeurer sur le
territoire de l’autre partie, des mesures d’hospitalité et de sécurité appropriées doi-
vent être prises.
6.3.5. D ans le cadre de l’élimination des pièges et des mines terrestres dans la
zone de travail, les deux côtés doivent fournir les équipes d’élimination des pièges et
des mines terrestres ainsi que les unités canines militaires nécessaires et adéquates.
6.3.6. Pour plus de commodité et une coordination plus étroite entre les
équipes communes d’arpentage et les forces de sécurité, l’emplacement de leurs
campements doit être choisi dans les mêmes zones ou des zones très proches. Si
nécessaire, les deux parties peuvent camper ensemble sur le territoire de l’une.
6.3.7. S’il est nécessaire pour un quelconque membre des équipes communes
d’arpentage ayant des armes personnelles de traverser la frontière, le para-

graphe 6.3.3 s’applique.

7. Accords administratifs
7.1. Autorisation de vol

7.1.1. Durant la réalisation du travail de levé et de démarcation en commun,
s’il est nécessaire qu’un hélicoptère ou un avion survole le territoire de l’autre
partie dans l’intérêt du levé et de la démarcation, notamment pour un transport de
matériaux de construction, d’outils ou d’équipement, de nourriture ou de personnel
ou pour des évacuations sanitaires, une autorisation de vol doit être donnée à
l’avance avec un certain horaire de vol.
7.1.2. En cas d’urgence, l’hélicoptère ou l’avion peut survoler le territoire ou
atterrir sur toute piste aérienne ou un territoire de l’autre côté. Ensuite, un rapport 142

inform its own Ministry of Foreign Affairs for acknowledgement and further co-
ordination with the Ministry of Foreign Affairs of the other side.

7.2. Immigration Clearance
7.2.1. All personnel of the joint survey team of each country must carry
survey border passes stamped with both sides’seals and signed by the Co-Chair-
men of the Joint Technical Sub-Commission or their authorized representative. The
survey border pass shall be valid for 12 months from the date of issue and may be
renewed for up to 12 months from the date of renewal.

7.2.2. Each side shall provide relevant immigration authorities of both sides
with photocopies of all issued survey border passes, list of the survey border pass
holders and their photos and list of vehicles including all changes thereto.

7.2.3. All personnel involved in the joint survey and demarcation of land
boundary shall present the survey border pass to the immigration authorities of
both sides when entering and exiting the border checkpoints.

With the survey border passes, they may enter and exit the border at any time
and shall be within a range of 1  kilometre from the border. In case it is necessary
to go further than 1  kilometre, a prior permission from competent authorities shall
be obtained.
7.2.4. In case of urgency and when the survey border pass cannot be issued in
time, each party shall provide the other with a name list with photocopies of
identification cards or certificates signed by Chief of Operational Group or his
authorized representative of both sides.
7.2.5. Each side shall inform the other of any loss or damage of a survey

border pass so that it can be replaced with a new one as soon as possible.

7.2.6. In case of emergency or when the survey personnel is injured, a patient
or casualty is allowed to enter each side’s territory for medical care.

7.3. Customs Clearance

7.3.1. The equipment, materials and supplies, in reasonable quantities and for
the exclusive use of the joint survey teams in the survey and demarcation, although
brought across the border, shall not be considered as exports from one country or
imports into another country and shall not be liable to customs duties or taxes per-
taining to export or import of goods.
7.3.2. As for customs formalities, each side shall provide a list containing
specifications and amount of equipment, materials, supplies and vehicles required
for the survey and demarcation, and submit it to the respective customs authority
for record and clearance of duty fee exemption.

7.4. Logo
7.4.1. The logo is as appears in Annex  5.

7.4.2. Application
(1) The logo shall be used only by the personnel involved in the joint survey and
demarcation of land boundary.
(2) The logo sticker shall be affixed on the vehicles pertaining to the joint survey
and demarcation of land boundary. 143

doit être établi pour informer le ministre des affaires étrangères du pays de l’appa-
reil pour information et coordination ultérieure avec le ministre des affaires étran-
gères de l’autre côté.

7.2. Autorisations d’entrée sur le territoire
7.2.1.Tous les membres du personnel de l’équipe mixte d’arpentage de
chaque pays doivent avoir sur eux un laissez-passer visé sur les deux côtés et signé
par les coprésidents de la sous-commission technique mixte ou leur représentant
autorisé. Le laissez-passer d’arpentage est valable pendant 12  mois à compter de sa
date de délivrance et peut être renouvelé pour une période pouvant aller jusqu’à

12 mois à compter de sa date de renouvellement.
7.2.2. Chaque partie fournira aux autorités compétentes des deux côtés des
photocopies de tous les laissez-passer délivrés au titre de l’arpentage, la liste des
titulaires de laissez-passer d’arpentage, ainsi que leur photo et la liste des véhi-
cules, y compris tous les changements qui y seraient apportés.
7.2.3. Tout personnel participant au levé et à la démarcation en commun de la
frontière terrestre doit présenter le laissez-passer au titre de l’arpentage aux autori-
tés chargées du contrôle de l’entrée sur le territoire des deux côtés lorsqu’il quitte
ou pénètre dans un territoire au niveau des points de contrôle frontaliers.
Les détenteurs de laissez-passer d’arpentage peuvent passer d’un côté ou de
l’autre de la frontière à tout moment et doivent rester à une distance de 1  kilomètre
de celle-ci. Au cas où il leur serait nécessaire de dépasser cette limite de 1  kilo-
mètre, une permission préalable de la part des autorités compétentes est requise.
7.2.4. En cas d’urgence et lorsque le laissez-passer d’arpentage ne peut être
délivré à temps, chaque partie fournira à l’autre une liste de noms avec des photo-
copies des cartes d’identité ou des certificats d’identification portant la signature du
chef du groupe opérationnel ou de son représentant autorisé des deux côtés.
7.2.5. Chaque partie doit informer l’autre de toute perte ou endommagement

d’un laissez-passer d’arpentage afin qu’il puisse être remplacé par un nouveau le
plus vite possible.
7.2.6. En cas d’urgence ou lorsque le personnel d’arpentage est blessé, tout
patient ou tout blessé est autorisé à pénétrer sur le territoire de l’un ou l’autre des
côtés pour y recevoir des soins médicaux.
7.3. Dédouanement

7.3.1. L’équipement, les matériaux et les fournitures, en quantités raison-
nables et à l’usage exclusif des équipes communes d’arpentage dans le cadre du
levé et de la démarcation, bien que traversant la frontière, ne seront pas considérés
comme des exportations ou des importations et ne donneront pas lieu à la percep-
tion de taxes ou de droits d’exportation ou d’importation.
7.3.2. En ce qui concerne les formalités douanières, chaque côté fournira une
liste contenant les spécifications et les quantités d’équipement, de matériaux, de
fournitures et de véhicules requis pour le levé et la démarcation, et la soumettra à
l’autorité douanière compétente pour enregistrement et dédouanement.

7.4. Logo
7.4.1. Le logo est celui qui figure à l’annexe 5.

7.4.2. Application
1) Le logo sera utilisé uniquement par le personnel participant au levé et à la
démarcation en commun de la frontière terrestre.
2) L’autocollant du logo sera apposé sur les véhicules servant au levé et à la
démarcation en commun de la frontière terrestre. 144

(3) The logo shall be affixed on the uniform or apparel of all personnel.
(4) The logo of various sizes may be used on the documents relating to the joint
survey and demarcation of land boundary.

8. Logistic Support

8.1. In the areas where vehicles are accessible, each side shall provide its own
logistic support.
8.2. In the rugged and mountainous terrain where vehicles are not accessible,
each side will provide air support by helicopter to transport personnel, equipment,
food and construction material.
8.3. In case of emergency or when the logistic support from either side cannot
be made, each side shall extend, at the request of the other side, facilities and sup-
port that may be necessary to overcome the difficulties. All expenses that may arise
shall be borne by the requesting party.

8.4. In case of damage of vehicles, both sides shall assist and provide any sup-
port in repairing the broken vehicles. All expenses shall be borne by the owner of
that vehicle.

9. Medical Care and Welfare Support
Each side shall provide its own medical care and medical evacuation by heli-
copter to the joint survey teams. In case of emergency, each side would extend to
the other side medical care, facilities and co-operation that may be necessary to

overcome the difficulties. Team Leaders of the joint survey teams will seek co-
operation from the other side and arrange the medical evacuation to the nearby hos-
pital. The medical care expenses will be free of charge for survey personnel who
cannot be reimbursed by their own government.

10. Legal Effect of Joint Survey and Demarcation Works

The result of the survey and demarcation works of the Joint Technical Sub-Com-
mission shall not be legally binding. Both sides shall submit the result of survey
and demarcation works, including the relevant documents and maps, to the Joint
Boundary Commission for consideration and actions so that the said result and doc-
uments will come into effect.

11. Legal Effect of the TOR

This TOR is without prejudice to the legal value of the previous agreements
between France and Siam concerning the delimitation of the boundary, nor to the
value of the maps of the Commissions of the Delimitation of the Boundary between
Indo-China and Siam set up under the Convention of 13   February  1904 and the
Treaty of 23 March 1907, reflecting the boundary line between Indo-China and Siam. 145

3) Le logo sera apposé sur l’uniforme ou les vêtements de tout le personnel.
4) Le logo de diverses tailles peut être utilisé sur les documents relatifs au levé et
à la démarcation en commun de la frontière terrestre.

8. Aide logistique

8.1. Dans les zones accessibles aux véhicules, chaque partie doit fournir sa
propre aide logistique.
8.2. Sur les terrains accidentés et montagneux non accessibles aux véhicules,
chaque partie fournira une aide aérienne par hélicoptère pour transporter le person-
nel, l’équipement, la nourriture et les matériaux de construction.
8.3. En cas d’urgence ou lorsque l’aide logistique d’un côté ou de l’autre ne peut
être fournie, chacun des côtés doit renforcer, à la demande de l’autre, les infrastruc-
tures et l’aide nécessaires pour surmonter les difficultés. Tous les frais éventuels
seront à la charge de la partie qui demande le renforcement de l’aide de l’autre.

8.4. En cas de dommage aux véhicules, l’un et l’autre des côtés aideront et four-
niront une assistance dans la réparation des véhicules endommagés. Tous les frais
seront à la charge du propriétaire du véhicule.

9. Soins médicaux et aide sociale
Chaque côté apportera ses propres soins médicaux et services d’évacuation sani-
taire par hélicoptère aux équipes communes d’arpentage. En cas d’urgence, chaque
partie mettra à la disposition de l’autre partie les soins médicaux, les infrastructures

et la coopération qui pourraient être nécessaires pour surmonter les difficultés. Les
chefs d’équipe des équipes communes d’arpentage chercheront la coopération de
l’autre côté et organiseront l’évacuation sanitaire vers l’hôpital le plus proche. Les
frais médicaux seront gratuits pour le personnel d’arpentage qui ne pourrait pas
être remboursé par son propre gouvernement.

10. Effet juridique des travaux de levé et de démarcation en commun

Le résultat des travaux de levé et de démarcation de la sous-commission tech-
nique mixte n’est pas juridiquement contraignant. Les deux côtés doivent soumettre
les résultats des travaux de levé et de démarcation, y compris les documents et
cartes adéquats, à la commission mixte de frontière pour examen et action afin que
lesdits résultats et documents prennent effet.

11. Effet juridique du mandat

Le présent mandat est sans préjudice de la valeur juridique d’accords antérieurs
entre la France et le Siam concernant la délimitation des frontières, ni de la valeur
des cartes des commissions de délimitation des frontières entre l’Indochine et le
Siam instituées en vertu de la convention du 13   février  1904 et du traité du
23 mars 1907, indiquant la ligne de frontière entre l’Indochine et le Siam. 146

Annex 7

LETTER TO THE PRESIDENT OF THE SECURITY C OUNCIL FROM THE A MBASSADOR
AND PERMANENT REPRESENTATIVE OF C AMBODIA TO THE U NITED NATIONS
DATED 15 O CTOBER 2008

Kingdom of Cambodia,
Permanent Mission to the United Nations.

Ref.: RC/MP/237/08 15 October 2008.

On the instruction from my Government, I would like to provide an account of
facts to the attention of Your Excellency as well as the other members of the
United Nations Security Council in relation to the armed incident between Thai and
Cambodian troops as follows:

On 15 October 2008, at 2.15  p.m., Thai troops crossed into Cambodian territory
at the following three different locations in the area of the Temp Vihearreah
and fired on Cambodian soldiers stationed at these locations:

— The K EO SIKHA KIRIS VARA PAGODA : situated at approximately 3  metres
from the Temple of Preah Vihear and 700  metres from the border,
— V EAL NTRY : situated approximately 1,120  metres from the border, at co-ordi-
nates 649-208,
— P HNOM TRAP : situated approximately 1,600  metres from the border.

All these areas are well within Cambodia’s territo 1962, the International
Court of Justice adjudicated that the Temple of Preah Vihear was within Cambo-
dia’s territory based on a map (the Dangrek map of  I as attached herewith).
This map and six other maps were produced by the Franco-Siamese Commissions

for the Delimitation of Frontiers between Indochina and Siam. These maps were
the basis of a number of Treaties between France and Siam until the independence
of Cambodia in  1953. The ICJ Judgment considers the Annex  I map as an integral
part of the initial treaty settlement of the Cambodian-Thai border. Both Cambodia
and Thailand recognized the maps in an MOU signed  2000 as the basis for the
demarcation of boundary between the two countries.

The Royal Government of Cambodia considers the armed clash in these three
areas as a very serious armed provocation by Thailand, which would lead to large
scale armed hostilities between the two countries.
Allow me to also recall that Thai soldiers, after having entered and occupied the
K EO SIKHA KIRIS VARA PAGODA on 15 July 2008, the Temples ofAMONE TOCH
and TAMONE THOM in Cambodian territory on  26 July 2008, Thai troops crossed

into the area ofEAL INTRY which is also situated inside Cambodian territory, on
13 October 2008. On 14  October 2008, Thai troops withdrew fromEAL INTRY
area after Cambodia had protested.
On 15 October 2008, they returned to the same location and fired guns on Cam-
bodian soldiers, who had no choice but to exercise their right to self-defense in 147

Annexe 7

L ETTRE DE L’AMBASSADEUR ET REPRÉSENTANT PERMANENT DU C AMBODGE
AUPRÈS DE L ’ORGANISATION DES NATIONS U NIES AU PRÉSIDENT
DU CONSEIL DE SÉCURITÉ EN DATE DU 15 OCTOBRE 2008

[Traduction]

Royaume du Cambodge,
Mission permanente auprès des Nations Unies.

Réf.: RC/MP/237/08 Le 15 octobre 2008.

D’ordre de mon gouvernement, j’ai l’honneur de porter à votre attention et à

celle des autres membres du Conseil de sécurité l’exposé des faits concernant l’in-
cident armé qui a eu lieu entre des troupes thaïlandaises et cambodgiennes.

Le 15 octobre 2008 à 14  h 15, des soldats thaïlandais ont pénétré en territoire
cambodgien aux trois endroits ci-après, situés dans le secteur du temple de Préah
Vihéar, et ouvert le feu sur les soldats cambodgiens y stationnés:

— L A PAGODE K EO SIKHA K IRISVARA , située à environ 300 mètres du temple de
Préah Vihéar et à 700  mètres de la frontière;
— V EAL INTRY, situé à environ 1120 mètres de la frontière, au point de coordon-

nées 649-208;
— P HNOM TRAP, situé à environ 1600 mètres de la frontière.
Ces lieux sont tous nettement à l’intérieur du territoire cambodg 1962, la

Cour internationale de Justice a conclu que le temple de Préah Vihéar était en ter-
ritoire cambodgien en se fondant sur la carte des monts Dangrek (la «carte de l’an-
nexe I») jointe à la présente lettre (voir annexe). Cette carte et six autres ont été
dressées par la Commission franco-siamoise chargée de délimiter la frontière entre
l’Indochine et le Siam. Elles ont servi de base à plusieurs traités conclus entre la
France et le Siam avant l’indépendance du Cambodge,  1953. Dans son arrêt, la
Cour internationale de Justice a estimé que la carte de l I faisait partie inté-

grante du traité initial fixant la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande. Dans
un mémorandum d’accord signé en   2000, les deux pays ont accepté ces cartes
comme base de la délimitation de la frontière.
Le Gouvernement royal cambodgien considère ce triple affrontement armé
comme une grave provocation de la part de la Thaïlande, qui pourrait déclencher
un conflit armé de grande ampleur entre les deux pays.
Qu’il me soit également permis de rappeler que les soldats thaïlandais, après

s’être emparé de laPAGODE KEO SIKHA K IRISVARA le 15   juillet  2008 et des
temples de TAMONE T OCH et TAMONE THOM , qui se trouvent aussi en territoire
cambodgien, le 26  juillet 2008, sont passés dans la zone EALVINTRY , qui se
trouve aussi en territoire cambodgien, le 13  octobre 2008. Le lendemain, ils se sont
retirés à la suite des protestations du Cambodge.
Le 15 octobre 2008, ils sont revenus au même endroit et ont ouvert le feu sur les
soldats cambodgiens, qui n’ont eu d’autre choix que d’exercer leur droit de légi- 148

accordance with Article  51 of the UN  Charter. As a consequence, the casualties
were two deaths and two injuries of the Cambodian soldiers.
The Royal Government of Cambodia wishes to reiterate its firm commitment to
exercise utmost restraint and to negotiate and work closely with Thailand to avoid
large scale armed hostilities between the two countries.
I would be very grateful if Your Excellency could circulate this letter and the

attached map to Members of the United Nations Security Council as an official
document of the United  Nations Security Council.

(Signed) Sea K OSAL ,
Ambassador and Permanent Representative
of the Kingdom of Cambodia to the
United Nations.

His Excellency Mr. Zhang Yesui,
President of the United Nations Security Council,
New York. 149

time défense conformément à l’article  51 de la Charte des Nations  Unies. Bilan,
parmi les soldats cambodgiens: deux morts et deux blessés.
Le Gouvernement royal cambodgien tient à affirmer à nouveau qu’il est déter-
miné à exercer la plus grande retenue et à négocier et collaborer étroitement avec
la Thaïlande pour éviter qu’un conflit armé majeur n’éclate entre les deux pays.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir distribuer le texte de la présente

lettre et la carte qui y est jointe aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, en
tant que document du Conseil.

L’ambassadeur,
représentant permanent du Royaume du Cambodge
auprès de l’Organisation des Nations Unies,
(Signé) Sea K OSAL .

Son Excellence M. Zhang Yesui,
président du Conseil de sécurité des Nations Unies,
New York. 150

Annexe 8

C OMMUNIQUÉ DE PRESSE DES N ATIONS U NIES DU 20 AOÛT 2010

Thaïlande-Cambodge: Ban offre son aide pour résoudre leur différend frontalier

Le temple de Préah Vihéar

20 août 2010 — Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a offert
vendredi son aide au Cambodge et à la Thaïlande pour résoudre leur différend
concernant une zone frontalière près du temple de Préah Vihéar que se disputent les
deux pays.
Les tensions entre les deux Etats voisins d’Asie du Sud-Est s’étaient accrues en
juillet 2008 à la suite d’une augmentation des forces militaires dans la zone.
e
Le temple, qui remonte au XI siècle, a été inscrit à la liste du patrimoine mon-
dial de l’Organisation des Nations  Unies pour l’éducation, la science et la culture
(Unesco).
Les tensions sont devenues meurtrières en octobre de cette année quand deux
personnes auraient été tuées lors d’un échange de tirs entre les forces thaïlandaises
et cambodgiennes près du site.
«Le Secrétaire général espère que le Cambodge et la Thaïlande vont résoudre à
l’amiable leur différend le long de leur frontière grâce au dialogue», a dit un porte-
parole des Nations Unies, Fahran  Haq, à des journalistes à New York.
«Il se tient prêt à aider les deux parties», a-t-il ajouté.

En 1962, la Cour internationale de Justice avait déclaré que le temple se trouvait
au Cambodge, basant sa décision sur une carte réalisée au début du XX siècle par
le pouvoir colonial français. 151

Annex 8

U NITED NATIONS PRESS RELEASE OF 20 A UGUST 2010

[Translation]

Ban offers to help Thailand and Cambodia resolve their border dispute

The Temple of Preah  Vihear

20 August 2010 — On Friday, United Nations Secretary-General Ban Ki-moon
offered to help Cambodia and Thailand resolve their differences over a disputed
border area close to the Temple of Preah Vihear.

Tensions escalated between the two neighbouring South-East Asian nations in
July 2008 following the build-up of military forces in the area.
The temple, which dates back to the eleventh century, has been included on the
World Heritage List of the United Nations Educational, Scientific and Cultural
Organization (UNESCO).
The row turned deadly in October of that year when two people reportedly died
during an exchange of fire between Thai and Cambodian forces near the site.

“The Secretary-General hopes that Cambodia and Thailand will resolve the dis-
pute along their border amicably through dialogue”, United Nations spokesperson
Farhan Haq told reporters in New York.
“He stands ready to help the parties”, Mr.  Haq added.
In 1962, the International Court of Justice found that the Temple is situated in
Cambodian territory, basing its decision on a map produced in the early twentieth
century by the French colonial power. 152

Annex 9

U NITED N ATIONS PRESS R ELEASE OF 14 FEBRUARY 2011

Security Council press statement on Cambodia-Thailand border situation

The following Security Council press statement was issued today by Council
President Maria  Luiza Ribeiro Viotti (Brazil):

The members of the Security Council were briefed by Under-Secretary-General
B. Lynn Pascoe and by the Minister for Foreign Affairs of Indonesia, and Chair of
the Association of South-East Asian Nations (ASEAN), Marty  Natalegawa, on the
situation on the border between Cambodia and Thailand.

The members of the Security Council also heard from the Deputy Prime Minis-
ter and Minister for Foreign Affairs of Cambodia, Ho Namhong, and Minister for
Foreign Affairs of Thailand, Kasit  Piromya.

The members of the Security Council expressed their grave concern about the
recent armed clashes between Cambodia and Thailand.
The members of the Security Council called on the two sides to display maxi-
mum restraint and avoid any action that may aggravate the situation. The members
of the Security Council further urged the parties to establish a permanent ceasefire,
and to implement it fully and resolve the situation peacefully and through effective
dialogue.
The members of the Security Council expressed support for ASEAN’s active
efforts in this matter and encouraged the parties to continue to co-operate with the
organization in this regard. They welcomed the upcoming Meeting of Ministers for
Foreign Affairs of ASEAN on 22  February. 153

Annexe 9

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DES N ATIONS U NIES DU 14 FÉVRIER 2011

[Traduction]

Déclaration à la presse du Conseil de sécurité sur la situation à la frontière
entre le Cambodge et la Thaïlande

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faitemee  février par
la présidente du Conseil de sécurité pour le mois de février, M Maria Luiza
Ribeiro Viotti (Brésil), sur la situation à la frontière entre le Cambodge et la Thaï-
lande :
Les membres du Conseil de sécurité ont entendu un exposé sur la situation à la
frontière entre le Cambodge et la Thaïlande, présenté par le Secrétaire général
adjoint, M. Lynn Pascoe, et par le ministre des affaires étrangères de l’Indonésie et
président de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE), M.  Marty
Natalegawa.
Les membres du Conseil ont également entendu le vice-premier ministre et
ministre des affaires étrangères du Cambodge, M.  Hor Namhong, et le ministre des
affaires étrangères de la Thaïlande, M.  Kasit Piromya.

Les membres du Conseil se sont dits très préoccupés par les affrontements armés
qui ont opposé récemment le Cambodge et la Thaïlande.
Les membres du Conseil ont demandé aux deux parties de faire preuve de la plus
grande retenue et d’éviter toute action qui pourrait aggraver la situation. Ils ont en
outre engagé les parties à déclarer un cessez-le-feu permanent et à le respecter
scrupuleusement, et à régler la situation par des moyens pacifiques dans le cadre
d’un dialogue constructif.
Les membres du Conseil ont dit appuyer l’action résolue que l’ANASE mène à
cet égard et ont invité les parties à continuer de coopérer avec l’organisation. Ils
ont accueilli favorablement la prochaine réunion des ministres des affaires étran-
gères de l’ANASE qui se tiendra le 22 février. 154

Annex 10

STATEMENT BY THE C HAIRMAN OF ASEAN D ATED 22 F EBRUARY 2011

STATEMENT BY THE CHAIRMAN OF THE ASSOCIATION OF SOUTHEAST ASIAN NATIONS
(ASEAN )FOLLOWING THE INFORMAL MEETING OF THE FOREIGN MINISTERS
OF ASEAN ,JAKARTA , 22FEBRUARY 2011

At the invitation of the Chairman of the Association of Southeast Asian Nations
(ASEAN), the Foreign Ministers of ASEAN and their representatives met in
Jakarta, Indonesia, on 22  February 2011. The Secretary-General of ASEAN also
participated in the meeting.
The meeting discussed recent regional and international development, including
the recent border incidents between Cambodia and Thailand.

In this connection, pursuant to the earlier written communications, Indonesia,
Chair of ASEAN, further briefed the Foreign Ministers of ASEAN and their repre-
sentatives on the result of the visits by the Foreign Minister of Indonesia to
Phnom Penh and Bangkok on 7-8  February 2011, as well as on the meeting of the
Security Council on 14  February 2011.

The Foreign Ministers of Cambodia and Thailand further briefed the ASEAN
Foreign Ministers on the issue.
Following extensive discussions among them, the Foreign Ministers of ASEAN
and their representatives:

“Welcome and support the reiteration by both Cambodia and Thailand, of
their strong commitment to the principles contained in the Treaty of Amity
and Cooperation in Southeast Asia and the ASEAN Charter, including ‘settle-
ment of differences or disputes by peaceful means’and ‘renunciation of the
threat or use of force’, as well as the principles contained in the Charter of the

United Nations ;
Welcome further the engagement of Cambodia and Thailand with Indonesia,
Chair of ASEAN, in the latter’s efforts on behalf of ASEAN;

Recall the support extended by the United   Nations Security Council to
ASEAN’s efforts;
Support Cambodia’s and Thailand’s commitment, henceforth, to avoid fur-
ther armed clashes as reflected in the initial high level talks between the mili-
tary representatives of Cambodia and of Thailand, the most recent of which
was on 19  February 2011 ;

Welcome in this regard, the invitation by both Cambodia and Thailand for
observers from Indonesia, current Chair of ASEAN, to respective side of the
affected areas of the Cambodia-Thailand border, to observe the commitment
by both sides to avoid further armed clashes between them, with the following
basic mandate:

‘to assist and support the parties in respecting their commitment to avoid
further armed clashes between them, by observing and reporting accurately, 155

Annexe 10

D ÉCLARATION DU PRÉSIDENT DE L ’ANASE DU 22 FÉVRIER 2011

[Traduction]

DÉCLARATION DU PRÉSIDENT DE L ASSOCIATION DES NATIONS
DE L’ASIE DU SUD -EST (ANASE )SUITE À LA RÉUNION INFORMELLE DES MINISTRES
DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES DE L ’ANASE , JAKARTA ,LE 22 FÉVRIER 2011

A l’invitation du président de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est
(ANASE), les ministres des affaires étrangères de l’ANASE et leurs représentants

se sont réunis à Jakarta, Indonésie, le 22   février  2011. Le secrétaire général de
l’ANASE a également participé à la réunion.
La réunion était consacrée aux récents événements régionaux et internationaux, y
compris les récents incidents frontaliers qui ont opposé le Cambodge et la Thaïlande.
A cet égard, conformément aux communications écrites antérieures, l’Indonésie,
présidente de l’ANASE, a donné de plus amples informations aux ministres des
affaires étrangères de l’ANASE et à leurs représentants sur l’issue des visites effec-
tuées par le ministre indonésien des affaires étrangères à Phnom  Penh et Bangkok
les 7 et 8  février 2011, ainsi que sur la réunion du Conseil de sécurité qui s’est

tenue le 14  février 2011.
Les ministres des affaires étrangères du Cambodge et de la Thaïlande ont à leur
tour informé les ministres des affaires étrangères de l’ANASE sur ce point.
Suite à des discussions approfondies entre ces derniers, les ministres des affaires
étrangères de l’ANASE et leurs représentants:

«Saluent et soutiennent la réitération par le Cambodge et la Thaïlande de
leur ferme volonté de mettre en Œuvre les principes inscrits dans le traité
d’amitié et de coopération en Asie du Sud-Est et dans la Charte de l’ANASE,
y compris «le règlement de différends ou de litiges par des moyens pacifiques»
et «la renonciation à la menace ou au recours à la force», ainsi que les prin-
cipes inscrits dans la Charte des Nations  Unies ;

Se félicitent également de la participation du Cambodge et de la Thaïlande,
avec l’Indonésie, présidente de l’ANASE, aux efforts entrepris par cette der-
nière au nom de l’ANASE;
Rappellent l’aide déployée par le Conseil de sécurité des Nations   Unies
pour soutenir les efforts de l’ANASE;

Soutiennent la volonté du Cambodge et de la Thaïlande d’éviter à l’avenir
d’autres conflits armés comme en témoignent les premiers pourparlers de haut
niveau entre les représentants militaires du Cambodge et de la Thaïlande, dont
les plus récents se sont tenus le 19  février 2011 ;

Saluent, à cet égard, l’initiative du Cambodge et de la Thaïlande d’inviter
des observateurs d’Indonésie, actuelle présidente de l’ANASE, à se rendre
dans les zones touchées de chaque côté de la frontière entre le Cambodge et la
Thaïlande, afin d’observer l’engagement des deux parties à éviter d’autres
conflits armés entre elles, sur la base du mandat suivant:

«assister et aider les parties à respecter leur engagement pour éviter
d’autres conflits armés entre elles, en observant et en signalant précisé- 156

as well as impartially on complaints of violations and submitting its find-
ings to each party through Indonesia, current Chair of ASEAN’;

Call on Cambodia and Thailand to resume their bilateral negotiations,

including through existing mechanisms, at the earliest possible opportunity,
with appropriate engagement of Indonesia, current Chair of ASEAN, to sup-
port the two countries’efforts to resolve the situation amicably;

Welcome in this regard the future meetings respectively of the Thai-Cambo-
dian Joint Commission on the Demarcation for Land Boundary and the Gen-
eral Border Committee at a date to be further determined;
Request Indonesia, Chair of ASEAN, to continue ASEAN’s efforts in this

regard.”
Ministers also exchanged views on other regional and international issues, as
well as issues related to ASEAN Community-building and ASEAN’s role in the
region’s architecture building, including the forthcoming ASEAN Foreign Minis-
ters retreat on East Asia Summit to be convened in Thailand in March 2011. 157

ment, ainsi qu’en toute impartialité, toute plainte de violation et en soumet-
tant ses conclusions à chacune des parties par l’intermédiaire de l’Indoné-
sie, actuelle présidente de l’ANASE»;
Invitent le Cambodge et la Thaïlande à reprendre leurs négociations bilaté-

rales, y compris par le biais de mécanismes existants, dès que possible, avec
l’engagement approprié de l’Indonésie, actuelle présidente de l’ANASE, en
vue de soutenir les efforts déployés par les deux pays pour parvenir à une
solution à l’amiable;
Se félicitent à cet égard des futures réunions respectivement de la commis-
sion mixte Thaïlande-Cambodge pour la démarcation de la frontière terrestre
et du comité frontalier général à une date qui sera déterminée ultérieurement;
Demandent à l’Indonésie, présidente de l’ANASE, de poursuivre les efforts

de l’ANASE en ce sens.»
Les ministres ont également échangé leurs points de vue sur d’autres questions
régionales et internationales, ainsi que sur des questions relatives à la consolidation
de la communauté de l’ANASE et au rôle que joue l’ANASE dans la construction
de l’architecture de la région, y   compris la prochaine retraite des ministres des
affaires étrangères de l’ANASE à l’occasion du sommet de l’Asie orientale qui se
tiendra en Thaïlande en mars  2011. 158

Annexe 11

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DES N ATIONS U NIES DU 23 AVRIL 2011

Cambodge et Thaïlande: Ban Ki-moon préoccupé par de nouveaux combats

New York, le 23 avril 2011.

Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, est préoccupé par les
informations faisant état de nouveaux combats ces deux derniers jours entre des
troupes cambodgiennes et thaïlandaises à la frontière entre les deux pays, qui
auraient fait plusieurs morts des deux côtés, a déclaré samedi son porte-parole.
«Il avait été encouragé par les signes initiaux de progrès dans les efforts régio-
naux pour renforcer les mécanismes bilatéraux destinés à gérer le différend entre
les deux voisins», a ajouté le porte-parole. «Le Secrétaire général appelle les deux
parties à exercer le maximum de retenue et à prendre des mesures immédiates pour
mettre en place un cessez-le-feu effectif et vérifiable.»
Ban Ki-moon «estime également que le différend ne peut pas être résolu par des
moyens militaires et appelle le Cambodge et la Thaïlande à entamer un dialogue

sérieux pour trouver une solution durable».
Selon la presse, des accrochages ont fait six morts vendredi à la frontière entre la
Thaïlande et le Cambodge en dépit d’un cessez-le-feu négocié en février. Trois sol-
dats thaïlandais et trois soldats cambodgiens ont trouvé la mort dans ces affronte-
ments et dix-neuf autres — treize Thaïlandais et six Cambodgiens — ont été blessés.
Thaïlande et Cambodge se sont rejeté la responsabilité de cette fusillade, qui a
eu lieu autour des temples de Ta Moan et Ta Krabei, à quelque 150  km au sud-
ouest du temple de Préah Vihéar où un conflit armé avait fait onze morts il y a
deux mois, du 4 au 7 février. 159

Annex 11

UNITED NATIONS PRESS R ELEASE OF 23 APRIL 2011

[Translation]

Ban Ki-moon troubled by fresh clashes between Cambodia and Thailand

New York, 23 April 2011.

United Nations Secretary-General   Ban  Ki-moon is troubled by reports of
renewed fighting in the past two days between Cambodian and Thai troops along
the two countries’common border, which has reportedly claimed numerous lives
from both sides, said his spokesperson on Saturday.
“He had been encouraged by the initial signs of progress in regional efforts to
strengthen bilateral mechanisms for dealing with the dispute between the two
neighbours”, the spokesperson added. “The Secretary-General calls on both sides to
exercise maximum restraint and to take immediate measures to put in place an
effective and verifiable ceasefire.”
Mr. Ban “also believes the dispute cannot be resolved by military means and
urges Cambodia and Thailand to engage in serious dialogue to find a lasting solu-

tion”.
According to reports, six people died on Friday as a result of fighting along the
border between Thailand and Cambodia, despite the ceasefire negotiated in Febru-
ary. Three Thai and three  Cambodian soldiers lost their lives in these clashes and a
further 19 — 13 Thais and six  Cambodians — were injured.
Thailand and Cambodia hold each other responsible for the gunfire, which took
place close to the temples of Ta Moan and Ta Krabei, some 150  km south-west of
the Temple of Preah  Vihear, where armed clashes claimed 11  lives two months ago,
between 4 and 7  February. 160

Annexe 12

RAPPORT DU COMITÉ DU PATRIMOINE MONDIAL DU 26 MAI 2009
SUITE AUX INCIDENTS D ’AVRIL 2009 AUX ABORDS
DU TEMPLE DE PRÉAH V IHÉAR

PATRIMOINE MONDIAL 33 COM

Distribution limitée
WHC-09/33.COM/7B.Add

Paris, le 29 mai 2009.
Original: anglais/français

Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture
Convention concernant la protection du patrimoine culturel et naturel mondial

Comité du patrimoine mondial
Trente-troisième session

Séville, Espagne
22-30 juin 2009

Point 7B de l’ordre du jour provisoire: Etat de conservation de biens inscrits sur la

liste du patrimoine mondial

RÉSUMÉ

Ce document contient des informations sur l’état de conservation de biens ins-
crits sur la liste du patrimoine mondial. Il est demandé au Comité du patrimoine
mondial d’examiner les rapports sur l’état de conservation des biens contenus dans
ce document. Dans certains cas, le Comité du patrimoine mondial pourra souhaiter

décider de discuter en détail les rapports sur l’état de conservation présentés pour
adoption sans débat.
Décision requise: Le Comité du patrimoine mondial pourra souhaiter adopter les
projets de décisions présentés à la fin de chaque rapport sur l’état de conservation.

Les rapports complets des missions de suivi réactif demandées par le Comité du
patrimoine mondial sont disponibles dans leur langue originale, à l’adresse Internet
suivante : http://whc.unesco.org/fr/sessions/33COM/

..........................................

en invitant le Gouvernement thaïlandais à y prendre part, et pas plus de sept autres
partenaires internationaux appropriés». Le Comité a également demandé au Cam-
bodge de soumettre au Comité du patrimoine mondial, avant le 1 er février 2009:
a) une carte provisoire fournissant des détails complémentaires sur le bien inscrit;
b) un dossier de proposition d’inscription mis à jour pour refléter les changements
intervenus dans le périmètre du bienc) la confirmation du fait que la zone de ges-
tion du bien inclura le bien inscrit et la zone tampon définie dans le RGPP; et

d) un rapport d’avancement sur la préparation du plan de gestion. 161

Annex 12

REPORT OF THE W ORLD HERITAGE C OMMITTEE OF 26 MAY 2009
FOLLOWING THE EVENTS OF A PRIL2009 IN THE AREA
SURROUNDING THE TEMPLE OF PREAH VIHEAR

WORLD HERITAGE 33COM

Distribution Limited
WHC-09/33.COM/7B.Add

Paris, 29 May 2009.
Original : English/French

United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization
Convention concerning the Protection of the World Cultural and Natural Heritage

World Heritage Committee
Thirty-Third Session

Seville, Spain
22-30 June 2009

Item 7B of the Provisional AgendaState of conservation of World Heritage prop-

erties inscribed on the World Heritage List

SUMMARY

This document contains information on the state of conservation of properties
inscribed on the World Heritage List. The World Heritage Committee is requested
to review the reports on the state of conservation of properties contained in this
document. In certain cases, the World Heritage Committee may wish to decide to

discuss in detail the state of conservation reports which are submitted for adoption
without discussion.
Decision required: The World Heritage Committee may wish to adopt the draft
decision presented at the end of each state of conservation report.

The full reports of reactive monitoring missions requested by the World Heritage
Committee are available at the following Web address in their original language:
http://whc.unesco.org/en/sessions/33COM/

..........................................

participation of the Government of Thailand and not more than seven other appro-
priate international partners”. The Committee also requested Cambodia to submit to
the World Heritage Centre, by 1 February 2009(a) a provisional map providing
additional details of the inscribed prop(b) an updated nomination dossier to
reflect the changes made to its perimet(c) confirmation that the management
zone for the property will include the inscribed property and buffer zone identified
in the RGPP; and (d) a progress report on the preparation of the management plan. 162

Quelques jours après l’inscription du bien sur la liste du patrimoine mondial (le
7 juillet 2008), des troupes des deux pays se sont rapidement déployées dans la

région proche du temple de Préah  Vihéar et le bien du patrimoine mondial a été
fermé aux touristes. En juillet, août et septembre, plusieurs tentatives de négocia-
tions ont été faites entre les deux pays, tandis qu’un changement de gouvernement
s’est produit en Thaïlande, mais sans aucun résultat tangible.
Compte tenu de cette situation particulière, l’Etat partie cambodgien a demandé,
par lettre adressée à la présidente du Comité du patrimoine mondial en date du
15 septembre 2008, de reporter la soumission du rapport dû pour le 1 erfévrier 2009
au 1 erfévrier 2010. La présidente du Comité, dans sa réponse en date du 8 octobre
2008, a invité l’Etat partie cambodgien à soumettre un rapport le 1 ermai 2009,
jugeant nécessaire de tenir le Comité informé de l’évolution de la situation. Le rap-
port de l’Etat partie cambodgien a été finalement soumis le 24 avril 2009.

Le 3 octobre 2008, un bref échange de tirs a eu lieu entre les troupes thaïlan-
daises et cambodgiennes près du temple de Préah Vihéar. Des soldats des deux

camps auraient été blessés. Le 6 octobre, deux soldats thaïlandais ont été griève-
ment blessés en marchant sur des mines terrestres non loin du temple. Dans
l’après-midi du 15 octobre, des combats ont éclaté dans trois endroits différents
près du temple de Préah Vihéar, avec notamment des tirs de roquettes. Il a été fina-
lement confirmé que trois soldats cambodgiens avaient été tués et que quatre à sept
soldats thaïlandais auraient été blessés. D’autre part, dix soldats thaïlandais ont été
portés disparus, tandis que le Cambodge affirmait les avoir faits prisonniers.
Par la suite, des négociations entre les deux parties ont repris – quoique dans un
climat d’accusations mutuelles, notamment sur le fait d’avoir causé des dommages
au bien du patrimoine mondial. Cette situation a été relatée dans une lettre adres-
sée par l’ambassadeur de Thaïlande au Directeur général de l’Unesco, en date du
30 octobre 2008, accompagnée d’un rapport sur l’incident du 15 octobre, ainsi que
dans une lettre du vice-premier ministre du Cambodge au Directeur général de
l’Unesco, en date du 12 novembre 2008, également accompagnée d’un rapport sur
l’incident du 15 octobre. Ce dernier rapport contenait des photographies d’éléments

architecturaux du temple, qui auraient été atteints et endommagés par des balles.
Dans sa lettre, le vice-premier ministre du Cambodge a demandé à l’Unesco l’en-
voi d’une mission sur place pour mener une enquête sur la question.
Dans une autre lettre, adressée à la présidente du Comité par l’Etat partie cam-
bodgien en date du 8  décembre, ce dernier a déclaré qu’il était prêt à réunir un
Comité de coordination international (CCI), comme le demandait le Comité dans sa
décision 32 COM 8B.102, et il demandait l’avis de la présidente sur le bien-fondé
d’aller de l’avant. La présidente a observé que la mise en place d’un CCI contri-
buerait à «renforcer la coopération internationale pour la sauvegarde du temple»,
et a invité les autorités cambodgiennes à prendre contact avec le Centre du patri-
moine mondial pour discuter des modalités d’établissement les plus adaptées.
Par lettre en date du 30 décembre 2008, le Directeur général de l’Unesco a
informé les autorités cambodgiennes de sa décision d’activer le mécanisme de suivi
renforcé et d’envoyer «dès que possible» une mission sur le bien du patrimoine

mondial. Dans sa lettre, le Directeur général a précisé que l’objectif de la mission
serait strictement limité à l’évaluation de l’état de conservation du bien du patri-
moine mondial, y compris pour ce qui est de l’incident du 15 octobre 2008, mais
sans tenter de définir la dynamique des événements, ni les responsabilités des par-
ties engagées. La mission, qui plus est, permettrait de passer en revue l’avancement
réalisé dans la mise en Œuvre des recommandations figurant au paragraphe 15 de
la décision 32 COM 8B.102. La mission de suivi renforcé a été effectuée du
28 mars au 6 avril 2009, sous la direction d’un spécialiste du Programme pour la 163

A few days after the inscription of the property on the World Heritage List
(7 July 2008), troops from both countries were rapidly deployed in the area near
the Temple of Preah Vihear and the World Heritage property was closed to tourists.
During the months of July, August and September, various attempts for a negotia-
tion took place, however no substantial progress was made.

In view of the special circumstances, the State party of Cambodia requested, by
letter addressed to the Chairperson of the World Heritage Committee dated
15 September 2008, to delay the submission of the report due for 1  February 2009
until 1 February 2010. The Chairperson of the Committee, in her response dated
8 October 2008, invited the State party of Cambodia to submit a report on
1 May 2009, taking into consideration the need to keep the Committee informed of
the progress being made at the property. The report from the State party of Cam-
bodia was eventually submitted on 24 April 2009.
On 3 October 2008, there was a short exchange of fire between Thai and Cambo-
dian troops near the Preah Vihear Temple. Soldiers from both sides were reportedly
injured. On 6 October, two Thai soldiers were severely wounded while stepping
on landmines, near the Temple. On the afternoon of 15 October, fighting
erupted in three different locations near the Temple of Preah Vihear, including
rocket firing. Three Cambodian soldiers were eventually confirmed dead and four
to seven Thai soldiers were said to be injured. Ten Thai soldiers were also declared
missing while Cambodia claimed to have taken them prisoners.

Subsequently, negotiations between the two parties resumed, although amidst
mutual accusations, including of having caused damage to the World Heritage
property. These were reflected in a letter, addressed by the Ambassador of Thailand
to UNESCO to the Director-General of UNESCO, dated 30 October 2008, enclos-
ing a report on the incident of 15 October, as well as by a letter, by the Vice-Prime
Minister of Cambodia to the Director-General of UNESCO, dated 12  November
2008, also enclosing a report on the incident of 15 October. The latter report con-
tained pictures of architectural elements of the Temple allegedly hit by stray bullets
and damaged. In his letter, the Vice-Prime Minister of Cambodia requested
UNESCO to dispatch a mission to the site, aimed at investigating the matter.

In another letter addressed to the Chairperson of the Committee by the State
party of Cambodia, dated 8 December, the latter stated that it was ready to convene
an international co-ordinating committee (ICC), as requested by the Committee in
its Decision 32 COM 8B.102, and requested the Chairperson’s point of view on the
opportunity to proceed. The Chairperson, noting that the convening of an ICC
would contribute to “strengthening the international co-operation for the safeguard-
ing of the Temple”, invited the Cambodian authorities to contact the World Heri-

tage Centre to discuss the most appropriate modalities for its establishment.
By letter dated 30 December 2008, the Director-General of UNESCO informed the
Cambodian authorities of his decision to activate the Reinforced monitoring Mecha-
nism and to send a mission to the World Heritage property “as soon as possible”. In
his letter, the Director-General clarified that the objective of the mission would be
strictly limited to the assessment of the state of conservation of the World Heritage
property, including with respect to the incident of 15 October 2008, and without
attempting to determine the dynamics of events or the responsibilities of the parties
involved. The mission, moreover, would provide an opportunity to review the progress
made in the implementation of the recommendations contained in paragraph  15 of
Decision 32 COM 8B.102. The Reinforced monitoring mission took place from
28 March to 6   April 2009, and was conducted by the Programme Specialist for 164

Culture du Bureau de l’Unesco à Phnom Penh et d’un expert de l’ICOMOS.
Il convient de noter que la présidente du Comité avait également approuvé, le
30 janvier 2009, une demande d’assistance internationale (au titre de la conserva-
tion et de la gestion) d’un montant de 30000 dollars EU, pour aider les autorités
cambodgiennes compétentes à mettre en Œuvre les recommandations du Comité.
Les fonds concernés ont été décentralisés par le Bureau de l’Unesco à Phnom Penh
pour mise en Œuvre le 5 février 2009.
Les 2 et 3 avril, juste après le départ de la mission de suivi renforcé de la région,
un violent incident s’est produit à Préah Vihéar entre des soldats thaïlandais et
cambodgiens, causant plusieurs pertes parmi les troupes, provoquant la destruction
de plusieurs biens (dont un marché local et les bureaux de l’Autorité nationale
chargée de la préservation de Préah Vihéar) et entraînant de ce fait le transfert de

civils qui s’étaient installés aux abords du temple.
Le 5 avril, le vice-premier ministre cambodgien a adressé une nouvelle lettre au
Directeur général de l’Unesco pour l’informer des événements et des conséquences
pour le temple. Ce courrier a été suivi quelques jours plus tard par une documentation
photographique et vidéo. Par la suite, l’Etat partie cambodgien a adressé une demande
de soutien financier à l’Unesco —  dans le cadre du Programme de participation  —,
pour réhabiliter les infrastructures détruites lors de l’incident militaire des 2 et 3 avril.
Le Centre du patrimoine mondial et l’ICOMOS ont passé en revue le rapport
soumis par l’Etat partie le 24 avril. Concernant les points demandés par le Comité
du patrimoine mondial dans sa décision 32 COM 8B.102, le rapport de l’Etat partie
signale l’avancement suivant:

a) Une carte fournissant des détails complémentaires sur le bien inscrit et une
carte délimitant la zone tampon
Une carte a été soumise dans le rapport présenté par l’Etat partie. Elle inclut les
coordonnées précises du périmètre du bien inscrit, ainsi qu’un périmètre de la zone
tampon. Ladite zone tampon proposée ne comprend pas les zones situés au nord et
à l’ouest du temple, qui font l’objet d’un litige territorial avec la Thaïlande. A cet
égard, l’Etat partie signale que ce zonage doit être considéré comme provisoire et
qu’un zonage définitif «sera établi en fonction des résultats de la délimitation de la
frontière communiqués par la Commission conjointe sur la frontière entre le Cam-
bodge et la Thaïlande».

b) Un dossier de proposition d’inscription mis à jour pour refléter les change-
ments intervenus dans le périmètre du bien

Le rapport de l’Etat partie contient une précision sur les limites du bien, ainsi
que les raisons de leur modification. Il reste donc à établir et à soumettre un dos-
sier de proposition d’inscription actualisé qui correspondrait dans toutes ses
rubriques à la zone effectivement inscrite.
c) Confirmation du fait que la zone de gestion du bien inclura le bien inscrit et la
zone tampon définie dans le RGPP

Le rapport de l’Etat partie confirme que «la zone de gestion du bien inclura le
bien inscrit et la zone tampon définie dans le RGPP» (dont les périmètres ont été
précisés par l’Etat partie dans son rapport présenté en avril 2009).

d) Un rapport d’avancement sur l’établissement d’un plan de gestion
Le rapport de l’Etat partie contient un document intitulé «Plan de gestion pour
le site du temple de Préah Vihéar, proposé à l’inscription au patrimoine mondial».
Ce document — encore au stade de projet — fournit un cadre de gestion du site, 165

Culture of the UNESCO Office in Phnom Penh and by an ICOMOS expert.
It should be noted that the Chairperson of the Committee had also approved, on
30 January 2009, a request for International Assistance (under Conservation and
Management) for the amount of USD 30,000, aimed at supporting the Cambodian
responsible authorities in the implementation of the recommendations made by the
Committee. The relative funds were decentralised to the UNESCO Office in Phnom
Penh for implementation on 5 February 2009.
On 2 and 3 April, immediately after the Reinforced monitoring mission had left
the area, a new, violent incident occurred at Preah Vihear between Thai and Cam-
bodian soldiers, involving several casualties among the troops, the destruction of
properties (a local market and the premises of the National Authority for the
Preservation of Preah Vihear) and the relocation of civilians which were settled in

the vicinity of the Temple.
On 5 April, the Vice-Prime Minister of Cambodia addressed a new letter to the
Director-General of UNESCO informing him of the events and the consequences at
the Temple. This was followed a few days later by photographic and video docu-
mentation. Subsequently, the State party of Cambodia addressed a request of finan-
cial support to UNESCO, under the Participation Programme, for rehabilitating the
infrastructure that had been destroyed during the armed incident of 2/3 April.
The World Heritage Centre and ICOMOS have reviewed the Report submitted
by the State party on 24 April. With respect to the items requested by the World
Heritage Committee in its Decision 32 COM 8B.102, the Report of the State party
outlines progress as follows:

(a) Map providing additional details of the inscribed property and a map delineat-
ing the buffer zone
A map was submitted in the report presented by the State party. This includes
precise co-ordinates of the perimeter of the inscribed property as well as of a
perimeter for the buffer zone. The buffer zone proposed by the State party does not
include the areas to the north and west of the Temple which are the subject of a ter-
ritorial dispute with Thailand. In this regard, the State party notes that this zoning
is to be intended as provisional and that a final zoning “will be fixed according to
the results on the border demarcation of the Joint Boundary Commission between
Cambodia and Thailand”.

(b) An updated nomination file to reflect the changes made to the perimeter of the
property

The report of the State party contains a clarification on the property’s bound-
aries, and the reasons for their modification. An updated nomination file which
would correspond —  in all its sections  — to the area actually inscribed, is there-
fore still to be prepared and submitted.
(c) Confirmation that the management zone for the property will include the
inscribed property and the buffer zone identified in the RGPP

The State Party Report confirms that “the management zone for the property will
include the inscribed property and the buffer zone identified in the RGPP” (whose
perimeters have been clarified by the State party through its report presented in
April 2009).

(d) Progress report on the development of a management plan
The State Party Report contains a document entitled “Management Plan for the
World Heritage nominated site of the Temple of Preah Vihear”. This document  —
still at a draft stage of elaboration  — provides an overall framework for the man- 166

établit des directives, définit des problèmes de conservation et des objectifs de ges-
tion correspondants, et présente les grandes lignes d’un cadre juridique, institution-
nel, administratif et financier pour leur mise en Œuvre.
Le rapport de l’Etat partie ne fait non plus aucune référence à la création d’un
Comité de coordination international.
En date de la rédaction du présent rapport (le 26 mai 2009), le Centre du patri-

moine mondial n’a reçu qu’un projet préliminaire du rapport de la mission de suivi
renforcé. A la lecture de ce projet préliminaire, il ressort que les autorités cambod-
giennes ont décidé de combiner la mission de suivi renforcé avec une visite de plu-
sieurs experts internationaux, dans le cadre de l’activité d’assistance technique
financée avec le soutien du Fonds du patrimoine mondial. Les deux équipes ont été
amenées ensemble dans le secteur du temple et ont été accompagnées par des mili-
taires, et notamment par l’Unité cambodgienne de protection rapprochée des pre-
miers ministres (PMBU).
A la lecture du projet préliminaire de rapport de mission, et à en juger par les
photographies figurant dans le rapport soumis par les autorités cambodgiennes le
12 novembre, les dégâts causés au temple de Préah Vihéar à la suite de l’incident
de la fusillade du 15 octobre 2008 semblent relativement mineurs. Néanmoins, la
présence permanente de troupes aux abords du bien comporte un risque de nou-
veaux incidents et freine la mise en Œuvre des recommandations du Comité sur le
renforcement de la protection et de la gestion du bien du patrimoine mondial. En
outre, à la suite de l’incident des 2 et 3 avril, aucun nouveau suivi indépendant de
l’état de conservation du temple n’a pu être effectué.

Une évaluation plus complète de la situation sera évidemment possible après
finalisation du rapport de la mission de suivi renforcé.

La sous-directrice générale pour la culture

S. Exc. M. Sok An,
vice-premier ministre,
président de la Commission nationale pour l’Unesco,
74 Preah Sihanouk Ave.,
Sangkat Boeung Keng Kang 1,
Khan Chamcar Mon,
Phnom Penh, Cambodge.

Le 20 juillet 2009.

Réf. : CLT/WHC/APA/283/4896

Monsieur le vice-Premier Ministre,

Le directeur général, M.  Koïchiro Matsuura, m’a chargée de vous remercier de
votre lettre du 18  juin dernier, lui faisant part de votre préoccupation au sujet du
rapport concernant l’état de conservation du temple de Préah Vihéar, préparé par
le Centre du patrimoine et présenté dans le document WHC-09/33.COM/7B.Add
au Comité du patrimoine à sa 33 e session (Séville, 2009).
Le directeur général se félicite d’avoir eu la possibilité de s’entretenir avec vous
le lundi 22  juin à Séville, à l’occasion de la réunion susmentionnée du Comité du
patrimoine mondial. Cette discussion a permis de témoigner de la bonne volonté
des autorités cambodgiennes d’une part, et de l’Unesco d’autre part, d’Œuvrer à la
sauvegarde du temple de Préah Vihéar. 167

agement of the site, defining guiding principles, identifying conservation issues and
corresponding management objectives, and outlining a legal, institutional, adminis-
trative and financial set up for their implementation.
No reference to the convening of an international co-ordinating committee is
made in the State Party Report.
At the time of drafting of the present report (26 May 2009), only a preliminary

draft of the Report of the Reinforced monitoring mission has been received by the
World Heritage Centre. From this preliminary draft, it appears that the Cambodian
authorities decided to combine the Reinforced monitoring mission with a visit by
some international experts in the framework of the technical assistance activity
supported through the World Heritage Fund. The two teams were brought together
to the area of the Temple and accompanied by militaries, including the Cambodian
Prime Ministers Bodyguard Unit (PMBU).

Based on the preliminary draft mission report, and judging from the photographs
contained in the report submitted by the Cambodian authorities on 12 November,
the damage occurred at the Temple of Preah Vihear as a result of the shooting inci-
dent of 15 October 2008 appears relatively minor. However, the continuous pres-
ence of troops around the property entails a risk of possible further incidents and
hampers the implementation of the recommendations made by the Committee for
the strengthening of the protection and management of the World Heritage prop-
erty. Following the latest incident of 2 and 3 April, moreover, no further indepen-
dent monitoring of the state of conservation of the Temple could be carried out.

A more comprehensive assessment of the situation will be possible once the
Report of the Reinforced monitoring mission has been finalized.

Assistant Director-General for Culture of UNESCO

H.E. Mr. Sok An,
Deputy Prime Minister,
President of the National Committee for UNESCO,
74 Preah Sihanouk Ave,
Sangkat Boeung Keng Kang 1,
Khan Chamcar Mon,
Phnom Penh, Cambodia.

20 July 2009.

Ref. : CLT/WHC/APA/283/4896

Deputy Prime Minister,

The Director-General, Mr.  Koïchiro Matsuura, has asked me to thank you for
your letter of 18  June 2009 informing him of your concern regarding the Report on
the state of conservation of the Temple of Preah Vihear, prepared by the World
Heritage Centre and presented to the World Heritage Committee in document
WHC-09/33.COM/7B.Add at its 33rd  session (Seville, 2009).
The Director-General is pleased to have had the opportunity of speaking with
you in Seville on Monday 22   June, during the above-mentioned meeting of the
World Heritage Committee. That discussion revealed the goodwill of both the
Cambodian authorities and UNESCO in working to safeguard the Temple of Preah
Vihear. 168

En réponse à votre courrier, antérieur à cette discussion, je tiens à vous assurer à
nouveau de la sincère volonté de l’Unesco et de son Centre du patrimoine mondial

de mettre tout en Œuvre pour assister les autorités du Cambodge dans la protection
de ce bien du patrimoine mondial, sans aucune implication de nature politique.
S’il n’est pas souhaitable, comme j’ai eu l’occasion de vous le dire de vive voix,
de modifier, à la demande de l’Etat partie concerné, un document préparé par le
Secrétariat et déjà distribué aux membres du Comité du patrimoine mondial, —  car
cela constituerait un précédent  —, il convient aussi de noter que ce document pré-
paré par le Secrétariat reste, par essence et par sa forme, un simple document de
travail. Seul a une valeur officielle et formelle le document adopté par le Comité
sous le titre «Décisions adoptées lors de la 33 esession du Comité du patrimoine
mondial (Séville, 2009)». Celui-ci est actuellement en cours de validation par le
rapporteur de la session et sera envoyé à tous les Etats parties sitôt validé. Par
ailleurs, un «Résumé des interventions» relatant les débats lors de la 33 e session
du Comité du patrimoine mondial sera également publié après sa validation par le

rapporteur et contiendra une mention écrite du souci exprimé par votre délégation
quant au contenu du document de travail préparé par le Secrétariat.

Je tiens à vous assurer, par ailleurs, que vos commentaires seront dûment pris en
compte par le Centre du patrimoine mondial dans le prochain document de travail
qui sera préparé pour la 34 e session du Comité du patrimoine mondial, sur «L’état
de conservation de biens inscrits sur la liste du patrimoine mondial», ainsi que
dans le rapport que le Centre du patrimoine mondial adressera par courrier aux
membres du Comité du patrimoine dans le cadre du mécanisme de suivi renforcé
de l’état de conservation du temple de Préah Vihéar.
Bien sûr, il n’y a pas lieu de discuter des problèmes de démarcation de la fron-
tière (qui relèvent de la compétence des deux Etats parties concernés: le Cambodge

et la Thaïlande) ni des évènements militaires. Dans sa déclaration du 4  avril der-
nier, le Directeur général avait exprimé ses regrets devant ces évènements et appelé
à la retenue. Sachant que les dirigeants des deux royaumes, voisins et amis, restent
déterminés à résoudre par la négociation les différends, nous gardons le vif espoir
de voir la tension baisser et la volonté de paix l’emporter.
En ce qui concerne le temple lui-même — dont l’inscription ne peut être remise
en cause, si le Royaume du Cambodge, propriétaire du bien et son gestionnaire,
maintient par son action l’intégralité des valeurs qui ont justifié cette inscription —,
il appartient à l’autorité nationale pour la protection de Préah Vihéar de faire par-
venir au Comité, via l’Unesco, un rapport complémentaire circonstancié.
Dans l’espoir que les clarifications apportées répondent à vos attentes et en ren-
dant hommage à votre engagement personnel en faveur du patrimoine mondial et
pour une bonne mise en Œuvre de la convention de  1972.

(Signé) Françoise R IVIÈRE.

cc: délégation permanente du Royaume du Cambodge auprès de l’Unesco.

65. Temple de Préah Vihéar (Cambodge) (C 1224 rev)

Décision: 33 COM 7B.65

Le Comité du patrimoine mondial,

1. Ayant examiné le document WHC-09/33.COM/7B.Add., 169

In reply to your letter, written prior to that discussion, I would assure you once
again of the sincere desire of UNESCO and its World Heritage Centre to take all
possible steps to assist the Cambodian authorities in protecting this World Heritage
property, without any implications of a political nature.
While it is not desirable, as I have been able to explain to you in person, for a

document prepared by the Secretariat and already distributed to the members of the
World Heritage Committee to be modified at the request of the State party con-
cerned — since that would constitute a precedent  — it should also be noted that
this document produced by the Secretariat essentially remains, in terms of its form,
no more than a working document. Only the document adopted by the Committee
and entitled “Decisions adopted at the 33rd  session of the World Heritage Commit-
tee (Seville, 2009)” has any formal or official status. That document is currently
being authorized by the Rapporteur for the session and will be sent to all States
Parties as soon as that has been done. In addition, a “Summary Record” of the
debates at the World Heritage Committee’s 33rd  session will likewise be published
when authorized by the Rapporteur and will include a written reference to the con-
cern expressed by your delegation as regards the content of the working document
prepared by the Secretariat.
I would also assure you that the World Heritage Centre will take due account of
your comments in the next working document that will be prepared for the

34th  session of the World Heritage Committee on the “State of conservation of
World Heritage properties inscribed on the World Heritage List”, and in the report
which the World Heritage Centre will send by letter to members of the World Heri-
tage Committee as part of the procedure for Reinforced monitoring of the state of
conservation of the Temple of Preah Vihear.
Naturally, there is no reason to discuss the problems of demarcating the frontier
(which are a matter for the two States parties concerned, Cambodia and Thailand),
nor the military incidents. In his statement of 4  April 2009, the Director-General
expressed his regret at those events and called for restraint. Knowing that the lead-
ers of these two neighbouring and friendly Kingdoms remain committed to resolv-
ing their differences by negotiation, we very much hope that tensions will be
reduced and that the desire for peace will prevail.
With regard to the Temple itself  — whose listing cannot be called into question
provided the action taken by the Kingdom of Cambodia, which owns and manages
the property, maintains all the values which justified its inscription  — it is for the

national authority responsible for protecting Preah Vihear to send the Committee,
via UNESCO, a further detailed report.
I hope this provides you with adequate clarification and remain grateful for your
personal commitment to World Heritage and to the successful implementation of
the 1972 Convention.

(Signed) Françoise R IVIÈRE .

c.c. Permanent Delegation of the Kingdom of Cambodia to UNESCO.

65. Temple of Preah Vihear (Cambodia) (C  1224 rev)

Decision: 33 COM 7B.65

The World Heritage Committee,
1. Having examined document WHC-09/33.COM/7B.Add., 170

2. Rappelant les décieions 31 COM 8B.24 et 32 COM 8e.102, adoptées respecti-
vement à ses 31 (Christchurch, 2007) et 32 (Québec, 2008) sessions,
3. Prend note de l’évolution de la situation à l’intérieur du bien depuis son inscrip-
tion sur la liste du patrimoine mondial, des informations figurant dans le rapport
de l’Etat partie, et des conclusions préliminaires de la mission de suivi renforcé,
4. Demande à l’Etat partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, avant le
1 février 2010, un rapport traitant de l’avancement dans la mise en Œuvre des
recommandations faites par le Comité dans sa décision 32 COM 8B.102, pour
examen par le Comité à sa 34 esession, en 2010.

Commission nationale du Cambodge pour l’Unesco

CAMNAC n° 61/09 Phnom Penh, le 18 juin 2009.

Monsieur le Directeur général de l’Unesco,
Son Excellence Koïchiro Matsuura,
Maison de l’Unesco, Paris.

Excellence,

Nous nous trouvons dans l’obligation d’alerter le Directeur général lui-même
contre les agissements d’un service de l’Organisation qui fait fi du devoir de
réserve et d’objectivité.
De fait, le Centre du patrimoine mondial agissant en qualité de secrétariat du
Comité du patrimoine mondial a préparé un document irrecevable concernant le
temple de Préah Vihéar.
Pour introduire un projet de décision (33 COM 7B.74) de douze (12) lignes, le
Centre a élaboré un rapport de quatre (4) pages denses, touffues et empreintes de
parti pris. Au lieu de s’en tenir à l’état du bien et aux questions strictement patri-
moniales, ce texte s’écarte du sujet concerné et se mêle de politique.
Ainsi, dès l’abord, il réduit la décision du Comité à ceci: «le Comité a encou-
ragé l’Etat partie cambodgien à collaborer avec la Thaïlande à la sauvegarde de la
valeur du bien». Puis, il traite de la question du Comité international de coordina-
tion (CIC) pour Préah Vihéar, négligeant le fait important que la décision de le
réunir relève de l’autorité du Directeur général, en liaison avec le gouvernement
royal et en consultation avec le président du Comité du patrimoine mondial.

De plus, l’épineux problème de l’occupation du territoire cambodgien par les

troupes thaïes, non loin de l’emprise du temple, est non seulement évoqué mais
présenté de manière tendancieuse, sinon injurieuse pour le Cambodge.
«Quelques jours après l’inscription du bien sur la liste du patrimoine mon-
dial (7 juillet 2008), des troupes des deux pays se sont rapidement déployées
dans la région proche du temple de Préah Vihéar…»

Plus grave encore: se mêlant de porter un jugement sur les dommages subis par
le temple le 15  octobre 2008 et les 2 et 3 avril 2009, le rapport signale incidem-
ment la destruction (2 et 3 avril) du marché et des bureaux de l’Autorité nationale
pour Préah Vihéar mais revient, en conclusion, sur les incidents du 15 octobre
2008, en écrivant:

«à en juger par les photographies figurant dans le rapport soumis par les auto-
rités cambodgiennes le 12 novembre, les dégâts causés au temple de Préah
Vihéar, à la suite de l’incident de la fusillade du 15 octobre 2008, semblent
relativement mineurs ». 171

2. Recalling decisions 31 COM 8B.24 and 32 COM 8B.102, adopted at its 31st  ses-
sion (Christchurch, 2007) and 32nd session (Quebec City, 2008) respectively,
3. Notes the developments that have occurred at the property since its inscription
on the World Heritage List, the information contained in the State party Report
and the preliminary findings of the Reinforced monitoring mission,
4. Requests the State party to submit to the World Heritage Centre, by 1  Febru-
ary 2010, a report on the progress made in the implementation of the recom-
mendations by the Committee in its Decision  32 COM 8B.102, for the exami-
nation by the World Heritage Committee at its 34th  session in 2010.

National Committee of Cambodia for UNESCO

CAMNAC No. 61/09 Phnom Penh, 18 June 2009.

Director-General of UNESCO,
His Excellency Koichiro Matsuura,
UNESCO House, Paris.

Excellency,

We are obliged to draw the attention of the Director-General himself to the
machinations of a department within UNESCO which is neglecting its duty to
show restraint and objectivity.
The fact is that the World Heritage Centre, acting as the secretariat of the World
Heritage Committee, has produced an unacceptable document concerning the
Temple of Preah Vihear.
Introducing a draft decision (33  COM 7B.74) consisting of twelve (12)  lines, the
Centre has drawn up a report of four (4)  pages packed densely full of bias. Instead
of confining itself to the state of the property and strictly heritage issues, this text
departs from the subject at hand and becomes involved in politics.
At the outset, it reduces the Committee’s earlier Decision to this: “the Commit-
tee encouraged the State party of Cambodia ‘to collaborate with Thailand for safe-
guarding the value of the property”. It then deals with the question of the Interna-
tional Co-ordinating Committee for Preah Vihear, ignoring the important fact that
the decision to convene the latter lies with the Director-General, in liaison with the
Royal Government and in consultation with the Chairperson of the World Heritage
Committee.

Moreover, the sensitive issue of the occupation of Cambodian territory by Thai
troops, not far removed from the expropriation of the Temple, is not only men-
tioned, but presented in a way which is tendentious, if not offensive to Cambodia.
“A few days after the inscription of the property on the World Heritage List
(7 July 2008), troops from both countries were rapidly deployed in the area
near the Temple of Preah Vihear  . . .”

Even more seriously: taking it upon itself to pass judgment on the damage suf-
fered by the Temple on 15  October 2008 and 2-3  April 2009, the report refers in
passing to the destruction (on 2-3   April) of a market and the premises of the
National Authority for Preah Vihear, but returns in conclusion to the incidents of
15 October 2008, stating that:
“judging from the photographs contained in the report submitted by the Cam-
bodian authorities on 12   November, the damage occurred at the Temple of
Preah Vihear as a result of the shooting incident of 15  October 2008 appears
relatively minor ”. 172

Tout cela vous montre, Monsieur le Directeur général, que le Centre du patri-
moine mondial s’est écarté délibérément de votre sage politique et de vos déci-
sions. En envoyant une mission de suivi à Préah Vihéar, vous aviez expressément
indiqué que la mission serait strictement limitée à l’évaluation de l’état de conser-
vation du bien sans tenter de définir la dynamique des événements .
Vos directives n’ont pas été appliquées et nous le regrettons.

Le texte élaboré par le Centre doit être complètement revisé. Aucune mention
des problèmes d’ordre politique ne doit y figurer. Il s’agit de s’en tenir, comme
Votre Excellence le recommande depuis toujours, aux questions patrimoniales. Il y
a lieu de reconnaître les évidences:
— nous avons préparé un rapport;
— nous avons répondu aux questions posées par le Comité;
— nous avons bien avancé dans la protection interne du bien.

Tout le reste est tendancieux, superflu et même périlleux. Nous vous serions
reconnaissants de vos instructions en ce sens.

Le vice-premier ministre,
président de la Commission nationale
du Cambodge pour l’Unesco,

(Signé) S OK An. 173

All this demonstrates that the World Heritage Centre has deliberately moved
away from your wise policy and from your decisions. When sending a monitoring
mission to Preah Vihear, you expressly stated that the mission would be strictly
limited to assessing the state of conservation of the propertywithout attempting to
determine the dynamics of events .
Your instructions have not been followed, and we regret that fact.

The text drawn up by the Centre must be completely revised. It must not contain
any reference to political problems. It should confine itself to heritage issues, as
you have always recommended. The obvious facts should be recognized that:

— we have produced a report;
— we have replied to the questions put by the Committee;
— we have made good progress with the internal protection of the property.

All the rest is tendentious, superfluous and even dangerous. We should be grate-
ful if you would give instructions to this effect.

(Signed) S OK An,

Deputy Prime Minister,
President of the National Committee
of Cambodia for UNESCO. 174

Annexe 13

RÉSOLUTION DU PARLEMENT EUROPÉEN DU 17 FÉVRIER 2011
SUR LES AFFRONTEMENTS À LA FRONTIÈRE
ENTRE LA T HAÏLANDE ET LE CAMBODGE

P7_TA-PROV(2011)0072

Le Parlement européen,
— rappelant ses résolutions des 13 janvier 2005, 10 mars 2005, 19 janvier 2006,

15 mars 2007 et 21 octobre 201ersur le Cambodge et ses résolutions du 20 mai
2010 sur la Thaïlande et du 1 décembre 2005 sur la situation des droits de
l’homme au Cambodge, au Laos et au Vietnam,
— vu l’arrêt de la Cour internationale de Justice du 15 juin 1962 sur l’affaire du
temple de Préah  Vihéar (Cambodge c. Thaïlande),

— vu la convention de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit
armé, signée à la fois par la Thaïlande et par le Cambodge,

— vu la déclaration du Secrétaire général de l’ANASE du 5 février 2011,

— vu la déclaration de Catherine Ashton, haute représentante de l’Union euro-
péenne, en date du 7  février 2011,
— vu la déclaration de M. Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies, du
7 février 2011,
— vu l’article 122, paragraphe 5, de son règlement,

A. considérant que, depuis le début du mois de février 2011, des affrontements
opposent les forces armées de la Thaïlande et du Cambodge à la frontière entre
les deux pays, notamment aux abords du temple de Préah Vihéar,
B. considérant que ces affrontements frontaliers ont commencé après qu’un tribu-
nal cambodgien a condamné, en décembre dernier, deux ressortissants thaïlan-
dais à huit ans de prison pour espionnage et entrée illégale dans la zone dispu-
tée, au lendemain de l’heureuse conclusion de la 7 eréunion de la commission
mixte de coopération bilatérale entre la Thaïlande et le Cambodge, les 3 et 4 fé-
vrier 2011, au cours de laquelle les deux pays ont convenu de développer leur
coopération dans tous les domaines et de tenir prochainement en Thaïlande une

réunion de la commission mixte sur la démarcation de la frontière terrestre,

C. considérant que le temple de Préah Vihéar a été au centre de différends fronta-
liers récurrents entre la Thaïlande et le Cambodge au cours du siècle dernier,
D. considérant que, le 15 juin 1962, la Cour internationale de Justice a décidé que
le temple de Préah Vihéar était situé en territoire relevant de la souveraineté
cambodgienne,
E. considérant que le temple de Préah Vihéar a été inscrit sur la liste des sites classés
comme relevant du patrimoine mondial par l’Unesco le 7 juillet 2008, et qu’il aurait
été endommagé par des tirs d’obus au cours des récents affrontements frontaliers,

F. considérant qu’il incombe à la communauté internationale une responsabilité
particulière en ce qui concerne la préservation de monuments inscrits sur la liste
du patrimoine mondial, 175

Annex 13

E UROPEAN PARLIAMENT RESOLUTION OF 17 FEBRUARY 2011
ON THE B ORDER CLASHES
BETWEEN THAILAND AND C AMBODIA

P7_TA-PROV(2011)0072

The European Parliament,

— having regard to its resolutions of 13 January 2005, 10  March 2005, 19  Jan-
uary 2006, 15 March 2007 and 21  October 2010 on Cambodia and its resolu-
tions of 20   May  2010 on Thailand and of 1  December  2005 on the human
rights situation in Cambodia, Laos and Vietnam,
—having regard to the judgment of the International Court of Justice of

15 June 1962 in the case concerning the Temple of Preah Vihear (Cambodia
v. Thailand),
— having regard to the 1954   Hague Convention for the Protection of Cultural
Property in the Event of Armed Conflict, which has been signed by both Thai-
land and Cambodia,
— having regard to the statement by the Secretary-General of ASEAN of 5 Febru-
ary 2011,
— having regard to the statement by the EU High Representative for Foreign
Affairs and Security Policy, Catherine Ashton, of 7  February 2011,
— having regard to the statement by the UN Secretary-General, Ban  Ki-moon, of
7 February 2011,
— having regard to Rule  122 (5) of its Rules of Procedure,

A. whereas, since the beginning of February  2011, there has been fighting between
the armed forces of Thailand and Cambodia on the Cambodian-Thai border,
including near the Temple of Preah  Vihear,
B. whereas the border clashes started after a Cambodian court sentenced two Thai
nationals to up to eight years’imprisonment, having found them guilty of espi-
onage and illegal entry after they crossed into the disputed border area in

December 2010, and whereas the sentence immediately followed the successful
conclusion of the seventh meeting of the Joint Commission for Bilateral Co-
operation between Thailand and Cambodia (JC), on 3-4   February  2011, at
which both countries had agreed to extend co-operation in all areas and to hold
a meeting of the Joint Commission on Demarcation for Land Boundary (JBC)
in Thailand in the near future,
C. whereas the Temple of Preah Vihear has been the centre of recurring boundary
disputes between Thailand and Cambodia over the last century,
D. whereas the International Court of Justice ruled on 15   June  1962 that the
Temple of Preah Vihear was situated in territory under the sovereignty of Cam-
bodia,
E. whereas the Temple of Preah Vihear, which was listed by UNESCO as a World

Heritage site on 7  July 2008, has allegedly been damaged by shelling during the
recent border clashes,
F. whereas the international community has a special responsibility to preserve the
monuments on the UNESCO World Heritage List, 176

G. considérant que, selon des rapports, les affrontements auraient fait, de part et
d’autre, des morts et des blessés parmi les soldats et les civils, et que des mil-

liers de civils ont dû être évacués des zones avoisinantes,
H. considérant que, selon plusieurs rapports d’information, des munitions à frag-
mentation auraient été utilisées, et que ni la Thaïlande ni le Cambodge n’ont
ratifié la convention sur les armes à sous-munitions,
I. considérant que l’aggravation de la situation à la frontière entre la Thaïlande et
le Cambodge menace la paix et la stabilité dans la région,
J. considérant que l’Indonésie, qui préside actuellement l’ANASE, a intensifié ses
efforts diplomatiques afin d’aider les deux parties à parvenir à un règlement
provisoire et à déclencher les mécanismes bilatéraux permettant de réaliser l’ob-
jectif de délimitation de la frontière et d’assurer la paix générale dans les zones
concernées; considérant que la présidence de l’ANASE soutient les deux pays
pour qu’ils entament des pourparlers dans le cadre de la commission mixte
Thaïlande-Cambodge pour la démarcation de la frontière terrestre,

K. considérant que la Charte de l’ANASE prévoit l’instauration d’un mécanisme
de règlement des litiges qui devrait favoriser la possibilité de contribuer à la
solution des différenme bilatéraux,
L. considérant que M Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco, a déclaré
qu’elle envisageait l’envoi d’une mission afin d’évaluer l’état du temple de
Préah Vihéar,

1. Condamne les affrontements frontaliers entre les forces armées du Royaume du
Cambodge et du Royaume de Thaïlande et demande instamment à toutes les
parties de faire preuve au maximum de retenue et de prendre les mesures
nécessaires afin d’apaiser les tensions et de reprendre leur dialogue en vue
d’une solution pacifique à leurs divergences, et d’accepter l’aide de l’ANASE
et des Nations Unies;
2. Déplore la perte de vies humaines au cours des affrontements frontaliers
récents, et exprime ses sincères condoléances aux familles des victimes;
3. Prie instamment les deux gouvernements de faire en sorte que les civils dépla-
cés, suite aux affrontements armés, bénéficient de toute l’aide nécessaire;
4. Exhorte les deux pays à respecter l’arrêt de la Cour internationale de Justice de
1962 et à trouver un règlement pacifique au différend qui les oppose concer-

nant la zone frontalière proche du temple de Préah Vihéar;
5. Invite les deux pays à faire en sorte que l’article 4, paragraphe 1, de la conven-
tion de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé, qui
interdit l’utilisation de biens culturels situés tant sur leur propre territoire que
sur celui des autres hautes parties contractantes à des fins qui pourraient exposer
ces biens à une destruction ou à une détérioration en cas de conflit armé, ne
soit pas violé par leurs actions et à s’abstenir de tout acte d’hostilité à l’égard
de ces biens;
6. Invite les autorités thaïlandaises et cambodgiennes à se conformer au traité
d’amitié et de coopération en Asie du Sud, et notamment à ses principes fon-
damentaux de règlement des différends ou litiges par des méthodes pacifiques,
de renonciation à la menace ou à l’usage de la force et de coopération effective
entre ses membres;

7. Salue les efforts accomplis par M. Marty Natalegawa, ministre des affaires étran-
gères de l’Indonésie et président de l’ANASE, pour favoriser le dialogue entre les
deux pays, afin que leur différend puisse être résolu d’une manière pacifique;
8. Se félicite que la Thaïlande et le Cambodge aient accepté d’assister à une
réunion d’urgence des nations de l’Asie du Sud-Est afin de discuter de ce
conflit frontalier; 177

G. whereas reports state that there have been fatal casualties and injured soldiers
and civilians on both sides, and that thousands of civilians in the surrounding
area have had to be evacuated,
H. whereas, according to several news reports, cluster munitions may have been
used, and whereas neither Thailand nor Cambodia has ratified the Convention

on Cluster Munitions,
I. whereas the worsening of the situation on the border between Thailand and
Cambodia is threatening peace and stability in the region,
J. whereas Indonesia, the current chair of ASEAN, has stepped up its diplomatic
efforts to help the two sides reach a temporary solution so as to trigger bilateral
mechanisms for realising the objectives of border demarcation and general
peace in the area; whereas the chair of ASEAN is encouraging the two coun-
tries to hold talks under the existing framework of the Thai-Cambodian Joint
Commission on Demarcation for Land Boundary,

K. whereas the ASEAN Charter provides for the establishment of a dispute-settle-
ment mechanism that would increase the scope for assisting in the resolution of
bilateral disputes,
L. whereas the Director-General of UNESCO, Irina   Bokova, has expressed her
intention to send a mission to assess the state of the Preah Vihear Temple,

1. Condemns the border clashes between the armed forces of the Kingdom of
Cambodia and the Kingdom of Thailand and urges all parties to exercise the
utmost restraint and take the steps necessary to reduce tension, to resume their
dialogue with a view to resolving their differences peacefully, and to accept the
assistance of ASEAN and the United  Nations ;

2. Deplores the loss of life during the recent border clashes and expresses its sin-
cere condolences to the families of the victims;
3. Urges both Governments to ensure that the civilians displaced as a consequence
of the armed clashes are provides with the aid they need;
4. Calls on both countries to respect the 1962 judgment of the International Court
of Justice and to reach a peaceful settlement of the dispute regarding the
border area close to the Preah Vihear Temple;
5. Calls on both countries to ensure that their actions do not violate Article  4 (1)
of The Hague Convention for the Protection of Cultural Property in the Event
of Armed Conflict, which forbids any use of cultural property situated within
their own territory, or within the territory of other High Contracting Parties,
which is likely to expose it to destruction or damage in the event of armed
conflict, and to refrain from any act of hostility directed against such property;

6. Calls on the Thai and Cambodian authorities to comply with the Treaty of

Amity and Cooperation in Southeast Asia and, in particular, with its funda-
mental principles on the settlement of differences or disputes by peaceful
means, renunciation of the threat or use of force, and effective co-operation
among the High Contracting Parties;
7.Welcomes the efforts undertaken by Indonesian Foreign Minister Marty
Natalegawa, as ASEAN chair, to facilitate dialogue between the two countries
so that the dispute can be resolved in a peaceful manner;
8. Welcomes the fact that Thailand and Cambodia have agreed to participate in an
urgent meeting of South-East Asian nations to discuss the border conflict; 178

9. Accueille favorablement la décision de la directrice générale de l’Unesco de
détacher un envoyé spécial pour une mission de bons offices à Bangkok et à
Phnom Penh; invite instamment les deux protagonistes à coopérer avec une
mission éventuelle de l’Unesco afin d’évaluer les dommages causés au temple
de Préah Vihéar;
10. Engage les deux pays à trouver une solution qui permettra un accès direct au
temple de Préah Vihéar à partir de leurs territoires respectifs et à ne pas empê-
cher les ressortissants de l’autre pays d’accéder au temple et à la zone fronta-
lière ;
11. Se déclare préoccupé par l’usage allégué de munitions à fragmentation et invite
les deux pays à s’abstenir, en toutes circonstances, d’utiliser ce type de muni-
tions ;

12. Charge son président de transmettre la présente résolution à la haute représen-
tante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l’Union euro-
péenne, au service européen pour l’action extérieure, aux gouvernements et
parlements des Etats membres de l’Union européenne, au Gouvernement du
Royaume du Cambodge, au Gouvernement du Royaume de Thaïlande, au
Secrétaire général des Nations Unies, à la directrice générale de l’Unesco ainsi
qu’aux gouvernements des pays membres de l’ANASE. 179

9. Welcomes the decision by the Director-General of UNESCO to send a special
envoy on a mission of good offices to Bangkok and Phnom Penh; urges both
sides in the dispute to co-operate with any UNESCO mission to assess the
damage caused to the Preah Vihear Temple;

10. Call on both countries to find a solution that will allow direct access from their
respective territories to the Preah Vihear Temple, and not to obstruct one
another’s citizens entering the Temple or the border area;

11. Expresses its concern about the alleged use of cluster munitions and calls on
both countries to refrain from using such munitions under any circumstances;

12. Instructs its President to forward this resolution to the Vice-President of the
Commission/High Representative of the Union for Foreign Affairs and Secu-
rity Policy, the European External Action Service, the governments and parlia-
ments of the EU Member States, the Government of the Kingdom of Cambo-
dia, the Government of the Kingdom of Thailand, the UN  Secretary-General,
the UNESCO Director-General and the governments of the ASEAN Member
States. 180

IV. L’AGENT DU ROYAUME DU CAMBODGE
AU GREFFIER DE LA COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE

Le 28 avril 2011.

Comme suite à mes communications du 20 avril 2011, j’ai l’honneur de porter à
votre connaissance que, aux fins de l’instance introduite ce jour par le Royaume du

Cambodge, le domicile élu au siège de la Cour auquel devront m’être adressées
toutes les communications relatives à l’affaire, conformément à l’article 40 du
Règlement, est l’ambassade du Royaume du Cambodge auprès du Royaume des
Pays-Bas, avenue de Tervuren 264  A, 1150 Bruxelles.
J’ai en outre l’honneur de certifier par la présente que l’ensemble des documents
annexés à la requête sont conformes aux originaux.

L’agent du Royaume du Cambodge,
(Signé) HOR Namhong. 181

IV. THE AGENT OF THE KINGDOM OF CAMBODIATO
THE REGISTRAR OF THE INTERNATIONAL COURT OF JUSTICE

[Translation]

28 April 2011.

Further to my communications of 20 April 2011, I have the honour to inform
you that, for the purposes of the proceedings instituted that day by the Kingdom of

Cambodia, my address for service at the seat of the Court, to which all communi-
cations concerning the case are to be sent pursuant to Artic 40 of the Rules of
Court, is the Embassy of the Kingdom of Cambodia for the Kingdom of the
Netherlands, avenue de Tervuren  264 A, 1150 Brussels.
I also have the honour to certify hereby that all the documents annexed to the
Application are true copies of the originals.

(Signed) HOR Namhong,
Agent of the Kingdom of Cambodia. 182

Annexes cartographiques 1

(Documents présentés selon l’ordre de citation
dans la requête.)

Annexe 1. Carte de l’annexe I, arrêt du 15 juin 1962.
Annexe  2. Agrandissement au 1/50000 de la carte de l’annexe I adoptée par la
C.I.J. en 1962.
Annexe 3. Carte produite unilatéralement par la Thaïlande sous la cote L7017.
Annexe 4. Agrandissement de la carte unilatérale de la Thaïlande (cote L7017).
Annexe 5. Carte montrant la frontière reconnue par la C.I.J. en 1962, celle réclamée
par la Thaïlande lors de l’arrêt de 1962 et celle indiquée sur la carte unilatérale
produite par la Thaïlande.
Annexe 6. Carte montrant le périmètre de 4,6 km 2 réclamé par la Thaïlande sur la

base de sa carte unilatérale.
Annexe 7. Carte présentant l’emplacement des incursions et incidents d’avril 2009.
Annexe  8. Carte présentant l’emplacement des incursions et incidents de février
2011.
Annexe 9. Carte présentant les impacts des incidents armés sur le temple lui-même.

1
Les cartes des annexes 1 et 3 sont insérées dans une pochette placée à la fin de la
présente publication. [Note du Greffe.] 183

Cartographic Annexes 1

(Documents are presented in the order in which they are referred to
in the Application.)

[Translation]

Annex 1. Annex I map, Judgment of 15 June 1962.
Annex 2 .1: 50,000 enlargement of Annex I map adopted by ICJ in 1962.

Annex 3. Map produced unilaterally by Thailand, serial No. L7017.
Annex 4. Enlargement of Thailand’s unilateral map (serial No. L7017).
Annex 5. Map showing the frontier recognized by the ICJ in 1962, that claimed by
Thailand at the time of the 1962 Judgment, and that indicated on the unilateral
map produced by Thailand.
Annex 6. Map showing the area of 4,6 km 2 claimed by Thailand on the basis of the

frontier line on its unilateral map.
Annex 7. Map showing the locations of the incursions and incidents of April 2009.
Annex 8. Map showing the locations of the incursions and incidents of February
2011.
Annex 9. Map showing the impact of the armed incidents on the Temple of Preah
Vihear.

1
The maps of Annexes 1 and 3 are placed in a pocket at the end of the present publica-
tion. [Note by the Registry.] 184

Annexe 2.

Agrandissement au 1/50000 de la carte de l’annexe I adoptée par la CIJ en 1962. 185

I map adopted by ICJ in 1962.
 

Annex 2.

1: 50.000 enlargement of Annex 186

Annexe 2.

Agrandissement au 1/50000 de la carte de l’annexe I adoptée par la CIJ en 1962. 187

Annex 2.

1: 50.000 enlargement of Annex I map adopted by ICJ in 1962. 188

Annexe 4.

Agrandissement de la carte unilatérale de la Thaïlande (cote L7017). 189

L7017).
 

Annex 4.

Enlargement of Thailand’s unilateral map (serial No. 190

Annexe 5.

et celle indiquée sur la carte unilatérale produite par la Thaïlande.

Carte montrant la frontière reconnue par la CIJ en 1962, celle réclamée par la Thaïlande lors de l’arrêt de 1962 191

Judgment,
 

Annex 5.

and that indicated on the unilateral map produced by Thailand.

FroUntnielirelorrlfhiertlereenemtaephaesppcrdteyattphuboTuirtdatd9tbh2uetW
Map showing the frontier recognized by the ICJ in 1962, that claimed by Thailand at the time of the 1962 192

Annexe 6.

réclamé par la Thaïlande sur la base de sa carte unilatérale.
2

Carte montrant le périmètre de 4,6 km 193

Annex 6.

claimed by Thailand on the basis of the frontier line on its unilateral map.
2

 m

Map showing the area of 4.6
FroUntnielirelorrlfhiertlreelnemtaephaespctrdteyttphdubouirttdat96tbh2uetW 194

Annexe 7.

Carte présentant l’emplacement des incursions et incidents d’avril 2009. 195

 009.

Annex 7.

Map showing the locations of the incursions and incidents of April 196

Annexe 8.

Carte présentant l’emplacement des incursions et incidents de février 2011. 197

 011.

Annex 8.

Map showing the locations of the incursions and incidents of February 198

Annexe 9.

Carte présentant les impacts des incidents armés sur le temple lui-même. 199

Annex 9.

Map showing the impact of the armed incidents on the Temple of Preah Vihear.CARTE PRODUITE UNILATÉRALEMENT PAR LATHAÏLANDE SOUS LACÔTE L7017

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Requête introductive d'instance

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