Volume VII - Annexes 197-240

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Note: Cette traduction a été établie par le Greffe à des fins internes et n’a aucun caractère officiel
19809
COUR INTERNATIONALE DE JUSTICE
DÉLIMITATION TERRESTRE ET MARITIME ET SOUVERAINETÉ SUR DES ÎLES
(GABON/GUINÉE ÉQUATORIALE)
MÉMOIRE DE LA RÉPUBLIQUE DE GUINÉE ÉQUATORIALE
VOLUME VII
(Annexes 197 à 240)
5 octobre 2021
[Traduction du Greffe]
LISTE DES ANNEXES
[Seules les annexes traduites ou reproduites en français sont indiquées ci-dessous. Pour la liste
complète des annexes, veuillez consulter la pièce originale.]
Annexe Page
Volume VII
Documents relatifs aux activités de négociation et de médiation
197 Procès-verbal dressé par les délégations gabonaise et équato-guinéenne à
l’issue de la rencontre tenue à Libreville du 25 au 29 mars 1971[2] (Libreville,
29 mars 197[2])
1
198 Procès-verbal dressé par la commission mixte Gabon-Guinée équatoriale à
l’issue de la rencontre de Libreville du 25 au 29 mars 1972
7
199 Procès-verbal dressé par la commission mixte Gabon-Guinée équatoriale à
l’issue de la rencontre de Libreville du 25 au 29 mars 1972
15
200 Conférence des chefs d’État et de gouvernement d’Afrique centrale et
orientale, Dar es Salaam, 7-9 septembre 1972, communiqué conjoint
concernant les travaux de la conférence sur le règlement du différend entre la
Guinée équatoriale et le Gabon, tel qu’enregistré par l’ambassade des
États-Unis au Zaïre (18 septembre 1972)
23
201 Conférence des chefs d’État et de gouvernement d’Afrique centrale et
orientale, deuxième session, communiqué final concernant le différend entre
la Guinée équatoriale et le Gabon (13 novembre 1972)
24
202 Procès-verbal de la 1ère session de la grande commission mixte Gabon-Guinée
équatoriale (Malabo 26-30 juillet 1980)
26
203 Procès-verbal de la commission ad hoc portant révision de l’accord de
coopération pétrolière entre la République de Guinée équatoriale et [la]
République gabonaise (Libreville, 26 septembre 1981)
36
206 Délégation de la République de Guinée équatoriale, discours d’ouverture
adressé à la délégation de la République gabonaise lors de la première réunion
tenue par la commission ad hoc Gabon-Guinée équatoriale (4 novembre 1984)
42
207 Procès-verbal de la commission ad hoc Gabon-Guinée équatoriale chargée de
la délimitation de la frontière maritime dans la baie de Corisco (Bata,
10-16 novembre 1985)
44
208 République de Guinée équatoriale, procès-verbal français de la commission
ad hoc Gabon-Guinée équatoriale chargée de la délimitation de la frontière
maritime dans la baie de Corisco entre la République gabonaise et la
République de Guinée équatoriale (Bata, 10-16 novembre 1985)
47
209 Version française du rapport de la sous-commission « Frontières » de la
commission ad hoc des frontières Gabon-Guinée équatoriale (20 janvier 1993)
52
210 Rapport de la sous-commission « Frontières » de la commission ad hoc des
frontières Gabon-Guinée équatoriale (20 janvier 1993)
54
212 République gabonaise, procès-verbal de la commission ad hoc des frontières
Gabon/Guinée équatoriale (Libreville, 29-31 janvier 2001) [extrait]
57
213 République de Guinée équatoriale, procès-verbal de la commission ad hoc des
frontières Guinée équatoriale-Gabon (Malabo, 23 mai 2003)
63
- ii -
Annexe Page
Versions du document présenté par le Gabon en 2003
et objections de la Guinée équatoriale
214 République de Guinée équatoriale et République gabonaise, convention
délimitant les frontières terrestres et maritimes de la Guinée équatoriale et du
Gabon (12 septembre 1974) (version française redactylographiée, telle que
publiée dans RTNU, vol. 2248)
66
215 République de Guinée équatoriale et République gabonaise, convention
délimitant les frontières terrestres et maritimes de la Guinée équatoriale et du
Gabon (12 septembre 1974) (version française photocopiée)
70
216 The Republic of Equatorial Guinea and The Gabonese Republic, Convention
Delimiting the Land and Maritime Boundaries of Equatorial Guinea and
Gabon (12 September 1974) (Retyped Spanish-language version, as published
in the UNTS)
73
217 The Republic of Equatorial Guinea and The Gabonese Republic, Convention
Delimiting the Land and Maritime Boundaries of Equatorial Guinea and
Gabon (12 September 1974) (Spanish-language photocopy)
76
218 République de Guinée équatoriale, objection relative à l’authenticité de la
« convention délimitant les frontières terrestres et maritimes de la Guinée
équatoriale et du Gabon (Bata, 12 septembre 1974) », notifiée à l’Organisation
des Nations Unies le 18 mars 2004
78
219 République de Guinée équatoriale, deuxième objection relative à la
« convention délimitant les frontières terrestres et maritimes de la Guinée
équatoriale et du Gabon (Bata, 12 septembre 1974) », notifiée à l’Organisation
des Nations Unies le 7 avril 2004
79
Articles de doctrine et communiqués de presse
224 Société des Nations, Organisation d’hygiène, rapport complémentaire sur la
tuberculose et la maladie du sommeil en Afrique équatoriale présenté par
A. Balfour et al. (avril 1925) [extrait]
83
228 « Gabon-Guinée équatoriale : Prochaine concertation le 30 septembre »,
Fraternité Matin : Le Grand Quotidien Ivoirien (20 septembre 1972)
86
232 « Gabon/Guinée équatoriale : Frontières : Litiges bientôt réglés », La Lettre
Afrique Expansion (12 février 2001)
87
233 E. M. Yolla, La politique étrangère du Gabon, Études africaines, 2003
[extrait]
88
235 J. Geslin, L’îlot de la discorde, Jeune Afrique (7 mars 2006) 101
236 Gustau Nerín, La última selva de España – Antropófagos, misioneros y
guardias civiles. Crónica de la Conquista de los Fang de la Guinea Española
[La dernière forêt vierge d’Espagne. Anthropophages, missionnaires et gardes
civils. Chronique de la conquête des Fang de la Guinée espagnole, 1914-1930]
(2010) [extraits]
103
237 « Ali Bongo Ondimba en Guinée-Équatoriale pour l’inauguration d’un pont »,
Bongo Doit Partir (4 août 2011)
114
- iii -
Annexe Page
238 « Deux ponts entre la Guinée équatoriale et le Gabon ont été inaugurés »,
bureau d’information et de presse de Guinée équatoriale (6 août 2011)
119
239 « Inauguration des ponts de l’amitié entre le Gabon et la Guinée équatoriale »,
La lettre d’information, bulletin d’information officiel de la Présidence de la
République no 3, août 2011
121
240 Ali Bongo Ondimba : « Tout le monde n’a pas compris que le Gabon avait
changé» », Jeune Afrique (6 septembre 2011)
123
ANNEXE 197
PROCÈS-VERBAL DRESSÉ PAR LES DÉLÉGATIONS GABONAISE ET ÉQUATO-GUINÉENNE
À L’ISSUE DE LA RENCONTRE TENUE À LIBREVILLE DU 25 AU 29 MARS 1971[2]
(LIBREVILLE, 29 MARS 197[2])
À l’invitation du président de la République du Gabon, les délégations équato-guinéenne et
gabonaise se sont réunies à Libreville du 25 au 29 mars1972 en vue de délimiter les frontières
maritimes des deux pays.
Les délégations étaient composées comme suit :
Pour la République de Guinée équatoriale :
Son Excellence Angel MASIE NTUTUMU, ministre de l’intérieur, président de la délégation.
Son Excellence Jesús Alfonso Oyono, ministre des travaux publics, du logement et des transports.
M. Bonifacio NGUEMA ESONO, secrétaire général des affaires étrangères.
Son Excellence Clemente ATEBA NSOH, ambassadeur de Guinée équatoriale au Gabon.
M. Federico MESA BILL, directeur général de la présidence de la République de Guinée équatoriale.
M. Agustin EDJANG OBAMA, premier secrétaire de l’ambassade de Guinée équatoriale au Gabon.
Pour la délégation gabonaise :
M. Francis NGUEMA NDONG, ministre d’État, président de la délégation.
M. Jean-Baptiste OBIANG EKOMIE, vice-président de la délégation.
M. Benjamin NDUBOU, ministre de la fonction publique et de la réforme administrative.
M. León N’DONG, secrétaire général des affaires étrangères.
M. Alexis OBAME, chef des affaires politiques et africaines pour le ministère des affaires étrangères.
M. Etienne MBOUMBA-MOUNDOUNGA, directeur de l’administration générale pour le ministère de
l’intérieur.
M. George BAKALE, directeur des services agricoles.
Lieutenant-colonel NZONG, commandant adjoint de la gendarmerie nationale.
M. DAMAS Claude, directeur du port de Libreville.
M. ONETO Jean, conseiller juridique auprès du gouvernement.
M. FANGUNOVENY Pierre, ambassadeur volant.
M. CABROL, conseiller technique de la présidence de la République.
M. MOREL, conseiller technique du ministère des mines.
M. BOUFANT León, chef du service maritime et fluvial, et
M. MAROLLES Jean, conseiller de la présidence.
I. Documents de référence
Les deux délégations ont noté l’existence des documents suivants :
 La Convention entre la France et l’Espagne sur la délimitation des possessions des deux pays en
Afrique occidentale, sur les côtes du Sahara et sur le golfe de Guinée, signée à Paris le 27 juin
1900.
 La Convention sur le plateau continental, Genève, 1958.
 La Convention sur la mer territoriale et la zone contiguë, Genève, 1958.
 Le Protocole d’application, conformément à l’association internationale de signalisation
maritime (AISM), du balisage et de la signalisation maritime de la baie de Corisco et du fleuve
Muni, signé à Cogo le 23 juin 1962, par les autorités espagnoles et les autorités des services
gabonais.
 Des cartes maritimes.
II. Points ayant fait l’objet d’un accord
2.1. Les deux délégations ont réaffirmé la validité du Traité de Paris (1900) qu’elles adoptent
comme document de base pour la délimitation des frontières maritimes.
2.1. La Convention sur le plateau continental et la Convention sur la mer territoriale et la zone
contiguë n’ont pas été ratifiées par la Guinée équatoriale ni par le Gabon. Il ne peut donc être fait
référence à ces deux conventions qu’à titre indicatif dans la mesure où certaines de leurs dispositions
seraient susceptibles d’apporter une solution équitable à notre problème spécifique. En tout état de
cause, elles ne peuvent engager aucune des parties.
III. Propositions de la Guinée équatoriale
3.1. La proposition de la Guinée équatoriale découle de l’application du décret no 17/1970 du
24 septembre, promulgué par le président de la République de Guinée équatoriale, qui fixe les limites
des eaux territoriales dans la zone d’influence de la baie de Corisco et dans les îles adjacentes au sud
de la province de Río Muni.
Article 1 : Les limites des eaux territoriales des îles et îlots adjacents situés dans la baie de Corisco,
au sud de la province de Río Muni, sont établies comme suit :
a) En ce qui concerne les îles Elobey et les îlots Mbanié, Conga et Cocotiers, qui sont plus proches
de la côte du Gabon, la limite des eaux territoriales a été établie à un point hypothétique
équidistant de la côte gabonaise et des îles et îlots en question.
b) La zone située entre les îles Elobey et les îlots Mbanié, Conga et Cocotiers ainsi que l’île Corisco
est donc déterminée puisque ces îles et îlots appartiennent au même territoire national.
- 2 -
c) La limite des eaux territoriales de l’île Corisco est portée à 12 milles de la côte.
3.2. Cette proposition est conforme au principe de l’équidistance promulgué par la convention
de Genève sur la mer territoriale et la zone contiguë (1958).
3.3. La délégation équato-guinéenne affirme qu’elle considère les îles Corisco, Elobey Grande,
Elobey Chico, Leva, Hoco, Mbanié, Cocotiers et Conga comme formant partie intégrante du territoire
de la Guinée équatoriale.
IV. Proposition de la délégation gabonaise
4.1. La proposition de la délégation gabonaise découle de l’application de
l’ordonnance no 1/72 PR et 5/1/72 qui a étendu les limites des eaux territoriales gabonaises à
30 milles nautiques. Conformément à la convention de Paris, la frontière maritime entre la Guinée
équatoriale et le Gabon partira du point d’intersection du thalweg de la rivière Muni avec une ligne
droite tracée de la pointe Cocobeach à la pointe Dieke. Elle continuera ensuite vers l’ouest en suivant
le parallèle qui coupe le point ci-dessus défini.
Autour des îles Corisco, Elobey Chico et Elobey Grande, cédées à l’Espagne par la convention
de Paris, une bande de trois milles nautiques sera réservée et constituera la mer territoriale placée
sous la juridiction de la Guinée équatoriale, à l’exception de la frontière sud-orientale qui sera établie
par une ligne brisée située à équidistance des côtes de ce pays et de la côte gabonaise la plus proche,
soit :
Pour l’île ELOBEY, une ligne définie par les coordonnées suivantes :
Point I : X = 561.900.
Point II : Y = 112.700.
Point LI : X = 560.600.
Y = 107.850.
Point III : X = 557.500.
Y = 104.700.
Point IV : X = 553.100.
Y = 101.900.
Point V : Intersection entre la ligne des eaux territoriales et le parallèle Y = 112.700.
Pour l’île CORISCO :
Point VI : X = 545.800.
Y = 97.250.
Point VII : X = 540.400.
Y = 94.100.
- 3 -
Point VIII : X = 534.400.
Y = 91.000.
4.3. La délimitation doit être établie au moyen d’un accord, en respectant les principes d’équité
et en tenant compte de toutes les circonstances pertinentes, afin d’attribuer à chaque partie, dans toute
la mesure du possible, la totalité des eaux du plateau continental sous-marin sans chevaucher la
prolongation naturelle du territoire de l’autre partie.
V. Objections de la délégation équato-guinéenne à la proposition gabonaise et arguments
5.1. La République de la Guinée équatoriale rejette la proposition de la délégation gabonaise
pour les raisons suivantes :
5.2. La souveraineté de la Guinée équatoriale sur les îles en question remonte à la convention
de Paris du 27 juin 1900 par laquelle la France reconnaissait la souveraineté de l’Espagne sur ces îles
jusqu’à ce que le Gabon devienne un État indépendant en 1960. A cette date, l’État gabonais a
lui-même également reconnu la souveraineté espagnole jusqu’en 1970, période à laquelle surgirent
les premiers désaccords à ce sujet.
5.3. La règle de l’équidistance est la plus raisonnable et la plus juste.
5.4. La souveraineté de la Guinée équatoriale sur les îles en question remonte à 1900 et l’accès
à ces îles ne peut pas être soumis à un simple droit de passage, comme le propose la délégation
gabonaise.
5.5. Chacune des îles — Corisco, Elobey Grande, Elobey Chico, Mbanié, Cocotiers, Leva,
Hoco et Conga, qui sont soumises à la souveraineté de la République de Guinée équatoriale —
dispose de ses propres eaux territoriales.
VI. Objections de la délégation gabonaise à la proposition de la Guinée équatoriale et
arguments
6.1. La délégation gabonaise conteste la souveraineté de la Guinée équatoriale sur les îles
autres que celles expressément citées à l’article 7 de la convention de Paris et revendique les droits
du Gabon sur toutes les autres îles — à l’exception des îles Corisco et Elobey — situées dans la zone
sous-marine constituant la prolongation naturelle de son territoire.
6.2. Une étude des isobathes de la baie de Corisco montre que toutes les îles de cette baie sont
situées sur le plateau qui constitue la prolongation naturelle du territoire gabonais.
6.3. Par ailleurs, l’étude des structures géologiques montre que l’ensemble du territoire
équato-guinéen fait partie du «plateau africain» ancien que l’on trouve encore sur la plus grande
partie du continent africain (granit, grès). Les îles de la baie de Corisco, elles, font partie de la
formation sédimentaire dont la frontière nord-est passe par Lambarené et Cocobeach. Cela confirme
de manière évidente que toutes ces îles constituent la prolongation naturelle du continent gabonais.
- 4 -
6.4. Juridiquement, en l’absence de tout accord spécifique, le Gabon aurait pu revendiquer la
propriété de toutes les îles de la baie de Corisco, en vertu des paragraphes 6.2 et 6.3 ci-dessus.
En dépit des droits accordés par la convention de Paris, le Gabon renonce à toute prétention
sur les îles Corisco et Elobey mais considère que toutes les autres îles non spécifiées lui reviennent
de droit, sauf indication contraire dans une convention ou tout autre acte officiel reconnu comme
valide.
6.5. Nous traitons les îles situées sur le plateau continental (au sens géographique et physique)
qui constitue la prolongation naturelle du territoire gabonais, placé sous la juridiction de l’autre État
et sans lien naturel avec le territoire continental dudit État.
6.6. En outre, une île ne peut pas prétendre à des droits sur le plateau continental au même
degré que le territoire continental. En l’espèce, l'irrégularité de la ligne de côte et la présence des îles
équato-guinéennes déforment de manière déraisonnable la ligne frontalière. En outre, on ne tient
nullement compte de l’orientation générale de la ligne de côte ni du rapport souhaitable entre la
longueur des côtes et la surface des parties du territoire baignées par la baie de Corisco d’une part et
la surface des mers territoriales octroyées à chaque territoire d’autre part.
Une exagération d’une telle importance causée par une caractéristique géographique naturelle
doit être compensée ou réparée autant que possible dans la mesure où elle donne lieu à une injustice
6.7. Pour toutes ces raisons, la délégation gabonaise estime que nous nous trouvons dans des
circonstances géographiques spécifiques et … (voir omission) et que par conséquent, il serait
inéquitable d’appliquer exclusivement la règle de l’équidistance pour délimiter les frontières
maritimes des deux États.
VII. Installation de balises maritimes
7.1. Comme par le passé, les services techniques gabonais sont disposés, sur demande expresse
de la Guinée équatoriale et conformément au protocole de Cogo (1962), à poursuivre leur
collaboration avec leurs homologues équato-guinéens pour assurer l’installation et la maintenance
des balises et signalisations maritimes sur la rivière Muni.
VIII. Recommandations
8.1. Au cours des discussions, les intérêts réciproques des deux gouvernements ont été pris en
compte, ainsi que le contexte historique, les affinités ethniques, les relations de bon voisinage existant
entre les deux pays et la nécessité d’une coopération urgente à l’avenir. Les discussions ont également
tenu compte des différentes normes utilisées dans le règlement pacifique des différends relatifs à la
délimitation des frontières maritimes.
8.2. Les délégations considèrent qu’il est souhaitable d’atteindre les objectifs suivants :
a) Une commission d’experts des deux pays rédigera les rapports techniques et juridiques qui
serviront de guide dans la délimitation des frontières maritimes entre les deux États.
b) Une fois les rapports achevés et approuvés par les deux chefs d’État, il faudra immédiatement
procéder à une délimitation des frontières maritimes au moyen d’un accord conclu entre les deux
États qui établira définitivement la délimitation des eaux maritimes.
- 5 -
c) Entre-temps, aucune action unilatérale ne pourra être entreprise dans la zone en litige sans le
consentement express de l’autre partie.
8.3. L’importance de l’espèce examinée et le désir mutuel d’obtenir une solution équitable et
définitive ont conduit les deux délégations à planifier une autre réunion en Guinée équatoriale à une
date qui devra être fixée d’un commun accord et avec l’approbation des deux chefs d’État.
Fait à Libreville, le 29 mars 1972.
PRÉSIDENT DE LA DÉLÉGATION DE LA
RÉPUBLIQUE DE GUINÉE ÉQUATORIALE
Ministre de l’intérieur
Angel Masié Ntútumu
PRÉSIDENT DE LA DÉLÉGATION DE LA
RÉPUBLIQUE DU GABON
Ministre d’État en charge de l’agriculture, de
l’élevage et de la recherche scientifique
Francois Ndong
___________
- 6 -
- 7 - Annexe 198
- 8 -
- 9 -
- 10 -
- 11 -
- 12 -
- 13 -
- 14 -
- 15 - Annexe 199
- 16 -
- 17 -
- 18 -
- 19 -
- 20 -
- 21 -
- 22 -
ANNEXE 200
CONFÉRENCE DES CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT D’AFRIQUE CENTRALE ET
ORIENTALE, DAR ES SALAAM, 7-9 SEPTEMBRE 1972, COMMUNIQUÉ CONJOINT
CONCERNANT LES TRAVAUX DE LA CONFÉRENCE SUR LE RÈGLEMENT DU
DIFFÉREND ENTRE LA GUINÉE ÉQUATORIALE ET LE GABON, TEL
QU’ENREGISTRÉ PAR L’AMBASSADE DES ÉTATS-UNIS
AU ZAÏRE (18 SEPTEMBRE 1972)
Annexe
Kinshasa, le 18 septembre 1972.
Les travaux de la conférence sur le règlement du différend qui oppose la Guinée équatoriale
et le Gabon se sont concrétisés dans un communiqué conjoint, publié par le citoyen Eketebi Moyidiba
Modjolomba, conseiller national du transport et des communications agissant comme conseiller
national des affaires étrangères.
Le communiqué est ainsi libellé :
« Conformément à la mission qui leur a été confiée par la conférence des chefs
d’État et de gouvernement d’Afrique centrale et orientale qui s’est tenue à Dar es Salaam
du 7 au 9 septembre 1972 et en vue de faciliter par des voies pacifiques et dans un esprit
de bon voisinage et de solidarité et fraternité africaine le règlement du différend qui
oppose la République du Gabon et la République de Guinée équatoriale,
Le président de la République populaire du Congo, Son Excellence Marien
Ngouabi, et le président de la République du Zaïre, Son Excellence Mobutu Sese Seko,
ont invité Leurs Excellences président Albert Bernard Bongo et président Francisco
Macias Nguema à une réunion au sommet qui s’est tenue à Kinshasa le 17 septembre
1972.
À l’issue des discussions, qui se sont déroulées dans un climat de compréhension
mutuelle et fraternelle, Leurs Excellences président Albert Bernard Bongo et président
Francisco Macias Nguema ont décidé ce qui suit :
1. Régler leur différend dans un contexte africain et par des voies pacifiques.
2. Renoncer à l’usage de la force.
3. S’abstenir immédiatement de toute attaque réciproque dans les médias, qu’ils soient
écrits ou oraux.
À cette fin, les quatre chefs d’État ont décidé de créer une commission, composée
des représentants de la République du Gabon, de la République populaire du Congo, de
la République de Guinée équatoriale et de la République du Zaïre, qui examinera tous
les aspects du problème, qui engagera toutes les consultations nécessaires et qui
recommandera des voies et des moyens susceptibles de mener à une résolution finale
du différend en question.
La commission présentera son rapport aux quatre chefs d’État qui se réuniront à
Brazzaville dès que possible. »
___________
- 23 -
ANNEXE 201
CONFÉRENCE DES CHEFS D’ÉTAT ET DE GOUVERNEMENT D’AFRIQUE CENTRALE ET
ORIENTALE, DEUXIÈME SESSION, COMMUNIQUÉ FINAL CONCERNANT LE
DIFFÉREND ENTRE LA GUINÉE ÉQUATORIALE ET LE GABON
(13 NOVEMBRE 1972)
Communiqué final
Conformément au mandat qui leur a été confié par la conférence des chefs d’État et de
gouvernement d’Afrique centrale et orientale qui s’est tenue à Dar es Salaam du 7 au 9 septembre
1972, en vue de faciliter un règlement pacifique — dans un esprit de bon voisinage, de solidarité et
de fraternité africaine — du différend qui oppose la République de Guinée équatoriale et le Gabon,
mandat approuvé par le président en exercice de la neuvième session de la conférence des chefs
d’État et de gouvernement de l’Organisation de l’unité africaine (ci-après l’«OUA»), Sa Majesté le
roi Hassan II du Maroc,
Leurs Excellences les présidents Mobutu Sese Seko du Zaïre et Marien N’Gouabi de la
République populaire du Congo ont convoqué la deuxième session de la conférence des chefs d’État
du Gabon, de la Guinée équatoriale, du Congo et du Zaïre sur le différend qui oppose la Guinée
équatoriale et le Gabon. Cette conférence s’est tenue à Brazzaville du 11 au 13 novembre 1972.
L’OUA y était représentée par Son Excellence Nzo Ekangaki, secrétaire général administratif.
Les deux chefs d’État médiateurs ont écouté les observations que les présidents Albert-Bernard
Bongo et Francisco Macias Nguema ont faites sur le rapport des travaux menés par la
deuxième session ministérielle de la commission ad hoc de l’OUA sur le différend qui oppose la
Guinée équatoriale et le Gabon. Cette session s’est tenue à Kinshasa du 2 au 4 novembre 1972.
Après d’intenses échanges de points de vue et des discussions approfondies menés dans un
climat de franchise, de sincérité et de compréhension mutuelle,
Leurs Excellences le président Albert-Bernard Bongo et le président Francisco Macias
Nguema,
1. Se sont mis d’accord sur :
A. La neutralisation de la zone litigieuse dans la baie de Corisco.
B. La délimitation par la commission ad hoc de l’OUA des frontières maritimes entre la
République gabonaise et la République de Guinée équatoriale dans la baie de Corisco,
conformément à l’esprit de la Charte de l’OUA et
2. Se sont engagés à se conformer à l’esprit de la conférence de Brazzaville qui s’est tenue du 11 au
13 novembre 1972.
Le président Marien N’Gouabi, le président Mobutu Sese Seka et M. Nzo Ekangaki, secrétaire
général administratif de l’OUA ont félicité les présidents Albert-Bernard Bongo du Gabon et
Francisco Macias Nguema de la Guinée équatoriale pour leur volonté commune de résoudre leur
différend par des voies pacifiques et dans l'esprit de la charte de l’OUA.
À cette occasion, les chefs d’État de la République du Gabon et de la République de Guinée
équatoriale ont exprimé leur sincère gratitude envers les présidents de la République populaire du
Congo et de la République du Zaïre pour leur concours fraternel et pour les remarquables efforts de
- 24 -
médiation et de patience déployés conformément au mandat confié par la huitième session de la
conférence des chefs d’État d’Afrique centrale et orientale.
Le président de la République du Gabon, le président de la République de Guinée équatoriale,
le président de la République du Zaïre et le secrétaire général de l’OUA ont exprimé à Son Excellence
le président de la République populaire du Congo, à son gouvernement et à son peuple, leurs sincères
remerciements pour la chaleureuse et fraternelle réception qui leur a été réservée ainsi qu’à leurs
délégations respectives.
Pour la République du Gabon,
(Signé) S. Exc. Albert-Bernard BONGO.
Pour la République de Guinée équatoriale,
(Signé) S. Exc. Francisco Macias NGUEMA.
Pour la République populaire du Congo,
(Signé) S. Exc. Marien N’GOUABI.
Pour la République du Zaïre,
(Signé) S. Exc. MOBUTU SESE SEKO.
Pour le secrétaire général de l’OUA,
(Signé) S. Exc. Nzo EKANGAKI.
Brazzaville, le 13 novembre 1972.
___________
- 25 -
- 26 - Annexe 202
- 27 -
- 28 -
- 29 -
- 30 -
- 31 -
- 32 -
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- 34 -
- 35 -
.,,,
Il))
jj- ROCES - VERBAL DE LA COM-1ISSION ADHOC PORTAl\JT
REVISION DE L'ACCORD DE COOPERATION PETROLIERE
ENTRE LA REPUBLIQUE DE GUINEE EQUATORIALE ET
REPUBLIQUE G.A.BONAISE
Confonnérnent à la .décision de la Grande Commission Mixte
.Gabon-Guinée Equâtoriale tenue du 22 au 26 Septembre 1981, les
deux parties se sont réunies à Libreville du 16 au 18 Mars 1982
pour réviser l'accord de coopération pétrolière signé entre la
République de Guinée .Equatoriale et la République Gabonaise en
Novembre 1979 au niveau des Chefs d'Etat.
La délégation Equat6-Guinéenne était composée comme suit
- S.E. POLICARPO MJNSUY i\'fil􀎟, Commissaire d'Etat au Ministère de
l'Industrie, des Mines et de l'Energie,
Chef de délégation.
- S.E • .nJAN OID MBA, Connnissaire d'Etat Adjoint au Secrétariat
d'Etat pour le Commerce.
- S.E. MARCELINO NGUBv'.A ONGUF􀎠\JE, Secrétaire Technique au Ministère
de la Santé.
- S.E. RAIMUNOO ERAUL NUNEZ, Secrétaire Technique Adjoint au
Secrétariat àu Plan, du Développement Economique
et à la Coopération.
- S.E. BATHO OB.AM NSUE ME.NGUE, Ambassadeur Extraordinaire et
Plénipotentiaire de Guinée Equatoriale au
Gabon,
- S.E. DAMIAN ONDJ MANE, Directeur de Cabinet Technique à la
Présidence du Gouvernement.
- Mr. A,1\JGEL NDJENG OLO, Directeur Technique des Mines et des .
Hydrocarbures.
- Mr. 􀎡TIJLIO ONDO NDEMENSOCD, Chef de Cabinet au Ministère de
l'Industrie et de l'Energie.
- Mne H<\RIA RESUPRFCCI01'l BITA RORIESA, Premier Secrétaire de
1 'AmbaSsadc de r;uiné-c Equatoriale au r􀀧abon.
- lv!r. UllS nBIAi'-:G ME\GUT:, Fonctiormaire au \îinistôrc des _1,ff:iir.·, i'j-;f·;"·: I
., .. .
- 36 - Annexe 203
t;r·.=:· -'.'--· .,...,.._..,,.......... _ __.,;,,;... ...... _ ,,, _ ____________________ • •·· .,. '"'"'
' I
1
- ---·--··--- ·------- '.".;-'
- S.E. Dr Paulin OBAMf-'iGUE'.i;.\, '.::iecrbtaire d'Ltat auprÈ􀍕s du 2e VicePremier
r1inistre, Ministre des \1ines et du Pétrole, Chef
de Délégation,
- Mne Séraphine OYA!\JE, Déléguée \1inistérielle au 1\1inistère du Corn.-.
merce, du Développement Industriel et de la Promotion des
Petites et Moyennes Entreprises,
- M. Simon BOULA􀍖TARI, Secrétaire Général à la Présidence de la
République chargé des Questions Commerciales,
- M. M.athias NGWENGUE, Chef de Cabinet Civil du Président de la
République,
- M. Samuel OOSSOU-AWORET, Directeur Général des Hydrocarbures au
Ministère des Miries et du Pétrole,
- M. Maxime OBIAJ\/G-NZE, Directeur des Affaires Economiques, Financières
et Administratives à la Direction Générale des
Hydrocarbures,
- M. MBA ELLA, Directeur Adjoint du Conunerce Extérieur,
- M. Joseph OSS.I\..D NKoo-IE, Chef de Division Afrique au Ministère
Affaires Etrangères et de la Coopération,
- M. Arthur NZE-MVELE, Chef de Service Transport, Raffinage, Distribution
à la Direction Générale des Hydrocarbures,
- M. MBA-NDOlITOUl'4, Chef de Bureau ùe la Zone Afrique Centrale Occident&
le au Ministère des Affaires Etrangères et de la
Coopération,
- M. Henri IGONDJO, Chargé d'Etudes au Ministère des Affaires
Etrangères Pt de la Coopération,
- M. Faustin BANGOLE-YENVOU, Directeur Général Adjoint de PETROGAB,
- Melle Brigitte JOBET, Ingénieur à PETROGAB.
Après illl échange de vue entre les deux Chefs de délégation,
il a été convenu que les experts passeront en revue tous les
articles de l'accord de coopération afin que chaque partie exprime
ses souhaits de modifications.
Ayant ainsi passé en revue tous les artÎcles dudit accord
de coopération, les deux parties sont parvenues aux conclusions
suivantes :
. . . fi/ ...
- 37 -
•. f
1
- S.E. Pr Paulin OBN'!F-NCUf..:1- lA., Secrétaire d'Etat auprès du 2e VicePremier
"-linistre, Ministre des lv!ines et du Pétrole, Chef
de Délégation,
- 􀌫hne Séraphine OYAf\!E, Déléguée Ministérielle au Ministère du Corn􀌬
merce, du Développement Industriel et de la Promotion des
Petites e􀌭 Moyennes Entreprises,
- M. Simon BOULAMATARI, Secrétaire Général à la Présidence de la
République chargé des Questions Commerciales,
- M. :v!athias NGWENGUE, Chef de Cabinet Civil du Président de la
République,
- M. Samuel DOSSOU-AWORET, Directeur Général des Hydrocarbures au
Ministère des Mines et du Pétrole,
- M. Maxime OBIAl\JG-NZE, Directeur des Affaires Economiques, Financières
et Administratives à la Direction Générale des
Hydrocarbures,
- M. MBA ELLA, Directeur Adjoint du Corronerce Extérieur,
- M. Joseph OSSAD NKOGHE, Chef de Division Afrique au Ministère
Affaires Etrangères et de la Coopération,
- M. Arthur NZE-􀌮1VELE, Chef de Service Transport, Raffinage, Distribution
à la Direction Générale des Hydrocarbures,
- M. MBA-NDOlITOUM, Chef de .Bureau de la Zone Afrique Centrale Occidentale
au Ministère des Affaires Etrangères et de la
Coopération,
- M. Henri ICDNDJO, Chargé d'Etudes au Ministère des Affaires
Etrangères et de la Coopération,
􀌯 M. Faustin BANGOLE-YENVOU, Dirécteur Général Adjoint de PEfROGAB,
- Melle Brigitte JOBET, Ingénieur à PETROGAB.
Après un échange de vue entre les deux Chefs de délégation,
il a été convenu que les experts passeront en revue tous les
articles de l'accord de coopération afin que chaque partie exprime
ses souhaits de modifications.
Ayant ainsi passé en revue tous les articles dudit accord
de coopération, les deux parties sont parvenues aux conclusions
suivantes :
. . . /1 I ...
- 38 -
'
- 􀏜􀏝3J: : Suz- png1c;_􀀍 i r ·i 1:1J1 id 􀀎·; c ;:.qua t ·J-C;u in􀏞e:r
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et 3Drès un cchangc de nie, l,:s clcux p:1n;c,,: ,_-,-,m·iennent de re or- r4:­
muler 1 'appelation de 1 'accord qui devienôr::i i t : ACCORD DF COOPERA- _
TION EN Mi\TIF.Rf: D'HYDROCARBURES E\'TRF. L.'1, RF.Pl n;LIQUE DE GUI\:EE
EQUATORIALE ET LA REPUBLIQUE GABONAISE.
La partie Gabonaise pense que cette reformt.Jation devrait
être consignée par un article dans l'avenant à l'accord de coopération
pétrolière.
- Préambule
- Article 1er
Article 2
inchangé
inchangé
est complété comme suit
Paragraphe 3 En application des dispositions du paragra
phe précédent, ladite Corrnnission Pétrolière décidera, en c􀏡s de
besoin de la nature des sociétés mixtes Gabono-Equato-Guinéennes à
créer.
• Paragraphe 4 : Les !-LP. C. s'engagent à accorder at.ùC
s􀏟ciétés mixtes ainsi créées des conditions d'investissement et des
conditions réglementaires et fiscales non moins favorables que
celles accordées par elles aux sociétés d'activités analogues
opérant dans leurs pays respectifs.
- Article 3
- Article 4
inchangé
inchangé
- Article S est modifié comme suit : la Partie
Gabonaise s'engage à faire bénéficier à la Partie Equato-Guinéenne
son exper1ence acqu1se sur son Territoire National en matière
d'Hydroc􀏠rbures. La Partie Equato-Guinéenne s'engage, elle aussi,
à faire bénéficier à la Partie Gabonaise son expérience acquise sur
son Territoire National en matière d'Hydrocarbures.
- Article 6.- Cet article a été l'objet de points de vue
différents. La partie Gabonaise maintient l'article tel qu'il est
rédigé dans le document original :
Les deux parties concèdent à la Société Nationale Pétrolièr
Gabonaise PETROGAB un droit exclusif d'exploration et de production
pétrolières dans la zone maritLme située entre le parallèle Nord de
latitude 1 ° 01' 14n (un dégré, une minute, quatorze secondes) et le
parallèle Nora 0° 41' 32" (zéro dégré, quarante et une minute,
trente deux secondes) .
. Version Equato-Guinéenne
Les H.P.C. conviennent de prec1ser une zone
tian et l'exploitation conjointes <les hydrocarbures
dans ladite zone.
; I
􀀁
pour l'explorapoμvant
exister
'
i
... /// ... q􀀂 . • ! :
·.• //
- 39 -
- 4 -
Ladite zone dont les limites seront èétenninées, uniquement
et exclusivement à des fins d'eX?loration et d'exploitation des
hydrocarbures, par accord mutuel des H.P.C., pourra être attribuée
à la société mixte, créée confonnément au présent accord, et à
toute autre société ou groupe de sociétés pétrolières par accord
commun des H.P.C.
- Article 7.- Les deux parties sont convenues de ce qui
suit
• Les H.P.C. conviennent de constituer une société mixte
Gabono-Equato-Guinéenne dont les objectifs seront définis par la
Commission des Hydrocarbures créée selon le présent accord.
- Artièle 8.- Lire les H.P.C. au lieu de la Partie Gabo"
naise.
- Artièle 9.- Les deux parties sont tombées d'accord pour
supprimer cet article.
- Article 10.- Devient après accord des deux parties :
Les H.P.C. s'engagent dans le respect de la législation
pétrolière dans leurs pays respectifs, à examiner avec toute la
diligence requise les demandes de pennis d'eYploration et d'exploitation
.pétrolières faites_ par ladite société mixte et toutes ses
filiales éventuelles qui,' à conditions égales, bénéficieront d'une
priorité sur les autres postulants.
- Article 11.- inchangé
Au cours de leurs travaux le Chef de la délégation EquatoGuinéenne
a été reçu en audience par le Chef de l'Etat Gabonais,
Son F.xceJlence El Hadj tîmar BONGO, à qui il a remis le message que
lui a àdressê Son Frère et Ami le Président du Conseil Militaire
Suprême, le Colonel OBIANG NGUEMA MBAZOGO.
-
Lors de la séance de clôture, les deux délégations se sont
félicitées du climat de confiance et de franchise qui a caractérisé
les travaux de la Connnission Adhoc. Pour sa part, le Chef de la
Délégation Equato-Guinéenne a remercié les Autorités Gabonaises
pour les attentions particulières dont lui et la Délég􀊠tion qui
_1 'accornpagne ont été l 'obiet durant leur séjour en terre gabonàise.
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1
. . . /// . . .
- 40 -
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- 5 -
La prochaine réunion de la Corranission Adhoc se tiendra à
Malabo à une date qui sera fixée d'accord partie par voie diplomatique.
POUR LA DELEGATION GABONAISE POUR LA DELEGATION EQUATOGUINEENNE,
Le Secrétaire d'Etat auprès Le Corrnnissaire d'Etat au
du 2e Vice-Premier Ministre, Ministère de l'Industrie,
Ministre des Mines et du Pétrole Mines. et·de.l'Energie
\-J-:_. /-'􀀏---;:cc,-.. _ J!-', · , /\,.(􀀆.
􀀃! ' =-- / S.E. Dr. PaulJ/ OBAME-NGUFMA S.E. POLICARPO t-ONSUY MBA

- 41 -
ANNEXE 206
DÉLÉGATION DE LA RÉPUBLIQUE DE GUINÉE ÉQUATORIALE, DISCOURS D’OUVERTURE
ADRESSÉ À LA DÉLÉGATION DE LA RÉPUBLIQUE GABONAISE LORS DE LA PREMIÈRE
RÉUNION TENUE PAR LA COMMISSION AD HOC GABON-GUINÉE ÉQUATORIALE
(4 NOVEMBRE 1984)
Monsieur le ministre d’État,
Au nom de la délégation équato-guinéenne, j’ai le grand honneur de souhaiter une chaleureuse
bienvenue à Bata à Votre Excellence ainsi qu’à l’ensemble des membres de la délégation gabonaise.
Nous sommes ici réunis aujourd’hui conformément à l’accord conclu par Leurs Excellences,
les chefs d’État de la République du Gabon et de la République de Guinée équatoriale, lors de la
réunion qui s’est tenue à Libreville le 4 novembre 1984.
Au cours de cette réunion, ces chefs d’État ont incité les délégations des deux pays à se réunir
dans une commission ad hoc afin que chaque partie puisse y exposer ses arguments et que puisse
être conclu un accord sur la situation de nos eaux territoriales respectives dans la baie de Corisco,
avant que puisse être établie une potentielle zone d’activités conjointes pour le développement des
ressources naturelles de cette zone et pour régler les désaccords qui subsistent quant aux îlots Mbanié,
Conga, Leva, Hoco et Cocotiers.
Monsieur le ministre d’État,
La position de notre gouvernement et la volonté politique de Son Excellence le colonel Obiang
Nguema Mbasogo est d’obtenir que nos différends relatifs à la baie de Corisco soient résolus par la
voie pacifique de la compréhension et du dialogue, comme il convient entre deux pays frères.
Pour des raisons historiques remontant au moins à 1883, compte tenu du droit d’occupation
de nos habitants depuis la période coloniale et conformément aux principes énoncés par la convention
des Nations Unies sur le droit de la mer, notamment pour ce qui relève de la délimitation de la mer
territoriale entre États dont les côtes sont adjacentes ou se font face, la République de Guinée
équatoriale a toujours considéré, et continue de considérer, que les îles Corisco, Elobey Grande,
Elobey Chico, et les îlots Mbanié, Conga, Leva, Hoco et Cocotiers font partie intégrante du territoire
de l’État équato-guinéen.
Monsieur le ministre d’État,
À ce sujet, notre gouvernement maintient qu’il respecte les principes édictés par l’OUA sur
les frontières héritées des anciennes puissances coloniales, les accords conclus lors de la réunion
tenue à Kinshasa le 17 septembre 1972 entre les délégations de la République du Zaïre, de la
République populaire du Congo et de la République de Guinée équatoriale ainsi que les accords
adoptés dans le communiqué final de la réunion tenue à Brazzaville le 4 novembre 1974 entre les
quatre chefs d’États des pays suscités sur les désaccords relatifs à nos droits sur la baie de Corisco.
Pour ces raisons, et alors que les phases de dialogue sont en cours, l’occupation militaire de
l’îlot Mbanié par des troupes gabonaises constitue une cause de grande inquiétude et d’étonnement
pour l’État équato-guinéen, de même que l’incident provoqué par les autorités gabonaises qui ont
empêché un avion autorisé par la Guinée équatoriale de survoler l’île Corisco. D’autres incidents
frontaliers nous plongent dans une grande perplexité.
Monsieur le ministre d’État,
Vos Excellences,
- 42 -
Membres honorables des deux délégations,
Depuis l’époque coloniale, les deux anciennes puissances, la France et l’Espagne, ont
entretenu des relations de bon voisinage dans notre sous-région. Depuis que la République de Guinée
équatoriale a gagné son indépendance, les relations entre nos deux pays se sont caractérisées par le
maintien d’un climat de coopération, de dialogue et de compréhension. Dans l’esprit de fraternité et
de bon voisinage qui doit continuer de prévaloir, je souhaite que les discussions de travail entre nos
les deux délégations se déroulent dans un climat de compréhension mutuelle et d’harmonie,
répondant ainsi à ce qu’attendent nos chefs d’État respectifs de cette commission [texte tronqué].
Monsieur le ministre d’État, permettez-moi de proposer qu’avant de lever cette réunion
d’ouverture de dialogue nous nommions une sous-commission parmi les deux délégations : elle aura
pour mission d’organiser les travaux et d’en enregistrer les conclusions dans un compte-rendu qui
sera signé par les chefs des deux délégations pour être étudié par les chefs d’État.
Enfin, permettez-moi de présenter les autres membres de la délégation équato-guinéenne :
Son Excellence le ministre des mines et hydrocarbures, M. Juan Olo Mba.
Son Excellence M. Mariano Nsue Nguema, conseiller aux affaires sociales auprès de la
présidence.
L’Illustre secrétaire général du ministère des affaires étrangères et de la coopération,
M. Alejandro Evuna Owono.
Son Excellence l’ambassadeur de la République de Guinée équatoriale en République du
Gabon, M. Sicinio Mbana Nsoro.
L’Illustre directeur général des mines et hydrocarbures, M. Pastor Micha Ondo.
L’Illustre directeur général des forêts, M. Francisco Ndongo Ovono.
L’Illustre directeur général de l’administration territoriale, M. Alberto Abaga Ondo Bindang.
Le chef de la section d’Afrique au ministère des affaires étrangères et de la coopération,
M. Mariano Ebang Anguesom.
L’ingénieur en géodésie au ministère de la défense, M. Enrique Chochi Ribabo.
Le topographe au ministère des travaux publics, M. Rafael Boneque Cama.
L’interprète, M. Victoriano Nca Obiang.
[texte manuscrit illisible]
Merci beaucoup !
___________
- 43 -
ANNEXE 207
PROCÈS-VERBAL DE LA COMMISSION AD HOC GUINÉE ÉQUATORIALE-GABON CHARGÉE
DE LA DÉLIMITATION DE LA FRONTIÈRE MARITIME DANS LA BAIE DE CORISCO
(BATA, 10-16 NOVEMBRE 1985)
Conformément à la volonté des Gouvernements de la République de Guinée équatoriale et de
la République gabonaise, ainsi que du président Obiang Nguema Mbasogo et du président Hadj
OMAR BONGO, la commission ad hoc chargée de la délimitation de la frontière maritime dans la
baie de Corisco a tenu une série de réunions entre la République de Guinée équatoriale et la
République gabonaise à Bata, deuxième capitale de la République de Guinée équatoriale, du 10 au
16 novembre 1985.
La délégation équato-guinéenne était conduite par M. Fortunato Nzambi Machinde (ministre
de l’industrie, du commerce et de la promotion industrielle) et était composée des membres suivants :
1) M. Juan Olo Mba, ministre des mines et des hydrocarbures.
2) M. Mariano Nsue Nguema, conseiller à la présidence en matière sociale.
3) M. Alejandro Evuna Owono, secrétaire général au ministère des relations extérieures et de la
coopération.
4) M. Sisinio Mbana Nsoro, ambassadeur de Guinée équatoriale au Gabon.
5) M. Pastor Micha Ondo, directeur général des mines et des hydrocarbures.
6) M. Francisco Ndongo Ovono, directeur général au ministère des forêts.
7) M. Alberto Abaga Ondo Bindang, directeur général de l’administration du territoire.
8) M. Mariano Ebang Anguesomo, chef de section Afrique, Asie et Australie au ministère des
relations extérieures et de la coopération.
9) M. Enrique Chochi Ribabo, ingénieur géomètre au ministère de la défense nationale.
10) M. Rafael Boneke Kama, topographe au ministère des travaux publics, de l’habitat et de
l’urbanisme.
11) M. Victorino Nca Obiang, interprète auprès du bureau de la présidence du gouvernement.
12) M. Anacleto Alogo, fonctionnaire au ministère des relations extérieures et de la coopération.
La délégation gabonaise était conduite par M. Richard Nguema Bekale (ministre d’État,
ministère de l’administration du territoire et des collectivités locales) et était composée des membres
suivants :
1) M. Hubert Okouma, ambassadeur du Gabon en Guinée équatoriale.
2) M. Rene Ndemezo’o, conseiller du ministre d’État, ministère de l’administration du territoire et
des collectivités locales.
3) M. Victor Mpira, conseiller à la Primature.
4) M. Joseph Obiang Ndutumu, consul général de la République gabonaise à Bata.
- 44 -
5) M. Alexis-Claude Ake, directeur de la documentation et des frontières au ministère de
l’administration du territoire et des collectivités locales.
6) M. André Smith, conseiller des affaires étrangères au ministère des affaires étrangères et de la
coopération.
7) Mme Jacqueline Benga Meye, premier secrétaire à l’ambassade du Gabon en Guinée équatoriale.
8) Mme Christine Efiri, secrétaire au consulat général du Gabon à Bata.
Les deux chefs de délégation ont prononcé des discours d’ouverture dont le texte est joint à la
présente.
La commission ad hoc a adopté l’ordre du jour, après avoir accepté de remplacer, à la demande
de la délégation gabonaise, le point II par « Délimitation de la frontière maritime entre la République
de Guinée équatoriale et la République gabonaise », initialement intitulé « Examen des eaux
juridictionnelles de la baie de Corisco » sur proposition de la Guinée équatoriale. L’ordre du jour est
composé des points suivants :
I. Ouverture des négociations par les chefs de délégation.
II. Délimitation de la frontière maritime dans la baie de Corisco.
III. Divers.
La commission ad hoc s’est dotée d’une sous-commission d’experts des deux délégations
chargée d’étudier en détail la délimitation des frontières maritimes entre la République de Guinée
équatoriale et la République gabonaise.
La sous-commission d’experts était présidée, pour la Partie équato-guinéenne, de
M. Alejandro Evuna Owono Asangono, secrétaire général du ministère des relations extérieures et
de la coopération.
La délégation gabonaise, de son côté, était présidée par M. René Ndemezo’O, conseiller du
ministre d’État, ministère de l’administration du territoire et des collectivités locales.
Point Deux – Délimitation de la frontière maritime entre la République de Guinée équatoriale
et la République gabonaise.
Les deux parties ont réaffirmé une série de principes et de critères de base devant servir à délimiter
la frontière maritime entre la République de Guinée équatoriale et la République gabonaise,
notamment :
a) Le principe du respect des frontières héritées des anciens pouvoirs coloniaux (Traité de Paris de
1900).
b) Le principe de l’application des conventions internationales du droit de la mer qui ont été ratifiées
et acceptées par les États.
c) Le respect de la souveraineté des États sur leur territoire national respectif.
Sur la base de ces principes, et conformément au critère de l’équidistance, la Guinée
équatoriale a présenté le tracé des lignes de base devant servir à déterminer sa mer territoriale dans
la baie de Corisco, qui relie les points suivants :
- 45 -
 du cap Saint-Jean (Corisco),
 de la pointe Ugoni à la pointe Yoke, en passant par Leva,
 de la pointe Yoke à la pointe Masaka (Grande Elobey),
 de la pointe Masaka à Elobey Chico, et
 de Elobey Chico à la pointe Yoke (côte du rio Muni).
Le Gabon a indiqué que les points qui fixent la ligne de base de ses eaux territoriales dans la
baie de Corisco passent par les points suivants :
 du cap Estérias à Mbanié,
 de Mbanié à Cocobeach.
La Guinée équatoriale a rejeté la ligne de base présentée par le Gabon au motif que celle-ci
passe par l’île Mbanié qui, selon elle, fait partie intégrante de son territoire national, au même titre
que les îlots Leva, Ocho, Conga et Cocotiers.
Le Gabon a rejeté les allégations de la Guinée équatoriale et a affirmé que l’île Mbanié, ainsi
que les îlots Leva, Ocho, Conga et Cocotiers faisaient partie intégrante du territoire gabonais.
Concernant les frontières maritimes entre le territoire équato-guinéen d’Annobon et le
territoire gabonais, les deux Parties sont convenues que celles-ci ne présentaient aucune difficulté
particulière et que les frontières maritimes seraient déterminées conformément aux dispositions de
la convention de la Jamaïque.
Point Trois. Divers
Aucun point n’a été porté à l’attention de la commission ad hoc dans cette rubrique.
Les deux Parties se sont félicitées de l’esprit de dialogue, de compréhension et de respect
mutuel qui a prévalu tout au long des travaux.
La délégation gabonaise a adressé ses remerciements au Gouvernement et au peuple de Guinée
équatoriale pour son hospitalité, la chaleur de son accueil et pour tous les moyens qui ont été mis à
sa disposition durant son séjour à Bata — qui reflètent l’excellence des relations d’amitié et de
fraternité qui existent entre les deux pays frères à l’image de celles qu’entretiennent le président
Obiang Nguema Mbasogo et le président El Hadj Omar Bongo.
Fait à Bata, le seize novembre mil neuf cent quatre-vingt-cinq en deux originaux, en langues
française et espagnole, les deux originaux faisant également foi.
Pour la délégation de la Guinée équatoriale Pour la délégation gabonaise
(Signé) Fortunato NZAMBI NACHINDE. (Signé) Richard NGUEMA BEKALE.
___________
- 46 -
- 47 - Annexe 208
- 48 -
- 49 -
- 50 -
- 51 -
- 52 - Annexe 209
- 53 -
ANNEXE 210
RAPPORT DE LA SOUS-COMMISSION « FRONTIÈRES » DE LA COMMISSION AD HOC
DES FRONTIÈRES GABON-GUINÉE ÉQUATORIALE (20 JANVIER 1993)
La sous-commission « Frontières » de la commission ad hoc des frontières Gabon-Guinée
équatoriale s’est réunie à Libreville du 17 au 19 janvier 1993 sous la co-présidence de :
 M. Victor Mpira, membre permanent de la commission nationale des frontières pour la partie
gabonaise.
 M. Guillermo Nguema Ela, membre de la commission nationale des frontières pour la partie
équato-guinéenne.
Après examen du point unique inscrit à l’ordre du jour concernant la délimitation de la
frontière entre le Gabon et la Guinée équatoriale, les travaux de la sous-commission ont abouti aux
résultats suivants :
Procès-verbal de la sous-commission « Frontières »
I. Frontières terrestres
I.1 Après examen des cartes, les deux parties ont constaté ce qui suit :
I.1.1 Dans la zone comprise entre les localités gabonaises de Nkom et Nkumadjap, la ville
gabonaise de Medune et ses environs sont situés au nord du parallèle 1° 00’ 00” nord et se
trouvent donc sur le territoire équato-guinéen.
I.1.2 Dans la zone comprise entre la rivière Kie et le méridien 11° 20’ est de Greenwich, la ville
gabonaise d’Asok est située à l’ouest de ce méridien et donc sur le territoire équato-guinéen.
I.1.3 La zone située à l’ouest de la rivière Kie, entre cette dernière et le méridien 11° 20’ est de
Greenwich, qui est en territoire gabonais, est administrée par la Guinée équatoriale.
Cette zone est située entre le village d’Asok et la ville de Fongesandon au Gabon et entre
Mongomo et la ville de Ngong en Guinée équatoriale.
I.1.4 La ville équato-guinéenne d’Ebebiyin est en partie située en territoire gabonais, dans la zone
située entre la rivière Kie et le méridien 11° 20’ est de Greenwich.
I.2 La partie gabonaise a fourni à la partie équato-guinéenne les informations suivantes :
I.2.1 Zone de la rivière Utamboni
La frontière, telle qu’elle est représentée sur la carte de la Guinée équatoriale ne respecte
pas le tracé défini par la convention franco-espagnole du 27 juin 1900 sur la délimitation
des possessions françaises et espagnoles sur la côte du golfe de Guinée. La partie gabonaise
considère que la Guinée équatoriale occupe une partie du territoire gabonais.
I.2.2 Zone située à l’est de la rivière Utamboni et au sud du parallèle 1° 00’ 00” nord
Plusieurs villes administrées par la Guinée équatoriale sont implantées dans cette partie du
territoire gabonais.
- 54 -
I.2.3 Zone située au sud de la ville d’Asok, à l’est du méridien 11° 20” est de Greenwich, depuis
la source de la rivière Kie jusqu’à la rivière Wele
On a constaté dans cette zone des mouvements d’implantation et d’exploitation par des
populations équato-guinéennes.
Tenant compte de tout ce qui précède, la partie gabonaise considère que les surfaces
d’occupation de chaque État se répartissent comme suit :
Occupation du territoire équato-guinéen par le Gabon : environ 70 km².
Zone de Medune : environ 67 km²
Zone de la ville d’Asok : environ 3 km²
Occupation du territoire gabonais par la Guinée équatoriale : environ 475 km² :
Entre les villes d’Asok et de Fong-Esandon : environ 180 km²
Ebebiyin et ses alentours : environ 15 km²
Zone de la rivière Utamboni : environ 90 km²
Zone située à l’est de la rivière Utamboni : environ 50 km²
Zone située au sud de la ville d’Asok : environ 140 km².
I.3 Observations présentées par la partie équato-guinéenne
I.3.1 Concernant la zone de la rivière Utamboni, la partie équato-guinéenne fait observer que le
tracé actuel de nos frontières dans cette zone ne figure pas seulement sur les cartes
équato-guinéennes mais également sur les cartes gabonaises, françaises et espagnoles. C’est
le résultat logique du travail de la commission franco-espagnole chargée d’établir sur le
terrain la délimitation de notre frontière commune, dont un procès-verbal a été présenté par
la partie équato-guinéenne. C’est pourquoi cette question n’a jamais été soulevée dans des
négociations antérieures. Par conséquent, la partie équato-guinéenne ne reconnaît pas
qu’elle occupe le territoire gabonais dans cette zone.
I.3.2 La partie équato-guinéenne ignore l’existence de localités administrées par la Guinée
équatoriale dans la zone à l’est de la rive de la rivière Utamboni et au sud du parallèle
1° nord.
I.3.3 La partie équato-guinéenne ne reconnaît pas les mouvements d’implantation et
d’exploitation le long du méridien 11° 20” est de Greenwich à partir de Mongomo jusqu’à
la frontière sud du Gabon, car elle connaît bien la localisation de ses hameaux et ne constate
aucune anomalie.
I.3.4 La partie équato-guinéenne prend note des superficies calculées par la partie gabonaise et
lui fait savoir dans le même temps que les calculs réalisés en se basant sur les cartes peuvent
être la source d’importantes erreurs dues aux échelles de ces dernières Elle suggère par
conséquent que les données soient relevées conjointement sur le terrain pour réaliser un
calcul exact.
I.4 Proposition de la Guinée équatoriale pour le règlement de la frontière terrestre
- 55 -
La partie équato-guinéenne a informé la partie gabonaise que les débordements des villes des
deux pays de part et d’autre de notre frontière ne constituent pas un acte d’occupation illicite mais
résultent plutôt de situations léguées par les puissances coloniales. C’est pourquoi elle propose
que la question soit portée aux plus hauts niveaux de nos pays afin que soit adoptée une frontière
définitive.
I.5 La partie gabonaise a pris bonne note de cette proposition et transmettra ses observations à la
partie équato-guinéenne.
I.6 Frontière Gabon – Guinée équatoriale – Cameroun
Les deux parties ont convenu d’entreprendre une action conjointe auprès des autorités
camerounaises en vue de déterminer concrètement le point qui servira de frontière commune aux
trois pays.
II. Frontière maritime
2.1 Il n’a pas été possible de déterminer la frontière maritime ; chaque partie revendique la
souveraineté sur les îles Conga, Cocotiers et Mbanié, considérées par le Gabon comme des îles
et comme des îlots par la Guinée équatoriale.
2.2 La partie équato-guinéenne a proposé que la partie gabonaise soumette le différend sur Mbanié,
Conga, et Cocotiers à une médiation ou à un arbitrage international.
Elle a également informé la partie gabonaise que les négociations ne pourront pas reprendre tant
que la République du Gabon ne reconnaîtra pas comme ligne de base celle qui passe par Mbanié,
parce que cette île fait partie du territoire équato-guinéen.
2.3 La partie gabonaise a réaffirmé l’appartenance des îles Mbanié, Conga et Cocotiers au Gabon et
souligne qu’elle est disposée à négocier en vue de la délimitation de la frontière maritime entre
les deux pays.
___________
- 56 -
- 57 - Annexe 212
- 58 -
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- 62 -
ANNEXE 213
RÉPUBLIQUE DE GUINÉE ÉQUATORIALE, PROCÈS-VERBAL DE LA COMMISSION AD HOC
DES FRONTIÈRES GUINÉE ÉQUATORIALE-GABON (MALABO, 23 MAI 2003)
La commission ad hoc des frontières Guinée équatoriale-Gabon s’est réunie du 20 au 23 mai
2003 à Malabo, capitale de la République de Guinée équatoriale.
La délégation de la République de Guinée équatoriale était conduite par M. Pastor Micha Ondo
Bile, ministre des affaires étrangères, de la coopération internationale et de la francophonie, président
de la commission des frontières nationales.
La délégation de la République du Gabon était présidée par M. Antoine de Padoue Mboumbou
Miyakou, vice-premier ministre et ministre des villes.
Lors de la session d’ouverture, en présence du deuxième vice-premier ministre du
gouvernement, M. Jeremias Ondo Ngomo, le chef de la délégation de la Guinée équatoriale — au
nom de Son Excellence Obiang Nguema Mgasogo, président de la République, chef de l’État et
président fondateur du parti démocratique de Guinée équatoriale, et au nom de la délégation qui
l’accompagne —, a salué cordialement la délégation gabonaise, lui a souhaité une fraternelle
bienvenue et a exprimé le souhait que leur séjour dans la capitale de la République de Guinée
équatoriale se déroule dans les meilleures conditions.
Il a également fait part de la satisfaction qu’il éprouve à cette réunion qui implique la rencontre
de frères qui partagent les mêmes principes de droit international et de bon voisinage dans leurs
relations interétatiques.
Enfin, il a fait observer que lors de cette réunion, les deux parties s’engageaient à concrétiser
la volonté politique des deux chefs d’État, telle qu’elle a été récemment exprimée à Libreville le
2 mai dernier à l’occasion de la visite de travail rendue par Son Excellence Obiang Nguema Mbasogo
à son homologue et frère Son Excellence El Hadj Omar Bongo, président de la République du Gabon.
Le chef de la délégation de la République du Gabon a remercié à son tour le chef de la
délégation de la Guinée équatoriale et le peuple équato-guinéen de l’accueil chaleureux et fraternel
qui lui a été réservé ainsi qu’à la délégation qui l’accompagne. Il a également demandé aux deux
délégations de travailler en se basant sur la volonté politique exprimée par les chefs d’État des deux
pays frères.
Dans son discours, le chef de la délégation gabonaise a déclaré qu’ils avaient été chargés par
le président de la République du Gabon de concrétiser un accord portant sur la délimitation d’une
zone maritime pour l’exploitation conjointe des ressources nationales [naturelles] et biologiques
entre la République de Guinée équatoriale et la République du Gabon.
Les deux délégations ont approuvé le cadre de leurs discussions selon l’ordre du jour suivant :
1. Lecture du procès-verbal de la réunion qui s’est déroulée à Libreville du 29 au 31 janvier 2001.
2. Délimitation des frontières : examen de documents et de cartes.
3. Préparation de tracés de frontière alternatifs.
4. Délimitation de la zone d’exploitation conjointe.
5. Divers.
- 63 -
5. Divers [sic]
L’ordre du jour suscité a fait l’objet de discussions entre les parties.
Pour ce qui concerne le point 2, la partie gabonaise a présenté une photocopie de la convention
délimitant les frontières terrestres et maritimes de la Guinée équatoriale et du Gabon du 12 septembre
1974 (Bata).
En réponse à ce nouveau document, la partie équato-guinéenne a formulé les réserves
suivantes :
1. La République de Guinée équatoriale réfute et nie l’existence de la convention hypothétique qui
délimite la frontière entre la République de Guinée équatoriale et la République du Gabon depuis
1974. Par conséquent, elle n’admet pas l’existence de cette convention ni sa validité.
2. Depuis le début des négociations entre la République de Guinée équatoriale et la République du
Gabon en 1979 jusqu’en 2003, la République du Gabon n’a jamais présenté cette convention
entre les parties ni même mentionné son existence.
3. La République de Guinée équatoriale négocie de bonne foi, pensant essayer, avec la République
du Gabon, de délimiter leurs frontières en conformité avec la convention franco-espagnole de
1900, avec la convention des Nations Unies sur le droit de la mer et avec les pratiques du droit
international.
4. Toutefois, la République de Guinée équatoriale demande à la partie gabonaise de fournir les
originaux des deux textes en français et en espagnol, afin de vérifier si la convention a été signée
sur du papier ordinaire ou sur du papier officiel, sachant que la convention est réputée avoir été
signée à Bata et doit donc avoir été établie sur du papier officiel de la République de Guinée
équatoriale.
5. En 1974, le gouvernement de l’époque avait imposé l’authenticité des noms africains et le
président de la République de Guinée équatoriale d’alors a donc été nommé Masie Nguema
Biyogo, et non Francisco Macías Nguema Biyogo comme il apparaît dans la prétendue
convention.
6. La photocopie de la convention présentée par la partie gabonaise contient également un
addendum qui fournit une interprétation de l’article 4 de la convention franco-espagnole de 1900,
mais cet addendum n’est pas signé.
7. Le gouvernement de la République de Guinée équatoriale a consulté le site web UNTREATY
UNORG (la base de données où sont enregistrés les traités des Nations Unies) et cette supposée
convention de 1974 n’y figure pas alors que l’article 80 de la convention des Nations Unies sur
le droit de la mer et l’article 120 de la Charte des Nations Unies exigent que les traités et
conventions signés entre États soient enregistrés et publiés.
8. La délégation de la République de Guinée équatoriale nous précise que la photocopie de la
convention de 1974 lui a été fournie par le Gouvernement français. Si [la République du Gabon]
ne l’avait pas, on peut supposer à plus forte raison que le gouvernement de la Guinée équatoriale
n’avait jamais vu le document en question. Il est également étrange que la copie d’une convention
conclue entre deux États soit fournie par un État tiers.
9. Sachant que dans la note verbale de protestation adressée par le Gouvernement gabonais le
13 septembre 1992, la partie gabonaise fondait sa plainte sur le décret 2066/PR du 4 décembre
1992 par lequel elle promulguait sa ligne de base fondée sur l’îlot Mbanié comme un argument
pour réclamer cet îlot et non en se fondant sur la prétendue convention de 1974.
- 64 -
Au cours des réunions, après avoir échangé des documents, des propositions et des
présentations de cartes concernant la définition de la zone d’exploitation conjointe ainsi que des
annexes relatives à la frontière maritime, les deux délégations ont convenu ce qui suit :
1. Retenir les propositions échangées mutuellement en vue de les réexaminer et informer leurs chefs
d’États respectifs de leur contenu et des perspectives qui permettront de faire avancer les
négociations (annexes 3 et 4).
2. Se réunir de nouveau à Libreville au Gabon dans moins de trente jours.
Les deux délégations se sont mutuellement félicitées du climat de compréhension et de
cordialité qui a régné pendant les négociations et ont réaffirmé leur détermination à trouver une
solution qui traduise la volonté politique des deux chefs d’État d’établir une zone de développement
conjoint et à poursuivre les négociations en cours sur la délimitation de la frontière maritime entre
les deux pays frères.
Fait à Malabo, le vingt-trois mai deux mille trois.
Pour la République du Gabon,
[Pas de signature] M. Antoine de Padoue MBOUMBOU MIYAKOU.
Pour la République de Guinée équatoriale,
[Pas de signature] M. Pastor MICHA ONDO BILE.
___________
- 65 -
No. 40037
Gabon
and
Equatorial Guinea
Convention demarcating the land and maritime frontiers of Equatorial Guinea and
Gabon. Bata, 12 September 1974
Entry into force: 12 September 1974 by signature, in accordance with article 10
Authentic texts: French and Spanish
Registration with the Secretariat of the United Nations: Gabon, 2 March 2004
Gabon
et
Guinée équatoriale
Convention délimitant les frontières terrestres et maritimes de la Guinée équatoriale
et du Gabon. Bata, 12 septembre 1974
Entrée en vigueur : 12 septembre 1974 par signature, conformément à l'article 10
Textes authentiques : français et espagnol
Enregistrement auprès du Secrétariat des Nations Unies : Gabon, 2 mars 2004
- 66 - Annexe 214
Volume 2248, I-40037
94
[ FRENCH TEXT — TEXTE FRANÇAIS ]
CONVENTION DÉLIMITANT LES FRONTIÈRES TERRESTRES ET MARITIMES
DE LA GUINÉE-EQUATORIALE ET DU GABON
Le Président de la République Gabonaise
Et le Président à vie de la République de Guinée Equatoriale
Considérant que les traités et les conventions constituent un moyen important permettant
de développer la coopération pacifique entre les Nations, quels que soient les régimes
politiques de celles-ci;
Proclamant à nouveau leur foi dans les buts et les principes énoncés dans la Charte de
l'Organisation des Nations Unies ainsi que dans celle de l'Organisation de l'Unité Africaine;
Désireux de jeter les bases durables de la paix entre leurs deux pays, notamment en
établissant définitivement leurs frontières terrestres et maritimes communes;
Sont convenus de ce qui suit:
Article ler
Sous réserve des dispositions de l'article 2 ci-dessous, la limite entre la République de
la Guinée Equatoriale et la République Gabonaise sur la côte du golfe de Guinée partira du
point d'intersection du thalweg de la rivière Mouni avec une ligne droite tirée de la pointe
Cocobeach à la pointe Diéké. Elle remontera ensuite le thalweg de la rivière Mouni et celui
de la rivière Outemboni jusqu'au point où cette rivière est coupée pour la première fois par
le 1er degré de latitude nord et se confondre avec ce parallèle jusqu'à son intersection avec
le 9ème degré de longitude est de Paris (11o 20, est de Greenwich).
De ce dernier point d'intersection, la deuxième démarcation entre les deux Etats se confondra
avec le méridien 9 est de Paris (11o20, est de Greenwich) jusqu'à sa rencontre avec
la frontière méridionale de la République Unie du Cameroun.
Article 2
La portion du District de Medouneu située en territoire guinéen, au-delà du parallèle
du 1er degré de latitude nord, est cédée à la République Gabonaise et fera désormais partie
intégrante du territoire de celle-ci.
En compensation, la République Gabonaise cède à la république de Guinée Equatoriale
d'une part une portion de terre située autour des agglomérations de Ngong et Allen et
comprenant lesdites agglomérations et d'autre part une portion de terre de 1 km dont l'un
des sommets est le lieu dit carrefour international. Ces deux portions de terre qui seront
d'une superficie totale équivalente à celle cédée à la République Gabonaise, feront désormais
partie intégrante de la République de Guinée Equatoriale.
- 67 -
95
Volume 2248, I-40037
Article 3
Les hautes parties contractantes reconnaissent, d'une part que l'île Mbanie fait partie
intégrante du territoire de la République gabonaise, et d'autre part, que les îles Elobey et
l'île Corisco font partie intégrante du territoire de la République de Guinée Equatoriale.
Article 4
La frontière maritime entre la République de Guinée Equatoriale et la République gabonaise
sera constituée par une ligne droite parallèle au 1 degré de latitude nord, et partant
du point d'intersection du thalweg de la rivière Mouni avec le segment de droite tirée de la
pointe Cocobeach à la pointe Diéké.
Toutefois il est concédé à la République de Guinée Equatoriale, autour des îles Elobey
et de l'île Corisco, des portions d'eau dont les largeurs sont les suivantes:
Pour l'île Corisco :
1,5 miles au nord
6 miles à l'ouest
1,5 miles au sud, c'est-à-dire entre Corisco et Mbagne
1,5 miles à l'est
Pour les îles Elobey :
0,06 miles au nord d'Elobey chico
1,5 miles à l'ouest
0,30 miles à l'et
0,30 miles au sud d'Elobey grande
Article 5
Pour l'accès par mer à la rivière Mouni ainsi qu'aux îles Elobey et Corisco, les navires
équato-guinéens jouiront, dans les eaux territoriales gabonaises, de toutes les facilités dont
pourront bénéficier les navires gabonais. Il en sera de même, à titre de réciprocité, pour les
navires gabonais dans les eaux territoriales équato-guinéennes.
La navigation et la pêche seront libres pour les ressortissants équato-guinéens et gabonais
dans les rivières Mouni et Outemboni.
La police de la navigation et de la pêche dans ces parages, dans les eaux territoriales
équato-guinéennes et gabonaises, aux abords de l'entrée de la rivière Mouni, ainsi que les
autres questions relatives aux rapports entre frontaliers, les dispositions concernant l'éclairage,
le balisage, l'aménagement et la jouissance des eaux feront l'objet d'arrangements concertés
entre le Gouvernement de la République Gabonaise et le Gouvernement de la
République de Guinée Equatoriale.
- 68 -
Volume 2248, I-40037
96
Article 6
Les droits et avantages qui découlent l'article 3 du présent traité étant stipulés à raison
du caractère commun ou limitrophe des baies, embouchures, rivières et territoires susmentionnées,
seront exclusivement réservés aux ressortissants des deux hautes parties contractantes
et ne pourront en aucune façon être transmis ou concédés aux ressortissants d'autres
nations.
Article 7
Des protocoles d'accord seront pris, d'une part, pour déterminer les superficies et les
limites exactes de la portion de terre cédée à la République gabonaise et celle cédée à la
République de Guinée Equatoriale, et, d'autre part, pour préciser les modalités d'application
de la présente Convention.
Article 8
La matérialisation des frontières sera faite par une équipe composée des représentants
des deux pays, en nombre égal, avec au besoin le concours ou la participation de techniciens
et observateurs de l'Organisation de l'Unité Africaine ou de tout autre organisme international,
choisis d'un commun accord.
Article 9
Les litiges nés de l'application ou de l'interprétation du présent traité seront soumis à
une commission mixte paritaire, et, s'il y a lieu, réglés conformément à l'article 33 de la
Charte de l'Organisation des Nations Unies.
Article 10
La présente Convention entrera en vigueur dès sa signature.
Fait à Bata, le 12 septembre 1974 en deux originaux, en langue française et espagnole,
les deux originaux faisant également foi.
ALBERT-BERNARD BONGO
DON FRANCISCO MACIAS NGUEMA BIYOGO
N.B. Les deux Chefs d'Etat conviennent de procéder ultérieurement à une nouvelle rédaction
de l'article 4, afin de la mettre en conformité avec la Convention de 1900.
- 69 -
- 70 - Annexe 215
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􀀹􀁒􀁏􀁘􀁐􀁈􀀃􀀕􀀕􀀗􀀛􀀏􀀃􀀬􀀐􀀗􀀓􀀓􀀖􀀚
[ SPANISH TEXT — TEXTE ESPAGNOL ]
- 73 - Annexe 216
􀀹􀁒􀁏􀁘􀁐􀁈􀀃􀀕􀀕􀀗􀀛􀀏􀀃􀀬􀀐􀀗􀀓􀀓􀀖􀀚
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- 74 -
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􀀹􀁒􀁏􀁘􀁐􀁈􀀃􀀕􀀕􀀗􀀛􀀏􀀃􀀬􀀐􀀗􀀓􀀓􀀖􀀚
- 75 -
- 76 - Annexe 217
- 77 -
- 78 - Annexe 218
- 79 - Annexe 219
- 80 -
- 81 -
- 82 -
/_ \'
SOCIETE DES NATIONS
DU PALMS \ DE LA PRIX/
__________ ORGANISATION D'HYGIENE
C. H. 281.
GENEVE, avril 1925.
RAPPORT COMPLEMENTAIRE
SUR LA
Tuberculose et la Maladie du sommeil
EN
AFRIQUE EQUATORIALE
PRESENTE PAR
M. ANDREW BALFOUR, C.B., C.M.G., M.D.,
Directeur de l'Ecole d'hygiene et de medecine tropicale de Londres;
M. E. VAN CAMPENHOUT, M.D.,
Directeur du Service d'hygiene publique an Ministere des Colonies de Belgique,
M. le prpfesseur GUSTAVE MARTIN,
Medecin principal de deuxieme classe des troupes coloniales,
ancien chef de la Mission de la maladie du sommeil en Afrique equatoriale franfaise;
M. A. G. BAGSHAWE, C.M.G., M.B.,
Directeur du Bureau des maladies tropicales b Londres,
Membres de la Commission d'experts nominee en 1922 par le Comite d'hygiene de la Societe des Nations.
Ce rapport a ete presente an Comite d'hygiene, au cours de sa quatrierne Session, en avril 1925.
315-
49t
- 83 - Annexe 224
— 75 —
k) Les navires qui abordent dans l'ile en provenance de localites o existe l'agent
vecteur (glossina palpalis) sont ou peuvent etre astreints a une visite medicate
minutieuse, car il a ete prouve que les mouches se cachent souvent dans les
recoins sombres des navires.
Le Dr PITTALUGA (1910) en a conclu que la maladie du sommeil existait a l'etat
endemique dans certainse parties de Fernando -Po. Elie existe sur la terre ferrne oü l'on
rencontre des foyers plus on moms intenses, tout le long de la cOte, entre Punta Mosquitos
et Rio Campo, et elle est particulierement repandue parmi les tribus qui habitent le territoire
situe sur la rive droite de la Muni et de ses tributaires.
A. Fernando -N. — Ii existe dans cette lie un foyer endemique assez intense dans la
baie de Concepcion, et un autre, recent ou moms developpe, dans le voisinage de San
Carlos. Dans ces deux localites, la glossine existe en nombre considerable, l'espece palpalis
predominant de beaucoup. La nialadie ne s'est pas repandue dans toute l'ile et elle n'a
pas atteint non plus le meme degre de diffusion et d'intensite que dans d'autres regions,
en premier lieu, parce que la glossine a sans doute ete importee de la terre ferme a une
époque assez recente et n'a pu se propager beaucoup; en second lieu, parce que les habitants
de l'ile vivent en groupes isoles, a des distances considerables les uns des autres, separes
par des ruisseaux et par les petites vallees du littoral. Ce sont la des conditions peu favorabies
a la transmission du gerrne. Jusqu'ici, la population de race blanche n'est pas
atteinte.
L'importation continue de main -d'oeuvre provenant souvent de regions infectees
de trypanosomiase constitue un grand danger pour l'etat sanitaire de l'ile. Les principaux
marches de main -d'oeuvre sont Monrovie (Liberia), Lagos, Accra, le Cameroun et le
Gabon (Congo Francais), ainsi que la Guinee continentale Espa.gnole. Les gardes coloniaux
indigenes sont aussi recrutes, pour la plupart, dans ces regions. Ii est souvent
difficile de decider si la maladie est on non endemique. Mais on sait de source certaine
qu'un grand nombre des cas cites n'ont jamais quitte l'ile. Le diagnostic a ete difficile
etablir autrefois, en raison du man que de materiel et des moyens necessaires pour proceder
aux analyses mieroscopiques. Aujourd'hui, la situation s'est beaucoup amelioree,
le ministre d'Etat ayant fait don d'un laboratoire a l'hOpital de Santa Isabel.
1902 est la date la plus reculee dont il soit fait mention.
B. Guinee continentale Espagnole (regions d'Elobe et de Bata). -- Le Dr DIAZ, de
l'hopital d'Elobe, a constate cinq ca.s caracteristiques au cours des quatre dernieres annees,
tous originaires du bassin de la Mouni. Les principaux foyers sont situes entre la riviere
Outarnboni et les autres affluents de la Mouni, au sud, et la riviere Beni, au nord. Dans
le bassin de la Mouth, la malaclie est connue des indigenes, chez lesquels elle exerce ses
ravages depuis un grand nombre d'annees. Elle regne aussi a l'etat endemique, bien qu'avec
une intensite et une diffusion moindres dans le territoire de l'Outamboni, a partir de l'embouchure
de la riviere jusqu'a Asobla et M'boung, en territoire espagnol, et sur un parcours
peu etendu en territoire francais. A Wermakogo, les indigenes la designent sous be
- 84 -
— 76 —
nom de « Uyo » et l'on y a reeemment constate un certain nombre de cas. A Asobla, ii
a ete signale a l'auteur un cas qui n'a jamais quitte la localite. Dans le haut Outamboni,
la maladie est encore inconnue. A Mebonde, ni le chef ni les indigenes n'ont pu fournir
aucun renseignement a cet egard.
Deux vastes regions existent dans le territoire sane de part et d'au,re de l'estuaire
de la Benito (Eyo) et parmi les tribus qui habitent sin les rives de l'Aye. Le long de la cote
partir de Benito, en se dirigeant vers le nord jusqu'a Bata, l'intensite de la maladie
diminue, bien qu'a Bata (Ekoukou) et entre cette localite et la riviere Campo (Itika),
on ait constate un certain nombre de cas. Par contre, la maladie disparait completement
entre Punta M'bonda et Ngoambang. Dans tout ce teiritoire, entre N'tum ou Turn et
la frontiere du Cameroun allemand, a Ngoambang, les « pamues » des tribus Samagounde
et Sambira ne connaissent pas cette maladie. Ce fait est dli, semble-t-il, aux rapports
ethniques et commerciaux entre les tribus nommees en dernier lieu, ainsi que celles de
la c6te, d'une part, et celles de l'arriere-pays (qui viennent de l'Afrique du Sud et de
l'Afrique centrale), d'autre part. Les tribus de l'arriere-pays qui peuplent en grande partie
la region du Haut-Utamboni et le bassin de la Mouni sont en rapports directs avec les
habitants du Gabon Francais et du vaste territoire infecte de trypanosomiase qui s'etend
le long du Congo et de ses affluents, notamment de la Sangha. Les Balanques, les Bapukos,
les Cumbes, les Bujebas de la cote entre le Cap Sen Juan et Bata sont continuellement
en relations commerciales et personnelles avec d'autres regions infectees, car us fournissent
la main-d'ceuvre de Fernando -PO, du Cameroun, de Libreville, du Congo Francais et
frequentent rile du Prince, oü l'infection est tres marquee. Toutefois, les « pamues » de
Samagunde et de Sambira considerent les Bujebas comme des ennemis et sont tacitement
ou ouverternent hostiles a toutes les tribus de la cOte. Vivant a part dans l'interieur
du pays, us sont restes indemnes de l'infection, malgre la presence de nombreuses glossines,
y compris la glossina palpalis, le long de tous les cours d'eau du territoire.
Ii est vrai que les villages qui ont ete visites au dela de N'tum s tiouvaient situes
parmi des collines, a une altitude oir l'on ne rencontre pas la glossina palpalis, tandis
que les villages situes sur les bords de l'Utamboni et des affluents de la Mouni etaient
construits le long des rivieres, presque au niveau de l'eau. Toutefois, les habitants des
collines doivent thus les jours aller puiser l'eau dans les rivieres des vallees, au pied des
collines, precisement dans les endroits prefer& par la pa/pa/is. Ii semblerait done, comme
le soutient l'auteur, que le germe pathogene (T. gambiense) n'ait jamais ete introduit
dans cette region, ou bien qu'il y ait rencontre des conditions defavorables a son developpement.
L'auteur, en effet, ne peut rendre autrement compte de l'immunite dont jouit
la population de Samagunde. Ce phenomene s'explique peut-etre par l'absence presque
totale de toute espece de gibier, exception faite des chevres, qui constitue un reservoir
de virus. On ignore s'il a ete constate des cas de trypanosomiase humaine en
territoire allemand, sur les bords de ladite riviere Campo ou Itembo, plus pres de
la mer.
La glossina, notamment l'espece pa/pa/is, existe en tres grand nombre dans les territoires
situes le long des rivieres Mouni, Mamboni, Congoue, Outongo, Outoche, Nane, Aye,
Benito, Ekoukou et Emvia.
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- 86 - Annexe 228
- 87 - Annexe 232
- 88 - Annexe 233
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􀀔􀀒􀀕
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Archives
07 mars 2006 à 15h07 | Écrit par Jean-Dominique Geslin
Les présidents des deux pays ont décidé d’engager des négociations pour
régler, avant la fin de l’année, leur litige frontalier.
Le contentieux ne date pas d’aujourd’hui. Il empoisonne les relations entre Libreville et
Malabo depuis plus de trente ans. Mais en 1999, il a pris une nouvelle dimension, lorsque le
président équatoguinéen a réaffirmé par décret la souveraineté de son pays sur Mbanié : un
îlot de 30 hectares situé dans la baie de Corisco, face à la province gabonaise de l’Estuaire,
c’est-à-dire dans les eaux territoriales du Gabon. Depuis, le dossier est devenu brûlant, à tel
point que le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, a cru bon de rencontrer, le 27 février, à
Genève, les présidents Teodoro Obiang Nguema et Omar Bongo Ondimba pour évoquer le
sujet. Résultat de la rencontre : ouverture de pourparlers dès le 15 mars à Genève pour
résoudre ce différend « avant la fin de l’année ».
C’est en 2003 que Kofi Annan a pris la mesure d u risque que constitue le litige. Côté
gabonais, le gouvernement se dit alors sûr de son droit. Il le clame d’ailleurs haut et fort. Le
26 février 2003, le ministre de la Défense (et fils du président), Ali Ben Bongo, effectue une
visite très officielle sur cette langue de sable longtemps ignorée du monde. La réplique de
Malabo est immédiate : prenant la parole à la télévision nationale, le Premier ministre de
l’époque, Candido Muatetema Rivas, accuse le Gabon d’occupation illégale des îlots Mbanié,
Conga et Cocotiers.
Alors que le ton mo nte, Kofi Annan aborde le sujet avec les deux chefs d’État en juillet 2003,
à Maputo, en marge du sommet de l’Union africaine au Mozambique. Puis décide de confier
le dossier à un médiateur patenté, l’avocat canadien Yves Fortier, ancien membre de la Cour
permanente d’arbitrage de La Haye et ex-ambassadeur de son pays auprès de l’ONU.
Mais il est difficile de statuer. Pour Libreville, la souveraineté gabonaise s’appuie sur un
accord conclu au début du XXe siècle entre les deux puissances coloniales concernées, la
France et l’Espagne. Le texte a d’ailleurs été confirmé en 1974 par Omar Bongo Ondimba et
Macias Nguema, son homologue équatoguinéen de l’époque. À Malabo, en revanche, on
rappelle que, lors de l’accession à l’indépendance, Madrid a pris soin de transférer au nouvel
État la souveraineté sur les îles de Corisco, Elobey et sur « les îlots adjacents ».
Plutôt que de trancher dans le vif, Yves Fortier va concentrer ses efforts sur l’éla boration
d’une solution de consensus. Il préconise la délimitation d’une zone d’exploitation conjointe
(ZEC) pour une valorisation commune des ressources de l’îlot. Mais le compromis ne satisfait
personne. Et a naturellement été rejeté à Genève.
- 101 - Annexe 235
􀀕􀀒􀀕
Bongo Ondimba et Obiang Nguema ont donc décidé « de procéder immédiatement à la
négociation de la délimitation définitive de leurs frontières maritimes et terrestres » et de
résoudre, dans la foulée, la question de Mbanié. C’est pour établir un calendrier des
discussions que les experts des deux pays se retrouveront à Genève le 15 mars prochain.
Cette option, soutenue par Kofi Annan, disqualifie complètement la médiation de Fortier,
qui, après deux ans et demi de persévérance, n’a donné aucun résultat tangible. Quoi qu’il en
soit, personne ne semble regretter l’avocat canadien. Alors que la délégation gabonaise le
suspectait de parti pris en faveur de Malabo, certains délégués de Guinée équatoriale
estiment simplement que « Fortier a échoué ».
Reste à savoir quelles sont les chances de succès du nouveau round de négociations. Les
participants semblent tous satisfaits de repartir sur de nouvelles bases, mais le risque d’échec
n’est pas exclu. Et si les pourparlers venaient à s’enliser, les deux parties auraient toujours la
possibilité de porter l’affaire devant la Cour internationale de justice (CIJ).
Quant aux véritables motivations qui les conduisent à négocier pied à pied, elles sont loin de
concerner la partie émergée de l’îlot, peuplé, pour l’essentiel, d’une forte colonie de crabes. Ni
même les eaux qui entourent Mbanié, Conga et Cocotiers, que l’on dit « potentiellement
riches en hydrocarbures », mais où aucune trace de pétrole n’a été décelée jusqu’à présent.
C’est bien plutôt la perspective qu’offre Mbanié de contrôler la zone de haute mer située entre
cet îlot et São Tomé – une zone où les indices permettant d’établir la présence de brut sont,
ici, beaucoup plus évidents – qui explique l’intérêt particulier que lui portent la Guinée
équatoriale et le Gabon
Dans cette perspective, autant dire que les discussions pour sa possession seront âpres. Et
qu’elles risquent de se prolonger à La Haye. Avec toute la patience que l’option juridique
impose. Pour peu qu’on la saisisse, la CIJ aura besoin de cinq à dix ans pour rendre son avis.
- 102 -
ANNEXE 236
GUSTAU NERÍN, LA ÚLTIMA SELVA DE ESPAÑA – ANTROPÓFAGOS, MISIONEROS Y GUARDIAS
CIVILES. CRÓNICA DE LA CONQUISTA DE LOS FANG DE LA GUINEA ESPAÑOLA [LA
DERNIÈRE FORÊT VIERGE D’ESPAGNE. ANTHROPOPHAGES, MISSIONNAIRES ET
GARDES CIVILS. CHRONIQUE DE LA CONQUÊTE DES FANG DE LA GUINÉE
ESPAGNOLE, 1914-1930] (2010) (EXTRAITS)
[logo]
Catarata
Table des matières
Introduction 11
Chapitre 1. Le temps ou les peuples de Río Muni étaient souverains (1778-1914) 13
Chapitre 2. La Guinée continentale espagnole (1914) 37
Chapitre 3. La première guerre mondiale à Río Muni (1914-1919) 67
Chapitre 4. Barrera et ses tentatives de colonisation de Río Muni (1919-1926) 97
Chapitre 5. La résistance à la colonisation (1919-1925) 117
Chapitre 6. Une société en transformation (1919-1926) 133
Chapitre 7. Le fiasco (1919-1927) 153
Chapitre 8. Une nouvelle politique pour la Guinée espagnole (1926) 169
Chapitre 9. L’opération Buiza (1926-1927) 193
Chapitre 10. Les Fang. Journaliers à Fernando Poo (1926-1927) 209
Chapitre 11. L’exploitation de Río Muni (1926-1930) 237
Chapitre 12. Vingt-sept ans de silence (1914-1931) 253
Épilogue. Une nouvelle ère pour Río Muni (1929) 281
Bibliographie 293
- 103 -
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Mais les journaliers fang n’arrivaient toujours pas (seuls étaient engagés ceux pris par Barrera
dans ses expéditions périodiques). La première tournée du gouverneur après la première guerre
mondiale, en 1920, avait déjà pour principal objectif d’obtenir de la main d’oeuvre (il voulait
également contrôler les zones frontalières face aux incursions françaises et visiter les nouveaux
postes militaires implantés au nord du Muni)48. Lors de l’expédition de 1920 et des suivantes, Barrera
réussit à emmener de nombreux journaliers de [à] Fernando Poo (il y eut cependant parfois des
frictions avec des travailleurs qui étaient déjà venus sur l’île et qui étaient rentrés non satisfaits du
traitement reçu dans les plantations)49. Mais il eut moins de succès dans sa tentative de stopper les
attaques françaises : contrôler le territoire était une tâche bien plus compliquée50.
Lors de sa tournée de 1920, Barrera échafauda un plan d’occupation définitive du continent,
en identifiant les localités où devaient être implantés les détachements des frontières sud et est. À
son retour à Santa Isabel, il envoya un rapport au ministère d’État dans lequel il demandait des
moyens pour occuper la frontière et prévenait que les Français faisaient pression pour s’emparer du
Muni et de sa main d’oeuvre51. N’ayant pas reçu de réponse satisfaisante de Madrid, Barrera rédigea
un plan de déploiement détaillé qu’il envoya à son ministre en 1921. Pendant les deux premières
années, des postes militaires seraient créés, des routes seraient tracées et une ligne téléphonique serait
établie. Au cours des deux années suivantes, le territoire resterait sous le contrôle d’une force
militaire, mais avec moins de troupes. Au cours de la cinquième année, le pays étant déjà connu et
dominé, le nombre de postes serait diminué et des délégations civiles seraient créées mais seraient,
dans un premier temps, occupées par du personnel militaire. La huitième année, une administration
civile serait définitivement établie52. Aucune des ressources nécessaires à cette initiative ne fut reçue
non plus. En fait, il n’existera jamais d’administration civile dans la Guinée coloniale (exceptée une
timide tentative pendant la deuxième République).
Barrera redemanda des ressources pour le déploiement en 1922 et 1923, sans succès53. Madrid
ne montrant apparemment pas beaucoup d’intérêt pour la Guinée. Alors que dans les colonies
voisines l’exploration du territoire avait déjà été réalisée et que tous les efforts se portaient sur la
colonisation, le territoire au sud du Muni était complètement inconnu des Espagnols. Seul le
gouverneur et ses compagnons (ainsi que la garde coloniale) avaient atteint, à l’occasion de leurs
brèves tournées périodiques, les villages de la jungle les plus isolés. La seule exploration du territoire
organisée par la métropole entre 1920 et 1926 fut celle d’Enrique Olea qui, en1922, fit le voyage
jusqu’au Muni en vue d’en évaluer le potentiel économique54.
La garde coloniale à la conquête de la région de Muni
Tout au long de la première guerre mondiale, la création des postes à la frontière nord et la
généralisation de la révolte des clans fang ont donné à la garde coloniale un rôle de premier plan. À
partir de ce moment, les forces militaires allaient jouer un rôle majeur dans la conquête de la région
de Muni. Les détachements étaient des centres commerciaux et administratifs à partir desquels ils
essayaient d’exercer une influence sur l’ensemble du territoire (bien que cette influence n’ait pas
atteint les Fang qui habitaient le sud-est de la Guinée continentale). Au début de 1921, Barrera,
toujours privé du soutien financier de Madrid, décida de créer un nouveau poste à l’extrême nord du
pays, à Akonangui55. De cette façon, toute la frontière nord du Muni passa sous domination coloniale
et l’influence espagnole se propagea à l’intérieur des terres. La ligne de Mikomeseng couvrait les
175 kilomètres de la frontière entre la Guinée et le Cameroun. En comparaison, la ligne d’Asobla,
qui défendait la frontière entre la Guinée et le Gabon, ne couvrait qu’une petite partie de la frontière
sud, essentiellement l’estuaire du Muni.
Le nombre d’askaris dans la garde coloniale était toujours inférieur aux besoins estimés. Les
330 soldats qui composaient le corps en 1920 devaient être répartis entre 9 détachements à Fernando
- 104 -
Poo : un à Annobón, 17 à Río Muni et celui du commissariat de police de Santa Isabel (une moyenne
d’à peine 10 personnes par poste). La dispersion des troupes limitait leur capacité opérationnelle56.
Le corps de la garde coloniale fut renforcé pendant la première guerre mondiale par
l’incorporation d’askaris camerounais qui avaient appartenu à l’armée impériale allemande et
possédaient une très solide formation militaire57. Grâce au grand nombre de Fang et d’Ewondo
camerounais, le pourcentage de locuteurs fang augmenta dans le corps et la formation commença à
être impartie non seulement en pidgin anglais mais également en fang58. Ces Camerounais
s’accaparèrent rapidement les postes clés du corps : « sergent indigène », « caporal indigène »,
clairons, interprètes, etc. À partir de 1924, le nombre de Fang provenant de la région de Muni
augmenta également dans la garde coloniale59. Généralement, ils furent envoyés loin de leurs villes
d’origine afin d’éviter toute « partialité dans l’accomplissement de leur devoir »60.
La garde coloniale se vit également renforcée par la consolidation d’un groupe de jeunes
officiers qui ont remplacé certains gardes civils vétérans devenus peu dynamiques. Ces jeunes
officiers, qui restèrent longtemps en Guinée, se relayaient aux postes avancés et réussirent à tirer leur
éponge du jeu dans le difficile territoire du Muni. Afin qu’ils restent satisfaits, lorsqu’en 1924 les
salaires de tous les membres blancs de la garde coloniale furent augmentés, un bonus de 50 pour cent
fut attribué à ceux qui étaient envoyés aux postes de la frontière nord où les conditions étaient plus
difficiles et [texte tronqué]
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Peu de temps après, Atalaya tomba malade et mourut : les Esandón affirment que c’est parce
que pour établir un camp il dut couper un ceiba sacré86. Plus tard, les Français prétendirent87 que le
poste espagnol était situé au nord du parallèle 2º 10’ N. Les Espagnols n’acceptèrent pas le calcul
astronomique des Français mais, pour maintenir de bonnes relations bilatérales, ils décidèrent de
déplacer le poste plus au sud88 (en réalité, Akonangui se trouve au nord de la ligne frontalière et, en
1908, était déjà considéré comme territoire allemand)89. La garde coloniale pensa déplacer le
détachement Príncipe Alfonso à Misá, une ville qui avait constitué une halte obligatoire dans les
expéditions de Barrera et lors des tournées des forces militaires espagnoles90.
Mais lors des débats portant sur le transfert, les officiers espagnols contactèrent un homme qui
allait s’avérer providentiel : Ondó Nkulu. Ce chef Esandon était originaire de Bitam et avait déjà
bénéficié d’une nomination allemande au temps du Neu Kamerun91. Mais, durant la première guerre
mondiale, il avait rejoint la révolte anticoloniale et avait dû s’enfuir au Gabon. Il s’installa avec son
peuple à Ebibeyin92, et, une fois en Guinée équatoriale, collabora étroitement avec les espagnols. Il
dénonça même à la garde coloniale un autre chef Esandón, Oyono Nkulu, parce qu’il avait, en 1919,
guidé les troupes françaises lors d’une incursion en territoire espagnol93. Une fois nommé officier
espagnol, il travailla en étroite collaboration avec les lieutenants Ayala et Mené permettant ainsi que
le détachement se déplace à Ebibeyín (l’inauguration eut lieu en octobre 1922)94. L’autorité d’Ondó
Nkulu fut renforcée grâce aux nombreux habitants d’Akonangui qui accompagnèrent l’ascari et
s’établirent à Ebibeyín. Ce chef Esandon profita de l’occasion pour consolider ses relations avec les
Espagnols. Il intervenait habituellement en tant qu’assesseur dans les tribunaux traditionnels de
Mikomeseng, alors qu’il devait marcher plus de 100 kilomètres pour assister aux « palabres »95. Ses
opinions étaient en général très respectées par le commandement militaire96.
Le chef d’Evinayong, Nguema Eyama, se détachait des autres leaders du sud du Muni. Lorsque
Barrera visita cette localité, Nguema Eyama entraîna un grand groupe de dirigeants fang qui prêtèrent
allégeance à l’Espagne. Il profita de l’occasion pour demander la création d’un poste militaire dans
son village. Cela prit du temps, mais un détachement fut finalement installé à Evinayong, une localité
qui, de ce fait, devint la capitale du district97. Bidjabidjan prit également une importance privilégiée
parmi les localités de cette région parce que son chef, Ngomo Kolé, vint en 1912 réclamer un
détachement à Barrera lorsque ce dernier vint à Misa rencontrer Zimmermann, le chef militaire du
Cameroun98. Le chef de Minchobo Angom, dans la région de Kogo, ne se contenta pas de demander
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un détachement aux Espagnols mais réclama que le bureau du sous-gouverneur d’Elobey fût transféré
dans son village99.
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Treize officiers étaient nécessaires puisqu’à cette époque ils avaient à peine de quoi couvrir
les dépenses de base de la colonie (les postes de chefs de compagnie et de ligne) mais rien n’était
prévu pour remplacer les absences dues à la maladie, à des vacances ni les postes plus élevés17.
Certains détachements de l’intérieur étaient dirigés par un caporal européen récemment arrivé de la
métropole, qui avait de graves difficultés à s’acquitter de ses fonctions18.
Núñez de Prado était pressé. En avril 1926, quelques mois après son arrivée dans la colonie, il
demanda déjà à Madrid le financement nécessaire à la création de nouveaux postes19. Et ce même
mois, il reçut un groupe de caporaux de la garde civile ainsi qu’une livraison supplémentaire
d’armes : 130 fusils Mauser, 130 machettes et 100 000 cartouches de munition20 (ce qui revint à
doubler la provision de munitions)21. Afin de préparer le déploiement militaire, une part importante
des armes et munitions fut envoyée à Mikomeseng tandis que le reliquat resta à disposition du service
des expéditions chargé de renforcer les unités en missions spéciales22. Par l’ordonnance royale
no 222, la direction générale du Maroc et des colonies proposa un budget pour la création de
cinq nouveaux postes militaires23. Cela ne suffit pas : Barrera avait calculé que 15 détachements
étaient nécessaires pour couvrir l’ensemble des frontières est et sud (cependant, dans les colonies
voisines telles que le Gabon, le Cameroun ou le Congo belge, le nombre de postes était très inférieur).
Le déploiement
Convaincu qu’il pouvait compter sur le soutien de Madrid, Núñez de Prado commença la
colonisation du territoire par lui-même. L’ordre de lancement des opérations fut donné en juin 1926,
alors que le gouvernement n’accorda officiellement le budget spécial pour la Guinée qu’un mois plus
tard et qu’il n’ouvrit un budget supplémentaire pour la garde coloniale qu’en décembre24. En réalité,
l’occupation du territoire proprement dite eut un coût très faible de 30 000 pesetas pour la première
phase et même encore moins pour la seconde phase25 (ce qui allait coûter beaucoup plus cher serait
le déploiement des infrastructures).
Le responsable sur le terrain de l’ensemble de l’opération fut le capitaine Buiza, avec l’appui
de plusieurs officiers qui connaissaient bien l’intérieur de la région du Muni : Carrasco de Egaña,
Eugenio Touchard, Enrique Mené, Ruana Wamba, etc.26. Jordana échangeait une correspondance
continue avec Buiza pour s’assurer que les opérations se déroulaient bien27. Pour suivre l’avance des
forces coloniales, Buiza se rendit dans la jungle. Comme le capitaine passait de longues périodes
dans des zones coupées de toute communication, Núñez de Prado décida de lui retirer
temporairement le poste de chef de la garde coloniale, qu’il occupait à titre intérimaire, et de
l’attribuer à Julián Ayala, qui n’était que lieutenant. Cette mesure allait à l’encontre de toutes les
ordonnances militaires qui prévoyaient que nul ne pouvait jamais donner d’ordre à un supérieur.
Buiza protesta violemment contre cette décision.
En 1926, la garde coloniale comptait environ 770 membres (le nombre variait fréquemment
en raison des maladies et des désertions)28, 85 d’entre eux étaient espagnols : un colonel, 2 capitaines,
8 lieutenants, 6 sous-lieutenants, 17 « sergents européens » et 51 « caporaux européens ». Parmi les
685 noirs, on comptait 612 gardes, 24 « caporaux indigènes », 4 « sergents indigènes »,
27 musiciens et 18 clairons29. Parmi les ascaris, les Fang de Río Muni commençaient à devenir
majoritaires30 mais il y avait encore des étrangers, notamment des Camerounais31. L’unité était
divisée en quatre compagnies : la première avait son quartier général sur l’île, les trois autres sur le
continent : la deuxième avait sa caserne à Bata, la troisième à Mikomeseng et la quatrième à Elobey32.
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Principaux villages et postes de la garde coloniale
Légende :
Atlantic Ocean = Océan Atlantique
Elobey Islands = Îles Elobey
Corisco Islands = Île Corisco
Muni Estuary = Estuaire du Muni
Gabon – French Congo = Gabon – Congo français
Cameroon = Cameroun
Source : Préparé par l’auteur en se basant sur Africa la virgen, de Florencio Ceruti (Santander, 1928).
L’occupation ne s’est pas réalisée uniquement par l’implantation de postes dans les zones
frontalières comme l’avait prévu Barrera. Buiza prépara une conquête selon deux voies. Depuis
Ebibeyín, les forces de la troisième compagnie avancèrent vers le sud, en suivant la frontière,
conformément au plan de Barrera. Mais en parallèle, la deuxième compagnie fut chargée d’occuper
la zone centrale de la Guinée continentale. En entrant par Niefang, elle prit le contrôle d’Evinayong
et continua vers Akonibe. La création des postes situés entre l’estuaire du Muni et Akonibe fut mise
en attente.
Il fallait agir avec célérité afin de profiter de la saison sèche car il avait été décidé
d’interrompre les opérations dès l’apparition des premières pluies. C’est pour cette raison que
l’occupation du Muni se déroula en deux phases, la première de juin à novembre 1926, la seconde
pendant les premiers mois de 1927. Le travail fut réalisé rapidement. Il fallut construire de nombreux
postes qui devaient inclure, chacun, deux baraquements, l’un pour les gardes européens et l’autre
pour les Africains. Il fallut également construire un cachot, une école et une « maison des palabres »
pour les procès33. Le tout devait être entouré d’une palissade afin de garantir la sécurité des forces
coloniales (et, en même temps, pour les surveiller de près)34.
En juin 1926, Buiza, qui dirigeait lui-même les opérations les plus complexes, quitta Ebibeyín
en direction du sud avec 284 porteurs. Son premier objectif était d’occuper Alén, situé à
41 kilomètres, d’y construire un détachement et d’assurer les communications entre ce dernier et
Ebibeyín35. Depuis la création d’un poste de la garde coloniale, Alén a toujours été appelé Alén
Ntangan (« Alén des Blancs »)36. Une fois la situation stabilisée à Alén, en septembre, Buiza
parcourut 36 kilomètres en direction du sud jusqu’à Mongomo, où il établit un second campement.
Non seulement il élargit la route qui reliait cette localité à Alén et Ebibeyín, mais il ordonna
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également la construction d’une « route indigène » reliant Mongomo et Mikomeseng, en passant par
Nzang Oyek (le lieutenant Mené fut chargé de la création des routes). L’objectif était d’économiser
des porteurs car aller de Mikomeseng à Mongomo en passant par Ebibeyín faisait perdre plusieurs
jours de marche37. Les nouveaux postes étaient commandés par des caporaux issus de la garde
coloniale, récemment arrivés d’Espagne pour la plupart38.
Au sud de Mongomo, toujours en suivant la frontière entre la Guinée et le Gabon, furent créés
les détachements d’Asok, de Nzork et d’Alum. La route desservant ces postes fut réparée et le chemin
qui devait relier Nzork et Akonibe fut également préparé39. En vue d’encourager la construction de
routes, le 13 octobre fut constituée la 5e compagnie de la garde coloniale placée sous le
commandement d’Enrique Mené. Elle devait se déployer dans les zones où la création de routes était
prévue. Elle s’installa d’abord à Asok, puis peu de temps après, à Akonibe40.
Pendant ce temps, le lieutenant Rafael Carrasco de Egaña, commandant de la seconde
compagnie, entreprit la conquête de la région sud du territoire. Le belliqueux Carrasco promit « d’être
exagérément inflexible dans la punition de toutes les violations, même les plus infimes »41. Les
travaux avancèrent aussi très rapidement : démarrant à Niefang, un noyau déjà relié à Bata, Carrasco
ouvrit des routes vers Evinayong et Akonibe, tout en créant des détachements tous les 40 kilomètres
(Misergue, Mongó, Mosok…). En août, il avait déjà commencé la construction du détachement
d’Akonibe. En novembre 1926, le processus d’occupation dut être interrompu et la création des
postes restants fut laissée pour la seconde phase. Pendant cette période d’interruption, un grand
nombre de troupes furent cantonnées dans les zones récemment conquises en vue de réprimer
d’éventuelles révoltes (qui finalement ne se produisirent pas). Le centre des opérations du nord était
installé à Nzang d’où étaient contrôlés Ebibeyín, Alén et Mongomo. Les troupes du sud étaient
concentrées à Evinayong d’où elles contrôlaient Misergue, Asok, Akonibe, Nzork et Alum42.
En février 1927, on reprit l’occupation du territoire. Buiza et le capitaine Sánchez Tirado
commandèrent cette phase qui se déroula dans le sud du pays. À partir de Kogo, trois nouveaux
postes furent créés pour couvrir la frontière sud-est : Abenelan, Ayene et Akurenam43. En outre, une
route reliant ces trois détachements entre eux fut ouverte ainsi qu’une autre route qui connectait
Akurenam à Evinayong et Alum. C’est ainsi que furent tracées les principales voies de
communication de Rio Muni, même si, à l’époque, leur état ne permettait pas la circulation de
véhicules à moteur.
La garde coloniale était alors hors de contrôle, ayant peu d’échanges avec le gouverneur
général puisque ce dernier déléguait à Buiza le traitement de toutes les situations conflictuelles44
— malheureusement, les archives de la garde coloniale ont été perdues et la correspondance entre
ses membres n’a pas été conservée. Dans les lettres échangées entre Núñez de Prado et son supérieur
le général Jordana, on trouve plusieurs références à des questions bureaucratiques mais peu de
consultations relatives à des sujets purement militaires45. En réalité, tout semble indiquer qu’une
grande autonomie était accordée aux commandants de la garde coloniale et que ces derniers faisaient
peu de cas des autorités civiles. En mars 1927, le sous-gouverneur d’Elobey découvrit, par une voie
non officielle, que le caporal Ortiz avait ordonné d’incendier trois localités situées dans la zone de
Mebonde. Ortiz avait fait part de ces incidents à son sous-lieutenant mais ce dernier les avait cachés
au sous-gouverneur46.
Malgré cet incident, tout semble indiquer que les opérations de conquête se déroulèrent
beaucoup par intimidation, mais en réalité très peu par la force. En 1926-1927, les Fang opposèrent
une résistance assez faible. Une bonne partie du territoire avait enduré la famine et les épidémies et
aurait enregistré une chute de la démographie atteignant jusqu’à 50 % en peu d’années. Des masses
importantes de la population avaient émigré et les réseaux claniques s’étaient affaiblis en raison de
leur dispersion47. Les journaux de munition tenus par la garde coloniale indiquent qu’entre juin 1926
et mars 1927 pas une balle ne fut tirée lors des affrontements militaires : les munitions ne furent
utilisées que pour les exercices pratiques48. Il est possible que les gardes coloniaux n’aient pas
enregistré certains combats, ainsi que cela s’était déjà produit à des occasions précédentes. Mais,
- 108 -
dans tous les cas, il est évident qu’il n’y eut pas d’expéditions punitives majeures contre les insurgés
fang puisqu’aucun clan n’a pris les armes collectivement contre Buiza et ses hommes. En 1927,
d’autres armes commandées par Jordana au ministère de la guerre furent livrées à Santa Isabel pour
impressionner les Fang, mais elles ne furent pas nécessaires.
En 1927, la cinquième compagnie de la garde coloniale fut déplacée à Evinayong et on créa la
compagnie mobile qui se déplaçait d’un site à l’autre en fonction de la construction des
infrastructures50. La compagnie mobile était la plus nombreuse : elle comptait 100 gardes
« indigènes », trois officiers, trois sergents et trois caporaux espagnols. Elle changeait de site
fréquemment et Meseng and Enok figuraient parmi ses bases.
La domestication du territoire
L’occupation de l’intérieur de la région de Río Muni s’était déroulée assez facilement. La
phase suivante, l’intervention coloniale dans la vie quotidienne de ses populations, allait s’avérer
plus difficile.
L’un des éléments essentiels de l’occupation était la construction de voies de communication
(à l’époque, la Guinée était très en retard par rapport à d’autres colonies voisines telles que le
Cameroun ou l’Oubangui-Chari, l’actuelle Centrafrique)52. Núñez de Prado croyait que l’ouverture
de chemins et de routes était indispensable à la sécurité des postes militaires : il craignait une possible
révolte des Fang et voulait pouvoir envoyer rapidement des renforts en tout point du Muni en cas de
problème53. Mais le tracé des routes n’était pas seulement une question de sécurité aux yeux du
gouvernement général : le développement économique de la colonie impliquait nécessairement
l’utilisation de véhicules. Dans un territoire si peu peuplé, la mobilisation d’un grand nombre de
porteurs aurait entraîné un manque de main d’oeuvre pour l’exécution d’autres tâches productives. Si
les autorités coloniales voulaient promouvoir l’agriculture, elles devaient avoir recours à moins de
bras pour porter. C’est pour cette raison que, dès 1926, des routes furent construites dans les zones
récemment occupées et que les routes préexistantes furent élargies. La première route ouverte fut
celle de Río Muni qui devait relier Bata à Mikomeseng, en passant par Niefang54 (son tracé exigea
la construction d’un grand nombre de ponts dans des zones telles qu’Ayantang)55.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
… telles que Mongomo, Evinayong ou Nzork attirèrent des commerçants et devinrent des
centres actifs qui connurent un processus d’urbanisation accélérée. D’autres postes manquèrent de
dynamisme et furent abandonnés en peu de temps. La garde coloniale quitta Nzang et Misergue parce
que l’on pensait que leur emplacement n’était pas idéal : les installations furent cédées aux
congrégations des Fils du Coeur de Marie75. De même, le poste de Mongo fut déplacé à Niefang où
l’on créa un détachement qui allait devenir la tête de pont de la ligne. Le caporal Sebastián Nacarino
et le sous-lieutenant Emilio Gálvez furent chargés de la construction du nouveau poste (malgré le
fait que Gálvez venait juste d’être impliqué dans une affaire de mauvais traitements à l’encontre de
populations « indigènes » à Nzang). Niefang se voulait un « campement poétique » : des fleurs furent
même rapportées de Valencia pour le décorer76. La localité allait rapidement devenir une escale
obligatoire pour les véhicules allant de Bata vers l’intérieur, ce qui accéléra sa croissance. Au
contraire, Asobla et Mebonde, deux postes de la garde coloniale situés sur l’Utamboni, déclinèrent
de façon irrémédiable alors qu’ils avaient joué par le passé un rôle crucial dans la colonisation de
Río Muni77. La carte du futur district de la Guinée commençait à se dessiner. Cependant, bien que
Barrera avait prévu que les détachements deviendraient des administrations territoriales avec des
fonctions exclusivement politiques, ces entités ne furent créées qu’en 1934 (et conservèrent leur
fonction militaire)78.
Les réseaux sanitaire et éducatif auraient dû être déployés parallèlement à la construction de
plusieurs travaux d’infrastructure, mais, à Río Muni, les dépenses sociales furent réduites. En 1928,
- 109 -
il avait été prévu de construire des établissements de santé à Nzork et Alén mais ils ne purent jamais
fonctionner. On inaugura l’hôpital de Mikomeseng en avril 1929 et celui de Nkué en octobre79, mais
on accorda toujours plus d’intérêt aux opérations militaires qu’aux questions sanitaires. En outre, les
services de santé ne contribuaient pas toujours à l’amélioration de la vie des populations. À cette
époque, les analyses de sang obligatoires et l’usage d’une carte d’identité sanitaire commencèrent à
se généraliser comme outil de contrôle des populations, ce qui signifie que les structures médicales
contribuèrent de manière décisive à l’oppression des Africains80.
Le réseau éducatif de l’intérieur resta entre les mains de la garde coloniale. En 1927, Río Muni
comptait déjà 22 écoles de la garde coloniale : Mongó (dirigée par la 2e compagnie), Mikomeseng,
Alén, Ayamiken, Ebibeyín, Nzang, Mongomo et Ngon (dirigées par la 3e compagnie), Asobla, Río
Aye, Calatrava, Corisco, Elobey, Kangañe et Kogo (dirigées par la 4e compagnie) et Abenelang,
Akurenam, Ayene, Nzork, Asok, Alum et Akonibe (dirigées par la 5e compagnie). Ces écoles
éduquèrent 4000 Guinéens81 (par ailleurs, à Fernando Poo, la plupart des centres d’éducation
dépendaient du patronage indigène).
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
… en 1927 furent créées celles d’Añizok, de Bidjabidján et d’Akok (près de Nkué), en 1928,
celle de Meseng (qui peu de temps plus tard fut transférée à Nzang), en 1929, celle d’Ayene et en
1930, celles d’Afanangui, d’Oveng Eseng (au sud d’Ebibeyín) et de Menang (entre Ebibeyín et
Mikomeseng)104. Cette même année fut également fondée la grande mission d’Evinayong qui devint
alors un centre d’évangélisation depuis lequel s’érigèrent de nouvelles chapelles105. L’évangélisation
ne progressait pas seulement à partir de Nkué et d’Evinayong : en 1926, la réduction de Kogo vit
également le jour et les Vedrunas s’installèrent dans la ville de San Joaquín106. Un an plus tard débuta
la construction de l’église de Río Benito107.
En 1927, Nkué devint une résidence pour religieux, ce qui accrût encore son influence108. Peu
après, l’école de cette mission commença à accepter des enfants en internat109. Des douzaines de
jeunes enfants vinrent de l’intérieur dans cette enclave où ils furent soumis à une éducation
terriblement ethnocide. Un autre élément clé de l’évangélisation de l’intérieur fut la création de
l’école des catéchistes en 1928110. Les missionnaires confièrent aux hommes fang la tâche de prêcher
l’évangile aux leurs. Mais les premiers catéchistes abusaient fréquemment de leur position auprès
des femmes mariées et les Clarétains durent choisir leurs candidats avec plus de soin : ils choisirent
des hommes mûrs et mariés à l’église afin d’éviter les scandales111. Le processus de formation des
catéchistes fut extrêmement rapide : en 1928, la chapelle d’Añizok était déjà sous la tutelle du
catéchiste et maître Baltasar Mba112.
Dans un premier temps, les missionnaires se consacrèrent beaucoup plus à l’évangélisation
qu’à l’éducation. Les nouvelles chapelles ne comprenaient aucune école d’aucune sorte et dans une
grande partie de l’intérieur, les seuls centres éducatifs étaient ceux de la garde coloniale. En 1927, le
continent ne comptait que huit écoles religieuses situées pour la plupart d’entre elles près de la côte :
Nkué, Machinda, Mokomo, Ayakué, Bía, Asobla, Elong et Midzobo113. Alors que les chapelles
proliféraient, aucune école religieuse n’apparaissait114.
Notes
1 Balandier, 1971 : 164.
2 AGA, G-168, File 2.
3 La Voz de Fernando Poo, 10 novembre 1922.
4 Unzueta, 1944 : 91.
- 110 -
5 AGA, G-921.
6 AGA, G-927, File 3.
7 Ibid.
8 AGA, G-98, File 2.
9 Ibid.
10 Boletín de los Territorios Españoles del Golfo de Guinea [Journal officiel des territoires espagnols
du Golfe de Guinée], 1921 : 51.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
La densité de peuplement étant faible, le pourcentage d’adultes en esclavage était très élevé.
Le même problème se posait dans les colonies de l’Afrique équatoriale française : en 1927, dans le
Congo français, jusqu’à 40 % des hommes entre 20 et 40 ans travaillaient dans les travaux publics
et, en 1925, à Woleu Ntem, un tiers de la population était asservie72 (Woleu Ntem représentait au
Gabon ce que Río Muni était pour la Guinée : une immense réserve de main d’oeuvre)73. Dans les
années 1920, l’extension de l’exploitation forestière au Gabon et le début de la construction du
chemin de fer Congo-Océan provoquèrent une explosion de la demande de main d’oeuvre dans la
région fang74. Et au Cameroun, suite à l’application de la politique de « mise en valeur » par le
ministre des colonies Albert Sarrault, en 1923, la population fut massivement asservie75. Ce fut « l’un
des chapitres les plus traumatisants de la colonisation » ainsi que l’a défini l’anthropologue
camerounais Jean-Pierre Ombolo76.
La servitude fut légalisée en Guinée en1908 lorsque le gouverneur par intérim Luis Daban
édicta la règle imposant que tous les hommes noirs âgés entre 15 et 50 ans qui ne travaillaient pas
pour les colons et qui ne possédaient aucun titre de propriété officiel devaient participer à des travaux
publics77. En réalité, il était impossible à cette époque d’appliquer cette règle sur le continent car, si
cela avait été tenté, les populations auraient fui en masse vers les régions non occupées.
L’asservissement ne fut d’abord appliqué que sur l’île et n’atteint le continent que lorsque la conquête
fut terminée.
À Río Muni, les travaux entrepris par l’administration coloniale furent payés avec ponctualité
jusque dans les années 1920. Lorsque Barrera était en expédition, il engageait des porteurs de la côte,
bisio principalement, qu’il payait rapidement. Lors de la construction des postes de la frontière nord,
on fit appel à de la main d’oeuvre salariée78. Les ouvriers furent également payés pendant la première
phase de l’opération Buiza, lors de la création des postes de Mongomo, d’Alen et de Mongo. Mais
le gouvernement général changea rapidement de politique. Les hommes engagés furent renvoyés et
on fit appel à des hommes des régions voisines qui n’étaient en général rétribués qu’avec du tabac et
de la nourriture ou avec du tabac et des vêtements (ce qui créa une addiction au tabac, renforçant la
dépendance des Africains à l’égard des colonisateurs, comme pour l’alcool)79. Les autorités
coloniales prétendaient « qu’ils fournissaient un travail plus utile et qu’ils étaient très contents »,
ajoutant que le traitement appliqué aux hommes noirs du Muni était bien meilleur que celui accordé
par les Français aux habitants du Gabon et du Cameroun80. Malgré un budget colossal de 22 millions
de pesetas qui prévoyait d’importants investissements dans des routes81, Núñez de Prado fit le pari
d’économiser de l’argent sur les salaires et de faire appel au travail forcé. Le conseil des autorités
gouvernementales soutint le gouverneur et ordonna que les habitants des localités de Río Muni
avaient l’obligation de fournir 40 jours de service par an82 (cependant, certains durent effectuer des
travaux forcés pendant des périodes beaucoup plus longues).
En 1926-1927, les besoins en main d’oeuvre explosèrent et le nombre de personnes asservies
augmenta. Les autorités coloniales avaient des difficultés à trouver des ouvriers pour les nombreux
- 111 -
projets d’infrastructure qu’elles souhaitaient mener à bien. À certaines périodes, plus de
4000 personnes réalisaient des travaux forcés simultanément à Río Muni83. Dans la région de Kogo,
qui ne comptait que 2500 habitants, de graves problèmes surgirent : il fallut déboiser le terrain
nécessaire à la construction de la nouvelle ville et préparer les routes devant relier cette enclave à
Evinayong et à Río Benito. Rien que sur le tronçon Bitika-Akalayong, il arriva que 600 personnes
travaillent en même temps84. Et à proximité d’Asobla, il arriva une fois que plus de 400 villageois
travaillent comme ouvriers pour l’administration coloniale85. Il fallut mobiliser tous les hommes
disponibles et, comme personne ne s’occupait plus des fermes, les aliments commencèrent à
manquer86. Dans ce cas, il avait été prévu de payer les habitants de la zone en liquide mais des
problèmes bureaucratiques empêchèrent le déblocage des sommes budgétisées et les hommes
travaillèrent pendant trois mois sans recevoir ni nourriture ni argent87. Le sous-gouverneur d’Elobey,
le tyrannique Tovar de Revilla, ne montra aucune compassion et annonça qu’il était prêt à faire
travailler tous les « Balengues, Bicos et Bujebas ». Il ordonna au caporal Antoni Fullana de
séquestrer de la main d’oeuvre. Fullana n’ayant pu rassembler suffisamment d’hommes, Tovar dut
en prendre dans la zone d’influence des détachements lointains de Nzork et d’Asok88. Et cela malgré
le fait que beaucoup de travailleurs étaient déjà mobilisés à Nzork pour nettoyer le chemin reliant
Nzork, Alum et Akonibe89.
Le recours aux travaux forcés se poursuivit à un rythme effréné pendant plusieurs années. Une
fois terminé le tracé des chemins principaux, on commença à les convertir en routes90. La direction
générale du Maroc et des colonies se montra très satisfaite. En 1928, Núñez de Prado demanda à
Jordana de remettre la croix du mérite civil pour avoir mené à bien la construction des routes au
sous-gouverneur de Bata, Loygorri, à l’ingénieur de travaux publics, Rodriguez, au contremaître des
travaux publics, Alcaide et aux officiers, Enrique Mené, Eugenio Touchard et Rafael Carrasco
de Egaña ainsi qu’à leur collaborateur, Adolfo Garcia Amilivia (qui était, à cette époque,
administrateur des impôts). Jordana obtint que chacun fut décoré, y compris le gouverneur
lui-même91. Malgré tous ces hommages, il apparut rapidement que les ouvrages publics étaient en
très mauvais état parce qu’ils n’avaient pas été réalisés par des experts.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
En octobre 1927, le sous-lieutenant Gálvez, qui commandait les troupes à proximité de Nzang,
reçut un avertissement de la part de Núñez de Prado. Ce dernier se plaignait de la brutalité exercée à
l’encontre des « indigènes sous son commandement » et indiquait que, même si les routes « sont
nécessaires et indispensables … il est également essentiel que la satisfaction et le bien-être règnent
parmi les indigènes, raison pour laquelle nous devons les traiter avec beaucoup de tact et de
justice »110. Le sergent Sanchez Rico et le sous-lieutenant Galvez se virent confier une mission
impossible : si l’on voulait des routes sans dépenser trop, il fallait recourir aux travaux forcés et par
conséquent, les Guinéens ne pouvaient espérer ni « satisfaction [ni] bien-être ». Étant donné qu’il
n’y avait pas trop de volontaires pour construire les routes, Buiza ordonna à ses subordonnés de
soudoyer les chefs « traditionnels » de manière à ce que ce soient eux qui leur envoient des
« volontaires ». De cette manière, la garde coloniale n’aurait pas besoin de s’impliquer directement
dans la capture de la main d’oeuvre et l’on évitait ainsi les critiques des autorités politiques111.
Dans un entretien accordé à Julio Arija, Loygorri, le sous-gouverneur de Bata, assurait que les
autorités coloniales utilisaient la « persuasion » pour trouver des ouvriers112. Il mentait : les Fang
n’étaient pas disposés à travailler gratuitement et, dans ces conditions, le seul moyen d’obtenir la
construction des routes était de recourir à la violence (ainsi que le reconnut le lieutenant Carrasco
de Egaña lui-même dans des rapports officiels)113. Les Fang n’acceptèrent pas cette situation
passivement : les travailleurs se rebellèrent à plusieurs reprises contre leurs contremaîtres et les
agressèrent. Mais les juges et les autorités coloniales punirent sévèrement ces actions114. Certains
chefs de village qui s’opposèrent aux travaux forcés et encouragèrent leurs peuples à déserter furent
arrêtés115. En 1925, un garde colonial du détachement d’Ebibeyin qui recherchait du monde pour
construire un pont sur la rivière Ngoro dut faire face à l’opposition de la population de Mesaña
Yemende. Le chef de cette localité lui dit : « dans ce village, nous ne voulons voir aucun garde et
- 112 -
nous ne travaillerons ni sur les ponts ni sur les routes ». Les locaux désarmèrent l’ascari, le rouèrent
de coups, lui lièrent les mains et le renvoyèrent à son poste. La garde coloniale envoya une expédition
punitive sur les lieux : les responsables de l’agression furent arrêtés et envoyés à Fernando Poo
travailler dans les plantations de cacao116.
L’un des incidents les plus graves se produisit en juillet 1927 dans la localité de Ngomongomo
Esamvus entre Evinayong et Abemelang. Deux membres de la garde coloniale s’y étaient rendus à
la recherche d’hommes pour construire des routes (ils arrivèrent avec 50 détenus). Le chef du village
et 40 hommes s’opposèrent et tuèrent l’ascari Ndong Alogo Okas. Lorsque le caporal européen
commandant de la zone prit connaissance de ces événements, il vint au village, tua deux hommes à
coups de couteau et cinq autres avec une arme à feu117.
___________
- 113 -
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Ali Bongo Ondimba en Guinée-Equatoriale pour
l’inauguration d’un pont
Posted By AGP On 4 Août 2011 @ 11:05 In Coopération | No Comments
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba s’est rendu jeudi en Guinée-Equatoriale pour inauguer,
avec son homologue Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le pont sur la rivière Kyé,
frontière naturelle entre les deux pays.
Ce pont doit non seulement permettre une meilleure fluidité des personnes et des biens entre les
deux pays co-organisateurs de la 28ème Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football en 2012,
mais également avec le Cameroun, un pays qui partage aussi une bonne partie de sa frontière avec
le Gabon et la Guinée-Equatoriale.
Situé dans la région dite des trois frontières, l’ouvrage est considéré comme un outil devant
contribuer au renforcement de l’intégration dans la Communauté économique et monétaire de
l’Afrique centrale (CEMAC), organisation regroupant outre les trois pays frontaliers du golfe de
Guinée, la Centrafrique, le Congo et le Tchad.
SUR LE MÊME SUJET
Le million pour la Guinée Equatoriale [1]
Un million de dollars (775 000 euros), c’est la somme que se partageront les joueurs de la Guinée
Equatoriale s’ils parviennent à remporter la CAN 2012 que le pays co-organise avec le Gabon. A
l’origine de cette généreuse idée, le fils du Président de la République, Téodoro Obiang Nguema.
Pour sa première participation à une phase finale de CAN, le Nzalang Nacional trouve là une belle
source de motivation. Mais pour espérer décrocher le gros lot, les équato-guinéens devront
commencer par s’extirper d’un groupe A qui compte, le Sénégal, la Zambie et la Libye.
Lire l'article [1]
CAN Orange 2012 / Dernière visite d’inspection de la CAF avant le coup d’envoi au Gabon et en
Guinée Equatoriale [2]
Une délégation de la Confédération africaine de football (CAF) effectuera une dernière visite
d’inspection du 13 au 17 décembre 2011 en Guinée Equatoriale et au Gabon afin de vérifier si tout
- 114 - Annexe 237
8/24/2021 Bongo Doit Partir » Ali Bongo Ondimba en Guinée-Equatoriale pour l’inauguration d’un pont » Print
www.bdpgabon.org/articles/2011/08/04/ali-bongo-ondimba-en-guinee-equatoriale-pour-l’inauguration-d’un-pont/print/ 2/5
est fin prêt pour le coup d’envoi de la compétition dans ces deux pays coorganisateurs de cet
évènement continental. C’est dans ce cadre qu’une délégation du COCAN Gabon se rend ce mardi à
Malabo en Guinée Equatoriale pour assister, aux côtés de leurs homologues de la Guinée, à
l’inspection dite « générale » de la CAF. En effet, la CAF va vérifier la fonctionnalité des hôtels, la
présence de ...
Lire l'article [2]
CAN Orange 2012-Guinée équatoriale : Démission du sélectionneur Henri Michel [3]
Selon une source au sein de la fédération équato-guinéenne contactée par RFI, Henri Michel aurait
démissionné de son poste de sélectionneur de la Guinée équatoriale ce mercredi 19 octobre 2011.
Si l'information n'a pas encore été officialisée, la décision aurait été prise lors d'une réunion entre
l'entraineur français et Bonifacio Manga Obiang, le président de la fédération, lundi dernier. Il n'y a,
pour l'instant, pas plus de précisions sur les raisons de ce choix qui intervient à trois mois de
l'ouverture de la Coupe d'Afrique des nations 2012, co-organisée par la Guinée équatoriale et le
Gabon. Pour le moment, Henri Michel serait toujours ...
Lire l'article [3]
Gabon : Le pont de l’«amitié» équato-gabonaise [4]
Le président Ali Bongo s’est envolé ce 4 août pour la Guinée Equatoriale, où il va co-présider avec
son homologue Teodoro Obiang Nguéma, l'inauguration d’un pont reliant les deux pays. Long de
104 mètres, cette infrastructure s’inscrit dans le cadre de la politique d’intégration sous-régionale.
Sur invitation de son homologue Teodoro Obiang Nguéma, le président Ali Bongo s’est rendu ce 4
août en Guinée Equatoriale, plus précisément dans les régions frontalières d’Ebibeyin et Mongomo,
pour procéder à l’inauguration d’un pont reliant les deux pays. «Cette invitation symbolise la
politique de bon voisinage entre les deux pays», a indiqué la télévision ...
Lire l'article [4]
Le COCAN Guinée Equatoriale attendu à Libreville le 27 juillet prochain [5]
Le Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (COCAN) Guinée Equatoriale conduit par
son Président d’honneur est attendu à Libreville le 27 juillet prochain pour une visite de travail qui
entre dans le cadre des rencontres de mises au point et de suivi des avancées des chantiers de la
Coupe d’Afrique des Nations que le Gabon et la Guinée Equatoriale co-organiseront du 21 janvier au
12 février prochains. La délégation du COCAN Guinée Equatoriale séjournera ainsi dans la capitale
gabonaise du 27 au 29 juillet prochain. Selon le programme parvenu à la rédaction de GABONEWS,
il est prévu une visite du ...
Lire l'article [5]
Can 2012 : Un visa commun pour entrer au Gabon et en Guinée Equatoriale [6]
Les co-organisateurs de la prochaine Coupe d’Afrique des nations mettront en place un visa donnant
accès à leurs territoires. De retour de la Libye, où ils ont fait le point sur l’état des préparatifs de la
Coupe d’Afrique des nations (Can) 2012, le Cocan (Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des
nations) pour la Guinée Equatoriale, a fait escale à Douala mardi dernier. Dans la capitale
économique camerounaise, le Cocan équato-guinéen a donné une conférence, dans laquelle il a
entre autres, parlé des procédures d’entrée au Gabon et en Guinée Equatoriale, les deux pays
d’accueil du tournoi. «Nous sommes ouverts à tous ...
- 115 -
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Lire l'article [6]
Guinée Equatoriale: La Guinée Equatoriale renforce la sécurité intérieure après l’attaque du 17
février dernier [7]
Le président équato-guinéen, Téodoro Obiang Nguema Mbazogo a décidé dimanche de renforcer les
capacités de l'armée, une semaine après l'attentat perpétré contre le palais présidentiel de Malabo
la capitale par des présumés rebelles nigérians du Mouvement pour l'Emancipation du Delta du
Niger (MEND) venus de la mer et en l'absence du Président en déplacement à Bata. Le chef de l’Etat
s’exprimait au stade de Malabo (la capitale) au cours d'une manifestation de « condamnation et de
soutien » à son régime réunissant environ 2 mille personnes, à l'instar des autres villes du pays. Le
Numéro un de la Guinée Equatoriale a ...
Lire l'article [7]
Guinée Equatoriale: Accord de coopération entre Malabo et Paris pour la lutte contre l’immigration
irrégulière [8]
Malabo envisage la création d'une unité spéciale de police pour lutter contre l'immigration
clandestine en Guinée Equatoriale avec le soutien de Paris, a-t-on appris ce lundi au terme du
séjour effectué le weekend écoulé d’une délégation du ministère français de l'Immigration. L’Accord
paraphé par les deux parties prévoit que la France apporte un appui logistique dans le contrôle des
frontières ainsi que l'assistance technique et juridique. Cette détermination de Malabo à contrôler le
phénomène de l'immigration et la prise de mesures interviennent à la suite de l'accroissement
incessant du nombre d'immigrés clandestins dans le pays. Le phénomène s'est déclaré en Guinée
Equatoriale ...
Lire l'article [8]
Gabon-Guinée Equatoriale- frontières [9]
La Guinée équatoriale et le Gabon ont affirmé avoir fait des progrès substantiels, en vue de la
soumission de leur différend frontalier, à l’arbitrage de la Cour internationale de Justice (CIJ) des
Nations Unies. Dans un communiqué conjoint diffusé mardi à l’issue de deux jours de réunions à
Genève, les représentants des deux pays voisins ont déclaré avoir travaillé sur des documents clés,
pour une éventuelle soumission conjointe à la CIJ. Celle-ci pourrait ensuite se prononcer sur le
différend frontalier entre ces deux pays. Le différend maritime entre la Guinée équatoriale et le
Gabon, a éclaté en 2003. Il porte sur une île ...
Lire l'article [9]
Différend frontalier Gabon – Guinée équatoriale: Nicolas Michel au palais présidentiel [10]
Le secrétaire général adjoint des Nations unies est allé faire au président de la République, Omar
Bongo Ondimba, le point de l'avancement du dossier sur le différend qui oppose le Gabon et la
Guinée Equatoriale. LE secrétaire général adjoint et conseiller juridique de l'Organisation des
Nations unies, Nicolas Michel, a été reçu hier en audience, au palais de la présidence de la
République par le chef de l'Etat, Omar Bongo Ondimba avec qui il a tait le tour d'horizon de la
situation politique internationale. Le diplomate onusien n'a pas manqué de manifester, au sortir de
l'audience, la reconnaissance des Nations unies ...
Lire l'article [10]
Le million pour la Guinée Equatoriale
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CAN Orange 2012 / Dernière visite d’inspection de la CAF avant le coup d’envoi au Gabon et en
Guinée Equatoriale
CAN Orange 2012-Guinée équatoriale : Démission du sélectionneur Henri Michel
Gabon : Le pont de l’«amitié» équato-gabonaise
Le COCAN Guinée Equatoriale attendu à Libreville le 27 juillet prochain
Can 2012 : Un visa commun pour entrer au Gabon et en Guinée Equatoriale
Guinée Equatoriale: La Guinée Equatoriale renforce la sécurité intérieure après l’attaque du 17
février dernier
Guinée Equatoriale: Accord de coopération entre Malabo et Paris pour la lutte contre l’immigration
irrégulière
Gabon-Guinée Equatoriale- frontières
Différend frontalier Gabon – Guinée équatoriale: Nicolas Michel au palais présidentiel
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[1] Le million pour la Guinée Equatoriale:
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[2] CAN Orange 2012 / Dernière visite d’inspection de la CAF avant le coup d’envoi au Gabon et en
Guinée Equatoriale: http://www.bdpgabon.org/articles/2011/12/13/can-orange-2012-
derniere-visite-d%e2%80%99inspection-de-la-caf-avant-le-coup-d%e2%80%99envoiau-
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[3] CAN Orange 2012-Guinée équatoriale : Démission du sélectionneur Henri Michel:
http://www.bdpgabon.org/articles/2011/10/20/can-orange-2012-guinee-equatorialedemission-
du-selectionneur-henri-michel/
[4] Gabon : Le pont de l’«amitié» équato-gabonaise:
http://www.bdpgabon.org/articles/2011/08/04/gabon-le-pont-del%
e2%80%99%c2%abamitie%c2%bb-equato-gabonaise/
[5] Le COCAN Guinée Equatoriale attendu à Libreville le 27 juillet prochain:
http://www.bdpgabon.org/articles/2011/07/22/le-cocan-guinee-equatoriale-attendua-
libreville-le-27-juillet-prochain/
[6] Can 2012 : Un visa commun pour entrer au Gabon et en Guinée Equatoriale:
http://www.bdpgabon.org/articles/2010/10/20/can-2012-un-visa-commun-pourentrer-
au-gabon-et-en-guinee-equatoriale/
[7] Guinée Equatoriale: La Guinée Equatoriale renforce la sécurité intérieure après l’attaque du 17
février dernier: http://www.bdpgabon.org/articles/2009/02/23/guinee-equatoriale-laguinee-
equatoriale-renforce-la-securite-interieure-apres-lattaque-du-17-fevrier-dernier/
[8] Guinée Equatoriale: Accord de coopération entre Malabo et Paris pour la lutte contre
l’immigration irrégulière: http://www.bdpgabon.org/articles/2009/02/23/guineeequatoriale-
accord-de-cooperation-entre-malabo-et-paris-pour-la-lutte-contrelimmigration-
irreguliere/
[9] Gabon-Guinée Equatoriale- frontières:
http://www.bdpgabon.org/articles/2008/07/22/gabon-guinee-equatoriale-frontieres/
[10] Différend frontalier Gabon – Guinée équatoriale: Nicolas Michel au palais présidentiel:
http://www.bdpgabon.org/articles/2008/04/15/differend-frontalier-gabon-guineeequatoriale-
nicolas-michel-au-palais-presidentiel/
- 117 -
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Volume VII - Annexes 197-240

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