fait la tra jct convenu, (au cours duquel ils ont visité lc tcri~plo de
Préah Vihém, D'autre part, cn janvier-é fvricr 1907, le pésidcnt dc
la. sectionfr,mçnisc a rendu compte à son gouverncmnt quc lc trr.c& dc
la E~ontihi-c avait Bté definit i~cment arrêté, Il ccmblc- donc évidsi~t
qulunc frontière a &té levée et détcrminea, bien qurilnly ait trace
dfaiicune décision c't quiil ne soit j?ssf:!it ncntion dss D,-~~grclcd,ms
les procès-verbaux dcs séances dc ln Commission posterieuresau
2 décombre 1906. D1 nillcurs, au moment 06 la Commissioncurait pu so
réunir pour clore scs travaux, Xlattcntion srétait portje sur le
conclusion d'un autre traité do frantièros franco-simois, cclui du
23 mars 1397.
Le point finalde la délimitation était la prdparatian dc cm?tos*
La Gouvc-snomont sip.mois, nc disposantpas dcs inoyonatcchnicpos suffisLmCs,
~vait dcnand.4 quc dcs offic'icrq fr~n~ais éhahliçlont hs oartes cici régions
frontièr~s, Cas cartcson5 ét6 &casées & l!nutome 1907 par unc .
équipe dl afficiere frriagnis, dont plusieurs mcient fait lmrtie de la
Commission mixte, et ellos ont été communiquEes au Gouverncmcnt si~ixois
en 1908. P,wi oL1zs figurnitun2 carte des Dzngrck aituant Préah
C'est sur cetto carte (produi.te cn *
VihBar En territoire cambodgien.
a-mxc 1 à son m&nioirc) que lo Cmbodgc fonde principa1cmen.t .sapr6toritiori
à la, souv~rnincté sur 1s toqlc, $tais la Thaflande répond quc, nfélqt
pas l!ocuvrc do la Commission mhte, Indite clartc nia aucu.il caractère
obligatoire; qutclleindique wi_c froi1tièt.e nc corrcspandant pas à 3s
vérits,ble ligne dc partage des eaux, laquella placerait Pe tcmplcen
~hdllandc; qu'ellen'a jomaisété accept4e par la ThaTlanàe ou, subsi-
diniremnt, qufelle nc l'c été que pasco qu~ la.ThaIlande croyait pcv
erreur que la frontière rarquéc suivaitbien la ligne de p'artage deg
eaux.
La cqrte de llamcx@ I nta jemais été formullemontappro~~vdc par
1a Cornisoiom nixte, qui malt ccssii do fonctieinncr plusioursmoi8 mant
qu olle ne f6t drossée, Bien quc Li on ne puisse rai~onnablorncni; ncttrc
en doute qufollcait eu pour bnsc les travaux effectués dans les Dad~g~ok
par les officiers tepo~aphes, la Cour conclut qu'à 11originecllc ne
possédait pas de caractereobligztoirc, Mzia il rcssort du dossier
quo Ics cmtcs ont et6 transmises nu Gauvnrnemont siamois comc pr6tendm-k
roprésontcr 16 rEsultat des travaux de d4Lbitntiong Ics zutosit6s
simoisea n ayant r &agi ni k 1 "poque ai pcndvnt de aombrcusc s c?,iméc ,
on doit conclqrc & leus acquicuccncnt, Au surplusles cgxtcs ont et4
cownuniqu6es aux membres sirmois de ln Comm.ts~ion mixte, qui n1ont ricn
dit, rtU prince Dwong, mlvlistrc dc 1fIntéri~w du Siam, qui cn a
rem~rci6 Ic ministre de France à Bangkok, et aux gouverneurs de province
~imois , dont ccrtninsconnaj.ssaionk Pr6;l.h Vihém. Si Ics ~~~~toritc's
siamoises ont accepté 12 c~itc do ll:~,ni~c.x1 sans frairu,fo5.r~ de
rcohzrches , ellcs ne saurnielit enmt invoquer une errCu2' vi.~iant
lem c unsontcilicn,
Lc Gouvornsmcnt sic,rliois,puis th~ilandai s n1a soulové cl=u!.c'c
questionquant ln csrt c de 1lnnncxe I nvmt les ri6gociati&s
il
n oucn Bmgkok avec le Cmbodgc cn 1958, Dr, dès 1934-1935, un
levh topogrsphique avait fait syp,aznStrc uns divorgonce entre ln
frontière tracée sur cettc cristo ct ln v4ritablc liwc de p~ztngc des
aux et,d-'autres c,wtes cxniant ét4 publiées situ?-nt le tcrnglc en tcmi-
toiro $haTlandais : lu Thaflnnde nien a pas moins continu6 à ainploycr
égali!iiicn%ct m&me B publier, dc.s cartes indiamnt Préah 1Tih6ax en
tarritoirc c ~ibodgien, D 'autre part, au cours des n6gociatims rc.12.ives
aux trzités franco-siamoia de 1925 et de 1937, qui ont confirmé les front iercs cxls tente s, et cn 1947, devant la Com,iission de conciliation
franco-sicmoise de Washington, il aurait été naturel yuc lc Si,m
soulcv5t la question : 11 nicn a rien fait. Lz conclusion en
est que 1s Thaïlande a accepte le tracé dc 10 frontière Pr4zh Vihénr
tel qui il est imrqui sur la carto de 1'annoxe1, quf il correspond¢
ou non à ln ligne do partage des eaux, Ls ThnZla~dc dZcl.~,roquiq~~t
dt6, à toutes Iss ipoques critiques, en pof;ssssioil de Prenh JTih5ri.rclle
n1wnit aucun besoin ds soulever la question; ellc représente mgmc les
actes nccaraplls sur las UEnix pr sm nddnistrnticn corne la prouvc
qurcllznia ja~nnis accepté In frontière dc Ifnnncxe1 pour Pr&& VihEar,
IvTnisla Cour juge difficiledl Edaettrc quc cos ~~ctcs, ~mncmt dimto-
ritéa locales, aisnt nimulé 11attitudecon~tc~nte das autoriLQsccntrclas.
D iiillzurs, lorsqut en 193 0 lc primo Dzmrong ,visitant le tcïnple, y a
été officinllomant reçu par Ic rosident frrnçais dms lo province
nàjac~ntc du Ccmbodge, lc Sim nra pas r6agi.
De ces fn its , la Cour canclut que la Thcllcndo a bi~n ac cspt 6 la
carte de lfcl,nrir;x1, EiEnis, mBme sfil existait un doute à cet &gca,rd,
13 TknïLznde ne salirait ~ujourd'hui nier cion acccptli,tion car la France
ot 11;Cambodge s" sent fiés et, dc. son côté, elLa a joui pcnd~nt
cinquanteans d~a avnntngcs que la convuntion de 1904 lui asswait.
D autre pwt , LIacceptation a incorporé la carte da ll annexe I dzns le
,réglcr~cnt conventionnel; Iss Pnrtics ont adopté à l1époquc m~o Piterpré-
tntion de ce règlemerit diaprés laquelle la frontièretrncéc sur la
cmte llcinpostait sur les dispositions de 1s convention et, toms rien
ne permet de pcnsor qufelloaaisnt attaché un inter& psrticulicr à
la ligno dc p,aztzge des eaux en soi au rcgnsd de Itim-portanc erimor-
diale quc présentait pour blle un rsgleriient d6finitif 'de lcurs frentières ,
la Cour considère que l'interprétation A domer ri,ujourdthui est la merne.
En cons&quencc, ln Cour sl estimetenue de se prononcer eri f,vvcur
de 12 frontière indiquée pour la zone litigieuse sur Pa carte de
ltnnncxc 1 ct il dcvient inutile d'oxaminersi cctte frontière correspond
bien à La véritable ligne de pnrtngc des eaux.
C'est par ccs motifs que la Cour adjuge au Cambodge scs cancluaions
concernant la sociverainoté sur Préah Irih6ar.
La &qe, Io 1_5 juin 1962.
Temple de Préah Vihéar - Arrêt (fond)