Counter-Memorial submitted by the Government of the Kingdom of Norway (continued)

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11025
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MÉMOIRES, PLAIDOIRIES ET DOCUMENTS

AFFAIRE DES PÊCHERIES

VOLUME- II

ExposL&rits(kuiti)

INTERNATIONAL COURTOFJUSTICE

PLEADINGS, ORALARGUMENTS,DOCUMENTS

FISHERIES CASE B a

VOLUME-II .Tous droits résenrkspala
CourinternationadeJustice
AU rightsreswved by The
International Coof Judçe

Nu de vente:
Salesnumbe~ 85AFFAIRE DES SECHERES
(ROYAUME-UNI cNURVEGE)

FISHERES CASE
(TINITERINGOObIv.NORWAY) COUR INTEFCNATIONALEJUSTICE

AFFAIRE DES PÊCHERIES

VOlLUME II
Exposéédts(suite) INTERNATIONAL COURT OF JUSTICE

PLEADIhTGS, ORAL ARGUMENTS, DOCUMENTS

FISHERIES CASE

(UNITED KINGDOM v,NORTiETAY)

JUDGMENTOF DEGEMBE18th1951 PREMIÈREPARTIE (slsii~)

PIÈCES DE LA PROCÉDURE ÉCRITE

(suite)

PARTI (CO&,)

DOCUMENTS OF THE WRITTEN
PROCEEDINGS (cont.) SECTION B. - EXPOSÉS ÉCRISS (sojteJ

SECTION B.-WRITTEN STATEMENTS (cent.)

ANNEXES AU CONTRE-M~~MOIRE

DU GOUVERBEMENT DU ROYAUMEDE ,NORV~GH

WSTE DES kNhfESES

Annexe r. GIossairedes mitls de mesure nautiques {français
et norvégien) .............. zr
-4nnexe 2, Cartes déposéesparle Gouvernement norv..égi.nous
envel~ppe séparée ............ 22
Annexe 3. rThti PrincipaFwts cùnçerningNome@ Territu-
rial Waters*, brochuredépaskepar leG~nvernement
norv6g-iensousenveloppe séparke ....... 22
Donnéesstatlstiqiresurl'importance des ptcherien
Norvkge (élaboréespar le Service'des Pêches). 23

Lettre du Roi au préfetdu ......... en date- du
sef août 1598 .... 31
Dis ositionsdatant du mrim sikcleet du mnme
sièce, concernant lalimitemaritirne de laNorvkge
et du Danemark aux fins deneutralité. . , - , 32
Lettreroyale 1'Amhuté, @e nate dugjuin 16gr . . 32

Extrait d'undemetroyal du 13 juinr6gr. . . - 33
Extrait desinstmctions deI"Amirautépour lelieute-
nant de vaisseau Jijrgen Torbjornsen bord de la
fx6gateFuister,en datedu ra août 1744 .... 33
Rescrit royal dn 18juin 1745adresséaux cornman-
dants rhgionanx enNorv&ge. ........ 33
Annexe 7. Extrait du registreda hypothCqus K (1537-1848)
pourla juridiction deLofoteet Vesterhlen,autorisé
le 23 mars r835 ............. 35

Annexe 8. ghédee du mM.sle préfetLiegge3..Bo&,e en date dae
25 xo6t 1792 .............. 36

Annexe g, Psdonnançes datant du XVSY~~ sieclet du xvrnme
siècle,concernant le &oit desNordlandais A prati-
quer lap&che au Finnmark . , . . , . , , 36
Extmit d'un dzcret royal asujetdnwmmercefinn-
rnarkiee nndate du 10 décembre 1698. .... 36Annexe g (wi2e)
Pages
No 2, Extrait d'un dkcret royd au sujet du mmmerce
finnrnarkienen date du 25 avril1702 .. 37
No 3. Extrail: de l'ordonnance royalesur le commerce
finnmit~kten,en date du20 août r778 ...... 33
Annexe xo.Parcdes de mer &servh au prkfetpoux se trains
de iign~ dan5 le Varangefiord. (En date du
g novembre r7gr) . . . - + . . 38
Annexe Ir. Lethe daprkfet du Finnmark, en datdu 19septem-
bre 1786, Johan BrciçhsSchieldemp,ongrnairedn
Nordland, cbncernant la demande d'autorisat deon
pecher au Finnmark ....... 39
Annexe 12.Adté prkfectord relati$ lap&dze la morne au
file4 Breimk au Finnmark, en datedu 8 novembre
1793-..-............. 4O
Annexe 13.Divers doçnments et dkcisionsde 1746 à ,911,
ccincernaiit lpêchesur la c8te du Finnmark . . 4r
N" r, Extraits d'une lettrdu pMet du Finnmark auRoi,
endate dd 28 octobre 1746 ........ 41
No 2. Extrait du rescriaupréfetdu Finnmark,en date du
ro févrîtry747 ............. 42
No 3. Ordre de 1'ImpératriceÉlisdbeth de Russie au
Gouvernement gknErd d'hcbangelsk. Le 31 mars/
rx avril1747. ............. 44
No 4. Extrait: d'un rapportdresse parle ministredano-
norveien a St.Pétersbourg airGouvernement de
Copenhague, en date du 5/16 novembre 1748 .' . 45
Na 5. Note russe au rninkh dano-norvégienA St.Pbters-
bourg, en date du 1gJ3emai 1761 ...... 45
Na 6. slfficheimpride du 23 avril~885, &manant du
ministhe de iInteneur - - - - - . - - . . 46
No 7. Leme du Gonvernement de Copenhagueau ministre
23 novembre d1767 {d'aprhsla minute)e.....te du
47
No 8. 2772ranppréfet du Finnmarkcri- -dr.s-le.x.r -ui-
45'
Na 9, dethTervègunetde DanemarkmeetS. M.1. detoutes!es
Rusies, le 8/19octobre 1782, .-- . . . - -
N* 10. Extrait de la loi du X3 septembre 1830 sur les -48
péches au Finnmark ............
No rr. Extrait du traitéde commerce, de navigation et 50
d'amitiéentre laNowege et la Suéded'une pad, et ,
laRossie de l'autre, l8 rnaiJz6avril 1338 ...
Ne JS. Errwait deIa loi sur la pkhe mruitime Finnmk, go .
en date du 3 aoiltzSg7 ...........
ND 13. Lai du 17 mars 1911 porfant modificatiode lois 5"
.snrh pE&e au Finiimark ...... 52 Pages
Annexe r+ IRttre duministérde i'Int&rienduqr janvier1862,
adressée au préfetdu Lister et Manda1 (minute). 52
Annexe z5. Bckan e denotes entrele ministre =&do-~orvégi&
des A8aires étran@resetleGouvernement français,
concernant lapêche dansle Vestfjotd, . , . a 53
Nv r. Note du ministrede Francek Stockhol au.ministre
des Maires étrmgks de Norvhge et de SuMe, en
date du 6 juin 1868 ........... 53
No 2. Note du ministredesMaires htranghresde Norvège
et de Suedeau ministre deFmce à Stockholm, en
date du 7 novembre r868 ... gq
Annexe 16.L'expos des motifs du dnistérede liht&rieurau
sujet dela limite depêchdu Sunnmore, en date du
octobre r86g(extrait)......... 56
Annexe 17. L'expos4 des motifsdu minist&rede I'lntkrieur au
sujetde lalimite dptche aulmp duRomsdal etdu
Nordmore, en date du 24 mai 1889 . . , , 64
Annexe 18. Correspondance dipl~mati-qaetchangke de 1869 A
1870 entre le ministredes Affaires6tranghes de
NorvAge et de Su2de et le Gouvernanent franqais,
concernant ledécret royal du 16octobre 1869. . 66
N" Y. Note du minisfirdeFrance à Stockholm au ministre
des Afhires ktranghes deNorvege etde Suède, en
date du zr décembre 1869........ 66
Na 2, Note du ministr deFrance Stockhch au.ministre
des Affaires étrangérede Norvhge etde Suede, en
date du 30 décembre 1369 ........ 66
Nn 3. Note dn minisiredesAffaire &trang&es deNorvège
et de Suèdeau ministrede France A StockhoIm, en
date du 3 janvier 1870 ..........
Ne 4. Note du ministre des Affair&ang&res deNorvege 67
et de Suéde au ministre dc Franc3.Stockholrn, en
date du 8 ftlvrie1870 ... 68
No 5. Nofe du charge d'affairefrançais9Stmkholm au
ministre des Affaireétrangere se Norvège et-de
Suede, en clate da27 juille1570 . , , . , 71

Annexe rg. 188I,econcernant L'lnterGictiondechasseaux&a-ier
cés sur laçbte du Finnmark ........ 73
Na r. Extrait d'un' rapport du préfetdu Finnmark au

rninisteredeI'btérieur, en ddue18décembre ~879 73
N" 2. Extraits de l'exposédes motifs du ministère de
concernanr,l"interdictiode lachasse auxurcétacés
dans Ic Finnmark ............ 75

No 3- Exposé cleçmotifsdurninist deLe'Intérieu, date
au sujetdeb15intefJlction dectiasseauxccétacésn
7612

Annexe 20, Déclarationdu ministre d'etat G. Gram devant la
Courd'Arbitrage de Paris~&gz-r8q3 A,l'occas ion
l'affairede la mer de Béring ........
Annexe zr. Lettre du 24mars 1908 du ministke des Affaires
etranghres au rninistere cie la Dkfensc nationale,
direction de la Marine - , . . , . . , . ,
Annexe 22. Loi du 2 juin 1906portant interdictionau 6tran-
gers de pêcher dans les emx territoriales norvégen-
nes, etc. - -' - . + . . - - . - , ,
Annexe 23, Decret royaldu zzdécembrr ego6 fixantlesinstruc-
tions ci-après ponr Eescommandants de navires de
guerre norvegiens, conceman t la surveillance des
pccheurç ktrriiigedans leseaux territorialnord-
giennes .................
Annexe zq. Loi du 73 mai rgo8 pdant interdictiode la pêche
au flet de fond à la Mne (çhalnt) . - - - -

Annexe 25. Extraits du wFisherman's Nantical Ahanack 11,
&ditions de rgrr, 1912 et riz6 ...A...
No r. Notice to Ownm grikippersofTrawlersT . erritorial
Waters of Nonvay is4 English Miles not 3 Miles
(édition de ~grr] ............
B~tice to Owncrs & Skippersof 'l'rawîerT.erritosid
IVaters of Nonvay {&ditionde rgrz') .....
Nohm to Omers & Skippers ofTmwlers.Territorial
Waters of Norway (kditionde 1916) .....
Annexe 26, Dispfisitionsconcernantla limitc maritime aux fins
douanikres. ...............
Na 1. Extrait d'm traité clhamifi&,da commerce et de
navigation entre la Norv6ge etla Sndde, d'une part,
et le Mexique, de I'aiitre, d29 juillet1885 . -
Extrait de la loiadditionnelledu 30septembre rgzx
A lalégislation douanière . - - - - - -
Extrait de la Ioi du 22juin 1928 surleservice dela
donane. ...............
Annexe 27. hnven tions concernant l'importation de boissok
dcooliqu~ ...............

N" r, Extraits de la Cgnmntion du 24 mai xgz4 'entrela
pourhles navires norvégiensPafacultédecporter,sous
scellks,des boissons alcooliquesdans les aux terri-
torialesadritaines, etpour lesautoritésaméricaines
le droit de visita lesnavires norvégiens ....
No 2.
Exbit d'une convention pur la répresçionde la
fom, le xgeaoût m1925a.-...W.....liques àHhg-

Annexe 28. Letire du ministerede T'Intérieurau ministère des
Affairescivilessuédois(Civildepartement et)en date
du novembre 1869 jd'apr2.s la minute] - - - Pages

Note du ministre dm +Affairkstrangésede Norvège
Stoc~olm, en adateidusrreaovemhre 1874reta... à 93

Annexe 30. Correspondance échan ès entrele mi~iistérenorvé-
@en de l'Intérieuret e consulg&n&ra dle Franceà
Christiania.. . . . . . . . , . . m . . 95
Lettredu consul &néml deFrmce h Christianiaau
cliedu rnhist&ril dl'Intérieur,edate du 13juillet
rSg5. .........m...... 95

No 2. deFrance àmChristianiaendate duu20 juillet 1895.
95
Annexe 3i. Correspondanceéchringk cn 1906 eiitrle Gouverne-
ment norvégien et le Gouvernement britannique,
concernant l'eventualide l'adhbsiondela Norv$ge
iXlaConvention de la mes du Nord de x882 . . 96
Note du char& d'affaires de Grande-Bretag 3ne
Christiania au ministre desAffairesétrangèresde
Hosvège, en date du 9 janvier 1906. ..... -96

Note du ministre de GrCmde-T3retagne Christiania
au ministre desAffaires&trang&r desNowkgc, en
date du 6 septembre xgo6 . . A . . - - . . . 97
Note drrministredes Affairesetrangèreda Norxlége
au charge d'affairede Grande-Bretagne a Christia-
nia, endate du 28 septembre rgo6 (minute) . . 97
Annexe 32.
ment norveeene éetile Gouvernement britannique,
concernant une demande de renseignements sur la
limite depèche norvégienne ........ 98

Note du ministrede Grande-Bretagne Chrhiania
au ministre des Affaires étrangtrde Norvège, en
dateçtu8maixy8. ......m..., 9s
Lettredu rninitredesAffairesét~angèrede Norv&gc
au ministre de Grancle-Bretagneà Christiania, en
datedu 6 aoUt 1908 . . - , , . , , , . 98
Annexe 3. Infornationsdonnéesà laRwie en 1869et en rgg,'
concerriant1$limitemaritime norvégienne . . 99

NO r. Note du ministrede Russieà Çtoçlrholmau ministre
des Affairesetrangkqs de Norv6ge etdc Suide, en
date clurI novembre 19- , , . . . , . - 99
Note du ministredes Affaire4trangercsde Nurvkge
et de Suède au ministrede Russie àStockholm, en
date du 13 novembre r869 [minute) ..... 99
Note pise par Arne Scheel, ditectcw au ministkre
ciesAffaireétrangeres, le22 août rga7 .... xoo Annexe 34. Corsesportdancé echangé en 1906entrele Gouverne-
ment norvégienet leGouvememmt français, Lancer-
nmt lalimite maritime ....... xoo
No r.
ministre desgAffaires 4trangh-mde Norvee,stenndate
du 29 octobre 1908 .......... TQO

No 2. Note du ministre des A£fakes étsang&re de Nowige
auchargé d'affairede France AChristiania, endate
du 11 novembrergoS .... 101
. Annexe 34 A.Lettredu ministére desAflaires&mng&res;ru minis-
t&re de la Défensenationale, directiondela Marine,
endate du 24 mars 1go8 , - . - . - - ~ox
Annexe yj- Docriments se rapportant à Tafiaire du Lord
Roberts ................
No 1, Note du ministre de Grande-Bretagne à Christiania
au ministre des Affairesétrang2resde hrorvége, en
date du rr juilletIgrI . . A . . - , ,

Note du ministre de GrandeBretagne Chridiania
au ministre des Affaires 4trang4rede Norvege, en
date du 20 juilIetrgrr ..........
Notr du ministrede Grande-Bretag~eAChristiania
zn.ministre des AffairesétrmgCres de Norv$ge, en
date da 24 septembre rgrz ........
Note additionnelledu ministre des Affaires&an-
&les de Norvège au chargé d'affai deesGrande-
Bretagne A Christiania,edate du29novembre 1913
LettreduD*Nansen, ministre de Narv6ge à Londres,
au sons-secrétaire dlEtat, siCharles Hardinge. en
date du 2 f&vricr 1907 ..........

Note du ministrede Grande-Bretagne à Christiania
au ministre des Affaires étmghres de NorvBge, et1
date du 32 janvier rgrg . - . . , + , +
Annexe 36. ,bn~xe no 1 au rapport (noZ, Partiespkide) dela
Commission de la frontiéredesEaux territmialesde
1911,dépd le29 février1912 .......
Annexe 37, Annexa no 1 au rapport de la Commission de la
fronti4re des Eaux territorialesde xgrz, dkposéle
zo mai Igrj .............. 108
Annexe 38. Notes Lthangées enhe le Goevernernent ncirv&@en
et le Gouvernement britannique en 1gr3, concernant
la limite territoriale. .........
109
No X. Note du ministre de Grande-Bretagne ?LChristiania
au ministre desAffaira Ptrangèrm de h'orv+ge,en .
date du 22 août 1913 ...m...L 109
N" 2. Note du ministredes Affaires&tang&res de Norv&ge
au chargédkffaires de Grande-Bretagne Christia-
nia, en date du 29 novembre rgr3 ... rrr 15
Pages
Les iQles de neutralite norvégiennesçcandinaves
de1912 *.........,.... 113
Extrait des régla de neutraiité now6giennes
établiepar ordonnanceroyale du 18dhcembre 19x2
1x3
et<lelaSuède,endatedduzr dkmbree,drgxzaaumsujet
des rkgles deneutralité.......... 114 '

Note du ministredes MaiLes étmgk-rqsde Grade-
Bretagne auministre deNorv4ge &Londres, endate
du 28 octobre 11316 ........... 1=4
Annexe41. Documents relatifsà la çaphre du chalutier
Kam~çk. .......... 115
NU 1. Midavit de M. Esmasch, ambassadeurdeNorvAge
ab Danenïark, en'date du 24 févrie,1950 . 116
N" a. Note du ministre de Grande-Bretagne A Christiania
au ministredes Affaireétrangéresde Norvége, en ,
date du 8 janvierrgz4 ...... rr7
N"- Note dn ministredesAffaireétrang&resde Norvkge
au ministre de Grande-Bretagne A Christianiaen
dateduz1:fémierr924. , . . - . . , 118 ~
Annexe 4z- Correspondance échang4e entre le Gouvernement .
norvégrenet le Gouvcmment britannique eri1924,
A I'occasionde la remised'me cartedu Finnmark
oriental. ......... 118
Note verbale brihnniqne au ministhe des Affairs
Ctrangèresde Norvège,en datedu13octobre 1924 1x8

autechargénd'affairede Grande-Bretagned5 Chris-
tiania,en date du 4 novembre 1924 .....
119
Christianiaaugministre desAffairesétrangères de
Norvege, en date du 5 novembre rgzq. ....
Annexe 43. Reproduction de lacartemaritme n"325 tra-rrsmiseTg
an chargé d'affaires de Gxande-BretagAeChnstia-
niaavec une noteduministre des Affairétrangéres
de Norvège, ml date du 4 novembre 1924 ... ~zo
hexe qq. Extraits du dossier documentaire du Storting
nory B (1-92 7)......... 120
Annexe 45. Correspond&& diplomatique du mois d'ao8trgrG
au mois dejuille1927entrele Gouvernement norvé-
gien et le Gouvernement britannique. x7r
Note du minfstre deNorvége Londres au ministre
des Affaires CtrangèrseGrande-Bretagne, endate
du 26 août 1326 ......m..... =7=
Note dm ministredes Affaires étrangede Grande-
Bretagne au chargéd'affaires; dc'Norv$-Lndrcs,
en date du 24 septembre1926 ....... 171Annexe 45 (sa&) Pages
No 3. Note du ministre de Grande-Bretagne à Oslo an
ministredes Affaires étrangères de Nom&@, en
date du 25 mm 1927 . . . . , . . . . 172
No 4. Note verbale britanniqneau rniriistkedesAffaires
éfran@res nomigien, en date du 27 mai 1927 173
Ne 5. Note cluministredesAffairesétrangère se Nontège
auministrede:Grande-Bretagae,en datedu rg jnalet
Ip7. . , - . , . . . , , . . . 173

Annexe46. Documents relatih fla questiondeseaux territoria-
les, et serapporta autxtravaux de la Soclet6dm
avant laConférencedeficodification de LaHayeadeonal,
1930. . . . . . . . . . . , . . 174
IQaes"rionnaieo2 du &mit& d'Expertsde laSociéik
Na I. des Nations pour la macation progressive du
droit internationalen date du zg janvier 196 . r74
No 2, Lettre du 'ministère des Affairesktranghs de
Norvbge ati Secrétaireghnéral de la Sociktk d~s
Nations,en date du 3 mars 1927 . . . . . . 175
N* 3. Lisfedes points concernant la question des eaux
territoridesenvoyÇe le~ermars 1928 par le&mit&
preparatoircdcta SocibtédesNations pourla Confé-
rence de codificabon . . . . , . . . . 181
Na 4. Mémorandum du Goliverneme n norvégien,envoy4
au Sedtaire &n&ral de la Sociétédes Nations, en
date du 3 janvicrrrgag . , . . . . , 183
Annexe 47. L'affaireduD.sixtscMa?e.d . . . . . . xgo

No 1. traductionanglaise de l'Arrêdt.e laCour suprêmea
dans l'affaire du Dewtschlafid,insérk tei'annexe
g du Mémoire britannique (pp.r63-168) , . . . xgo
No 2. Arrêtde labiir sliprkrne.ans l'affaiduDeutsch-
bqzd (iVmk Rsbfstidemie [Gaxett e judiciairede
Norvége], 1927,pp. 513-524 .1 . . . . . Tg3

Annexe 48, L'&aire du Sijzcst . . , . . . . . . aoS
No I. Liste des principaleerreurçet omissions dans la
traduction angIaise de i'Arr&t dla Cour suprême
MémoireabritanniqueJ(pp,h173-178 à)n,ex. .13.du. 208

No 2. Arrêt de la Leur suprhe dans l'affaire du SJmt '
1934,RXjP.,'/3?-740- .e.te-udiciaise,de.or. . .; 212

Annexe 49. Lettre de l'amiralcommandant en chefau camman-
dant do gasdc-pCchc J;ridQ'of ATca~s&ua, date
, du 22 février 1933, . . , . . . . . . . 222 mges
Annexe 50. Lettredu ministéreraya1 de la ~éferik ~iaoonale,
, . directiode laNarine,iYamiral commaiidant en chef,
endate du 12 avrilrgB - - - , . , , . 223
Annexe Sr. Lethes khang4es le 30 octobre 1933entrele secrG
taire gén6radu minist4redes Affaires &rangAresde
Norvège, et lechar& d'affai res rande-Bretagne
i à Ç)sE0................ 223
No r. Lettre du 30 oct~brer933 du chargéd'affairesde
Grande-Bretagne k Oslo, au secretaire généraldu
minist&redes Affaires ktrang&resde NorvZge . . 223

No z. ''étrang2re~;de Norvége au chargéd'affairesAffaides

Grande-Bretagne à Oslo,en datedu 30 octobre 1933 224
Annexe 52. Discours du ministre des Amr6 E-trang&es de
No~vkge devant leSEorûr~g lezq juin . . , 225
Annexe 53. Note prise Ec Ier octobr1 e935par le ministre des
Affairesétrangèresde Norvhge ....... 228
Annexe 5+ Notes prisesan ministéredes Affairesbtrangkresde
h'orvege concernant des entretiensavec le chargé
d'affaires de Grande-Bretagne àOslo, au mois de
décembre r935 .......... .# .. 231
No 1, Note prisele IO ddcembre rgj5 par le ministre des
Affaires &rang4res de Norvr?ge ....... 231

No 2. Note prisepar le secrdtai&nérd [duministéredes
brearg3-jt..........-...ien,en dater dII décem- 233

Annexe 55, Circulaire du comité. central des Armateurs de
l France àses adhkents, endate da 28novembre 1935 236
Annexe 56. Rapport del'état-majorgénéralde laMarine,adressé
au ministkre ds Affaires &mgCres norv~erz, en
date du ro juinrg50, avec 4 piecesjointes. ,. . 238
Pièce na I. Uste des chalutiers captu& etdtférksAIa justice 243
I
Pike na z2..Liste des chdutiers ayant fait l'obje&averlrisse-
ments.. ............ 245
Pièce no 3. Lettre du ministre de Gmnd~Bretagne à Oslo au
ministredesAff~re stranghes de Norvege, endate
du 31 mai 1936. ......... 246
Fi4ce n" 4. Lettreduministre desAffairesétrang6redseNorvkge
au ministre deGrande-Bretagne à OsIo,-en datedu
IE~juin 1936.............. 247
Annexe 57. Extrait du rapport sur lahaute mer prknté par
M. J.P. A. Français$ la Commiçsian de droit inter-
nationaldes Nations Unies, publiéle17 mars rgso.
(Nahoils Unies- Assembléegénksale - Commission
dedr~itinternational2me Session[Doc,A/C.N,/~/I~,
. 1350.1 .................. 249
218
Pages
Annexe 58. Proclamation du Résident des États-Unis conçer-
nant lespêcherie dtieresdanscertaines zonede la
haute mer, faitele 28 septembre 1945 .... 252
Annexe 59. Extrait delaprocIamatian du Président des &fats-
Unis du Mexique, faitele 29 octobre rgq5 ... 253

Annexe m. Dédaration da Gouvernementargentin, du xr octo-
bre 1946 ,roclamantla souverainetédelanation sur
le plateau continentalet la mer &picontinentale 254
Annexe 61. Proclamation du Président de la Républiquedu
Chili concernant le soclecontinental, faitejuin23
~947. ................ 256

Annexe 62. a Orders in Council» britanniques, en date du
desnZEesde BahamasonetrdenlaJamaiqueon.delimites 258

4 QrderinÇouncil iidu 26 novembre 1948,cancer-
nant lesîles Bahamas ..... 258
MOrder inCorinci» du zd novembre 3948,cancer-
nant l'Be de laJamaïque ........ 258

Annexe 63. datemdui28 mai 1949t,oncernanlIe sons-soetleelitn
de lamer du golfePersique ... 259

Annexe. 64. Mait desde atiam britanniques dansl'arbitrage
concernant les% êchenes cdtiBresNod-Atlantiqne,
rgoprg~o ............... 263
Déclarationde laNorvège, de laSuede etdu Dan+
mark, faite conjointementen datedu 21 décembre
19x2 e,nvue defixer drkglessimilaires de neutralit6,
et dispositionannexkw à ladite déclaration . . 279
Déclaratiun du Danemark, de la Fdandk, dé i'Is-
lande, de laNomkge etde h Suédefaite conjointe-
ment en datedu 27 mai 1938,en vue deifixer des
règIessimilaireçde neutralet dispositioannexkes
b ladite d6claration....... 280
Accord entre laSuhde et la Finlande, concernant
l'organisatiod'w sedce degarde communen me
de lalutte contre l'importation illicimarchan-
disesalcooliquessignéà HeIsingforsZe29décembre
19333...tL.I ..- ..-. 282
Loi de l'Iran pour ladéterminati donlalimite des
Annexe 46. eaux territarideet de lazone de sapervisioet de
cantrble.apprmvée le24 du mois Tir, annk 1313
{Pre musulmane)frg juillet1934) ...... 284

Annexe69. Carte de la baiedu Honduras , . , . . , 2%
Annexe 70. Carte 'duQneensland , . . - . . 286Annexe yr.
No r (A) Cartede laNouven&Zélmde . . , a . - . -

Mo 2 Pr Carte de l'archipelde Cook . . . . . . . .
Armexe p. Lettre du ch=&. d'daires de Grande-Bretagne à
des Affaireétmngfiresde Norvège,enuedate dua8&sep-
tembre 1925 . . . . - . - . . . ,- * - .
Annexe 73. Lettres aclress4esen 194g et rg5oau ministre de
Norv$ge à Canbena, concernant les pêcheriesdes
îles de Cook . . . , . . .. . . . . . .
Lettre de uThe New-&land Governent Senior
Trade Gommissioner in Australiairau ministre de
Norv&ge a Canberra, en date du 24 juin r~g .
Note verbale de (tThe High Commissioner for New
Zdand n au ministrede Korvége àCanberra, endate
du 30 janvier 1950 . - - - - . - * . .
Annexe 74. Carte des îles Fiji. * . . . , . . . ,' . Note.pr6limindre

Pour faciliterlalecture desnoms de lieu norvégienscith dans .
le pr6sentContre-Piémuireet dans sesannexes, leursformes kcritcs
- trèsvarieesselon les époqu-s ont &térarner16esdans b rncsure .
du possible,iI'orttiogr acthelle,
Un tableau complet des formes authentiques seraproduit en
annexe à la Duplique norvégieniie. ANNEXES AU COW~~RE-ATO ~IRE NOR~GEY (Ne 1)

GLOSSAIRE DES UNISÉS DE MESURENAUTIQUES

Le milleairi estla longueurde b çoixantierne partd'undegra éu
dkane minute d'arc, mesuré le long du mkridieszLe mille marin est
l'unitéordînairemenlemployke pour inesurerlesdistances maritimes.
Cette mesure esten usage parmi tonslesmarins, eteIleest lseule dont
on puisseSCservirpur lescastesmarines. A causedela formeclcla terre
(del'aplzdissernetrh desp61eçl ),btiglreeitdmillemuin varie 8VeC
1a latitudghographiq duela lmalitk (aildnavire).D'après la« Table
des latitudescroissantesn,Monaco,1928 publicationspécialeno a),La
longueur métrique dc Ia minute meridieme ou du mille marin varie
comme nit :

Lat. 45"N - rS52.z8rn&tres.
Lat. 6oQN - rS~6,g~ètres.
Lat. 70°N - 18.?g,q~ètres.

Toutes la fois i>i liContre-Mémoire et les cartey annexks font
usage du terme de mille marin,c'esten se rkférantàl'unité demesure
décriteci-clessus.

La vieifle mesure norvégiennn çj~min (anciennement s6miil) futla
meridien, mais futplus tard ramenée à lalongueur correspondant àdla
yuinzièrnepattie d'un degré,au à 4 minutes d'a~c, mesu& le long du
m'rida'enCette noirrrellelongueur dnsjürniiiéquivautdoncà 4milles
marins. Ce terme de Isjomilna dt&rendu en fraizpis par ldésignation
de bieuede mer.
La valeurmdtriquede cctte-long uererdonc comrne.celldu mille
marin. On lui attribue dans lapratique lavaleut moyenne de 7408
mètres.

iGeogrCidsk mmil estla longueurde la quinzièmepartied'undegé de
la circonférencede l'kguateur.La valeur métrique en est à peu près -
de 7420 mètres.
Comme la Mi!rence de longueur entre r s geagrafisk miln et la
valeur moyenne de r (sjomilu est pratiquement minime, lesdeux
termes airt été emplay4scomme synonymes. Dans le texte français,22 AN~XES AU. CO~TRE-MÉ,M/IOIWORV~GMN {fl 2-3)

agmgrafiskmillestttadnipx lieueg&graphiqueLeMémoirebritan-
nique emploidans le meme senle terme dascmdinavianleaguen.
Naatiskmil (abreg6 enn.mil) :
C'est depuirgzjle terme officielnorvegkn pourdésignerle mille
marin

Kvwimil;
Le terme deakvartmiiec'est-&- eiquart dersiamin (liede
mer),fut avanxgz3employépour désignerle millemarin.

CARTES DÉPOSÉES PAR LE GOUVERNEMENT NOR-GIEN
SOUS ENVELOPPE S~PA~E

. r r ~ PRINCIPAL FACT CSONCERNINGNORWEGIAN
TERRITORIAL WATERS n,BROCFIURE DÉPOSÉE PAR LE
GOüVE~E~NT MORVÉGEN SOUS ENVELOPPE SI?FARJ?E DONNEES STA'FISTIQWESSUR L'IMPORTANCE
.DES PECHERIE ÇN NORV~GE (~~EABOR~ES PAR LE SERVICE

DES P~cWES)
[Tfa$&Zm*]
La pêche à étB pratiqukesur lacdtenorv&ienne dés que les premiers
homes s'ysont etabbu.En vkité, la pêche&tait le moyen d'eistence
essentid de la population cbtiéredans sonensemble.
Nos statistiques ne remontent pas assez loin dans le temps pow
montrer quelle étaitdans le passél'importance absolueet relative de
.lap2che comme occupation professionnelle. Lerecensementsdonnent
la rkpartitiode la population par professionsdepui1875O ,n y relève,
entre autres,le total delapopulation masculine au-dessus de xg ans,
et le nombre de ceux qui avaient la pêchecomme m6tier principal :

Ann& ayant plude rgsansRocomme aoccupation
principtl
3875 57n,3=2 30-467
602.630 55.242
rgao 683.582 48,739
xgro 716.463 50.214
fgza 856-785 5fi.557
3930 963.417 71.167
En Norv&ge existentpourtant certaines particularitésdanla ~&parti-
tion professioniieilede lapopulationet les chiffres globaux masquent
ile sisparitérégionales trk accusée sans ce domaine. Il va de soi
que la pêche a une importace particulière pourlapopulation de Ea
cBte même,mais elln'a pas la meme importance sur tous les points
de la &te.Ily a underniertrait queleschiffreci-dessusnerendent pas,
et c'estla fréquenceavec laquellela pêclien Norvège secombine avec
l'exercice d'autrm4tiers.De brandesquantités depoissonsont chaque
annk Wes de lamer par des pêchaits qui, A leas momentsperdus.
sont fmi ers, cantonniers, marchands de poisson,etc.La combinaison
des rndtierest extrhement mobile, et change de régionen r4g;ion.
La pkhe exerckeconcurremment avec d'autres métiers a ccci de
particuliequ'elleconstitue pour celui qs'y adonne un appoint indis-
pensable pour subvenir à sesbesoins.
Ce quirend possibleetm&me inéIuctablec,etternultiplicit6rnbtiers
chez lespecheurs norrrégieiisc'estle caractère nettement saisonnies
de la pécheDans le nord du pays surtout,lapêche principalesepasse
en hiver. Dans ces régons,c'estl'kt6etl'automne qui ofirent Iesplus
grandes possibititede travail en dehors de lapgche. Sans doute, le
caractkrede la pkhe comme travail saisonni~r a perdu desa rigueur.
On peut plus qu'auparavaen xmer la peche pendant toute lkarinée.
La pêche d'kt15etd'automne a,semble-t-il, prlçplusd'envergure par
endroits@. ex. lapCche au colin dansl'extr4me Nord). La pussibilit~
d'allier l'exercicede+the celui d'autreniétiersdiminued'autant.
De faqongberale, onpeut direque pour 1"hamrne en quEte de travail,
lapeche joueunr61ede plusenplusimportant en ahnt vers les régions
périphériqu ee lac0te, eten allant du sud versle nord. Le tableau cidessous indique I'évolution, entreles recensementsde
1920 et de 1930, de l'importance de la pèche comme metier principal
et miétiezaccessoire,d'aprGs 3edassment dipartement4 des pêcheurs,

Les cliiffresportent sur la population masculine an-dessus de 15 ans
[abstraction faite de lapopulation urbaine} :
1g20 rwa

Tohl ds .Am Ta % Totaldes Air- la %
Communes r tirale(par tmmmes @clle homines p&che
dkptrpartements) dec25lans cmCt. di:Ijlans cmdt.
prin. ou prin.au
SC%. sec.

Total général 604.869 82.204 r3,6 6gx.828 qS.128 x4,2
C6te skagerakkieriaet'
Rogaiands. inthieurs 306.457 5.999 2-0 333.009r 9.446 2.6
Rordaland 48.867 7.241 74.8 -5.206 15,s
Sogn etFjordam za.;rgg 5.206 r8,r 31.r18 5,037 r16.2
318re et Rmsdal 40.571 rl-483 aS.3 43.597 fr.877 27,2
Trijndelag-Szld 36.333 6.023 i6.6 41.622 7.432 r7.0
Troadelag-Nord 26.~6 3.025 rI,z 30.212 3.728 r2,3
Nordland 50.427 19.050 37,8 55.306 24,046 43,s
'ïroms 24 637 22,445 -?OS 27.gS5 15-630 55,~
Einmmrk ir,gox 6.88~ 59.8 t5.0~5 8.086 53
Cette stgtistique montre clairement Simportance de Ia pkhe, surtout

pur les bois dépirtments du Nad de laNorvhge, où environ la rnoitik
de la population mgle pratiqe Lapêche comme métierprincipal ou
accessoire.Pour bienjuger la porfke decescl~i-ffrei, importe de retenir
qu'ilsenglobent aussiles hommes de plus de 15ans dans les régionsde
l'intkrieurob lap&chenejoue qu'un rBledérisoireL,ESmoyennes expri-
mées en pourcentage riefont donc pas apparaître l'importance qu'a la
p;che comme occupation profssionneile dans les ri:gionspurement
cotières,Enfin,ilest probableque leschiffresdonnésparles recensements
des hommes pratiquant la pêchesant un peuinfkrimrs a la réalité.
ka statistique officiefle delpkhe publie de son coté des tableanx des -
effectifparticipant aux #ches, en distinguant entre tespkheurs exer-
qant la peche comme métierunique, principalousecondaire. Ces tableaux
s'appuient surles chiffredonyis par les Assurances socialesclesp~chmrs .
inscrits, chiffres qui doivent&tre dignes de foi.Les chifira les plus ,
récents remontent à 1347 ~t donnent un ensemble de 115.93p ~&cheurs
pour le pays entier,(C'estplus que dans aucun,autr pays t-f'fiuropc.)
On n'arrivera pas à bien apprécier l'importance de la pêche pour
I'Ewnmie du pays sil'on neprendpas en considératîon quelleest la
part de la population active {hommes et femmes) occupéedans les
industries connexes {prépmtion du poiwn, chantiers de, bateaux,

atelierspourla fabricationde moteurs et d'engins,etc.),Ces catégories
ne sont pas comprises dans ks chiffresproduits cidessns, mais n'en
sont pas moins tributairesde la @ch, aumoins en partie.Ni Iesrecen-
sements, nila statistique officielde la pêche ne permettent de faire
apparaitre clairement l'importance de ce secteurde I'économiedans la
structure professianneiIede la population. On peut toutefois noter que
la statistiqueofficielle dk pCche indique lenombre des ouvriers des
industrIes de la peche travaillant sans machines à la préparation dupoiss~n. Les chB~es ne sont-pa sbsolument sfirs, mais sont quand
meme assez éloquents,Ily avait en 1938 da l'ensemble du pays

(homes ou.etefemmes), dantaau Finnmark 2,635 senuicTroms 798,ret auon
Nordand +om. DSrptésle dernier tableauproduit ci-dessusks mgmes
départementsavaient en 1930 respectivement 6.086 ,5,630 et 24.046
pêcheurs,repskentant respectivement 50,8 O],,554 'jO e! 43,5 de
la population mâle au-dessus de rg ans.Bien que .les chfies donnks
pour les ouvriersdesindustrie dela peche comprennent aussi lw fem- 4
mes, ils fournissent qnand mhe une certaine indication de quelle
marge il faudrait relever le pourcentag ees personnes addtes dont
l'occupationest li&eaux pècheries.On peut, en effet, poseen principe
qne le métier de pêchenretd'ouder des iadusbies dela pêche estavant,
tout 'combiné avec l'apculture, l'artisanatetle travail domestique.
II yfautajouter encoreceuxqui travaillentdans lesusinesquitraitent
les huilesde baleineIa farinede hareng et de poisson, et les conserves.

de poisson,Le total en étaiten1938pour le pays entier dprès de g.ooa
ouvriers (statistique de la productioindustrielle),
La flottede pèche norvégienne a entièrement chmg6 de drudure
recensement.quand Ia statistiqueomcieUede lapbcheen fitlepremier
Le tableau suivant montre les traits iarqnants de l'évolutioude la
flotte de pêche norv6gienne :

Bateaux non pwtk \-oriLlim
"Diplu9 Dc moins Vapeurs
Sam moteur the= de 18 tm~aux

1.~06 71r
453 305
263
304
290
2jI
127
. 63 x6g
43 ngn
Ce n'est qu'en 1912 que lesbateaux non porntissarimoteur ont &té
recds. A partir de rgzr, ladistinction entrpds et petits voiliers
ne fut plus maintenne, L'annh rÿz4semble marquer une certaine
augmentation temporaire du nombre des voiliersEn 1927, le nombre
clesvapeurs atteintson maximum avec 370unités. Ce qui caractérise
1'industriede lpèche en Nonr&ge, c'csle nombre prodigieux des petites
embarcatioriç sans moteur. Ces dernières années, elles dApasçaient
5o.rioo.C'estdirel'importancedela pêcheoccasicrmelle etde la pêche
à lajournée.
De l'autrec&é, les chiffresindiquent un essorformidab lour les
bateaux Amoteur, grands etpetits, par rapportau nombre des autres
embaxdions.
La loi in~pwe iYenregi*ement et lemarquagede tous lesbateaux
de plêche en Norvège. Ces opEraticinssont ùbIigatairespour tous les

quageux-on-n'y sont astreints qu'une partie seulement des bateaux 4-26 ANNEXES AU CONTRE-MÉMoIRE INORV~GIEN (NO 4)

moteur non pontés, Lw bateaux A moteur pont65 serepartissentainsi,

par rélgionçet,pr clhensions, d'après le registd re 1945 :
Bateaux de pCr.henorvégieniienxg4B d'apds le
registrede marquage
Ba@ Bateaux A moteur pontés
àmohnr Dont Vapeurs
non En kut moins de 30-50 plus de
pont& 30pieds pieds 50pieds
Finnmark
Trorns 984 789 3ro 391 87 4
1,186 1-436 299 842 295 II
Nmdland 4.125 3,466 900 2.256 3x0 7
TrBndale-Nord 782 374 140 205 29 O
Trondelag-Sud 888 Fa rQ4 469 a3 O
More et liamsdnl r.924 r.688 372 903 415; -67
Sogn et Fiordane Ta577 612 78 400 134 3
Hordaland(Bergen 2.399 1-335 =SP 743 453 22
Rogaland 2.63~ 966 34 7'9 203 4"
Gte çkagaak- 2.392 $48 r37 661 5O 3
haune
L'ensembledupays 18,610 12-241 2.533 7.599 z.rW
r88 96 49 43 -=57

12.429 2.62g 7.648 1.~52
La répartition des 188 embarcations en sarqornbre entre les divers
déprtemmts n'a pu ètre faite.

Ce n'cd qu'à partir de ~gog qae lastatistique o%cieUe de lapêche
est:devenue assez cornpléte pour que l'an puisse évaluer la quantité
de poisson dbbarquée dans les ports de l'ensemble du pays. Le tableau
ci-après indiqee Yimpartance des prises de morne avec leurs sous-
produits, OeIiareng et d'autres espécesde poissons de Igoj $ 1949 (pour
les années rgog-19x7,seulement la quantitb totale) :

Quantités de poiss~ns d&arqu&s, de 1905 à 19ég (tonnes)
Année Brome avec Hareug et Aiitres Total
souaproduits sprat poissons gknéral

Tg95 325.377
rgoG 353.466
r9a7 440.480
IgoS 401.613
rgo9 , 5'33.443
rgro ~15.5ar
rgxs 566,rq
lqrz 6rg.2~2
Jgr3 582.129
19x4 598.538
rg75 557-494
r9r6 gSo,zx3
19x7 557.096
rgr8 98.429 603.889
1'31g I15.463 656.709
~gto 130.5'37 483.818
fQ2x rqr.08~ 437.728
1922 I7a5çi3 562.537
1923 1994S5 5T"h9.52
265.932 617-115
Tg45 205.9a8 62r.gSg
1926 328.3~ 798.599
71927 254.334 791.800 Quantités de poissons débarqu&esd ,e rgoj h rgqg (tonnes]
Annb Mcme avec Hareng et Autres Tata1
sous-produits sprat poissons gknbral

ry28 938.643 567-644 94.047 894.334
1929 283.192 .592,84S ZOO.305 076.34
1930 *45995 644*768 105-734 9944497
1931 ~67.7~2 462.763 rog:goj 740.388
Tg32 213.301 594.087 102.625 910.413
1933 168.355 7~4.55~ 112.3E3 ZO~~;.OZ+
,1934 rg2.jX 377=77O rrr,972 683.293
1935 572.468 582)-574 t18.~55 880.108
1936 190,794 663.092 13o.543 984,429
tg37 232.862 498.731 r38.4'14 870.069
r938 239.283 663.485 115.369 1017.134
1939 297.73* 584-235 rW.556 rcrar.522
r240 199.134 743.761 80,~s~ 1023.846
rg4I 177-ozS 509.757 85.828 772."'I
1942 154.448 467.385 97.272 728.364
IQ43 'I3-692 398-913 88.190 61~557
393-345 68.38~ 6r8.087
1444 156.362 57-65 716.621
1945 138.637 Ç2".334 94+48x 818,671
1946 346.475 477-715
Xg47 303.000 598.088 r33.433 1300.085
1948 190.605 965.319 144.I61
1949 -... 727.630 -*-. IO~~.QOO
Le5 chiffres accusen utneangmenhtion considérable de la quantit6
totale des prises au cours de cette période, C'est surtout la peche du

hareng qui a amenécette augmentation de la quantité totale, et qui,
aussi, contribue essentiellement au grandes fluctuations annuelles
de cet acmoissement.
Cela n'empgclie que des quantités cansidérableç de poisson furent'
phhées dks avant 1905~ comme le montre le tableau ci-dessous qui
donne les moyennes quinquennalesde lap&chede la mmue et du cabil-

laud de printemps. La pêche la morne est essentiellement pratiquée
sur le sact~ur dant des îieçLofoten k la riviéreGrense-Jakobselv,
etla pEclieau cabillaud de printemps sur la &te du Finnmark.
M~yenn- guinquanaies de 1spklic de 19 morue et du cabillandde ptinbmps
de 1880 A 1949 (poissontranché)

Moymne des Morne océanique et Cabillaudde pria-pa
amdes morue nu capclan (Fhnmar13
(tonnes) (tonnes)
1880-3884 13*-277 30-309
1885-1889 ~49.78 33.602
I8gw-I394 r58.975 39,195
~Pgj-i8w , 127.359 27.598
1900-rgoq 102.956 "-976
rg05-19o~ ~-rg.o~S 39.747
79x0-~grq xBg.rg8 80.931

1g15-1919 146.730 46.66r2
f920-1924 218.537 55.180
1925-rgzg
3930-1934 154.246 26.839
1935-1939 T55.902 37.128
w40-We4 124.897 6.694
7945-7949' 151,076 r6.972
* DoniiEes provisoires, Les chiffresmoyens montrent dans une certaine meswe l"in3nence
des damdes biologiques (fluctuationsdans 1s reproduction de la faune .
sons-marine,etc.)sur lesqumtités pkl~ées,mais ils permettent emême
temps de constaterque Icproduit mnuel de la peche à lamorue dans
Iapkride de 1880 ?iTgrg fut, egros ,omparable aux quantitkspêchées
depuis. Même les chiffres pourles années1880 à 2900 soutiennent la
comparaison avec les chiffractuels.11en estde m6mepour la pêd~ eu
cabillaud du Finnmark.
-4lorsque c'estlehareng quidomine daas Lespkhes pratiquéesdans
le Sud clela Norvège, dans le Nord c'estla morue, le colinet autres
gadidks.La pêchedu Iiaeng est soumise $ de fortes fluctuationsdans
leNord de la Norvège,et ek ne peut pas &ire cansidbréecommeayant
lameme importance Economiqueque ia péche à lamorue. EIlea cepen-
dant son importance en ce sensqu'elle est pratiquee dans 1%saisons
ucreuses nde l'année, notamment en 6th et à l'automne.
Alors que la pêche du hareng valut, en r938 aux p+heurs du Nord-
land, du Troms et du Fisinmark un gain de, respectivement,I milhori,
goo.ooo et 8oo.ooo couronnes, la valeut correspondante de la pêche
des gadid6sfut de r7,3 millions,de ~,6 millions,et de 6,5 millions.
En 1947 ,"hareng rapporta aux exploitants dansles mêmes départe-
ments, mpectivement, 745.000crs., 63o.000 crç.(au finmark :rien),
alon que la morne ockanique etlecabillauddu Finmalt leur rapportait
657 millions et 11 millions.
Le tableatrsuivant donne la répadtion par departements des quan-
titkspechéesdans les an&$ de 1938 etde 1947~ pour lehareng, le

sprat et d'autres poissons :
[En tomes)
. Dont
D&parteme~itç Totd Ikeng/sprat Au-
~938 1947 1938 1943 1938
ate skagerakkienne
RagaLand
Sognaet Fjodane
Aivro etRomsdal
Trrjnùe@-Sud
Trondelag-hTord
Ndrdland
Troms
Finnmark -
Le pays entier

La répartition régionde de b totalité des priseskn pourcentagede
I'emrnble fait apparaîtrelescMes suivants pour Iapériode décennale
- de 1930-19 39pour 1947 :
KEpartitian r@ionaldcs quantitftoialeç
dbbarqiii-es (O/,:

X930-T?39 1947
C6teskagtrakzciennt 2,4 2,1
Rogdand 21,z 15'7
SognaetFjordme 15.8 16,s .
MBrc etSlomsdal rz,9 ES,2
Tri>ndclag-Sud 27 310 E+ar"ritîoa régiondedesquantiMg btd&
débarqu&es [an%) :

La vente des prises débarquée as rapportéaux p3cliqur~exploitants
les sommes suivan tes:

rw5 189 milllclns deas.
1946 zrg n ))
1947 300 11 Ii )i
1948 31% B ii ii (données puov.)
1949 295 '1 >> 1) ( B +)

En gras, 10 à r5 "/,des quantitésdébarqnéessont consomméespar
lemarche intérieur- Le mrplw est exporte aprèsavoir kt&plus on moins
travailléou préparé.
Les quanbtéç exportéesde poisson eZ :e produits de pêcheont dans
lesmhes andes atteintlesvaleurs suivantes à laexportation :

1945 93 millions de crs.
1946 377 fi II 11
1947 520 I) )) 1)
1-48 550 n
1949 503 fi

Comme la pr&paration des produitsdelapkhe exigeda d6lais assez
longs, les chiffrd'une même année pour la valeur des quantitésdébar-
cpkeset pourla valeut à l'exportationnes'appliquent pas entièrement
aux mêmes produits.Mais si Yon ales chiffra d'une séride campagnes,
labase de comparaison devient d'une approximation suffisante.
Les cliiffres ci-dessous indiquenh part des prodilits de lapeche
exportCsdans lavaleur de lknsenible des exporyations du pay~ :

Exparfation de pokon et de produits de la pfiche pir rapport awv .
exportations totales de la Norvége

Expmtirin~ Dont poisson
totales du et produits
Pays de lapéehe
r72.948
r6g.1~6
180.842
193.=37
192,810
2~;7.060
zq5.w3
253,101
240.077
264.326 En IQ~ couronnw
Exportations Dant pohsssbn
tatalas dn et prlrodiiits
WYç da lap&che
325407 106.~85
370.742 315.792
43r.073 13a.qr32
44r-w' 127.109
676.760 260.764
988.333 375.572
79r.372 248.41~
'755a055 Tf 2.321
782.087 240.248
r.246.672 251.687
637.966 166.gz1
787.390 175.87~
83a.945 183.194
r.na5.65a 308.&7
1.048.28~ 234.239
81r.go6 206,521
684.738 377.232
683.049 181.927
684-001 180.054
466.667 f 27.291

568.591 r39.656
573-287 128.735
605.077 140.798
6j8.169 150.297
823.258 x63.5+
786.529 r51.839
807-548 1H.962
61a.ozo 159.419
-5744'565 103.836
491.446 187.183
539.166 144.725
5r70243 183.260
326.~86 o3.rQ3
r.zoz.566 376.564
~~819.782 520.002
2.052.5I 556.736

(Le tableau ne comprend pas lesproduits de la chasse aux cetacés,
çmme p. ex,l'huile de baleine, d'hyperoodonet de cachalot. N'y sont
pas comprises non plus les peaux de phoques. Des produits de pêche
entrent probablement dansla composition de mainta marchandises
exportées,p. ex. les savans et les poudres de savan,etc. La statistiqtie

des exportations n'en tient pas compte,)
Le poisson et Iesproduits de la pêcliefournissaient avant ~gso me
proportion an peu plus graride de l'ensemble des exportations que
depuis lors.
Néanmoins,la part des pmduita de laHche dans les exportations
totaless'estbien maintenue, euegard AIagrande expansionindustrielle
qui s" dkroulde pendant la @riode considérée. En ce qui concerne
la part de la pêchedans le produitrialional,elleest dvduée à un peu
plus de z "/, des marchandises et services fournispar la population. ANNEXES au CUNT~E-~T~~M~~~R NZRVÉGIC~ (NO5) ?=
Le pourcen.tagrestepresqueidentique,qu'is'agissdu produit natio-
nal brut etdm produit national net.
,Seulement, il importe de bien noque cechiffres'appliqueunique-
ment &lapêche proprementdite,La plus-valuec&ée par laprépâra-
tion du poissonn" entre ppa11n'apas&tépossiblenon plus decalcuIer
13 vdmr de cette plus-valuLa pêcheproprcmcnt dite fournit en
1948 AU produit national nlavaleurde 239millions, Des calcuismon-
bent pourla même année queces 239 millionss'augmentent de 1x8
millionspar Inexportationde la plupart des produitprincipaux de
lapkhe, pourdonner un total de 357 millions, Maisce calcula 6té
faitsans tenir compte de l'exportatiodu poisson en conserves. Il
faitégalementahstraçtinn detoutela productiond'huileet de farine
et de produits de lp6che.utela consommation intérieuredc poisson

Fiskeridirektoratet,ergen,le 15ma~950.

LETTRE DU 1301 AU P~FET DU FINNMARK, EN DATE DU
AOÛT 1598
rrdwctio~.)
Cumme nous avons interd aux Anglaisde continuer la pêcheet
le commerce du poissonqu5ib ont pratiqués quelquetemps pr&sde
Notre fortere dese wdohus,Nous tedemandons et ~rdonnons de ne
laisseaccepterde droitpar Nos servicede douane dela part d'aucun
Anglais se présentant avecl'intention d'exerceson commerce. Tu
nbatoriseras aucun Anglaisà faire le commercdu poisson danston
, ressors auf lespersonnes muniesde Nos passeportet leftreLeury
accordant.cettegrAce. Chaque fois qu'un Anglaise présente, tu lui
notifierasen présence de quelquespersonnes notables,que pisque
le commerce estinterditaux étrangers,Nous ne voulons pas Luien
permettre. l'exerciTu.auras encore 5luinotifier qus'ila l'audace
de faire le commerce contre Notre interdictionsi,de cefait, ilui
avoirapasqétéqpkveriu.ur,ilne purra pas s'excuser en disann'en
Tu prendras,sous forme écriteles personnes notables prt-senAes
lérnoinde ceqne tu - not& enNotre nom, aussi bien que la rkponse
que tu yreçois,pourqa%nalt phs tardun récitfidélequoisk tenir. DISPOSITIONS DATANT DU XVIIme S&CLE ET 13TJ
XVIIline SIÈCLE, COXCERNANTLA LIMITE MARITIME DE LA
NORV~GE ET DU DANEMAN AUX FINS DE ~WTRALITI?

LETTRE ROYALE A L'.~MIRAU'&, EN DATE DG 9 JUIN 1691.

ChristianV, par la gr&% de Dieu,
roi de Danemark et de Norvege,
des Wendes et des Goths, duc de
Sleswig, de Rotçteyn, dStormam
et de Ditmarsken, comte d'Olden-
borg et de Delmenhorst.
Eous vas akrons de Nos bonnes grâces comme par le pas&, et
tenons à ce que voussachiez qu'ence qui concerne les priseque les
vaisseauxde guerreet lecorsaires français, espagnols,angethoilan-
dais arnenent chaque jour dans Nas ports, norvkgiençNous avons
daigni:trouver bon et decider que les bateaux capturksqui ont étk
prisen deqàd'une 'ligneallandu capLhdesnes au Jutland,plus préci-
, çkrnent2 l'~xtr4miténord dn pays dit von Nurnrnetou Harboe-tire,
ohl'on estime que commencent i eu prèsles récifs du Jutland, ne
devront pas &tre reconnus prises tonneset valnbls, mais devront,
conformkment Notre ordonnance du a1 janvier de l'année &couilCe,
êtrereconnuset k"dit6scommelibres,&tant donnéqu'ils ont 6th captu-
resdans Nos eaux libresoù sonne ne peut &irefondé à s'arrogerou
A faire valoir undroitqu econque; de meme devront etrereconnnç
librestouslesnaviresqui ont étéprisen vue de laterre de Nos cotes
norvégienneset jnflandaises, tandique tous les autres quiontété
prisen dehors de la zone précitée,lirnitk par uneallantde l'extrb-
mité nord du sasditpavstsronNumrnet ou Harbae-ore, comme indiquC
surles &es marines, et jqu'au cap Lindemes, ainsi queceux qui
ont étécaptureshorsde vuede laterrede Nos &tes,devront êtrreecon-
nus ettraités comme prises bonneet valable; pour définirNosdroits
A d'autre kgards etjouissances,Nous déciderons ultérieurement plus
en détaildans quelle mesure Nous devons par aailleursfixer l'étendue
de Nos eaux c8tiércs,là ou Nous n'avons Nosterreçque d'uncMé de
la mer,que ce soitjvn'a mi-chemin de la cdteopposée,ou moins ;
enbe temps, cequi prec&deservira de directivesà Notre Amirauté,
si elle devaaujourà'huiou demain etre chargéepar Nous de cornai-
tre etde juger des cas analogues conmant des bateaux capturés.
Car tel esNotre bon plaisiranquelDieu vous commande d'obéir,
Fait enNoire piilaisde Cupmhagtiel,e 9 j~Gin 6gr.

CHRISTIAN,
J. HARBOE,
Au des :
A tous Nos bien-aimb membres de 1'AmirautC. comme il vient d'étrerespectueusement indiqué,la croisière peut
s'effectuerdu Récif au cap Lindesnesou dans sesparages, et si Nos
frégatesen croisière devaient rencontrer des bâtiments de guerre QU
msairec;, appartenant aux partiesbellig4rates, qui auraimit captnd
des navires en dedans du cap ou du Rkif, au daiis le rayon visuel
de Nas côtes lequel doit&trecompté à 4 ou 5 lieuedes hueils les plus
&loi@&, Nos frégatessommeront poliment ces bâtimmts et corsaires
de ne pas consicikrercomme de bonneprise ces navires capturh dans
leseaux Iibxs de Nciscbtes....
a Mais si ces naviresont été capturk rn dehorsdes mnes si@eeJ,
ilestpermis ?Lces bâtiments etcorsairesd.'dlerlibrementoù ilvedent.
Tant que Nos frégatesse trouvent sur Ras &tes ou entm elles, dles
nedoivent mener le pavillon devant aucunbAtiment. ri

VAISSEAU'J~RGEN TORRJDRNS ENBORD DE LA FREGAT FELSTER, EN
- DATE DU 10 AOWT 1744
T~adwdion.]

nS'il constate quequelquecorsairecommis parune Puissanceétran-
gère, ouunpirate quelconque, a ciubien par force captur4 des navires
appartenant a Nos sujetslesqnels navireselon lestraitésavec l'Angle-
terre,laFranc et IHollande sont répntés libreson bien a eul'audace
de vouloir capttirer unnavire dansun rayon visuel de 4 lieuesde nos
cGtes,alorsildevras'emparer dece corsaireou de ce pirate,etl'amener
comme bonne grisepour le fairepasseren jugement n

REXRïT ROYAI. BU 18 JWm 1.745ADRESÇfi AUX COhlMbNbANTS
I&IONAUX EN NORTÈCE
ÇTraduction.]
Vu qu'ilestparvenu 9.Notre cornaissanceque sur leschtes de Notre
Ibyaume de Nomige, ily a souventes fois apparitionsd'amd~zcrs
et corwire &srangers,qui par louvoyages incessantsparmiles écueils
et sous LI cbte guettent lesnavires des natio~sennemies, admis @ns
qucIque port de Notre obédienceet prets h prendre mer, et qui se
permettent meme d'attaquer etde capturerces derniers immédiatement
Iiorsla sortie du-port, augrand dam du commerce et w'gocede Nos
sujets, dont l'activide ce fait qwiment étcifleet pCricle ;
Nous avons,en vuc de contenir, aupossible, l'insécurie-le trouble a
purtés dans Ie négocee-tcommerce loyal de Nos sujets par lecorsaires&rangers,gracieusementrésolu de gracieusemen ntotifier parla pr&sente
et de faite proclamer comme Notre bon plaisirqu'il nesera permis
A aucuncorsaire étnnger de capturer de navire et bateau tiaeJime
de Nos &tes et des hauts-fondset écueiIssituésan large de celles-ci,
et qui sant à consid&rmcomme enfaisant partie. De mgme,un corsaire
se trouvant momentanémentdansle mhe port qu'unnatire marchand
'ennemi,ne doit êtrepermis desortir du port que 24 heures aprk ledit
navSerait-il dquelque manibe enfreint àln présenteordonnance, en
lieux ou wie telleentreprisenepourrait Etre prevenue par laforce,
do- h j5réaGtoui'autoritélaplus proche,au cas où lec~pl'daineorsaire
entreraitplus tard dansunport de Notre ob8cliencelui notifieraNatre
gracieuse ordonnance, et ensuite porteralesfaitsà Ta connaissance
pour que Tu NOUSen fasses rapport respectueux immédiatement,
Selon les circonstancescle l'incident, Nous ferons les représentations
nécessairespar Notre envoyéauprèsde laCour dont reI&ve le corsaire.
Pour que Notre gracieuseordonnance saitportée à la connaissance
des covsai~cs ktrangcrs,Tu cn donneras incontinent avis n6ccssaire
aux comaEs ou leurs commis dans le ressort&'Ton commandement,
avis accompagné de i'a~.~ertissern3.chacun d'enjoindre à tous les
cwsaz'rcsà~ sa matiotaqu'il pourraitoucher, de se conformer (iNotre
graçicuse consigne Ikdessus, pour peu qu'ils veililienêtre traités
comme navires appartenant àNos alliésou aux Etatset Royaumes avec
lesquelsNom sommes enamitle.EXTRAIT DU FU3G-ISTXEDES HUPOTH~QUES TT (1837-~848)
POUR LA JURIDICTION DE LOFOTEN ET VESTEIULEN,
AUTUFUSI?LE 23 MARS ~535
PARTAGE DE LA MER ENTRE PORTS DE P~CHE:

~Srsductiom.]
aiNo rr. Hans StenbukArctander, juge de ireinstance de Sa Màjes24
leRoi dans lesbaillages deVeçterilenAndeneset des Lofoten, faitsavoir
par laprésente: sur demande des intbressb, je me suis rendu le lu6
2 mars 1789 dans leseaux situkeqau 1argeduhameau de Nesland et di1
port de péchede Nussfjord dans lasubdivisiondeFlcckçtatlenprésence
des résidents de Nesland etde quatre des gardien despèche nomrnks à
Nnsidjord, ainsi que deJamajorité.des p&clieursy présents pouraprks
commun accord convcnir dhnne nouvelle borne entre les parcellesde
mer allouéesaux trains de lignes appartenant am p&cheurç des deux
localitbs, pour l'annéeencûnrsaussi bienque pour les mnbes à venir,
dans lc but de préveniAtemps, aubknéficedes intkressésmalentendus,
desordres, avanies,perte et g91lages. Après exposédes raisonset
objections de part et d'antre, ai d&c:cidrÇ,ec Passentiment gkdral,
de convenir, cornme gouverne et régleà suivre désormais,de la borne
snr terre que voici pour les parcellede mer % allouer aux trains de
lignes de NesZmcl et cle Nussfjord: la buttede Gronbakstenen et le
précipicede Tanadshelderi serviront de pointsde regre pour le tracé
d'une ligne de démarcation entre lespêcheursdes deux localitésligne
qui passera de terse et droit dans ladirection du sud quart sud-est
et aussi loin dansla mer que sontrnouillks les trains de lignes. Place
dansl'alignement des deux amers susmentionnes, le bateaudoit pointer
sa proue dans ladirection un peu a l'estdu Landegocl, pzs loin de
LObcnbrat. C'est A l'est de ces amers et de cet alignement que Ies
gardiens de Nusfjord doivent attribuer àcliaque patronde pdche sa
parcelle de mer pour snn train de lignes. Toutefois, l'alignement doit
Stre respect4 surtoute sa longuear depuis la terre jusque-& où finit
dans leVesqard le mouillage da engins. Les trainsdoivent garder
la meme distance entre eux aux deux bouts. L'arrangemen doit $tre
le même à l'otiest cle la bitpour lespGcheurs de Nesland. Si, apres
avertissement donné par les gardiens, ily a violatian intentionnelle
là-contre,lesditsgardiens, imoins d'arrangement à l'amiable,auront
'àproceder, en vmtn de l'ordonnance ts&çgradeuse de Sa Majesté du
sr février~768 ,.mainmise et séquestrede la prise des perpétrenrs
pour couvrir lavaleurdes amendes et dépens,jasquJA ceque les gens
de la justice puissenétseappelessur leslieux, pour notifier aux delin-
quants les peines adéquates et assurer l'exécutionde cellesci.
de dkrnarcation aétéeffectukeahsipquesdécrit,et:d'unaccord commun.se
Sctt&m, Anno, Die et Laco ut $fzus,

Proclaméau coursde lasessionjudiciaire d'étpour Fiakstad,Vr6y
et Rost, tenuele z et le juillet1844. LETTREDU MINIST~RE DU COMMERCE ET DE L~ÉGQNQM~
GÉNÉRALE A M.,LE P~FET HEGGE A BODO, EN DATE DU

[Trfid~tzim.] 25 AOOT 1792

Par estiméeleth de Monsieurle Préfeten date du7 dl de cette
,annéeadreçsééau Bmau générai des Douanes ct transmiseA.mon
mînIstére, j'apprisque le bailKrog a permisAun marchand russe
nommé Sergay KrdakofletA 12 de seshommes clepratiquer la p&che
Gux îleLofoten,Or, au lieu dcipratiquer la pkhe cornnie le bIuili
.en avait octroyti:lapermission, il ansait acheté du poissonaux
pêcheurdse l'endroit, l'auisjlk et,pour I'ernpoder, fait venir de
Tromso son bateau Qui y étai tésarmépour.l%ivtrer.
L'autorisation donnkaux &rangers de pêchesur'lelieux de pbche
norvégiensoud'acheterauxpêcheursdu Nordland lepoissonqueceux-ci
viennent de pécller,poule saler enx-memes et ]l'emporter, portant
d'unepartpr6judiceAnospropres pecheursetcommerçants, etrisqnant
d'autrepart,avec le temps,de nuire au bienpublic, mon ministère
prie dmce Monsieu5le PrPifedeibien vouloir donnlbrdm au bailli
Krag, ainsiqu'A tous Ies antres baillis de votre d6partemende
s'abstenir dorkriavant d'accoràrdes etrangersle droit de pecher
surleslieuxde pêchedi1 Nordand ou de pratiquele commerce avec
telleatteintaux tintégtç de p&heretnde commerceprdu pays devra
s'attendrCegltre séveremet réprirnnk.

Mhistére du Commerce et
de l'&mnomiegCnbrale, Ie 25 août 1792.
0.R. SEHESTE~.
C. O. LAV~ RABEN. C. A, FABRTCIU E..R. GRQVE/RII~KSTI~EN,

A Monsieurle PréfetRegge Bd6.
1792~le 13octobre,à tous lesbailliduddpartement.

ORDONNANCESDATANT DU'XVIZ~ S~~CLE ET DU
XVIZIG SI~CLE, CONCERNANT LE DROIT DESNORDLANDAIS
A FRATIQUER LA P~~CHE AU FINNMARK

EXTlIAlTD'UN DI?WT ROYAL AU SUJET DU COMmRCE FIWNMA-N,
EN DATE DU XOD~~CEMBRE 1698
9Traclwctim.]a
7.TIests$v&rementinterdlt auxhabitantsduNordrandqui viennent
p&her sw les &tesdu Finnmark de séjourner dans lports de pêche
de cepays pendant lm pêche, etencore plus de sporter à l'esde
Ymdii, quecesoit le long'dcBteou à Kibergnes etVads6.Ilsdoiventcmmne antrefoiserendre dans les ?leavanches ohles iridigéiisn'habi-
tent pas,Ceux qui pkhent dans laparoisse de Vardo, doiwnt se tenir
sur lecontinent A l'ouestde Varido, sur i'kde Hornoy et sur la partie
nord-occidentale de t'île de Va~db. Il leur est formellement interdit
de pêcher surles parcelies demer assignéesaux trains de ligneç des
indigknes,ou de visiter lelieux depkhe a l'est de Varda, etde jeter
taes et dbchets de poisson aux Lieux de p&che. Si on lestrouve en
train de séjourner dans leslocalitésinterditeson leurenjoindraincon-
tinent, en prhence de témoins, de s'en aller. S'ilsnequittent pas les
lieux toutde mite, lepatrm de p&che paiera me amende de deux.rks-
daler,et chaque membrede i'equipage un demi riksdaler,et ilsdoivent
néanmoinss'&loignersous peine de perdre leu~s embarcations. Si on
les sqrend pechant à l'est de Vardoou sur Iesparcelies de mer assi-
gnéesaux trains de lignes des indigheç, ils serontégalementpassibles
des amenda prescrites, Si des declietset têtes de poisson sont jetés
sur 16 lieux de p&che,les patrons des embarcations payeront comme
amende un riksdalerk chaque fois. Letout doit êtreacquitté et payé
avant qu'ilsne quittent le pays. Si les sub-dél&gn6sde bailliqui, le
jugement rendu, doivent retouvrer lesamendes, négligent de le falre,
Ies sub-délégu& es répondent de leurs propres deniers.

EXTRAIT D'UN DÉCRET BOYAL AU SUJET DU COMMERCE FIENMARKEN,
EN DATE DU Z'j AVRTL 1702
[Trczd.icc!iofi.]
24- 11 estsévérmentinterdit aux habitants dn Nordland qui vien-
nent p&ches rurTes cotesdu k'tra'ptwnk ,e skjourner dans lesports de
pêche de ce pays pendant Ieur pEche,et encore de se porter Jkt de
Vardo, que cesoitle long dela&te ou A Kibergnes et àVadG. Ilsdoivent
comme autrefoisse rendre da-nsles îles avancées les indigknesn'liabf-
tent pas. Ceux qui pikherztdans lapnrroissede Vardli doivent se tenir
snr le continentil'ouest de Vado, sur l'îlde Harnüy et sur la partie
nord-occidentale dc iYle dc IzardDa Il leur est fomdernent interdit
de pécher sur les parcelles de merassignees aux trains de lignes des
indigènes, oude visiteles lieux de p&che& l'est de Vardijet de jeter
tgtes et ddeçhetsde poisson aux lieux dc pEclie. Si on les tmuve en
train de s4journerdansles localitésinterditeon leur enjoindra inçonti-
i~ent,en grLsence de témoins, de s'enaller. S'h ne quittent pas les
lieux toute de suite, le patron de pèche paiera une mende de deux
riksrdder,et chaque membre dc I'bquipage un demi riksdaler,et IIS
doivent néanmoins s'éloigner sous pcinc de pcr&6 leurs embarcations.
Si on kes surprend$chant k l'esde Vardo, ou Sur 16 parcelles demer
assignéesaux trains de Iignesdes indigènes,ils seront 6gaIcmcntpassi-
bles des amendes prescrites. Si da rlechets et tetesde poisson sont
jetés sur les lieuxde pbclzc, les patrons des embarcations payeront
comme amende lin xiksdaler cllaque fois. Letout doit &e ac uittb
et payéavant qu'ils nc quittent le pays. Si les subdéléguésdeaailli
qti, le jugement rendu, duiveilt recouvrer lesamendes, négligentde
le faim,Jessuhd~l&guCs en rCpcindent de leurs propres deniers.
zg. Nous ardoni~ons de rnén~e trésgracieuseni eunt les Lapons
sédentairesde la cbte lapone ne doivent pas le moins du monde être. contrarils dans leur chasse au gibier,que cette chasse soitexercée
au dd& ou en deçà des limitede lajmidictiondontilssont justiciables.
Mais quant aux originairesdu NordImd ou aux visiteurs de passage,
il Ieuest solennellementetsevhement interdit de corixacrleur temps
à ia chassesur tcrre ouSUTl'eau.Si quelqu'unse risqueàagisla-contre,
il serdétenuen Notreforteresse de Vardohus jses propres frais, jusqu'à
ce que leprifetait obtenude HOUS f~nedécision son sujct.

EXTRAIT DE L'OIIDUNNAWCE ROYALE SUR LE COXTMERCB hNPJMAKKIEN,
EN DATE DU SO AOUT 1738
[Tmd?&&'m ]*

y. Sons peine des amendes et clela confism-tionmentionnéesci-
dessus, ni les peçhelrrsdu N~rciiand qui chaque am& viennent au.
Finnmark lors de la grande pêche,ni les patrons de.caboteursqui au
printemps expurtentcette pèche du Fknmarlr ne cloivent y importer
sionsd'eau deevieetqdetabacnplmreimportantes quece qui suffiApleurs
modestes besoins personnels. Le subdélép6 du baillide chaque loca-
lit4doit veilieàte que les pkhears et caboteurdu Nardland nefassent
pasun commerce illicite dcesmat-chandisesA, cettefin, alle pouvoir,
soit de lui-meme et en saison.de ses fonctions, soisur demande du
marchand de l'endroit, de perquisitionner chezbut caboteur et chez
ses hommes, ainsi que chez toutpatron de p&he etchez son kquipage,
A la recherchede marchandises 'introduitesen contrebande, et pour
contrôler Im provisionsde tabac etd'eau de vie.S'il entrouve trop
et d'uncaractèremanifestment suspect,ilmettral'embargo sur celieci
et en avisera lepréfet pourobtenir un amètde sapart sur la suite
donner : affranchissementau confiscation. Toutefois, lehabitantsdu
Nardland gardent comme par le passele droitde vendre, marisseule-
ment aux marchands privilégiés du finnmark, lesarticlessuivants :
bateaux, rames, blouses et.pantalon des cuir, ainsi que grosses lignes
A mains, hameçons, plombs-lests ezig ne^^ u demeurant, isera permis
aux habitants dm Nordland de selivrer B lap&che prPsdes,ÇIeslesplus
avancées du Finnmark, où la @the peut se pratiquer,mais dans les
fjords de P'interieiir,ils ne devropas s6journerni poser leursfilets
sur lesparcellesde mer aILou& aux trains delignesappartenant aux
habitants du pays.

PARCELLES DE MER RESER~~-.E ASU PR~FET POUR SES
TRAZNS DE LIGNES DANS LE VARANGERFJORD (EN DATE

DU 9 NOVEMBRE 1791)
[Tp.adzcction.]
Le g du même mois (novembreg~), j'aencompagnie de troisasses-
asenrs .dont les noms suivent, à savoir :Pol Christens,Nils Niisen et ANNEXES AU CONTRE-~KÉ~~OTA EORV~~;G~E {O'TI)
39
Eric Persen, et coniodment aux instructionTeGues, procédb b
l'expertisdes parceh de mer rkservéesaux hins de lignes prbde
Skattor,Nous avons vénfiiqn71y av$t un nombre sufisant de parcdes
pour les armateursetles pEcheursdel'endroitetavons en mêmetemps
réservé et déliniitdcux parcelles pourdeux batmux appartenant à
M. leCanseillerde chancellerie,
La pdh et située& l'onest dl'îledeVada, et s'étend
en largenr entre lyigignement fod par Za riviéreLilleElven et Ia
pointe SBaget,et Salignement allant de Ibutte Sandhaugen a l'amer
.InrierstVa~en. La seconde parcelle,située5 l'estde l'îide Vdsol,
s'&tend en largeurentre l'alignement formépar Ihar Tueberg et le
mcller Scharfuestemen, et l'alignement quse forme quandle rocher
KGçte~ien se dégage snr le ScharfriesnŒsset (cap anx Cormorans).
Nous cmtfions avoir procede i cette délimitabon sans qu'aucune
-personne ne ffit lkédans ses droits; en foi de quoi nom appasonç
nos marques dument parapf~ées au bas de la présente.
Vadsd ut supra.

SuLdél&p& du bailli de Sa Majestau siègedu tribunal deVadso:

OLE ANDERSEN.

LETTRE DU P~FET DU FINNMARK, EN DATE DU rg SEP-
TEM3RE1786,A JOHANBROCRS SCHIEI-DERUF, ORIGINAIRE
BU NORDLAND, CONCERNANT LA DEMANDE D'AWTORISA-
'SIONDE FECHER AU FINNMARK

En ri5pon;sà votre horior4e du 15 jilil2edernierqui m'est bien
parvenue,et dans laquellevous sollicitez la d4cisdenma préfecture
pour savoirsivous devez êtreautorisé ounon à utlkr lasenne pour
la pêche du colinA Brynïllen ou 3,Svartskj;erpnisd'Andenes, je ne
manquerai pas de portm3.votrc connaissancque r dans le dhpartement
du Finnmark, il n'est pas interdit anx habitdaFinnmark d'utiliser
lasenne pour cette pêchedans leseaux du Finnmaxk oh la p6cliese
pratique lajownhe. Comme vous indiquez vous-meme, Monsieur,
dans votre susditelettre, que BrpillenetSvartskjzr font partie des
lieux dpeche habituels de laofficierdepolice miUrbanuç Mogensen,
jene pmç vous autoriser, Monsieur, commevous le sollicitàzutiliser
la senne, car vousbahitez le département du Nordland. ARRRTÉ PRÉ~CTORAL RELATIF A LA PÊcHE A LA MORUE
AU FILET A BREIVIR AU FINNMARK, EN DATE DU
8 NOVEMBRE r793
ÇTmdasctZon.]

Le 8 novembre 1793 a ~iépubliél'&té p~&fectd suivant, relatif
la pkhe de la morue au filetà Ereivik.
01e Hannibal Sornmerfeldt

Fait sa~roir:que puisque lapoplatien de Irtparoisse de Rasvik est
poure utiliser dcs filpouréla pecheo<àla moruee;IBreivik,dansscette
parsisse et,A ce sujet,a sollicité l'approbatiode la préfecture et
rkdaction du niglement estimé nécessaireàlx banne police d'une telle -
pêche, ilest,jusqii'h cqu'on juge n6cesdre d'en dérider autrement,
permis par Ie prCsentarrêtéde commencer h utilisedes filetpour la
p4che à lamorue a Breivik dans laparoissede Hasvik chaque année,
le 19 fkvner ausoir,enobswvant le règlement suivant :
I)Tout bateau oupatron arrivantdu bailliagedu Finninark -uou -
Nordiand pour pratiquer cetteyeche devra se prdsenteraux gardiens
désignés, nt qui actuellement sont l'ancienofficier depolice rurale
OleIsaksson ef Juhannes ErikssTinpour titreinformé des,mesuresqui
auraient étCprises par lautoritésdans l'lnthet de lpeche, I
2) Les trainsde filets pour la pkhea lamorue ne devront pas 2tre 1
plac&splus présde la cote que l'dignement fmé par le Storreven
avec lapointe extrême de Ravnslrjzr.
3) Les trains deiipes.pourront commencer L êtreutiliséschaque
année à partirdu IQJ mas ou du jour &vant sile 1.rmars tombe sar
jaur de féte.
q} Les Iipes seront pIac&eau fond de l'anseou en deçà du train
de filetsplacéle plus présde la cete,
5) Les bateaux de peche ne detmnt circulerqu'am heures fixées
par .lesgrcldieus.
dite tantrque dorecilape&eiorau filet. debateaux depkhe estinter-
Si un patron de pêche enfreint pamauvaisevolont6 Ier6gImeat ou
les mesures édicth arla préfecture,iiseratenu ;r;prjustificatiode
plainte portéepar es gardtens,A payer pour lui et ses hommes ye
amende de z riksdaleraux pauvrek, et cda pour chaqueinfraction au
rhglement.
Enfin, ilest dkidé !
7) qu'Ala fm des @ches, chaque bateau paiera ro çkilh~ &ois
ou l'éqnivalentde cettesommeen poisson(3sperrer fisk= 3 couples de
poisson), à&partiren parts égales entre lesgardiens. Les patrons de
peche devront toujours sernontrex aimables envers lesPcheurs.
Cet arrêtp 6réfectorasera p,arles gardiens, port9 la connaissance
,de ceux qui seportent sur les lieude p4clre. Chaqueannée,lors de la
session dutribunal h Wasvik,lesgardiens auront devant Tebailli dSa I
- Majesté, Due, à rendrecompte de la mesureclms laqueliele .e&gIciment
ci-deswç indiquéa 6th suivi. Aprèsquai, quiconque aurapar mauvaise volont& enfreint le règlmwlt devras'attendre à ne pouvoir Pichapper
A nne mise en accusation dansles formes légales.
En foi de quoi, j'aiapposéma signatnre etmon sceau au bas du
présent arrett.

~ésidençe d'alta,etc.

DIVERS DOCWMENTS ET DÉCTSIOHS DE 1746 A 19x1,
CONCERNAN'I' LA PECHE SUR LA CUTE DU FINNfiLARK

A Sa Tués Pmissu~tcd TIES Graeiwe Majestk.

Sire,
A mon arrivée Vwdô m San de @ce 1743,j'ai trouv414iommes
nissm, ou grands bateaux de pêche,dont l'kquipage Ilabit&i3,Vwdo,
soitdans desclidetç specialement construits ceteffet, soit dandes
pieces Iou6es chezleshabitants dei'il e,i salait pdssan pbchédans
les eanx ,de Vardo pour l'emmener ensnite en R%ssie.Je craignispar
çonskque~itqne les R~sses n'en ~mivent finalement A wnsidker les
pêches du pays comme un privilègeleurappartenant, si cela devait
' contirmer 4se passersansobjectionsde notre partet sansqu'ilsn'aient
à payer quoi tluece soit.
Pour parer A temps cet4tat clccliosesetpour amener TesRmsses ZL
reconnaîtrequ'ilsn'avaiep natsle moindre droià la@clle, je fis immé-
diatement, le 3r juillet suiraprh l'ouverturede lasessionconvoquer
devant letribunaltous les patrondes bateaux de p&che rossesmoiiillés
dans Eu baieest de Vard6 et leur représentuaij9Ptaisûrqu'ils&taient
pleinement conscients du fait quleslieuxetles eaux oh ils pêchaient,
incontestablement et mdusîvemen t appartenaient A Sa Majesté le
Roi de Danemark et de Norvbge,mon tres gracieux mdbe et seigneur.
Ils auraient doncdil.non seulement demander l'autorisatiode faire
cette pkhe avant de l'entreprend mreis ils auraient kgalment dA
offrir une redevance c.ommable; etcomme cela n'avait pas encore été
fait,il devaidésormais leurêtreçufisammeni clair quri3étaient nulle
ment autorisés 5 pratiquer cette gcheni 2 emmener le poisson avant
qu'ils n'aient payk une redevance convenable pour reconnaître trés
rcspectuemement Ieprivilhgedont ilsavaientjoui eu pkhmi: dans les
eaux nozv&@ennes.
Après avoir entenduce que j'avaidit,deuxdei susditspatrons rmsm
qui comyrenaicnt le danois,induisirent mes paroles am ankires et
discuthrentaveceux ; aprèsquoiilsfrrerit enleur propre nom et nom
de tous les autresla déclarationsuivante: Tlsreconnurent avec forcepratiquerla pêche dansles eaux royalesnor~&gienns, etilss'nvou&rent
obliges d'acquitter quelque redevance ; mais comme le poisson tel
qu'ilslepréparaientne pouvait cheznous passer pour denréemarchande
et que, par conskqnent,iE leuretait impassible depayer la redevance
en *ilal~mils sdéclaxaientprêtsA payerun droit en srnt pourchaque
bateau.
Et en plus, 3ssoilicitérenla pemissinn de continuer d'y faire la
pkhe, vu quailsavaient l'intentiode toujour secomporter de manière
à ce qbe 1- habitants du pays n'auraient jamais A se plaindre à Leur
sujet, Ensuite, il fuconvenu entre eux et moi qn'ilspaieraient pour
la p&che de cetteainée 48 skillings danois par embarcation A rames à
leur disposition, dontily avait6r, De plris, ine devraientjamais
s'approcher,avec leur trainde pP,cl.à, une distance infbrieutà ime
lieue du rivage, ni d'aucui~emanière porter le moindre prtj~tdicoit
dommage aux habitantsdu pays. Pour lareste,j'alla presenteren dû
lieuleur dewndz de conthuer cette pkhe,
11sremirent ensuitela taxedébafiues,oit 30 nksdder 48 skiIlings,au
bailliWedge.

J'ai ainsi,selon mon devoir défidue serwiteurdu Roi, amené les
Russes eilquestion à recenndtre la domi%atiomzlEz71z$lk(Absoluturn
Dominium) de Vo&e Majestd Royal8 sir lamer au large de cepays, et
de plus cherché9 sauvegarder Les habitant';de cc pays contre toute
intrusion dans lenxsmoyens dbistence.

Je reste de VotreMajestéIc tri%humble, etc.

EXTRAIT DU RESCRIT AU P&BT DU mMAKK, Eh'DME DU
IO FEVRER 1747
[T1'?clzKtiwn.j

Le prkfet Rasmus Xieldskirasignalé qu'àson arrivéeA Vardiien 1743,
ilavait trouvé 14navires de pêche russesdant les &quipagesemmagasi-
naient lepoisson qu'ilsavaientp?chéau large de lacbte, soit dansdes
cabane sonstruites par eux, soit dandes louux hués,en vue de le
faire passer en Russie. Pouernpecher que lesRusses s'emparent finale-
ment de toute la pêchprés de la terrele prkfetafait venirles patrons
les eauxaoùrilspechaient appartenaient auRoi, ilsauraientdûpld'abord
demander une airtorisatioet offrirune redevance raisonnable.On ne
saurait leur permettre d'emporter tout leur pisson sans paiement
prCalable d'une redevance, à quoi ilsse sont sonmis de bonne @ce,
sollicitanla permissionde continuer Afaire la pêcheA cetendroit, vu
qu'ilsavaient I'intention de se comporter de rnmike. à ce que les
habitants clrpays nzent pas Iieu desephi~idre.Ils convinrentavec le
préfetde payer 3 mark danois par navire depêched , ant iy avait 61,
et de ne pas s'approcher dela terreavec lm enginsde pêche unedistance: infkrietirà une lieue (ma). (Aprèsqneladite redevance
convenue eut étilivréean baiUi,le prt'fearapport6l'affaireaucontrôle
général des Finances en demandant des instructions pour -voir si les
Russes pouvaient, moyennant le paiement d'une rectevance,p&cherprés
de la terre, on bien. celadevait leur&treinterdit, auquelcas il serait
pourt$nt a craindre que, deleur &te, les Russes ïnterdkent, sur leurs
frontihes,~ux habitant du Finnmark d'allerçl-iercherle combustitiete
la mouse à fornage dont ilsavaient besoin. Maislepréfet n'apas reçu
de réponse sur le point de savoir si la pgche devait dorknavai~têtre
gelmise aux Russes ou rion.) Le préfctrapporte que les Russes,sous
observation de cesprescriptions, ontcontinué de pêcher,mais que tous
les ans,lors de Ia session du tribunal & Vardo, il avait rappdé aux
Russes,pechant aux environs, la redevance (recogizii)uedpour la gche
qii'ilsexercaientdansleseaux de laNon+.ège ,ar quoids ont 15tamenés,
dans les ann&s de x745 et de 1746, à payer 48 skillings par bateau,
mais en 1744, ne fut acquitt6eque la redevance de 24 sch. Acause da
rendement médiocre de la pkhe, De temps entemps, des Russes de
Kola et d'Arkhangelsk,mon tessur des bateau comportant unéquipage
de 12 i zo Bommes,ont lait leus apparition dans les amesde la c&teuÙ
ilss'amment, et avec leurs crnbarcationset forceengins de pgche se
livrentAIa peche A proximité de la cote,au prgjudice des habitants,
dont les aggiomération sont trksdisséminéeset necornpoxt~ tnchacrine
quequelqueshommes, etqui n'ont nile courageni lepouvoir de résister
aux Russes. Ceux-cipar conséquent, se coriduixnt aleur guise ,t,rion
contents d'enleverlepoissonsurlesmeilleurs lieude pkçhedes habitants.
ilsskmparent du bois Cchappéq , uestindispensableau cliatrffageet au~
travaux de coristructionsdesliabitantç.Ceux-ci ferment l'cd sut tous
ces abus. Lesparoissiens dc Vado et de ICiberg se sont plaintsavec
vkhhence de ce que les Kussc-s@chant aux alentours, contrairement
aux promesses, leur font grand tort, soit par l'interception du bois
échappé, soiten mettnnt A l'eau leurs cordede fond, tantsnr les lieux
de peche des habitants qquJaiUeu out prèsde la chte, cequi empêche
les habitants de sprocurerdu poissonpourleur coi2sommationcourante.
etencare plusde se constituer desstocks depoisson séché pour acheter
chez le marchancl ce qu'ilfaut de vetementç, d'alimentset d'engins de
pêche,ce qui cametail leur ruine.C'est pourquoi leprkfet demande au
Roi de libérerlesréclamantsdes tortsquqls doivent endurerdu fait de
quelque Russes, de peur d'êtremaltraités,

La mesure -prisepar Ic pdfet en cettematiére, parrapport à la
redevance qu'ila. persuadé aux Russes de payer de Zciir bon gré, est
approuvée, et il peut continuer dumeme pied, attendu que pour ce qui
est des autres plaintesleRoi ferales rmontrances requisesparlrinter-
rnédiairede son ministre enLieupropre.omm DE L'T~~~P&R~TWCE$LISASETH DE RUSSIE AU GOUVEXNEMBPTT
GEN~RA T ,ARKHANGELSX, LE 31 MARS~IT A= 1747
(~~~~FLDDuITD'APR~S UNE TRADUCTXONALLENANDE EWOY~E AU GISUVER-
F~m~~ DE COPENHAGUE PAR LE ~NISTXE DD DANEMARK-NORVÈGE
A SAI~W-P~~TF,RSBOUKC;E 4/15 ~YRYL 174 7

Du mémoire dont vous trouverez ci-joint copieet ui a ét& remis
le 13de ce mois au ministéredes Affairesktrangèreisar'i'envoyéextra-
ordinaire et ministreplénipotentiaire danois, M. de Cheusses,récem-
ment arrivéa la cour de Sa Majtlestimpériale,ilresso~t,entre autres,
que quelques pêcheurs q,ui soiisujetsrusseson,tdepuis quelque temps,
sur différentsbateaux munis de nombreux engins de pkhe et avec
un &quipagevariant de 12 à 20 hommes, pis l'habitude deserendre
de Kola ou dlrkhangelsk dans les eau etles baies du Finnmark, où
non seulement ilpeclienftoiifprésde lachte etsur lesrncilleurlieux
de @the au md rlommxge etprijirdicedes habitants, mais encore
s'emparent du bois échappe qui vient s'4chouer à la cote CEinfligent
encore beaucoup d'autres torts aux habitants par leur conduite arbi-
traireet despotique, et celaadgré que. lesautorités royaies danoises
leur aientaccorde chaque annéele &ait de pecher sur les c8ta de l'ile
de Vard6 ct qu'ilsse soimt, pour obtenir ce prlvilége, engagés &
pêcher à une lieue de la côte.Aussi le susdit ministrea-t-iinsisté de
lafaçon laplus pressantepour que soient prisesdes mesures destinees
Zt$*er cet ttat de choses, et pour qne désormais toute navigation
dams les eau interditesdu Finnmarlc, de menle qne lapêche pratiquée
Jusqu'ici au grancl detriment et pr4j:judicdeç sujetsdanois et aussi
encore d'autresactesarbitraires qui ontétécornlis, soient interditsà
cessujetsrusse s.ais3ucas oùilenserait vraiment tlinsles agissements
arbitrairaet illicitesdes ehjrusses en question ne feraientaussi rien
moins que cI'aUcrdirectement Al'encontre derapportsdTarnitict de bon
de Danemark,i reteen touteejusticeil faudrait pareràatempsc4tcetétati
de choseset y mettre absolument fin;etcela d'autantplus que lapra-
tique ultérieu deeces désordres ne donnerait lieu qu'h des plaintes
et des difficultnouvelles.Pour lesraisons in&qii&s ci-dessuset pour .

tiendra donc aucGouvernement Gagbnéral dlArk'hange.lskdésdceptionar-

du prkent ordre,non seulement d'examine aru plus vitequelsétaient
pmi lessujets russeslespEc11etrrpratiquant lapSche sans permissioil
dans les =US dailoisedse cette rdgion, maisnossi de leur enjoindre
de la fason la plus formelle clne plus du toutase risquerà l'avenirà
s'approcherdes cBtesdanoises am endroitsoù ilçn'en ontpasla permis-
sion,ni5 cmser aux sujetsdanois decetterégon denouveaux dommages
et tortsdu mbe genre que ceux déj5cités, et ainsi donner Iieu à de
nouvelles plaints ; an ajoutant à cctte injonction un avertissement
fonnd que, s'ils ne s'abstienne p atde recommencer, et que, de ce
fait,lesautoritésdanoises se plaignent A nouveau, ils doivents'atten- ANNEXES Ad CONTRE-~&MOXRENQ&GIEN (NO 13) 45

dm A une punition s&v&e et .exemplaire,D'aillmm le Gouvernement
g&n&raalura soin d'adresseunrapport détailléconcernant l'extcution
de cetordreau fr&=iist&dees hçfaires étrangè,finque cclui-cpuisse
ètreAmeme dedonner une réponsesatisfaisantà lademande présenthe
au sujetd~ cette.affairepu le susdit ministdanois.

EXTMTT D'UN RAPPORTADRESSI~PAX LE lr~rnrsm DANO-NOR&GIEK A
SAINT-PETERSBO AURGQUVZRNEMEHT DIT COPBhtRAGUE,EM DATE DU
5/16NOYEAIBR" 1748

g'ai donriêau grand chancelierun mémoire au sujet d'un~csserrti-
ment que la Lapons-Finnois témoignent aux sujetsdeVoire Majesté
dans les environs de VardGhus, pas rapport anx ordres que les
premiers ontreçusau sujet des pkhes illiciqu'ilsont exercéesdans
certainsendroits; ilne m'a pas donnele temps de lui expliquer,les
choses, m'ayant interrompu A plusieurs reprkes pur m'açsurw le
regretque Sa Majestéimperide en aumit,et que leredresçernenttotal
en seraitfaitincmsamment A l'enti&resatisfactionde Votre Majestb,
ainsi quejenedoute en aucune manikre, quede nouveaux ordres seront
envoyk an plus t8t(ice sujet.

Saint-Petmbourg, Le tds humble, etc-,
ce 5/16 de novembre r748. 17.H. err. CHEUSSES.

NOTE RUSSE AU AIINKSTRE DANO-HORV~GEET A SATNT-*EBOURÇ,
en DATE DU 19/30 ma ryhr
NOTE POUR S.EXÇ,LE COMTEDE RAXTHAUSEN, ENVOYÉ EXTRAOmmMRE
Ill?S. M.LE ROI DE DANEMARK

Il avaitdéjà&t.t&ort&,dela faqonlaplu5 formelle?LIa connaissance
de S. Exc. Rlonsieurvon der Ostm, envoyé extraordinaire de S.M.
leRoi de Danemark prhs laConr de S. Md impérialepm lesnotes des
2 ami1 et24 août 1759~ qu'enmison des plaintes prbsentcSepar le
Très Honorable Envoyk dans scsaide-mémoire des 27 mars et 7 avril
de lamême année au sujet de vexations qu'auraie sotffertesdans
lem pCche,de la park des sédentaires,les Lapons soumis à l'irnpdt
au Tr4sor danois etderneurarz-t:dans la presqu'îlICoIa,les instruc-
tions lesplus stricteavaient étécrivoykesau Gouvernement géndral
dJ,9rkhang&k.Les ordres mvoyésA Insuite dcetteplainteet d'autres
plaintes analeguesprtsvoyaientqu'unofficietd'état-majordevait Eire en\:ciyà Kola pour entreprendresw leslieu mêmes me enquête sur
cettc affairepour prendre sur place lesmesura nécessairespour hiter
que soit port4prkjudiceaux sujetsde S. hZ.danoise,prononcer quelques
punitions exemplaires etsurtout adoptertoutes dispositionsquis'impo-
seraient pour emp6cher le retour de fai-tsusceptibIesde donner lieu
- Cide teiles plaintes.
Noas venons d'apprendre qu'en ex4cntian de ccsordreç,le Gouverne-
ment g4nbral d1Arkliange lnksiqu'ilnous en a rendu compte, avait
chargédc cettemission le commandant Nabatoff. Ce dernier a établi
qu'un sous-officierettroissoldats, aprésavoir abandonné Ieur poste,
s'dtaientrendus dans les eaux danoises et avaient, dans dîff4rentes
loralités,extorqué sous lamenace, de chaque bateau de p&che,des
Icadeauxx s'élevantjusqu'i un rouble, pour les autoriser à p8cher
dans leseaux danoises.Pour que la 1et;usoit exemplaire,lescoupables
ont étécondamnés à labastonnade et envoyés en Sibériepour v être
vers& dans d'autres rggiments,Fuis, défense a étk renouvelée de la
manière la plus formelle.aux sujets de5. 11,impériale russe,de se
rendre sur le territoire danois oudans les lieux en dépendant pour
que toute possibilitde nouvdtcs plaintes soit ainsiécartke.
Cepenclant leministm de S. 11.impériale susse nepeut s'empêcher
de soulignerque, dors que ses sujets qui vivent de la pêche et qui
vontla pratiquer dans leseaux norvégiennes ne le iant qu'avecl'auto-
risationdu commandant danois de la phce de Vaidiihus et payent
au Trhsor de S.M, dariake me mesure de farine deseiglt par bateau
(et ils npeuvent obtenir cette autorisationsans payer cette taxe),
au contrairele$ sujetsdeS. M. danoise ne serendent que trop souvent
compte, ilsiramassent dunsbois, vont chercherrdutfoinpet rmènent lee
tout sur leursbateaux.
De cc qui pr&c+de, l'envoyt extraordinairepeurra comprendre corn-
bien on s'estefforcé icide répmr les torts injustement causés aux
sujetsde S. M. danoise:et d'écartertoutes lesoccasions quipouvaient
donner LieuA malentendu. Le ministrede S. M. imperiale msse espère
donc qne l'mvoyk extraordinairevoudra bien enrendre compte, comme
il convient, sa Cour.

Ceclderniers temps les autorit& russes se sont A maintes reprises
plainte dss~agissernentsdes baleiniers et pêcheursnorvégiensle long
de la &.te moumane. Elles prbtendent que les kteanx norvégiens
pratiquentlapêche pl- prèsde la &te russe qu'a ne 1'6~ pennis (a
une lieuede mer dulittord), et, de ce fait, nuisenir6rfuemmentaux
@ches des Russes et endommagentIeurs engins.
Le ministkre tient mettre skrieusement en garde contre ces intru-
siansillégdes dans les eaux tenitonales d'une Puissance etrang&. ANXEXES AU CONTRE-&MOIRE NORVEGIEN (NO 13) 47
~ekbaleiniers ou pécheursqui ne tiendront pas compte de cet mer-
tissement risquent dese voirconfisquerleurs naviresou bateaux ainsi
que leurs enginset Leproduit de leurs pêchesUs s'exposent, enouin,
à encourirdes sanctionsetà devoir répondredes avariescaus6es.

LETTRE DU COUVERNEMENT DE COPENHAGUE AIT MINISTRE DE RUSSIE
D.WS CETTE &m VILLE EN DATE DU 23 NOVEMBRE 1767
(D'AFR~SLX MINU'IIE)

Le baron vonBernstoI-ff,cianseillerprivetsecrdtaire généradluRoi, i
Son ExcelJence le gbnéraivon Filosoffowambaçsadeui- de SaMajestd
imperiale de Russie.

Sous le rdgne defeuSa Majesté l'impératricelisa abc te,glorieuse
mémoire, un accord futconclu A Iasuiteduqilclunordre formel inter-
dit expressément aux sujetshabitantle longdes bontihresda Finnmark
depratiquer lapêche surces Zieuxaud&triment des sujetsde Sa Majesté
royale, Des soldats furent charggs de faire respecter Ikinterdiction à
laquelle on se Çoifomn smpulen~ement pendant de longues années.
Mais. depnis quelques temps, des susdits sujets russede Sa Majete
impérialeont enfreint l'ordreet ont,sans tsn avoir reçula moindre
permission, commcncé& se rendre sautret,etparfoisen grand nombre,
dans les eaux du Finnmark, oh leur pêchefait assez grand tort aux
sujeb de Sa Majesté royde qui habitent de ce ceté-cide lafrontière.
Sa MajestE royale a, en tant:qu'allikde Sa Majesté l'impératrice
de touteslesRussies,une confianceet une foinfiniesenI'amitik toujours
agissante dont Sa Majestéirupénale a faitprcuve a son @rd, et en
Samoilr de la justice de Sa Majestg imperide de toutes les Rusçies,
universellement i&pnt&,Aussi a-t-lle cm devoir ssimp1emen.tmettre
cette souverainéau courant des dommages répbtés ç'dusi&sson insu,
par lessujets de Sa Majestéimpéridt, pour obtenir qu'on y mette
fin- C'est dansce but, Monsieur, que Sa Majesté.royale a daigné me
chargercibattirer respectueusement, par votre intermkdiaire, l'atten-
tion de Sa Majesth impérialesurces faitsetde vousdemander de bien
vouloir agir dans un sens favornbE auprh de sa cour pour que soit
renouvelée lhinterdictianpréçédemment men tionnke, et qil'elle soit
maintenue comme autrefois ;II'tidede forces rnîlitaks,etenfin pour
qu'elle soit proclaméeau9 frontikresdu Finnmark,
Je reste,hionsieur,etc. Lettre patente.

A la mite d'un mémoire parvenu à li Lhancellerie,emannnt des
directeursde laCompagnie généralede Commerce, etdans lequel ils
demandent que si,en dépit de blnterdiction bise daniérement:gér
laCourimpériale de Russie, un ~iaase\~uelcon~ue etait reconnu cou-
pable, ilfaudrait veiller ceque le jugement fût exiicutkçonform4-
ment à l'ordonnance du 25 avril rpz,+et que 1- cabanes et maisons
construites par les Russede place en place fassent démoliesimrn6dia-
tement, de m4mc qu'il interdit aux habitants du Finnmark de loger
nuitamment les p&l~eurçrusses, etc.,Monsieur le Prdfet est dkffice
' priéd'interdire solennellerneauxtl-iabitantdeloger quique ce sait des
Russes qui viendraient pour faire la pgche, et de signaler, de façon
ferinemais modér&e, a l'attentionde ces derniers, les canséquences
de leur injusteconduite, en conflit avec ladkfense Edictée. Pour le
surplus,les.choses en resteront l&,jusqul ce qu'iait,'étcorrespondu
avec ta Courhp&ale de RusGe. à cesujet.

EXTRAIT TIVUUTRAI~ DE COMMERCE ENME S. M. LE ROIDE DAKEKARK ET
DE NOR~GE ET S,M. 1.Dl?TOUTES 'LESRUSSIES,LE 8/19OGTOBRF. 1782

Article HI. - hc; sujet sois en Rusie et lesnijets msses au
Dafiemark.seront constarnment regardés et tra?tt% comme fes nations
lesplus favorisées,etlesdeux Hautes Partiescontractant shsagent
éntreellesà.accorderaux sujetsrespectifstoutesles faciJith, assistaices,
et tous 1s avantagw de commerce qui pmvent naturellement hmaner
d'une tellepr6f&rence,enfin d'étendre et faire fleurir, autaqu'ilest
possible,lecommerce des sujet sanois en Riissie et dessujetsrusses
au Danemark, bien entendu cependant, que, dans tous les cas oh le
présent traité n'aurapas stipulb quelque exemption ou privilège en
faveur des deux nations, ou ch chacune en particulierles négociants
danois ou russes se soumettront, dans leur commerce et trafic,a-
tarifsordonnances et lois du paysoù ils seront domiciliks.
Artide ni. - 11 se^ permis,enconséquence, aux sujetsde h Puis-
sance alliéedans lesLtats de l'autrede naviguer, acheter, vendre et
transporterlibrement par eau et par terre,dans tous lesports, villes
et radesclesdm pays, dont l'entréeet lasortie ne sont padéfendues,
et en payant, s'entend, ledouanes etles droits prescritdans chaque
endroit,de memequ'en seconformant, qua t aux vaisseaux etV D ~ ~ S
chargésde pareils transportsde marchandises, aux loisétabliesdansl'endroit ohce commerce seferaS ,a Majestédanoise n'excepte de la
susditepermission que sespossessionsen Amérique, ainsi queles autres
&tablissementsqu'elleposs6de hors del'Europe, et SaMajestf impériaIe
de toutes lesRussies, ses portsde ln mer Noire, de la mer Caspienne
et de sesautres poçseçsions enAsie,

~X~LARATION DE LA COUR DE RUSSE SUR JXS ARTECI.ES ET IV DU
TRAITI! DE COMKERCE DZr 8/19 OCl.03RE 1782
S. M. 1.ayant ét& reqnise,de la part de S. M. Itsroide Danmark
pas une note que M, de Schumacher, son envoyd extraordinaireet
ministre plénipotentiairea remisele 28 septembre, qu'afinde prhvmir
toute équivoquelaCour deDanemark désiraait une d6claration expli-
cative sur le mai sens des asticles111 et IV du traitéde commerce
conclu entre Icsdeux cours, Iïmpksittricepar mite de la frmç?lise
et de la bonne foiqui ont faitconstamment la hase de sa conduite,et
pour donner en meme temps à la Cour de Danmarli: une nouvelle
preuve de sa sincEreamiiik, a aubriséses pl&riipotmtiaiceasudittrait&
A déclarer formellement desa part :
I)QUE,qnat aux avantages g&n&raux exprimk dans l'artiT clIe
durtiftrait6 quipeuvent oupourront à l'aveniintéres s ~rrosp&tk
et lesprogr& du -mrnrnerce rbciproque entre lesdeux Etats, Z'impkra-
trice se fait unplaisirde rr5terer icil'assurance de son dksir siiicère
de ,contribueraux progrks de la navigation etdu commerce des sujets '
danois dans sonempire, en les favorisantdans toutes les occasions
justes et raisonnables, coinmeappartenant un souverain mi etailie
de sa couronnea ,insiqu'eue s'attend de son cBtéque le sujetsdeson
empire jouirontconstamment au Danemark d'une parfaite récipriicitk
d'avantages etde protectiori.
2)Lesdits plénipotentiairedeS. M. 1. déclaree ntcore,parson ordre
exprk, qu'outre les pmsessions danois- (désigneesdms l'article IV)
oh lecommerce estinterditaux étrangers,I'impératiiceconsent d'après
lestaisans all&gbesdu ministre de Dmemxlr, clespkcifierencore comme
tellepar la présente 1cs îles $Islandeet de Féroé,ainsi-qne le Finn-
market Groënland, interdisant aux sujets de son empire tout trafic,
commerce ou échange dans ces lieux. cettexclusion ne sauraitcepen-
dant empEcher quail nemit accordétout le secourset Icsassistances
possibles aux navireruses et àleurskquipages,qui auraientle malheur
de faire naufrage, on d'kchouer surles&tes susmentionnées, attendu
que la proximitédu Finnmarkavec le territoire mçse pourraimettre
lessujetsde cetempire, qiriexercentla pêche,dms le casd'Che forcfs,
par la tempête QU autrement, de, chercher un asile dans les 'arts
desdites possessions danoises, auquel cas on s'attend ici qu'ils
seront reçus et asistes confonnCment A l'article XII&dif traité,
et qu'on leurfournira à un prix Quitable lesvivres et les provisions
nkessaires àleur nibsistmce, enleut permettant enoutre deradouber
lem bâtiments* rétablirlem outils,séchcr ou saler leurs pois~ons
sous la réserveexpressequ'ilsn'yvendrant rienaux habitants et quls
remporteront avec eux tout ce qui aura constitué lechargement de
leurnavire. ...Article 40. - Si les Russes, en raison de lapkhe qu'ils pra-
tiquent audelà dela distanced'une iieuedu rivage,désirent çkjaurnm
à terre, leurs refuges ne doivensetrouver qunà fiberg, Havnings-
berg et ABatsfjord dans la paroisse deVardo, et à BerlevAg, A Gam- ,
vik,et A Stenst~iidans la paroissede Tana, et cela sousr&serves des
prescriptions suivante: a) Jusqu'& nouvel ordre il leur sera
mZmeen deçà de la distaticd'une lieue,de se procurerde la gouette- is*
à la ligneà main, au coup de filet ean filet dérivantetégalement
de fouiller la plage pour ramasseTdes vers,itla condition,toutefois,
que cecipirissesefakresans préjudicepour leshabitants, etsous peine
outre, défmdn de zconstruid ces maisonsrou des cabanes lsurslachte,
sous peine de corifir;cati,~arcontre, ilsdoivent s'arrangm avec les
habitants pur disposerde logements et de terrains pour 6châfaiider
leur sdchoitsde poissons,et sZcntendre avec les habitants au sujet
dtipaiement. cj Sous peine d'une amende de 2 écus, ils nedoivent
pas jeterles déchets et lestEtesde poissons siprèsdu rimge, qu'ils
'restenta secAmaréebasse. dl.Ils seronttenus d'acquittalaredevance
ou les droiten vigueur ou ildéterminer patla loi.e]Souriseine dhuiie
amende de 2 écus, ilsdoiverit, tantA 11arriv60qu'au depart, faire
leur déclaratioi la douane de Vardo et chezI'oficier depolice dela
juridiction deVardo ...+

NQ TI

EXTRAIT DU.TUITÉ DE COMMERCE, DE NAVTGATIITOET D%MXTI& ENTRE
LA NORVEGE ET LA SU~~DE D'UNE PART, ET LA RUSSIE DE L'AUTRE,
LE 8 ~41126 AfrRIL 1838
Ari$~&edrljtion%d.

Paragraphe LY. - Le Iixtrensuédois et norvégienet autre poisson
salea,insi que lepoisson sec,mis en entrepbt conformément B l'arti-
cleVITdu traité rinupal de ce jour,seront libres de tout droit ou
impositionpourle $rtenttepbt.Le clro pour l'emmagasinage du hareng
vingt copeksrisnassignationspourachaque tonneau effectifc'est-à-dmr
rempli et encaqueaprésavoirsubi letriageIégal.Les deux stipulations
ci-dessusresteronten vigueur,tant que les facilités donleshabitants
des provincesrusses de iamer Blanche et de lamer Glaeide ont joui
d'ancienne datc dans lespCmges des hailiiageç dVest- et Ostfinn-
mark, leur seront continuées tellesqu'ellesse trouvent d6terminéesen Norvégepar la loisur lespkheries du mark du 1- eptembre
1830, paragraphe 40,

EXïRMT DE LA LOI SUR LA PJ~HE MiiHITIME A0 FINNMARK, EN DATE
su 3 AOÛT 1897
[T~aductim.]

Articlehpremier.- Le droit de pecher dans les eaux territorides
norvégiennes surla &te du Finnmark est exclusivement réservé
aux ressorti~sants norvégiensse trouvant hrcl d'embarcations ou
de navires mianre@ens.
.........................

,Article 45. - Jasqu'a nonvel ~rdre, un ressortissantnùrvkgim a
la facultk derecruteu rn etranger pour lefaire participeri la péche
au titrede pêcheurà part debén&ce, dari6 ou mousse, i bord d'une
embarcation ou d'un navire commande par un ressortissant norvegien
~Csidant dansle royaume. Ii faut acqmtt~r un droit de ro couronnes
par étranger,Mais la moitié de l'équipageau moins doit se composer
de ressortissants norvégiensetpour les embarcations à trois hommes,
au moins un doit $ire norvégien.
Le paiement du droit peut Ctreexigk avant le commencement de
lapêche. Si le percepteurdu droit a accordéun délai de paiement,
le droit petit êtrereçouvrdpar voie de saisieLe droitest ver& a la
caisse de l'Assistance publique de la municipalité - commune ou
ville -QU ritsidele propriétaie el'embarcationou drlnavire. L'ernbar-
catiorl oule navire en question, aveses engins,sert de caution pour
le paiement du.
!Artide 46. - Le droit accordé par 1w artides premier et45 aux
rhsortissmts norvegiens peut, aux memes conditions,êtreucerc4 par
lesantres habitants du.pays, qui, par certificat de l'officier de police
compétent,peuvent prouver avoir eu, lors de I'entree en vipeur de
la grkente loi, une résidencfixe dans lepays pendant les12 derniers
mois cons&utlvement.

Article48. - Les, pêcheurs venant des pays Ctrangers, qui font la
@the au d& de la bite territoride,peuvent: se réfugier soirsla
~6te en cas de tempete et d'intempéries.Hors de ce cas, le &jour 5
tuxe oudan; les ports, afin de pratiquer la pêaue deih de la limite
territorialeest interat am p2chet1rs des pays etrangers, sauf en
applicationdes dispositionsde la loi du13septembre1830, article 40,
sur les *&ches masibnes au Finnmark.
I,es hiractiansCtcet articleet l'utilisatinon autoriséed'un ort
norvégiencomme port d'attache popr faireIa pêche, sont psi 'bles
$amendes allant jusqu'à 20wo couronnes, J.01DU I7MAR9 IgII TORTANT PJVIODTFICATZDES ,Ml$ SUR P~ÇHE
AU mNMARK

L'articl40 de la loidu 13 septembre1830 relative ai@chesdans
leFinnmarkoubailliagesdu Finnmark occidenta1etdu Finmark oriental
estsupprirnb.
II

L'article.& de Enloi du 3 mat 1897 concernant lapêche maritirne
au Finnmark aura désormaisla teneur suivant:
Les êcheursvenant deç pays ~tran&rs, qui font lap&&eau delh
de Ir {mite territoridepeuvent se réfugiersous la cBte en cas de
tempête et d'intempkries. Horsde te cas,Ie séjourA terre ou dans
les ports, afin dpratiquerla pêche au delà de Ea limite territdale,
est inter& aux p&cheurç des pays étrangers.
Les infractionsà cetarticleet l'utrliçakinon autofiséed'un prt
nùrv&gien comme port d'attache pour fairelapêcl-ie,ont passibles
d'am endes.
III

L'article29,alinda.b, d3a lai du16 juillet rgrelative auxpmfeç-
sions commercialesai supprîmé.

La pdsente loi entreen vigueur le 10.janvier rgq.

LETTRE DU MINISTÈRE DE L'IMTÉREUR, DU 3r JANVIER
,
1862, ADRESSE AU PR~FET DU LISTER ET MANDAL
(MINUTE}
[Tradz.cctim.]
Dans me lettre, en date du 26 novembre dernier,adresséedirecte-
ment A notre minisbireFsek Sundt, de Fmund, a demande si les
bateaux de pêchefrancais étaientautorisés,contre paiement ou non
$une redevance, à pratitiqnerla êchedu hareng le longde la &te
norvkgitnne, au meme titre que Yes propres snjetsde notre pays. A
ce propos, notrenzinisth vous demande de faire savoir A I'int4ress4
que, dans la.mesure oh la pkhe côtiba lieudansIes eaw territosiales
de rfitat, elleest considérie comme étaet exclusivement rkservée
aux ressortissants du pays- sauf dans le départemendu Finnmark,
.ohles Russes jouissentde privilkges spéciaux.Selon une these qui,
?Lla connaissance de notre ministke, est communément admisc en.
droit internationaet, en.ce qui concerne la Norvège,a ét6adoptée
par démet myal du zz (lettre patentede chancellerie en date d25)février1812 cf.rescrit durooctobre 1744, leseaux territorialesmt
présnmée ss'tendre jusqu'àune ulieue demer a de lacôte.
Anane dérogationà cette prscriptionne saurait 6t.r~.abtenuen
payant une redevance au fisc.

ECHA~YD GEE NOTES ENTE LE AiINISTRE DES AFFAIRES .
I?,T&vG~~~s DE NORVAGE ET DE SUI?I)E ET LE GOUVER-
NEMENT FRANCNS, CONCERNANT LA PECm DANS LE
=$TF JORD

NOTE DU MINISTREDE 3;RANC-EASSLOCBH03;MAU anINISm ES AFFAIRES
~ANG~?RES DE NORVÈGE ET D33 SU~DE, EN DATE DU 6 JUIN 1868
J'ai A vousentretenir de difficultésfaites ples autoriténorvé-
giennes àun navire fsançEUqui voulaitse livrerà la ptche dm le
Veçtfjorcl.
Un annateur de Paimpol, M. Menou, envoyae ,n ftvriet dernier,
le navire Les4-F~bes, capitaineVidement, pkher la morne, dans le
Vestfjord.
Ce navi- ~tdisposaitA comrnenMr ses opérationsquand les auto-
ritéslocaleslui sipifikrent quele Vestfjordfaisaitpartie deseaux
territorialesdla Norvége,qu'il ktait un golfenon nne mer, et que
lesNorvégiens sds g avaientle droit de pêcherLe Vestfjord, fût-il
golfe, mer, arclupel,15ou 20 lieues marinesd'auverturcet sertde
passage à la navigationvers le Nord,
Les usages inteuiationauxont admisghéralement des limitesam
mers territorial;sdans ceslimitessont restreintles droitsexchifs
des riverains.
La Norvkge nk jjarni&,manifestéqu'ily eQtpour elle nn besoin
assgrientlesusagessii~tern&titionaux.la fixationordinaireque leur
La limite detrois milles marinakt&,en @nE.rala,doptée comme la
distance an ddk de laquelle leMliments pêcheurdsc toutes nations
avaient lafacult4de pratiquer librement leur industrie surlcotes
d'un pays&ranger. C'estceprincipe quela.rance clle-mêmeapplique :
c'estceIui qui sertdc regle a ses pecl~eurçsurles chtesd'Islande,
bien qu'aucun arrangement spécialn'aiEt& condu avec leDanemark.
IIa étéadmis dans la Convention de p&chede 1839 entrelaFrance et
l'Angleterre,et consac+&de nouveau dans l'acte internationaqui
a sevisé,en ~$67,les stipulations antéricure.
Le Gouvernement impP:rId attachedonc unetrèsgrande importance
iice que, sans nuire à personne etense maintenant dans lestrict
exercicedesdroitset usagesgbnéralementreconnuset.admis,l'industrie
de lapêche pmr la marine française nsoit pas entravée.Ckt une
prbchipation légitime dansI'intéredu dkveloppement naturel desa
marine qui, jeme plaisà l'espérer,serafacilement comprisepar un
Gouvernement dont les dispositionsontaussi sérieusement amicales
qne ceiles desRoyaumes-Unis.54 ANNEXES AU CONTRE-M~MOI~ ~~ORV~C~IE~T{xW 15)

JfappeU donc spécialemen toix attention, M, leConseillerd42td,
sur I'irrégdarité que je viensde vow signalerdans la conduite des
autafitésnorvégiennes a1'6ga.d du navireLes 4-Fr&cs.
Sans doute, ccsont actesd'autoritds locales. inexactemenau courant
de leurs devoirs. Il importedonc que, pour I'aveoir, elles savertis.
Je vous prierai donc, Monsieur, de provoquer cet avertissemart.
Cela est d'autant plus urgent, notre rgclamation est d'autan tlus
légitime,que les nombreux fjords, baiesou golfes qui existent sur
diciableraux pêchenrsfianscpisiI'appliction siparbitrairedunsysthne-
d'interdiction opposédéjà au navire Les 4-Frhes.
, Jc seraihenreux d'obtenir me dponçe & aussibref dkld qu'ilsera
possible,en sriurnettarrtl'équitableapprfciationdu cabinet de Stack-
holm la uestion de savoir si .navire Les 4-Ii.rCresn'auraipas droit
à une inàe!nité pour le dommage qui Iui a &técausé par une interdic-
tion de pkhe que rien nepouvait faireprivoir,et enl'en laissantsed
jw.
Veuillez agrkr, etc,
{SigrnéH}. Fomur~~,

Monsieur,
Par une lettre qu'en datcdu 6 juin dr.lrous mz adrm4e &M. le 1
bmn d'ugglas, vous avezappelél'attention du Gouveriiernent du
roi sur uneirrkgalaritque les autnrit6snorv,égienrreswaient commise
en refusant au capitaine du navire français LES&F&res Je droit de
pêcher dans le IVestfjordiiet vous avez soumis à $onappréciation la
question de savoir sile capitaine dudit davire n'aurait pas choit 9
une Indcmnite pour le dommage causé par nne interdiction que vous
instruitesde leursédevoirs. par des autorit:&s localeinexactement
Leç informationsque j'&desiré arrcisurle faimeme uiavaitdonné
lieu k votre rédamation ont occasimé une correspoa ançe qui, par
suite des longues distances, a retard6fnsqu'à prhnt ma réponse.
Muni aujourd'hui des renseignements necasaires à ce sujet, j'al
l'honneur de vous fa& savoir que les autoritks,en refusant au capi-
taine Videmerit le droit de pecher dans len Vestfjordn,nbnt agi que
conformément aux rkgkmerits en vigueur, et ces réglernents sont
basés surun principe reconnu jurjqu'àprésentcomme juste et dont
le Gouvernement norvégien ne saurait s'écarter.
A cet Cgard l,s quelquesexplicationsq~ je me permettrai de vous
donner, suffirant- j'en ai laconviction- pourprouver que le refus 1
en question est justifi4 par le droit traditionnel,par la situation
géographique de la Narvège, et par lesdevoirs du Gouvernement de
sauvegarder les intérêtsd'unepopuIation ilidigénelaborieuset pauvre;.
Le iVestfjord3 - large golfe en dktroitqui seritrécit versle nord
en ne laiçsant qu'un tr&s&boitpassage - &pare lepupe d'ils dit de Lofoten de la tmc fem ;il ncsertqu'exç~ption~t4zelkmed;~pdassage
A la navigationvers lenord, les bâtimentsZLvoile dathEs au Finmark
et à+ A~khxnelskprennent presque toujours la route extérieure eu
dehors du 1+0Fotw- Malgr6la largeurcxwptionndle de son embouchure
le Vestfjord a toujours étécoiisidértcomme unc mw ixtiriewe, parce
qu'il est entouré des deux cdtes riaterritoire norvégien,et d'après
les principes du droit hternationa ll itVestfjordu doit donc être
compris dans le territoirmaritime de la Norvège.Aussi il est défendu
aux sujets étrangers de faire la p&cliedans ce golfe, et cettedbfense
sJapfiliqzagaEme?ttd kamer aoisin~deI'smbouchwejusqu'à une distance
d'une lieue marine, partis du point leplus méridional du groupe
d'llotsdit rR6çt n.
Plusieurs sikles ont consacrél.e droitexclusif des sujetsnciwc5giens
de faire la pêche en dedans des bites susmentiornées.

Lé navire Les &fières est Ie premier b&thent etranger qui soit
venu 1ccontester. 'l'andisquc lesnations étrangéres,depuis de longuers
années, ont envoyéleurs bateaux pGcheu.w aux mers plus éloignées,
et ken moins riches en prodnitç ; tandis que depuis le xvnia çiécle
elles ontfait la pêchc susles cbtes de l"sIande, nde d'entre&s
ii'eçt venueau iLofoten 1faire Iacoilcurrenceaux pkheurç norvégienç,
et la raisoen est sans doute que ces parages ont étéconsidéréscomme
partie ds territo iaritime de laXorvège, et quele droit d'y pêcher
a dîi êtreregard6 comme une propriétéexclusivement réservee aux
sujets norvégiens.
Si, dans Ies conventions oconches par la Rance afin de régler les
questions souventdifficiles des droits de péche, il a et6 p& aux
étrangers de pratiquer librement cette industrie & une distance de
3 lieues marines des côtes, ilne s'ensuit point que le meme principe
puisse être&quitablement appliqué là où laconformation des &tes
est tout autre; et ilestsans doute bien loin de la pensée du Gouver-
nement del%mpereurd'envouldt faire l'applicatilA où eue viendrait
menacer un 6tat de chosesconsacrépar 300 ans de reconnaissance
tacite, et du maintien duquel dépendl'existence d'une nombreuse
population, car il importe de -nt:pas oublies que cette question est
d'une importance vitale pour les habitants de ces çontrks, auxqueIs
b pkhe fournit le seul moycn d'existence. Il arrive annuellement
plus de 20 mille pgcheurs dans lerrVestfjorda, et1s parties du golfe
odrla peclie semontre abondanetesont déjb tellement encombréesque
des demanda ont 6th adresséesau Gouvernement,afin de le persuader
de remettre envigueurl'ancien règlement qui allouait à chaque bateau
-p&cheurune certaine partie du golfe. -
Je vous prie, Monsieur leMinistre, de vouloir bien soumettre ces
ob\ervations h votre Gouvernement ;j'aiune entiere confiancc en son
,appréciation impartiale des xaisanset des circonstances qui ~ndent
impmsible an Gouverriement diiroi, mon auguste souverain,d'intro-
duire dans l'état de choses existant une modification qui, en dant
une concurrence dangereuse, porte.rait un grand préjudiceaux intérets
des nationaux, et violerdit un principe jiistifik parla positiongko-
graphiquede la Non4ge et consaçrb par une traditionde plusde trois
siecles.
Je saisis l'occasionetc.
(Signé7I;ITACRTRIEIS~E.L'EXPOS~ DES MOTIFS DU MINIST~E~~ DE L'IN'T~~RIEUR,
AU SUJET DE LA LIMITE DE PECHE DU SUNNATORE, EN

DATE DU ~er OCTOBRE 1869 (EXTRAITS)

Au mois de juin 1868, il estparvenu au ministére, par l'interné-
diaire du préfet du. d4parternent [Rornsdal, des plaintesforrnuIées
pasdes @clieurs,opérant bord de bateaux non pontés,et originaires
des cornmunes de Haram etde Borgnnd dans le bailliadu Sünh6re,
attirant l'attention du mini5tesurqudques abus qui s'étaientintro-
duits dans la pGche de la morue d'hiver ou de printemps prahquke
au hge de la cfitdu Soncimiire.Dans ces plaintes, approrivéeçpar
les co~iseilsmunicipauxcompétents, etagréées par leveu du cançeil
gknéraldu département du :l?omsclale26 mai de l'mnke écoulées,ont
présentéeslesrkclamations suivant:esur leslieuxde p6chequiavaient
été fréquentAsjusque-li exclusivement par des embarcations non
ontCcsd'oùl'on pechait avecdes filetetavec deslignesplutBtminces
Ppêchequi depuisun temps immémorial avait étéle principalgagne-
pain d'une grandepartiedeshabitants delacete),éiaicnvle:us pendant
les deni6res années un nombre çroissantde bâti~nents pnntks, des
grossestcordes,ce quiecausaitauxs,p$cIieursdesibateaux non pontése
un dammage çonsid4mble ;Iéursengins,en effetPtantabîmés, dérangés
ou draguhs par lescordes,par lesancreset lesgouverïlds des grandes
barques, de telle sortque les petitpecheurs perdaient, leutemps et
leur pêche,soitdu fait de laprésence de ces nouvelles embarcations,
soit par suite delfaçon peu scrupuleuse donetaienttraitésles engins
drapes. Les plaignantsrkclamaient des mesures en vue d'assigner
aux barqnss pontées etaux bateaux non pontésdes zones séparées,
et que fût établime surveillance de police pendala p?che.
Lcs mêmesplain tw, aonta lepréfet,lui&aient 6plemei-tparvenues
du bailliage dii Romsdal ct enpartie aussi de celui du Nordmiire.
A la suitecleces plaintes, le ministèa demand4 à l'enseigne de
vaisseau Rye de Iiii aclresserun rapport sur laquestiEn.vertu d'un
decret royal du 16novemhre 189, en &et, cet ofncier avait, 1868,
gtudiéla @the de la morue de printemps dans les départementsdu
Ramsdal et du Trondheim Snd, en vue d'élucider quelques autres .
aspects de cette pkhe,
Dans sonrapport du 5novembre 1868 ,dresg au mGiZstke,l'enseigne
de vaisseau Rye a traité4@lemeat de cefte question-ciet il endit
notamment ce qui suit :
R Tlest de notoriétépublique que des barques pont&es suCdoises
commencèrent 2 y a plusieurs annéesdkji à exercer la p&&e dite
an large (ba~kfike)pendant l'&té,au large de la c6te dudbpartmnent
du Romsdal. Quelque temps après?comme lapéche s'étaitmontrée
lucrative, desNorvegiens, venant mont des villes romsdalienneç,
commencérent également A armer des barques dans ce meme but,
de sorte qu'actuellementilexiste nn nombre assezçon~dhable de cesbâtiments,dits cotra hauturiers.La peche, quiest faiteavecdes mrdes
de fond, avait d'ab& heu en ét6seulement et loin de h terre ;mais,
pendant les dernihm années,plusienrsde cesbarqum de pêche,suédoises
aussi bien que norvkiennes, arrivei~tpIus t6t dans l'a;nn&, parfois
meme au commkncement du mois de mars, c'est-àdire 3 4 semaines
avant la finde la p4che ordinaireà la morue en SunnmGre, pscllcqui
est merde par la population Iocale surles fonds de pêcheintérieurs.
Ii estcourant, maintenant, que les cotreshauturicr~prennerit part 3
cette pkhe de lamorue. mouillent çur les bancs oh les pecheu~
du littoral ont posé lcursengins,restent i l'ancre, tantque Letcmps
le permet, mettent les çordeç A l'eau lesoir,pour les releverdans la
matinke Al'aide des embarca+içinsqu'ilsont menPes avec eux, Quand
le miartvaistemps Itsoblige à chercher un abri, un lorsqu'ilsont fait
des prisesconvenables, ilsmettent cq tem et vendent leurpoisson,
surtout A Alesiind.La relève des cordes se faitgénéralementsi t8t
dans 1smatinée que lesbateaux du littoral n'ontpasencore gagné
leslieux dép&che. Souvent aussi ilarrive qtte le tempssoittrop gros
pour que les bateaux du littoi-al osent courle risque d'me sortie,
alors que les pêcheur banquiers sonten pleineactivité ,atutdement,
iiarrive fréquemment que les cordesdes cotres,plus grosses,génkrale-
ment, que ç~lle~enusageSansla localité,s'enchev&tr entc les lignes
et lesfilets depetits hc~teauxet quand ildevient nécesaire de couper
dans cet enchevGtmment, iin'arriv eue trop freqnemment que cela
se fasseaux dépens iie l'crigin donle propriétairen'estpas prkent.
11 amive également soir~:cnt,soitqumd on bisse l'ancre, soit quand
les barques au mouillage dkrivent,que de grandes avariessoient infli-
#es aux nappes de filetsquisant remontées avw les ancres et coupé=
daris Iaplupart des cas - ou tratnéesle long des fonds- Pendant la
navigation, le gouvernail des cotres fait des dC&ts en accrochant,
Enfin, lescotres fontmage de leurs grappins de sondage pour re@w
leurs propres enginset il atinévitableque filetset lignes appartenaat
à d'aubes en souffrent.
ï(Par suite de la participationdes cotrëisà la pkhe traditionnelle
de la morue, il arrive, par canstquent ,op ffCquemrnentque les
sented'avariesinfligks5 leurs engins, cloumbien nedsont pas retrouvés
du tout, ou bien ne 5e retrouvent qu'aprhd se langues recliercheset
bien loin de l'endroioù ilsIurrn mtisà l'eau,et souvent en étatddété-
rioté,Il ri'espas swprcnant que le menu peuplc s'adresse A l'admi-
nistration pour demander sa protection, et ilest à la fois équitable
et A un degrééminent clans l'intéretde Ta peche,qa'an fasçetout ce
qui estpossible pour apporterune amélioration à la situationrksultant
des faits incrimii~én.

Au moment mhe, pourainsi dire,ob 1tminkt&erecevait ce rapport
de I'enscipe de vaisseau Rye, il reçutdes députés du département
dtr Rornçdd un appelen &2tc du zS novembre 1868,dans lequelEtaient
formdhes les mêmespl&intes concernant le faique desbarquespoiltées,
pêchant avec de grossescordes, avaient cornmenc6, dans les dernibes
années, à pratiquer égaiement la pêche sur Ics bacs situéspl- pr6s
du Iittmd di1bailliage du Sunnmcire,lesquels,depuisdes temps irnrné-
moriaux, sont fréquentés par Ic menu peuple de lareion contigu&.
L'appel faisait &t.ddes conflits qui devaient nécessairement s'&leverdu faitde la coexistencedes cordesdes cotre et dcs filetdes petits
bateaux.
Dam l'appd on seplaignait fortement aussi du fait que c'ktaien
grande partie des étrangers- des Suédois - qui s'étaie detcette
manihe introduits sur Ics lieuxde pkhe fréquentes jusqu'alms exclu-
sivement par des ressortissants norvégien: OB exprimait égalemerit
la craintequedes barques de pkhe, provenant cl'autrcspays, spécidile-
ment de France, ne fissentleur apparition bientBt sut les lieux de
pêche. On était, partantd'avis qu'il yavaitlieude fairetout ce qui
était possible pour reveiidiqzier comme propriéth norvigienne ces
bancscbtiers,qui ont tantd7importancepour toute la vie 6conomique
de la région rirreraine.Pour toutes ces raisons,l'appel des deputes
d'unnnavireode guerre, en partie pourefaire l'essad'uriesurveillance,
en partie pour faire entreprendredes recherchesen vue de ddtdner
Ix localisation exactedes lieuxde pkhe, etde se faireune opinion
sur la possibilitde les revendiquer comme propriéth norirégienne.
Par suite de ces demandes, mon rniniçtt~e,cns'adressanau rninistére
de kt Marine etdes Postes, aobtenu de faire ordonner, l12 dkcernbre
1843, l'armement d'me canonni&re à vapeur pour une croisiére de
3 mois au maximum à partirdu rcrmars 1969, avec station sur la
cdte en question, pour servir de garde-peche et pour rhnir, sur les
faits élucider,lésrenseignementsjugés nécessairespar mon Wriisthe,
Le cornniandant de ce navire,l'enseigne de vaisseau Gacle, a, en
date du IO jdet ~869,déposé9qn rapport qui, dans l'essentiela
la teneur suivante:
Les lieux où se pratique la pëche en question $e trouvent A des
distances variabl es littoral, long du chapelet d'fiesdepuisSvh6y
jusqu'h la cbte occidentaie de l'îlede Haroen, Les bancs sont de
dimensions tres variablesPL sépartsles uns desautres pa. ?es dépres-
sions qui, dans nomhre de cas, peuvent 6tre regardées comme des
prolongements des fjords et cl6troitsqui entdent cette cbte dans
la kection ouest et nord~euest. .

Les pecl~cursde larégionindiquent, au sud de B~dsund, 3 bacs
qui s'étendent dams la direction nord-est depuis Sviiioy,en passant
par RorncIoy jusqu'à la roche noyée dé Valleboeri,

Ces bancs sont frQquenth pnacipalemcnt par les pêcheurs des'iles
de $andGy, de Skospdyet de Nerlanday ainsi que des ils au sud de
celles-ci.Parnne con~~entiontacte consacréepar le temps,ceçpêcheurs
ont partagé les lieux de pkhe mtre eux, dc faqon que lesbatearxx
de la mêmelocalith ont toujours ut3is6 lesmêmes points de rephre
et, partant,fdquentk tùujaurs les mèmes Iieux de pkhe.

Au sujetde la partici alion Alapkhe desbarques ponté-, tellemmit
incriminée dans lesdo éances précitées,l'enseignede vaiseau Gade
fait remkrquer que la pgche au large, pratiquke pei~dant environ
zoo ans par despeclieirrnorvbgiens sur les grandes-accmes(Çtoreggen)
situéesloin dans la mer, avait peu ;t peu diminuéjiisqu'au moment oh l'attention descotres suCdoh, en 1861 ,ut attishesur i'abondance
de cette p&chedTété e,tque leur exmp1e eut donne un nouvel essor
A la pkhc aularge par lesNorvégiens. 'T,wtque l'activd itsébarques
pontées suedoises se bornait à la psche au large sur les grandes-
acçores, sitaheh ro Lieuedu littoral au inoinslespêcheurs riverains
n'avaient pas lieu de se plaindre, et autantque l'on sache, iln'y a
pas eu de plaintes. Maisil en a &té autrement du jour oh un cotre
silkdois,en 1866,a fait son apparition sur le HjmbaaiSal pourparti-
ciper A la peche de printemps. Ce cotre,clansles annk suivantes,
a été suivid'autres barques suédoises,et descotres norv4gmis furent
kgalement annéspbnr cette +lie. Ainsi, cetteannéeil y eut entout
25 barques pontéesparticipant B la p&chesur le Hjembnnken, parmi
lesqilelles Ir étaient subdoises aveun equipqe de 98 hommes, et
q norv@ennes avec un kquipqgc de ~3z hommes, dont87 Sli4dois.
' De plus,ilestà supposeq ue le nombre Clesbarques pontéiessuédoises
eUt éte inhiment plus grand, si Ia mauvaise pêche de la dernikre
annee, et la violenceinaccoutumée des tmp&tes - provoquant le
nadrage de deux barques suédoises- n'avaiefit padonnt à l'entre-
prix un aspect moins engageant. Mais, aprCs I'abondmte pêche de
cetteannile, iestprobable que lenombre dcscotres suédoisaugmentera
l'année prochaine.
.........................

L'enseigne de vaisseau Gade considéretous ces incmv&ient_s mnju-
guks de la pêchedes cotres comme étant d'une telle importance
qu'une part sensible, de5 avariesaux engins, qui dduisent tant les
bknéficesdes pêcheurs au filet,doit &treattribuée b la partfcipation
des cotres h la pgche, Aussi estime-t-iqu'on ne sauraits'étoniierde
la o&hémence des doldances pax lcsqudles les pêche~irosnt cherche
amplement le ton violent deucesrplaintesc'estuque Iapécheipar cotres
a étémontée pardes étrangers, et qn'eUe estessentiellement pratiquke
par d'autres que leshabitants du pays. C'&taitIr:vceu unanime des
p5cheussque les cotres étrangers fussent exclude ces lieuxde peche,
auxquels les petitspGcherirsnorv6gknç pensent avoir acquis un droit
de propriétkexclusif par croied'usucapion séculaire.

Il recommande, en outre,de faire stationritr wsi pour les axrnh
à venir un bâtiment. deguerresur laç8tc du Suririm6re aucours de la
pêchede la morue de printemps, A la Soispour assurerIa policede,la
pêche ,tpair éconduireles natrirede pêcheétrangersqui tâcheraient
de s'introduire sur lelieux de pechenorvégrens.
Cettc annbc,mon ministère a également reqn unerï2cTamafionconcer-
nant ces faitsà savoir une pktition, endate du28 juin de cetteannbe,
signk par un grand nombre de pècheu?sdes pasoisses de Bargund,
de Hamm, de Ulstein etde Volda dans ie bailliagedu Suilnmcire-Il
y estsouligné avec force que l'exc~ci ans entraves de la pkhe en
question, ditepêche b la journkeest vitale pourLarégion, carla péçht..
a donné au peuplement de cette chte clhudée et montagneuse une
extension qui, sans cetteressource,n'aurait jamais &thpposkible: que
la pkl-ie, en tant quep&he çZiti&reconclitionnée par la configuration
du fond riverain, selon le droit internationautant que selonl'équité, 60 ANNEXES AU CONTRE-MÉ~~OIRE NOR~GWN (No 16)
doit êtrelapropriktkdu pays. Aucun bkanger n" a d'ailleursjamais
ptlnétré avant ces 3 dernièresann&es_
Les faits exposéci-dessusont retenu l'attentiodes pouvoirspublics
plus d'un titre. Pour miver à un arrangement gbnérai des objets
delitigeil faut l5ntervention de lalégislation,par exemple pour pre-rre-
nu lesinconvénientsrésultant du fait que les habitants mêmesdu pays
utilisendes mkthodes de pEche différentes damsles memes eaux, Un
telarrangement rkdame en antre des iitzrdeplus approfondies qu'or1
n'a au l'occasion d'en fairjusqu'ici. Alors que leautres aspects de
la quedon vont faite l'objede I'examenult&rieurde mon rninisthe,
on se bomcra pour la présente A étudierla question laplusimportamte
à l'licure actuellet pour la solution de laquelie tciulesmatériaux
nécessairessemblent dtre réi~nisdepuis que lacarte dont il serakait4
ciilessous a etkktablie:c'est la questionde savait surquelle éter~due
de la mer au large du Sunnmke Jedroit exclusif de pêchepourrait Ftre
revendiqué pour Ics habitants du pays. Coiruneil vient d'êtrerelevé,
la participatioides &rangers 5 la pkhe de la moriie de printemps
surles bancs contigus h lacdte ne peut avoir lieu qu'au détriment de
la ppulatirin cbtière.IIest d'autant plus indispensable d'intervenir
pour la protection dcsdroitsqui pourraient Ctrecem de cettepopula-
tioià l'égarddes étrangers que, sans une telle interventionilest
probable qu'une aggravation tr&s prochaine pourrait appadtre, en
ce sens que lespichem dkutres pays pourraient se résenterencore
plus nombreux qu'aujourd' huur participera la pE1 edont il s'agit.
En raison des circonstancesmon ministQe a pnsi! devoir semunir
de lagracieuse décisionde Votre M'ajestédansJa question qu'31f.aut
trancher en premier lieu: la déterminationde lalimite en dc@ de
laquelle il doiêtreintedit aux ressortissantdcs autres pays de prati-
quer la péche sur lesecteurde cbte en cause,
1,'itendue de haute mer pour laquelle un Etat peutexiger que le
manopole de la pèche soitexclusivement réserve a ses sujets coïncide,
lorsque des traités n'en décident pas autrement, avec leterritoire
maritime sur lquel d a,suivant ledroit internationalledroit d'exercer
sa souverainet&. Les limites de ce territoire ont1-96hées en pattie
en cl'antrteuemes d'aprèslar,plusblongue portbecde mon, ce qui este,
sans doute la base de détermination qui concorde le micux avec la
nature dela questioi; eten partr 5la diçtanced'une lieuegéographique
du territoireterrestreCette dernière mesure doiprobablemeilt pouvoir
Etre employée,sans hésitation, pour la délimï+atron de la frontiére
- comme cela a aussi eu lieuantkneurement pour nahe pays (voir
lalettrepatente du 25 février1812) - d7aufa~t plus qu'dle liecorres-
pond méme pas cornpl&t.cemen.t la distance laquclle les progès de
la sciencede l'artrllerie, enggndral etavec raison,estcensée devoir
exercer son influence nir l'ktmdue des eaux territorka pleee,tent
dès maintenant de tireraux pieces de la&Ge.Comme point de. départ
da calcul,ce n'estpas later= ferme seule quidoitpouvoi-retre utilisée,
mais aussi le ileset rochers situésau large de la'ccitepourvu qu'ils
ne soient pas recouvertspar la mer ;cette conception a d'ailleurc, déjà
ét6 adoptée dans la lettre patent e entionnée ci-dessus,
On verra panla carteci-jointedresséepar le servicehychgrapbiqrre,
que l'étenduede mer d&t iI est ici questionrecouvre cleux dtciivités
partant de la cbtep ou demx bancs continus situés de chaque cate de I
la cl4p~esAmdu Bredsnnddypet qui, avec lapartie de mer s'&tendant
de2 deux cfités,fame le mrnrnencement du gaffe ou fjord s'enfonçant
dalisla terre dans la direction del'est sous nom de Bredsund, et plus
loin de Storfjord-
butrc un certain nombre de hauts-fonds et roches soi~s-rna.rines,
ces deux d4clivités ou bancs comptent plusieurs TIots ou rochers, qui
sont toujours visibles aiz-desus dla met ;laplusgrande ligne cnntinue
fonde par ces rochers, est cellequi porte le nom cle Faldgaren, sur
le banc nmd, dans le voic;inngedu phare dz~rkna; lesautres rochers
situés le plus air large (Svinoy, TakIeboerie, Hestboene, Langskjær,
Skihbyggeren et Storholmen) sont indiqués en rouge sur h carte.
J,e banc nord, connu gi.néralernent sous le noin de Hjembanken,va
dans sa plus grdnde longueur du nord-est RU sud-oaest et borde une
profonde dkpression, appelEc Stordypet, qui va &ans la directiondu
,sud-ouest juçqu'd la distance d'une lieue marine du Bredsunddypet,
qu'une d6limitation naturelle sépa3-ede la zonesitu& au delà et qui
est appeléegénkralment bferlbotten. De l'autre ç6té du Bredsund-
dypet, i peu près datisle prolongement du Stordypet, on trouve
,égalerneiitsur le bmc sud un creux qui séparelapartie intkrieure
(sud-est)de ce banc de I'Etendue de mer sitube au delà.
Mvii miriish e suppose que la 1-+glegénéralemeritionn4e plus haut,
et reconnue par le droit international pourl'étendue des eaux terri-
toriales d'unpays, doitêtre appliqudeici rletellemanière qie l'étendue
de mer situ& en de$& d'une ligne tSe panllèlement a la lignedroite
entre les deux iles ou rochers extrhes nonrecouverts par la mer,
Sviriiiya~isud et Storholmen au nord, et 3 la distance d'une lieue
géographique au nord-ouest de cette ligne droite, doiêtre considkrée
comme territoire maritimc norvégien.Cette délimitationde ce territoire
que l'on considère, d'alprés ce qni prI&de, comme conçacrEe par la
r&gle principale du droit internationalen la matitre, sa recmmande
.aussid'un pint de we pratique ;elle comporte en effet l'avantage
que la ligne frontière, surSA plus grande lcnguerrr, co'iicide presque
entièrement avec me Lignehontihre naturelle,c'est-à-dire avecune
ligne qui serait tir& d'afls la plus grande profondeur ciu Stordypet
.etdans le creux du banc sucl,mentionné plus haut, qui va $ peu près
dans la mhe direction. Cet avantage pratique a stirtoutune grande
parth En cc qui concerne le Stordypet, car la ligne frontièretracke
suivant la pluspde profondeur de cecreux sur une zone précisement
si importante pour la pêche,se confond avec un espace non utilisé
par les pkheurs, entre 1%bancs, et poum facilement êb constatée
par un moyen qui est toujours accessible aux marins, à savoir leson-
dage, tandis qu'au contraire une frontière purement géométrique,
mcoupan tn deux les lieux de pSche eux-memes, ne pourrait manquer
tantsc5tfaitWdesséemA fairr eespecter.eEnfin, la délimitationpropwkent

la plus importante de la zoneemaritime surclaquelle,depuisunelaépoquee '
immémoriale et jusqu'e n866, ils se sont livrésà I:,p&che ci'ltièse,
sans aucune partîcipatirinde na;tionç étrangéres; et,d'apds leç rcn-
seignements reçus,cette pêchec0ti61-ene peut manquer d'êtretroublée

parages. co-trehauturiers, operani simultanément et dazis tesmêmes Corne il ressortde lacarte citéeplus haut, sur laquelie ona fait
tracer la ligne frontiPrdont il est iciquestion, celle-aumit pour
effet,en ce qui concerne l'utilisation des lieude pêche, de rkservcr
exclusivement aux pêcheursnorvégiens lcs bancs exploitks par la
population au sud de laclépressionde Bredsundclypet, sur lesquels
les pêcheursétr,mgersne sont d*ailleussjamais venus, etle banc situ4
au uorclde cem&m eRredsunddypet etappeléHjernbanken. Lespêcheurs
suédois, qai,pendant ks années1866, 1867, r86S et 1869(la première
annéeà titre d'essaiet avec un seul bateau), sesont livrdsa la pêclie
sur ce banc, en seraientpur l'avenirexclus, ainsi que les autres
pêclieursétrangers, Par contre, suivant cette d&nitation, la p&che
ne serait pas exclusivement rkervée au Norvégiensde l'autre c8t&,
du Storctppet et d'uneligne trac& dans son.prolongerjn usqnt'au
Brdsunddypet, en d'autres termes dans la zone nomrnkeMedbotten,
ob les pEcheurç du Sunnmare ontcoutume de se rendre A lafin de la
peche de la morne de printemps.A cet égard,mon rninist hretfaire
remarquer que les plainte msentionnées plushaut, et qui émanaient
de la population cfititks'appuyaient sur laconception ne ces bancs,
ont étér&ervés de temps immémorial aux habitants 4u pays, sans
d'mbarcations nontranpontées, al7= lesqueIlesl~especheursérentraient
tous lessoirs au port. Puisque l'clcploitatioces bancs estde la plus
haute importance pour l'économiede lapopulation &tigre, etque c'est
ellequi a phs lepeuplcrnent de labande cbtiére,elldoit 5h-econ-
sidkee et respectéecomme pEchec6ti&re,même larrùelles'étendun peu
au del&de la limite quela règleprincipadu droit international cette
rnatihre kace comme délin~itation ordinaire de la mer territoriale,
et doit ainsi continuerà être exclusivement r&serv& A la population
du pays. D'après cetteconçept-ronla.pêchede l'antrec8té du Stordv-
pet, c'est-&diresur leMedbatten, devrait 6tre exçlusivemei~tréservée
aux p6cheurs norvégiens. Pour naturelle que puisse paraftre cette
façon d'envisager la question etpour raisonnable qu'elle puisseCtre,
mon ministére n'ose pas laconsidérercomme assez justifiéepardes
pincipes incontestés de droit internationpourqu'anpuise con~dIer
d'édifiersur cetteseule base un principede droit tendant à interdire,
purement et simplement, aux étrangers le clroit de pêchersur une
partie de mer ainsi dClimit4e. Autre chwe est qu'on peut trouver
Yoccasion, en invoquant les consid&ations gÇnbla dc droit et bs
. fortesraisom $&quit&qui se présentent ici,de faire de laquestion
de la participatiodes étrangersà lapêchedans cettezone (en admet-
tant que cetteparticipation soit unecause cle trouble pour la pêche
cdtiérequi y est pratiquée depuis des temps trésanciens), l'objede
représehtationsanrides ; mais mon rninist4rene trouve pxs qu'il
existeactuellement de ~aims assez fortespolircela,vu qu'il convient
d'attendre que,lorsque laligne frontière donilest question plushaut
pour délimiter lcterritoire maritime norvépen serafixie, I'expkrience
vienne dbmontrer que la participatio11 deétrangers aux pkhes de
morues de printemps, limitéeaux eaux au delàde cette ligne frontike,
continue à troubler d'une façon notable Yindustrie de la population
crjtlkre.
Conformhent ce quipréc&clem, on ministérsepmnet de demander
respectueusement a Votre Majestéde bien srruloidécréterque la ligne
décrite ci-dessus soit considér&e comme frontière du territoire maritime du pays, sur la portion decôte correspondant aubailliagedu
Sunnmore, Si cetteproposition reçoitl'approbation de Votre lilajeçti.,
mon ministère seçonsidérera comme autorisé k donner dans le Royaume
leçinsfsuctio ns cessaires en coxisc4queret,comme il a étéexplique
plnç haut, il fera savoir 2 tous ceux que cela concerneque, aussi
, loin que s'itmd h di'pression du Stordyp, cette ligne frontière dema
etxeconsidéréecomme coïncidant avec une ligne tir& suivant laplus
@;ranchprofondeur de ce'creux.En outre,mon ministkre fera connaître
aux autontés suiidoisesla frontikreclu'iaura plu h Votre Majesté de
déterminer, afin qu'avis ensoit donné dans les districts deSuedequi
envoient da expéditionsde pkhe sur la cote nomégienne. Confor-
mhent à ce quia étéindiquéprécédemment, mon ministère, en meme
temps qu'il donnera l'avis prkcit6se propose d'attirle 'rttentionsur
le fait qaeILoù ils'agitdu monopole de p&che de la population nord-
gienne d'aprk le droit international,on n'a pas cru devoir cuiger,
jlestvrai, qu'ilffitreservb aux pkhcuss norvégiens uae pliis grande
étendue de mer que ceiie qui est délimitéepar laligne precitée, mais
que, si l'exphrience démontrait quc la participation des bateaux
étrangersaux p&lies de morne de pnnternps, mEme au delà cle cette
igne, ernp&chait notoirement la population côtière non:égienne de
retirerde cette pêche,si importante pour son existence Economiqne,
lememe profit qu'autrefo ons,eraitfisposeA ouvrirdesnégociations,
pour que la zone situéeau ddà de cettcligne soit kgalementréservée
exclnslvement à la population norvilgienne, dans l'étendue UUcelle-ci
l'a antérieurement toujouru tWe pour ?espêches. Mon ministère
croitpouvoir csp6rerque les représentationsqui poutraient Et~etude-
ment 3tre fait6 à cet égwd seront accueillieavec bienveillance, étant
donné que laperte dont il peut s'agirpour les p8cl1eutsétrangersse
&duit à celle de la facultédhutiser dcs fonds de p&che situésloin de
leursports d'attache,et fréquentés jusqu' arhsent par les nationaux
d'unseul pays, depuis tréçpeu d'arinea et avec un trèspetit nombre
de bâtiments ; alors que, pur la population cfitikre norvkgitnne
intckessée,il s'agide rester en possessionpaisible d'une pgche cAti$re
sur laquellesonexistmce est Bas& .depiris desçi2cles.On voudra
bien aussi prendre.en considiration,et précisément en ce qui concerne
la participationdesSukdnis à cette@chelque, suivant toutcprobabilité,
ceci amènerait aussi d'autres nations à vonEoir y particil~et, cqui
réduirait sans doute leprofit de tous, et aurait en tout cas comme
rksultat pour la population c6ti&re norvkgienne que celle-ci verrait
diminuer davantage, et-peut4tre m4me complétemen t disparaitse,
ses chances de bbkficier dela pécliedansces parages avec lesméthodes
en'equestionetiafin de faire sur les conditions depkhetdeAlcetkndroite
une enqugte plus approfonciie, jugée nkcesçaire pour 1Ylabwtation
des mesures exigées par ces conditions,mon ministkre considhre qu'il
est hdiçpençable qu'un navire de guerre soit envoyb snr la cBte du
departement' du Romdd, et il ~pèm en cms&qumce que, comme
cette annke,onaura égardd cetteclemandelors de l'organisationdes
aoisiéres cl'exercicede 1s Marine. Mon rninîst&te a l'intention de
s'adresser & cettefin au ministère de la Marke et des Postes.
En conséquence de ce qni pddde, et qui, dans l'essentiel,est
approuvépar les antres membres du Conseildes ministres, je pro$ose! - De faire décréter gracieusement aqu'une ligne cltoite tir&3 h
distance d'une lieuegéographiqueet pad6lement à me ligne droite
joignant l'îlot dStarhoben A l'île dSvinoy saitconsidéréecomme
la limitede la sme de mer au large du bailliagedu Sunninore ofi la
pèchesera réservéeeicclusit~emenA lapopulation du pays A.

L'E~PUSI? DES MOTIFS DU MINISTRRE DE L~INTÉREUR
AU SUJET DE LA LIMITE DE Pl?ÇHB AU LARGE DU RQMSDAZ
ET DU NORDMORE,EN DATE DU 24 lMAI 1889
[Tradtxctim.]
*
La loi du 6 juillet 1relative hlapêchede la mmue de printemps
dam les eaux du Sunnmorcet qui, par laloi du 28mai 188r, a kt6
etendue à la pkhe de la mornede printemps dans lesbailliages du
Rornsdal et du Nordmore, contientà l'articl8la dispositionsuivant:
i Par arrêt6publiben temp opportun, les autoritéssont en droit
d'interdireaux bateaux de p2che de rester l%ncre surcertains points
des lieux depêche,aussi bien pendant le mais defévrierque pendant
le mois de mas. 3
Le terme rlieux de pkhe rde cetarticle vise leeaux près de la
&te, ri&lapéche est exclusi.rrernentrksesvéeamNorvégiens, Asavoir
l'étendue de la mer en deçA de fa limite territoriale(Voir Débats
parlementaires,1878, 6, partfeb, Rapport parlementaire O, no 28,
page 80, et D6bats parlementaires,section Odelstirigde la meme
annke, pages 267 et269.1
Pour qtiele préfetpuise mefkre en applicationl'articlde loi en
qnestion, 1s hite du territoire maritimenorvégien sur cette dte
doit d'abord êtredéfinic.
Pour ce quiest du Sunnrnore,la limitetemitoride étaitdéjadéfinie
avant la promulgation de laloi du 6 juin 1878,puisqu'ilfut décidé,
par décret royal du 16 octobre 1869, qu'une ligne droite; tiràela .
distance d'une lieue gkagraphiqueet paralI&IementA une ligne droite
joignant l'îlot dÇtorholmen b 1% de $vinGy,déterminerait lalimite
dn territoismaritime au large de la c6te dri Sunnmwre en deçh de
laquelle la pLhc seraesçlusi~ement résemke A la populationdu pays.
Lors de la dEtemination de cette ligne,il fuconvenu - conformé.-
ment a la lettre patente de cliancclledue février3812 - que
cette distance devait êtrecalculénonseulement en partant de points
fixessituéssurla terre ferme, maisawsi surles iles esurles rochers
qui nc sont pas recouverts par la mer.(VoirDébats parIementaires, .
1871, partie 3,OU Ie rqectueux ra9fiord~ octohrc1869, qui est
A l'origindu dkcret susmentionné, estinséréaux Projets et proposi-
tions deloi, sectionOdelstingne ao,pages 1-8, L)a limite depéche
ayant ainsi étéEde pour ce q~ etait des eaux du Sunnmoxe, un
anêté conforme ill'artic 8lee la loi susmentionnée:.kipris pu le
pr4fet au sujet du Sunnmore,en date du 20 novembre zS8z. Serile-
mpur,lesautresaétenduasde merjsurlacdteddu d&partementrdueRomsdd.e A I'occasion d'mi v~u présenté par le conseil municipal. de Btld
pvr faire interdire,conformément & Sartiçle susmentionné, aux
bateaax de @the de rester à l'ancre sur certaines parties db mer
au large de lacote de la commune surnommée e préfet clrRiùmçdal,
fairefixerlparrla loilalimite du territoiremmaritirne au lasge dedla
edte du bailliage du Rmsdal.
Selon Savis du conseil municipalexpfirnbdansle vmu sumentionné,
il faudraitinterdire aux bateauxde peche de rester l'ancreen deçà.
$une ligne droite,tirée en prolongement de la limite territoride
déterminée pour la chtedu haiiliagecluclunnm~re, en allant vers le
nord le long dela cdte la distancedune lieue jusqu' uàn point situé
au large de Braixsr, aroissede Eday, bailliagedu Nardmure. (Sur
la carte ci-jointcettePignea étémarquée au crayon noir-) Le préfet,
qui présume, d'ailleursqilkonne pourrait prendre comme, points de
dépast pour deteminer lalimite territoriale que lterritoire habité
ou kcbitabk, dklara a mon rniaktkre, dans sa lettrsusmentionnée,
ne paspouvoirprendre surlui de présenterde suggestionsur ladistance
à laquelie la ligne enquestiondavrait etre tirée,
A l'occasion de lademande clilpr4fet du Romsdal, mon miaisthe
a demandé l'avis du Service cartographid qeuNorvEge par Iettre
en date du s4 mars dernier, et ce servicey arependu par une lettre
du 7 mai dernier de la teneur suivante :
Dei suit la reproduction de la lettre du Semice cartographique,
en date dti7 mai ~889, et qu'on trouvera in extegesadans le Ra$-
+art xgrz, page 28.1
En présence de ces faits, monministhe sepcmct de recommander
n'il soit gracieusement démit4 de tirerlalimite territoriale alarge
je la côteen questionconformément Al'avis du Service cartographique
cleNorv&ge.On tronvera indus la carte &laquelle sertsfkrle Service
cartographique, ainsiqu'unecarte de la c&trdii.barlliage dSunnmore,
jointe au dossier,sur laquelle estmarquéeau crayon noir la limite
territoriale dbterrninépar le décret royal du 16 octobre r86g.
Mon ministére se permet donc de reçomrnander mspectueusement :
Wil soit gracieusement décrétk qu'une ligne, -tiréà la distance
d'unelieue géographique etparall&Iernentà uneligne passant de I'îlot
de Storholmen par Skraapen (audela de l'liedeHarGy), par Gravskjar
(au delà #Onal, et par Kalven (l'écueilIc plus avand desrecifs de
Oreskjs) jusqu'g l'îlot le, plavancd des îlotsde Jevleholm~ne au
large de Grip, soitconsidér6ecomme la iimite de la zone de mer an
large de lacate du département du Rrimsdal, oiila p&he serarkervée
exclnsivement à la population du pays.CORRESPONDANCE DIPLOMATIQUE ÉCRANGBE DE r864 A
x670ENTRE LE I@INlSTKEDBS AFFAIRES ETRAN~RES DE
NORVÈGE ET DE SUf?DEET 1.E COUVERIVEMENT FRANÇAIS,
CONCERNANT LE DÉCRET ROYAL DU r6 OCTOBRE 1369 ,.,

No T
MOTE DU MINISTRF:DE FKANCE: A STOCKEOLMAU MLHTWREDES AFFAIRES
É-~RAHG&RES DE NORVÈGE ET DE s~TÈDE,aN DATE DU 21 D~CE~IBRE1869

Monsieur le Comte,
Mun Gouvernement a su qu'A la suite de quelques contestations
entre Norvkgienset StiMoisrelativeau droit de p6che sur des bancs
richesenmorue, au N.-O. d7Alesundet du cap Stadt, frkquentésepuis
quelques andes par de pêcheurs de Gothenbourg, ilavait étéstatué
par ordonnance royale,en date du 16 octobre derniersqn'une ligne
tiréeà ladistace d'unde ghgraphique (de rg au degré) parallèle-
ment A me ligne droite joignaStorholmenASvinoy, fixerailalimite
en deçA de laquelle pêche estexclusivementréservée àka popdation
rlipaysa. .
Storhohen et Çvin6y doivenêtrleedeux Ilotsextdrieurdel'archipel
du Suirnmtire, dans la directkn du N.-O, et la dkcision royale ne
paraît êtrequ'une applicationdes dgles inteniationaIesqui placent
la limitedes eaux temitariales A 3 miiles marindes cbtes.
Au point de me géntraldes principesdn droit internationacette
d4cislonest donc aux yeux du Gouvernement imperial d'unvéritable
intérêt.11lui sembleen effet,queles mot& spéciaux quil'ontdéter-
miné, de même que d'autre gouvernements, k ne pas insister pour.
que le Vestfjord, en tant queconsidbrkcomme une mer intérieure,
fût ouvert aux bateanx de p6che étrangers ne sont pasapplicableà
l'archipedu Sunamore.
Ilse plaît espérerque le Gouvernement desRoyaumes-Unispartage
cettemanière de voiret cetteappréciation.
Je serai reconnaissant Votre Excelience de vouloir bienme faire
savoir si jepuis transmettre cette assuranceRU Gouvernement de
l'Empereur, qui y.attache del'importance.
Ve.dez agréer, etc,
(Sig&) H, FQURHIER.

J'ai enl'honneur, l21 de ce ,mois, d'ordree mon Gouvernement,
de prierVotre Excellence devouloir bieme faire savoir si la décision
priseparl'ordonnanceroyalepublike Christiania le16octobredernier,
dans le but de fixer laIimitterritoriale deçk de laquellelapêche
est exclusivementréservéeà la population c&ti&re,avxitpour çon-
séquencenatnrellede reconnaîtrea touslesktra~igers le drdetpechesur les bancs extérieud resl'archipel'deSunrimgre aw "ddd de cette
limite.
J'aî reçn, ce matin merne,une nouvelle dépkhe de M. le prince
de la Tom d'Auvergne dontje m'empresse de communiquer la teneur
a Votre Excellence.
M. riela Tour d'Auvergneavait port&A la connaissancede son
coll&gue,M. l'amiralRqault de Genouilly,la décisionroyale de Chris-
tiania,endate du 16 octobre,
L'amird constate que si.cette d6Msi<4n s un caract4re général,
comme elle doit l'avoir, de rendrafacultatifaux &rangers Pexercice
de la p&chesur lesbancs de SiindmGre, Maisil faitremarquer que le
miUe norvégien,de 15 au degré, d'aprés lequel on a calcul6h ligne
de délimitation pour lapkhe réciervék la population côtiéte, ne
représente pas tvoismilles marias, mais équivaut A quatre miides
géographiques. En effet, lmilie ~~ en usage daris tous lespays
égaleun tiersde lalieue marinede zo aa degréet noir de25. De plus,
la distance entreles îlotsde Svinfiy et de Storliolmenest suphieiire
A IO milles marins. Or, d'aprèsla règleg4ném-alernea ntmise en droit
international,la limitede pêche entre ces deux points aiiraitdb être
une.lign bris&,suivant Ies contoms de la côtedont ellese smil $Lus
r~Mroch&eqne la limite actuelle.
Votre Excellencetrouvera certainement opportun de me fairesavoir
lesmotifsqui, surce pointdes cetes norvégiennes,ourraientdonner lieu
à déroger, après ententepréalableseulement, au principe g6n6ra'Icment
admis poix lesdélimltxtionsterritorialesmaritimes, de la distance
de bois miiles, en suivantle parcours d'une lignbriséereliantSvinby
;1 Storholmen et contournant Jescc>tes.
Le Gouvernernent impérial attache me importance &elle cette
question, qu'ilme ptiede sonm~ttre A Sattention pasticuliérde Votre
Excellence.
Veuillez agréer ,tc.
(Sêgd] K FOURNIER.

NDTE DU MTNISTE DES APFA~ES ~TRAMG~~RES DE NOR~GE ET DE.
SU~DE AU MIMSTRE DE FRWÇE A STDCKROLM, EN DATE ' -
nv 3 JANVER 1870
J'ai eu l'honneur de recevoiri'officdu 21 d6c. dr., palequelvous
m'avez exposélamanitre de vaiz duGouvernement impérial concernant
le dr~it de nêche surles bancs au N.-O. d'Alesund et du can 'stadt
en ~orvè~e.'
C'est eneffetpar apfication des règle internationales quiplacent'
b limite .des eaux territonalesi 7 miilesmarins des cota. one la
décisionroyale a fixé la limite endeÇ ae.laquellela @e est&du-
sivernent réservée 4 la population du payspar une Iigne, tirée.la
distance de I mille giographique (de 15 au dm) pardI6lement &
ilne lignedroite joignantStorholm eSvin~y.Au del de laditelimite,
lapeche est permise A toutes lesnations. . ,,
Veuillez agrberetc, .I,. ..; I
" (Sipi) WAG~MELS~R. ,,.NOTE DU XINISTKE DE9 AI;FrnS ÉTKANGE'~ DEENSORVEC ERTDE SUÈDE
AU MINISTRE DE FRANCE A STOCIWOL-M, EN DATE DU 8 ~IWIER 1870

En mc rkfbrant àvos notes du zret du30 décembre dernier,relatives .
au droit de pklze sur da bancs riches en morue au Na-O. &Alesund
et du cap Stadt, j'ai lJ1l-ionnre vous soumettre quelquesnotices et
appréciations, queje vous pri~.de vouloir bien comrnuniquef ;iivotre
Gorivernement.
La p&chede lamorue qui a lieu aux mois de fevrieret de mars et
pendant une @ie d'avril surles bm~~ de la côte de Sunnmolre ,r4s
d'Aleçund, a,aussilongtemps qu'ellea 4t4 connue etjusqusaux derniers
temps, éti:pratiquéeexdusivement par la popdation de la cdteavoiçi-
nante. Les pCchenrs,qui sortentle matin dans clcsbateauxnon pontés
et qui retournentà terre versla nuit,font lapeche presque exlusive-
ment avec des filetsPour plusieurç raisons - parmi lesquelles je
me permets de citerlamani& différentde psclieret les dommages
qubccasionnent souvent aux filets les bateaupont& endérive avec
leurs ancres,lesquels mtent jour et nuit çur les bancs - lap&he
A lalignepratiquée avec desbataux pontés aét6tsouvk incompatibIe
avec la pêcheoriginaire de la population cGtiCre,qu'elleexpose à de
gmves inconvbnieiltset dont elle menace l'existence dans sa forme
actneii~,sous laquelle ellefonrnit le plus riche rendement au plus
grand nombre d'individus. Comme cctte p&che de lamorne pendant
la sakm du printemps joue le plus grand rdle dans l'kconomie de,la
population cbtière et mmme elle est une condition principale pour
son bienCtre, le Gouvernement. a cm devoir intervenir en sa faveur.
A cet effet, altranvCnécessaire defixerune limite en&ch de IaqueU~
la pkhe est exclusivement réserv6e2 la populationda pays, et soumise
au contrdte et aux séglements d'd'ordreécrétéspar le Gouvernement.
Cela étant statué par l'ordonnance royale en date du 16 octobre, le
commissaire du Gouvernement vient d'etreautorisé par lerèglement
provisoire ci-joint, edate du 3 janvitr dernier, expulser en delà
de lalimite fixée lesbateairx pontes, appartenantà quelque personne
que ce soit, toutes les foqu'fi trouvera leur prkence importune a
la population chtière.
La limite adoptée a ét4 choisie en conformit6 avec des décisions
antérieureset analogues, prises en Norv2g.eeten vuede Iournir à la
population chfière uneprotection réeldont eiIea le plusgrandbesoin.
Quoique le Gouvernement du roi n@ignorepas que la distance detrois
milles marins, mentionnke dans votre note du 30 décembre, a &t-tei
stipuléeà phsieurs occasions etspkdement dm des trait& concIus
entre deux Etats, 11rie peut cependant partager l'opiniozi de votre
Gouverneinent que cette disace est généralement admise pour
toutes les délimitations territoria mlartimes, En principe ilme
paraît même plus &quitablede fixer la d4limitation d'apres h plw
forteportéedu canon et selon Iavieilledgle du droitdesgens : Terr~
potestasJEltitwr~6% finitztamorum vis. Le droit des gensmoderne
a aussi adopti:la mêmemaniére de voir,et je me permets de citer :
Ortolan, Diplomatie de la mer, Paris, 1864, vol.1, page x~g : uLa
plus forteportée du canori est la mesurecommune, celle du droitdes gens universcilqui doit 6tre obsetvk par tous, en l'absence de tout
trait&n,et La~vreiice,Etmmts 01 Iwk~atatio~d Law by Wklaton,
London, r864, page jzr :c AU the space,through which projectiies
thrown from tlieshorepass, rotected arid defended by these warlike
instruments, isterritorial an subject to the dominion of the Povier
tliatcontrols- shhre. The peatestreach sf abdl fitcdframacannon
cirthe land is,then, noalltliehit of the territorisea.n IIs'ensuit
encore de cettethkorieque la limite territori neleestepas toujours
la mhe, mais qu'elle s'éloigde la cbte en proportion de l'augmen-
tationdela portéedu canon. Ce que fait observer avecjustesse l'au-
teur précitéOrtolan, dans lmeme ouvrage2 ~ol. , page 158 :(Ia plus
forte porféedu canonselon les progrè communs de l'art, à chaque
époque, estdonc lamelffeuremesure universelle adopter u,eLawrence,
L.ç.: tTlie distance that a cannon shot will rach11asbeen inaeased
in a remarkable degree by modern inventions ; and mnsequently,
the sovereignty over- thecoast may be deemed to be praportionally
extencled,1)
11est bien connu que laplus forte pd6e du canon estdéjàde beau-
coiip supérieureàla distanced'un mille ghgraphique dc Ij au degré.
La Nmv&genhyaat jamais pris aucun engagement relatif à la déErni-
talion deson territoiremaritime, ni en gGnkrd, ni spécialement en
ce qui concernela @the cdtiere, le Gouvernement rlu roicroit pouvoir
se servir du droit susmentionne dans toute son étendue, aussi bien
qu'il accords lam6me faculte à touteautre Puissance maritime. $Tais,
comme la pratiquerend lakation d'une limiteA une certainedistance
gkométrique nkcessah, une telle délimitation a étéopéréepour des
cas spéciauxpar pltrsieursPniçsances, en partipar des traités inter-
nationaux, qui ont dors le plussouvent eu en vne de procurer des
avantage réciproquesaux sujets des paysrspectifç, en partieaussi
par de simples décla~atio ni;si la distancede trois miIIesmarins,
de 60 an degré, a Btéadoptée dansplusieurs tr"dit4s. Mais d'autres
distmces ont ausi 6thernployke L',spagneétendsonterritoire jmqur&
cexquilconcerneles affaires douanieres, jusqu';quatre leagwes,dont
une égale lalieue marine française-
Je me permets d'appeler votreattention sur ce que ce n'est as le
mA1e norvélgien- de la moitiéplus grand que le millegéograpCiqae,
- dbprés lequelon a calcul&laligne de dClimitatlon,mais que c'est
le milleg4ographîque, de 15 au degr&. C'estledésir d'employer une
mesure connue de tout le monde qui a fait adopterce mille,qui est
g,kneralement admis dans les pays du nord pour des distances mari-
times, etqui a déjàplnSrenrsfnis étéemployk en Norvège ill'égard
d'autres nahons,Dans la guerre entrela Fmnçc etl'Angleterre, it fut
décidk, par l'ordonnance royale du 7 mai 1756, qn'aucune capture
faite en deçàd'pffmille de la chtenorvégiennen'&tait valide,et, par
une interprétatioen date du 23 févrierr759,il fut déclarequele rmUe
en question n'était pas Ie millnorvigien mais le mille géographique
8de 15 au degré, La m6me règle a kt6 sanctir?nn&ede nouveau par la
résolution royale du 22 févrierr8r2, relative aux prises capturées
sur les chtesnorvégiennes.Eile a aussi kt& maintenue par la loi du
13septembre1530 quiindique lesregles observerpar les sujetrusses
qui fontla pêche surles côtes du Finnmark. Jamais aucune observation
II'sétéfaite contrecette délimitation de notre territoiremaritime,Elle a toiijauss6threcorinue par la seul%=ance dont Ies mjets Fra-
tiqurnt la pkhe sur la cetes norvkgîennes, à savoir la Russie. J'ai
aussi tout lieu de croireque cette règle n'est pas restéeinconnue à
votre Gouvernement, YU lesCi.rcon&mce qsuiont motivé les décisions
de 17j6 et 1759 ; et,sije ne me trompe pas, une con\rentioo,relative
aux prises, a 6th conclue en ~8x2, entre la France et le Danemark,
selon laqueue I'instructianpréliminaire devait constater d'abord si;la
capture avait eu lieueitde@ de lalimitedu territoirroyal,lacapture
en cette occmençe eo ipso étant illegale,Il me semble pcu probable
que leGouvernementdanois ait pu laisseignorer au Gouvernement
franqaiçl'étenduede ce territoi qui,étaitalors comme aujourd'hui
un, millegeographique, de 15 au degré,
Par la inêinenote du 30 décembre, vous 3vcz bien voulu, appeler
mon af tention surIa fixation de la limitede peche dans Ibaschipelde
Sanrimiire par une ligne directe au lieu d'une ligne.brisée. Selon la
manihe de voir de votre Gauvernernent, ladistance entre les Tlotç
de SvinCiyet de Storholmen &tantsupérieure h dix milles.marins, la
limite de pêche entre ces deux points aurait dû Ztre me ligne brisée,
suivant les contoun de la &te, dontelle sesmait plrisrapptachéeque
la limiteactuelle. Malgr6 l'adoptiodans qndques trait& de ladistace
tout à fait arbitraisede. dimilles maxins,ellene me paraît pas avoir
acquis la force &une loiinternationale.Encore' moins, elle me paraît
fondée dans la nature mhe des choses, telle baieselon les diverses
formations de la &te et da fond, présentant wuvent un tout autre
cara~tkq ru'une autre de h mEme largeur. Tlme semble plutbt que
ce sont les circonstznces locales et l'observationde ce qui est utile
et équitable qui devront:deciderdans des cas spiciaux. La confor-
mation de nos &tes ne ressemble en rie11a celledes cgtes des autres
d'une regle absolueteted'unerapplication universelle encette'matikcre,
$'ose soutenir que toutes ces raisons parlent erlfaveur de laLigne
fixée as l'ordonnance du x6 octobre. Une ligue bris&, seliant Sviniiy
h Stor%olmm, qui aurait strictementcontourni: la cbte,aurait présente
une limite sientortilléet si peu distincte qu'iaurait kt4 impossible
de la sutveill....
La carte ci-jointesur laquelleest indiquée une telle Xgne br%e
contournant la c6teet lesIlrità la distance d'un millvous endonnera,'
j'espbre,laconviction, En outre laligne directe correspond,pour une
grailde partie de sa Jongueur, avec une excavation du f~nd entre le
banc de peche intérieur et lebanc extérieur,etfonne ainsi unelimite
natardle et facile dCcouvrir avec litsonde. Une Limiteplusrapprochée
de la cdte porterait, ecoupant en deuxle bancde pêche le plusimpor-
tant et en rendant lasurveitlmce impodble, 1c plus gmnd préjudice
à la $clic cbticre, de Taquelle&pend entikernent l'existence de la
population de cette &te, et dont elle a joui jiisquhu dernier temps
dans une bienplusgrande &tendue, sansavoir &tedérangk paxd'autres
p6c'rieirrs.
Il nes'agit pas ic?de faireune délimitation du tcrtitoùe mxritime,
ob il est à peu présindifférent si la liraitest tracée9. une distance
plus ou moms éIoigngede la chte, seulement qu'elle#oit bim &ter-
minée, comme, par exemple, A l'égardde l'espace accordé en géinéral
am biitirnentcleLaerre étrangers pour livrerbatafie. U ne s'agi-pas
non pleis,comme dans quelques traitésentre IaFrance et SAngletersc,dans lesquels on s'estfait descmcessivns récip~oques ,es limites en
dedans desquellesle droit de khe est résesv6 aux sujetrsespectifs
des deux pays. 11s'agit ici Xe sauvegarder unepMie côtiére,dont
l'existence comptedes sièdes,au moins dans l'étendue qui est absolu-
ment nécessaire pour la popdation qu'elle a créée.De pareilles situa-
tions, fondéessur des faits I-iistariquet,amen& par la nécessitC
des ckconstances naturelIes et locale$me semblent presque pouvoir
invoquer le droit desgens à l~ur appui. Le Gau\~ernementdn roi n'a
pas cependant voulu desoger,en cette occasion,aux rbglesappliquk
par lui depuislongtemps, et il a fixi: la Limitela manifire annoncée
dans l'ordonnance du 16 octobre.
Le Gouvernement du roi seplaît espker que le Gowernement de
S. M. l'Empereur, éclair4par les expEicationsqui précèdent sur les
raisons qui ont motive cette décision, latrouvera conforme au droit
et à l'&quit&.
Je saisis,etc.
- (Sig9t-dWAC~~IMET~T~K.

La commirnication que Votre Excellence a bien vonlu faire au
ministre de l'Empmety,en date du ro fhier dernier, au sujetde la
déhitafion adoptée pourles eaax territoriales réservéaax pêcheurs
indigènes snr 1% chtes de l'archipelSunnmore a ét4 soumise, par le
département des Affaires étrangères ,e concert avec le mlliktére de
la Marine, A, nn examen dont le résultat eùtdepuis longtemps deja
kt6 port6 à b conmissancd eu Gouvernementdes Royaumes-Unis, si .
la diçcussioneût piiêtrerenferméedans unesimple question de droit,
et si le Gouvernement de I'Emperetirn'eût cm devoir, par des consid&-
rations&rang&&, uisées dans lasituationparticuliMede laNorvhge,
suspendre sesrésoutions pour recherche dans un sentiment qui ne
peut manquer d'être-appré leçhm,oyens de concilier,aptant que
possible,les intéretsda nationaux des deux p'ays.
Le Gouvernement franqais ne saurait, Monsieule Ministre,accepter
l'argumentat?on sur Taquelle Voire Excellence pretenclappuyer ses
concln$ons, et, sans vouloirla suivre snrun twrain au~i peu d6fini,
en thkorie, que celui du droit degens pour cequi touche A l'industrie
de lapEchemaritime, il pense qu'il luisuffirade faire observerque
la port& du canon qui parait4tre considkrkepar le Cabinet de Stoclr-
etlrtholue desllamerioxiéservkea,étéutellement peuconsacréepar lede
droit internationalen rnatiere clpé&e que la plupart des Puissances
maritimes ont adopté pour régie la limite de bois milles et que le
Gouvernement suédo-no~végien lui-m&me se -borne à, intfoqueret A
d6fendre ceiie de qztat~milles.
Mais endehors du droit international ea defaut derèglesuniver-
sellement admises et sufisamment précises pour trouver leur appli-
cation dans tontes lesquestions qui peuvat surgir,Le Gs~vemrnent
de l'empereur estdisposé à reccinndt~e qne des considbrations tirées de lanatule mêmedes chmes et justifides,dus une certainemesure,
par la nécessité,peuvent influer sir les déterminations à prendre ;
ces considérations,en ce qui tonclie spkiaiement la Scandinavie,
empruntentun intérêtparErculieraux rapportsqu'elleentretientavec
les États voisins.C'est dans cet ordre d'idées,ktrangcr au droit des
gens, que s'esplacéle Gouvernement de l'Empereur pur l'étude de
la question des pêchesies.IInedonte pas que le Cabinetde Stockholm
n'y voie un nouveau témoignage des sentiments d'amitiéquil'animent
et de son désird'évite de luicréer aucune clifficultésCrieusetje me
plais à penser ue, s'associb anctttemanitre devoir, le Gaavesnement
de Sa Majesté1e Roi consentira àce que nom écartions, d'm cammiiri
accord, toute discussionstérilede droitInternational, pourrechercher
ensemble le moyen d'arriver, par un examen pratique des conditions
particuhéres de lapêche sur les c8tm de Nùwège, à une solution qui
sauvegardeà lafois leIntérgtsde nos pêcheiirestcenx des populations
indiggnes.
L Les préoccupationsdu Gouvernement de 15Enlpereur et les obectioils
qu'a soulev&eçde sa part l'ordonnance du 16 octobr 1869, portaient
Etresapportéesuesl'exercicedu droit dee#thesrde nostinationaux danst
l'archipelSunnm6re, que sur les cons4quences qui devaient résnlter
pour eux, dans I'avcnir, de notreadh&sinn aux pnnüp~ posk dans
cette ordonnmce. Il etaitAcraindre, en effetque la reconriaissancen
tant que principe, des limite ds pêche fixéespar ladécisionroyale
ne constittl$t un préckdent qui aurait pu êtreinvoqué contre nous
auprejudicede nos pkheuts par d'autre gstats étrangers et,sous ce
rapportt,notre situation offrait avec celle desRoyaumes-Unis rifie
certaine analogiedont il estimpossible que le Cabinet dc Stockholm
se sefusei tenir compte, Ce danger serait,d'aillenrs, facilement kcarti:
s'il étaientendu que la limite fixée parI'ordonriancedu 16 octobre
repose, non ~oilit mr nn principe de droit internationamais sur une
étude pratique de laconfiguration descdtesetdes conditions deçpopu-
lations. Aussi leGouvernement dc I'Empeseur n'aurait-il eu aucurre
difficultA accepter cette limitede fait,s'iln'avaitdU seprkoccuper
d'iine autrecondquence, non moins strieuse,
En nous reportant aux discilssions qusesont précédemmen étlevées
entre Ies deux Gouvernements relativement à l'exercicedu droit de
pêche dans leVestfjard. il nous sera pmis de rappeler qne, si dans
l'espritde conciliatiquinous a taujciuranimésvis-a-vis des Royaumes-
Unis, naas avonsconsenti alors A abandonner des prétentions que
nous jugions Iégitimes,nous etions fond& A penser qu'il nes'agissait
que d'urie exception ce que nous considérions comme les vrais
principes sur la matihre, et qu'aucune difficulté analogue ne se
renou~~ellertLiurun autre point des cbta de Ja Nowkge, L'incident
nement i~npkridopson erreur, ne lui donne-t-pas lieurde craindreque
de nouvelles questions ne viennent àseproduire dans d'autres iocalités
et ùe sepivent une solution plus pr4judiciableencore aux intérets
de nos pechenrs, la portéedu canon ktant, d'aprè ls note de Votre
Excellence, admiseparleCabinet de Stockhoh comme la limite Iégalede
la mer territorialen matike de pêche ? Ii importe au maintien des
relations micales quiexistent entrelesdeux Gouvernemmts que nous
soyons garantiscontre une pareille 4ventuai6, en privenant d'avance, d'un communaccord, toutedifficult6ultérieurCe but paraftrait corn-
pletment atteint, silbnconfiaitAdeuxofficiersdemarisle,appartenant
a chacnn des deux pays, le soin dcprodder ensemble à me étude des
différentlieux de pkhe dans les par%- de la Norvège, etde s'enten-
dre sur la delimitationdes eaux temiturialeçen tenant compte de la
configuration toutespécialedes cotes etdes niécessitde la situation
respectivedes pkclieursétrangerset indigènes.
Jc surn ndoeiic ainqu'ilsuit, Monsieurle Ministre,la solutionque
le Gouvernement del'Empereur pésente à l'assentimentdu Goniveme-
ment sukdo-norvégien: toute questionde principeserait kart& afin
d'kvitcrde poser aucune +$3 ui put êtreinvoquée au d6trimen.tdes
pêcheurs<lel'un ou de i'autre%es deux pays ;nous reconnaîtrions, en
fait,la délimitation adoptédans les eauxde l'archipel Sunnmore,de
mêmeque nous nvms accept dééjà;cellequi concernaileVestfjord,et,
pur prbvenirtoute difficultéult6rieure,leshitede lamer temituriale,
en matière de peche,surles autrespoints delaNorvkge seraient dks A
présent:fixkesen faitet indépendamment de toute question de droit,
par une expIortioncommune descbtesconfiée deux officiersdmarine
compétents.Je m'empressecl'ajrruteqrue, danslapensee du Gouverne-
ment de IrErnpere uete mission n'autaitaucun caracter sdemel et
devraits'accomplirdemanjére Ctn'&veillaucunesusceptibilité étrangère
et à neprovoquer aucune demande de participatio; les résultatsn'en
seraient point consacrés par un arrangement public; ilsnous servi-
raient seulementiikciaireilecasbchean t, nopêcheurssur lesdroits qui
leur seraienaccordkc:pourl'exercicedeleur industridans ce$ parages.
les pr4occupatiensdu Gouvernementsu6do-norvégien,en r6meme tempstes
qu'elle préviendrailes r&cIamatiorque riaspecheurs purraient avoir
à iéleverdans l'avenir. Je ndmtc point qu'ellne soitaccueilliavec
empressement parIr:G~nvernement duRoi.
J"esp&reque Votre Excellence netardera pasà me faitecomaitre son
acceptation.
Veuillez agrher,etc,
{Sig%&] HENRY DE BEILO~ET-

DOCUWYTS RELATIFSA L',A PROCLAMALION I3t 5TJANVIER
1881,CONCERNANT L'IN'S17RDICTLON DE LA CHASSE AUX
CÉTACI~SSUR L,4 COTE Du' 171NRMARK

EXTRAIT D'UN RAPPORT DU P&=T DU E:'MNMARR AU WNIST~~ DIT
L'INT&RIEUR, EN DATE DU r8 ~DCEMBI III79
I
~radactian.]
Apds avoir retird dela lettrr. envoyéepar le ministère royal,le
30 septembre dmier, les exemplairedu rapport du professeuG. O.Sars
sur les recherchesauxqueilesilavait procédé sar lapêche au capelan
le long des cdtes 'duFinnmark et notamment sur l'infliierice que la
chasse aux cétacés ,ratiquk ces dernikresanneesdans le fjordVaran-
gcrfjord, étaitçusceptiMe d'exercer sur mtte pèclie,et après avoir 74 ANNEXES AU CONTRE-&~~OIRP, NORV~?GIEN (NO 19')
fait distribuercerapport le rg octobre suivant dans la ville deVadss
etdans le district rural du bailliage du Varanger, je fis convq~~er
une réunion A Vads6, le 4 ticonlé,pour y discuters'iiy avait lieude
prendre d'autrem sesures au sujetde cette affaireet,le cas hchéant,
de quelle natuce ellesdevraient être.
Participèrent 5 cette réunion qui eut lieu sons ma prhidence : les
baillis duVaranger et du Tana, les ofliciersdla pdice rutale deNord-
et Samaranger, le cmité: exÉcuti du conseil municipal de Vads6, tous
les officiers qui, ces derniéresannées,avaient axsala police de pêche
dansle bailliage du Varanger, ainsi que plusieurspêchelin et autres
chefs d'entreprisede la villede Vadso et du district ruraldri Nord-
varanger.

Ainsi rien ne prouve que la chasse aux &tac& n'ait pas eu me
iduence nuisible surla pêche au capetan. 11 est d'ailieurs notoire
queles pikhes du Varangetfjord, qui avaient-toujours $tériche';avant
que S. Fayn ne fîtde ce fjord le centre desonactivité,sont devenues
incertaineset pauvres aprèsque ce derniereiit assure plein rendement
Tisa.p6eh~.ric!de hal~in~ç.I'mtet de Vardo, par contre,où il n'ya pas
eu de chasseaux cétach pendant la pêche au capelan, le produit de
cette pêche a, en génbral,kt4 aussiconsidérable qu'auparavan IIt,e
paraitque rienqne lasimplepossibiM6quela-chasse aux dtacés puisse
avoir leseffets indiqngnom invite suffisarmmentAessayer si une Ioi sur
l'interdictiode cette chasse pendant la pkhe au capefan n'a.nivaait
pas à rétablir les aciennes conditionsde pêche.
Dans une ide éventiidtté,les inthrets de tante une région doivent
absolument prh~r ceux d'un particulierLa pêcherepr&ser-ite,n effet,
à peu prèsla seule ressource du Finnmark, c'estsur la pkhe que se
fonde l'existence de lrégion,et une entreprise,siprofitable soit-do
A un partienlier,dait êtresoumise à des restrictions. ~s croit qu'elle
peut avoir une influence néfaste sur les ressources &conorniquesde
l'ensemble de la population, - i

Pour que l'interdictiode chasser les cétacés pendant lapénode
ïndiquCe ci-dessuspuisse éventuellement avoir l'effet cl4sirtr,il semble
qu'elle doive être appliquéedans la mer territoriale du myaBme,
donc avoir force de loi jnsqu'd unelieuede mer de la ligneextérieure
des archipels,c'est-Mire en ce qui concerne le Varangerfjord,jusqu'h
unelieue de mer itl'extérieurd'une ligne allantde Vard6 h b rivière
Grense-Jakobselv.

En me référantà cequi a étk indiquéd-dessne st au contenu des
documents ci-joints, je me permets de solliciterespectileusement le
concwrs du minist&reroyalponr le dépBt- si possible5 la prochaine
session parlementaire - d'une proposition royale sur l'interdiction
de la chasse aux cétact5Sdans Ie dkpastement du Finnmark, confor- ' -
mément, dans l'essentielau projet de loi contenu dans le dossier
; documentaire du Storting no31 de 1879,mais endofinant cependant
b la période d'interdictionle:terme du rj juin,et en précisant quel'aired'applicationde la lois'étendjusqu' une lieue de mer au large
de lacbte, A compter des écueilslw plus éloignEsdu rivage.

Les pétitionet déclarationsdont il akt6 questio ci-desus donnent
l'impression au ministère que ledésir d'une rhglementation dans ce
domaine, sifortement etsicommunhmt exprime par 1s population
des dgions ht6ressées,n'est pas sans ttre bien fondé. Ilest naturel
que cettc partie du pays sipauvrement dotée défende jalousement
une ressource telle queles pechesde moruesqui sont dhun importame
sicapitale pour sa vie économique. Les habitants peuvent, 9 bon
droit, avancer que, pour prendre des mesures contre nne noiivelle
entreprise d'impartance secondaire pour la region, on m doit pas
attendre la production de la preuve dhcisive que ladite enheprise
nuit k laprincipale ressourceda pays, forsqne l'affirmation que cela
pourrait bien êtrele casa cle fortes chances d'êtrevraie,
;Leministère estime donc qu'oncloit s'efforcer delimiterla saison
de la chasse aux cétacésdans leFimark, Comme on le verra,on a,
al'accroissement considkrablecesuderitiéreannkes, de la quantitédeue
baleims tukeç dans les mers arctiques, estde nature à justzer la
crainte d'une extermination prochaine de cet animd On pourrait
doncbtre men6 à prendre des mesures destinéesà empêcherla chas=
par trop active aux cétack, dans l'intérkt meme de cette industrie.
Le miniçtére se rallie à la propositiopr&senlSepar le professeur
Rasch et plusieurs antres,etpropose de fîxer le temps dyinterdiction
de la peche de telie sorte que la peche soitinterdite du I Cjiinvier
jusqir'Ala fin de mai.
Le ministéreestime égaIement que l'interdiction doit Btreappliquée
jusqu'a une lieue de mer de la &te, ou sur tante la largeurde Lim,er
territarialdu royaume. Le ministère eçt nhanmoins d'avis qu'une
disposition formelle àce sujet n'est p&re nkcessaire.C'est dans le
mhe ordre d'idéesqu'riiestima, lors deI'étsidede la laidu 6 juin
~$78 sar la peche de h morue de priniernps le long dcs cotes Bu .
Sunnmore, qu'iln'était pas nécessairde souligner expressémentque
les &positions de laloi étaient çenskcsne devoir êtreappüqukcs que
dans les limites de eaux territoriale(voir projet deloide I'Odelsting. -
no 27, 1877, page zr, et-proj et loi de 1'Odelsting no 3, 1378,
pages 4-51Puisque c'es2Iamer territori duleoyaume qui formel'aire
d'applicationde la loi, le ministèpense qu' ilfaucha, en ce quicon-
cerne leVarangerfjord, fixerleslimitescomme prhu par le préfetià
savais : unelieuedemer au large d'uneligneallant de VardiA Grense-endate du 16 juin 1878o ,nsupposa de la meme façon qu'me déclara-
tion expresse que lesdispositions de laluine seraient appliqzrbesqu'à
lrintérieuxdu territoire maritime n'était pas nkewaire. Le départe-
ment ajoutait afin que l'un pensait que le fait deprendre les eaux
territanales du royaume comme çl-~amp du rayon d'action de Ialoi
aurait pour ctl~séqutncc de faire fmer la frontiCrepour le Varanger-
fjord à rsjOrnP1(4 miles marins) au Irlrge d'une ligne dant cleVarda
à larivière frantihe, la JakobseIv.Four plusieurs raisons, oncroyait
qu'une dispositionexpresse A cet égard ne serait pasnon plus trés à
sa place dans la loi- projet de loi nu23, 3880.page 13.
Lorsque laquestion fut discutée auLagting, on émit des doute sur
la possibilit4des'el1tenirà l'&tenduede mer territorideindiquée dans
l'expose ministériel,en particuliepaur ce qui concernele Varanger-
fjord,et on estima qu'il6.taitdesirablqu'avant de déterminerla limite
de la zone interdite,on cfierchâtà se mettre d'accord avec laRussie
sur ce point. On fit remarquer à cet égard que, d'après ce qui resul-
tait des débats sur laquestion à llOdelsting, leseaux tenitorialesde
laNorvhge ne pouvaient pas, entout cas larivierefrcintihela Jakob-
selv, s'étendrà Isj.OmiL(4 millesmanris) à l'est, yuisqu'onarriverait
ainsi en territoire russe. Onajouta qu'on avaitentendu dire qu'une
demande avait déjj été adressbe au Gouvernement russe en we de
prendre des dispositions pour interdire la cha3se ;Lla baleine sur la
cBte moumano,
avisaifnprovisoirement le ministére que,psuivant une communication
di1 ronsu3 des Riiyaumes-Unis à Arkhangelsk, le gouverneurde cette
villedésirait pr~fter d'uiivoyage sutJa cote mouman. pour avoir
une conférence avec le préfetau sujetde la chasse à la baleine.Dans
une lettre endate du 16novembrecle la meme année,le pr4fet portait
à la connaissance du dkpartement quc le fjaoftt, -à vadiil iavait eu
une entrevue avec le gouverneur,et que celui-ci avait d&cla~éque,
d'a@ CF *Yi avait apprh, lapopulation dela c6te moumane désirait
beaucoupque, du côt& russe,iiît égalementpromiilgde une loiconforme .
A noix loidu 19 juin 1880. Le prkfet ajoutait qne le gouverneuravait
demandé qu'iilui fût remis certains documents 14gislatifs qu'ilne
posskdait pas, et qu'il avait, en outre, dkclarCvouloir travaiilerA
obtenir que ln chasse la baleinefut .interditsrtrla cbte mourme
depuis le commencementde l'année jusquJAla fin des pGcliesde prin-
temps, Le gouverneurdevait faire connaître au préfetla dküsion du.
Gouvernement susse à cet égard,Le préfetfaisait ensuitesavoir qu'à
son ntour de Vard6 II avait pris des mesures pour que les documents
demândks par le gouverneur lui fussent remis par l'intermkdiairedu
conml général de Russie Christian&, mais que depuis iln'avaitreçn
aucune nouvelle et ne.savait pas si laquestion de l'interdictionde la
chasse à la haleine en Russie était tranchée ou non.
En ce quiconcerne ladisposition qui, d'aprèle 5I dela loiprécitée,
doit êtreprise relativement A Pazone d'interdict deonachasse la
baleine,le préfet 6crivaique, jutlga'nouvel ordre, on devait vraisem-
blablement s'en tenir à la frontiére-territoriale fipar le dCcret du
22 février 1812, avec cetterhserve, toutefois,que, afin d1&viter tout
c~nflit,la frontière, en ce qui concerne le Varangerfjord, doit être
determinée par une ligne allant de Kibergnes à la rivihe frontih,
la Qakobselv. Le departernentcroit pouvoir adhereraux pointri essentiels de cette
progositian du préfet.Qn se permettra de rappeler qtie ce ministère
a trait5fondla questionde l'&tenduedes eaux territorialesduroyaume
dans çon exposédii 1eroctobre 1869s ,urlequel estbasé le décretroyal
du 16 du meme mois, qui déterminela limite de l'&tendue dc mer au
large de i'arrondissernmtde Sunmore sur laquelle lpzçl-rest esclu-
sivernent reservée aux propres sujets du royaume. Dans cet expos$
insert5dms le projetde lei n10 pour 1871, le départementfaisnit remar-
quer que la fsontike de mer territorialesur laquelle un Etat, d'après . .
le droijriterndtional, peut exercesasouveraineté, cz&ktk6g. en partie
d'aprèsle pouvoir de dominer de Ia terrel'&tenduede mer adjacente,
en d'autre termes, d'après lapluslongue portéede canon, et en partie
Ztune distanced'une lieue geopphique de laterre,
Le département: faisait ressortique cette dcrnikremesure devait
probablement, pouvoir être employée sans 114sitationpour ladélimi-
.voir la lettrfeatente duo25efevrier 18x3s-.euetique, commeurpoint de
départ du cdcul, ce n%tait pas la terre fermeseule qui devait pqmvoir
Ztrc utiîisée, maiaussi les îles etrochers situ& au large de la cete,
pourvu quyls ne soient paç recouverts par 1;1mer, conception qui
d'ailleurs- àjoutait-on - avait et6 adoptée dans lalettre .patente
susmentionnie. Comme on l'a vu plus haut, le département, dans le
projet relatifa l'interdiction de la cliassela baleine, indiquait que
l'on pensaitque le fait de prendre leseaux territ~rialedu royaume
came champ de rayon d'action de la loi aurait comme con&quence a
de faire fixer Iafronti$repour Ie Varangerfjord, comme le proposait
alors le prefet, à une lieue au largrf'uun ligne ailant deVardo h la
rivièrehntiére, laJakobdv. XI va.de soi, cependant, que l'on wait
pensé que cettestipulation serait comprise avec Ja modification que,
à l'embouchure de la Jakobselv, où le royaume confine & un État
étranger, le droitde celui-ci deqtsssaer atblarge de son littoralune
zone dkaux territoriales dx ~$1 (4 millesmarins) d'dtcndue devait
- être respect&.
Ilest sans doute aussi bident que .1$oh c'estundktroitou un golfe
qui &pare d'un territoire étranger, de tefiesorte que la distance de
la cdte norv&gienne au territoi értrangern'atteint pas le double de,
notre &tendne d'ersa~ territoriales,soit 2 lieues ghgraphiques, le
territoirnorvégienne pourra aller que jnsqu'à moitib de la distance
qui nous sépare de la cûte &trang&re.
Afin dr4viter des difficulthd'ordre pratique en déterminant d'une
façon préciselazone interdite surla partie de mer où Pd hforviigeet
la Russie confinent l'une a l'autre,le département croit pouvoir
conseiller que, ece qui concerne le Varangesfjord, la zone où il sera
interditde chasser la baleine soit jusqu'k nouvel ordre deteminée
corifomhent a la proposition du pr&fet,par une ligne dant de Ki-
bergnes à la Jakobselv. Le département cmit cependant nhcessaire
d'ajouterque, mgme au delà de cette ligne, ildevra être défendu de
tuer ou de chasser la baleinea une distance de la cbte,& Kibergnes,
inferieilrA.une lieue gkographique.
Conformémentau paragrapkt 5 de laloi, les dispositionsqui devront
' 81-e kdictdesà ceteffet ne çaont entout casvalables que pour 5 ans ;
ilseratoutefoissans doute nkcessaired'indiquerqulelIesseront valables
jusqu'ànouvel ordre,mr ilestpossiblequ'on poisseclésirepg apporter, des modificationspendant le cours des 5 annCes en question, par
exemple en ce qui concerne lesmesures que pourrait prendre le Gou-
moumane.t russe relativement A la chasse 2 la baleine sur la cake
- On feraremarqueren terminant que, par télégramme dat6 du 18
du mhne mois (18décembre),lc projet de décret ci-joinfut soumis
au pt&t du Finnmark, h qui on demanda sT trouvait quelquechciçe
à redire à sa rédaction.On le priaitspécialement de confirmer que,
dans sa lettreprécitéedu 16 novembre, ilavait bien voulu dire que
sd le territoireà l'ouest de la Ligne Hibergns-Jakobsellv devait
fsirl'objet de l'interdictiet,que la zone d'une lieuà l'est en était
exempte. On lui demanclait en outre de confirmer qu'il ktait d'avis
que l'interdiction {levas'étendreà touteIa pr4fecfxredu Finnmark.
Le 19 du m$me mois, le préfet rkponclitélégraphiquem eu'l ne
trouv~t tien -hobjecter au projet de décret.11 confirmait que son
avis étaitqueseule la zone situ& à l'ouest de la ligne Kibetgnes-
Jakobsclv - jasqu'knouvel ordreet jusqu'a cc qu'un nouvel acmtd
intervintéventuellement avec la Russie - devait faire L'objetde
l'interdiction de lachasset que Iadkfense nedevait pas s'appliquer
3.nnc lieueversl'est. Iprésumait également que l'interdictiodevait-
sëtendre 2ttoutela prkfecture du Finnmark. En corrélation avec ce
qui ptkchde,1epréfet ajoutait que trois sociétesvenaient se fornier
dans la-partie ouestdu Finnmark en vue de selivrer a la chasseà la
baleine,
Coddrmhent à cequi'vientd'êtreénond, ledépartement se permet
derecommander lapromulgation d'un décretcontenan teçdiçpositiom
relatives l'interdic dtilonchasse h.la baleineçnrla chtedu Finn-
mark, et ipropose à ceteffetcequi suit:...Fuit le projet-ministériel.]

RÉCLARATJON DU MINISTRE D~TAT G. GRAMDEVANT Lk
ÇOIJR D'ARBITKhGE DE PARTS 1892-189 3,L'OCCASION Dl?
L'A4FFAIRE DE LA MER DE BÉRING

The Appendix Voli, tothe United StatesCase:givesthe textof the
law and regdations relatingto the protectionof svhales on thecoat
ofFinnmark. It was my intention lateronto explain to rnymlleagues
these laws and regulationsin supplying same information about the
natnral conditions ofNonvay and Sweden which have necessitated
the establishmentof special rules concerning the territoriawaters,
and tostateat the same time rny opinionas tewhether thoçe nileç and
the2 subject-rnattemay be considerd as liaving any bearing upon
the present case.As, however, in the lates tittings reference has
repeatedly been made to the Norwegian tegishtioncoricerningthis
matter,E thinkit might beof some useat the presentjuncture togive
a very brief relatioof the leading featurof thoserules.
The peculianty of the Nonvegjan law quoted by the Counsel for
the United States consists in itproviding fora close season for thc
whaling. As to itstipulationsabqut inner and territoriawaters,suchstipulationsare simply applications to a special caseof the generai
prinçiplestid dom in the Norwegian legislation mncen~ingthe gnlfs
and tlie waters wsliing the coasis,glanceonthe rnap will bsufficienf:
to show tliFat number of gulfsor fiords and theirimportance for
the inhabitants ofNorway. Some of these fiords have a considerable
atvtheir mouth veryhïwide,eNevertheless, tlieyhaveunbeen hmd betime
immemorid consiclered askner waters, and this principlhas alwayç
been maintained, cven as agaimstforeign subjects.
More tlian hventy yearsago a foreigngovernment once camplained
that a vesse1 oftheir nationality had been prevented fmm fisliingIn
one of thelargestfiords of Norway,inthe northern partofthc count
Tliefishingcarried.ain thai neighbourhood during thfirst four mon%
of every year is ofextraordiiiaryimportance to the country, some
30,000 people gathering there from south and north, in orderto earn
th& living.A government inspection conh-ols thefishinggoing on in
the waters lofthe fiord, shelteredby a range of içlands against the
violence of thesea.The appearanc enthese waters ofa forcîgn vesse3 -
pretending to talieitsslrareof the fishingwas an unheardof occur-
rence, and in the ensining diplmatic carrespondenccthe cxcliisive
Tight ofWorwtLgian siibjettto this indwtry was energeticaliyinsiçted
upon as founded in inimern~rialpractice.
Besicles,Nomvay and Sweden have never remgi-iizcd the th~ee-mile
bit as the confines of ttheir territoriwaters. They have neither
conclndednor acceded to any heaty çonsecrating that ruleBy their
municipal laws the limit has generaily been fixeaitonegeographical
mile,oronefiteenth part of a degreeof latitude, or fourmarinmiles,
no narrower limils havingever been adopted. Infact,in regard tothis
question of the fishing riglsosimportant tchth of the United Kii-ig-
doms, the saidlimits have in many instance been faund tahe even
to ~eferto thcommunicationsstpresented bythe Norwegiannand Swedish
members in thesittings of the Institde droit international in 189~
and ~892. 1wish also torefer, concerningthe subject which I have
now bsiefltreated, totheyroceedinp ofthe Conferenceof The Hague,
in 1882 [Ma~tens, No~veau rectdeigétté~al11 Série.Vol.1x1 ,ontain-
ing the reasons lvhy Sden and Nonvay have not aclhered to the
Treaty of The Hague.

LEïTREDU, 24 KARS 1908 DU MFRfISTl)REDES AFFAIRES
ETRANGERE AUS MINZSTl?RE DE LA DÉFENSE NATIONALE,
DIREC'SlON DE LA MARINE

[Trad.iadiofi.]
Le miniçttre du Commerce adernadéà monministh de faire une
déclaration sur la limite territoriale danle Finnmark, B i'usagedu
navire de guerre chargi de lasurveillancedes peclies,
A oe propos je me permets de signalerce qui suit : Dans lalégislationnarv6gienne surIapgche,ln limitede lamm terri-
toriale norvégienneest- canfomhent à la lettrpatente de &an-
degré de latitude) à compterde l'?le oul'îloleplus éloignbqui n'est
pas recouvert par la nier,cette prescnpqtim a &galement &tEinserbe
comme alinéa 2 dans les instructionqui,pardécretroyal du 22 décem-
bre 1906 ont btéétabliespovrles navires de perre chargésde la surveil-
Jance despechems étrangersdans la mer territoriale nodgienne-
Cette prescription doit, plusprkcishent, Etreahsi comprise que
la limite scompte Apartir de llignedu littoralquiavance lepludans
lamer h wdiré~bas~e,OU de Yfleou l'îlole plus doignd, qui n'espas
co~zstammwlrecouvert par la,mer. La mer territoriale dansleFinn-
ma~k comprend en outre, en verh du droit international et de la
contume, les fjordsetbaies adjacenfs, et la limide pcche xra traciie
à la~dishce d'me lieue gCopphique en partant des lignesqui relient
les points ex+r&nesdesdeux côt& de ces fjordset baies.
Je demande au ministère royal de bien voiiloir portele contenu
de cettelettre àla connaissancedu commandant du navire de guerre.

(Signé) GWNNA KRNUDST-N. LOI DU 2 JUIN 1906 PORTANT INLERDICTJOM AUX
ETRANGERS DE PECHER DANS US EAUX TERRITORIALES

MORV~GIENNES,ETC.
[T7ad~ctim.J
Ad. ~r; Ti estinterdità tous ceux qui ne sont pas sessortiçsants
ouhabitants du royaume de faire lpsche dansles eaux territoriales
nomkgiennes.
A moirisd'avoirrep l'autorisation prévueA l'art3, aucun ressor-
tissarinorvégienou Iiabitant du royanme ne doit, pour cette pèche,
seservir dbn navire qui nesoit pas norvhgien, ou d'une embarcation
ou engin appartenan t quelqu'unqui nesoit pas ressortissantnorvé-
gien ou habitant du royaume, ni recruter,pour prendre part à une
- teilpêche,des &rangers dans une mesuse plusgrande quecelleprévue
à l'art.2.
Ari. 2. Un reç2wkissant norvégienou habitant du royanme a la
facultéde recruterun étrangerpour lefairepdciper à lapeche dans
les eauxterritoriales autitre de salouidepêcheur à pd de bbnéfice
sur nn navire norvégienetavec des embarcations etdes engins appar-
tenant h.un ressortissant norv&qien oa habitanda royaume, et avec
un ressortissantnonrkgien ou habitant norvkgien mmme patron ou
capitaineMais la moitik de l'équipageau moins doit se composer de
ressortissa nnwtgiens ou d'habitants du royaume.

Ad. 3. Le ministère compktent peut, dans quelques cas particu-
lim, ah des circoi~stançespécialesle rendraiefit souhaitable,pex.
pour essayerde nouveaux types de navireset d'engins, autoriserpour
une pêche déterminée,ou pour une périoct eéfiaiequ'unressortissant
' desétrangersdzmvkgunemesurepluspougrande que celle prévueàil'artz,s,
etqu'il utilisdes navires;embarcations tt engins appartenant k des
etrangers.

Art. 4.Les infractions la présenteloi, ou à des dispositioa$-
- téesenvertu de cetteloi, sont passiblesd'amendes.De plus,,lnavire
ou bateau auquel appartient le coupablepeut, avec le produit de la
pêche etlesengins sebuvant à bord, Etrelbbjet de saisietotaieou
partielle, qules objetsaisis soienou non laproprikté de queIquJun
de coupable. SiI'ilifractia&té commise pat quelqu'un de I'équipage
d'un navire et siEa responsabilitil!du capitaindu navire peut &tre
ktablie, sonsnbordonni: ne serapas poursuivi.
Art, 5. La loidu 3 wBt r897 sus lap&&e maritime an Finnmark
rester en vigtienr telle quelldans ses dispositionspécialesconcer-
nantla pgché dansleseaux territoriales, ainsiquele s&jdesétrangers
àterre et damles portsenvue de pêcherau del&de lahmite territoriale.

Ce que Nous avons, etc. D~CRET RQ*T7hL DU 22 DÊCEMBRE 1906 FIXANT LES

INSTRUCTIONS CI-AP~S POUR LES COMMANDANTSDE
NAVIRES DE GrUEFXE NORVÉGENS, CONCERNANTLA
ÇURVETLLANCE DES PECHEURS ETRANGERS DANS LES
EAUX TERRITORIALES NORYl%IENNES

[.Tp.adzcciiuw.]
x, Ilestinterdità d'autre qs'aux ressortissants rrom4gieou habi-
tants du royaume de faire lpêche dans les eaux territoriakçnom4
giennes.(Cf. 1aloidu 2 juin rgob, interdisanaux &rangers la pkhe
dans leseaux territo~ïales norv6giennesetc.)
2, ]Lalimite deseaux territoriales norvbgienneen ce qui concerne
lapifche,estfix& A une lieuedemer ordinaire(7529mktres) A compter
de l'écueiloul'îloleplus bloignk,qui n'est: parecouvert parlamer.
(Voirpourplus ampleinforme, Tli. 13oye:Af dam i~zhnatimale sovett
og fol1:er~tf[Du droit des genset ch droitmaritime international].)
3. Si un navire de gaerr.eriorvéien rencontre nn navire étranger
pèchant dans les eaux territorialnorvégiennes, ilsigndilerau capi-
taine de cedernier qu'il strouve en dqii de lalimite territorialet
il lui intimel'ordre deseporteran rlelde cettelimite.Silecapitaine
n'obtempère pas, il sermis dans l'impcissibilde~continuer la pêche,
et il sera conduit avecson navire daleport le plusprochc, orapport
sera adresséA laplushaute autoritéde policedu lieu,qui se chargera
de la suiteA donner h l'affaireAutant que possible on rnicnageraau
pScheur étranger la possibiIitd'emporter ses engins cle@de.
Le délinquant doit êtreconduit au port norvkgien lepIus proche,
rnzrnt:sansavoir requ l'avertissement en questiosi le déliest juge
particulièrmeirtgrave, p, ex- quand un navire étrangerest prEsumé
s'6trerendu ccrupablde pêcheillicite àplusieureprises, bien quand
une importante concentmtion de navues étrangers est surprise en
flagrantddit de peche illicitsans qu'ilp ait lieude supposer que
cette peche se fasse dail'ignomce du tracé de lalimite territoriale.
Avant d'interven coitre lespêclieursCtrangws, iifaudra cléterminer
exactement lepoint oh le navirea &térenconitrk en tr:iin de p&cher,
et les donnkes en seront minutieusement çonsignkesdans le journal
du bord.
Un rapport écritsur l'incident sm-aatlreseà l'autoritéde police
compCtmte, et copieen sem. envoyée a l'amiral commandant eiiJieC.

LOI DU 13MAI 1908 POn'rhlT INT'ERD1C'lhIO ME LA PECE
AU FEET DE FOND A LA TRA~E (CEPALUT)
[Padztctim.]

Arl. P. Il estinterdit derairela péchean filet de fond la trah
(chalut] dansleseaux territorialenarvégiennes. Art. s.Tant qu'unnavire de pêchemuni de filetde fond 3.la trahe
se tmve dans les eaux territorialesnorvégiennes, tousses engins de
p&ciiecloivent ttre rsimassésA I'intdrieur,par quoi ilfaut entendre ;
que les plateaux sontmis 2leur place ordinaire pr&sde laLissed'appui
ou souspont, et que les filets, vides de poisson, sondktachks des
plateaw et mis de c8téouliks à bord - sons pont au surle pont.
'Le ministhre compétentpeut dispenser les navirés norvégiens de
l'observationde cet article,

A7t. 3,Les r&g.leisédictkeasux art-3cles et z ne s'appliqaentpas
;Zl'emploi du chalut à plateaux pour la pêche des crevettes. Le roi
fixe les dimensionsmaxima permises pour lechalut a crevettes.
Art. 4. Les infractionsi la prhnte loi, ou A dm dispositions arrê-
tées en vertu de cetteloj,sont passiblesd'amendes.
De phs, le navireauquelappartient lecoupable pent, avec le produit
de lapEche et les enginsse trouvant à bord y compris les funes, ètra
I'abjetde saisie totale ou partielie, que lobjetss aisissoienton non
Ia propriété de quelqu'un de coupable. Si I'infraction aété commise
parunmembre de l'léguipage u navire, etsi lresponsabilitedu capi-
tmne du navirepeut gtre établieson mbrdonnk ne sera pas poursuivi.

Art, 5. Les dispositions de la prksentzloine s:appliquerit pasaux
recherches techniques de peche entreprises par l'Etat.

Art. 6.Tonte prescription encontradiction avec la présentsloi est
abrogée.
Ar2.7, La piésmte loi prend force exkutoîre immtdiatement.

NOTICE IV O\ViW#S AND SKIPPERS OF TRRWLERS

The BoardofTmde desire tocd1 attentionto the factthat a new
law ha5 secmtly corne inta force in Norway undes which fishing with
a t;ra'ilsforbiddm in Nmegiarn territorial waters,,and tvhilea trawl-
ing vesse1iç within territonal waters, alfishing gear must be stowd
away in board,that is tosay,the shovels(trawl boards)muçt be either
in their usriaIplacesinside the tail orto leeward, and the nets must
be detached fiom the shol~els(trarvl boardsand Iaid on one side or
tied up in board-on deck osunder the deck, The fishmust ah have
been lakm out of thenets. These nilesdo not, however, apply to the
use of prawn trawls with shovels ftrawl boards). Own~rsoftrawlers and skippers are ivarned that pesons fnund
gufity of offencesagainst this Iaw, or qxinst any regdations issued
thaeilncler,WU be liable to be hed inanamount rmging from one
to five thowand kroner ; and that thevesse1 toMich the guiltyperson
belongs, wid its catch andgear,inclvding tow ropes, may also be con-
fiscated eithewhoily or inpart, whether they do or do not belmg to
any person guilty of the offence,

IVfi-rm J. HOWELZ,
AssistantSaetas..
Marine Department,
Board ofTrade,
November, 190s.

NOTICE TO OIVNERS AND SKIPPERS OF TRAWJ-ERS

Territorial watvsof ZVomay

lawIhas recently.corne intoiforcein Norway under whichfacfishing with
atrawl is forbiddenin Nonvegian territorid waters, andxvhila trawling
vesseliswithin territorialwaters,d fishing gtarmust be stowed awav
inboard, that is tosav, the shovels (trawJ boards) mus+ be either in
their usud plates inside the railor to leeward, and the nets must be
detached from the shovels (trawlboards) and laidon one çide or tied
up in board-on cleckor under the deck.The fis11must ah have been
taken out of the nets.These niles do not,however, apply to the use
of pr'awn traivls wiflsliovels(tm'FV ioards).
Ownersof bawlerc; aildskippersare warned thatpersons fonnd guiltg
of offencesa&çt thislaw, orngainstany mgulationsissued theseunder,
will be Iiableto be fined inaamount sangingfrom one toSve tliousand
kroner ; and that the vessel to which the guiltyperson belongs, and
its catchand gear,including tow ropes, ma7 also be confiçcated eitkier
ivholly or in part, whether they da or do riat belong to any person
guilty of the offence.

Narin< Reptir tment,
Board of Trade,
Novembcr, 1908. No. 3
(Édition de 19x6)

T~r~iIorid waters 01 Norway
NOTICE ~MWERSAND STUPPEBS OF TKAWLERÇ

The Board of Tsade de*! to cd1 aeention to thefact thaf a new
law has recently corneintû force inNorivay under vhich fishingwith
a trawlisforbiddénin Xonvegian territorialwatersand whilea trawling
vesse1is witliiterritoriawaters, al1fishingear mnst be stowed away
inhoard, that isto Say, the shovels (trawl boards)rnnst:beeither in
thek usilal place nside the rail orto leeward, and the nets must be
detaclrecl from the shoveilç (traboards)and laid on oneside ar tied
up in board-un deck or unde1the deck. The fishmust alsohave ken
takeriout of the nets. These rules do not,however, apply trithe nse
of prawn trawls with shovelç (trawl boards),
Ownersof trawlers and skippers are warnedthat persans found griilty
of offences against this law, ar against anyregulations issued tkere-
nnder, willbe lfableto befined in an amount ranging from one tofive
theusmd kroner ; md thai tlie vesse1whiçh the guiitypersonbelmgs,
and its catch and gew, including tow Topes, may also be çorrfiscated
either wholly or inpart, whether they do Or do not bdong to any .
person gnilty a€ the offence.Teriiforidwaters ofNorsvay is4 miles.

DISPOSITIONS CONCERNANT LA LIMITE MARITIME AUX

FINS ISOUANTERES

'Les deux Parties contractantes conviennent de considérer comme
limite des mers territoriales dleurs côtesrespectives,pour tout ce
qui se rapporteà l'application derkglements de douane etaux mesures
prises pourempéçherla contrebmde, une distance detrois lieuesmasines
comptéesdepuis laligne de la made basse. Pour ce qui se rapporte à
d'autres maSiAres de droit infernational maritime, il esentendu que
ladte extasion d'esmers territoriales npourra etre appliquée par
l'unedes Parties contractantes aux navirede l'autreàmoins deJ'appli-
quer également aux navires des autres nations avec lesquelles elle
aurait des traitéde cornmcrce et de navigation. EXTRAIT DE LA LOT ADDKTIONNELLE DU 30 SEPTEMBRE 1921 A LA
L$.GISLATION 110~~~IÈRE
[Trudssctios.]
Amcm PE~EB~IISR, Les dispositionsde la Egislation douanihre
relatives àla surveillancede la douane slrrles navire dansles eaux
norvégmes, et relatives au d&cllqement et au chargement des
marchandises de provenance extérieureou A destination del'étranger,
ainsi qu'Ab Çirculahon intérieurdes marchandises, en'trent enappli-
cationen deçà d'une limite enmer de dixmilles marins,à compter des
îleset îlotsles plusElolgnh qui ne sont pas constamment recùizverts
par la mer.

ARTICL S. - ...................

ARTICLE 3.- Lis dispsitims de la prkente Loirelativeau contrôle
douanier et au transport des marchandises s'appliquent,pour ce qui
est du commerce maritime, A lacirculation dans tentes les eaux en
deLe droipeut.ien outre,iétablirmunetlimiterdouanihreplus au large,
en dc~à de taq~ielles'appliqueronégalement les dispositions de la loi
concsmant le contrfilc douanier des navires,et celles concernant le
chargement et le déchargement des marchandises de provenance exté-
rieureou à destinatibn de l'étranger,ainsi qcellesrelativeà Iacircu-
lation inthieure des marchandises. Afim~xe?e027

CONVENTION CQNGERXANT L'TMFORTATIONDE BOISSONS
ALCOOLIQUES

exmns DE LA CONVENTION DU 24 MAI 1924, ENTRE LA NORVBG EE
LES ÉTATS-UNIS D'&RI~UE, COWORTANT POUR LES NAVIRES WOKVÉ-
GENS LA FACULTE DE PORTER, SOUS SCELL~, DES BOISSONS ALCOOLfQUES
DANS LES EAUX TERRTTORULES md~~~~~~~, ET POUR LES AUTOXITÉS
AMERICAINEÇ LE DROIT DE VISITER LES NAVlllEÇNQKVÉGTENS

(1)His Majeçtyagreesthat he wiliraisenoobjection to the boarding

of privatevesselsunder the Nomegian flag outside thelimits ofterri-
possessions in orderthat enquiriemaye 'tieaddressedto thoseronoboard
and an examination be made of ttheship' papersfor the purpose of
ascertainhg tvEietherthe vesseior those on board arE endeauoring to
impart or have imported alcoholicbeverages into the United States,
itstenitoriesor possessiansinviolation ofthe law -thexinfarce 4'hen
such enquiriesand examination show a reasonable ground forsuspicion,
a search ofthe vesse1may be initiated,

(2) . . . . .. . . . . . . . * . . . , ' . rn&
(3)The r5ghi.conferred by thiç article shall not be exerciseat a
greater distance fmm the coastof the United States, itsterritorie.or
possessions thm can be traverçed IIcinehour by the vesselsuspected
of endeavoring to ccommit the offense. Icases, hatvever,in which the
liquoriç intended.to be conveyed to the United States,its territories
or posçessionsby a wssel'other than the one bomded and sexched, it
shalZbe the spd of such other vesse1and not the speed of tthevesse1
boarded, ~vhichshaU detemine the distance from the cmst at wbich
the right under this art;iccan be exaised,

EXTRAITS D'UNE CONVENTION POUR LA R~PRESSION DE LA CONTE-
BANDE DTTSMARCHANDISES ,UCOOLIQUES A EELSTNGFORS, LR 19 ~0frr
1923
L'Alleinagr~el,e Danemarlr, I'Estnnie, la Finiande, laLettonie, la
Lithuanie, laHorvege, la Pologne et laVilleLibrede Danbig, laSuide
et l'Union desRépubliques soviétiquessocialistes, désireuxderéprimer
la contrebande des marchandises, alcooliques, ANVEXES AU. CONTRE-I~~MOIRE KORV~GEN (NO27) 89
ont dhcidéde conclrareune conventionà cesujetet ont désignécomme
plénipotentiaire:

q", aprés s'&trecommuniqu6 leurspleins pouvoirstrouvb en bonne
et dncfome, ont convenudes dispositions suivantes:

Les Parties contractantes s'engagent à ne faireaume objection &
çe que chacune d'entreelles applique, danune zone s'&tendantjusqu'à
douze miIIesmarinsde la côte ou de la limiteextérieu des archipels,
sesloiasuxnavivesqui selivrent manifestementk lncontrebande.
Si un navire soupçonnéde se limr à lacontrebande est rencontrk
dans la zone eilwgienrirnmheci-dessus etqu'il s%chappe hors de cette ,
zone, lesautoritédu pays dont relkvecette zone pourrant le poursuivre
aussi au delà decette zone dans 13 mer ouverte et uçcr enverslui des
memes droits que s'i lvaitété saisiAl'intérieurde la zone. I
Ces dispositions sont adoptée sans prbjudicede la position prise
par chacune des Parties contractantesvis-&visdes principesjurid~ques
r@ssant les zones tmritoriales Et douaniéres.

Il estentendu que 1a limite de lazone elargieprévueA cet article
sgm censée concorder avec la lignemédiane des eaux séparantdeux
Etats contmtants, quand leur largeur sera inféneu~e à vingtquatre -
milles marins,à moins qu'une autre ligne-frontière n'ait étéfixéepar
convention, par l'usage ou autrement,
11est de plus entendu que les mots ulanier ouvertex indiquent
sans prejudice la territoire qui n'epas touchépar la stipuIation de
l'alinb premier de cet article.

Les dtY6guéa sRemands,estonien et polonais dEclareaf -ue Iem
Gobvernements appronvent les stipulationde rarticleg,danslaçuppcz-
&ion que ia navigationI4@e n'cn serapas genke,et que la stipulation
de l'alinéaz de cet articld'implique nullementla mconnaissance zpso
d'un tel droitde poursuite - que ce soit andelà cie la limitdes
eaux territorialekiran delà de lazoneprevue à l'alinéapremier. LETTRE DU M~STERE DE L*IN~%RTEUR AU MINTSTf2RE
DES AFFAIRES CTVLES SUI?DOIS (CIVILDEPAREMENTET)
EN DATE DU lesNOVEMBRE 1869 (D'APRÈS LA MINUTE} '

[Trudwdiw.]
L'mée derniéreles du bailliage du Sunnmore dans le
dépzrternent duRomsdal ont adresse des lettrede doIkarncesappuydes
'par les conseils municipauxrespectifsA ceministére, quia également
rqu une plainte d'un caractCre analogue envoyee pales reprksentants
du d6paxtemerit au dernierStorting. Ce qufait l'objet dces plaintes,
c'estE'arrivié, esderni&resannées, d'un nombre croksarit decotres
norvbgiens et suédoissur les lieux de peche lesplus proches de la
&te, autrefoisexclusivement utdi6 par la popnlation cbtih, qxrf
s" livraitsurtout à la péche au filet. La pkhe ;LUX grosws Lignes,
telleqne la pratique I'huipage dr;scotres,a, en effet, cause grand
préjudice5 k ptche enbateau pratiqube par lapopulation cbtiére,
Ce ministère a diijaeu l'occasion l'annéedernierede recueillides
renseignements sur les faits incriminé@ce Aun des officiersde la
autreebut, de procédermpà l'examen des conclitionçde,pêchele longt
des chtesdes départements du Rmdal et du Tendelq-Sud,
Afin d'obtenir sur ces faits de nouvelles pr&cisionsde natnre à
polivoiréventuellement justifier cles mesures pnbhques, on confia
' cette annee le commandement d'une canonnière à un autre officier
de la marine quiavait une connaissanceapprofondie de nos conditions
de pEche pnr avoir antérieurement participé A lkuispectian ea la
surveillance dela pgche sttr d'autres secteurs dela cote,et on lui
assigna lacbte du Sunnmore comme lieu d'attachependant la p8che ,
de lamorue de printemps. Les renseignements fournis par ces deux
officiersconh6rent l'essentides affirmations concernan ltpréjudice
que la p&che des cotresfait subià la pbche dc Iapopulation c&ti&re.
On a en même temps recueilli desrenseignements complets sur les
. conditions locales, l'gtaayant fait dresser lacarte bathpitrique
des fonds marins lelong de la c0te en question.Une ca&e 'des bancs
de peçhe a étédressée ;elle va padtre incessamment,
Les;rençeignments rhnis montrent que la p&he de la morue de
printemps, dont ila et& questionci-dessus, sepratique surdes bancs
situ& prés de lac6te à l'ouest dlAlesundLa population chtiére se
livresurtout A la@clle au filet dansdes bateaus non pontés qui, 5
la tornbke de la nuit,rentrent au port. Lenombre des battaux qai, '
des régionslirnitrapliese rendent surles Iieuxde peche, dkpasserait
de quelquepeu IWO nriitéavec un &quipage d'environ 8.aoohommes. -
Le produitde Tapêche de cesderniersest&valu& cetteannée 4 millions
de morues, et on estime que les filet~tiliséspatla population ont
me valeurapproximative de400.000 speciedaler.Ceschiffres montrent
que la p&clie, pratiquk seulement pendafit nne courte #riode de
l'annéeet, plilprécisément ,urtout aux mois de févrieret de mars,
joue cependanu tn rhle considhble dans la vie htonomique de la
popnlation c6tike. C'est en grande partie 5 laFche qukst di1 le
peuplement actuel dela &te dn Suanmore, fomh surtout d'îles mon-
tagneusesne se prêtant guère& lyagricaEtnre- ANNEXES =EU GO~\TTRE-~T&XOIK EORVÉGIEN (NO 28)
9I
De temps imhorid, et jusqu'& ces demiéres années,la p8clie
sur ces bancs a éte pratiquée eiccttrsivemenpar la population catière
dans 025bateanx non pont&.
Ce n'est cp'en 1866 qu'uii cotre suédolsfit son apparition sur les
bans situ& prFs dc lacbte et y participaà ln pkhe de la morne de
printemps. On sait que,depuis me disairid'années, plmieum cle ces
cotres çuédoisavaient,cn ét6.pratique la pkhe sur les grandeçacmres
(Storeggeii) - un banc situe au large, AIO lieuesan moins de lacdte.
Les anndes suivantes, plusieursautres cotres suédoissuivirent cet
exernplr,,irnit6en cela par gueIquescotres am6s par des Norvégiens.
Cette année,les cotressu6doisparticipant lapêcheétaient au nombre
de II. Tiparaît probable qu'nn nombre croissantde pêcheurs suédois
se rendra sur ces lieux de peche, si on n'y met pas d'obstadc. On
craint aussique tespéçheu~sfrançais ircsuivent l'exemple des Suédois.
Le fait que'les cotres participeitcette pêche en mhe temps que
les pêcheurs en batmm prknte des inconvÉnients provenant en
premier lieude la différence entreles méthodesde pkhe : comme
il a dgjet& indiquk,les cotreutilisent des lignes, alsue 1s pêcheurs
en bateau se servent surtoutdefilets.'Ltemploi deces différentsengins
c;urles mêmeslieux de pèchene peut que provoquer des çonRitsque
nohe I6gislation s'est efforckede prévenu pour d'autre sêches en
réglementant i'exploitation de la pkhe. Les longues lignes s'enche-
v&trentfacilement aux filetet, danslecas présent,cesont lespêcheurs
au filetqui cn pàtissent, d'autant plus que lespêcheursen cotre
zestent sur les lieux depèche toute la mit, etfont leu= t~alhks en
l'absence des pecheurs en bateau. lis peuvent ainsi, sansle moindre
cont&le, disposer deç filets dela manière qui leur semble la pllis
De mbe, Fourlesnappeslede filets sontrtrks souventifortmentesendom-s.
mag&es Iorscjuelesgrands cotres, qui mouillent sur les lieu- de péche,
dkrivent pendant une tempête, et quc leurs ancres entrdnent avec
elles les filets qw'eltesrencantresur leur chemin, En naviguant sut
les bancs clepéchc, les cotres provoquent auçsi des dbsts, car leur
gouvernail, leur quille oleur proue accrochent lesengiizsdespêcheurs
au filet, defaçon A d6placer lw dispositifsde filets ou mêmeà les
abimer.
Pris dans Imr ensemble, cesinconvénients smt d'une telleimportance
qu'ils entravent dans une grande mesure l'activitdes pêcheurs au
filet,gui sont menacésde ruine,
Dms ces co:oriditimson estime qu'il ap~-iartient absolumentaux
poavoirs publics de fairevaloir ?i temps les clraitsremmus par le
droit internationalà un pays sur les eaux situées pds de ses chtes,
Le Gouvernement se doit donc de fixer lelimites en deça desquelles
le droit de pkhe at considéré comme exclusiv~ment réservéh la
population norvégienne, et en deçà desquelles1'Etal norvégienpeut
exercer la policeet la surveiUance qu'il pourrait trouver utile et
nécessairespourprotége lindustrie traditianneblede la pêcliedefa
popnlation cbtiére.En se fondant surles rksdkats acquis au cours
des recherches et des optrations de mesuragequi ont étk effectuées,
ce ministèrea présentéun projet de bi concernan lt fixation des
limitesdes eaux territorialesurle secteu dela ç8te dontilest question
ici,à la snite de quoi undec& royal en date du 16 courant décida
à ce sujet : ttQuluneligne droitetirb à la distance dhe lieue gbgraphique
et pardélement à une ligne dxoite joignant l'îlotde Storholmen i
I"î1ede Srriniiysoit considériecorninelalimite de la zone demer au
. larg eu bailliagdu Sunnrnüreoirla péchs sera r4servGeexclusivement
& la population du pays.1i

Aux termes de cette lbi,les pêcheurs suédois lieseront déswmah
pas autorisesà. pêcher A l'intérieur de la ügne mentionnée dans, le
dkcset.La loi sera donc appliquhedés l'hiver prochainlors des p&cheç
qui aurontlieu à cette Epoque.Sm unegrande partie de salongueur,
la-ltgne en question coïncide A.peu prks avec une ligne riatiireueA
savoir la plus grande profondeur de lad&sression de Stordypet, que
les p&cheurssuédois qui vont visite resbmcs doivent certainement
connaître. On a tenu a poster ceci 5 la coriliai~sançdu ministPre
royal, pour que celui-cveilleA ce qu'en soienit nformges les régioaç
de Suéde, d'oùpartentles expéditionsde pêche pour lac6tcnorvégienne.
Les bancs de @the situksen deçi du Stordypel, et d'une ligne se
trouvant i peu prés dan$ son prolongement, seront, aux termes de
ce décret,r&ervés aux habitants du pays, qui devront par contre .
tolérer queles etrangersparticipentavec eux A la pêche sur lesbancs
voisins situes au delà de ces limites, bienqh" aient toujours, sanf
ces derniers temps, pratique la pêche aussi bim sur ces bancs que
sur les premiers, sans81ntrusi otrangère.
laquestionsdeesavoir si laparticipatioétrangéree&klapêchel,orsqu'elle
est limitée à cesbancs extérieun r'en diminue pas moins considha-
blment le produit de la pêdie A la mme de printemps, sur leqnel
la population cFStiére compte de tont temps, et qui est sinécessaire
A sa subsistance. Si l'avenirdevait révéler qu'il en était ainsi,ce
ministere envis,ageradese fondersur les consiflerations d'kquitoutes
spécialesqui entrenten jeudans le casprésent, pour proposer d'entamer
des nkgociations afind'obtenir queleseaux situées au delà dcs limitcs
mentionnees ci-dessussoienttoujours résdes a la population catière
dans la mesure air celle-ci y a pratiquécette pgche aupxratmt, En
ce qui concerne le monopole de la pkhe accord4 par le droit inter-
national A la population norvégienne, on n'a pas cru devoir proposer
de l'&tendre A uneplus grande partie des eaUx que celle limitkepar
la ligne indiqu4e ci-dessusmais on pense cependant pouvoir cspérer
que des propositionstellesque celles mentionnées ci-dessuset qu'on
pourrait, lecas écliéant,ê,tnamen6 3.fai~epluç tarcl,seraient l'objet
d'un accueilfavorable. Ge dont il s'agiten'effet,ponr les etrangers,
c'est de renoncer à utiliserquelques bancs de pkhe situds tds loiii
de leurs foyers,et USils ne Se sont pas encore rendus en assez grand
-nombreponr que la perte suGe soit considérable.
D'ailleurs, silap&cllesur ces lieux reste libretoat parte b croire
que lespêcl-ieursde plusieursnations &trang&es s'y rendront, ce qui
dirninneïa le produit de la p2che pour tous. Si l'exp6rienc.devait
montrer que l'utilisationpar lesifrangers des bancs de pêche dont
il s'agit icavaitles conséquencesindiquéesci-dessus, celaentraînerait
ptr contre pur la population catièrede la Narvègé,une diminution
des ressources sur lesqueliesson existence a kt& fondée pendant des
çi&Tes.NOTE DU MINISTRE DES AFFAI~S ~T~UGERES DE .NOR-
VEGEET DE StJÈ?,X)E AUMINISTRE DE GWVDE-BRETAGNE A
STOCKHOLM,EN DATE DU rr NOVEhfBRE 1874. .

Monsieurle Ministre,
Vous m'avez f&t l'honneur cltnie communiquercopie d'unedépêche
en date du 28 sept.dernier, dans laquelle lordDerby expose la vues
clu Gou~fide la Grande-Bretagne au sujet de lalimite territoriamari-
time, endemandant l'opinion de mon Gonvernemcnt regardant l'ktendue
jusqu'oh une nation cst, d'aprb le droit des gais, autoriséed'exercer
sa jmï&ction maritime,et:enmEmetmp~ : si le Goutreniement du roia
jamis reconnu Bl'Espagne le droit d'exercecette jjilridiction j-trsqu'k
une distance de 6milles marins deses chtes,ou slla profest&contre les
prétentions de cettePuissance dlCtmdre aussi loinsa juridictiomd-
tlme.
Pour ce qui regarde cette derniére queçtion, autant qu'ilm'a ét6
possible de constater, le Gouvt du roi ne s'estjamais troavE dan$ le
cas de se prononcer A cet égardvis-L-visdu Gauvt espagnol.
Quant à laquestian principale, jc suloin decontester qu'ilponrrait
y avoir des avantages de her par une entente ghkrale les limitede
La juridiction maritime, mais jusqti3&présent amun arrangement de
nature internationa neemket connu, qui pourrait faire regarder la
question comme décidée. ,
L'autorité de lordDerby a pour moi un grand prix,mais jenesaur&
unsscertainpoint, l'opinion exprimée,dansnsandépechedu 28esept.,queà
lesauteurs dedroit international sont d'accorcen fixant cettelirmteA
3 milles marins deia chte,
Il.estv:raique plusieurs auteurs s'exprimendans le sens que: rcette
distance aordinairement étdconsid6~é ~orn çletrois milleà,camptcir
depuis le point oii lamer est navigableii(IVheaton, cliap.IV, 5y),
mais ilsajout6n.tque ta raison pourquoicetteSimiCea &teplus généuale .-
ment adoptée est qu'de &tait regardée comme indiquant laportée de
l'artillerie.-
Depuis clessikles,les&crivainsquifument autorit6 dans ces questions
s'accordent A recoruta?trela portéedu canon comme limitant la mer
tei-ritorialet ce principe me pardt entrhement maintenu par les
auteurs de nos jours, Plusieursd'entre eu ajoutent des xaisonnmm~
comme ceux-ci : nlaplus forte portéedu canon, selan.lesprogrès Corn-
muns de lkd, A chaque kpoqne estdoncla meilleure mesure universellea
aclopter, ...celle du droit.des getisuniversel qui doit 6treobservée
partout enl'absencede tout traitri(Ortolan, Paris,1864p,ages558-1593;
CrLes traités qui firent lalimi3 trois milleset précédeminen tà deau
milles,peuvent être regard& comme expsimantla portLe de l'artillerie
ciecette &poque n (Heffter,5 75); Kla distance a kt4 considbblement
aupentke depuis l'introduction des canons rayés, cette extension
n'est:cependant que le resultat naturel de la puisçmce augmentée
cle1'6tatn {Eluntschli§gaz); maU the space through which projectiles
throivn from the shore pass, protected and defended by these warlike . ~KEXES AU CONTRE-~IIOIRE, NOR~GIEN (NO 29)
94
instruments, is territoriland subject fotlie dominion ofthe Power
that crintmls the shore-nie grexte setch ofahilUfired frvma cannon
or1.the I,md is thenreallythe limit of the territoisea i)(1-awrence:
Ehrnmts ofIster.nafizal Lazv, Wheaton, London, 1864 page 321).
Ce principeest ,'aprèsl'avis demon Gouvt, le seul qui puisse être
regard& comme non contestéet sanctionn6 par destraditionss&culaires.
LI se.base surla raison plansibleque la domiaatbn s'btend jusqu'o-h
elie peut s'exercer.C'est toujours l'acicnne thkse : Term $oitestas
fEcRiiuwbi um~rwm visE.n fixantune limite plusrestreinte,chaque
conp de canon, tirédela &te, violeraila neutralitéde la mer libre.
Dans le cas d'd'uneententeg&n&rale pour déterminer géometrique-
ment l'étendue de lamer territori alme, semble donc qu" serait
nécessairede lui donner une extension plus grmde que de 3 milles
marins, en fixant 1a limiteavec égard A la portée e%caw &s pièces
rayées de nos jours.
Il estévident que chaquepays estlibre de conclure destrait& par
iesquelsil consent,& titre de réciprocitéderestreindre cettelimite,
pour des cas spéciauxau des intérêtsparticuliers telsque la pêche,
mais ces traitésne sauraient UlesPuissances quin'y ont paspris part,
Plusieurspap réclamentpour la surveillalcdouanièreune distance
dérentuautoris&rd'&tendre jusqn'àla mhe Hlimite leur juridiction terri-
toriale. L'Jtalic, par exemplccomptc,pour cet.usage,une distance de
ro kilométres,autrefoisau moins. L'Angleterre ellc-même réclamait,
pour ce qui regardait les lobde navigationet de douane, une étendire
encore pIus corisidbxabl(Geo~es, II,c.35).
Mon 'Gouvt ne skest jamais engage par trait& ou autrement à.cis-
~bnscrîre sajuridiction dans3alimitede trois des marins. De$ actes
anciens tboignent qu51 y a plus de deux sièclesdejànousrddamions
sous cerapport une distance dequatre milles ou minutes ghographiques
ecluivalantA un mille gkographiqu de'Allemagne (ordonnance royale
du 14 octobre 1686, contenant instructions aux çammasdants des
forteressesetc.).La même limitea toujours kt6 mai~itenue depuis et
elle étC reconnuepar desconventions internationales, pex. le Trait6
de commerce et de navigationavec la Russiedu 8 mai-26 avril1838.
Mon Gouvt pense qu'avec laportée de l'artilld erioesfours cette
limite de quatre milles marins au minutes géographiquesserait la
moindre qui pourrait êtreadoptée comme base d'une convention inter-
nationale.
,Veuillez agréer,etc.

(Sa'p') O.M. BJQRNSTJERXE .. CORRESPONDANCE ÉCHANG&E ENTRE LE MINXSTERE
NORVÉGIEN DE L'INTl?KEUlZ ET LE CONSUL G~?N~RRL DE
FRANCE A CHRISTIANIA

LETrRE DU CONSUL c;&~RAL DE FRAHCE A CHRISTIANIA AU GnE.F DU
MIIN-IS&KEDE L'IW&R~EWX, EN DATE DU r3 JUILLET 1895
Christianiale 13 juillet rSqj-
Monsieur le Ministre,

Le ministrede laMarine de France attacheraitdu prix à tfr<clair&
.sur les dispositionqui, en Norvège, déterminent la zone de pEche,
hi~s leseaux territoriales, rdseraux pecheurs nationaux. 11dksire-
rait =voir notamment n àquelledistance delalaisse de fa basse mer
a s'@tend cette zone8.
, J'ai, enconstquenc lhonneur de vous faire partcl eettedemande
et je vousseraitsr&sobligé,Monsieurle Ministre, devouloir bienme
mettre en mesiired"y sepondre leplustbt possible.
Veuillez etc.
(Sigd) C.~'Efiwrcomr,
Monsieur Birch-Iieichenw .ald,
Ministre de i'Int&rieur,
Christiania.

je me permets delfzkesavoir cequi suit :nérae ln datedu 13dernier,
Le territoirmaritime norvhien où la gche est riservé exclusi-
vement aux sujetsnorvégienss'<tend àladistance d'une lieueggogra-
phique (dont ily a Ij au Segré)de l'îlou1'iIot le.plus éloignédela
terre gui n'est pasrecouvertpar 1s mer (décret royal du 22 février,
1Sxz).
Les fjordset lebaies sont dans toute le<tendue cansid&rtzwsmme
faisant partierlu territoiremaritime narvbgien.Pour des raid'ordre
pratique, iln'estpas possible (ledklimiterle territoire maritimen
&pausant toutesles k&gularités cllacote. C'estpourquoi ila kt&pris
des mesuresexpresses, pour certains secteursde la cote, concernant
la d6limitation de zone de mer où iapêche est rkervéeexdusivement
A b population du pays. (Voir, ci-joinlescopiesdes décretsroyaux
du 16octobre 1869 et du g septembre 1889,relatifsA deux secteurs
maritimes au large du départementduRomsdal.) 96 ANNEXES AU CONT RE-~~MOTKE NORT~GIEN (NO31)

A~tnexen"gr

CORRE5PQNDANC E CHANGE ENE rgo6ENTRE LE GOUVER-
NEJBNT NORYI?GXEN ET IiEGOUVERNEMENT BICITANNIQUE .
CONCERNANT L'EVENTW~L.ITI? DE L'ADH~STON DE LA

NORVl?GEA LA CONVENTION DE LAMER DU NORD DE r8Sz
Nar

NOTE fin GCHRRC~D'AFFALREs DE GWDE-RRETAGNE A CHRQUNIA AU I
MIN~TRE DES AFEÆlXESETRANGISR DEÇNOR@GE. EN DATE DU
g jniwrm 1906
Monsieur le Ministre,

as1desii.9~eofobtainingzthe adhesionof thesKingdom of Nonvaymento.
theNorth Sea Fistienes(Police) Convention o6 May, 1582.
Accordmg to a despatch frorn Sir Horace Rurnbold {then British
Minlçterto Nomay 5: Srveden) of the zrst April,1882, theprincipal
point onwhich the Norwegm Government foundciifiîcultyiacceding
ta theNorth Sea FishmiesConvintion was that of the Iimit of terri-
torialvaf feas,Norway claimed jurisdictim7erfour des from low-
wa€e-rmarkonalfherc~sts,orone~lemorethanthelimitlaid .down
forterritoriafishing un& in Article II ofthe convention.
- In the proviirce Y Finnmark, the limit daimcd extended et7en as
far assir miles.
As a certain portiononly of lier extensive coasi line would mme
mder the operationof theconvention, thaisthecoast bettveenLindes-
naes Light and the 6zst degreeof latitude, the positioof Nornray,
as regardsmaritime jurisdictim,would in theevent of her accepting
+ that article, becomit tvasthought, fa some extentanornaIous.
Ttwas likewise represented thaFrench fishmen weremuch inthe
habit of fre uenting the Norivegim coasts north of the 61st degree
and it was c3-d that,on the strmgth of the narmwer houndary
aççignedta territorial watewithin the North Sea, asdefined by the
convention,they might attmpt tocwry on their opertiuns tao far
inshoreand thus produce unpleasantcomplications.Baron JXochschilcl,
who mentioned this pointto Su H. Rnmbold, thought that perhaps
the confaence might agree to respect the exceptional legisMion of
Notwa31,andnot clairn {romher any abatement of her maritimejuris-
diction on a portionaflrercaast,
The questionofthe marks and nurnbers to be affixedtodl fishimg
boatsand implements likewisegave riseto dificulties. The reiations
ofthe Government of Nonvay withthe Stortingwere besides atthat
time efso delicatea nature, thatthat Government were Iiardlin a
positiontopress theconvention on that body. Bason Hochschild was
ofopinion, howevcr,that ashadhagpened inthe caseaf theScandina-
vian Nonetary Convention of 1573, ta which the Nonuepans had
adhered trYoyearç after Sweden and Denrnark, Norway rvould, in
thisitis+ruitao, joithe Fishery Convention lateon.
The convention inquestion, ofwhich E have the hanour to endm
a copy, was iratifiby the United Kingdom, Belgium, Denrnark,
France, Germany and the Netherlands. ANNEXES AUv COXT-MI XORV&GEN (NO 31) 97

In virtue of "an additional article"acppendedto the convention,
the Eovernment ofRis Majesty the King of Sweden and Nortvay may
accede to thearrangement, for Swe&n and forNonvay, either bgether
orsepaately ; and çuch amesion isto ,benotified tthe Goverriment
of the Netherlands,and by the said hernment tothe other Goverb-
ments who have signed the convention.
The convention haç now been in forcsince1883 and ithas worked
irithe main satisfactorily.
A convention of a sîmilar cdiàraçter habean concludedbehveen
the United Kingdom and Denmarkhave reference to the waters
adjacent to Icdand andthe Islands of Faroe, and 1 enclosecopy of
thiç convention.
In bringing theabove information to your knowledge,I have been
iristrncteby Ris Majesty's PrincipalSecretary of State forForeign
Affairsto invitethe NortvegianGovemment ttconsider whether the
time hasnot arriveclforMornay tojointhe North Ses Fisherieç (Potiee)
CoLvamtatnthe same tirne instructo pointthat thete is n0an .ahost
manimans opinion among nations that territorial limits skionot
extend beyoiid thr~e miles from the coat.
1 avail,etc. I
(SignaclSTEEPFI N mca.
1

NOTE DU MMISTRE DE GK.45DE-BRETAGNE A CERISLIANIAAU MINJSTRE
DES AFFAIRES EPRANGÈS RENSUR'I~~GEEN DATE DU 6 SEPTEMBRE 1906

Monsieur leMhist~e,
On th 9th ofJmuq last,m. Leech, HisMajesty'sChargé dXffaires,
had the hononr to addreçs to you a note statingthat Hls Majesty's
Governent were anxious ta obtain the adhesionof the Norwegian
Goifemment to the North SeaFi'isheriesCoriv~ation(Polim)of1852,
with the objectsand scope a£ whicli the Ministryof Navigation and
Commerce are doubtEessIyacquaintd,
1 venture tohope thatitliasbeeripossiblforthe NoriivegiaGovem-
ment to take the matter into ilieir consideratiand that Imay be,
at ,tom convenience, faxronred with their vieithe subject.
1 avaTI, etc.
(SignsctJARTKURH . ERBERT.

Monsieurle Char@d'affaires,

Pour faire suite A la note que sir Arthur Herbert a Ken voulu
m'aclresser,.sota date du 6courana t, sujetdel'adhésionéventiielle
de Ta Norvbge h laConvention internationale de 1882surla policede la dans la mer duNord, j'ali'honneur devous hiorner que
l'enqustequi, dansle but de ddterninm l'attitude dGouvernement
da roi vis-à-vide cettequestion, aétéouverte par le ministéredu'
Commerce et de la Navigation, n'a pas encoreêtremenéeaubout.
jesme permettraitdeevousten informer;e décision aura étéprise,
Veuilleza@er, etc.

CORRESPûNDANCE ECHANGE EEN 1908 ENTRE LE GOWER-
NEMENTNDR~~GIEN ET LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE,
GONCElGVANT UNE DEMANDE DE RENSEIGNEMENTSSURLA
LIMITE DE PECHE NOR~GIENNE

Monsieurle Ministre,

wpies of varions decreesrefdng Crtoe5shqntlimitsindNorway, wadh
1 mnst havermwrse to Your ExceUency'çkind officein obtaining
for me the fùllowing:

(a) Decree dated September g, ~869,regardhg Romçdal,
(b) Copiesof any Eawsor decreeswhlçh refeto the exclusifrshing
within the VestfjordLofoten Islands, and
(cl Copieç ofany laws or decreesissned subsequentlta 1889 and
dealing witbthe fisl~erylimitin Norway,
I avail,etc.
{Sig*&) ARTHUR BR BER^.

LETTRE.DU MINISTRE DES AFFATREÇ ~~TRANGÈRESDE NO-GE AU
MINïSIRlZDEGRANDE-BRETAGNE A CHRISTIANIA,END.4TS DO6 AOÛT ~90%
Monsieurle Minisee,

En rkponse à l'note que mus avezbienvonlu mkdresser le8 mai
dernier, j'ail'honneuervous transmettre, ci-joint, codessdtcrcts
suivants relatihscertainepartiesde la mer territoride de Norvèg:
I. Decret en date dug septembrex86g relatià la limitde la mer
territoriale au large dm Rornsdal(partie septentrion;le)
2. Décreten date du 17décembre 1û96, qui hace lalimite, pour
ce qticoncerne lachase aux baleines,des eaux territorialesdu golfe
du Varangerfjord.
Bien que la Ioi du7 janvier xgoqpartantinterdictiototaledela
chasseaux baleines dansleseaux temtorialesde EaNow&gcne men-
tionnepas Iedécretderniérementnommé,celui-ciesttoujourstonsidérécomme indiquant la vraielimite des eaux territorialeda Varanger-
fjord.Le droitexclusifdeLI p6chedans le golfedu Vestfjord, consacre
par urrusage plusieurs foiséculairen'ajusqu'iciétél'objetd'auctrne
disposition16gislative.
Veuillez agrkeretc.
(Srg~é)W. CHRISTOPHIC RSEM

INFORMATIONSL)ONN&ESA LA RUSSIE EN 1869 ET EN 1907

CONCERNANT LA LIMITE MARITIMENORVGGIENNE

NOTE DU MINTSTRE DE RUSSIE A STOCKHOT-MAV MINTSTRE DES AFFAIRES
BTR~GERI SS NORVÈGE ET DE SW~DE,EN DATE DW Xï NOVEMBRE 1869

Stockhoh, le rr novembre1869
Monsieur le Comte,
Dans le but d'assurer plus eficacement à ses sujetshabitant les
rives de lmer Glacialeet dela mm Blanche, les avantages de Iapêche
contre la concurrenceCtmng$re,le Gouvernement impérial sepropose
d'étendre'Elimite dnrayon aux bâtiments nanindigénesdans la mesure
adaptée h cet effemi NorvGge, et ildésire,enconséquence ,onnaltre
la valeurexactedu %ilquifiguredansla législationde Is pCchenorvé-
gienne.
Je saisis, etc.
(Sigd) DASCHKOFF:

A S.E. M. le Ch de IVachtmeister. .

M. Daschkof3,
Ministre de Ru&.
Stockholm, ler3 novembre 1869.
J'ai I'homeur de vous fairpart,en x&ponseAla demande que vous
m'en avezfaite dans la note que vous avez bien voulu m'adresseren
date du 11 de ce mois, que lavaleur exactedu nailqui figure dans la
Iégiçlationde péchenorvkgienneestcelle clilmilgéographiq9 ue15au
degrk, soit12.000 aunes de HOTVA@.
A@ez, etc. I.
LI[Raise oficieusede documentscancernant la déterminationdu t&i-
toire maritime norvégien àla légationde Russie.J

- En réponse hk communicationt41kphohaniq duela partde la légation
de Russie (du secrétairede Mgationv. Kmsenstjernej à l'adressedu
directeut rninktkriel Scheel,.le S 1907, j'ai arrjoudhulexpédie à
la légation(à M. v. Kr.), sous pl.sanslettred'envoi, ledocuments
suivants :
r) Aubert ;aLa Mer territdale,- RAgIesde laNorvégen (extrait
rédigk parM. Aubert)- En regard du nu 12,Lettrepatente royale du
5 -janvier~881, lamention ; K R4voquée n*.
a) Copiedu décretdu prinm régent, endate du 15mars ~904, concer-
nant le tracé delalimitemaritime entrela Norvègeel la Suède,
3) Le B~Uetim des loinsoreikgien-pso 5,qog, contenantla procla-
mation royale du 13 févrierxgo6 sur ladCltmitatiun de LafrontiCre
maritime dans Idefjmden.
Le zz août 1907 .- S.
- * 11estenoutre annoté à laprmniere page : VoirAubert ; cLa, Mer
territori dallaNorvegige,hns RWHG 2ixiraEde droit ffit~~natio?eaE
wittic,tome 1 (~Sgq),à lapage 429.

CORRESPONDANCE ZCHAIVGÉ ENE 1908 ENTRI? LE GOUVER-
XEMENT NORV~GIEN ET LE GOUVERNEMENT PRANÇAIS

CONCERXANT LA LIMIE MARITIlKE

DES APFXTRES .I~TR.ANC;ÈRDE WORV~GH,ÇEEK D.~TEDUAzgAOCTOBREISzgOg

Monsieur le Ministre,

Ifon Gouvernement dksiremji:connaShe si la limite deeaux terri-
toriales norvhgienneest de 4/4 milles ou 4 minutes en lign~ droite
du derniercap h lamer, ou si une modificatiode cettelimiten'aurait
pas ktéadoptée par le Gouvernement norvégien.
Je serai*très reconnaissanà Votre Excellence si ell.voulaibien
me mettreenmesure de donner satisfactioà ce desir.
Veuillez ,agréeetc. L
(Siw'} AND&Auzbuu.
Son Exccrlience
Monsieur Christsphersen,
Ministre desMaires lirtrmgères,
efc. etc. etc.,
rhristiania. misexils AU COYTRE-&,MO~ NQR~~EG~ (yN34 A) 101

Morrsieurle Chargéd'affaires,
En réponse la lettrqeue vous avez bien voulu rnkdreçser le
29 octobredernier, j'ai l'honneur vous faire savair qu'aucunmodi-
ficationn'aeulien pour ce gui concerne Elimite des eaux territoriales
de LnNorvhge, cette Ilmite étant, comme par le passé, d'unefieue
marine (ghographique)au de 4 minutes Apartir dei'îlot lpluséloigné
de la cBte etqui n''estpas inondé par la mer.
Pas deux lettres adresséesaux ministères dela Défense et'de la
Justice en datedu a4 mars et dn 26 mai 1908 ,espectivement, et
mentionnées dansla publicahonofficielleNorskLovii&ailtd,erninistére
a traite la question de savoir degquel point ilfautcompter la mer
territoridencirv.5gitnnEn interpr4ta lnsprescriptionsnorvégiennes
dans cette matihre et étant, en m&me temps, en conformit6 de la
règIegénérde du droit des gm, ce ministère-s'est expim6 dans ce
sens que la(listanceA partirde h ccltdoit Strecompt4e de la ligne
de la basse marée, et que chaqne îlot qui n'estpas coritinuellement
submergé par lamer doit êtrecompris corne point de ddpart.
VmiUezagréer, etc.
(Sig&) W. Cmnsni~~~as~w -
MonsieurAuzouy,
Chargkd'affaires de France,
etc. etc. etc.,
Christiania.

LETTRE DU KINZSTÈFX DES AFFAIRES ETRA~VGÈRE .
AU MINIsT~RE 1353 LA DE~NSE NATIONALE, DPW-CTION
DE LA MARINE, L'\ r ATE DU 24 MARS 1908
[Trad~cctim.]
Le rniniçt6redu Commerce a demandé à mon rninistbe de faire
Ernedéclarationsrrrlalimite territord iansele 'ITinnrnarà,l'usage
du navire de perre char& de la surveilance despeches.
A ce propos,je me permct:tsde signalerce qui suit :
Dans la législation norvégiennesurln peche, lalimite de la rner
territoridenorvégienne est - confarmérncnt à la let-tre.patente Be
chancellerie du 25 février rBr~ - fixbe k une lieue glographique
(111 d5'undegréde latitude)a compter de l'îlOU l'îlole plus&loi@
qiii n'espas reçonvert par 1a mer; cette prescriptiona @alenient
étéInséree comme alinéa 2 dans les instructionqui, ar decretroyal
du 22 décembre 1906 ,nt 6th Ctabfies pour les navicegueri-echargks
de la surveilimcs des pécheurs &rangers dans la mer territoriale
norvégienne. Cetteprescription doit,plus précisément4 ,treainsicomprise
la limitesecompte Sipartir de laligne du littoral qui avance l9us "
dansla mer cimarksbasse,ou de I'ile l"iiole pluséIoigd, qni n'est
pas cmstlamms~zfrecouvert par la mer. La mer territoriale dans le
Finnmark comprend en oiitse, en vertu du droitinternational et de
la coutume, lesfjorclet baies adjacents,et la limite depzche sera
traçke à la distance dhe lieuegéographiqu een partant des Bgnes
qtlirelientlespoints extremesdes deux cotésde ces fjordset baies.
Je demande au ministhre royal de bien vonloir porter le contenu
de cette letheà la connaissancedu cornmmdant da navire de guerre.

(Sigmk)A. SCHEEL.
[Dc$T'br.dsetth Ihm~x~ zx.] {Signé) GUNNAR KNUDSEN.

DOCUMENTS SE RAPPORTANT A L"AFFAIJR E U
sLORD ROBERTS s

NOTE DU RIIMS'IT1EDE GRANDE-BRETAGNE R C~STEANIA AU MINISTRE
DES AFFAiRES BTKANGFR DESNORVÈGE, EN DATE DU II:JUILLET IgTZ

Monçiek le Aliniske,

trawIerLmdaçtBobe~tsforifishingwitbjeca he dra~vnfmmf aiIZiberpes
in the Yarangerfjordto the RussianfrontieratJacohselv,you empha-
sized the claian the partof the Nomegian Governrnent to treat the
portion ofthe Varmgerfiord. within the limjtsabove nentioned, and
the u~lioleof the ~ieskfj~aslNorwegian territoriawaters.1 had the
honour at the time tu state thit Iw- not aware that this claim had
ever ben recognize bdy His Majeçty's Government, and toprotest
inthe name of my Government againsttlie anestO£the Lord Roberts
for the breachofa ruleof ivhichthe mastercouidnot have been aware,
and which, nothaving ben recognized by Wis Majesty'sGovernment,
could not properIy be enforced against Britisvessek.
1 have now ben instructed by HisM;ijestyJsPrincipalSecrcta rfy
Statc for Foreign Affaits to infonyou that, inview of the generally
acceptedprincipleof international law,bywhich the territorial waters
of a SSatedo not extend beyond tliree-geograp mharnelmires from
low-water mark of the coastiine, His Majesty's Govewimenare unable
.to recognizethe Norwegian clah to treat theVarangerfjord~vithin
the line Xibergnes-Jacobselv, andthe whole of fl~Vestfjord asterri-
tond waters,His Majesty 'sGovernment ho@ tl~atthe Nonvegian
Government would have shared thisYlew,sincein 1907 they pratested
againstthe actionof the Scottishauthoritie'; whethe latte rnsted
certaiNorwegian trawlersbeyofidthefl-iree-milimit, and the masiers
of the Norrvegiantratvlerwho had been imprisoned were accordirigly
releasd forthwith and thefin& remitted. Itjs rveii to reçaU that, in
thecourse of these negotiationsDr. Nansen, the Nonvegian Minister
atthe Coud of St. James's, wsottoSicE. Grey as foliaws: "I do nutknow that theinternationala .ci~~its tlie right af
single nationto stipulatereplations forfishing beyond itç territorid
waters. Sherefore, as long asthere isno agreement behveen the Nor-
wegian and the 13ritish Govemments as to trawl fishing in the
concemecl -parts of theNortli Sea, and as long as it isnot pved
that the Norwegian trawlers have fislied id BritisSM territory,it
willbe, asfar as 1can see, the duty of the Nonvegim Government to
prot~t its subjectsincases of tliakind."
His Majesty's Gavernment is in entireagreementwifh these mgu-
ments af Dr. Nansen and maintain that they cm be appliedwith equal
forcein,the present case,since His Majesty's Govemment have never
recognized the Varanger and the Vest Fjords tribe territoridwaters,
nor have they participated in any internahona1 agreement for the
purpose of confeming an tlie NorwegianGovernroent the rightofjuris-
dictionbeyond thethree-milelirnioff any part ofthe Nonvegian couts,
Tou are doubtless atvare-Monsieur le Riinistre- that two bills
have recently been intmducd by the Russian Governent into the
Durna, of tvhich one provides fora twelve-mile fishery limi1~1rinthe
shores of the Government of Archangel and treats the whole of the
White Sea within a line dam frm Cape Ranin to Cape Sviatoias
territoriawaters, while tlie second stipulates foa simihr limitalong
the coasts of the Governor-Generalship of Priamur.
. I am directed to inform ÿou that Kis Majestyk Govemment have
protesteclagajnst the daim advancd by the Russian Goverment in
both thcsc biUs to extend theirterritorial watersIseyond the usual
- three-mik limit, without the previous colimence of otlier Yowers.
In condusinn, 1 venture to exprcss the hope tlmt the Norwegim
Govemment wilL seefittocompensate the onmers of theBritish trader
Lord Rob~rts for their losses, and that the fines ïmposd may either
be remitted orrefuilded, In doingso,theNorwegianGovernent would
only be taking the achon lvhich they juçtIy andeucccssfullydemnnded
should be taken by His Majesws Gaverment in rgo7 with regard
to theN orwegim tratvlers arreçted by the Çcattish authoritfwsfishing
in the Moray Firth oatside the three-mile limit,
I amil, etc.
(Sigwd) MiiD,E C. FLNDLAY.

NOTE DU MINISTRE DE GRANDE-~~LAGI?T A CWIIISTIANIA AU MINT!TRE
DES AFFA~S ETR~G~Es DR NORP~GE, EN DATE DU SQ JUILLET 19x1

Monsieur le Minis*.
Since writing the note whidL 1 had the honour to address ta you
on tliexxtlr instant,1 have received a further despatch frm Sir
Edward Grey requesting me to inform you that His Majesty's Govem-
merit have flrrtherconsidered thequestion of the arrcst ofthe British
trawler Lmd Robs3.tsince the coriversation whiçhhe had the honour press claims of this nature through ,the diplornaticchaneel rititial1
the lcal remedies open to the çornplainants have been exbausted,
with ."ie resnlt that $.primfacie case of fatlure or denial of justice
appears to remain, His Majesty's Government have decided mot to
pressthe daim of the owners ai the Zorn!Roberis nntil the .;ippeal
to.the SupremeCourt lias hm decided, provided tliat thedecision
isnet nndnly delayecl,itbeing possiblethat the decision of that
tribunalmay render such a fmal representation unnecessary.
1 am, howcver, further rquested to point out toyou, lîllansieurle
Ministre,that shouId that decisionbe adveise to the contention of
HisMaiesty 'sGovemment with ~eference tothe extmi of theterritorial
waten ofNonvay, they wilibe unable toadmit theright ofmy national
court to override in this rqect the principles of international
Jaw wliich they have always upheld, and that they will,in putthg
fonvard a claim for c~pensation, Iiave to takeiirtaccount the legal'
exprnses towhich the owners ririhave been put.
T avail, etc.
(Si.pted)M. DE C. EINDLAY,

NP 3

NO73 DU MKATSTRE DE GRANDE-BRETAGNE A CHRISTTANIA AU MINISTRE
, DES AFFAIRES$~ANG&RES DE ~O~GE, EN DATE nu 24 SEF~IBKE I~IZ

Monsieurle Ministre,
Under cover ofyour note of the 15th ultimo yon were good enough
to send me copies ofvarions documents relating to the tnalat Vardo
of the master of theBritish trawler Lord Roberts,who waç acçusd
of illegaifishing,
As yan are no dvubt aware, the awners ofthe tmwler in question
have appealed against the verdict of the Lagmandsrtd; they are,
however, deçirous ofobtaining a postponement of the hearing of the
apped for thrée months, rvith a probable further adjournm~nt of
the month, inorder thatthey may be enabled to procure inform-
ation on various points rnentionedin the case,and 1 have the honour,
Nomepiandancauthrit-ieswillfind itopossiblepto amede hto theharrrishes
of Messrs.AndrewM. Jackson & Compariy with mgard to the post-
ponmen t of the hearing of tlieapped.
I avail,etc.

(Sigve~ Md.nE C. 'FIYDLAY, ANNEXES AU (U.QXTRE-X&MOIR E ~ ~ W ? ~ ~ ~ ~35)ro
105

1 * Monsitur le Chargé d'affaires,
Faisant suite?Lma note d'aujourd' hlative h la question de Ia
limite deeaux tcl-ritorialesde la Norvègjecrois devair faire quelques
absentationsnu sajct d'un pasage de lanote de M. Findlay à mon
prCdécesseur, M- Irgens, endate du Ir juillet rgn,OSil estrenvoyé
à l'attitudobservk, enson temp, du Coté norvégien'l dersames-
tation, par les ~iztoritks écossaisdescapitaines de certainsnavires
torialesbritanniques; le passagedede ladenotelen question vise lais-

àLondres, M. Nansen,eetelesous-secrétaird'Etat, siCharlesHardinge,ge

ahsi qu'ilressortderecettealfaireetait bas& surtocette considération
que la loi britannique nepouvait Etre appliquke l'égard de navires
battant pavillon norvkgien danscles eaux considéréespar le Gouver-
nemen t,britannique lui-mêmecmme étant en dehors du terrtaire
maritime britannique.
Veuillez agréerttc.
(Sigai) IHLE N

LE~~RE DU ar KANSEN, XINSSTFE DE NORVÈGE A LONDRES, AU SOUS-
SEC~TAIRE D'ETA Tm CHARLES HARDINGE, EN DATE DU
2 FÉVRTER 1907

1 Dear Sir Charles,
Referring to om tonversa.tion this morning about the Norwegian
fishermen in Çcotland, who are acçused of unlawfd trawllng inthe
Rloray-FirthX am scirryto haveto saytbat X am unable tomderçtand
the attitude of tSmtthh authoritiesintlils matter. Afar asI.under-
stand,jt is RO~ maintained that the Nomegian trawlers have been
fishiniede Britishsea territoryand I do not know that the inter-
national 3awadrnits the rightofany singlenation tostipulate reguia-
tionsforfîshing beyond its territorwaters.
Therefwe, as long as thereis no agreement .betweea the Norwegian
and the British Governments asto trawt fishinginthe concerned parts
ofthe North Sea, and as long as itis nui proved that the Nonvegian
trawla have fishecin British seaterritoryit willbe the duty of the
Nonvegian Govmment to pTûtect its snbjectsin casescf this kind,
and 1 hg to insist upon the withdrawal of the proceedings againstthe above-mentionedNorwegian trawlers and the annulment ofthe
inflicted punishmentç.
BeIieve me, etc.

(Sigzed] FRID TOF NANSEN,

NOTE Du BfINImE DE GRANDE-BRETAGNE A CflRISrTANTA AW MNTSTRE
DES AFEAIRKS ~TRANGÈRES DE NOR~GE, EN DATE DU 22 JANVIER rgq

With referenceto a rment Camemtion which1 Bad with you on
the snbjectofthe trialof the appedlcdged by theownersof the British
trawler Lwd Hob~rts,i have the henour to infom you that I have ,
to-day received atelegram fromSirE. Grey stahng that the Christiania
agent of theowners ofthe traxvlehas been instructed toapply to the
Nonmgian authorities fora furtheradjounimen otf the case.
1:am instructedto expess the hope that the NormegianGovcrnment
will seefit to grant this application.
1 avail,et.c,
(Sig~~d) M. DE C. FINDLAY. Ne 1 AU RAPPORT (Nb 2, PARTIE SPI?CIALE)
DE LA COMMI5SEON DE LA FRONTIERE DES EAUX TERRI-
TORIALES DE rgrr, D~POSÉ I-;E29 FRVRIER rgrz

l[Tvadwdim.J
TABLE-4V .
DES LIGNES DE BASE PHOPU~~ZSPAR fA COMMISSION

NOv Points tmfninaux liws Lllo*ude&fdegfiris-dabaseiensmine5s
dei base tianis marins

E. La riviereGrense-
2. Le cap Kibe~gnes...... ,. .67oor7'. 3oOz~'.o 303
3. Le bard orientaldeHorn6y 70423'.2 20826'.5 63

et contournan tusqn'au
I
Cap Çtaurneset surHorniiy 70°23'.4
Le cap KaIneset sur Renoy 70°23'.9
Lc cap Korsaes ,. . , , ,70°40'.6
La pointe au nord-ouest de
Korsnes ........... 7031 :.2
L'écueilMoivikskjzr .... 70~,,4
Li cap ICjolnes ...... 70gr .z
L'bcueilh lkt de la balisc
de Tornboerntr (barrede
fer) ............ 71' 6'.0
L'écneii ah est plactÇ~ la
balisede Tdmb~erne . . pro 6'.x
Avlhningen sur Nordlryn . 71" S'.O
La pointe de Knivskjzrod-
Avl6sningenusurHjelms6y. . 71.I''-0
Stabben pr&s de Ingoy . . 7x0 G',r
L'kt le plus septentriond
des Skagholmene en pas-
sant par lesdeux skhes
entre les Skagholmene 71'5'.6

et jusqu'à

L'îlot Skaghohe Te plu:
occidental. ........ 71" 5'.7
L'kcueil occidenta1 Vestre
Bond6yskj er ....... 7o4j1'.j
Lkueii Darupskjar .... 7o04e<4 ANNEXE No I AU RAPPORTDE LA ÇOMMISSION DE LA
FRON"I'Il2REDES XAUX TERRITORIALES DE 19x2D ,EPOSE
LE 20 MAI x9r3

[T~(~d&dim.]
TABLEAU
DES LIGNES DE BASE PROPQS~ES PAR LA COMMISSION
Latltudt Longitnde-Longueuril-Iipes
'redeibase dESligies nord esttianias- de bmarinsilles

1. VesterfdleE ......... 7oQz=j'-o
2. Sannifddet ......... 70°xS'.3
3. Yt~e Fislceboea....... 7oa13'.5
4. Djuboen ............ 70' 6'.r
6. Pointeoenord-ouest.de 6g052'.-
Rj filva . .,.. ,. , .. 6g036'.o
7. Tokkeboe n......... 6g029'.5
8. Glimmen. Le plus au nard- .
est .............. 6gP2z'.4
g. L ~IUS accidental des
Karene .......... 6gUzo'.r.
10. Le plus occidentades Skre-
ingen ........... @Or 5'.6
II, Pointe septentrionde de
Flesan ........... 6g" Br.x
12. Pointe nord-occideritalede
Fl~sa (Floholmene) ... 63"53',4
13. LeFtohohenepte........ des Mo#:-7
14. EP&cucilUtflxsskjzr .... 68'39
15. Kvzrna ........... 6S"r.gt.5
56. La skhe au nord-est du
plus septentrional des
Skarvholmene ...... 68W.o
17. Pdnte occideiitdedu plus
occidental des Skarvhd-
mene ........... 6Q0xo'.8
x8, Pointe occidentde de
Strmdflesa ........ 6s" 8',7
rg. Nordboe,n .......... 67O5g.5
zo. Pointe occidentalede Flesa EqD42'.2
22. T6rb6enn ........... 67'3~'.5
23,: Nordre Skjortbaken . 67O29:.1
24. Havboen .......... 67'2.5.8
25. Flesjan (dams l'archipede
Rfist) ........... 67'24*.1
&. %inte o&dentdt de Brern-
holmen (niiyken)..... 6fin46'.3 AN~SES au CONTRE-~@MOIRB NORV~C~K (NO 38) rog
I
Nos des lignes Latihide Ll;on@tudeLongueur deuLignes
de base titinias- debxmarinsiHcu

27. Pointe occidentale du plus
occidental des ilots Fro-
holmene , ,. ... . ... M035'.5 x0~8'.S 1415
28, Bord occidmtal de
B~varden .. , .. , . .. MU28'.S 1~13'.r 7,*
29. Lundbtien . . ... . . . ,. 66" 7'.5 oPga',o 23,2
30. Sviiigleboen . .. -. . .. , 6j038'.5 0~32'-7 29j8.
Sr* Bord occidental de
Hügbmken - . ,. , ... 65'23".7 0°18',z 16,o
32- Y€re Oddbijen (Sklinna) ,. 6;"rzJ.1 o0xz'd II,&

Awz~xe fiQ38
NOTES ÉCXTANÇÉES ENTRE LE GOUTCERNEMENT
NORTCÉGIEN ET LE GOUVERNEMENT BRIl*ANNIQUE EN
rg13, CONCERSAN-1' LA J,IMITE TERRITORIALE

NOTE DQ MINISTRE DE GRANDE-BRETAGNE A CHRISTLANIA AU SEFISTRE
DES AFFAIRES ÉTRSNGEKES DE NOKV~~GITEN DATE DU 22 A O~ I913
Çonfidential.

Monsieurle Ministre,
1 have the homur to infom YOU that His Majesty's Goveimrnent
have Iiad under their careftd considerntion the questionofthe limits
of Norwegim territorial waters-a question upan which the divergent
views held by His Majesty's Gcivernment and the Norwegian Govern-
ment mere bronght inta prominencc by tlie amestof the British traivler
Lord Roberts irthe Vatangerfjord in Mar& Igrx.
The points ofview ofthe tw~ Cbvernmmts may be brieAg defiiidl
absence of my spcifiç agreement tas Gthercontmry, jurisdiction canriot
be exercisedby a Statc in watwsl beyond .a distance of three marine
miles from low-wxter mark, Norway claimç aswitl-iiiz her territorial
jurisdiction alwaters up t0.a diçtmce of fous marine miles, together
with the mhole area cmprised in certain fjords.
The possibilitv Ehata dispute with Norway on the subject of the
limits oféemtoqial waters rnight leadto a çeriouspoliti&l controversy
i~ aneventuality whichRis Majesty'sGoveniment would regard i'tiththe
greatest çoncern. The general interats of ththtwo countries in the
preserv~t>i~ nfthe territorisdat~sqrmin Northern Europeareidentical,
their racial affinitis doseand their publicrelations ase kiendly. His
Majesty's Gavernment desire, therefose,to meet the diffiçulty which
hàs arisenbettum them and the Norwegim Government inthe most
friendly spiritpossible. .
The question cf the extent of territariawatersk.onewKch wiII
certainlgcorne up for debate at thnext Internationd PeaceConference,
and a fulldisciasionof the argument ta be addduçdfor and against
the TJorwegiançlaims woulcl most fitlybe reserved .unfiltlien.1% Majeçtg'sGovernmentare notprepared to dispute that the question
of the limits of maritime jurisdictionhavirig given riçeto problems
ofmuchcorn lexity and to serionscontroversybetween ditïerentStates,
tnight well Pom the subject of a general international agreement,
Pending the conclusionof siich an agreement, His Majesty's Govern-
ment must insist onleavkg thegaestion ofprinciple intact, andcannot
admit that, failinga special understanding, the Nonvegian Govern-
ment areentitledto settle the disputedpint arbitrarily intheirown
avour. His Majesty's Gavernmen t desire, however, to doeverything
in their power ta discover a temporav solution acceptable trr 110th
partiesof the difference 3vhÏchhas arisenbetwecn Great Britainand
Nonvay.
The point t~which, Ris Majesty'isGovernent has realsonto believe,
theNonvegian Govermnent attach particularimportance is the reserva-
tiun of certai n aters for the exclasive use of Norwegian vesçeis
forfishery purposes.Onthis point Hi5 Maiestyk Governruientare ready
to contemplate a reasonable c~rnpromisë which, by e'rcludir~from
the disputed waters the only kind ofBritish çhips inrespect of which
the questionof Norway'sterritorialjurisdictionislikelyto anse,iwuld
make itpossibletaput aside for the moment the theoretical discussion
asttcthe extent of suchjuridiction, without fmr of such a discussion
beHaving regard tu sthevvital importance tû bthe United Kingdomdenof.

Majesty'stGovernmentof cannot but regard with the greatesatiotnxiety
anyattempt of otlieçountnes to place limitatims upan areas of the
opcn sert~vhence, at the present time, a considerable portionof that
supply is obtainedIf they arenawirriilingin ordu tt, meet the viewç
of the Norwegian Government, to agree, as a tmporarry mèasure,
toçuch a restrictionbeing plxed on the Britishfishing industry, tl~ey
rnristat the çame the, limit itto those areaswhere a modacs viu'endi
of this kindsems for the niornent to affordthe only pmctical means
of avoiding the riskof collision between the rival claimçof the hvo
nations. If the arrangement were thus limited to particular fjords,
it çou2dbe justified ithe United Kîngdom by referenceto the speçial
localmd geographical conditions.
I have the honoilr, accosding toyinhm yorrthat Wis Majeçty'ç
Governrnent are prepared to undertake thatBritish fishing v~sels sha1L
be warned not to fish intheVarangerfjord within the line Kiberpes-
Jaçobçelv, nor in any part of thlieVestfjord. Sirca warning wd be
,tantamount to anintimation that any vesse1acting counter to itwil
do so at her own risk and periland that His Alajesty'sGovernment
will not be reçpnsible for any consequent danger or trouble which
such vesçels mdy incur by coming into conflict tvitthe Nonvegian
authorities.
Inreturfa orthis concession,HisMajesty'sGovernment wodd require
theNarwegianGavement togive an mdop;ous tvarning to Nowegian
fishin vessels notto fkh in watess adjacent to thecoast ofthe United
Ringd om in which certain methods of fishing are notpermitt~l te
British vessels. The Norwegian Goverment should a1so nndertake
tl~at, pending thediscussionofthe tvholequestion at the next Intet-
national Peace Conference, àny British veswls ivhich may be found
fisliingdong thecoast of Noniray,in waters not ineluded inthe abovefjords, withiadistanceof fourmaririe miles,but outsiclethrm marine-
miles fram low-water mark, shall mt bc moleste&
1 have the hmour to add that the teraporascharacter ofthe modm
vivoidinow proposed, totvhichHis Majeshy's Government attaclz the
utmost importance, rvould be açcentuated and a friendlp settlement
be acçordingly facilitateif the Nomegian Goverment conld see
th& way to gant some moderate compeiisation'tothe ownew of the
Lord Rob~rtsin respect of an incident to which the projecte mdm-
promise çould not retrospectively beheld applicable.
1 trust that theaboveproposais wiIIbe taken into serions consider-
ation by theNorwegianGovcrnment,who wîiidoubtless appreciate the
importance ofthe concessions wbich HiJ Majesty's Government are
prepared to make pending an internationalagreement on the question
05 maritime lirnits, andI.have the honom torequest that yciu may
be sa good astu inform me in due coursewhether the conclusionof a.
temporary modm vivefidi on tlie abovelines,leaving the principles
upl~elcby tlietwo Covernmentsrespectively reserved on both sides.
wodd be acceptable.
I avail,etc.
(Signa Pi,DE C. F~NDLAY.

NO^ DU ~ISTKE DES AFF~Ç É'T~G~~s DE WORVÈ GUEGHARGÉ; ,

D'AFF.~IIGS DE GRANDE29RENOVEMBRE A1913ISTEANIA, EN DATE DU

Monsieur le Chargéd'affaires,

En r&ponr;e 3la nuteque M..Findlay a bien voulu m'adresserendak
du 22 aoilt drau sujetde laquestion de lalimitedes eaux territoriales
de laNorvége, j'alil'honneurde vous colnmuniqner ce qui suit:
Le Gouvernement norvégien a prisen mîlre cansid6rationPa propo-
sition duGouvernement de Sa Majestébritanniquerelative3.l'établisse-
ment d'un rnudasviumdi en attendant la conclusi?n d'une convention
internationalegén6de surles limites maritimdesEtats, un tel arrange-
ment provisoire ne dwant ps touches au': principes sautenm, de
part et d'autre, palesdeux Gouvernments. Le Goitvernement norvé-
gien est, ainsique le Gouvernement britannique, anin6 du désir de
voir s'aplanir, ne ffit-ce même que temporairement, la divergence
d'opifions existant entre euxet ilsanscritentièrement à l'appel que
la lettrede M. Fhdtay fait à i'int&.rt ÉnCraldesdeux pays au main-
tien du .stutqao dans l'Europe septentrionale,à I'affinide race de
lcwrs deux peuples et iileurs relatiorrs amicales-
11s'agi'dans cettequestion d'un des intéretsvitauxde la Norvege,
de la possibilitépoursrtpopulationçhEi&rd ee maintenir son existence
en seSivrant la pêches,ans avoiAs~uffrirdela concurrenced'étrangers,
sur les étenduesde mer qui, depuis un temps Wbmorid, ont &té
considérée somme faisant partie deseaux territorialede la Noni2gs
et uf3iséescommeteIles. Les raisonsinvoquéespar 1;Norvège à l'appui
de la délimitation dseseaux territorialesontexp.oseesdans le rapport 112 ANNEXES AU CONTRE-~&~~O~ NORV~EGT (Ero38)

d'une commission nmm6e en'1gr3, rapport dontmon pr&décesçem,
M. Irgens, vous a en son temps transmis, sous main, quelques exem-
. plaires en traductionfrançaise. Dans ce rapport, iiestrendu compte
des principes du droit international qui,à l'avisdu Gouvernement
norvigien, parlenten favwr de son point de vue,ahsi cpe clecircons
tancesparticulikres quisefont valoipour ce qui concerne Ic territoire
maritime norvcgien, 'y compris aussi la reconnatsçanceoctrayée, soit.
expressément,soit tacitement, par les Puissances étrangères.
I,e Gouvcrnemeritnorvkgien ne croit cependantpas en cette occasion
devoirentrer dans une argumentation en faveur des règles relatives à
l'étenduedes eaux terntariales norvégiennescar-,Iorsqn'iestquestion
d'un arrangementpromsoise en attendant la'conclusion d'uneconvm-
tioninternationale génCrale,illuisemble en toutcas équitablequ'an
tel mangement legoive une teneurconforme I'étatde chosesexistant.
Le Gouvernement norvégien cloit fairressortirque1 grand pré'udice
seraitautrement porte fila population cotikre dont les conditians
les&rangerse,réduiraientoui,anéantiraientle poisson,ct, avecnl'engin,
.
enginsernployeçnparlles Norv6giens. Le Gouvernementignorvkgien laisse
& l'appréciationdu Gouvernement britannique s'iln'y a pas lieu de
supposer qu'une modification de l'étatde chfises actuel, où l'utilisation
de la mer est réservéeaux pecheurs nomésieiiç en deçà d'un rayon
de quatremilles,n'apporterait au pcuplcbritanniquequedes avantages
minimes en comparaison du grave préjudice qu'ellecauserait la popu-
lation dtiére norvégienne. Le Gouvernement norvégien ne se voyant
pas en mesure de modifier, par un arrangement temporaire, la legisla--
itionorvbgienne, séculaire en cette matiere,et dont les dispositions
sur lalimite des quatre milles sont étroitementiiées aux besoins du
pays, prile Gouvernement britannique de bien muloir - en attendant
une solutiondkfinitive dela question ou, en tout cas,jusqu'ànouvel
ordre - avertir lesnavires britanniquesde ne pasp2cher en deçà de
lalimite norvegienne de qaatre mirles,
Le Gouvernement norvégien R pris notedela partiede la proposition
britanniquequi a traità laquestion égaiement siimportante des fjords
etdE.sireA ce sujetfaire les remarques suivantes :A conditiwn d'un
arrangement temporairesatisfaisant par rapport aux eaux territoriales
dela Norvége- un tel mangement impliqriant aussi un avertissement
de la part c+ Gouvernement britannique aux navires britanniques à
ne pas pêcherdms les fjordsnorvégiens, etaussi leVarangerfjord et
le Vestfjord - le Gouvernement norvégien publicm volrtntiersdeson
ceté un avertissement analogue invitantles navires norvégiens a ne
pas pêcherdans les fjordsdes Royaumes-Unis, y compris les parties
deces fjordsque le Gouvernement britannique ne considèrepas comme
appartenant aux eaux territorides britanniques, mais où certaines
méthodes de p&chene sont pas permises aux navires britanniques.
Un te1avertissement aura pur conséquerice que les navires qui ne
Inobserveron p;asagirontà leurs propresrisqueset queIeGouvernement
norvégien ne sera pas responsable des périlsou ennuis auxquels ils
s'exposeraient par suite de conflits avecles autoritks britanniques.
Le Gouvernement norvégien désire finalement ajouter n'il a pris
note des remarques de lalettre deM. Findlay pmtant que 'e cmctfite
temporaired'un modttsrrbvwtdiseraitaccentuéetqu'une solution amicale seraitfacilitée, le Gonvernwent nont6gien pouvait trouver moyen
d'accorderaux propriktaires du Lova Roberis quelque compensation
modéré àe l'occasionde l'amtatian de CF naviredans le Varanger-
fjord,au mois de mars 1913L.e Gouvernement 'norvégien ne se volt
pas à même,dés k présent, tandisqne cetteaffaireest soumise au
tribunalsuprhe du Toyaurne, de se prononcer d'une maniére déter-
min& à cesujet.
En exprimant l'espoir que le Gouvei~ement britannique voudra
bienprendre en bienveillantc-sidQation ceque j'aiexposÇ ci-dessus,
de maniére que les difficultks actuelles puissent aplanies,jc vous
prie,'M. le Chargé d'affaire dsagréer, etc.
(Si@d) IRL~,

LES ~GLES DE NEUTRALTT~~NORVÉGENNES
ET SCANDINAVES ISE 1912

Est accordé aex bstiments de gilerredes belligérantçI'admissioa
dans lesprts etrades, ainsi quedansles antres eaux territorialedu
royaume. Toutefois cette admission estsubordonnée aux exceptions,
restrictionet,conditions quisuivent:
r. a.Est intmclit aux b3tlments de guerre des beUg&mk 1l'amk
des ports et rades de @erre qui auront été pmclds comme tels,
b.Est &galement interdit àces navires l'accèdes eaux intérieures
-dont l'entréestbmte, soipar desmines sous-rnasincssoit pard'autres
moyens de défense.
c.Le rai se réserved'Interdire,dans les mêmesconditionspour les
deux parties keliig&raritcs, l'stcds d'autres petsrades norvégiens
et d'autres partielimittd ees kaus interiemes nontégiennes,en vue
de circonstances partimilihretpur sauvegarder les droltsouverains
du royaume et Iemaintien de sa nmtralitk.
Les eaux intérieurescomprennent, outre lesports,entr4e.des ports,
rades etbaies, leseaux territoriales situees entetende* dm îles,
"iroet récifqui ne sant pascontinuellement submergés. Les Gouvernements de Now&ge, du Danemark et de Suède ayant,
en vue de hcr des régiessimilaires de nentrals'accordant aveIes
dispositions conventionnellessignéeLa Haye, entamé des négocia-
tions qui ont aboutAunaccord siir'tous les poinde principc comme
leprouvent lestextes ci-jointdes règleadoptees_sépar&nentpar les
troisGouvernements rqechfs,
Et a prkiant A sa justevdmr I'hportance qu'a y auraità ceque
Yaccor8 siheureusement exiçantsoit maintenuégalement Al'avenir,
Sont convenus qdaucun dw troisGouvernementsn'apported res
changements aux réglesapprouvéespar lui sanç avoirpr&labtmnent
averti les deuxantm assez t6t pour permettreun &change de vues
dans ,lamatikre.
En foi dequai les~mççlgni%,dament autori& %cet effet par leur
Gouvernement, ont signélaprésentedGclarationety ont apposéleurs
cachets.

Fait en -troisexemplalI.es,AStockholm, l2x déoembre rgrz.
BRU~ORST. OTTO SCAVENTUS.
(L* S.) (L. s-)

ALBER ETH~NSVÂRD.
(L. S.)

NOTE DU' MINISTRE DES AFFAIRES @,TRANEI$RES DE
GRANDE-B,mTAGNE AU MINISTRE DE NORVEGEALONDRES,
EN DATE:DU 28 OCTOBRE 1936

Sir, -
His Majjcsiy"Governmcnthave had under cmeful consideration
the communications which yon have ben good enough to address to
ne,mlatingto the captureof tl~c5,s. Lokhat.
2. Accarding ta thecontentionsput forward in those communica-
tionsthe point ai whicli the LolzRewas cqtured was within three
milesof the Nanvegiancoast.If thisfactwereestabfishedtothe satis-
faction ofthe BritishGovernment, these cm be no doubt that the
Nonvegian G overnment would be entitletrcl& thatthe ship should
be relerrsedwithoutfurther prweedings inthe PrizeCourt,and such,
a daim would be adrnitted byRis Majesty's Govemment, provided,
ofcoure, that they were satisfied that, iconversecaseof aBritish
veçsel being seizeby a GermanwarsI1ipwithin Norivegianterritoriall ANNEXES AU CONTRE-MEEI~ NO RRGIEN (NO 40) 115
waters,a ~imilarclainiwould bepresseclby the Nùmeghm Government
and admittd by the Gennm Government.
3- The reports, bowever, .whic;hhave been açeived by the Lods
Commissioners of the Admiralty make it plain that thereis a serious
isae of fact as tothe place ofcapture.Accozding tothese reports the
ship when scized was nat about two and a haIf miles from the shore
as stated by the officerof the sliip, but w;iwell outsida the tliree-
mile limit.This issue of factcm oniy be degded by the competent
tribunaland itmust therefore be leto the decisionofthe PrizeCourt.
4.A5 theNonvegiarl Government are akvare from the cornespondence
which passd between us in connection with the case of theBu?zgor,
the mle appIiedhy English Prim Courts is thata cldm tliat a ship
should be release adshaving been caphred within neutrd territorial
waters cannot be put forwariiby the ship herselfbut only by the
neutralGoverment concemed.It is theseforeopen to the Nowegian
Goverment Zo appear by coufisel in thPrize Court arid submit their
contentions as tothe place of capture to the decision of that Court.
1 need not rernind youthat there aremany precedents for suc31action
being taken by neutral corntries concerned, and that the fact ofthe
daim being requiredto he piitforwszrd insach a wa~ has never been
consideredin any way demgatory to the dignityof the nentralgovern-
ment,
5. In the event of the Court dmiding that the capture took place
wjthin thre-emiles of the shore, the ship wiU no doubt be released,
It is, however, possible th& thCourt may ho18 that thecapture took
place more thm threemiles but less than four miles fromthe coast,
In that-case, afurtherpoint wiIlarise.Ris Majesty's Government are,
ofcourse,aavare that the NorwegianGovernment clah that the fourth
mile iincludedinNarweglan territorialwatersThe Norwegiao Govern-
neveradmit ted thatcIaim, andtheythave decided,aftercarefulconsider-
ation, that iiçimpoçsibleforthm to agm, even asa -cial concession
in tIzicaseand without reference to the question ofprinciple, that
the Lokkmsbauldin that event be telwsed,It is ofthe utmost import-
ance in thisconnexion, as3 feel confidenthe Nomegian Gavernment
will reake, to take into account what the attitude of the Germm
Govemrnent would be in the converse case.Tliat attitude has been
finally dacided by the decisionof the Supreme Prize Court at Berlin
inthe case 05the S,S, Eiidæ,which makesit quiteplain that thearily
lirniwhich willbe recognized eitherby the Grman Navy or by the
GerrnanPsize Coarts is a three-milelimitThe clairn of tliNorwegian
Govcrnrnent ta four miles is expresslytafmed to in that judçment,
a copy of ~vhich is ençloserl focu~ivenïence and reference. Should,
therefore, His Majesty'Govemment malce a concessionin this matter
to the vims of the.Nùrwegian Government, the resultwwld be that
British shipsand neubaI vessels carrying contraband to thiscountry
would be liableto capture by Gérrnan warships between the third and
fourthmiIe from the Norwegian coast,wliile Gemian vesseh md nentral
vessels carrying contraband tb Germany tvould be safe mithin the
same stretchof water. His Maj'esty'sGovernmentfeel confident that
the Nonvcgian Govemment willrealizethat thiswould be a position
of affairwhich no beliigerent,especiallin a \varof thisnature,could
be expected to acçept. 6.h these circumstances,His hlajestfs Government have decid~d
that, ithe eventofthispoint arisingitdso mbst be left tthe decision
of the Prize Court. It will be open to the Namegian Government,
shadd they desire, talay before the Pke Court the arguments on
~vl~içhthey baseth& claim to afour-milelimit, butit is right thaI
shouId statethat the representatives of theCrown willin that case
resist suchacontention, and maintain that the only limit whicli can
be recognizedfor Prize Çourt purposes isthat of tluee miles. Itwill
tie fothe Court todecide behveen these two mtitentionç.
7.At thesame time,Hls hfajesty Government have nodesisethat
therights mercisecl by thm in the fourth mile dwing the war should
prejudice theNorwegian Government in the efforts which the latter
may contemplate making intbe future to secure recognitionof their
daims, ili comcction with fiçhery rights, binternationalagreement,
and inthe event of the:Prim Court hoIding that theonly rimit which
Norway is entitled to daim for purposes connected with the rights
ofbeIligerencyis the three-milelimi t s Najesty's Governmerit are
prepased to undertake not toquote =ch a decisionas invalidatiag any
Norwegian daims in connection with Trsheryrights.
I lime the hononr, etc. For the Secretary of Çtater

(Sig.wMW. EA~'GLEY.

DOCUMENTSRELATIFS PLLA CAPJTJRE DU CRALUTER
uKllNUCK n

AFFID-4VLTDE M. ESMARCH, AMBASSADEUR DE NORVÈGE AU DANEMARK.
EN DATE DU 24 ~VRER a950

1, August Wiihelm Stjmstedt Esmurch,bom November Q?,'1881,
. a sribjeçt ofNmnvay, present Ambassadmr ex&trcirdi?zaiet $léni-
polendiai~e of Norway to- Derimsk, hereby under oath dedare as
foHows :
Lnthe ~rifiçhMefumid dated Jan-. 27,1950t ,othe International
Court ofJastice inthe British-Nsrweglan iternationalfishdes case,
it is stated inSection 12,which is shown tu me, that the British
Ministe~in Oslo, Mr.Lindley,11a.given a report about a conversation
with me: as,at that tirne, Secretary-General the NorrvegianMinistry
of Foreign Mairs, on January 15, 1924, Durhg thisconversation
1 am, according ta Mr.Lindley'squotatian, reportectohave "admitted
that Nemay's daims have alwayç ben oneof ten miles between
headlands".
This isthe frrsttime it has been brought to my knowledgethat
Mr. Lindey 1x1sgiven such a repart abut anaüeged statement made
by1Iiave on my part; atrthatothe, madearno notes9as.to thk conver-
sation and without any notes to,my support it isimpossible forme
to repeat accusatdy what was çaid, But Mr. Lindley's report that1 shodd have stated that tlic Nomglan clainis always shodd have
ken one of base linesof ten miles muçt be hsad on amisconception.
The sribjectof the conversationwas the =est of the Britishtrawler
Xamchx wl~ere the arguments of the British protest wcre that it
did not seem likelythat theveççel had been khing inside of tthme-
mile limit accepted by Great Britain.1 haveprobably, against this
argument, stated that Kanmck was arrested 2.7 sea miles outside
a line Harbakken-Kavringen-a base fine whichis 9.4sea mileslong,
that is a base line lessthan ro sea miles.
I find itentisely impossiblethat I shauidhave stated that Noway
has claimed ten-milebase linesasa general principlasI Iiadneïther
rulyreason nsr atithorizatiito make such a staterneiltand, fsirther-
more, as such a statement clearlywodd have been contrary to Nor-
way's standpoint as this has been expresseda.o.inthe Royal Decrees
of October .16 ~,$69,and Çeptember 9, 188q, and in the Report of
1912 from the "Sj6grensekommisjon of rg~ri'.

S\wm to befm me thîs tiventy-fourthday of Febmry 1950 in
the City of Oslo, Kingdom of Norrvay.
(Sipted) JWRGEN SCHEEL,

Judge ofthe District Coud
and Notary Public.of Oslo.
Seal :Oslo Byfoged og
Notariils Publicus.

NOTE DU MINISTRE DE GRANDE-RRIIT'AGNISA CHIUSTTAXI.4 AU MINISTRE
DES AFFATRES É~HG~RES DE NORY~CE, EN DATE DU 8 JkhTIER 1924

No. 4

Monsieur le Ministre,
It mag be within the know1eJgeof Your Excelieney #at the Nor-
mgin Court atVarda iuflictcd a fine of la.3,otw, togethet with ;L
further pavent of kr. 6,000 on the master oftlre British trawler
Ka~~zrck in October 1st on account of his having fishewitliintvate~s
clairnedby the:Nowegian Government as territorial.
1 am instructedby His BritairnicMajesQ's Government toprotest
against thissentence,since the trader does not appear tohme been
fishingwithin a Mt of three miles frem Nornegian territos.,which
is the Emit recagnized by His Britamic fiIajestp'ç Government as
bounding Nonvegian territoriawaters. I have the honom, further,
to seserve the sight ofHis Majesty's Government to make further
representationsin this and any other similx case.
1avail, etc,
(Sigmaed ).O. F~DL,~JT-NOTE DU kINTSTRE:Da AFFhlRES T~RANG~RES DE NORY~GE AU MINISTRE
DE GRANDE-BRETAGNE A CHRISTIANIA, EN DATE DU II F~VRER 1924

Monsieurle Ministre,
S'ail'honneur dkaccusesCceptiondevotre lettr du 8du mois koulé,
dans laquellevous protestez, au nom de votreGonvmement, contre
l'amende qu'en octobre dernier lecommissaire de police de VardB
proposa au capitainedu clialutibritannique Kemuck pour délitde
pêcheillicite enterritoilmaritime norvégien,Vous avez,P lamgme
occasion,rkiservbIe clsoitpauvotre Gouvernement de fairedes repr4-
sentationsultérieuresdans cetteaffaireetautres casanalogues.
J'ai demandé aux autorités intéresçées de plus amplerenseigne-
ments concernant la capture dont a fait l'objet ce chalutetrje me
rkrve derevenir surla question, leCS écheant. Je crois,pourtant,
dcs maintenant devoir releverque, d'après lesinformations dont on
dispose A l'lieureactuellle chalutier fucaptusé 5 iat. 70' 32.3N,
et A Ioilg, 3051.7' E, Gr.,et cettepositibr~est -A2,7 milIemarins
(hmtm$t) an large de la lipe de base allant dela pointenord-est de
Harbaken i la pointe nord-estde Kavringen.Cette ligne de base a
une longueurde 34 millesmwins, çe~dcuxpoints extremes setrouvant
çur la terreferme.
Veuillez agt-keretc.

CORREÇPONDANGE ÉCHANG~E ENIXE LE GOUVERNEMENT
NOXV &GIEN ET LE WUVERNEMENT BRITANNIQUE EN ~924,
-4 L'OCCASION DE LA REMTSE D'UNE CARTE DTJ FINNMARK
ORIltNTAL

N"I .
NOTE VERBALE BI1XTANlUQUE AU MINIÇT~RE DES AFIIAiRE3 %TR.~NEERES
nE NORV~GE, EN DATE DU 13 OCTOBRE 1924

Hk B-ritannicMajesty'çLegation present th& complunents ta the
Royal Nonvegian Ministry forForeign Affairs, and, with referen~
to Mr. Mowirickel'sletterto Mr. Lindley of the sgth zxlho', have
the honaur, by directioof His MajestynsPrincipalSemtary of State
for Foreign Afiairs, to infornithe Norwegian Government that
fiIr.JTowinckeEiscorrect in assuming that tlie communication by
his Governrncnt of a chart: of East Finnmark indicatingthe limits
of Narwegian territoriawaters accbrding to the Non$-egian paint
of view rviInot betegardeclas prejudicingthe point oview of either
the Norwegian Government or Ris Britannic Majesty's Government
regardhg the extent of territorial waters.
Bm~r sn LEGATION.
ChristianiaOctober qth, 1924%NOTE DU ~NIsTRE DES ,WFmES ÉTRANG&RES DE PJOR-GE: AU CH ARC^
D'AFFAT~TESDE GHANDE-BRETAGNE A CFKKETIANL4,EN DATE DU
4 NOVEMBRE 1924
[Trad~tctwn.]

En rCponse à votre lettr dtr29 octobre dernier, j'al'honneur de
vous adresser, ci-join2,exemplairesd'une carte dti Finnmarkoriental,
sur laquelle estindiquéela limite dl1territoirenorvégien, tellque
celle-ci doi$tre trac& selon le pointde vue norv6gien.
11est bien entendu que laremise decette carte neprejugeenaucune
fapn de laposition de la Norvège ou de la Grande-Bretagne en ce
pi concerne IJti.tendudu territoire maritime.
Dans vom letbe susmentionnéedu zg octobre dernier,vous avez
bien ~01111me faire savoirque le Gouvernement britannique a dEcidk
clenommer un petit cornite d'expertpour examiner, de concert avec
un comité norvégiendilaire, les questionsrnentionnÇesdans la note
du ministre Lindley, en date du 29 dernier.
A cc propos, j'ail'honneur de vonouinformer que le ~onvemement
norvégien procédera trFs prochainement A lanomination d'nn cornite
semblable, composé de 3 membres, et qui pourm senc0ntse.le comité
britannique le 17 novembre prochain, comme vous leproposez dams
vohe lettre.
Veuillez agréer,etc.
(Signd)JOB. LUDWM . OWINCREL.
Monsieur Xngra;ili,
Charg6d'affaires de l'Empirebritannique.
etc. etc. etc,

MOTE DU CHARG o'AEFAIREs DE GKANIiE-BnETAGNk: A CWISTUMlk AU
MINISTREDES A7?E4lïj NOVEMBRE~RE1924NORYI?;GE E,N DATEDU

Mansfcw le Ministre,
I havethe honour to acknowledgc the receiptof Your Exallmcy's
note of yestetday'sdate tmnsmitting tws copies of a chat of East
Finnmark, indicating the limitl; oNonvegian territorial wateinthiç
ara açcording to Nonveglan views- A capy of tlGsch;~rtisbeing for-
\vadeil ta His Britannic Majeçty's Governmeiit idthont delay.
1 note Your ExceUency's assumption that the transdsion af this
chart does.notEnany respectprejudiccthepoint ofvlew eitherofNoway
orGreat Britaio regarding the extent ofthe waters in ques'ttonandI
have the honom tci confirm my note aertaEe of the 13th ultimo,
by whichTour ExceUency was infonried that Wis BritannicRfajesty's
Government acccpted ais assumption s correct.
Findjr, 1 beg toassure Your ExceUency of my gratitudefor yonr
courtesy in expeditingthe preparation ofthe &art inorder to enable
the British Corrimitteeto examine it inLondoii in concert with the Govament deprtrnents concerned prlortontheCornmittee'dsepartare
for Christiania.
1 mail, etc. (Signled)E. M. I3.INGR~M.

Reproduction de Ia carte maritime no, 325 transmise au chargé
desfAffaires&trang&resde Nowee, enistdateadue4 no7:embred~924..stre

[Non r+rrldaii!e.]

QuandlaCommissianélargie des Affaires&ang&reçet des quesfions
constitutionneiles, au printemde 1925, a reçuen mauis 1s premiers .
documents concernan es convasations norvkgo-bfitanniquesau sujet
des eaux territorinleon s'est rendu compte trksrapidement qu'il
n" avait pas, sur ces questions internationdes très complexes, de
livres 4lucidant lamatitre dans son étatactuel, et permettant aux
pouvoirs publicsde prendre leurs dicisions enpleine connaissance de '
cause, pour ce qui estde la position internationale des problèmes,
ami bien que de l'ktatdela question au regardde larecherchehisto-
rique. IIs'est4galcment montré désirabled'effectuerdes recherches
sur I'frnportmce pratiqueau point de vue de la peche,de lalargeur
CIir. Meyeretrle directeurauiministéredu CommerceS. Johannessengate
comme rédacteurs-experhpour ces deux aspects du problème. Le
comité exécutif, cornposC du président Q?hmhro), Andersen-Rysst
et Kr. Indrehus, s'at diviséen deux sections, une section historico-
politico-juridiqucomprenantHamhxo et Meyer, et une section pra-
tique, comprenant Anderssen-Ryss t,hdrehm et Johannessen.
C'estlorésultatdestravaux dela deuxi&mesection quiestprestntéici,
Pour tirer au clair certains points pratiques,cornit6 exkcutif a
convoqu M&.Assetçon, chef daservicede la Pkhe, M. H. Lund, préfet
da Finnmark, M. Otterlei, M@reinspecte urs peches,et le dkputé
M. kYaileniu Sk,taningsberg. De même, le directeur Jolmnesçen
a exposé devani l'ensemble du cumiti:ses observations en qualité
d'inspecteurdes pkhes du Skagerak,de chef de la policedes pGciies
de harengs de printemps etde 1a@the de Tamorue dans les eaux du
département de SOS et Fjcirdane.et ses observations en qualit6de
secrétairedc 3aSociét6de Piscicurture deSEst,
Dans l'exposk qui suit,les questions ont été traitees au pointde
vue exdusivement pratique et pa~rapport aux peches, abstraction
faitede leursaspects juridiquetpolftico-hstoriqaes, qsont examinés
dansle dossier documentaire no 17 conjointement avecle rapport
parlementaire S, nox7e.
Oslo, le25 juin rgq, le comité exkutif de la Commission ikgie
'des AfEaireçétrangha et des questionsconstitutionnelles. Il y a maintenant plus de ~m.om pécheursactifs dansl'indmtrie
des pécheriesen Norvège, Alors que les pêcheurs forment une papula-
tioa kpart clanslesautres grands pays de psche, en ce selis qu'ils y
tions naturellm Ilong de lacotenorvkgienriesont tallque lalmajdtkdi-
de la population ne saurait d'aucuneniaière se nourrir ens'occupant
d'agricultu ouede quelque autre activité économique, A l'exclusion
de toute autreoccupation. La p&che estune necessité vitale pour toute
la populationcbtière,etle petit paysaet l'ouvriersontleplus sauverit
m mime lm+$ pecheurs. La flotte de pêchenorvégienne se composait,
ainsi en wgz6(voir la nomenclatilre des bateaux de pêchenorvégiens
soumis A lkenregistrement1926):

366 vapeurs, y Compris ceux servant de transport,
9.505 bateaux pontes à moteur,
6.174bateaux non pontésà moteur,
3ao voiliers pontés;
2.991voiiicrsnon pontés,
~5.94 a1utresbateaux pêcheurs soumis à I"enregistrement,
à quoi s'ajoutent .++.ooobateaux rames rkpartissurtoute lac8tc.

1 D'ap&s Z"Amnu#Wc desP8chesnorv&gkwzed se 1923, ily avait

25,349 hmmes ayant la péchecomme seul métier,
39.478 . u u n P métier '
37.505 " 3 3 P ii rnCtierd'appoint.
En tantroz,332 occap&parla peche.

Contrairement+A ce qui se passe dans les autrespays riverains de
lamer du Nord, ob lesbateaux de p&chesontconstruits et Cqtripés
enme d'un seulgenrede pêche ,esbateauxdep&he norv&giensdoivent
eri gknéralparticiper plusieurspêches saisonnières,par exemple b
la ptçhe du hareng d'hiver ou deprintemps, ensuite à lapt3chsde la
mwuc de fraie le long dela c&te,puis encoresurles bancs du large,
ri lapkhe de la morue au du ha~cng au large de l'Islande, hla
$the da Grorilancli, la pechedu hareng gras enkt6 et enautomme,
enfin à la chassedela lamie etde lQaiguillat.
Alors que dans les autrespays riverainsde la mer du Nord ilest
devenu de plus en plus courant que le bateau et l'éqnipemen stient
la propriétéd'armateurs ou de compagnies importantes doth de
richescapitaux, etque1'8quipagede ces bateaux soit salarienKorv&ge ilest encore de shgle,danslaplupart des @ches dtieres, que l'bqui-
page (le psêcheurs) out en partLcipantaux fraisd'équipement, soient
aussi CO-propriétairedubateau, La ktributian est presque sans exeep-
tion basée sur le partage des bénéfices,
Depuis plus de mille ans lesN~rv&giens, et eux r~&., pratiquent
Ia p&che dans leseaux ci,ti&renorGtgiennes-,II en est de nombrcux
témoignages dans lesvieillesagas, mentionnant les noms des hommes
ayant possdé des parts de pêçhe surles pointsZm plus vari& de la
chte,et ayant armédes pecheurspourlapkhe de la morne au Lofoten
déjà au IX~B siécleIL existe en particulier undcit concernant l'un
de ces hommes qui, dèsl'an 875, a conduit un navire çliârg.4de pois-
son sech&,dc peaux et de pelIeteriesde la Norvège du nord jusqu'en
Angleterse,où il enfitcommerce. Il esten autre, historiquementétabli
qu'il y avait déj&vers l"an1000 une exportation notable de poisson
séchéd.e laNorvege du nord vers1"AngIeterre(voir Dossiers dowmen-
taires,no 17,pp. 235 etsuiv.).
Depuis ces temps remlés, et jusqti'aujourg Ieçhfon,s riverains
et les bmcç plus au Iarge sont le principal champ d'activité de
l'industriede la p&che en Norvkge. C'estdans ceslieux ae lesbancs
de poissons dirigeaientlems migrations, et lA seulement 'e irelief du
sol sous-marin etait tel qzle la pkhe y fat possibleavec Les engins
versitdesdproforiderrssqui paraissaient insondablesnavecalulesengins
de l'époque, et ceborcl reprksentait Sextrême limite de ce qui ktait
exploitable Fourla population chtière. Cette manike de voir s'est
maintenue pendant des siècleschez la population de la cbte,et nous
explique son sentiment très vivace d'avoir un droit de propriétesur
le fond riverain et son talus, ainsique sa conviction que cette mer
a toujours faitpartie du pays. Cc qui a contribué £ortement à cette
conviction, c'estle fait,dont les témoignages remontent A plusieurs
siècles,que les habitants de localitésdéteminées ont eu lmrs lieux
de @&e traditionnels, de ghération en gknkation, Cette coutume
se mairitient encore en qlielques endroits dlacbte (pairex., lapéche .
5 lanasse etlapêche du homarddans certains pays de la côtede Skage-
rak), et elleeçt justifiée pale fait qne lapechc cbtihre norvégienne
doit avoir un caracthe forternentlocaliçé.
Ce n'estdonc pas unfait duhasard si le~ouvoirs publics en Norvioge
ont: toujours et résolument 'maintenu la limite de 4 milla marins
,comme largeur minimum de la mer tedtonale de Norvege, depuis
que cettequcstion a ét6sa~k à discussion entre les pays iintkessés.
Cette aiAhide n'estpas seulement commandk par lerespect de l'o~inian
sécu1aim et du cltort coutumier de lapopdation cbtiéremais il &tait
awsi absolument indispensable de: protdgerles moyens d'existence
de la popuIati.ticôtière.Il faut savoirque Iepeuplement de la c6te
norvégienne a étt conditionnk par Le. développement de la pwe
côtière, laquelle reste encoreaujourd'h laibase de ce peuplement-
Cda est surtout vraide la Norvége du nord, où en bien des endroits
11 n'y a pas d'autres moyens de subsistance que-lapkhe pour la
population cbtière.Mais dc même,dans la plupartdes localitks situées
surla c6te plus au siid, la,pêche est une condition nécessai~eA la
subsistance delapopulation, puisque,en géneral, les ressourcagricoIes
sont insuffisantesà eUcs seules A l'assurerSoirs ce rapport, on peut
noter que, partout sur.la chte au nord du Sognefjord, pas moins de Bo 707 de la popdation masculine au-d-5 de Ij anss'adonne
à h pkhe. htte proportion augmente m allant vers le nord, et dans
ledeparternent du Finnmark elle atteint86,5"/,.
Pour les autrespays riverains de la mer du Nord, le resserrement
des eaux territori aaeulement sipifi4 une limitation correspondante
dela superfLcimarine, etrien d'autre car cornme on vientde l'expli-
quer, le fmd de mer s'incline en pente répliére de uisles rivages
de ces&tes juqu'b Laplate-forme de la mer du N~~ LeBs pécl~eurs
de ces pays travaillaientdonc dansdes conditions tout autres. Pour
eux, toute la plate-forme de lamer du Nord etait lieu dpêche libre
de l'artsdellaanavigation.Cesuvaopdations n'ont pas acquis lacmêmeves
notion coutumi&re d'un droit 8e proprietésur des fonds ou zona de
pkhe dCterminés, Pour 1aNoirvkge, au contraire,rsserrer la zone ,
territuridedes eaux de 4 3 milles marins etaccepte pour le tracé
des lignes de base desprincipes comme ceux proposésdu cGtébritan-
nique a notre payç, cipes qui diminueraient notablement notre
mer territoriale -cr a constituerait ua Bouiev~rsmmt fvofvnd de la
vienorv6gienne. La cons&qnenceen seraitqu'une partie notable du
fond riverain,en bien desendroits Lapartie laplias interessante de
ce fondque Lesriverains,par la nature dechoses, sontseulsàexploiter
' depuisdes siédes, etclu'ilçconsiderencomme -an patrimoinenational,
serait our7mte à des &rangers,
Sans doute, Ia limitequi est maintenue depuis toujours par la
Norvège ne couvre pas partout integralement le fond rivaain. Même
avec cette limite, quelques parties dn fond tombent en dehors du
territoire norvggie; mais ces secteur ssnt si limités et si étroits
qu'ilsne sauraient à euseuls offrià de pkcheurç6ttangerç un,champ
dpactixritsémunératmr ou s;u.ffisantMeme avec la largeur actuelle
de la zone territoriale ntirvégienrifisque restetoujoursparid polir
les chalutierde phttrer snr le territoire norvggiemais toute limi-
tationde cette zone norvegknne entrainerait unemodification sub-
stantielle dcet ktat de choses, et offriraida possibilités dpEche
contintle sur le fonrivePain par desktrangers.
ResserrerEa mer territoriale,et admettre ainsiles étrangers 3 la
la pkheicicdtière norvEgienrie, non pas seulement parcequengla fame
saus-masine risquait d'êtrtrop iortement entamPie, mais en premier
lieu parce queEa participation ktrangèrela pCche avec d'autresengins
etavec d'autres m6thodcs de peche peLttirberait les vieilpechenes
et,partant, diminuerait lesgatns dela population c6tSre. Ilfaut se
sauvcnir que lesdifférentes pêches saisonnièresnm&giennes se font
praqne saus exception sur des secteurstrèslimités du fond riverain
et de son talus. La participation à ces pechesest,depuisdes siècles,.
trh importante par rapport 5 l'étenduedes lieux de peche ; trèst6t
ilest clevenunecessairede rEgler latechnique de la mise k l'eau et
de la relkvdes engins, etc.pour qu'aucun pecheur ne lèseson voisin.
. Primitivement,ces régles&taientdes conventionsconsacré par l'usage,
en d'autres temes une couturne de marins darisles districts en canse.
A mesure que la participationà lap&cl~eaugmentait et que l'outiUage
se perfectionnait, iest devenunécessaire pour les pouvoirs publics
de prendre sureux lareglementatiion de cesquestions,et:de fixerpar
la loi certaines prescriptiopour les&vesses pêches, &II de prévenirtance dela ptche. C'estjustementl'me de tsches les plus importantes
des recliercltes océanographiques internationalque d'tlucider cette
qnestion et d'y porter rernhdeLe Conseil internationalpour l'expls
ration desmers a recommandé à 17unailimitk d'ktabldes zones dites
fermée.e sh la p&cheau chalut serait interditou farternentlimitée
(voir aLes faits prhcipam.,..)ietc.,pqe 24). 21existe des données
statistiquesur lap6cliedes chalutiers britanniquespour la plie fraelclr
dans la Mer du Nord pedaat les annéesde 1906 & 1913 etde rgrg à
1924. Ilressort de cesstatistiques que lecaptures ont régufièrernent
décru pendant lesannees de 1906 51913. Pendant lacampagne de rgrg
à 1920 ,'est-à-d iureoment de lareprisede lapCche au chalut au
lendemain de la guerre, les captures étaiende nziuvcau excellentes,
supérieuresmhe A cellesdans leannkes de 1906 etrgg, mals ensuite
la régressi0n.aétrégtzlikrpour atteindre Emémebas étiageqn'avant
la gnerre.Il ya des relcviessur la grandeurmoyenne de laplie dans
Ia pècheau chalut pendant lesmkmcs périodes,d'oùil ressort queles
dhensionç de la pliont dkru r&gulihment etrapid~ment, et conwr-
remment avec le volume dercaptures. On peut citer enexemple :en
rgrg, pendant lapremiGre campagne de pècheau lendemain de la @erre
mondiale, la moyenne de 37,So/,de la captureau chalut seçtrmposa3
poissonn~,s~JiéE~.,1924pauescontraire, seillemen1o,5'/, de captures
de plies &aient de grandspoissons,2z,S0J,des poisçonsmoyens, alors
que le menu poison tcrta;llsait61,zd/,des captures. .
Les 4 & 5 annéesSe laguerremondiale ont constittiuneinterdiction
defait de laïJeche dansla mer du Nord ;ilen est résultkune augmen-
tation consiclérabltant du volume des captures que desdimensions
des poiswns dans lesprwniére sn né^de I'aprhs-guerre,
Se1on:unecirculaue du z novembre 1925émmantdu ministk~ebritan-
nique de l'&ricultaré et de la Peche, et adressée aux professionnels
britanniques,leConseilinternatioizapourl'explorationdes mers artrait
déclad entre autres:

nEn particulier,leConseil &ait convaincu de la nkcmsit6d'inter-
dise ou de limiter fortement les opiratiançdes chalutiers & vapeur
sur les petits fonds dpêche, non sedement A same de l'efficacitédu
chdut a plateaux comme engin de pkhe, mais aussi parce qu'iltue
tout ce qu'il capture, de sorte qu'aucune autre mesure que l'inter-
diction totaleou partielledu çhalntagesur ces fonds ne pnit offrir
uneprote~tion suffisante poula Jeune pliea (Comparer I'esposésur
la lutte contre les chalutiers dans1s eaux irlandaises et écoç:ossaises
[Dcissiersocumentaires n,or7,pp.61-75 et,ladéclarationdeM.Alward,
p. 74.);de mEme la dédaration de la Diète des ilesFét-04D, ossiers
documentaii.es,nu 17, p. 207.)

Den propositionsanalogues visant bl'établissementde zonesferni&
ou interditesoù lapêcheauchalut serait défendueon fortementlimitéet,
ont çléjk kt6 fmul&s en pZnsieursoccasions, parfois sur l'initiative
des chalutierseux-mêmes, mais jusqu'id elles n'onpas &té appliqubes
par mesures internationaIesPar contre,quelquespays isuIésont depuis
longtemps introduitl'interdiction de la p4cauechalut, oubien inter-
diction gkntrale,comme la Norvège, ou bien interdictions locaIes,
vda blepsour des zones déteminées sans distinction ducamct&re terri-eoriaian internationaldeseauxinterdites, comme c'estlecas enGraride-
Bretagne pour leseaux duMoray Firth.La gravit6 du problème pour
la peche dans la mer du Nord ressort entrc autres de la décIamtion
suivante du chefde lastationbialugique danoise,le docteurC. G, Johan
Pettersen, hl'intention dujournalofficiel des pècheridanoises,Vamk
Fiskeitidende (le numéro 37-19 2):

a Je mis trk pessimistepour l'avenir de la pechede la plie franche.
Le poisson ES~en vive régressionet le jour est sansdoute proche
ou cettepkhe ne pourraplus &trepratiqukecomme gagnepain. r~
A la question de savoir si rien neput êtrefaitpour sauvegarder
cette pêche, ilrépond :

a Si ,omme jel'aibien sauvent hdicquh l y al'interdiction dpEche.
Mais onne veut pas interdireonveut pêcheret détruire. Les méthodes
modernes de pêchedbciment le poisson plus vite qne celui-n ci peut
se renouveler.ir

Quand il a fdlu un. temps relativement aussi court pour amener
une tellsituation dansla mes duNord,oh les chalutiers ont nnchamp
d'activiteextrhemen-t &tendu, et oiiily a des conditionsautrement
favorablesau ~enmveIlment de la faune, ilfaut peu d'efiortd'imagi-
nation pour se reprbsenter quelleaurait &M la situationsurl'étroit
fond riverain deMorvdgesi les mhes enginsavaient pu y commencer
leur Œuvre de destruction. Sans doute,le sol sous-marin yest en bien
des endroits si consistant si tourment& que le chalut,ch moins dans
son ktatactuel,ne saunit y &treutilisavecprofit ;mais irested'autres
lieux de pgche sur le fond riveraiqui seprêtent 5 la@the auchalut,
et celajustement dans leszones ofi la péçheestla plus active, etoù
celle-cijoue le pIusgrand rôle pour Ia population, par exemple dans
les départementsduMmeet duFinmar1c. Ilnefaut pasoublier non ,
plus que le chalut est un mgin en pleine évolution.Au murs de ces
derniiires annees, ia subi me sériecIe perfectionnements techniques
tant et in&pl, perfectionnementsquiiontcàlcet&rd étendu le champnsis-
d'activi duéchalut dam une mesure appréciable,de sorte qn'aujour-
d'hui ileçt possiblede chduter surles fonds qu'on croyaitericoreil y
a quelques années. Alhbri de cet engin.

Depuis assetIongt'mps on s'estrendu compte en Nawège combien
ilseraitsouhaitabled'introduire desmesureslégislativeen vue d7cmpê-
cher i'utiliçatidesengins quidétraisent lepoissonen tuant lesalevins.
Par la hi du 5 jnin 1869 o,n a ainsiinterdital'utilisatiod'engins
onméthodes de capture qui sont jugés h&s nuisibles5 lkxploitation
des pêcherie sI.
secteurs de cesnformationstn,4etuvisait mirtoutsà empêcherdti'emploi

cens6 6trenuisibleaux devins, etmdeocefaitlonplui imputaitladiminu-'
tiort de lafaune sous-marine dans quelques fjords (notamment celiti
d'Oslo), La loi du S8 avr3 1888 Msndait l'aplication de mtte interdiction,
en rendant celle-cpossiblepxrtou-tsiir lacbtesouscertaines conditions, '
La loi s'exprimait ainsi (1.S.,paragraphe I) :

aLe roi pourra. à la suited'me motion adoptée le conseilmuni-
cipal de laou des conmiunes riveraines- villeou cximmunemale -,
titre provisoire ou temporaire, interdi l'esage de certains engins
oumethodes de capture:pour lapêche en eausalée,pour4viter ladestruc-
tion ou la diminution de la faune sous-marine.,-.3

Cette bi rempla.~aitcelle da 1869O .n voit dansIes travaux prbara-
toir~ de la loique t'extensionde son applicationétait rnativéepar le
désir de sauvegarder les alevinsqui &taientprésnrn éser lem origine
de la station d'éclasionde Flradewigen (dkpart, d'Au&-Agder). La
Ssciktéde pisciculture de Bcrgen dbclarait estimer unon seulement
dSsimble, nais tout simpimnent nécessaire, de donner aux pouvoirs
prrhlictonte latitude pour limiter, daas ledépartement d'Aust-Agdcr.
les dégAtsque la pgche y exerce surles alevinset menus pissons par
l'emploi de la drainette de fond a.
La loi de 1888 a &té ~emplacée par k' loi du 3r juilletrgrqsurla
limitation de l'emploi des engins pour la p&he dans les eaux mari-
times, etc,,et on a trouvéque le moment étaitvenu de substituer aux
anciennes interdictionrce qui suit (premier paragraphe de Ta loi) :

i~Le roi peut interdire oir réglementerl'emploi de cet-taiis engins
ouméthodesde capture dans les eaux maritimes. LEfoi fieut égatmeni
kderdi9.sLa vtn-tde ce~hinspoissons a#-dessous d'me dimensioadiim-
minée. n

C'estqu'entre temps on en &taitvenu & l'idéequ'onavait passabIe-
ment exagéré lesdle de ladrainette comme destructrice depoisson,
et on estimaitpouvoirempecher ledépeuplementde la mer d'me manière
plus efficaceen éclictant desprescriptions poiir l'emploide cetengin,
et eninterdisant lavente du poissonsous-maille. Des enquetes sp&ciales
avaient révél& que des quantités assezimportantes de tels poissons
avaient tté vendues sur le marche, en particuIier dans-plusieurvilles
de l'est.
Selon l'articlez de laloi, les intwdictions ou prescriptionsprkmes
a .l'articlpremier peuvent être édictk Aà titre provisoirepour un
temps déterminéet pour une zone plus ou moins étendue ilEn plus
du coilseil municipal du bistdriçtriveraircles pécheursou autresper-
sonnes spkcialement affactees parIa question fauront l'occasionde se
faire entendre à l'avance, dans la mesure où le rninisthe compétent
le jugera utile.
Dans le projeE de loi quie(;t31labase de laloi (projetsetpmposi-
tions de loi,section Odelsting, no2-19141 on d6dare que cle minist4re
estd'accor avec le chef du service des Pêches (M, le doctm Rjort)
nette doitrGtreajournée àiplusetardsfiDansncl'attentedeicetterevision,
les mesures prEçédemment édictéespour ces rnatiereç sont toujours

en vigueur.
Les prescriptionsconcernant 1m dimensions minima n'ont jamais,
sansdoute, étéappliquéesnulle part. Aucune interdicti~n, aunine dkclarationde la Diete desiles Féroé,Dossiersmdocumentaires,rnalr7,

P.Dive~ses loisde circc)nstmce, cependant, interdisentou autorisent
h interdire certaiengins - par exemple, le chalut- dans certaines
zones et sous certaines conditions.
Dans la loi du 5 août 1897concernant 4 pêchemaît'ime dans le
departement du Finnmark, i'article 1autorisele roi- sur ,mu du
Conseilgénéra l h.édicter que,1Aoirest organiskeune policede pgche,
onne saurait utiliserfdet ouenginssimilaires,par exemple le carreIet
géant (synkmot,fixeou autre}filet kaînantsenne Èbcou1isse.ochalut.
La meme preshiption setrouve dans la loidu 3 aofit1897 concernant
lapèche dans Tesdépartementsdu Nordland etdu Trms, Al'article15,
mais Sautorisatibndu roiy estsubordonnee au vcieudu conseilmuni-
cipalappuyé par Le Conseil ghéral- .
D'aprGs Ialoi du ~er juille1907 concernant lap&chede lamorue
de printemps sur la cQtedu départementdu Mme, article16, alineae,
il appartient à la commission départementale, sous fçime d'arrêté
psfectoral, de dkcider slgernploide filets, de chdutetd'engins simi-
laires,ainsique des enginsdkrivants servant àla captriredela morue,
doitêtreinterdit pcur tonte ou partie de ladnde de Eapêche ,our
toute ou artle de lzone depêche.
Cepencant, le mêmeprobléme - diminution dela faune som-marine
par destructiondes alevinset menus poissons - s'était fait sentir
de façon plus vive par suite de l'emploi croissant dfild defond ci
La tr~tz"{l,eechatasurtaut ,àpartir delafin duxrxme sièclecetengin
&tantmonté à bord de navires spécialementaménagks ceteffet (chah-
tiers à vapeur). L'essor de lpècheauchalut, notamment en Grande
Bretagne, en AHern-e et aux Pays-Bas, a donne au probléme uri
caractèreinternational, mais chaquepays adu, en premierLieu,prendre
Ons s'estviterendu comptc qu'il fallait constamment élargirlesrayon,
d'action des chaIutiers,car leseaux les plus proclies des centre#de
chdutage s'&puisaient ila langue. Les chalutieront trouvCle chemin
des eaux de Fkroé,d'Islande, de N0rv.è e et de Russie,ainsi que les
chtes africaines (comparerLPer;poddes gossim documentaires. nn TT.
pp.61-7 5pour le pointde vue despEchenrsespagnols, voir p,rgq}.
Les pouvoirs publicsdes divers Btatsont essayé de tenirlesçhalu-
tiersaussi loinde lacBte que possible,poar rnknagerles intérêtsde la
population cbtihe, qui est obligée de chercher sa subsistance par la
pêche,et dont l'existence e~t liau maintien d'unefaune sous-marine
tant soit peu constan tens les eaux les plus proches drivage. Pour
ce quiest dela Norvège, cesefforts sesonttraduitsparla loi dur3 mai
190% portant interdictionde la pEcheau chalut.
Lette Icin'est pas sansrapport avec certaines dispositions dcla loi
genkrrale,plusvieillde deux ans,sur la p&che danslamer territoriale.
II y avaiten, vers rgoo,sur la cbtedu Skagerak,notamment prPs de
Langesund et de Nevlunghavn, une tr6.grande participation suédoise
a la pêche-du hareng en deçà de lalimiteterritoriale2 bord #embar-
cations.et avec des engins qui,au moins en partie;avaient, pour la
forme, étd nationalisCs norvegiens, Pour mettrefin à cette pratique,
on a fai toter la loi du2 juin1906 (ne 3)qui, Acôth de l'interdiction
génCLal deepèche par lesétrangersdansla mmtmitoriale narvkgienne,contient des dispositions établissanquelle doit êtrela proportion des
Norvégiensparmi leshommcs d'équipage pour qu'une embarcation
de pêchcsoit réputhenorvégienne.
Cette loi ne créait pas un droit nouveau, l'artrclpremier nefaisait
que codiher le droitexistant depais toujours B,savoir que l'ntilisation
de la mer territoriale norviiigiennektaitrésenr&eaux citoyens nosv6-
giens ou habitants du royaume. lais laloi proclamaitque lesinfrac-
tions ses dispositions - par exempte, la pêthepratiquée par des
étrangers dans les eaux norvégiennes - étaientdes actes punissables,
qui pourraient entrainern la confiscation totale oupartielldu navire
ou embarcation auquel appartenait Te coupaMe, ainsi que de ta pkhe
et des engins se trouvant h bord fi.

La loide 1908 &tait occasionnke par lesrevendicationsdes pêcheurs,
surtout dans le département du Finnmark-
.D'aprèsle proiet de loi {section Odelstingri' 18-rgo8)concernant
soustla date dude14pfevrier1906,luau ministhre compétent una eexpose
rkdig6 par M. le doctew Hjort, membre du bureau du service,sur
l'emploi du chalut pour la peche dans les eaux norv@ennes, exposé
accompagnb d'une proposition de loi visanà l'interdiction d'une telle
pêche. Cet exposé dhclare entre autres:

tC'est pourquoi jene saurais en~sager la possibilitEd'uneexploita-
tionrégmliérede la *the par clidutiers sur les fonds riverains de
No'n-ègepour un proche avenir. Pas contre, desessais de chaiutage
ont prouvé qu'en certains lieux,pendant de courtes périodes, quand
.les bmcs en migrabon etaimitde passage, on pouvait faire de bannes
captures avec le chah2,
tJe ne sauraisnier que, surgiteIqwes-iuidsenoslieux de péche pour
lamorue en fraie,il~erait possible, en quelqueendroits, de f;ziLde
bonnes captures au chalut & l'époquede laponte.
uPour ce qui est des lieux de la gCchede pliefranche, ilfaut noter,
en ontre, qu'iIserait extrememeat difficile de réglementar la péche
sirnultanCe du chalut et des autres engins de ptche, lignes et filets,
snrtout pendant la préscnce occasionnsJledes poissons en migration,
nPar sonci du hn ordre surLes lieuxde peche, il est Ilautement
d&irahIepour notredite, si longueetde penplement tellement dispersé,
qu'il n'y ait pasde conflit d'exploitatioentre la peche au chalut et
ia péche avec d'autresengins.
uIl estévident que-lapeche auchalut dans la mer territorialnom&
@enne pourraitcauser des dégâts aux engins des pecheers norv6gicn$,
et,commecesnavires peuvent sms grande dEf6cuEt 4rborer lescouleurs
no~~égrcnnes,on risq,ucrraië,tout moment, d'avoir les mEmes confits
qui provoquent tant cl'indîgnation chezles riverains dnMorayFirtli '.
qEn Islande etdans lamer du Nord les ch~lutiersont la dputation
d'etre peur~~ectueu des limites tersitotiaet laneuvt1:lleerspective
qui sbuvre, de voir ceschalutiers àproximitéde nos eaux territoriales
norvégiennes, me semble, de ce fait, necessiter la fixation de règles

1Comparer l'exposé danele Dossierdocnmcntairena17, pp. 65-70.
9 précisespour l'attitude que doit prendrel'État 2ilygard d86ventuelles
violations du territoira.

Lors de la nouvelle tmsrnission de la question au mbktère corn-
- pitent en octobre sy6, ie chef du servicedes 13êche 5ç l'&poque,le
doctcur Hjor'c,declaraentre antres :
C'est unfait avbr6 que, dans la mer du Nord, antoar de l'Islande
etailleursily a.beaucoup de chaluta leicite, surtout aprla tambée.
de la nuit. -
aA ma conriaisance, la pêche ae chalut est interdite dans leurs.
mcrs territorialepar tousIes autresEtats riverainsde la mer du Nord,
etcette interdictioest mahv4e par laraison que lazone la plusproche
de laterredoit Cquitablement êtrerkervke aux autres engins de pêclie.-

Dans Je projet de Ioi prkité (sectionOdelsting, no x8},Ic ministère
a résumé ainsiI'argumentatttiduchef du servicedes PBches (M. Hjort),
pour la justification dprojet:

KA part la pêche des crevettes,la mer territoriale norvEgiennedans
son ensemble n'offrpas de telles ~0riditi~nsInpEchcau didut qu'elle
pourrait soutenir une flotte autonome cle chalutiers norvkgiens, ni
contribuer de faqon notableà une tellindustrie,dont l'activite dépen-
drait des eaux où la pCcheau chdut se pratique cornunément. La.
quelques lieux de pêcheen mer terriforiale qui se prktent bien à la
p&be au chalut doivent, par conséquent, Ctre réswés a la pêchequi
de mgme Anetailse desgratidcsdficultksrqu'ily.aàeregler laNches'simul-
tanee ciuchalut et des autres engins. La nécessit; d'une interdiction
comme celle proposée a surtout étéprovoquéepar 1% p&che au chalut
qui s'est implantke ces derni&-esannkeç dans lamer Blache, ce qui,
pins qu'auparavant, met les chaliitiws étrangers en contact imm&diat- ,
a avec la côte norvégienne.A ce propos, le ministdrese permet de ren-
voyer au projet soumis au Storiing portant crktion de crédits pour
une moki&re au Finnmark du vaisseau Nctrnhl (projets et propsi-
tions clcloi, section Siwling,no41-rgo8j.
M Le minist4re apprmva dans l'essentiel ln manière de voir du chef
du servicc des FCches dans l'affaire présent1 e. ressartclairement
des dispositions reproduites concernant Ikcmploida chalut qiie notre
légklktion ponrla pkhe estmai disposée il'kgard de lagkhe au chalut,
iila foisA cause de lanocivite de cetengin pour la faune sous-marine,
et à cause des avariesqu'il inflige auxautres engins. D'api-èsce que
dit le:chef du service des Péchcs, la meme thèse prévaut aussi'dans.
d'antrép says,puisque Sinterdictionde la p&he au chdut estenvigueur
dansla mer terriforiale.detous lesautresEtats riverains dela mer du
Nord, Le fait d'ktablir l'interdiction depêcheau chalut dam la mer.
tersito~îaledu royaume entier semble clonc en soi ne devoir éveiILer.
aucun scrupule.ir

Fendant que la question était9 Ir&tutiie, areçu - outrela pétition
défi nornmbe &manantdu Finnmark - des vŒux des conseilsmunici-
paux de Leka etde Vikna (diparternentdu Trpr~delag-Nord),deman-
dant qu'on institue l'interdictiode la pêchean chalut surles rivigcs
de cesconimunes, vul'effetiiuisible dcetengin sur lafaunesous-marine. Pendant les d4bats dans les deux sections dn parlement, Ii ya eu,
cleplns, des réclamations instantes,dépêché esr vaic télkgraphique,
dela paf de grands meetings de pEcheurs au Finnmark, et demandant
levote rapide de la loi.
: Dans un t&l.legrme exp6diL au nom de de p&clieurs(citk A1s
tribune de llOdelsting) ilest dit entre autres; rLa pêche au chalut

bat san plein sur laçBte da Finnmark. Pour i3equi fit duchalutage,
il rend impossibleb pkhe aux cordes et la$the an filet, demgme
qu'ilperturbe la pécIic h la ligne de fond.JJ faut kgdement tâcher
d'élarg limer tenjtoriatei,
Un autre idlégramme, çit&dans la section du Lagting, ajoutele vcen
que le Si%.orE a'cogncede avecd'autres Puissances pour obtenir l'klar-
gissement de la mer territoriale.
La 10; Bété votée à Sunanimite dans lesdeux sectionsdu Lagting
et cleI'Oddsting,
Z'economie gkriérde de la loidu 13 mai 1908 surl'interdiction de
la pécheau chalut est lasuivant:e
Interdictiongkxiérde de la pêche anchdut danslam'w territoriale
norv6gienne Cartide premier).
.Injonction à tout chalutiese truvant dans lamer territoxialnorvk-
@ennede tenir tousses engins de pkhe bien rama&, nve~ presmïp-
tions pour ce ramassage (art.2),
Dispositions d'exception pour l'emploi du petit chalut ;Zplateaux
ponr la pêchedes crevettes(wt, 3).
Sanctions pénalescomportantle piement cl'arnendtetwtfffscationdu
navire,de Japêche et-rieengins. Conformement auCodepénal ,rticle 27,
cf. artide2,les amendes cuveritatteindre lsomme de 5.000couronnes.
Ces dispositions se rPvUaient, cependant, insaffimteç, et ont Cté
reviséespar la loi du zsmai 1925 (no 3).
Cette loi,qui, dam ses dispositions essentiellasemble avoir pris
modélcsur laloi islandaisedn 6 avril1898 avec laloi ccomplkmentai~e
du 25 septembre 1902portant interdictionde la.@the au chalut de
fond h. latraîne, instituel'interdiction g6nQaldu chalutage dans les
revis&ivdeargz51d:t11vest,interditde pêcherravecnchalut deifond(Aa lai
traine dans la mer territorin amlvtgienne. n
Il ressortde l'article 3 de la loi qlechdut pourlapêche des me-
vettes n't5tpas touchC par l'interdictionde mEme qu i1 ressort des
travaux préparatoiresdelaloi que le filet tournantn'&taitliasvisépar
l'interdiction, Une propositiondonnant à entendre, pendant les dkbatç
. à la sectionde l9Odekting,que leclidut Aperche eflechalut àplateaux
ne tussent pas inclusdans IYnterdiction,n'apas étkretenue.
Pour senforcerIc contrale du respect del'article premierde la loi,
l'article z prescrit diverses mesuresconcernant les obligations des
chalutiers tantqu'ilsse trouvent dans la mer territoridenorvégienne.
L'article z wt ainsi Libell::HTant qu'un navire mnni de chaint se
trouve d,ms la mer territorialetous sesengins de pêche doivent être
ramassés à bord.
riAinsiJe fîi uchalnt doit êtredétach6 des plateaux,et les plateau
lac65 su lepont près de la lisse debastingageon animés sous pont,
En outre Ics filetsvidesde poissons,doivent étreséparéd ses plateaux
et mis de c8té su liésA bord. (Le ministkre compktent peut dispenser lesnavires nurvegiens de
l'observation de ce pnragraphe, i

D'apr&l'article4 de la lailesinfractionAla loi sontpunies d'men-
des allant jusqu' r0.000 couronnes.LBinfmctian aupremier articlede
la loiesten outre sanctionnéepar laconfiscationm de toutes capturesse
trciuvant bord et de tous lesengins, que ceux-ci app~3ieniient au
coupabIe ou non irLa valeur des captures peut égalementfaire l'objet
d'une confiscation, mais seulement auxdkpens du coupable. Ensuite le
navire aveccc quien fait partie -ouune valeur correspondanteapparte-
nant an coupable - peut être saisientout ou en partie.Si le coupable
a déjà étécoaclamn4en vertu de lamêmeloi, on peut lui aigar la
peine d'emprisonnement pour une durde dant juspu'k 6 mois, avec
ou sans amende,
Le chef du navire char@ de kapolice de mer peut aussi infligertine
telle peineaux contrevenants à la loi,
La loidu 22 mai 1925 marque une aggravation impartante des ditiiçpo-
sTtionscontenr~esdans la loidu r3 mai 1908.
La cause en Etait - comme il. ressortclIiprojet de hi na 391925
[section Odelsting)- qve ules selvicespublics ont reçtlces dern~ers
temps, une &rie de dol15ancesdénonçant le chdutctge illicite surla
cBte du Finnmark et insistant pourque soit l'objetde sanctionsplus .
séveres cette peche qui cause de graves prqudices tapopulation n.
Dans un jvgcrnent rendripar le tribunal de premi&reinstance de
Varda en février,rgq, contre le capitainedu chalutier Qsercia de
Grimsby, pour cause d7infxactionAlalai dur3 mai 1908a rticlepremier,
cf. attide 4, et 3,la loi cl2 juin rgo6, articlepremier, cf. xticle 4,
concernant l'interdiction pour lesétrangers de pecher dans la mer
territoriale notvbgienne,le tribunats'exprime, entre autres,ainsi sur
l'application de la pein:

rEn hant la peint, le tribunal a surtout tenucompte du fait que
l'aûcomplissernentde l'acte d6Iictueux ested~&~ms.~zi,n~aBbEed la
gïgienned'aprkcolesrenseignementshaproduits devant le ttibmal, a,rces
derniers temps, pris desproportions de plus en plus considérabl ee,s, I
depuis Ic nouvel an,le garde-peche Reimdal a. stirpriçdans les limites
de lacommune de Vatclfi,une sériede chalutiers anglaissoiten train
de pêcher,soit prets à la p&che,A plusieurs d'entr eau on a inflige
des amendes, et leurscargaisonsont&te confiçqnéessag.isaelessmctio?zs
a;hfilip&n smbJt?nt moir de m&msdg monde afierrl'es chni%t#ier.s.
tribunal estime qu'itfaut des mesures autrement severespour inspirer
le respect de nos prescriptionsconcernant la pkhe au chalut dans
notre mer territoriaIe.Vu ladéprdciationde notre change,et la fixation
de l'amende a 5.000 couronnes au maximum, le tribunal estime que
la seule sanction efficacesera cellappliquée par luiau casprésent :
laconfiscation,
u Pour ce qni regade spécialementle pr&venn (le capitaine)il fant
noter en outre que scdmmt WB mois tavanEaca$tura, ilfat$co~tdamné
d ramettde mnxa'rn~m dc la toi ozaf15même délitODCC confiscutionde:la
prise p'iL maif alors & Bmd. ?Iétaitalorsle capitaine d'uautrechdu-
tier- Jarajua (exJercia)-, mais ilestprouvé que iina-vire appartient
A la m&me compagnie d'amernent que celui en cause actuellmcnt. La compagnien'adoncpas hésit6ct"investirincontinent le prévenu
du cornniandementd'un nouveau navire, quoiqu'ellesùt que le prkvenu
avait étécondamné pourp&che illicitpar chalut.
rIl faut enfin retenirque leprévenu, lors de l'accb~plisemmt de
l'actedont il répond actuellemerit,a nmigwé sans feux ~4glmzewt~~es.
Le tribunaln'y peut voir d'autre motif que le désir du prévenu de
passerinaperçu, Le tnbvnal trouve sans valeur son excuse de l'insirf-
Asance de ses réserv desphtrole, car, cn faisant escaleh n'importe
quel port norukgien, itaurait sans doute pu les compléter. En navi-
guant sans feux, le prhenli a mis en dangerlanavietion haanla mer
terfitririale Norvkge, car le chalutagcincrimine aeulieu pgcisément
5 un enclmit où passe toute Ja circulation decabotage. u

DansIE projetdeloi pdcitk (projetset propositionsde loi, no39-19j2
section Orlelsting),le ministkre du Commerce déclare entre autres:

nD'apréls es renseignements recnW snr l'ampleur des litigesocca-
. sionnbpar la p&chedes chalutiers,le min&& est d'accorpour penser
qu'on doit chercher iir4digcrles dispositionpérialesde laloi de telle ,
fa~on que les tribunaux ne se sentent pas clansl'obligatd i'infliger
des sanctions- et que le parquet ne se sente pas obligé de requhrir
des peines - qui resteraientinophntes. 11ne faut pas ablier qu'il
s'agitd'un &lit part-iculilrmentgmw, qui peut en mêmetemps rap-
porter un bénéficeconsidbable. 11s'agit d'un engin dont l'emploi est
interditaux habitant's du pays. La +the au clialut dans lamer terri-
'totide ~t interdite Abus, et 2 a éténot56, A l'occasion,a desressor-
tissants norvégiens que 1s pouvoirs publia ne traiteront pas avec
faveur la p&cheau chalut sur la çôte en dehors de la mer territonale
dansles parages où une telle p&cherendrait plus hfficilepêclrenoné-
gienne traditionnelle, cl~aliiarracheaveclai lesmens qui se trouvent
sur son passage, ct rend impossible les mhthodes d'exploitat qiuen
les pêcheurs du pays inème sont réduits à pratiquer. L'indignation
des pi?cheurs contre la.pêcheillicite au chalut est donc amplement -
justifiCii

Conimherit 21ces,considQants, la nauvelle loi de.rgzg, comme
d6ja indiqué, a, avant tout, aggravk le sanctions phnales pour les
infractionsà I'interdiction de chalutageLa loia ouvert 1s possibilité
d'investir ld~efdu garde-pêche du pouvoir de dresser contravention
pour les idiractions la loien ce qui concerne leramassagedes engins
da chalut, et les transgressionsaux prescriptionsvisant kviterles
collisionsen mer, et en cc qui concerne 1s signaux de dktresseetle
pilotage.
U est ainsi deveau de plus en plus évident chez nom que laFche
attchalut estincompatible avec la pêche cbtikretraditionriellet cette
incompatibihitka entrain& une aggravation &rieuse de la loiprimitive
a sur l'interdictiode la pêciieau chalut. Ccimme il a dCji étésouligni..
'toute limitation de ia mer territoriale anrait pourconséquence une
rhductionsérieuse de l'efficwitéde cette interdiction,et constituerait
une rkressian en regardde ce que nos pouvoirs publics, autant que
la population directemont en cause, ont considerécomme nécessaire
juqu'içi. LF fautenfin ~srmdre en considhrat qio'une limitationde la mer
territorhaleimpliqueraitla psi bilitk d'nire participation étrangère
à nos pêcheçsdtikresavec d'autres enginsque le chalut. ainsi dansla
@clle aux cordesde fond et Ala peche au filetoiirnantdans plusieurs
secteurs dela &te, dans lapCche du hareng de printemps à lasenne
tournanteet lapeche du maquereau Blatrainesur lacbtedu Skagcralr.

LE POIhrrDE VmT DES P~C,~VR$ LA QmSlTON

Jdorsd'un débat à !a Comksion &@ie des affaires6trang4res et
des questions constitutionnelles,l'inspecteurdes peches, M. Knut
Otterlei,déclaracn tre autres:
Les pkheurs açcueiller~nt mç une hr?stiLimanifeste toute modi-
ficationtendant i ramener vers la c6te la limite maritimM. Otterlei
n'a vu personne qui considérâtcomme en nvaai~tap cl"ab;tndomer
Is bande du 4~timiïe marin, ou qui pensât que fiitpréjudiciablea
nos iiitérêtçd avoir une autre limite territoriale qzle certaautres
l'opinionghérale e-tequelaupropositionlbritamiquende diminuerainotre
territoiremaritime équivalaità demander la permissiond'avoir entrée
au garde-mangesd'autrui.
Le faitque la Nosv8ge n'ait pasa&&& la Conventiou de la mer
du Nard, n'a P~Ieu de coiwéquence pratiques.Alitant queM. Otterk
lesache, lespêcheurs n'ont jamais; par leurs orpisatic?ns,exprimé
ledesirde nous voir adhhrerb cette convention. Lui-mgme n'envoyait
pas non plus lanécessité,Aen ager cl'aprhson expit.ricncpersonnclle,
Le préfet Lund a déclar6 Hevant la cmnmksion : Iln'y a qu'une
seuleopinion au Finnmark quant A lanécessite dc s'en tenir àtout
prix 9_la limite de 4 millesmarins.
Le faitest que surlac8tede Berlev&g A Varda(c'cI Atqneles çlialu-
l3erçsont particuli&re nrnmenteux), ily a une séried'excellents
lieux de pêche,où les naviresékangcrs péchent au &dut laplie, ainsi
que larnoruc, l'aiglefiet le colin. La pratique la plus couranteest
que Ics chalutiers fonleur pleinsur ces fonds norvkgiens,toutes les
fois oirils n'onpas pu parvenir iile laire sula cbterusse de l'océan
Glacial Arctique>qui est leur domirie habituel de peche.
11leur arriveainsi de chaluter au beau milieu des lieux de pêche
desNorv+ens, depuis 1irivage jmqrr'à3 ou 4millesmarins ,zularge.
- On me commechose liahituelie qulm chalutiers, lanuit, quand
Ilspêchentclandestinement, coupent leslignes etdétruisentdes engins
degrande valetir.Ilestdficile de fairecanstater cequis'esteffective-
ment passé,mais quand les p&cheurs arrivent lematin pour relever
leurs lignes, ils trouvent sonvenles flotteallant a la dérive,et les
engins coupéset détruitsOn ne voit àces dommages d'autre a uteurs
que lesdidutiers. Quand commence .la pêclide printemps (peche de
la morue au capelan),avec les nuitsclzrirescesfaits deviennent plus
rares, ilsse prodaisentsiirtoutIors deçpèchesd'automne et d'hiver.
Une fois,aircours d'un de ses d&pIacements, ilest arrivéan préfet
devoir sur uri lieu depkhe six chalutiers A la fla Ils avaientpus6
une .ode exactement sur lalimitedes 4 millesrn&ns. Les pêcheurs
affiment que les chalutiersrespectentcette limitetant qu'ilfait jour,
mais, aussitbt lanuit tombée, ilsse rapprochelit du littoral. La population craint surtout que les bancs de Berlcvk eetau large
plus A I'eutdu cBtéde Syltefjord, Persfjoret Havningberg, nes'bpui-
sent par suitede l'activité dcsclidutiers, Ces dcruie~stemps, dchdu-
tiersallmanfls ethollandais sesont mis, aussbien qtreles britanniques,
A opérersur lac6te du Finnmark,
Des chalutiers ont étkappréhendés tous fcux &teints

En 1925, mr prks de 10.050 fiçhem qui participércntà la pkhe
de la marue au Filmmark, 5.000 A,2.6.0 e~aient originaires d'autres
départements norvkgiens. Cette graeçtion prdsente donc un inthet
national, Des p~cheurs originairesde la région du Mnre sësont égale-
ment plaintsd'avoir ét6g6nk par Yacttvité des chalutiers dans le nord.
Le déput6 C, Ll Wallenius, qui est pechew de son rnbtier, dkciara
notamment devant lacommission :
L'activi dtéschalutiersietrangersur lacôte duFinnmark commence
dans la 2mc quinzaine du mois d'août, et coiitinueçans interruption
jusqu'au printemps, à ceci près, toutefois,qtke brws i+ttrusP:onsO?~
$las se?asiMe samskc saiso~iEaplw so~ahe,entre ocfiobel féwier.
Au début de la p8che de!printemps, on voit souvent les chalutiers
parmi leseinharcationc;ui pmtigacnt cettepêche ,tilsspnt une g?ne
pwr les @dieurs.
An murs des dernihes arinbes,iaqumtitk de morues et d%glefins
a corisid6rablcmentdimirru6 sur les lieux traditioniielde la pkhe
d'automne et d%ivw, et lespklimrs sont çonvahcus qu'il ne peut
y avoir cl'autrcause cette diminution que l'intensactivitédes chalu-
tiers-Dans In saison sombre de l'année, les chalutiers ptnctrsouvent
dans les petits fjordet baies,surtout en Finnmark oriental. M. Mrd-
tenius lui-mhe avait observé, dans l'obscurité, deschalutiersmettre
:i l'eau leurbouées lumineuses, etchaliter à I'mtrée mkme [le la baie
de Skjatningberg jusqu'à l'aulx.En somme, les chalutierssont extrê-
mement entreptm+nts quand la police de 1.ap&he cst absente .a
conskquerlce en est que lescordiers opbrent le plus souvent de,jour,
pour hiter le risque deperdre leursengins.Cette meme craint prevaut
plus encore pami lespCcheurs ,u cours de la p6cheau filet. Lapgche
au filet (lu colis'est réçemm~nt dkvdoppée de façon considémble
à l'automne surplusienrs points de la cfitfinnmarkienne. Cette *the
a,gavé en importance depuis p la morue et I'aigldin ont disparu.
& tel point que, souvent pendant l'automne, on ne pratique plus que
la psclieaufiledu colin.Ilest &videntque les pê&enrs au filetrisuent I
des pertesencore plus considdrablesque les cordiers en laissantyeurs
engins stationner dans In mer pendant la nuitOn a plusieutiexemples
du fait que ce sont lechalutiersqui détniiscnt lesengins.Ainsi, ilest
arrivé qu'on nit tcouvC, eilchevêtres aux cordes, des fragments de la
oche du chalutd'un chalirtiequi avaitrompu sesengins pour s'enfuir.
E'est seulement la craintedes chalutiers qui explique la répugnance
des pêcheursA laisserleursenghs à l'eaupendant lanuit.
Les chalutius présentent aussi un trh grand danger parce qu'ils
naviguent souvent tons feus &teints,Le fait a ét4confimié par des
Norvégiensayant servi?tbord de ces chalutiers, M. S.Jallannessen, dirwteur ministériel, déclm entre autres :
En cequi concerne la&te du Skagerak,la qnestiondes limiter; terri-
torialeprésiinteuninteretparticulieponr sa partieorientaleIaaplate-
fom skagerakiennen qui se trouve à l'emb9uchirrc c'nfjord dQslslo
ets'&tendjasqu" 1omhIand etla,baiedeLangesund.Dans cesparages,
des contestatioriçassez nombretlses sesont klevkes dans 1s années
qui ont pricédd laguerre, tiat;irnmentavec des chalutiers allemands,
qui, à plusieurreprises, pEchaienten de@ de la limiteterritorialen
détruisant des engtns appartenant à des cordierset 5 des p&chm
à la ligne traînante.La Sociétide Fiximlture de l'Est{@stladsh
Fiskiwiselskap),dont 11.Johannesçen Ctait alors lesecrhire, a, à la
suite de ces faits, provoqutl'envoi,par le ministérc de laDéfense
nationale, de deux-torpilleursqizi patronill&ent ceeaux pour tenir
leschdutiers l'écart11n'yeut pasde capture,car lechalutierse reti-
rèrent verslaç8te de Bohus d&s l'apparitiondes torpilleunorvdgiens.
En plus de ceschalutiers,des pécheurs suédoisau flet denvant
et h la ligne traînante ont fait, dans les annhprécedant la guerre,
des tentativesrépétées pour pechm en de$& de la hite territorial-.
ka faculteaccordé aux ctrangeiçde pêcherdansla bancledu qm. de
aurait de grandes conskquences surla &te du Skagerak. Car si les
pêcheurs étrangers euvent franchir la limite de 4 miIles marins, ils
pénétreront siir l?ond riverainou sur IB liew de $the où se font
lesp2ches aux cordeset au filedérivant,et ilspowwonralors concur-.
sençer les pêcEieur sorvégkns. Ln limite de 4 millesm&ns exclut
cettepmsibilitc.Iien est ainsde toute lacate dnSkagerak, y coktpris
sisgrande partît de ceux-ci eneauxeinternationales,quellespêcheurs
ékangersy trouveraient des pêcherieasbondantes. Là,aussi bienqu'au
largede Sogn og Fjmdane, ainsi que sur lesc6tesdu Mare,laprksence
de chalutiersébangers était constanteavant laguerre. Le directeur
Joliamessen étaitalorschef de lapo1im de lapêche- du dkpartement
du Sop cigFjordane ,til sait d'expérienceque, spécialementducôtC
drt Mure, ily eut des réclamations tendant à Z't4tabliswmentd'me
patrouillede pnke h causa des chaliltiers6tratiger.s.
Pour mrnplbter les assertionsprechdentesurla d~ficultde contr6ler
efficacment l'activité des chalutieron donnera les extraits suivants
des déclarationsfaitedevant la mmmiçsion par M. Aserson, çhcf du
servicedes PEches.
Le chef du service&s P2ehes ddclara.qu'ence qui concerne l'indem-
nisafion. de ia part des chalutiersdes dommages causés aax Mets
ou cordes de fond, Kien avait eu quelque connaissancedu temps oh
il&ait au sesviceduconsulat de Danemark à Hull. 11arrivaitfréquem-
ment que:des dmandes en dommages-intkêts fussent prksentkespar
1Yintermkdiairdu constilat pxr des pecheurs islandais et dancontre
des chalutiersbritanniques. Sl'indemnité étaipayée, ellenecouvrait
jamais que la pertedes engins,et non pas la pertede pêche.Il fallait
pouvoir indiquer 1e numéro d'enregistrement du chalutier fautifce
qui est souvent très difficile. Slacôte du Finnmark, par exemple,
on a, en 1924 ,bserv6environ 350cl-ialutierç,t jusqn'à32 en mhe
temps.
A ce propos,nws reprodnlsonçl'extrait ci-dessoud'me lettredu
présideretdm tribmal de #remière ilutancede Varda (en date du
18 novembre ~925) au préfetdu Finnmark. cJe soulTgneque c'est'deprefërencesurle fond riverainde BerlewAg-
Varfifi-Kihrgnes que .leschalutiers ont peché ces dernières années.
Sur les2jl chalutiers qui,depuis novembre 1922, ont été czptur& et
.frappes d'amende pour cause de pgche iUi,cii23 ont et& capturés à
l'estdu cap Rorsncs - r entre k cap Sletnes et Nordkyn, et r entre
lesilesRolvsov etHjelmsay. La plupart des 23 chalutiers préci% ont
éti!capturés Sur le secteur de Harhakken-Vardo. On pourrait sans
doute êtrefond6 & en wnclure que c'est li que setrouve IF meilleur
fond pour le chalutage- ou du moins le sectmr qui estle plustentant
pour enfreindre la hite territoriale. Lescapitaines des cllalutiers
capturés Icconhnent endisant que ce sont mrtout les fonds de la
phe franchedans le Persfjord cau largede cdui-ci qui rendent lpkhe
.£rnchieuçe pour les chalutiers,11 arrive souvent que les chalutiers
qui ont fait la plugrande partie de leur pêchedans la mer Blanche
s'adtent au k~ge du Persfjord au retour, pour ireprocurer une
pêchesupplkrnentaire de plies franches.
nLe renoncemelit au territoirese trouvant entre le3mn et le 4me
millemarin, conjointement avec l'adoption d'me mani&rc autre clue
euraitupourecansdquence Nqu'une grCmde artie du fonda ligriveraindu,
Finnmark deviendrait 16gdement accesç ?J, au chdutiers, ce qui
aurait pour comséqumce certained'aggraver de façon trts seneuse
la situatiuili des pklieunorvégiens.D'aprk la modification propos&
pour lc tracé de la limite territoride,bien des captures opérées ces
dernièresannées Se trouveraientavoir kt&faitesen dehors du territoire
norveien, en dépitdd faitque ces captures d'après le trac&actuelle-
ment pratiqué, ont étéopkrhes clans labande du 3me mille marin.
IIsemble qu'ily nitun certain apaisement du conflit avecles clialu-
tims depuis que, partir du ~crjanvier1923J ,a surveill~bncedes&tes,
d'aprk cc que Son dit iciest devenue un peu plus efficaceet depuis
que lcs antoritk nnorvégienn~ appliquent avec fermeté nos disposi-
tionsl&gales,notamment sw Iaconfiscationdcr;enos utilise',u

La Commissiondes affairesttranghres et des qaestiohs constituhon-
nellesa Egdement, par 131 trnédiaire de I'amiral commar~dant en
chef, posé quelques questions écrites h des officias de marine gui,
CES derniéres années, ontçammaridk des garde-p&che surveillant la
côte du Finnmark, On citera lesréponsessuivantes reçues, au sujet
de l'attitude de lapopulation :

uLe chalutag pratiqué par les etrangen, au dela çmme en deçk
de lalimite territoriale, est mal vu da toceux qui pêchent au Finn-
mark. J'ai I'irnprmion que lapopdation autochtone et les pêcheurs
venant d'autres provinces norvégiennesi la fois,considérentcomme
tres nkesaire de +airerespecterpou:les pecheursnorv&iens, le mono-
pole cle1mer tehi toriale norvégienneu (L~pitai dnefregatev.Krogh,
le 28 novembre 1925.) KTom les p5cbewrs c~ndamnent les chalutierset le chalutage ,,..
Les pkheurs venant d'autres provinces pmsent tous que le chalutage
dktruitlenr gagne-pain. Tous consiclèrent comme necessaire de faire
respecterle monopole de p2cheurç norv6gicns dans lamer taTitoriale
nodgienne, et demandent une siirveillanceefficacde Ia ç6te.a (Capi-
taine de corvette Hemiansen, le 17 novembre 1925.)
Ceux qui sont personnellement engagés dms la pêche envisagent
rlaturcilement avec grande antipathie le chalutage p~atique par les
étrangers en deçà comme au del& de la limite territoriale, et jùgent
nécessairequ'on fasse tespecter le monopole des pBcheurs norvégiens
en territoire norvégieij(Capitainede corvetteWigers, le13 novembre
W5-)
La popnlatioa xrevendiquait le maintien absalu de sm monopole
en territoire norv4gimn(capitaine decorvettc Lorentzen, le17nevem-
bre rgzs).
La popdation aconsidhre le chalutage comme une pêcheabusive,
qui va épuiserles bancsen un temps trkscourt.Non seulement le ctialut
s'empare du poisson. mais aussi, de l'avisdes pï?chm~s,il Aitruit la
végétationdu fond, et diminue d'autant la faune sous-mine pour
un temps assezconsidérabl ca.rle fretindcvieritde moindre qnalité...,
Ilsprémnisent la cessatio~ide tout chalutage sur lesfonds du Finn-
1mark, au del&came cn de$& dela limite territoria...IlsconsidArent
comme abscilument ndcessairede faire respecter monopole des pkheum
norvégiens dans la mer territoriale norvégienne,La_ populahon consi-
dérerait certainement le rétrécissement dc la mer territorialecmme
catastrophique it sepeches, et,partant, comme me menace pour son
existence.n {Capitaine de corvette O. Blorn, le 17 novembre 1925.3
aLa populatiariconsidkre Ics chalirtiers commeles pires ennemis
de la peclied'hiver: à son avis, c'est ledevoir de l'fitat dfaire res-
,pec,terle monopoIe des pècheurs norvégiens en met territoride norvé-
gienne, et elley voit une, néwssiti pour son existence,,,, Je crois que
Z'dventuel rétrécissementdu territoire maritimeau Finnmark serait
d'un effettrks f&cheux sur la popdation et sur les ficheurs actifs.
Ils se trouveraient,de façon regrettable, çonfimiPs dans l'id&, qui
ne leurest d&jA point Ctranghre,que I'lÉta'norvégien fait Trop peu
pour le Finnmark, et ils'ensuivraitun ressentiment qu'ilfaudrait
des g6iiérationspoureffacer.n(Capitainede corvett .eest,le17 novern-
hw 1925, -)
«Ily a une hostilité,onpouflaitmême direune indignation générale,
h l'égarddu chalutage au delà comme en deçA de lalimite. On mnçi-
dQe commedhutie fiécessitéimpbrieuse de faire respecter le monopole
da pëcheurs norvégiens dans la mer territoriale norvégienne. » Le
rétr&cisementde la mer territoriale seraitpar lapopulation, Kresseaki
comme l'abandon d'uiidroit ancestral- un abandon corisenti parce
qu'ilne s'agit que du Finnmark, FCendrillon nde la famille. Cela tontri-
buerait A relacher la cohésionnationale.,.. Cela servirit à alimenter
toute campagne anti-nozvépenns. ji (Capitainede corvette Dieseii,
le 17 novembre ~gzj,)
Les déclarationsdes chefsdes garde-pdche s'étendentaussi hla ques-
tion de savoir quelle seraitla r6percussionpratique, sur la pêche, du
rétr6cis';ementde la mer territoriale.On peut citer, iitjbc d'exemple
de ces r&ponses,la d6çlaratiansuivante: a Commeles pEçheurs se tien-
nent toujours bien loindes chalutiers,lazone dans laquelleils pêchentesttoujonrs moins larp quelamer territoriale. Réduirezonem ;intime
,23 rniiies depuis lerivage constitue par codcjuent une réduction
assez considérable del'étendue effective delieux de p&che norvégiens,
Ceci est encore plus \mi quand ils'agitdes Ijords. Pour leVaranger-
fjord, lesétrhussement serait d'une importance énomc. En somme,
j'estimeque La rkduction de lamer territorialeA3 millemarins à partir
du rivage indignerait la population....Je crois que cda saulEverait
une indignation qui aurait de graves &nséquences. J)
'Une deçlaratioii indiqile qu'au cours<Tel'hiver 3924-192 j ily tut
environ 120 chalutiers,poux la plupart t~fitmniques, qui firenescale
& Honiungsvhg en destination de la tner Elande, Les chalutiers
allemands ne. fksaient généralement que passer sans faire escalc. 11
y eut probablement cet hiver-la cnviro2 jcIiduti&s aliem~nds pecliant
aii Finnmark et ptus Zil'est.nUne nuit j'ai wraisonnk au large de
Vardo un didutier italienet:j'ai entendu dire qu'ily en avait aussi
plusieurs de nationalitk hollandaise,M (Capihine de corvette H@st.)
La csmmisçion a rep 4gaIement Ilne déclarationsirr cesquestions
de lapart de l'enseigne de vaisseau Kul'lmm~, qui indique no+am-
ment quela population envisage le clialutage en génb.r, udclhcomme
en deçi de la limite, avec inquiktude,et qu'elleestime n~~ssaire de
faire respect ermonopole cles pêchcursnorvegiem en mer territoriale
norvbgienne. Les pêcheursvenant cl'autres provinces narvkgiennes
envisagent la question de la m&me mani&re. Ramener Ea frontihe 3,
3 milics durivage,équivaut àune perte pure et simplpour les pêcheurs,
et, partant, aussi pour tonte autre personne ayant des intérets dans
1;~p&cl.rc,

Aux renseignements ci-dessuson peut ajouter quc, d'aprks lastatis-
tique du dief de pilotage de Ronningc;vbg, ily cut en 1925 à Hon-
ningsviig 1.165 escales de chalutiers,ce qui correspond à un nombre
de bateaux deux fois moindre, chzigue clialutier faisant ernoyeilae
deux escales.
Dans son rapport sut lespEches maritimes en rgz5 - rapport bud&
taire S. nn8g - la rreCommission des questions 4ccinomiquesdéclare :
Sons le cllapitre dela surveillance et de la police, lacommission
a étémenée ri considérerlx question d'une mrveillance efficaceau
Filinmark pour sauvegarder notre mer territoriale.
L'unc~nirnitk s'est faiau sein de la commisçion pour reconnaître
que l'importance des int&r&tçen jeu paiir le Finnmark cmme pour
I'eliçembledu pays exige l'orpiisation d'un contrble capable de
remplir samission de façon efficace.

La démarchebritannique de 1874auprésdes autres Etais conter-
nant la limiteterritoriala kt6exposbe endétail dans leDossier docn-
mentaire no 17(p. 941,et la réponsedu Gouvmement suédois y est
reproduite (p.rrz). Une lettre du minist&rc des Affairesétranghres adresséeà ladélégation gouvernemental^ norvéglerineA Stockholm
(endate dn r7 novembre 1674) déclareentre autres,que tiSaIfaiesté
le rom n'aaucnnement l'intentiode consentirA une rMnction quel-
conquede la limite de 4 millesmarins n.
Dans 1s réponse adressk au ministre anglais à Stockholm, ilest
souligné avec force "quelesRoyaumes fedérécsonsidèrent la limitede
q millesmarins comme &tantde minimum acceptable comme base d'une
canvcn tion internationale.
Le ministére des Maires6i~ang&rc s Stockholm a envoyéle dossier
de l'affaiarueminiÇt6re del'Int6riew à Christiania (Oslo)qui, avant
de se prononcer,a transmis ledossierpour avis,XU.Ychefs de ia police
de la pêche aux Lofoten et de ?a peche. du ha~ng de printemps. Une
deniande analogue a At1adressde, par l'intemédiaire du préfetrégimal,
amlaSoci6tepourl'Encouragement des Pech esnorvégiennesL. es r&pnçes
doilnées soulignèrent combien if kait désirable jue la Norvhge fUt
représent4e à La Haye, mais non sans exprimer des doutes sur
l'opportunit4d'une adhksion de la NorvAgeà une convention.
Conformement à ces avis, le rninisth reel'lntkriena estiméque
la Norv$ge devaitfaire actede présence, eta proposé de dépech~r
La Haye l%nse.ignc de vaisseauBretteville, chefde Ia police{lelapéclie.
du hareng de printemps. Dans l'exposé desmotifs qui a étéadoptk
comme décret rayai. d13 septembre 1881,ilest dit :
a Nous considérons que la conferencea puus seul but de mnfmnter
les pointsde vueexpriméspar les ex~crts desdifferents pays,etque
lebiit n'en est pas d'aboutirà l'adoption provisoirede prescriptions
internationales. Irteseraitdonc pin? nkcessaire d'investir le repré-
sentant éventuel de pleins pouvoh ail d'i~~striiçtion~particuli+1)s.

Or, cetespoirs'estvitertivélfalaciewl au cowsdesçl6b;itsLa Haye
(comparer Dossier docirmentaire na 17, pp. 53 et suiv.),et Brette-
trillfiinscrireauprods-verbal que la Norvkgene pouvait pas çansen-
tir;)la limitede 3 millesiià la détermination detmçé propwéepnur
les baies.
La taif&ence de La Haye termina sestravaux le29 octobre 1881
enadoptan ltavmf-projetd'une convention de lamer du Nord. Toutes
le5 autres Paisances participantà lx confPrence,IlAllemapc, la Bel-
gique, le Danemark, la France,les Pays-Ba, la Grande-Bretqne,
étaientd'accor pour signerl'avant-projet,-
Le Gouvernement suédois, sanf certaines réserves, rmommanda
l'adhhion de la Suéde à laconve\tion, endéclaraut:
.L'observation qu'on peut opposer anx dispositions del'artic le
sur l'étenduede lamer territoriale dechaque pays, on I'ohiectique
cette mer territoriale seriut moinétendue pour la Suède qu'on ne
l'auraitsupposéjusqtr'icine saurait em@cher l'adhésionde laSuhde
à la convention, #wce put!la limitep~vposke, côté mientd, #oer Is
seçtew de mer qw la ccinventiandevaitcont@endre,aa touche fim rn~
teri.iEoi.eeka Suiidel3

Le Gouvernement norvegienfitobserver,entre autres,que L'artic2e
de l'avant-projeu contient des dispnsitionsd'importance essentieue

Saulignt ic-.ComparcrDossier clacnmentairan4r7, rrq.pour ce qui est dela hite tmrltoridt?,dispositions qusont contraires
Ce dpointqde hrconvention ainsi quer l'étendue delamer territorialea.
dautres étaientde trille nature,
qu'ils ncpourraient &te soumis5 la d6cision du Storli~gsans uexamen
apLeofrninist&redeuI'Intérieuravaitoalors déjà prjs cl@Hmesmes pour
mtreprenrlre un tel examen, et recommanda que ie ministre de Sa
Majet6 A La Haye fît cles rLservepsour ménager la. possibilipour . ,
la Norvagc d'adhéra plus tard à laconventron sielle enavait le desir,
et Kdans lamesure oicun examen plus approfondi en montrerait l'uti-
lit4n.Le rninisteredes Affaireshtmngèresadopta des condusions en
conséquence et, avec Is réserveps&dtte, il fut ménagéà 1&Norviége
la possibilit4 d'adhéreplus tard A la convention, etcette attitudea .
finalement étf!adoptee par la Suede aussi,
La Commission de contrale ;de sctes gouvernementaux a, l'année
mivante, fait un rapport sur In question (Rapports dq r-~rnrnissj?ns
parlementxi~es, 0. Y., 1883) de fa~on plus çirconstanciee qu'il nest
d'usagp eour les d6cretsroyaux, et déclareen conclusion :

a La Commission a jugé de son devoir d'insistepour attirerI'aHen-
tioa sur cettequestion qui nkst pas sans importance pour nos pEches,
et qui, sans doute,est appel& A jouer un r61e de plus enplus grand,
A mesure que lapkhe hauturiére aura à supplkr à notre pêchecbtière,
qui est d'un rapport, somme toute, assez irréguliew.
Au cours des années1882et 1883 e rninist& rqret lesasfidemandés
aux préfetsdes d6parLrtementsriverains, aux scitt4s de pisciculture,
.et autres.Avec un ensemble remarquable, les avis ont déconseil16
l'adhé~içinde la Non!ge à laconventioii ; etla raison pr6pondkcante
en &ait l'adoptionde Palimite de.3 millesrnmins par laconvention.
Les avis ont souligridl'importance,pour la population côtiere,de h
pêchedans la bande du mille,
Le chef de Iapolicede lapêche aux lesLofoten, lelieutenant de vais-
seauBrodtkorb, faitvaloirque :

u L'adoption de ladistance de3 miligs marins comme Limiteterri-
toriale en partant d'une cote comme la natre, aux échancrures pro-
fondes,oh la limite nmrâit autoriséeA enjamber que des ouverfuresde
xo milles marins, n'est pas sans Cveillerdes hquiuiétudes.Par notre
acih&sion à cette convent,ion, le Vesfjjord et Ie Vavmg~/jord
seraient, en vertu de cette dtrfiniticsn conventionnelle, reconnus par
nous comme mer libre dans leurs pnrties essentielleii
Le bureau de la Soci6té.pur l'Encouragement des PGches norvé-
gienne, sectionPêches etEngins, faitressortir qukn soi la Norvège
pourrait trksbien adhérer à lrne conventioninternationale concernant
une rbglementation de l'exploitation des pêcl~eç ((Mais cette régle-
mentation telle qu'ellea dté fix4edans l'avant-projetaffecteam plus
haut degrénotre pêche cbtiéreI)Le bureau de la section de lasociétk
a ri'audt eu rieri dkessentielobjecter3 ravant-projct, sil'onexcepte
les regles pour ladCtermination de lalimite territorialn.En çonclo-
sion le biireauccrit:

rDans saI6gislationmmme dans ses traités,laNotvee a maintenu
d'wtres rirgtes (que cellesde laConvention de lamer du Nord pour 142 ANNEXES AU CONTRE-*&MOIRE NORV~?GIEN (MO 44)
la dttermination de la limite territoriale). Abandonner cc principe
cautirrnferfût-ce pour un seiotéurde kachte, pourrait entsainer des
conséquencesfunestes, n

Le prkfet du Horclaland' souligne que, si Ilesdispositions dela
ronvmtion dmaieiitGtreappIiquées tonte ptche en dellors de llimite
en question (lalimite de3 milles),une geneintolérable serajt imposke
A la popdation eotiere du dkpartement n.
Le préfet du Sop og :17jordaneécrit qu" fallaia sans doute cansi-
dérer comme une absusdit6 qu'un pêcheur habitant à l'extrkmité du
skj~rgdrd ne puisse pas, sans 2tre passible d'une peinealleravec sa
barqua petlier 4 milles de lacote, à moins de munir barque, voiles
et engins des marques prescrites par la convention, et d'avoir pour
lui-m&me un papier officieb.
Se basant snr ces déclarations, lemkhitère de l'Intérieur conclut I
en 1884 ncomme injuçtifiable dproposerl'adhésion de laNorvège
la Conventionsur lespeclics,Les objections qui ont &tésoulevées
. de divers ~6th semblent si décisivesau ministère qu'ilne saurait, A
l'heureactuelle,êtrequestion de donner suite A une telleproposition,
q~i, vu les circonstenceç11escmble éveillerauan Cchofavorable du
coténodgien. Cependant, wrnrne! notrepays est susceptiblede parti-
ciper,plus que par lepassé,a lapêche hairturikrczde la medu Nord,
la question ne sera pas perdue dc vue, laNorv&ge ç'éta~~ten effet,
rkser.t-le droit d'adhker ultkieurement la convention. D'ap~ès
t'avis duminisl&e, ilne saurait &requestiofld'zcne a$l&siom ..,ci
moznsqw la convat2ouine soitmodifike starpLusiezarsoitzten ce gai !
comcerne la Noruége ,afamm~kafita clause sur lalimiteterra'iwial,n
Cette déçisiona été entérinéepar le Gouvernement Suerdrup dans
son ensemble, et le décretroyal ildu13octobre 1884 n"n donné lieuà
aucune obcwation de lapart da SiorLi~g.
Du cbtbanglais,la question a étélaisséeen sùmmeil jusqu' àe quc
laNorvège, par suitedc la separaticind'avcla Suéde,aitCU son propre
~ier rgo6,ola Iégation britanniqueMA.CIinstiania (Oslo)s'adressa au
Gouvernement norvCgïen pour déclarer que le vcew du Gouvernement
britannique etait de voir la Norvège adhérer à la Convention de la
a mer du Nard. Cette note restant sans skponse, lalégationenvoya de
nouveau une note, le 6 septembre 1906, invitant le Gouvernement
norvégien à faireconnaltreson point clevue.Le ministèredes Affaires
étrangkres aéponclitque ?esrecherches nécessit&s par cctte qnestioir
n'étaientpas encore terminées,
Entre temps, le ministéredu Comrntrce avait saisicle l'&tire -Ie
servicedes Pêchesclc Norvège, dont laréponse du 5 mai 1906 declarait
entre autres :

iOn ne saurait nierque lesobjections qui, à l'époque (r882),se
prk5entaientà I'adhésionAla convention sunt toujours vaîables. Si on
ad1&re Ala convention, ily aprobablement eud'cspoïrpour iaXorvége
de pouvoir maintenir salimite territor ial4emillesarirtridu,moins
pour le secteurallant du Sognefjord au cap Lindesries.Or, le service
doit fermement déconseiller de renoncer au principe thtorial que
laNorv+ge maintient depuis si longtemps.... NLe danger que la convention n'mtmvc et ne trouble nos pêches
clitièreest plus grmd maintenant qu'auparavm t.II

En condusion, le servicedcs.Béchessuggère, comme une posibiiité,
de recherçlierpar l'intermédiairedela legationde Wnrv;ge i Londres,
isi 1'Angletem étaitdispcrskeà apporter des modifications telles aux
&spositions de Ja convention que la Norvége pht y adhérer avec la
réservede pouvoir maintenir sa limite de4 milles marinsa
Un sonda&-en ce sens fut fait pendantla hiinion du Conseil inter-
national pour I'explorationde Iamer, a Londres, au printemps1907,
et i bquelle participèrent le ministre Nansenetle chef du servicedes
PêchesHjort. A son retour,le dief de serviceHjurt d&clsm verbale-
ment au rninisthe qtre lu- comme le ministre Nansen - &taitdrns
l'olili~at deodéconsatllerI'aclhésiondcla Norvège la Cùnventian
de IRmer du Nord cause de laqustion territoriale,carlaNorvège
ne pourrait, sans doute, pas y adhérer sans renoncer à la limite de
4 milles marins pour les secteursdu territoirequi seraient eng!obés
dans laconvention (note du 21 juillet15107au ministère ci* Affaires
étrangères,carnet de notes du secrétairRastad, v. 2).
On in£orma ensuite confidentiellement la Ibgation britanniqueque
Ia Norvège' ne clésiraitpasdiscuter la questionde son adhésion % la
Convention de la mer du Nord,
Dans une note au ministère des Affaires6trangeres du S mai rgo8,
le ministrebritanniquea Christiania(Oslo),par ordre de sonGouverne-
ment, demanda à sefaite remettre Ia copie desdispositions en vigueur
sur la limitdepèche enNorv&ge .escopies furent remises à lalégation
britannique, ainsi qu'unecapie'clela lodu 13mai 1903 ,ortant inter-
diction delapkhe au çIialutde fond & latraineeii territoire norvégien,
que le Sto~ti~gvcnaitde votcr.
En novembre de Ia même amée,le 3omd of TF~C publia la procla-
mation suivante:

uLe Board of Trade dksire attirer l'attention surle faitque 1'011
vimt de promulguer en NorvQe une loiiiouvelle, par iaquclle la pkhe
au chdut est intcrdite dans leseaux territoriales norvégiennes.Tant
qu'un bateau de pcche rnulide chalutse troave dans la mer territonale,
tous les etiginde pkhe doivent etseramassCs à bord, par quoi il f3ut
entendre qt~e les plateaux doivent &treail bien rangks A leur place
liabitudle près delalisse de bastingage,QU bien souspont, et que Jes
filetdoivent ttre separ4sdes plateaux etmis dc ~6th. ouserrés h bord
- snslepont ou sous pont -, etviclesde poisson. Ces dispoçitims
nes'appliquent pas au chalut i crevettes.
Ies injractiansàacettetloiou à toute prescription découlant dequcette
loi,sont puniesd'amendes de 1 5.000 cauronnes,et en plus lenavire
auqud appartiendrait lcoupable pourtaitfaire l'objetdesaisietotalou
partidle,avec la priseet les enginssc trouvant a bord, y cmpris.les
filins(f~nes)que les objets confisquh soient ou non 1apropriété du
coupable.
. icLes eaux temiteriales de lNorvégesont de 4millesmarins, >i

La prodamation étaitinsérkdans Xks Fisdtm&?z' s cal lma~zach,
qu'on trouve pour ainsi dire bordde tous les chalu-ttiere,t le contenu dela prodamation, avec indication delalimite de4 millesa été repro-
duit dans toutes les Mitions successives (comparer Dossier doeumen-
taire no 17, p. 2041.
CorijoiritemenA d'ce proclamation.l'union des assarem des cl~dw-
triersanglais enjoint auxcapitaines- sous menace de cong6diement
et de retraitde leurs brevets- de se tenir bienau dela de la limite .
de 4 rnillcsrnatinç, dont on indique le trac6 comme dant de pointe
A pointe,
En mars xgrr. lc chalutier britannique Lord Robcrh fat capturé
dans le Varangerfjordet aucours de 1,'écharideevuesqui suit?icette
capture, lalégationbritannique,dans une notedu 22aoUt 1913,s'adressa
au Gonvernement norvégien enproposan tn mod~as uivertdi.- En
attendant le reglement intèrnational des questions de hite terri-
toriale, le Gouvernement britannique se declaraprêt A mettre taus
les navire britanniquesen garde contre le risquequ'ils conraient en .
pechznt dans le Varangerfjord en deçà de laligne Kibagnes- Jakob- <
selv, e), contsela pdche dans leVeçtfjol-dLe Gonvemement britan-
nique sedédarait prêt anssi à informer leschaliitimsqu'ils ne ben&
ficieraient d'ancnn appui officieau cours des litiges qui pourraient
surgir s'ils agissaimt contre l'avertissement qui leavaitété dom&.
En revanche, la Norvége s'engagerait à ne pas capturer les navires
dans la bande du 4~ mille,et notifieraians navires norvégienscie
ne pas pratiquer lapeche au chalut dans le Moray Firth, .
Le Gouvernement norvégienrépondit dgs une notedu 29 novcmbre
I de lameme année:
nIl s'agit itançetteaffaire d'un des'intérêtvitaux de laNorvègel
à savoir de laposçibilitkpourça population cbtiérede se nourrirpar
lapêclie sans avoir & subir la concurrence sur les secteude mer qui,
de temps îmmhorial, ont kt& considérh comme faisant partie de la
mer territorialede la Norvhge;et ont étéexploitéscomme telsn

Ln note renvoie cnsuitr;au rapport delaCommission de lafrontiére
des Eaux territoriales, dont l'édition française fut transhila léga-
tion, etle ministère des Affairetrang$-s continue;

aLe Gouvernement norvégien laisseà l'aPpré'ciatidu Gouverne-
dans Ntatandequchosesnactuel, oùiI'utilisation de la meestfréservée
. aux p&çlieursnotvkgiens en de@ d'iin rayon de 4 milles, n'apporterxit
au peuple britannique que des avantages minimes en comparaison du
grave prkjudicequ'eus causerait à la population cbtihe norvkgienne.
Le Gouvernement norvhgien, ne se voyant pas enmesure de modifier,
par un ai-rangernattemporaire, la Ikgislation norvegienne, séculaire
en cetterna@re,,et dont lesdispositions suIa limite desquatremilles
sont étroitement lieesaw besoins du pays, prie le Gouvernement
britannique,de Xen vouloir - en attendant une solution définitive
de la qusstion, ou, en tout cas,jusqu'à nouvel ordre - avertir les
navires lmitanniquesdenepas pêcher en deçà de la limite norvégimne
de qu&e millesD

A lasuite de cettemanifestationexplicite du poinde virenorvégien,
il n'yeut pas avant mars 1924 de nouvelle dharche anprés du Cou-
vernemerit norvégien concernant lalimite de pbclie. ).
ANNEXES AU CONTRE-MÉMOIRE NORVÉGIEN (NO 44) 145

La question s'estalorsposéede nouveau tih.suite de la reprisede
la pkhe au chalutaprès la erre mondiale. ,4u corn des derniéres
armées, une skie de chalutiers ont étécapturép sour péche illicite,
surtout an large de la cBte orientaleclnl~innmark, J-C ministre de
Grande Bretagne a protesté contre,la capturedc plu si eu.^halutiers
britamiques, et ensuite laGrandeBretagne a psi: de nouveau la
question qui avait étésoulevéeen 19~3.

Dm5 son aperqu mt laplitiqne ext$rieuredonné Ahisisclosle 8aoOt
1924M..Mowinckel,président du Conseilet ministredesAffaires&an-
gères, a fait savoirau Storlim~ que leministre de Grande-Bretagne
A Christiania(Oslo)avajt propose, le29 mars de lamGme ann@e,au
nom de son gouvernement, d'engager, entreles Gouvernementsbritan-
nique et norvégien,des conversationsen vue d'obtenir - en attendant
que la questiciude l'étenduedes eaux territoriales soit traitkcuner
confkrence internationale- une entente mutuelle concernant l'éten-
due de lamer territoriale, çebasant sur le consentement duEouver-
nemcnt norvdgien 4 râaienersa limite temitorhleA 3 milles mains,
et cn recevantcomme contrepartiela ~connaissanccrde certainsgrands
fjords, en particulierlle Testfjordet le Varangerfjord,comme mer
territorialenarvkgiee,11 nes'agir& pas de concluie,cn l'occurrence,
une convention formelle sur la question, mais seulement un modzts
vivendi.DLm9 irne notedu 5 am-il,le minisrére deAffaires ktrmgèreç
avaitaccu&récqtion de lanote du ministrebritannique,en dbclarant
que le gouvernement avaitdéjà ordonné des recherches relativeaux
questions soulevé ^par la proposition britannique. Le ministre des
Affaires étrangeresfisavoir,enoutre, qu'iavait l'intention de nommer
un petitcomité qui, conjointement avecun comitt semblable du côté
britannique,pourrait discuterde laquestion d'gtablir ut7tod~vivendi
dans des fonn~s qui ne préjugeassentpas notre position, lors d'une
éventuelle solutioninternatioliaidu problhrne.
A la suite C.pourparlersprkliminalres entle ministéredes Affaires
&rangères et lalégationbritannique de:Christiani(Oslo), sur laprocé-
dure à suive au cours de cesconversations,on nomma, du cbt4norvtl
gien, par démetroyal du 7 novembre 1 24, wi comité composé dri
~mfesçeur John Hjorl (président)du &cteor Helge Rlæstad, chef
de sectionau minlste des Affaires étrangFre~,et de M, Ragnvald
Walnnm, chef de sectionau ministkre duCommerce, avec N. Smith
Kielland, rédacteurau minist&re desAffairesétr;mg&res,corne secré-
taire du comité. Par dhet royal de lambe date,3es instructions
réunionsAOdont avecfun4comitébritanniquekccomposécdecM.H. G.Man-des
rice,directeur anministère britanniquede l'dgriculbe ct des Pêches,
du capitaine de frk'gatH. P. Dr>uglas,'disecteurdu servi cedro-
-graphiquebritannique, assistésducapitaine de corvetteB, C, Watson
etde M. E. M. Ingram, faisant fonction de charged'affaires britan-
nive A Oslo.

IO Le comiténorvbgim qui s'estdsiné sous le vocable de tcCom-
aksion du 7 ~o\r&br@ Tg24 pour la délimitation des eaux terri-
torialesiia soumis son rapport, accompagne de demu protocales, am
ministkrirdesAffaires ktrangkresle12 janvierrgz j.
La commission norv6gienne a dbpusé,pour servir au cours de la-
principaux concernant les eaux aterritorialedeoNorvège: rr(dtçriommB
-Faits 3 dans notre rapport),
Ce m6morandm contient an apwp du reliefsous-marin helong
de 1rtcete norvégienne,un chapibe sur lespEches au largede la&te,
sur l'évolution de la'pEçhe cotiCre,ainsiqu'unexpçd sur l'étendue
de lamer territorialselon la loi norvégienne. ',
Avant de commencer Ieurs débats,les deux comités se sont mis-
d'accord sur la résolution suivant:

cLes deux G~uvemements représentésne sont d'aucunemaniére.
li4spar fa sassertiondes mmitds ou de Ieurs membres, ou engagés.
pas les accordsqui pourraient intervenir entre eux au coursdes déli-
b4rations.Ca conversations,auce qui apu êtredit au coursde celles-ci,.
nc sauraient,en aucune façon, affecterlpoint de vue norvggien actud
en ce qui concerne J'étendue des eaux territorid aelNsorv$ge, ou
d'autres questions relatives aux eaux territoriales. Lmême réserve-
vaut prrur Pepoint de vue britannique.s

Confomkment au rapport, en date du 23 janvier 1925d ,u minis-
tère des Affaire6tmngérec snr la question,approuve par dkret royd
de laméme date,lanote prkcitiedu 29 mars 1924 hanant duministre
britannique en Morvkge fut transmise au Shrting, ainsique le rapport
susnommé du TZ janvier ~925de laCornlission des eaux territariales
et le protocoledes débats contradctolrcs,signé le 12 décembre 1924.
Dans une séance à huisclos le zgjanvier 1925 , .Rlnwinckel,prksi-
lanpolitique extérieureaurecoursAduquclsitdonnaredesirenseignements
complkmentaireç sur cette question, qui ensriitefut traitGe par le. I
doctenr Hjort dans une conférence fi6t.devmt lesmembres du Star-
, fing (leJ févrierrgz~].
En juin, juillet septembre 1925 ,ntmmit au Storfisgrinnouvel
échange de notes avec le ministrebritannique enNomke, aimi que
d'autres documeiits,
I
Les coriverçationd'Oslo furent ainsirémees devant le S£ortzng;. I
.uTrès tôt au coursdesdCbats, is'estrkv8lequ'ily avait desobstacles I
serieux lasolution satisfaisante de quifoarniti'ubjetde nos conver-
sations.

ct11ressort des &illangesde vues, reprdriitspar les protocolesdes.
délibbsatiansqu'on peut esquisserlebas= suivantes d'un arrangement : 1
r a) Conclusion d'un accord sur lesCaux territoria plaeslequel
la Norvégcacceptele priricipe de lalimite de 3 milles marins pour.
sa mer territciriale,d'aprèslesr6glesindiquées au cours des conver-
sations parTecomité britannique. Encontrepartie,la Grande-Bretagne
consent à lec~nnaltre comme eaux nationales1eçfjords suivants,dont
Za largeurà l'embouchuredépasse 6 millesmarins : Vararrgerfjord a,veccomme limite laligne darit du cap Kibergnes
B larivitlrGrense-Jdcobselv.
Andfjord, avec cme limite la ligneaiiant du cap Mgneset A la
pointe Nordpynt surl'îie d'Andfiy,
17estfjord,mec comme limite laligne allant du phare Skomvzr
Fyr au phare Kalsholmen.
Frohavet, avcc crimme limite la ligneailant du phare Walten Fyï
au phae HosenGerneFyr.
Syltefjord, avecligne de base alht de YécueiS l torçkjzau picde
1Clubbespiret.
Rongsfjord, avec ligne de base allant du capV&erneset au cap
NAlneset.
.Tanafjord, avecligne de base allant du pic Tanahorn la pointe
nord-est du cap Omgmgszrlnbben.
Laksefjord, avec ligne de base allantdu cap Store Finnkjerka la
pointe est du cap Sv;krholtklubben.
Porsangerfjord, avec ligne de baseallaut de la pointe nord du cap
SvæshoItklrrbbw à la pointe de Relnes-adden.
L'île de HjelmGy-l'île de Mageroy, avec ligne de base dant dn
promontoire de Sortvignaring au promontoire de Gjesvzmaring.
L'Brynnilen Blola-pointenord deavYlle deArnfiy.se aalantde Sue de
Rosthavet, avec lignede baseallant ducap Elsneset à I'lle Rostfiy.
Langemndçfjord, avec ligne <lebase daat de I"îlotde Stràholmen
5 Tvesten.
Oslofj~rd,avec ligne de basealhnt de I'ilde Ferder A l'écueilde.
Torbj ornskar.

IIh)Un autrc accord restemit coirclureconcernant la question
de la pêche au nord du 61ma degré de latitude noncl,çu~ labase de
l'Accord anglo-danois de 1901 réglementant la peche en dehors des
eaux tedtarialc$s dansla mm autour de l'Islandeet des îlesFéroé,
ma5 &var des rhglessgtciales qud'une manihrcgenérale ,ecorlfoment
?i ce qui est indique sous letitre de rtLa question d'une conven-
tion pour 'lp&che il{p.163.
r c)La Norvège adhère à laConvention derSSz concernant lapCche
dans la mer du Nord.

a Les cornit+%sont, enoutre, tombés d'accordpour dt5cIareque, si
les deux Gouvernements aaceptaient leurs conçluçiuns, larédaction
definitivedesconventions devaritêtrefaite par lavole diplomatique
ordinaire.Les conclusions des denx comités,de ce fait,se bornaient
à traiterles questions de principeet de nature techniqn~.
u Les deux comités étaient d'accord pow déclarerque laconclu-
sion de telles conventions seraitgrandement facilit&.si on pouvait
arriverh un accord satisfaisansurl'aspect international de question.
irFour ce qui est:n'untel accord,il fut signaléque,da &té britan-
nique, on serait dispos& conjointement avec la NontCge, A invita
les autresPuissancesintkrcss éeashker aux conventions gui seraient
Pventuellement signées.Si on ne pouvait pas obtenir un arrangement
international satisaisaat, les deux parties contractantes auraientr48 ANNEXES A13 CONTRE-&$MOIRE NORVÉGZEN (W' 44)

toute latitude de dhoncerles conventionsetde reprendre lem pr6ten-
fions actueltesquant atrxearix territorialet aux droits deptche.r

Au cours de la stanceplienZ&ràehnEsclos du 2 juinetde Ia mbe:
am&, M, Mowinckel, prkçident du Conseilet ministre des Maires
ébalig&sesf,it irn exposésarla galitique extkrieure, au mursduquel
ilcommenta l'bcliangde notesqui avaiteulieu avec lemiriistrbr7ta.n-
niqne sur cettequestion, Le so juin, le Gouvernement britmniqrre
jnvïta le Gouvernement norvegien A envoyer des délkguéA s Londres
daient des précisionU.futdkidd, pardécretroyalduuergJuinqd'accepter

capitainedenvaisseaomuade,ochef de I'itat-major génkrade laMarine,e
avec M. Smith Kielland, xédacteur au rninistéd rs Aifaires kiran-
g&res,comme secretaire du comité.Le corniteengagea le lieutenant
de vaisseau Per Askirn comme conseillertechnique.Le ministre des
Affaires étrang?,resdonnalecture desinshctions du comité.

H tes dél4guésnorvkgiens ont pour missionde réunir une documen-
tation aussi complèteque possible sule contenuet la rtéedes assu-
rances donnks dans la note du ministrebritannique8"u xo juin1925,
A savoir ; .,

2, Queues sont les concessions importantesqu'on a Sintention de
faire du côte britannique quant A la reconnaissance rlm fjoscls
norvégiens comme eaux territoriale;
2, Commeriton envisagede mettre enŒuvre l'extensioridelaConven-
tionde la merdu Nord au secteursde mer ailnord clu61me degré
de latitude nord, afin de rendre cet mangement satisfaisant
pour les interet nstvégiens,
clLes d&lé;ai&n som&iens cfiercheront, en outre, .3.titer an clair
quelles sont lelignes dbase qu'on estdisposéA tmcer, dudtgi britan-
nique, pour me limiteéventuelle de 3 mills marins, et quele estIa
procédure qu'onenvisage cle suivrepour parvenir A un arrangement
pour la mer territorialqui soit reconnu internationalment.
nLes délégués doivent souiiper auprésdes ddkgués britanniques
qne les consultationssus-vis& ne portent atteinteen rien au point
de vue que laMorvégedefend quant A la mer territoriale,
n JJva sans dire que le Gouvernement n'est pasliépar lesconver-
sations qui ont lieun

Lesdélégn& norv4giensnommés plushautont participéAdes réunions
ALondres du 23 juin au 3 juillctDu &té anglais,ont asticipéles
memes déléguéq su'hOslo, ainsi quenlr.H. S.iilass-Blu2ell,
La Commission des Affaires étrangéreet desQuestionsconstitution-
rides reçut,le ro juilleten communication, lesexposes faits dliuis
clospar leministredesAfiairesétrangAreau couïsdes réunionspIkni&r-te~
du 29 janvieret du2 juille1925e t le15 juillet c[smission proposa,
dans son rapport (Rapports des commissions paslement airesno 170)
de passer l'ordre du jourLa commission a justifisa condusion en
disant que ces exposés et le prwéç-verbal des conversations qui
&aient traitées n'avaie n técommuniquk à la commission que que -
ques jours avant la cIbhirede lasession parlementaire.Elle n'avait
1a ni le temps ni l'occasion dc soumettre ces questions, par endroits
Ws vastes etimportantes, à ladiscnssion approfondie qu'elle aurait
dksirée.
Quant aux conversations avec la ~rande-kret agne, la commission
comptait que cettequestion particuli&rement importanteserait laissée
en suspens afin de ménager au Stortifigle tempsde prendre position
sur le fond du probldrne.
Le rapportde la cornnussion fut approuv& par le Sforti~ h Yunani-
mité le 17 juiet.
Le Stortimgreçut par Jasuite conlm-nnicatlon de l'exposésur 1s
conversations de Londres, ainsi qu'une lettre envoyée de Londres
par le comitk britannique au prdodent du cornit6 nontfigien,en date
dn 18 aaUt rgzs, avec des annexes portant :
x) Wojei d'~wecmv~$do~ ptentrF'Zm >e Zwitanmigzset lu Nouuége
cmc~~~a~t lesLimibm dela mw territorinrnomLgie~ra ee,
b) Lm tmds priwcifla~xd'ma cmvention angle-~am'gimnecmwaarmt
Ea$&he eadehorsdelamev territoriale fifohntztedeLacite 1.ia~~kgieflne
nu nord du 6~3 depk de latitudfiord,

Le projet du comité britannique est aimi libeU6, en tradnction :
voir laversion donnée par la traduction françaisedu Memoirebritm-
ntque, annexe 7 A, no$ 1-11!pp. '148-1 5311 faut toutefois fairdes
riserves air la traduction donde du tme anglais rtinletn, rendu
par s bras de mer>. Selon la conception norvkgienne, il convient de
traduire par rinderitations de la ç8ten,uentrees j~vaire npetitsbras
de mer a]
..
T-TGNES G~~NI~ALES D'UNE ,CONVENTION AKGLO-NOBV~GIISNNE CONCER-
NANT LA APGRE EN DEHORS IlEs EAUX TERHTORIALES AU LARGE DE
LA C~E DE NORV~GE AU' NORD DU 6rmc DE GR^ DE LATITUDE NORD

Le ministèredw Affaires étran@res s'ex me ainsi susles conver-

sationsde Londres dans mn mort au &ling:
irOn nepcut pas dire qne lesrénrltatsen soicnt aussi favorables
qu'on &ait loncl~à l'espérer aprèles principes qui avaienttéarr&tés
h Oslo, mais enrevancl-iece qui de- servit dbase& un arrangement
éventuel se trouve fornul& avec pinsde p&cision.
crSi toute laquestion devait halement faire l'objede négociations
directa entre 1- deux Gouvernements, iI n'est,bien entendu, pas
exclu qu'on purrait s'approcher plus prèsdu but, à lafois pour ce
qui estdes Limitesdes eaux nationtalaetclememes intemationalement
reconnues pour la protection de nos pêcheurs et de notre population
vivant de la peche.
(rCependant i, appanit - tant par les d6elamtions qui ont 6th
recueillisque par d'antres fiûsejgnements parvenus de toute lacote
- qu'ily a une répugnance irrkductibleL entreprendrequoi que ce soit
qui puisseabontir a l'abandon de notrevieilllimite de 4milles marins,
tIl faut &galementretenir - et ce point de vue rksultede ce qui
précede aussi bien que des nombreux Cçritset décIarations çnr cette

1 Nah r~prm.luit, question - que notre limite di4milles marins estsi solidementfondée
en dmi t etpar la tradition, quenous pouvons nousestimer en bonne
position juridique en nousen tenant à cette limite, pour le casoù
la question d'un arrangement international des limites maritimes
seraitl'objetd'une discussionghérale. Le ministéredes Affairesctran-
géresmd hommage a l'effofournidu ~4thbritanniquepourrecl-tcrçher
les bases d'un arrangemelit satisfaisaiipour les deux pays, et IL est
d'avis que les négociation- qui, desdeux c8t&, ont 1-9mendes dans
l'esprit le plasamical - ont eu leur importance eri confrontant les
thhes respectives, et en facilitantpar là, lacompréhension du point
de vue norvégien.
crEn conséquence de -cquipréccde, leministt?redesAffairesétrailgéres
estime nepas devok donner suite actucllcment Al'examen de la ques-
tion.» ,

En s'autorisant du rapport de la C&mission élargie des Maires
étrangeres etdcsQuestions constitutionnelles (Rapporparl. S. nox7a
de rgz7). on n estimédevoir faire suivre lesprojets descomment;iireç
, ci-dssous, gui acli4verontde mettre en lumière les raisons pour les-
qnellcsles nkgociationsont 6tk sqcndnes :

-A.- REMARQUES RELATIVES AU PRO JETBE' COKVEN~ON CONCERNANT
LES L1,fMXTII.SE LA MER TERRILORTALE NNORVÉGIENNI~:

D'apds cet article,laNosvégeadapterait me zone; de 3 millesmafins
corn limite de la ajuridiçtioii matitimendu pays, et s'engagerait
à I'avenir3.faireusage decette limite etAen soutenirle principe.
.
1. En acceptan ctttedispositiondans sa fome présentel ,a Norvegc
s'engage à fairerisage decettelimite de 3 milles màrinssous fous
pouvoir judiciaire, de chasseeetrpcchc, deroservicesanitaire,de
pilotage, de survciUance douanikre, etc.
L'approbation de cetarticleobligerait, entravtres, h Nom+@
à supprimerla loi ng8du 14juillet1~2 dans an articlepremier,
lequel,pour combattrela contrebande dm alcools, kkargitlalimite
. de la surveillanceclouaniére ?Lla mas marins des iles et itots

lasmer,sSelon les ternes du projet, la Norvège necopourrait plus
exercer sa surveillance douani& sur les navires &rangers au
delà de 3 millesmatins de Ia cbte, 3moins de pasçer un accord
particulierA cesujet avec lepays interesd.

2. Jusqubàprésent, aucm État ne s'estsans doute jamais engagé
par trait6a, faireusage d'une limite définiede cettemairiere, et
servant à toutes les 6ns. (Comparer la remarquesous le point
E ci-dessous.)

3. La ratification dt'articlepremieraurait,en~uke, comme cons&
quence pur la Norv6ge de devoir faire usage de ,la Limitede
J des marins, non seulement dams ses rapportsavec la Grarid~
Bretagne, mais muers tous fiays.Cefteconséquence fut express& ment tnoncée par la délégationbritanniqueà Oslo, etelledécouler
d'ailleurs de la nature des chows et des obligatioiis internatio-
nales de laNorvège. .

D'qrAs cetarticle,lalimitede 3 millesmarins seraità tracerà l'aide
decercles ?t3 miilesmarins en partant de la bisse de,bassmer - ni&
en partant de lignes de base longues de 6 millesrnh à i'eatréedes
baies.

r.Les lignes de based~ la mer terrifariale norvkgienne ont, jusqu'ici,
été trackespar lignes droites tireemixe Ies îleet ecueils les plus
éloipks du rivage.
Sur Iaplus grande partiedela cote, ladiff&.senceeratrh consi-
'dérable entre la manière traditionnelle nowéqenne de tracer
- les Iignes de base, et celle prbc0nis6e ici. Sur lcbte rlu More,
ot~ les lignesde base norvégiennes ont déterminées par les
' dkçrets royaux de r86g et de 1689 ,a lignede base actuelle,par
exemple, passe jusqul Amilles marins plus loin que laligne de
base propos&par le présentprojet de convention (dans le détroit
- de Breisundet), La ratification du IrsacEselon l'articlez nous
edherait doncd'importants secteursde mer, attcignantjiisqu'A
6 milles marinsde largeur. En d'autra mots, la Norvkge devrait
renoncer à des étendues de mcr qui, par endroits,sont juçquJà
S fois plus larges quela bande: du qme mille marin, que nous
abandonnon par swcroft en ado~tant lalimite de 3 milles marins.
2, La Norvège a, usqu'icitoujours tracéles lignes de baen partant
daes, ZLofsctkctlsilqw.ifinesmt $as co.ilstamrnenzteco$tzrepsr
ta mer, 13';ipréls'articzedu projct, la limite seraià determiner
par rapport A la laissecfeassc mer surlaterre ferme et mr toutes
les îles. Opar u ile* on devrait entendre toute portion deterri-
toire susceptible d'Ctre utiliçéet qui se trouve au-dessus du
niveau de lamer dansIes conditions normales.D'aprk le Kal-iport
mm. P;LSIno 35, rgq, p, JI, le comité britannique a d&ni
1ç~termcs rsusceptible d'&ireutrLiL&comme autilisable etau te
saison à desfins cornmerciaiesournilitaires .ubindserctouche
arfificielri.
La différenceentre les pointsdc dEpartpour le tracéde lalimite
territoride suivant lavieilIen5glenorvégienne. et suivant 1s dis-
positions contenues dansce paragraphe du projet.senit +ale-
ment très considkrable, et peut, par endroits, atteindreenviron
8 millesmahs (au largedc PiigLyfjord dans leFimark).
3.Vu ce qni précède l, ratification des articlespremier2edn projet
signifierait quela Norvègefait abandon :

u) En adoptant la limitede 3 milles marins: d'me bpnde de
r millemarim lelongda touicla c6te.
I
b) En adoptant le tracé en cercles priconisé par le projet:
.pars~~eroô i'we de mm bkIant, $a~ mdroits, ftisqu7B
8 milt~.çmazixs de largew. c) En adoptan lesdispositionsdu projet concernantlespoints
de départ sur les ilesisusceptibles d'gtr etilisesn (c'esb
5-dire enexclnant comme points de,dipart tous autres SIes,
ilots, gcueilet récifs: d'awtr~s 6tenPld1des MM P~~ZICEW~,
$ar endmits. attei~d~la largeude8 milles marifis.
4. La disposition del'artic2econmant lesilesasusceptib1esd'&re
utiliséen (m8 capableof use)est équivoque et impréciseetrisque
donc,dansson interprhtation, de soulever des diffkrends entre
lesdeux pays.
Aucune définition ptkise n'est donlieenon plus de ce qu'il'
fant entendre par Leterne rcbaiesn.

j, Nmége qu'elleiodevrait:abrogerales &mets rayanx dunc16ooctobre
1869 et du g sepfembre r889surla mer territorialeau large du
Sunnrnerreet du Romsdal. La mer territarialedansces parages
seraitrédmte à une fractionde l'ktendue demer queIa Nùrvkgea
maintenue jusqu'ici comme eaux territoriales norv&giennes,
A cepropos, il convient de rappelerqne la France, aprhs un
échange de notes diplomatiques,a expressémentreconm en1870
lalimite territoriale fix& au large du ~unnmdre par le décrct
royal du 16octobre 1869.

6. La ratificationde I'articl2: .auraiten ontre pour consQuence
quecertains ileset écueilsairhrge de lacGte deviendraient des
territoires A part, kalés dla terreferme par des eaux interna-
tionales.11en serait ainsi,,paexemple, du phare SWinna Fyr
surla cbte de Helgehnd.
7. Aucuntraité, ou convrmtion internationalen'a sans doute encofe
efkconcIn, par quoi une partie s'est:engagke à appiiquer,pour
lamesure de sa mer territorialune mktl~ode semblable à celle
pr4vue A l'artic 2ldu projet.
Autant qne l'onsache, iin'y a nan plus aucun Ztat quiinette
en pratique, ponr son propre territoire maritime, et A toutes
fins, une méthode decalcul sernbIable a celle prévuau articles
premieret'2.Pour sapart, laGrande-Bretagne ataujçim prétendu
que tmtm lesBaies(Ki-92~'~hambers) font partie non seulement
de la mer territorialemais qu'elles sont des eaux intérieures
entikremtnt soumises la souveraineté-de I'Btat.
A La Haye en qro, au cours de l'affaird'arbitra entre la
Grande-Bretagne et les Etats-Unis au sujetdes ccpeches dtières
de l'Atlantiquedu Nord 3 (deTerre-Neuve), la Grande-Bretagne
a mis en avant pendant la procédure le point de me suivant :
aD'après le droit coiit-iunicrde I'Ang1etertoutes les échan-
cmres de mer setrouvent à l'intérieudu royaume (by Ihecmmm
lm of EqEutedalt mclossd zeiarkarawitk theredna). n

Après avoir cit4ommeprCcéüen utnesentence de 1877 çmcer-
nant le canal de Bristoilestajontédans la plaidoirie britannique
rn question:
sIIest donc elai que, scionle droit coutumier de l'Angleterre,
les khanames des cotes des possessions britanniques sont sou-
mises Ltla souverainetéde laCouronne britannique.a La mêmeplaidotiie fai taloh aussi,entre autres: aLe Gomr-
nementde Sa Majesté est de i'aviçpn'il a pas, dans lcdroit
(la gens, de rele-de&oit ou de faitrestreignantlu souverainet&
territorided'un Etat snrles baies,criques ou ports de ses&tes,
5 ne s'étendrquhuu portions de mm situ& entre lespointeayant
tout au plus la distance de 6 millesmarins de l'une A l'autr,...
nLa coutume cles nationsest absolument opposée à.l'existence
d'une limitede 6 millesii(Thfi~g~eofnatims isabsoltdely @lfiosed
ta t?aeexistenc:f a 6-mik linz-a't.)
Les tribunaux britanniques appliquenttoujours 3a vieillr&le
de droitsuivant laqudie toufesles eaux fermées(baiesfont partie
de l'Empire britannique. Celaressort de la sentence prononcée
en r924par laCourde l'ilmjraat6 dansl'affairdu.vapur Fagemes,
dans laquellei'arrttdu jugese fonde sur ce qu'un endroitdans
le canal de Bristoloù cehi-ci a,une laspeu dre plus de20 milles
n~arin s,bonve dans leseaux intkrieuresbritanniques'.
8. La question de la dStcrmination de la mer territoride et:de la
codification dudroit deç gns concernant lamer territofide est,
au demeurant, mise A l'étude parla Soci6t-tdesNations, ct ily
a sur cettequestion uiirapport dkposépar le Comité dTx@s,
Le projet que lc professeur ScIzuçking,rappodeur cluCarnite
d'Exy~rts, a depose pour letrac ée la limite temitorialesur la
base des clixussionsdu comit4,se conforme dans l'essentiel.aux
règles de la Convention de la mer da Nord, c'est-à-d àirdes
principes toutantres que ceux du prcjet de convention qui nous
occupe id. Lc projet des experts contient,en outre, deux dispo-
sitions trEimportantes, qui,toutesles deux, se basent sur l'usu-
capion etle droit coutumier comme fondunent r'econnude juridic-
tion,1.savoir :

a) qne le droit excluside @the sera toujours exercécanforrn4-
ment la p~atique etaux cciventions envigueur ;
Ii)que Ia regle de ro millesmarins comme longueur deslignes
de bue fermant ks baiesvaudra seulement Kà moins qu'une
plus grande distance ne soit htle par coutume anuenne
et nooninterrompue n [voir, en outre, Dossier documentaire
nQ 17,pp, zzS et saiv.}.
g, Urie limite maritime d'apds le principe fkk à l'articlz pour .
le trac4 deslignes debase serait.pour une &te comme celle de
la Nosv&ge,avec ses échancrures et ilessans nombre, tellement
brisée et simmpliqriée, qu'elle se rkvélcraitsans aucun dorite
impraticable sus Sensemble de la,côte.

D'après ces articles, laGrande-Bretagnreeconnaitsaitcomme soumis
à la juridictionorvégienne rg denos fjordsA I'interieude q lignes
de base spéiçifik en détail(cleuxpasses pour le Vatfjord). Pour g
de ces fjords,lalimitemaritime passerait 3 3 des marins au largede la Ligne de bwc dwe, alors qaa p~us Jes4 restants iln'y aurait
pas de telle bandede 3 millesRU dhpart de lalignede base.

r.T1 sessort dw protocoles des conversations d'Oslo en automne
r924 que tous les fjords au nordde Sognefjord, soit en tout
48 fjords avec qg passes,dont 24 ayant une largeur d'au moins
6 milles marins l'entrée,&aient port& sur laliste de fjords
que Ies d61kguéb sritariniqueétaient disposks proposer leur
Gouvernement de reconnaître comme passes territorialenorvé-
giennes.
Le cornit4 norvégien déclare à ce propos dansson compte
rendu : R Cela revient à direque la Grande-Bretagne, en déroga-
tion de son principe, reconnaltles fjords norigiens comme eaux
territorials....n
2. Si la Norv&ge ratifile projet.de convention, articles3 i 5, clle
renonce tous lesfjardsautres que ces13comme eaux territoriales
norvégienne s A 1 exception toutefoisdes fjords ou secteitrs de
fjords qui seraientcouverts par la r@le de l'articl2 concernant
leslignes de base de6 milles marins. Et la Norvege serait sans
doute leseulEtat As'engager %s'en tenir Ala longsieur de 6 milles
marins pour leslignesde ba= A l'entrkedesbaies.'

3,Les lignes debase pgconisées par lleprojet sont, gourla plupart
des 13 fjords en question, sensiblementplus courtes que ce qui
est traditionndlemmt pratiqué mi Norvhge. Par Ià kgdement,
la Norvège perdrait desetendues considérableset de trks grandde
imprkance pour l'industrie de la p&che.

4. Les dispositions de$articles 4 et5 ont pour conséquente que le
tract5de Pa limite masitirne seraitencore plus compliquCque
d'aprè i'artide z. Ainsi il y aurait pour Ies diverses entrées
du Vestfjord 3 sys.témesdiffereatç ponr la détermination de la
limitemaritime. A lqentr6enord, entre la pointe de Lofotoddeii,
l'ile de Moskenet I'ile dVaeroy, lalimite serait.ttracerd'après
larhglede T'arti ,leonc avec des arcs decercled'unrayon de
3 milles marins au dCpart d'ilescsusceptibles d'etre utilidesil.
Entre lesilesde Vzrq etde R~striryil y anrait une ligne de base
aularge, donclesystèmemaa" 2.Larrèglede l'articl2lreqoit ensuite
une nonvelle applicationantom des archipelsdeR0st etde Skom-

vKalçholmen prZsurdeela teme fermeu- -ilserait track uneligne'deot
base droite qui servirai th mbe temps de limite maritime,
donc un troisiémesystème sanobande de 3 milles marins au large
de la lignede base.

5. D'aprèsles conceptions juridiquesnotvkgiennes, tous nosfjords
(y compris les &ckanmres du cordon Httural du skjmgd~d)
- font partie des eaux -ierritonaleetsont, SOUS tuus les rapports,
soms A la lé@slation et & la juridiction norvkgiennes. (Voir

Pour cequi estdela pratique dc la Grande-Bretagne dcesdomai&, mir
Dossier daeumentairno 17,p. ro~ctpp, rq2-rgl. pour plm de dé tailsa Les Faits principauxu du coinitenorv&gien
d'Oslo.)Le rninisthrredesA%im ktrarigères déclare à ce pro os
que tousles fjords nmvkgiesis ont ude tout temps 4th consid rrés
et revendiques comme territoirenorvégien soumis à la souve-
rainctb de, 1'Eta.norvégien. Pour ce qui est du Vatfjord, Ic
faita 6th reconntr par la France en 3868, et pour ce qui est du
Vanngcrfjord, pa? la Russie de vieilledate.n
La revendication par Ia Norvège des fjords comme eaux intb
rieusesnorvégrennes, de par droit d'uçuçapio es,en plein accord
avec le droit intemational, Une série de pays- .çtrangers,pmi
lesquels la Grande-Bretagne (voir lecommentaire ci-dessus sur
l'articl23,ont adopté la même attitnde que la Ndnr+ge quant
aux haies et échancrures de leurscfitesPlusieurs décisionsdkbi-
trage ont CO&& ce statutjuridique [voir en p.arhcuiier p160-
191 dans Dossier dwurnentaire no 17, aimisque les rFaits w,
pp. 44-45).En plus, le Cornit6d'Experts de IitSociét6des Nations
a fondé son projetconcernant les lignes de base iil'entreedes
baies sur lerespect de ce statut'juridique (voirlecammeii.taireS
ci-de..sussurl'articl2).

Suivant cet article,la Nervkge et la Grande-Brt cagrie devraient
se concerter lors de ,touteconfkrence iiiterrrationdeCt laquelleelles
. participeraient;pour défendreles principes et clispositions contenus
dans cette convention.

r. Lanote précitgedu 29 mai3 1924 du ministre britar~niqueg, ui
provoqua les convetsations norvko-britanniques, parle d'me
cmjbrenct int~mlicriealeconcernant laquc-stiondes bites, Comme
déjA indiqué,la Sociétédes Natians a mis la question k rétude.
Norvègeseengagerait,ede parnsonn article 6, lMorvège,tadevantt:la
Sociétédes Nations et danstoute autre conférence internationale,
2 soutenir lestentatives qui seraient faites çl'infirrner le droit
t coutumier et le droitd'miicapion clans laquestion de la limite
maritime.

2, D'aprhs les termes de l'articlel'obligation dela Norvège à se 4
concerter avec la Grande-Bretagne ne regarde pas seulement
. le maintien des principes du projet de convention - çkst-$-dire
la limite de 3 milles mains trac& selon de nouveaux principe, .
avec un mkpris total de l'usucapion et da droit coutumier -
mais aussi temaintien des autres di~pmition~ de la convention,
y compris ladisposition selon laquelle certainsfjor&s seulement
seraient considérks comme eaux tesritorides. Et la reconnais
-ce de ces fjords seferait nonpas envertu de la coutume, de
I'usucapion ou Ciin autre principe juridique fondé en fait,mais
uniquement en vertu de la volonte de la Grande-Bretagne, selon
les circonstxnces et SOUS certaines conditions, k reconnaitre ces
fjords choisissuivant une métliode de sélectionqui fait abstrac-.
tton du droitintqtational. Sur la m2me base, cependant, n'im-
porte quel autre Etat avec lequel ln Grande-Bretagne entrerait en négociation,pourraitrédamer le meme traitement de ses fjords
etbaies, oude certainsde sesfjordset baies arbitrairemenchoisis.
En vertu de lkrticle6 du projetde convention, laMorvègeserait
tenue de soutenirles concessionskvcntuellede laGrande-Bretagne
à l'égard de cettetiercePuissance, meme si cela &quivalait à la
ruine pwtieliè ou totale des intQets de chasse et de pèche que
laNarv&ge pourrait avoirdans lamer qui baigne cette Puissance.

Cet articledonnc a la Grande-Bretagne le droitesnihi&ul dedénomsr
Eacmve*tia'ojdcans le cas où Ea Norvège manquerait d'assurer l'exclu-
sion des navi~esde p6che étrangersdes fjordsetgolfs spéciliiAl'arti-
ciation.t article7 tdte en outredes condqnmces d'une fcllc dénon-

x. D'aprksl'article 7, seule laGrmd+B~etagne aunit le droit dç
dénoncerla convention, La Morvtge ne serait pas investied'un
tel droit,
Dans la note du 18 ao6t 192s du wrnité britannique au
pcestdent du comité norvkgien, 11est, sans dohte, préciseque
les deux partiesauraient tonte latitnde de dénoncer les accords
au casoù lesP~issnnces i~téressée s.cJa&sauai~ ,r~çmwtaft~l~es
~fivmdicaifns d.writorialenwv&i~nwa dans la même mesure
que la Grande-Bretagne.
Cts conditions de dénonciation ne couvrent pas les conditions
psérs A l'article 7du projet (voirà ce propos le point no s ci-
dessous). La. note prkcitéedu comité britannique déclare en
outre que les dispositions containes dans lc proje+ ci-amed
représentent l'extrêmeIimite des concessions que le Gouverne-
ment de Sa Majesté britannique est disposéi faire D.'aiileurs,
si,en dépit de ceh, le projet &taimodifié sur GEpoint, de façon
a accorder le droit de d&nonciaticiaux deux parties contractan-
tes,cela n'affaibliraen rien les consid4rationsqui vont suivre.

2. Les conditims pour que la Grahdé-Bretagne puisse ctdnonccr .
la convention seraient que la Norvège manqiierait dl&urer
l'exclusion desnavjrcç de peclie étrangers de f'ordset entrées
specifik à i'articl3 (donc des13 fjords que lakrande-J3retagne
est disposée a reconnaître),
IL faut considérerq,u'envertu de cettedisposition laGrande-
Bretic~pepourrait s'estimer fnndèe, lecs échéant, 3 vérifiersi
ja Norvége a fait respectersa sonveraineté territorialdans ces
fjords. LaGrande-Bretagne aurait ainsiI'oçcasion des'immiscc~
. dms Ics ~ffaircsintkv?:e~#rde Ja 80rvi.gc..
Le droit de dénonciation et lesconséquencesqui en ddcoulent
Paissawces.imi MW desré$mwssioas SAY nos.rapiba~~WEC~'KU~Y~S

La constqiienced'me ddnonçiatien de la convention par la
Grande-Rretape serait qne sa reconnaissance dc la jiindiction
nconsiderée comme CESnulledet nonntrawenrre.Dbn toaube cdté,rdla

Norvége aura la-faculte de reprendrr:la revendimtion qu'ellemaintenait avant laconclusion de la présenteconvention,d'me
plus grande extension de ses eaux territoriales.
Ilva de soi quecettefaculten'a qne peu de pis, sielle en.aun.
Après avoir pendant un certain temps apphquk la limite de
J miiles marins ct: les nouvelleçrègles pour le tracé des lignes
de base, on ne saurait, h l'abrogatid on la convention, reven-
diqner avec la même forcequ'aujourd'hui la limite de 4 milles
mains et les lignes de base actvcllcr11ne nous serai*ans doute
d'aucune utilitéde revendiquer notre mer territoriale actuelle,
héritage du passé, si entre temps nous avions reconnu d'autres
dgles et renonce ?i une partie de notre territoire, Cource qui
est de la possibilité, notamment,de reprendrenos revendications
de la limite de 4 milles marins et des lignesde base actuellesà
l'égardd'autres pays, avec lesquelsnous n'avons pas une conven-
tion pareil., etqui ne nous ont pas reconnu Se droit dereprendre
ces revendications, ilsuffitde renvoyer a la dedaration faite
pm le comité britannique d'Oslo. Au cours des convers;~tions
d'Oslo, en effet, .lcomité norvtgien fit rcmquer dans quelle
positi~n ddicate se trouverait la Norvège, si la convention
cessait de s'appliquer.crOn dkclara,du c8té britannique sur ce
chapitre, que le cornit6britanniqueserendait parfaitement compte
niepourrait pas r~venir'ausonpoint de vueinitialioquant 'al'eten-
due de la mer territorixle. En adhkrant à me convention sur
lalimitede 3 milles marins,la.Norvkge renoncerait pour tou ours
Ason principe de lalimite de4 milles marins qu'elle avaidéendu
jusqu'icin

Le rnhktère de la Justiceet celuiduCommerce estimmt demême
que L'abandondes Limitesde notre mer territoriale actuelleserait
sansretour.
L'annulation dela convention aitraiten outrepour condqtxence
que la reconnaissance britannique des 13fjords deviendrait cadu-
que, ct qa'en revanche, laNorvège,de soncoté, pourraitreprendre
ses vieilles pr6tentionszirtousles fjords.
Cependant, on voit, de lafaçon la plus hidente, à quella da-
ctionsà l'égardmde toustnosofjords, aprèsavoir renonçd par traité
à.touscesfjordssauf 13,qui sont sp4c5ésdans leprojetde conven-
tion,et apr& avoir exercénohe sauveraineté.un certain temps,
sur ces 13 fjords sedement. A la .uite de notrc acceptation de
la convention, nous devrions nous atteridravec certitude Anous
voir oppoçer l'argttment que nous avons, pour toujours, perdu
les autres fjordscomme territoire norvégien. .
Ilais iserait &galement treç douteux quhp~b l'annulation de
Iaconvention, nous puissions maintenir le çaractkre de territoire
nonrégierides 13 fjords. La base juridique (lece maintien serait
indéniablement h.éséhrmlk dixfait que, par la conclusian de
h convention, nous anrions rompu avec le principe que dom les
fjords font partie du domaine norvegien de pas la coutume et
par usucapion. Nous d&fendons actuellement ce statut urîclique
intégralement. Une justification pour chaque fjorden particulier
nous semble inutile.Mais si noasrenorqons une fois & nos prtten-
tionssur les fjordsque la Grande-Bretagne ne veut pas actuelle- ment reconnaître, nousdevrons A l'avenir produire une justifi-
cation particulièrpour nos revendications i l'égard de chacun
des 13 fjords quela Grande-Bretagne veut bien rwonnaîke.
Ceci vaut surtout pour noçrapports avec les tiercesPnissarices
quin'ont pas recoiinucesXJ fjords.Ap't&qsue laconvention aurait
étémndke etpas1% aussi la reconnaissance de Grande-Bretagne,
cetteconsidération vaudrait ausspour nos rapprtç avec cedernier
pays, Or, il serait difficile,Ecn des cas,de troiiver une telle
justificationspCcifiqupour chacun des 13fjords.

4. La conditiaiide notre acceptation de lalimitede 3 milles marins
et des nouvelles lignes debase, trèsdhfavorables à ilosintérêts,
mt, entre atrtres,la reconnaissance par la Grande-Bretagne de
13 de nos fjords. Si la convention csdénoncge,nous et pourrons.
pas reprendre notre Limite de 4 milles marins, ninos lignes de
base actuelles. La reconnaissance britannique de nos r3 fjords
tomberait du meme coup, La contrepartieque nous devrions
recevoir enadhérant h la convention serait abroghealors que nos
concessions seraient cl6finitiveç.

. D'aprk cet articlela convention seraitrati66c et IB documeiits
deDans uneatnotesedu ministre britannique enadate du 29 mars ~924,
ilfut ciéclarque l'on n'avait pas l'intentiode proposerune cunven-

tiDansfola séanceàihuismclos du StouZingenwaoût,~924~ leprésident du
Conseil, M. Mtiwhckel, déclara de méme qi~"onne devrait a discuter
qu'un naadas vivendi dans des formes qui ne pdjngeassent pas notre
position lors d'une éventuellesolution internationale du probleme ,n.
Ccla n'ernpkhe pas qu'à la snitedes conversations de Londres, on
lance,du cdi4 britannique,le projet clcdcux véritables conventions,

3, - LE PROJET D'UNE GONVENTION ÇONCElINANT LA PÊcHE EN DEHORS
DES EAUX TERRITOHALES AU LARGE DE LA C&E NORVÉGIENNE .4UKURD
DU 6rlne DE GR^ DF-Y.ATXTUDE NORD (C'EST-!I--ISIRE AU EORDDU
SOG~F JORD)

Sriivant le projet de Loridrcla convention doit contenirdes dispw
çitions spkiales concernant les lim?tecraccordées à laNorvège pour
le droitexclusif de pêchen,et concernant laprotection des intkdts de
pkhe norvégiens en dehors des limites de ce droit exclusif.Pour le
surplus, la convention doit s'inspker de la Cornvention dano-britaii-.
nique de rgoI sur la peche aiitour de l'Islandeet des îiesFéroé,
I. LEdroit exchsif de $êcl?t(article de la convention projet& sur
la peche),
D'aprtsle projet, laNorvQe await le droit exciusifdep$che jiisqu'à
une limite de 3miUes marins à compter de 3alaiss dee base mer sur
la &te avec les îles, ecueils ou bancs adjacents, ainsi que dans les
13 fjords spkcialement reconnus par la Grande-Bretagne.
Dans la sectiondu comité qui a delibérésur cet article &Lotidres,
on est tmbé d'accord pour déclarer qne lestermes crîlesficueilsoubancs n n'englobmi pas las $tesimds ou bancs qui sont constamment
snbmwg4s par la mm ou qui ~'Lmergmt $as de E'eaat0% qui nc sont
$as d ffe~y d'cg% h marés hd~tb.Comme on l'a indic@ plm haut,la
Norv&ge a toujours déterminéles lignes de 'baseen partant d'îles,
d'îlotsct d'écueilsgui tw smt pas co~w&mm;trecoztvwts par la mer
(cf.ledécret royal du 18 decembre 1912). Conformément à ce point
de vue on a toujours,pour lad&termination despoints de départ, tenu
compte d'écueils ou bancs que découvrela plus base mer, les dits
krskjer (sèçhesj et darbaw. Ces définitions, qui sont en usageaussi
dans nombre d'antres pal, seraientemrtkes kgaiement Four la cléter-
mination de notre limite de pêche silaNorvège acceptait fe présent
projet avec son interprétation destermes ttPles,ilotou bancsn.
Cette interprétation andr raiaussipour Icsecteur de lacdtc nom&-
gienne qui estenglobédans le domaine de laConvention de lamer du
Nord, à savoir la&te au sud du Grma degr&,1at.N.La Norvéges'enga-
gerait,en d'aiitres termes,a appliquerpour sa mer territoriale dans
la mer du Nord un tracé bienplus défavorable que celui appliqubFar
d'antres pays en vertn de cettecanvention.
Dans son rapport, le comité norvégien A Londres signaIe notani-
ment :rLcsdeuxparticssont tornb6csd'accordpou declarerentendre
pas écueilset bancs (rocks and balaks) tous les écueilsque décrinvre
la marée basse,La conventionétrentuellesur la ptche serait ainsi en
plein accord avec les dispositionen vigneur en Norvége, ri
Comme il ressort dece qui préchdecette assertionn'tst pas conforme
à ce que dit le prritocoIedes negociatiow.. Le pr~tccoleconstate que
les Eles, écueilet bancs, paur &tre uti!isés comme points de départ,
doivent émerger de l'eau à marée haute, ou êtreà fleur deau à marie
Ra&, et non pas marée basse, ainsi que lvent la conception jnri-
diqug norvégienne,
Dans un m6morandum dépok pat le cornit4 norvégien pendint
les conversations Londres upour I'e~kication del;points de départ
ri partirdesqzieisest déterminée la me1 territoriale de Norvège ii,il
est fait mention d'abord de la définition donnée par le rninistkredes
Affaires étrangeres,pour ce qui cstde 1a pêche,daus une lettre du
24 mars rgo6 au mi~istèrede JaDirfense nationale, à savoi:

u 5 partirde laEgne du littoral qui avmcc le plus dans lamer à
maréebasse ou de l'il?ouI'îlot lplus éloignéqui n'est pas constam-
ment recouvert par 1s mer n.

Ensuite il estfaitmention de la definition donnéepour la hite de
nerrtralitpar le décretroyal. du 18dkcembre rgr2.à savoir :
a IlesflotsOU bcueilsqui ne sontpas constamment recouvertspw la
rnerh, .

et le mhnorandurn poursuit :

#Par la mite, le Gouvernement norvégien a-nomm6'une commis-
sion pour étudierla question de lamcr territorialDans un rapport,
pi %'.estas e.ncori&biii M& dont lestemes furent adtés en 19-13,
cette çcimmjssion a defini ainsi leterme précitd:

Soulignéici.iifiesécueils et îlotsqui &mergenttonjoursde l'eau à la basse mer
ordinai~cn.

la çommi&onni& en question (la Cemmissionabde la £rositiBredes Eaux

p,28, quealles termes employksAala fois pax llettre patentedegdchan-,
cdlerie de 1812,et par lalettre prkcitéedu24 mars 1908du ministére
des Affairesétrarighres,englobenttchauts-fonds etecueils qui nesont
pas constamment sous l'eaun, ce qui clson c8t4 signific hauts-fonds
et ecueilsqui dkcouvrent seulement à I'épque des vives eaux a
(de basse mer),
Pm-clessus les baies on traceras iel,n le projet, des lignede base
d'une langueur de IO miiles marins. De tellm lignede b~e neseraient
pas tracées entre ZB, écueh et îlots du skj~rgcàd, mais sedement
A l'entrkedes baies entourées de terre ferme.Ce qu'il fade entendre
par <rbaiesnn'est d'ailleurpoint précisé,
L'a limitepour le &oit exclusif de @the coinciderait ainsavec la
nouvelle limiteterritoriale, qniété trait& sous letitre A. Iy adeux
exceptions, à savoit :
Alors que, selon ce projet, Ialimite tenitoriaIe de 3 millern~rins
*ait dbterminée en partant des îies susceptibl d'être-euitili&es,et
en partant de ligrkede base de 6 millesmarins par desus lesnbaiesn,
notre limite de pêchede 3 millesmarins partirait dela laissede basse
mer sur lesiles, &cileilset ban= (qni d6couvrent ou se trouvent A
fleur d'eau à marée basse), ainsi que de lignes de b~e longues de
ro millesmarks à l'entréede Fbaies n,
Si cetteipro+osiiacdn czcmptée,çdroitEX GLU deg^^ck de la Nmdg~
4 Ei'hmrgactuelleseraitdimiwi de façon ~wiua~te:

4) En rameriant lamer de lazonemaritime de4 à 3 miiles marins,
nous perdons r mille marin nir toute l'étenduede la cote.
b) En renonçant A nos lignes de bse droites ~cEue11eme nt usage
et enadoptant le tmci: en cercles qu'on propose pour la limite,
nous perdons en $l*s une &tenduede mer consid6rable.
LZ superficie dece rétrécissement varieavec laconfi~wratian
de la côte et la shctitre du skjmgctrd,et attehclraitpar exem-
ple au lasge de Ereimndet prh Alesund jusqu" 8 miiics marins,

c) En veh de l'interpréta briannnique préciféedel'expression
îies,écueilsou bancs, et par suite de laexc~usiende toutes les
Esèches i>(terskjwret tfi~bde~comme points de &part des lignes
de base, nous avons une nouvelle perte st+@ptéme?ziair'espaces
considérables, parexempleau Iarge de Pugl~yijord, oiilfaudrait
abandonner 8 raillesmarins, et
d) altfis nouspekdonsle &oit exclmif de pêche dans tous les fjords
qui ne seraientpas couve. par lareconnaissance britannique,
pour lesportions de ces fjordsse trouvant en dehoss de lazone
de 3 milles mariris au del&des nouvelles lignes de base dd'nne
longueur de IO milles marins,

2. Dis$i?siti~?L+awr Ga ~rotdclra'adds i%tt+& de Pkhe saomit&&ts
aesdetd dw tirnites du droimclwsif de$iSkchddela iYwv2ge (articles15
et 16 dans Leprojet de convention pour la peche). Au couis des conversations 2 Oslo, on sk5t snrtout efforce d'obtenir
la reconnaissancebritannique de a.~anes fennées m en dehors de la
nouvelle limite territarideoh Je chalutage serait interdit au bien
pendant: toute l'année, au bien pendant certains mois, Le comité
britannique n'a consenti qu'à pow la quetion 5 son Gouvernement
en ce qui concerne certaines zones.
A Londres, les nzones fermées iiont 4t4 .&andonnées. LES camit4e:
sont tombes d'accord sur les mesures protectrices suivantes:

Dtfense aux navires Je SCplacer ou de pmér des engins de p&he de
teiie manihe qu'ilsse portent préjudiceIes uns nu autres, ou impor-
- tunent 1s pêcheurs qni ontdéjà cornmenck lapêche.
Cette mestireestune condition necessaireetuniverseUement .secomme
pour pouvoir pratiquer la peche et, ailtrinque l'on sache, elle est
respect& par tous lespEcherirs dalistoutes les mers.

Xnjoncrtion& tous lespécheurs clese confbrmer atZx LISet coutume
qui yrkvalmt sur b lieu,tant que ces us et coatumes sont compa-
tibIcsen l'occurrenceavec lesusages des gens de mer.
A cepropos, ilest remarclner que,leçus et coutumes pour la psche
qni w sont d6vdoppb sur ta cbte norvégienne,sont le résultatd'une
exphience anciennede ce que doivent &treles usagesdes gens de mer,
et de ce qui sertIc mieux l'intérêtcommun sur le lieu depkhe en
question. . .
JI est à craindre que la disposition, danslafome propos&, puisse
entraîner des désaccords, tant en ce qui concerne lasignification des
usages des gensde mer en l'occurrence,que sur laquestion de szwoir
'quels us et coutumes doivent Etre reçp~tks selon cetartide.

Le Gouvernementnorvégien tiendrait leGauvenlement britannique
au courml des us et coutzimes des eaux en question, etle. Gout~er-
nement britannique, de son &té, en informemit les pêcheurs britan-
niques.

Lç pecheurs aiichalut prendraient les tliispositions nécessaipour
hiter d'avarier leseugins appartenant aux pecheurs au filetet aux
cordiers. Ilsne d~ivent pz s'approcher de plusd'unmille marin des
embarcations occupéesde ki pêclieau filetoz1aux cordes de fond, au
se trouvant immobilis6es auprhs de tels engin5.
Çettedispositionest en pleinaccord avec le principeuniversellement
reconnu etpratiqué enmer, 8 savoir qucl'embarcation la plus ni;uicr:u-
wière doit céder le passage au profitd'embarcations moins marieu-
vribres (comparer "leRéglernent pont éviter les abordages en mer).
II Ilserait,cependant,très d%de de veillerau reçpectde cettedispo-
sition surnotre côte.Pendant lespêches cQti&re oshles mglm restent
dans l'eaudurant lanuit, le contr8le serait impossible sanI'argani-
sationd'une surveillancecoûteuse.

que 1. responsabilitdes dommages infligh a- filets oaux
cardes de fondincombe aux chalutiersà moins que ceux-cinepuissent
fairela preuve qu'ilse sont trouvbsen cas.d farce majeure, ou qu'k
sesont confomks aux dispositionsde l'artide 1a et de l'articlxgc,
que l'on verra ci-dessous, oubien que les pertes subiesne leur sont
pas imputables.
Des dispositions andognes sont Insgrks dans laConvuifion dano-
britannique deI~OX et dans laConvention de la merdu Nord de r88z,
L'intentiondu lkgislateiir d'imposeraux chdutiers la responsabilité
des dommages faits auxfiletet cordes de iond,ainsi queIa cBarge de
, la réserve précitéedurcasedesforce majeure,oetc,,semble affaiblir la

di11faut remarquer,en riutrc,que,selon lestermes del'articlen ques-
tion,le cas de farce majeure etles aubes cas tséservksn'auraie nts
seulement pour consequence du point de vue pkaal de faire acquitter
lechalutier encause,mais encorede le 1ibdreégalement detout devoir
de réparatione, ndépit de la preuve que le chalutiea effectivement
causé le dommage survmu.
Ce qui a déjàétédit surla difficultd'aanoierle respmt de la dispo-
sition précédentependant nos péchesdtières, vaut aussi pour cette
&posi tion-ci,
Comme il ressor de ces cpnsidératio lns ,ispositions spPciales
4tudiées ici ne sailtaient assurla protection efficaceda intérêtsde
pêche norvégiens.Pour obtenir'une tellprotection,les pkheurs étran-
gers,et sustout leschalutiers, devraient êtrecompl&ternenexclus des
mers en cause.
Came lesu zones fem6es n,dontit&taitquestionau cours de-sconver-
sations d'Oslo, ne furentpas recaanues par le Gouvernementbritan-
nique,les experts de pêcpe toniwrent d'accord, pendant les conver-
sationsde Londres, sur la compensation suivante :

De temps en temps, le Gaiivmwnent norveien ferait connattre
au Gouvernement britannique les zones où les concentmtions de
la pkbe au filetet aux cordes seraientsusceptible de se produire,
Leç pécheurs au chalut, aprt3savertissement, ne se montreraient pas
à l'intérieurde ces zones, en vertu de l'article ra. Par concentra-
tion, leprojet entendungrand nombre de navires de @the ophranl:
tout prèsles uns des autreetusant tous de la m&memethde dep&clie
aufilet e~aaux cordes de iond.
'ellexclut en faitl'étabhsementncdettoutenzone interditeeaundelàfde,
la limite de3 millesmins sur toutela cotefinnmarkienne, où laques-
tion de la protection contxE& &,lutiers Ctrmgers'~st d'une actualitg particuli&rernentbrftlanteSurcette c&e, iln'ya,eneffet, pasde concwi-
*ration rCguli+re,ou périodiqued'en grand nombre de navires de
pgche opérant tout pr&s Ics unsdes autreset usanttous dela même
méthode de Mche au filet ouaex cardes de fond.
Dans les informations p6riodiques à l'intentiondu Eoiivernement
britanniqne, pour avis aux chalutiers,le Gonvernemmt norvkgien
serait bien en peine de ponvoir porter me zone d'interdictionquel-
conque paur la chte do Finnmarlc,
Ratifier laconvention reviendrait donc A laisser les chdutiers des
pays étrangerspêcherjusgu'à 3 miHiems arins dela cote finnmarkienne
pendant toute l'année.
Au cours de convexsations d'Oslo .pendant l'automne 1924, on
attacha un prix particulieriobtenir laprotectionefficacede la pdche
finnrnarkienne contre les chalutiers.A cettefin, on fit venir exprès
A Oslo un gecheur du Finnmark comme expert.
Pour la protectionde la p&chenorvkienne au Finnmark, lecornit6
norvkgiena pose les revendications suivantpendant Lesconversations :
a) Pendant tonte i'mh interdiction denavigation pour les chdu-
fiers britanniques dansla zone depuis la côte jusqu'à une ligne
tracéeA r mille marinatlarge de lalimite territoriale 3emilles
marins, selonla dkfinitiode laGrande-Bretagne.
b) Aux mois de mars, avril, mai et juin, exclusion des clialutiers
britanniquesde lazonedticre jnsquB5l'isobathe de ~oo brasses.

Or, le carnit6 norvkien de Londres, dans son rapport, ne dit pas
un mot de la p&chedu Finnmark, ni de la nhcessitéde la protbger
contre leschaliitiersktrangers.
Abstraction faiteduFinnmark, on peut faireles remarques suivantes
surI'utrlitde cette mesure de protection pom la pêcl-içotière: .
Si l'on s'en tient Ala nouvelle limite maritime des projetconwn-
tion,cette mesiire serait kvidemment d'intértt pour la pêchede la
morue surplmieus points de la cote.
Mais si I'onprendcomme point dedépart lalimitemaritime actuelle
de laNorvflge et lesmnes de mer OU règneactuellement le droit exclusif
de p&he norvégien, cette mesure de protection serait de peu d'utili;é
car, en dehorsclelazoneoh s'e~e~ceactueiiement le droit exclusif norvé-
pen, cc n'estque dans une faiblemesure qu'on peut parler de concen-
trations périodiques d'ungrand nombre d'embarcations pkhant tout
présles unes des autres avec lamêmernkthodc de pèche au filet ou
aux cordes,etetles ne seraienpas susceptibles depouvair figurer dans
Iesrappork périodiques adressésau Gouvernement britannique.
cornpenser la pertequetsubirait notre industrieiielampeclie en adop- '
tant lenouveau tracé de la limite mmitime,
Les dklarationç dtr comité norvégen d'Oslo, qniseront cmmen-
téesplus loin, sonttrès c~ctk5stiqizex de lasituation :
I
nSans doute, le cornit4 nodgien se rend compte - ainsi que,
dans une certainemcsure, le cornitebntanniclue - que si les conflits
ont &té jusqu'ici extrêmement rares, A part la mne, très réduite
pu rapportk l'ensemble de la d'ce du Finnmark onental, la raisonen
estavant tout qua lapêche de lamorue sur la &te norvbgienne est
pratrqnéesut des fonds durs, ou l'emploi du chalut est irnpossible..~ 3. Quoique les dispwitions particulieres dn projet de convention
n'offrent aucune protection efficace A nos pêches,il est ntamnoinf;
inttkessant d'esminer de prks coiment oit ezaage d'en ?n&tre bes
diverses mesu~cs en ~Mlication.
Au cours des conversations d'Oslo dhjà, on souleva du ~8thnome-
. @en, laquestmn de l'application dela convention.Le cornite britan-
nique- déclara à ce sujet que leseaux en dehors da lalimitede 3milles
mariris &tant internationales, il incomberai5 chaque pays de veiller
A ce que ses embarcations respectent lesdispositiuns convenues. La
Norvégepeutsedernent donner des avertissements auxnavires étrangers
chalutant en eaux interdites endehors de lalimite de 3 milles marins,
et non pasles capturer.
Ilans des circonstances part-iculi&re,our ménager la preuve, un
garde-pCche est autorisé?iconduire le navire fautifa un port aprte-,
nant A la nation du pécheur. Le garde-p&chepeut kgalement prendre
A son bord une partie de I'équipage pour les livrerà lajustice de la,
nation du navire (article 30de la Convention daim-britannique pour
la pêdie),
On a dejh mentionné que la c6nventionde peche, autre les disposi-
tioiis spwiales préciteeconcernant leslimites pour Ledroit exclusif de
pPc1iede la Norvège, et cmcernmt la protectionde laptche norvé-
gienne en dellors dicette limite, s'inspirdans sw disp&itiunsesseii-
tielles, de la Ccrnveritioii dana-brita1niqia.ede ~gou.Cette dernière
convention contient, entre autresniiesérie deidispositions sur palice
des pèches et sur lei,écisions de justice,et dont 1a teneur peut cire
resurnée ainsi:
lz)hs garde-péchede chaque pays surveillent les embarcations
de leur nationalit(a~ticles26 et27 de 1aConvention dano-britan-
nique),
b) Nonolxtant, le chef d'ungarde-pêchepeut, sauf exceptionsparti-
culières,contrGler, à l'égardde navires de pêcl-dkautresnations,
sila convention a &téviolleeIlpeut e-xiga lapraduciiorr du certi-
ficatde nationalitk mais ine saurait pousserplus avant:sesinves-
tigationsà bord de navires Ctrangcrs, saufpur fournir la preuve
des infractions aux dispositions concernant la police de pêche
(articles zSet29 dans laConvention de ptche ilano-britannique).
c) Les tribunaux du pays auquel ressortit lenavire des fautifs sont
compétentspour juger les~cti011~ et Uts prévuspar laconven-
tion,y compris lesdommages et pertes (article 36 de la Conven-
tion &no-britannique pour la p6clre).

4. D'aucwrs szgrcalmt cmms wt i~teofivkmi~@imsr .vos$$c~Es,q#e
la Nodge m'adliirc$as h Ea Conrlmtzorjde la m8r du Nord, el, aimi,
lafparticipepus am diacuses$rescrifit di'ordrstf de potécêmeafte
c~nvs?ebim$

a) que lerejet deIa limite de 3 milles marins, par quoi nous nous
excIuonsde la Convention de lamer du Nnrd, met Ies pêçhcurs
norr~égiensen dehors de la loi internationaleétablie de vieille
date pur la pkhe -en l~autemer, et BJ qn'd est d'un iritérêtévident, pendant qu'il est encoretmps,
d'admettre les@chcm norvégiens en haute nier i bénefiçier
de laloi ktablie, pavoiede conventions,pour Ha *the par toutes
les nations dans les eaux internationaleset
c) ne lesailci de la corisidération socialdes pêcheurs commande
t?ene pas laisserceux-ci voguer comme des hors-la-loi dseconde
zone.
La experts et les pgcheurs, auxquds cette objection a été
prbentée, ont déçla& cependant qu"ils ne se sont nallement
sentis infirieursen compagnie desp4cI1eursd'autren sations,
et qdilç n'ontilonplus d'aucune rnaniéresenti des inconvénients
pratiqua du faitde la nori-adh6çioi1dela Norvège à la Conven-
tion de 1s mer du Nord.
En pêchant avecd'autres pechew-s dans lamer clu Nord, lespêcheurs
norvkgiens sr! confommt, comme Jes autres, aux règlescourantes
pour l'enrepdxement desembarcations, pur lamiseA I'eau etlarelhve
des engins, etc.,& ,lfois auxréglesbecs par laConventionde la mer
du Nord, et Cttoutes les autres regles qsont de ialoi coutumi+re de
lamer et qui SC sont formées peu à peu sous l'influence debons
usages des gens de mer.
Comme IE prs~ct de convention qui no* occupe, en dehors des
articlesicicomment& et tspéçialemtntproposés pour la Nomége, est
prksilmk s'inspirerde la Convention dano-britannique pour la pkhe
de rgm, et de la Convention de lamer du Nord de 1882,il~t int4res-
çant.de passer en revue IB diversesmesures de ces conventions.
Pour ce qui estde la Coilr~entiondano-britanniquede rgor pur la
pkhe :
ARTICLE3

stipuleque lemillemcrttiorir~Ai'artici2 estle quart de llieuegéogra-
phique, etla 6omcpartie d'mi degr6 de m&ridien.

cwtiennen t des dispositions détdldes sarSenr'cgistrementdes embar-
cations de peche, marques d'origine, certificat de nationalité,etc.,
dispositions qui, dans l'essentisont conformes ;Lla législation nswB
gienne en Ia matiere.

stipule, entreaubes, que Sa marque et le nmti~o d'originedo. navire
seront mproduits sur les embascatianç et sur lesengins dri navire, et
que les propriétaires sont autorisés, en outre, les marquer de tds
signes distinctifqu5ilsjugeraientopportuns.
Notre lkidaticin tsnvigueur,Sa loi n"T du 5 décembre 1917 concer-
nant I'erii-egistremeetlemarqriagedes embarcations de pkhe, impose
Ie méme marquage au navire et à ses embarcations, etautorise le roi
A prendre, par décret,clesdisposi~ons &galement:pour le marquBge
des enginsde peche dela mêmefaçon, donc avec larnarq-ret lcriziinko
d'originedu navire.En vertu de cette d~spositionle décretroyal du
12 novegbre 1920 impose le rnbqiiage des bouéeset Aotteçde lapêche
au filet clkrivanRien dans la loi ne s'opposeA ce cltllm pêcheurs, 166 ANNEXES AU CONTXE-~~ÉMOIXE NOR~GTEN (NO 44)

dansla mesure oh ils le jugeraientutile, puissentmarquerleurengins
de la marque d'enregistrement dm navire.
. Les articlescomment& ne sauraient,parconséquent,justifie1'ser-
tion suivanltaquelle lespêcheur sorvkgiens vogueraient sur lemes
comme des hors-la-loi de seconde zone.

interditaux navires de p&he de mouiller, du coucher du soleilà son
lever,sas Teslieuxoù les@cheurs au filet dérivanont mis Imrs enpns
àl'eau,Cetteint~dictionne sbpplique pas à l'ancra pgersuited'acci-
dent au en cas de detresse,

contient en gros les mêmes dispositionque l'article 1rmdu p@et
de wnven tion no~vkgo-britanni A qavo,irYinterdicionaux navires
depéclied'occuperleslieux oude mettreA I'eauleursenginsde rnanikre
à senuire,ou 5 gher les pêcheursdCjàen trainde pecher.

contient b rGgle csirconstarrciéssrle procédé isuivrepour lamise
Cil'eaudes filets dCrivants. Ces règles sont, dans leur essedictées
par la nature des cliosesetla coutume desmariris,et sont obsesvées
par les pêcheur su filet dérivant pour ainsi dire pa.rtout.

compode interdiction defixercrimouillerfilet ouautreengin depCche
1hoh des pécheursau filedérivantsont déjien activité.

interdit auxpkhenrs de mouiller lem- embarcation airde s'accrocher
aux filets, bouhsflottesou sutra engins de pêcheappartenant un
antrepecheur.
ARTICLE 19

impose aux chalutiersde prendre les mesures nécessairespour nepas
ghes les @cliwt-; ophant avec filet, lignnu senne,et contient la
. clause dela responsabilltk des chdutiersen cas d'avarie.Dans ses
dispositi~ns~essentielcetatticleesten accord avec les articles a9'
et 19b du prkent projet deconvention.

interdit decouper desfiletenchev&t+s les unsdans1s autre sm,oins
d'accord de deux parties. Maistoute responsabilitb pour le dommage
cesse dis qu'ilestavéré qu'on nesaurait séparer lesfilets aukement.

interdd it couper des Iignes-erich&tr&eç lesunes aux auees, sauf
en casde ngceçsité,la corde coupéeétantsusceptible d'êtrraccordée.ht edt à.tmt pécheur de s'accroch eor,sun prhtextirenelmnqne,
A des filets, lignes ouantres enginou de lesremonter, sanfpour les
sauver, et sauf dansles casprévusaux artides20 et 21.
L'articleimpose en outre aupEchmr dont les engins se sont en&-
siétrésdans ceux d'un autre,de prendretoutes les précautionsnéces-
saira pour que l'avarie qui pourrait êtreinfigée aux engins ûttau
navire de l'autrepécheur soit réduiteau minimum possible.

$hcouper OU~avarier lesfiletsetinterditformellement d'avoir de tels
.instruments A bord. Les hautes partie contractantes s'engagent A
,prendre lemesuresnécessaires pour empêcher que de telsinstniments
soient introduitsA bord des navires de pêche.

Les dispositionscontenues dans cesarticles 14-23 sont exceIlentes
etbien appropriéesau but. Elles mt pratiquement toutes une mise
au point des usages desgens de mer, quisesont fornés peu à peusur
la base de l'expérience,et qui sont appliquks par tous les pecheurs
de touteslcs mers. Ellessa trouvent dans une pande mesure codi-
fi& dans laLégislationorvégienne. 11 estdonc à prkumer qmaelles
servifont,le cas échéant,de fondement aux dhcisiom des tribunaux
,indépendamment de 11adh4sionou de la non-adhesion la çonvention
de l'me DUl'an* des partiesen cause,oudes deux Ala fois.
T1n'y a aucune Asan de snpposer que des pêcheurs appartenant
à une nation adhérant àla convention violeraient sciemment ldispo-
sitionsprbciths peur causer despertes an navire ou engins poçséd4s
.par des pgcheursappartenant à une nation qui n'a pas adlréréh la
convention, Iln'y a pas non plus deraison de croirequ'ilsen obser-
veraient moins scrupuleusement les dispositions, .oqu'ils seralent
moir~srespectumx desusages desgens de mer 5l'@rd de cespêchet~rs,
qu'h l'&ad des peche~issappartenant un pays ayant a#4r& à la
coi~vention. I
Iiy a encore moins de raisonsde croire que letribunaux dans les
pap ayant a&&& $ laconvention seraient enclins, le caséchéant,
A attacher de l'importance au fait que le plaignant appartiendmt
Aune na~onqni n'apas adhkré à la convention en question-
Les article14-23 ne sauraient ainsi non plas lemoins du monde
'servir A justifier l'affirmation que les pgchennonégens vogueni
sar la mer comme des 'hors-la-loidrang inferieur.

sti uIequeles naviresde pêche doiventse confomer am régle gknk
ra?es concernantles.signaux lumineux et sonores ainsiqn'aux règles
de navigation qui sont adoptees, ou qnipourraient l'êtrepar accord
mutuel entreleshautespartiescontractant ensvue d'bviter les abor-
dages en mer,
Les navires de chasseetde pêche norvégienssont depuis longtemps
soiimis auxskglesenérales en la matihe, de parlalégislatioriorvé-
gienne (leRèglement pour' 4Wter lesabordages en mer). contient des dispositiansdétailléenr le traitement des enginsrecudl- -
lis,etc.Ces dispositionsont, dans l'essentiel, conformeaux disposi-
tions norvégiennesen vigueur,et-lem transgressionserait, sansdoute,
partout punie comme vol et recel d'épaves.

garde-pechet appartenantiaux Etats contractants,ainsipqueedes diçpo-
sihoas circonçtanci6esur la campétence donnée aux chefs desgarde-
pPcbe, et mir l'attitude & prendre paces chefs dans 1s dîff&rentscas
d'infractionet de conflitsau cours des pêches

stipuleque les d&ts et infractions prévuspar la convention seront
l'objetde poursuites du ministere public.

, traitede ladktermination des sanctionsA ces infractions,et

stipule queles tribunaux du pays dont le navire fautifestressortis-
sant 'seront compétents.Ces deuxarticles ont6té commentésci-dessus,

stipule quelapoursuitedevantles -tribunaux etlejugemend tesin-bac-
tions aux dispositions de laconvention auront lieudans les délaisles
plus courts admis par lesIoiset decretsen vigueur.

Les dispositionspsdcitkescontenues dansles articles34-37 ne sont
par cconstçquenpas non plus de nature A autoriser I'affimationque
les pêcheursnardgiens sont des hors-la-lode seconde zone.

tion dano-britanni Lodeuergor, concernantdI'lslandeetles ilesFéroé.
D'aprksl'article39,laConvention dano-britannique peut êtredenoncée
avec un préavis de deux ans.
Selon la note+ rS aoi3.1925 du çwrilt6britannique an président
dn cmtk narvkgaen, leGouvernementbritannique est,en outre,disposé
d insérerdesclauses accordmt aux deux parties le droit de dénon-
ciation, si d'autres Puissances in-t.éresçefusentde reconndtre les
prétentions territorialesnorvégiennes dans la mhe mesure que la
Grande-Bretagne, ou si elles refusend'adhher à la Convention de
pêche. A c6t6 de la clause du préavis de deux ans, ces dispositions
riepetment avoirde vcrtu propreque-dan la mesure oii eii~doment
lafacirltde dknoncer la convention dans undelai plus coùrt quedenx
ans,si les conditionsrequises sont satisfaites. Si lx convmtiorest déiibnc4eaux terniede ,cerégles- avec préavis .
de dea~ ans ou avec un délaiplus court - les avantages qne Pddite
convention apporteraità IaYorvEge dispasaitrai enas. les sacri-
ficesque nous auriorisconsentisafin'd'obteni ces avantage seraient
définitifs,Comme celan déjà kt&indiqué, nouç.,&mdriampour toujours,
en adoptant la conventicii-iterritoriale,mite de 4 milles marins,
nos lignes de base actuelleset au moins tous les fjords gui nesont
pas compris dam la reconnaissance britannique.
Au cours des conversations à OsIo, le comité norvigien a attiré
l'attention sule fait quela Norvége seraitplacée dans une situation
trèsdélicateà l'expirationd'une convention par laquelleIx Norvège
auraitadopté la limite de 3 milles marinset dans laquelleil y aurait
des dispositionsregulatricesde la pêche. Le comité britannique a
déclas&A ce propos se rendre parfaitement compte des difficultCsqui
resuittraiend'une telle éventualité.
6. 11 faut enfinsouligner que la Convention dano-britanni que
concerne que la pEche.

c. - XRBANCEh!lENT 'POUR LES FECHE EN DEHORS DE LA MER
TEKIU'IOXW PRES DE LA C~TE NORVEG~NE AU UsUnnu 6rmo DEGR*
UT. N,, C'EST-A-DIRE AU SUD DU SOGNEFJORD
D'aprgs laproposition,pour ce qui est de lamer du Nord et de ses
propres eaux catihresau sud da grimedegrélat. N., laNorvègt doit
adhérer Ala wnveiifion de x882 concernxnt Ies@ches dans la mer du
Nord.
Selon cette convention, avec son interprétation d~ termes fies,
6cueilsoubancs, ledroit exclusifde pkhe delaNorvège au sud duGIJ*~
degr4 lat.N., c'est-&-direentrSognefjord et lalimite suédoise,serait
diminue de la mêmefaçon que pour la cbte plus au nord {voir Les
remarques ci-dessus sous letztreB, r).
Pour ce qui estdes r&glementçvimt i assure lordre, de tasurveil-
lance de policeet des décisionsjudiciaires, etcla Convention de la
mer du Nord contient pratiquement les mêmesdispositions que la
i Convention dano-britannique de rgor pour la pêclie(voir, pour plus
de détails, les remarques ci-dessusous letitreR, 4).

D.LES RAPPORTS AVEC D'AUTRES PAYS
La propositionde Londres, comme précCdemmerr.t indique,a pour
objet, enpremier lieu,que les deux conventions ait th sous lestitres
A et 33 soientconclues entre laNorvège etla Grande-Bretagne.
Une convention, isoléeentrela NorvPge et un pays étrangerenpar-
ticulier concernantleslimitesde la mer territsrialdc Norvège dam
son enwmble (comportant, entreautres, la question de laneutnlite}
auraitpour conséquerice qu'une Limiteallantplus au largene pourrait
6tre maintenue en fait ou en droit envers d'autres Puissances, La
consébqence d'me telleconvention avec Ia Grande-Bretagne serait
qne nms devrions maintenir envers tousTespays laLimite de 3 milles
marins, hade suivant le systhe en cercles du projetde convention,
avec corne points de dbpart les ilesasusceptibles d'êtreutiliséeji.
Tous lesautres pays obtiendraientcctavantage, sansm4me etre obligh
de reçonnaitrenos fjordou les 13 denos fjords que IGrande-Bretagne
est disposéeà reconnaître, Quant à la Convention.de. &çhe,eIIe aurait de mêmepour consé-
quenceque lesressortis c?anonssles autrespays polimient pêcher
jliçqu'àlanouvelle limitede 3 mdiesmarins, sans assumer la moindre
a obligafionquant a la protection prévue pour nos péches endehors
de la limitede 3 miiles mains. En d'autres ternes, les antres pays
obtiennent exactement lesm&ms avantages que !aGrLande-Bretagne,
sans accorder3.Ja Norvège aucune des u concessiona dont ilest ques-
tion mmme contrepartie de la part de cette Bizisamce;
. Le ministère des AffairesCtrangères declare qui estR absolument
hors de question pour la Norv&ge de compter résoudre le probléme
par un accord particulier avec la Grande-:Bretagne iiDans sa note
du rz mai 1925 au ministre britannique, le président du Conseil,
N.m-Mowinckel,dkclare de mtme rqu'une convention éventude concer-
nant laquestion de la mer territorialest conditionntepar.l'adhésion
non seulement de l'ALIemagnc,mais de taus lepays qui,w leur inter&
dans la uestion, ou A came de lem positiona I'kgard de la port#
g&néral e 'untel accord,sont dignesd'ltre priçenconsidération. Sans
un telmangement internationalune convention comme cene visée
en l'occurrencen'auraitpas la portée généralequ'elle doit n6cessaire-
".nt avoir selon La nature des choses,w
Le comité norvégien A Londres, à ce qu'on voit,a pose quelques
qaestions au comité britanniquepvus savoircomment celui-ci envisa-
geait deconcilierle'projetavec lesrapportde laNwvège aveG d'autres
PVS-
Dans la note du 18 aofrt1925 an président du corniEC norvégien,
sile Gouvernement de aSa Majestéqubritanniqueoetsle Gouvernement,
norvégien tombent d'accord surles points en question,Ie Gonverne-
ment de Sa Majestlébritannique-serait dispos&conjointement avec
le Gouvernement nonrégien, àporterles conventions,une foiscondues,
A la connaksance des gouvernements intéreds, et à les Inviter A
adhérer aux conventions »,
Or, on ne voit pasquel intOQt les nt~tres'paysauraient Aadhérer
aux conventions,puisque, comme nous venons dele relever,ipeuvent,
sans y adhker, obtenirtous lesavantages que lesmuventions peuvent
leur apporter,
. Dans ces circonstances,le plus prudent sera 8envisapr comme
,possibleque d'antrespays intérèsshpourraient poser certainescondi-
tions leur adhesion - conditions qui poumient avoir des réper-
cussions de grancleport& surnos kt&rêts de chasseet de pgche dans
les eaux &trang&res.
. Si lesPuissances inthss* ne sont pas &poséesà adhérer aux
deux conventions, les parti-s d'aprè lanote précitée des dClépés
britanniques - . auront toute labtude de dénoncer lesconventions
et de reprendre feursprétentions actuellquant aux eau territoiales
et aux droits de pkhe 3. Une telle possibiline met pas la Norvége
en meilleurepasitian.Car, comme onvient de le dkmontrer, ladbon-
ciationauraitpur seuleconsbquenceque la Grande-Bretave ne serait
plus liéenonplns par sa prhcedenrt eeonnaisance des 13fjords, ni
par les règlements concernant la pècheen defiorsde la limite temi-
toriale, alors qula Nor~Zge, de son cdté, auraitsans doute xenonck
pour toujom à tous les autres fjord;lla limite de 4 miiies marins,
et am lignes dbaseactuelles servantau t~açéde cette hitc. Les projeksde conventions snnt tons les deux deçaractunilatgral, .
en ce sensqu'ilstraitentseulement de lamer tmitoriate de fiomdge,
des Eimifespo~rle mmopoEede Pêchenowigisa, etdes intir2ide $.+ch
az4largedela c6tc.teordgim%e.
. Les projetsde çonventjons ne font abçolnmeriGrune mentian de
dispositions correspondants pourIXetendildes eanx territorialede
pgcheprèsEde laGrande-Bretagne,psescoloniesetpossessions;deetelles
dispositionauraientcependant kt6 justifiéevu. les intérGde notra
industride la chasseaux cétacks sur lecbtes d'une &riede colonies
et possessions britanniquet,vu lesinterdictb irianniques porLtées
contrelapéche au chalnt dansune séride baies d'unelargeur d'entrée
bien plus considérable quecelie d'aucunfjord norvégien.

CORRESPONDhVCEDXPLOMATIQVED : U MOIS DXAOI)T 1926
AU MOI$ DE JUILLET 1927 ENTI?E. LE GOUVERNEMENT
NORW?GTENET LE GOUVERNEMENTBRITANNIQUE

~orinrs ~NIS~ DE'NO'RV~~I A LONDRES AU MIMST~ DES
AFFAIRa ETRANÇÈRES DE ÇRANDE-BRETAGNE, EN DATE DU 26 AO~T 196
I
Sir,
Dnring the Nompan-British -gotiatians concerning the teni-
torialwaters in June-Jnly 1925 were çtated the principles uçsdby
Great Britain inorder tu iix ththree-milelimitfor territorid waters.
Actinguncierinstructions frommy Government, 1 have the Ëionour
tu ask lvhetherthe Britisli authmities clencerned raany objechon
+O private Nomegiat~ parties being made acqaainted with theabove-
mentioned principles adopted by Great Brijain for the purpose of
5xing the three-mile lunit,
1 have the honour,etc, (Sig%&) B, VOGT.

Sir,
Xn replyto thenote (No.161 rgz6) ttrhicM, Vogt was good enongh
tocoinmumica ontthe 26th IItirnoenquiringwhethér Ris Majesty'sGovemment raised my objecfion ta private Nonvegian parties being
made acquainted Nith the principltsadopted by this country for the
pupose of fixing thethree-mile limit of territorid waters, I havthe
lionour toenquire whether, inthe event of such permissionking @ven
by His Majesty's Government to the Norwegian Govemmt, the
latter would furiziHis Majesty's Governmen twith adefinitestxkment
ofthe principles trhich they apply in drawing the limits of temitarial
waters claimed by the Norwegian Governm ent with particularreference
to the selehan ofthe base-lines, fmm which that limitis drawn in
the casé of inlets.
2. The memurandm submitted by -the Nomegian delegation tothe a
mxnt Anglo-Nonwgian conference regarding territorialwaters does
not afford suck data as woulcl enable the limit of territrisial waters
açtuaiiy tobc drawn for any given region.
1 have the honoar, etc.

For the Secreta ry State,
{Sig%&) G. R. \Y-~'NER,

HOJX DU MINISTRE DE GRANQE-BRETAGNE A OSLO AU MINISTRE DES
AFFAIRES ETRANGERES DE NORVEEE, EN DATE DU 28 MARS Tg27

Momieurle Ministre,
It will be ~vithin the hwledge ofTour Excellency's Depariment
that on the ~4th Septeniber lzt His Majttçty'sPrincipal Secretary. of
State forForeign Afiairs addressd a letteto the Nmvegian Minister
in London, enquiring of him whether, in tlre clvenof Elis Majesty's
Government raising no objection tu privateNorwegian partiesbeing
made acquainted with the principles adopted by Great Britain forthe
purpose of fwng the the-mile limit af territorial watertheName-
gian Governent would fumish the British Government wit ha definite
statement of the principles tvhfchthey apply in drawing the limits
of territorialwaters claimecl by the Norwegian Government, with
particul= reference t-ohe selectionof the base-lines,from wliichthat
limit Is dmvn in the caseof inlets.
2. Since Mr. Vogt haç not replied to the ahove-mentioned letter,
1 have been instmcted tcliring the matterto Yo~rExcellency'snotice ;
and X have the bonourto infom you that mgr Govanment have no
objection inprincipletoprivate Norwegianpartiesbeingmadeacquainted
with the principlesadopted by Great Britain for the purpose of fixing
the three-mile rimit,but they consider thnt any information on this
subject shovld be baseclonreclprocity. I am, thetefore, instructed to
request Your Excellency to be so good as to communicatt ta me an
officia! statement as to the principleemployed in drairring thefour-
mile lihit:cl&rned by yonr Government, with particular referenceto
the selection ofthe base-linesfrom which that limil ismeasured. My
Govcrnment would also appreciate it Xfçould be supplieclcvithcopiesof the char&,which itis undersfoodhave ben cùcnlated to the Norwe-
ginn fi'jherprotectionvesselsslmwing the four-mile limiofterritorial
waters claimed by Ni'onvay.
1 atrailetc,
(sz'g~a ), o. LINDL~-

NOTE =RBALE B~TANNJQUE AU MIXIST&RE DES AFFA131ES~TRAHG~RES
NORVÉGIEK, EH DATE DU 27 MAI II927

Wis Britsimic Majesty'sLegatiun pfesent their compliments to the
Royal Norwegian liinistryfor ForeignAffairs and have the llonourta
recluest thata reply may be returned as soonas convenient to their
note No. 25 oE the 28th Mnrch last on the subject of Norwegian terri-
torial waters,

27th May, 1927,

NOTE DU 1KIEÉISTREDES -4FFAIRESJ?.T~SNGER DEESNORVÈGE AU
MTH1SI'EEDE GRkVDE-BRETAGNEp EN I>ATEDU 19 JUILLET I927

Monsieur le Ministre,

v&;ism'infomiex que lereGouvernemente dbritannique -erà mnditiun dee
r6ciprocité- n'a rien objecter à ceque leescitoyens norvégiensqni
y seraient intéress obtinssent commirnicationdes principes observés
par la Grande-Bretagne pour le txacé de la limite britannique de trois
mines des eaux tcrritci~Gtleç,
En outre, vouç avez, dans cette lettre,demandk à recevoirnotifi-
cation oficieliedes principes d'aprks:lesquelse fait le trace de la
limite norvkgieximede quatre milles,cn particuIier quantà la déter-
mination cleçligncs de base,ainsi que reproductiond~ cartes utilisées
par lesgardes-p&che nosvkgiens,et sur lesquellesestportirela limite
de quatre milles marins.
,4 l'occasion dla.lettresusmentiorrn&c, etsous,rappel de lanote
verbalede taLigatiori royalebritannique du 27 mai dernier,ainsi que
denos entretiens de vivevoix ,'ai l'honneude 'VOIE informer que Ie
Gouvernement riorvkgien n'estpaç en mesure, pour le moment, de
donner les renseignements demandés, En effet, lquestion du tracé
exact de la limite du terrttoire maritime norvégienest actuellement
soumise h !'&tude d'une commision spécialement nommée à cet'effet,et ce n"& qu1apr2sle d4pBtdu rapportde cettecmission que les
pouvoirs publics seron& mêmede prendre positiosur laquestion.
Veda agrker,etc.
Pour le Minisiredes Maires dtranghes,

(Si@)Auç. ESMARCR.
The Honorable Sir Francis Lindley,
Ministre deSa Majestébritannique,

DOCUMENTSRELATIFS A LA QvE5TION DES EAUX TERRI-

TORIALES, ET SE RAPPORTANTAUX TRAVAUX DE LA
SOC@T~? DES NATIONS POUR LA CODIFICATION DU DROIT
INTERNATIONAL, AVANT LA ÇONF~RENCE DE CODIFICATION
DE LA HAYE DE 1930

No r
QWST~ONNA~ NO s DU GO~TÉ D'EXPERTSDE LA SOCTETÉDES NA'LTO'EÏS
POUR LA CODIZICATION PROGRESTVE DU DROIT INTERNATIONAL, ZN
DATK DU 29 ~ANV~ER 1926

Le Comité a rqu pour mandat :
x" Dc dresser une liste provisoirede''rnatderdroitintemationd
dont la solution par voie d'mtente in3ernationalparaîtraile plus
souhaitable et réalisabl;
2" Et, apréscornmunication de laditekte aux gouvemments des
Etats,membres ou nonde laSociétép,arle Secrétariaaux finsd'avis,
dytndier les réponses, et

3" De fairerapportau Conseil sarlescluestionsayant obtenu le
degr4 demat-untk sufhsantet sur laprocédure quipouvaitEtresuivie
en wue de [apx4parationde conf6renceséventuelles ponleursoliition,
Le Comité a déad& de faire figudansla liste laquestion suivante :
41S'il a des questions relatives droit delamer territoriale,
considér& soussesdiversaspects,quise prgteraienà une solution
conventionnelleet, dans l'affimativequeilessont:cesquestions
et quelles solutions elles pourraient recevqt,,d'unemarii&re
spécialequel serait ledroit de juridicd'un Etat à l'égard des
navires de commerce ttrangersse trouvantdans sés eaux tefri-
toriales odans ses ports?
A ce sujetle Cornità t'honneurdecommuniques auxgouvernements
un rapport, qui lui a &t& soumis par un sous-comité,compos4 de
M. Schiicking,rapporteur,et de MM. de Magalhaes et Wickersham,
Ce rapport comprend :un mhoirc de M, Schücking, avec,en annexe,
un projet de conventiondes observationprésenteespar M. deMagal-
haes etdesobservaiionçprkenttes par M, Wickersham; enh, le texte
du projetdeconvention amendépar M. Schücking,L $lsuitedes discnç-
sionsau sein du Comité dTxperts, ainsi quedes notes surceprojet
amendé.

1Voir larhlutibn adop+&parl'Assembl&le 22.sepCembr1w4. La nature de laquestion génkraieet des questionsparticulièresqui
s'yrattachent ressort de ce rapport. Celui-cicontient l'exposé des
principesqui semient à appliquer,ainsi que de so1utirinparticuli2ses .
qui découlentde ces principes,Le Comitéestime que cet exposeindique
les questions à resoudre en vlfe d'arriverà une s4glementatien par
voie $accord international, questions qui sont toutes suborcionn4es
5 la question-pluslarge qui vient d'êtr eitée.
11 estentendu qu'en soumettant cettequestion aux gouvernements,
1eComiténe seprononce ni pour ni.contre les principesgénéraexposés
dans le rapport au les solutionssuggérée s our certains problhnes
particuliers, suh base de ces principes.Dans; i'ktat actuelde ses
travaux, le Comité n'a pas A présenterde conclusionsdc cette nature,
Pour le moment, saseulemision, ouen tant cas,sa principalemission
consisteàattirerYattention suce-es questionsde droitinternational
dont laréglementation par voie dketente internationale paralt ssou-
haltable et réalisable.
,4 ceteffet, le Cornit4 nedoit certainemepas seborner 5 ds, gén&
salitésmaiç 11 doit plrittpreçenter lequestions d'une manière suffi-
samment détailléepour permethe de *dkcider plus facilement si la
solutionenest socthaltablet réalisablLes dktaflsvoul~lse retrouvent
dans les conclusionsdernièresrleM. Çchüchng, A savoir dans le projet
Ainsi,vpour ne tciterquea.quelques exemples, M. Schücking soulPve,é,

Bans divers articles du projet amendé,les questionde savoir:
a) S'ïi fautreconnaîtrcomme eaux territoriaIesplusieuzones
de caract4re juridiquedifférent, ou sicet-tedénomination doit
etre résenrdeA la zoneoii l'fitat riveraexercele pouvoirEeplus
complet ;
b) Sieepouvoirdoit 6trcexactt?riscomme &oitde souveraineté;
c),Que%doit &trel'étenduede lamer tetitanale et,le cas
kchéant,d'autres zones.

Fonr pouvoir poursuivre sans retard ses travaux, le Cornit4serait
heureux d'êtremis en possessiondesréponsesdes gonvernements avant
le 15 octobre rgz6.
Le rapport du SousrGomitk as annexé A la pr&nte cornmilinkatim.
Genkve, le 29 janvier 1926.

LETTRE PU MTNIUIÈRE DES AFlrMRES &CRAHG~RE'S NUR-GEN
AU SECRETAI G~E&RALDE LASOC~TÉ DES NATIONS, EN DATE DU
3 MAXS 1927

Px une lettre endate du 22 mars 1926 ,ous avez bien voulu me
transmettre, entre autres,lequestionnairenoz (Ç. 44 M.zr. 1926V .)
adopté:par leComitéd'Expertspour la codifLcationprogressivedu droit
international;pr lequel lecomitéexprime le desir de comaltre l'ad du Gouvernement norvégiensur le pint de savoir s'dy a desqi-iestions
relatives au droidelamer territoriale, considkrsousswdiversaspech,
. qui se preteraient5 une solution conventionnelleet,dans I'afirrnative,
quellesmnt ces questions et qudes solntions ellepourraientreceyoir,
et, d'une manihtespéciale,quel serait le droit de juridictid'unEtat
A l'égarddes ravires de crinimerce CtrangerSP trouvant dans ses aux
territbridesou dans ses ports ?
J'ai l'hoilnerà ce sujet,de vons faire lacommunication suivante :
Le Gouvernement norvégienestirne qu'ilseraitfort important etdes
plus désirablesque l'imprécision qui caractérisek plusieurs égards le
droit internationaldans la matihe et qui entratne denombreus incon-
vénients dans les relations iritemationalespût être éliminée le plus
possible. Il pense, toutefoisqut:les raison.dont on peut faire valoir
l'importance pour atteindre A ce byt offrent actnellement nne telle
diversitédc caractère, dans lesdifferentespartiesdu monde, qu'il eçt
malaisépour un Etat d.crtpondre séparément et de manière dkfrnitive
au questions principales pwbes dans le questionnaireavant qu'on ne
posdde les matCriaux suffisants permettant de juger de la pratique
suivie parlesdifférentçpays et de leur vinioparrapportAleurs propres
eaux territoriaiesLe Gouvernement norvbgien considhse le susdit
entre lesEtatscoauesujet deicesquestions, et il saisit, par conshuent,
avec plaisil'occasionque Luifournit Lequestionnairede faireconnattre,
sommairement, sous forme d'observat aio nojet de conventionqui
lui a étésoumis, l'attitude adoptéepar le droit norvkgienA l'égardde
quelques-linesdes rluestjonstraiteesdm5 le projet de convention.

Alvirécxk,~#racikract co~ttefidesdroitsdderEiat çetier.- Suivant
l'opinion etla pratique de droit non~&gienneç,la Norvège posskdela
souveraineté çomplete en dedaris des limites deseaux territonalesdu
pays. En dehors de ceslimites,laligislntiondouanike norvégienneest
tendue applicable,aussi vis-à-vis des étrangers, jusqu'à udistancede
xo milles marins,etlaNorvège aratif i?econvention, signEe le 1asGt
1925, à Ilelsriigforavec les &fléreritçEtats riverainsde la Baltique,
par laquelle les Parties contractant esçonddent mutuellement la
jusqu'8 une distace dec12niillemarinsaderla&tesioudeelaLlignee'ctrhee
de l'archipelcôtier(skjaergi , rd)

. Artide 2.l?tmdlm dm droiisde ~'klatnwrraim. - Le Gouvernement
norvégien désire,au sujet du projetici considéréde ker B trois niilles
marins l'&tenduede la mer territoriale, faire obsettfer que ln Norvège,
depuis destemps immlt5moriatrx,revendiquepour l'&tendue de seseaus
taritorides une limite quin'a jamais btk inférieureh une lieue géogra-
phique(ou un quinzième dcdegré équatoria lu 7.420 m.).Cette limite
fut étabiiepar des rescritsroyauxparus en1745 et en1756.Depuis Icrrs,
ellea toujoursété maintenueintégralement et sebase ainsiSurun uwge
presque deux fois séculaireL'introduction de cettelimite, bien loin de
caniportcr une extension, impliqua,au contraire, me res.t-nctienconsi-
derable de l'&tendue de la zone sur laquelleleRayame de Yorvège
avait jusqu'alorsrevendiqué sasouverainetk. 12 reduction a une,lieur:
gkographique dela .bite de lanier territoriale fut, l'origine4dictée
uniquement pour des buts de neutraliti, mais futpeu $ peu,appliquée
egailement aux pecheries.pl nht donc pas exact que la zone de pedie ANNEXES AU COWTAE-~EIOIRE NOIZV~GEN IN '6) I77
de laNmvCge soit d'une r:eaguc - lieuefiainsi qa'iiest indiquéau
tableau inséréA la age 31 du rapport ; de même, la limitedouanibre
y est Uitxxactwent t'oncke comme ;tant de IO Iieues marine- marine
leagues - au lieu dro millesmafins - miles.)Une limitede troimilles
marins fut,k ce qu'on sache a,ppliquéepow 1a première fois par les
EtatsUnis d'bmerique, lorsqu'illachoisirent comme une mesute
provisoire et seulement applicablecomme limite de neutralité durant
'la guerreeuropeenne quisevissaitalors.Pour cequi estde sonapplication
comme-limite d'undroit depeçhe, Iarhgledestrolsmillesfut,Alaconnais-
sance du Gouvernement nor-&@en,stipulke pour la prernihrefois dans
le Traitéde 1818 entre laGrande-Bretagne etlesEtats-Unis, au sujetdes
droits de p&che dans Lespossessions britanniques,sur. la çcite estde
l'Amériquedu Nord, et eue fut également appliquée dans le Traité
ariglo-français de 1839rehtif aux pêcheries.11n'est pas généraiement
admis que lkdaptiotz postkfienre decette zone par quelques Etats
et dans certains trait&, en connexion avec les pkheries,ait consacré
cette didamce comme la limite universelldu droit de pêche et bien
moins encore, par consPiqtielitcomme celle deseauxterritoriales en
gtnéral, Cettelimiten'a jamaisétéappliquée enNorvège. De tout temps,
lalégislation norvégienne,logiquement et sans déwogatioi lucune, s'est
bas& sur I'mcieniie limite nationale,consamie par un usage continu,
en laconsid6rant commc uneIimitemmimmum ct lmintérêtcsmsid6rabIes
qui s'y attachent exigent qu'ellene soit pas abandonnée non plus à
l'avenir, Iestsurtout d'un intér&tvital pour laNorvhge de conserver
et de pouvoir maintenir elle-même,pcmr les habitant de sescfita,si
étcudueset expo&es aux intempkries et 03 l'existencde lapopulation,
presquepartout, 'depend clepkhenes, le droit exclusiaux importantes
pêchesqui sefont en deçà de cette ancienne limite nationaleun. droit
que cettepopulatian a exercésansinterruption durant la phiode deplils
a de milieans qu'embrasse l'histoire dRoyaume deNorvitgc et auquel
sesmoyens de subsistance sontsi indissolublementlik.
Suivant l'opiniondu Gouvernement norvégien, ilseraitirrationnel de
fixer une zone dc souvenineté d'une étendue déterminé ei, confor-
m6ment aux prévisions du projet revis&celadoitse f~tiren &cartantde
ladiscussionnon seulement les questions de neutralitmais aussi ceîies
'de pêche.Cesquestions &tant exceptée s1,nevoit guère,srimrne toute,
Ic bcsoln d'une teiie fixationpar voie de convention internationale
gknkrde, ni quelque raison partiçuii&remilitwt ensa faveur.Le fajt de
passeroutre ài'etudeet iladiscussioncZescohsiderations quiontrapport
aux @clleries,lorsqu'onteiitede fixerune x+glenomale pourl'btendue
de lazonede souveraineté des eaux territorialecoinpwterait, de l'avis
du Gouvernement norvégien,un procéd4 e?rané en lui-meme et Ynpli-
queraitune injustice socialpoiw un pays comme laNorvège, enétablîs-
santcetteregleS ~ S6gardaux iatkêts vitauxdel'ktat etde sapopulation
dans 1~ régionscfiti?res.
Pour ce quiest dutrac6 deslimita, iy a lieud'observerquele système
de fjords et d'archipeis chtitiers(aergird}, si caracteristiqupour Fa
Norvège, avec sa confipxtion toute particulière,marquée Fat les
nombreux fjards qui, partout,Sontde proiondes entaiUes danslacon&e,
et par lenombre infini dégrandes et de petitesaîles, îloet de rochers
qai s7Ctendent enunelarge bande continue, paui-ainsidire,tout lelong
Norvège,il an'a-pase6th possible de fairesuivreoauxceauxquterritoriales

u 12toutes lessinuositésinnmnbmbles dela côteetdu (!skjgrgArd r>lalimite
a donc Pt6tir& A une distance d'une lieue géographiqu de l'extrême
ligne EGtikrea mer basse ou de figriedroites, tracéeentre les?lm,sots
ou rochers extrêmesq ,uinesont pas constamment recouverfsparla mer,
tandis qu'en deliorsdesbaies etdes fjords (qui,depuisles temps lesplus
recules de l'histoidupays, ont étkconsidéréset revendiquh dans toute
leur étendue comme: eaux intkrieures norvégienries)l,a limite a été
mesurke2partir de lalignetiréeentreles pointsextremes des deux &tés
de la cbte (continent, Plonîlot].
Le Gouvernement norvégien estime qile,-dans ces ci.rconstanccç,il
seraitutile - et,en cequi concerne I'adhésionde laNowkge 4 laconvrm-
ticin éventuelle, nécessai-e de donner auprésent articleune teneur qui,
relativement à l'&tendue et à la délimitation de Jazone mEme dc ta
souveraineté, tiemdrait, en analogie de l'artidepur lesbaies,un juste
compte d'une situationdefait divergente, consacrépar an usagecontinu
et sCculaire.
Dans l'opinionduGouvernementnorvégien, il nesemble guhenaturel
ni raisonnable de fixerune limite des eaux territorialesidentique pour
toutes lescdtes,sans tenircomptedu ea~açtére fortvariéde cesdernières
lesscon&rions &conorniquesrdes divers payscettl'existence des habitants
la question d'asmrerà lapopulation cbtikre l'exploitation exclusive des
sicliesseséconomique dela mer territoriale.Une tel,lfixationidentique
ne parait pas non glus nécessaireetou ne voit pas biecomment il serait
possible d'en assurer Iarhlisation sur la base duprojet de convention,
POU Tequi est de l'exercicdecertains droits dmin jstratifsendehors
deseaux territorialesnorvbgiennes,voirles observations sous lkticler.

Article4.Baies.- Ainsiqu'ilestindiqné aux observations tes
relatives àl'articl2, les baiesetles fjords nonfégiensont été,de tout
temps, considérés et reveridiqu6scomme faisantpartie du territoire du .
royaume : cette manière clcvoir estla constguenc nbeesçaite de faits
historiques, des conditions locales le long des côtes notvkgieniles si
irrégwlikes et aux particularitésgéographiqu eirnarq'uées,ainsique
del5mportance capitalequ'iineexploitation rationnelle des fjoret des
archipels c8tiers (skjzrgird) posskde pour les conditions d'existence
de lapopulation c6tikreet pur l'éconamie du pays. Comme fjords sont
lignecôtiérede lauterre ferme,maisaussi,cellestqui sontlimitéespasunea
suite continue #îles ou par un archipel çbtier (çkjngard). Suivant le
droit norvégiendes temps les plus anciens jusqu" nos juurs, Lesbaies
et lesfjardsforment, dans le^ tdahbé,partie intégrante des eaux terri-
tondes norvégiennes,mEme si lenrlargeur5 i'ernbouchure dépasseles
différenteslargeurs maxima, établiespllison moins arbitrairement, que
quelques pays, possédant une configuration de &tes moins c'dractkris-
tique, ont fixées,dansles dernierstemps, pour des huts speclaax, en se
basant sur leurs profwesbesoins et en invoquant des motifs diffhrents.

Art& 5. Ides- Comme iest mentionne ci-dessus,lalimite deseaux
territorialeest,suivant le &oit norvégien, tiréeà une distance d'une
lieue gkographique des Iles, Plotou rocliersexbêmes qui ne sont pas
constamment recouverts par la merLadispositioa généraleactuellement
en vigueur à ce sujet, honcke dans un aide-mémoire d'echancelleriedu ,
25 février 1812, ne stipule aucune limitation de la distanceentre ces ilw, ilotsetrochers etla terre ferme,prévoyaatainsi l'e.uistence d'une
mer territoriale quis'&tenden une ceinture continue le long de lac6te
jusqu'k une distance d'unelieue ghographique desfles, flots on rocliers
. extrêmes, sans tenir compte de lx distance qui les sépare de la cbte
continentale.
Corif6mément aux remarquesqu'il a cru devoir faireau sujet de
l'articl2du projet, lGou~~ernemen torvkien pense doncqu'il convien-
draitdedoter l'articl5 d'uneteneur qui,relativemen tAla déterrninatiun
des eaux territoriales près deiles, tiendrait ujuste compte du droit
norvkien en cette matiPre, tel qus'estfond6 sousl'influenceetparsuite
des conditionsgkogsaphiquapa~ticulikres du pays et est consicrépar
un usage continu etséculaire.

A~ta'cte.Dki,~oits, Ilsemble qu'a y aitkgdementlieu,en sédigcmk
l'articl6, de prendre azr considérationles dive~gences qui pourraient
existerentre ledroit de certainpays, se fondant non seulement sur des
conventions spéciales,mais aussi sur un usage continu et séculaire.
Arficl~7.Passage i?~o#fifis-. TA présentarticle s'applique, d'après
sa tenenr, Actous les naviressam distin'ctian,etpar cons&quentaussi
am navires deguerre.Il n'apas dchappk à l'attention duGouirernement
I norv&gien que, çuivant une rcmxrquefaite dans le rapport,le projetde
convention n'est présumé comprendre que les questioiiç quisurgissent
entemps de paix. Cda n'a cepetidant, nullepart,trouvé son expression
formelle dans letexte du projet. Pour ce qui wt du présent artiçle, le
Gouvernerneilt iiurvkb~ençrotdevoir,par conskquen t,se réservercontre
une interprétatiodans lesmç quele droit dpassage inoffcnsif s'applique
ausrii aux iiavires de guerre en temps dguerre.

Arlz'cle9.Jzt~idict - iLrez,owcriiernent norvi:gim n'a pasd'objec-
tibns essentiellaL klevet contrc lesdispositions formulées dans cet
artide, 11 psksurne alors que lesdispositions du deilxihe alinéa de
l',uticlne tendentpas 9 restreindre lfaculté pour les tribunaiphaux
d'appliquerla loipCnalc de rfitat rîverainaux actes commis Abord de
navires étrangers,lorsque,d'aprèsla lkglslatiodu pays, l'acte estdu '
ressort de ceç tribunaux, mais qu'elles visentseulement à exclure le
droit pouf 1'Etat riverain d'exercerdespoursuites pénales, eusant de
son pouvoir coercitif erilrunsnavire &frangerrlurant son pz~,ag-dans
la mcr territoriale.
Articde IO.R8~~mettts. - Ilsemble devoirdkoulw logiquemerit des
dispositionsde l'artic 2lesur une zones'étendant au del$ de lazone.
de souvaainete, pour l'exercicdes u droitsadministratifsiique le droit
de poursuite dont ilest question aa deuxiémcr alinéade l'articleIO,
puisse&treexercénon seulement dans16 cas oùla poursuitea 6thengag&
dans la zone de souveraineté, mais aussi lorsqu'elle akt& cemmcncée
dans lazone nù l'exercicdes adroits administratifs1estpermis ou dans
une zonede pêche @ciàle éventuellement ktabbe, en.snpposant qu'une
tellzone puisse s'étendrean delftde la zonede souveraineté.Ily aLieu
dementionnu I cesujet que15 Convention concluele rgaoût 1925 ,ntte
Ia Norv&ge et 1s différentsEtats riverains de la'Baltique.en vue de
rép.rimela contrebande. da marchandises dcouliques, condde parson
article g le droide poursuite au delà de Iazone de rz millcs marins.
5l'intérieurdelaquelizonelaconvt-ntioili-econnaitàcl-ixriies dcçFarties le droit d'appliqueram nawes des autres Pu$ssances signataires
1enrI6gislationnationalszirZcontrebande desmarchasidisesen qnestion.

Artick 1-1R.bchsssesdfilaMM, dt+ sotd dtb sms-sd,- Cet article
n'appelleaucune observation de la part du GDuvernement nordgien.
Articl12. Naviresde gwwe, - De l'avisduGouvernement norvégien,
ilconviendrait de pr4ciserque les dispositions dcet article nevisent
pas letemps de guerre; voirles observationsformulées A l'articl7.
Article13.Jwridictim surles ?ta&res dc ctiwnnzwc etrmgersdam les
$wis maritimes. - Le Gouvernement norvégien partage I'opinion,
exprimée dans cet =.ticleque, dans les portsmaritimes, Ies navirede
CO-mmerce ttrangerç doivent &tre assujettisà la juridiction civile de
1'Etatriverainmais ilest,toutefois, port,croirequ'il seraiutiledene
'passoumettre A cettejuridictionleslitiges survenusentre lecapitaine
et son&quipage au sujetde questionsde service, 8 moins quedes circons-
tances spécialesne comportent une dbogation à cetterègle dansun cas
particulier.
Relativement au deuxihc alinéa de Saticle,le Gouwernmentnom&- .
gkn présme; ainsi qu'il l'afaità l'artic gle ue lesdispositions de
cet alintane tendent pas à restreindrela facultépour les tribunaux
p4naux d'appiiquerla loipende de l'État riverainaux actescommis
h bord denaviresétrangers,lorsque,d'apr4sla IÉgislatiodu pays, l'acte
estçiuressort decestribunaux, maisqukcilesvisent seulement à exclure
ledroit pour l'Etatriverain d'exercerdes poursuitespbnales enusant
de son pouvoir coeniitifenvers un navire btranger,durant son skjaur
'dans un port,
Le demibme alinta del'articl(qui,sms doute par suite d'uneincurie,
nementionne que les délitet non lescrime, comme le fait l'artic 9)e
restreintbien tropla juridiction phale de 1'Etatriverain. Suivantsa
rédaction actuellecettedkpositian prive l'État riveraicontrairement
peut-étreAce qui &taitI'intcntiûn, dlafaculté depunir aussiUn de ses
ports de1'Etat riveraincommet un&boacte punissable envers unmembres
de l'huipage ouunpassager (quelleque soit leurnationalité) ou contre
leursbiens.
Le Gouvernementnorvéeen désireobswer h ce proposque, d'après
le droitnorvégien en vigueur, la législationpénale norvégienne' est
applicable ,ntreautres,9 tons lesactes punissables commis bord de
nrtvucs &rangen dans Teseaux territorialesnorvegiennec;, sauf les
excephons consacrkes par le droit intem tiond. En conséquence,
&happent seuls à unepoursuite pénaknorv6genne lesactes pnnisçables
commis à bord d'un navire par un mmnbre de ]'&quipagecantre une
pasonne kppartenant aum&meéquipageo ,ucontre une personne appar-
tenant A l'&+page d'un autre navire de lamême nationalitk, en tant
qu'ils'agitde questions.relativesA la disciplineque l'assistance des
autoritéslocalesn'est parkdamée et que l'acte punissablne comporte
pas d'effetendehorsdunavire (¶n'iltrouble, par exempllatranqudlitk
et l'ordre public). No 3
LISTE DES POINTS CONÇEWANT LA QWESTfONDES EAUX TERIIITORIALES,
EM~OY~E LE Icr MARS 1928PAR LE ~0351~~ F&ARATOTRII DE LA SOCTÉT~
DES NATIONS POUR LA CONFERENCE DE CODIETCATION

1. CaractRred comtena des droit$6 I'2?1asurseseaux tmitop.ttat~s
Il sembie que l'onpeut partir del5idh qu'unetat a lasoimrmainet.e
, surune certaine 20% de mer baignant ses cbtes.Cda implique que
dans cette gone cet Etat aura l'ensemble des pouvoirs serattachant A
la stiuve~ainetbde sortequ5l iltinutilede spécifierpar exemple, qu'il
yposs6de lepouvoir de ICgifGr3rI'kard de tous,de faire des r&glemen't.
et de lesappliquer,de juger, d'accorderdes crmcessions,etc. L1va de
soi que dans I'exesçice de cette sa1iuerainetI'Etat duit-rapecter 16
limitationsrésultantdu droit internationalII importe donc de prkciser
quelles sontces limitatiok (voir pointsIX, X, XII, XLI1).
L'&tendue de cette zone seraexaminée sous lepoint III.
On peut se demander si, danscette zone,le droitde l'ht riverain
peut @tre1imltk ou exclu par les droits particulierd'un autre Etat.
La rétentiona de semblables droits particulieest-elleformulée par
quefqueEtat ? Dansquellemesureet wrcjuelle brise? Est-elle recmue
par d'autres Etais ?

II, Appkz'cdiou ta dvoidde d',??friv#wim 4 Ileqhm~~MOS$MY~~~ Ma-
dessa~sda eaux im-toricaiea%sot etnu sws-sol~ecouvert$ar ceswwx

III .~.adas.:es eeazexerr&dales
n) Étendue des eaux tmitorialessoumises à Lasouverainet&de 1'2tat
(Ir& qilles,six milles,portée de canon, etc.).
bJ 1'Etat reconmit-il la prétention présentéepar un État etranger,
en vertu d'usages,d'unecorhpration géogr~phique pal-ticullèrou pour
d'autres motifs,a exercerla souverainetéçy'des eanx territorides plus
étencluesque celiesus lesquellesle premieEtat exerce sapropre souv+
rainet6 ?clong de ses.chtes?
c) LaEtat prétenhil exercer des droits auddà des eaux territoriales
soumises à ça souverzineté? Dans le cas de l'affirmativequels sont
exactement ces droits sur gnai se fondent-ils,sont-& réclames dans
une zone d'étendue limitkeoii sans limitation pr4cisedansles eanx
voisines de sescotes,mais en dehors de seseaux territoriales 7
d'jL'ctat reconndt-illa prétentiondkn Etat etranger B exercer de
semblables drws au.de1à deseaux territodes soumisesA lasoriveraiaiqeté
de ce dcrnier Etat ?
e) Quel que soitle droitexistant,lin accord conventionnel parait-ll
possibleet déçimblesur l'une des alternativessuivantes :
I" Fixer une etendue micrue pour les eaux territoriales dtous les
Etats et A tous leseffet;
2" Fixer une étendue unique pour les eaux territonales de chaque
Etat a to- les effetscetteetendue pouvant &irediffhcnte pour les
diffkrentsEtatç entaison de circonstancesparticulières:
3' Fixer pour leseaux terrilorides une limite en deçà de laquelle
I'Etat exerce sasouverainetk,cet Ctat pouvantexercer auÇleh de cette
limiteetdansl'espacequi seraitspkcifié,telautels droitsparticuliers
déterminer? TV. 'if~mbat&~a de la Iigm ba$a$0~4 calcttl~r réte~~ddes snwx
I#~fto~ial&
a) Le long de lachte: est-ce la laissede basse mer en suirmt les
sinuasit&s de lacakeou une ligne tracée entreles poiiitextrêmes des
cbtes, iiesîlots ou rocl-iersune autre ligne ?La distance entreles iles
et la cbte doit-elle Etrpriseen considération 5 ce sujet7
b) Devant lesbaies ;lacgcur de la baie à prendre en considéqtion.
Baies historiques.13aiesdwit sont riverains deux ou plusleurs Etatç.
c) Devant tes ports.

V, Eaux tek'terialesratcburdesfies

ne proclle du continent, He éloignéedu continmtm Grouped'îles:
quelle proximitédoit exister entre lesîles pour que h mer territoride
soit unique pour le groupe tout entier?
VI. Pauv In dklerminntiones $oints IV ttTT,puc fa&-il elrtdre' par
Ume <h 9

Conditions auxquellesmt subordonnk le caradère d'eaux territoriaIes
pour leseaux d'undbtroitunissant deux mers libresQU unbsant unemer
ïibreà une mer intérieure:a) Lqrsqu'unseul Etatestrivc-raindu détroit;
.Zilorsquedeux ou plusieurs Etatç en sontriverains,
TTII. Ligtaads d&wcution entrelesrazcximGri&tres etlessaux ferriio-
~Ealc s $O&, baie,embouch~red'wn fEeu,ue

TX. Ob&gations s'2.ntpvsani L'&al &v~aZr, puawir~ZI passagki~~oflcnsij
des maGvfi éhafigersdans sestratt&rriioriales
Droit de passagepour: a) lesnavifes de commerce; 8) les navir~ de
pare; c,ilesnavires sous-marins.
Skjour se produisant à l'occasiondu pxsage.
ReIache forcée.
Droit de passage &ç persomes et des marchandises.

Sanction des contraventions aux loiset règlements locam~ , roitde
mettre fin au séjour.

XI, 16 estrappelé azcsujet despoi?ttsTA'eiX queb Cm-té d'Bxj5mf.s
pour h ~odri'ficatirngmsve drr droitiitfcrnaiionda $ascompris
dans sas.trmaetx bs qucsllor,velafined la gzterre$illaneirtralitê
XII. ~iwibtio.là-.t'exercide fascluumaimtéde rEt~ tiverainanmatike
dejwidida'oia+endant Je#tissaged'wx .laaviétrangerdafis IE.~aux
krrntoiwleis

La juridiction del'gtatriverain est-elle kmt& : a)en rnatiérecivile:
b) en matière pénale? Cette juridiction peut-ells'exercerseulement
pour 1125faits quise sont produits pendant le passage?
Faut-il distinguer saivantque le liavire pxs~tdansles eaux territo-
rialespour entrer dans un port de I'Etat riverainou en sortir,ouqu'il
passait dans ccs eaux sans cette cir-constaiçe? Faut-il disfiliguer, en outre, suivantque les coméquences des faitsd6pzseii.t ounon le bord
du navire oule cercldes personnesqui s'y trouvent, onfaut-il distingaer
suivat d'autrescrit&res?
Arrestation d'un individu sur itn navire passant dans l'ecita
territoriales.
XIII. Lim'fation d I'exevcicede Ia sowveraiw~ de t'Étai r.ivma%'~~
.~~aa£iZfrscale

Des taxes pavent-elles êtreperquessur les navires étrangerpassant
dansles eaux territorialesDansle casde l'affirmativecetteperception
est-ellesubordonnée k certaines condition: redevances perçriespour
couvrir des dépenses fajtesdans I'inthrêtde lanav~gation, égalitk de
traitement, exonérationen casde relache forcke ,tc.?

XIV. Contipzwution ejt hautemer de Ea $oa~mite d'~n navire étrmgar
I comme.~tcé d.m ks eaux iePritoriaks
La continuation de cette poursuite est-dlelicite ?Dans le cas de
I"affimtive, à quelles coi~ditioet resttrictions est-elle soum(zone
cm tiguë des eau territorialesentréeclans les eaux territorialed'un
. autre pays, etc.)7

XV.b Jm-dictfm SWI les nmires de commerce éirawgusdu~s les@ris
ma~itimes
Ce point doit-il former l'objd'une disposition de la convention à
intervenir surleseaux territoriales7
Pour le casoùl'afimative viendrait àêtre admise,dans quellemesure
I'gtat riverainpeut-il exercer;a) la juridictiocivileb) lajutidiction
piinde l'égardde cesnavires etdes personnes setrouvant B bord ?-
.Procédur de'ex4cationse rattachantà l'exercicede lajuridictioncitrile
(saisie). Poçsibilipom les autorités de 1'Etat riverain d'arrète-run
individu sur un navireétranger,

Le Gouvernmmt xiorvhgien partage l'opinion ducomité que l'on peut
partir de l'idéequ'un &tat a la souverainetéi+r une certaine zone de
mer baignant sesceifesetque,.dans cettezone.I'Etataural'ensemble des
pouvoi~s se rattachantAla çouverainet6, avec leslimitations résultant
du droit internaticmalTlconviendraitde preciser ceslimitations danla
convention kventuelle.
La Norvège nh par autune loi, co~~~entionou d'autre manibre,
accordéà quelque autre pays de droits particulierdans leseaux teni-
torialesnotv-4anes, exc~pt& tontefois,qu'envertu dutraité concernant
le Spitzberg (L'valbarddu 9 £évsie rgzo, certainsclroitsont accordés
dans les eaux territondes de I'arcl~ipelaux ressortissants de tontes les
hautes partics contractant nsr un pied de parfaite égalitéavec les
citoyens norvégiens.Voir en particulierlkrticle 3du traité. D'aprC lsedroitnoivbgieri,lal6gislatiode l'etat riverains'aFpliqnt
$galement A l'espace atmosphérique au-dessus des eaux territarialeç
etausous-sol remiwert par ceseaux, aussiloin que s'étendlpostki:des
int 6rêtshtlmains.

' a) La zone.des eaux tektariale norvégiennes a une étendued'une
lieuegkographiqu emesurée àpartirde lacote ouiipartir deI'ileZut QU
rocherle pluséloignéquin'estp& sontinuellement recouvertparla mer,
etcette .étenduen'a jamais étémoindre, Voir dkaillcurs laréponse du
Gouvwnement norvbgien, endate du 3mm 1927 h,l'artidezdu question-
nairenu z de la Sociétéda NatiaiailseI?tendue desdroits de l'gtat
riverain. Voir en outre : Aubert : La MBI ter~if~~i dele Nuwège
(Revue gtnérale de &oit international public, 1894pages 429 et ss.)i
Rzstad : Ka~zgms Slrünrme, Kristianiarglz (éditiofrançaise:La lMer
territorialeParis 1913) ; IndsZiiling fra Sjrr'g~mekammissim~tz1 ~,
AEminddig del,Kristiania rg~z [publiken traduction françaisesous le
titre Ra@ort dela Commissim dela f~oni5lidesEaeaxterritoriales,1,
partie gknérafeChristianiargrz);Dt! viktigstekjeilzsgjen.~vûrrorende
&-orgeSsjoterrdwiarn,aide-memoire eiaboré par la Commission.de la
frontière des Eam terrrtodalesnomméeIe J novembre 1-24,&ICI 192j
(Mition mglaise :ThePrificipat Fach cancmi~g Nomegian Territorial
W~fws, Christiania 19-24),
B) Suir:at l'opiniondu Gouvcrnemm.l. nasvégien,un État a ledroit,
dans des limites raisonnables etentenant. compte à cet égard de -la
confipration géographique particu1ili.r~de&te etd'intéré ntsianaux
importants, de clkcidlui-mêmede l'étenduede son territoirndtime,
A condition qu'ilnc soit pas.portéatteinte aux droitslégitimesdéj8
acquispar des Btats étrangers. En toutcas, le Gouvcr~iement royalne
trouve pas pouvoirsoulever d'objectiC onstrela prétention présent&
par un État étrangerA exercerla soilvcrainetsur des eau territorides
plus &tenduesque celles surlesquellesla Nodge revendique l'exercice
etlséculaire.nete, lorsqucetteprétentionsefondesur un usage continu

a établi unezonespkcialepouri'exercice de14la snrveflmce,douani4ree; ,

,?lotouzrochersleçpluséloignésquinesontpasscoatinueUmentartrecouverts,
par lamer, 11convient en outrede mentionner que pas une Convention
conclue A Nelsingforsle19 aoUt 1925, m-trelaNotvége, lJMemagne, le
Danemark, l'Estonie,IaFinlande, laLettonie, laLithuanie, laPologne
etla VzUelibre de Dantzig etla %&de,.les parties contractantes sesont
concédémutuellement le droit B'appliquer, dans unezone s'&tendant
juçqu'a douze millesmarins de la ç6te ou de la Iimiteexteneure des
archipels, leulégislationationale snr jarépressionde la contrebande
des spiritueuxaux navires des autres Pnissançcssignataires,Hormis le
choitprGcité,la Norvkge ne prétend pas exercer de droits audeiàdes
eaux territaAdes saurnisesà sasouverainct4; d) En vertude la Convention précitée du 19 atiijrg25 .esparties
contractan tesont, ainsiqu'ilvient d'êtrementionné,mutuellement
concédé lafacultédkxercer une surveillancepour la rkpressionde la
contrebandede l'alcool,chacune dans unezonedétendantjusqu'gdouze
mirlesmarinsde lac6te oude laligne extkdeuredes archipelsEt, par la
Convention du24mai rgzq,la Norvège aaccord aux États-unis dlmé-
riquele droitdkxerccr, sur les navires norvkgiens, un contraledel&.
de,lalimitdeseaux territoriales, jusuneldistancedela cdtepouvant
êtrefrancliie en une heurparIe navire ou l'embarcationqui est sujet
au contrôleh l'effet de constatqu'ils n'ont pasimportéou tentent
dirnposterdes boissonsalcooliquesaux Étatsunis etdans leurs terri-
toires oupossessions.
Hormis ces deux cas,la Norv&ge n'apas reconnu la prétentiond'un
tat &ranger à exercerdespouvolrs dela natureen question audel& du
territoirmaritime,
e) 11neparaîtni possiblnidésirabled'ktablianaccordconventionnel
fixantune étendue unique pour leseaux territonalede tous Ies Êtats
eth.tous leseffets.
11sera difficid'arriverA unrkgime unifme, surtoutlorsqu'ils'agit
de laquestion du droit exclusifdla péche oud'une autre exploitation .
économiquepour Ies habitants du pays,attendu que non seulementla
pratiqueet lesdroitdes pEcheurs,consacréspar un usage continu, mais
aussi les conditions géographiquetautres,dans lcsqueiies lapecheest
exercée,varient fortement dansles différentspays.
C'estainsi qu'au largedesçates norvegiennes,le fond de la mer est
d'une conformation toute différente dcelledes autres pays riverains
= dela mer du Nord. Tandisqu'Apartirdes&tes de cespays lesolmaritime
s'inclineenpente réguli&retdouce vers lelarge, il fome gknéralement,
lelongdes cdtesnorvégiennes, detenasses quipartentde terre enpente
rçicheuseetescarpée.Par suite desconditions géographiquesnaturelles,
Iespeclies delapopulation norvkgienne, lelong des cbtes,ont eu un
caractèr srictement local. L'établissemende Japopulationsurla cdte
norvbgienne s'estfaitau furet àmesure que s'estdévelopp4ela peche
çôtisre, et celleforme la base du peuplementde cettepartie du pays.
De vieilldate,lapopulation a euledroit exclusifde pechesur les bancs
catierset ce&oit estconsidbrécomme indispensap blourla protection
de l'existencde lapepillatiocotiére.Tout lelong de la majeure partie
descétes de laNori:&ge,siesposbesaux intempbries,les habitantsnbont
d'autresressources que lapêche. 'e~isten clla populatio dnépenddes
pêcheries I,pcultuse ne pouvant, en ghnkral,fournir, 2ielie seule,
des moyens d'existence suffisants.
La possessio an,stroubl ee,laHçhe en deçà de llimite dequa&
milles, dontla population a joudepuis destemps anciens, étanjugée
nkessaire pour sa subsistance, le Gouvernement norvégien n'a pw
adhérer a aucune convention limitant la mer territoriale norvkgienne.
Ainsi, lGouvernpment n'apu adhérer Ala Convention de1882,conclue
entre les autreLtats riverains de lmerdu Nord pour rbglela police
de lapêchedans cettemeren dehors delazone de surveillanceconvenue.
Les pourparlersqui eurent lieu, e1924 eten 1925e ,ntre leGouverne-
ment norvegienet leGouvernement britanniquesurlabased'uneproposf-
tion britanniquepar laquene laNorvège devait limiter l'étendude ses
eaux territorialAstroisdes marins, nemenhrent pas, nonplus, Ades
résultatspositifs. Le Gouvernement ncirvkgienestinclin4 Acroirequyl tçnviendsait de
chercher à conclure un accord conventionnel éventuel conformément
A l'alternative2,avec lafaculté,toutefois,d'esercer certainsdroits au
clelhde cette limite.

Le Gouvernementroyal se réfh à sa réponsedu 3 mars 1927 aux
articles2 et 4du questionnairen" z dela Société des Nations.
Presqiretoutlclong dzr-continennorvégien sytend, enune largebande
continue, w nombre infini d'îled'llots etdc rochers, lecçkjzrghcl n
(l'archipel c8tierDepuis des temps anciens, toutes leseaux en de+
des rochers les plus 6loig.éont dtt considérée somme eaux intérieures
norvégiennes ct le trskjzrghd iimême comme rçdte n. Voir, entre
autres, lalettre royale du g juin 1691 au Collège de l'Amirauté.
Pour ce qui estde la déterminationdu point de depart pour calculer
i'Ctendue des eaux territoriaIeà partir cleIa cbte, cettequestion fut
r&glke,d'une rnaniére définitive,par ledécret royal du 22 février18rz
qui stipuleN comme s8gledans touç lescas ohilest questionde délimita-
. tion de la frontiiirde notresouverainet6 sur leseaux territorialeque
celle-cidoit étrecomptée jusqa'A la distanced'unelieuemarineordinaire
de l'ile ou del'îloleplus éloignéde la terre qui n'est pas recouverpar e
la mer n.
Confornémen t A 1'ancienneconception de la place qu'occupent, au
point de vue du droitconstitutionnel, leeaux baignant leaskjærghd a,
la directive donnée ar cedecret doitétreinterprétédeans ce sens qu'une
ligne tir& Ie long fu askjzrgard i, entreles rschcrs les plus éloipés .
et, 18où il n'a pasde crskjaerghrdiientre lespin tsextrèmes, forment
le point de départpour calculer l'étendue des eaux territorialesCette
interprétation du décret eiiquestion a étéprise pour base dans les cas I
su le trac6 endetail deslimites de la mer territoriala 6té fixejusqu'A
prCsent,A savoir :le décretroyai du 16 octobre 1869relatif aux parages
au large du littoral dSunnmore etle décretroyal du g septembre 18Sg
relatif au parages ail large du littoral dRomsdal.
La Xorvbge n'aaucune r&glereIativernent à la distance maximum
entre les points de départ des lignesde base A partir desqueIIes est
calculéel'étenduedes eaux territorialeEn faisantle choixclesendraits
qui, en vertu du dhcret derSrz,doivent êtreconsidéréscommeles points
extrënis, il faut prendrtégardaux circonstances localcs de chaqurégion
particulièrede la cate.II peut s'agir de faits historiques, économiques
ou géographi ues,par exemple d'une vieille coiiception des limites
territoriales#une possession sans trouble de la pêche ,xercée par la
population c8 tiérede temps irnrn&rnariaet nkcssaire a sa subsistance,
ainsi que de la limitationnatureiledes bancs de pêche.
Dans les d6çretsprécitésde 1869 et de 1889,on a fix6deslignes de
base de zj,g, 14~7 23'6 et rr,6milles marins.
La question de fixer les lignede base exactes pour le restantde la
c6te norvégienne est ktudiée par une commission royale, nommée à
cet effet.
Dans cette connexion, il faut &galementsouligneryue touç les fjords,
baies et entailles cdtiAront toujours dtk revendiques comme apparte-
nant au territoire maritime noridgien, quelle que soit leur largeur A
l'embouchure et sans prendre en considération s'ils sonformés par laterre ferme OU par des complexes de (skj~rgardr. En déterminantles
points de départ pour calcrilel'étenduedes eaux territoriales, oprend
pourbase 1s ligne de la plusbasçe marée.

Po* cequi cst deriles,ibtsou rochers dans leu ~kjmg5rd irledroit
norvégienne mnnait aucune règle~Iativement à une distance maximale
entre eux et lecontinent ou entre cesiles, :lot. ourochers eux-mEmes ;
quelle quesoit la distance, la mer territoriale norvdgiennc s'ét&nune
iieuegkographiqne desîles etdes rochersles plus kloigiiésqui asshchent
à 1splus basse ma;rfie,

11n'exis tes,sur lacote norvhgienne,de détroitsunissant deux mers
libres.Des détroitsunissant une mer libre h une mer intkieure seront
considérés, suivant le droit norvégien, comme des aiil; intkrieures
non7égienne.

La lignede démarcation entre les eaux inti8eirxeset lesexwi terri-
torialesextérieurescoincide avec la lignede basementionnke au para-
graphe IV pourle calcul des eaux territorialeextérieures.

Le droitde p.dssageInoffensifbit comprendrelesnavires decommerce,
les navires de guerre et les navires sons-marins naviguant en surface
(voir,pour ce qui estde la Norv&ge, le décretroyal du 30 janvier ~917)
et ilne doitétre applicablequ'aux eaux tmitorialeç ext6rieuresII doit
comprendre tant leperwnnts que lesmarchandises - avec.lesrestrictions
qui résultentdes observations faites ci-dessons Al'articXII, relatives
1edroit de contrblerleocaractèriencrffeilsdu passagereted'édicter aussi
à -égard de ce passage des dispositionsayant pour objet dele contrôler
et lerégIer(surtoutdes dispositionayant en vue lasécuritk dela naviga-
tion; lastrrvMllsnce douanière et le controle sanitaire).

. En vertu cledispositions établiepar décretsroyaux drrzo janvier
désiralit touclie2~un portedeeguerre9ou Zune station .demarine norvlé-

gienne, sunt tenus d'obtenir,au ,préalab ulne,autorisation àcet effet,
sousicertainescconditi~iis relatives nombre dess naviresuet A ladur&re
du séjour,et pourvu que l'escalait éténotifiéed'avance,Toute autorisa-
tion deséjovr dans un port ou un mouillage norvégien put etre retir6e

A n'importe quel momentet le navire de guerre dontils'agitesttenu de
devquittercleport enstquestionadansalessixçhciir~. ordre A ceteffet,et Dans hs eaux territoriaiesnorvégiennes,lnaviresde guerreé&angers
doivent se conformer aux prescriptionssanitaka, ainsi quJi cellesde
douane, depilotageetde port en vigueur.Sinon, il pourare mis teme
à leurséjour.

Ilest renvoy4 à la réponsedn Gouvernement norvkgïe en,date da
3 mars 1927, aux articles7etgdu questionnaire no 2de la Sociétédes
Nations,

Les naviresétrangesne sontpasprésumd éçhesoumisi lanridiction
civilde l'Rtat riverain par le sfait de passedans leterritoiremari-
time; enparticulier,il n'estpaprPsurmiquele simplep,assageà travers
leterritoire maritime soit su&antpour étabkdans1'Etat riverain un
forum en matiére de mesures de procédure civilou pour faireeffectuer
une saisieet desrnmures a~logues, A moins qu'il ne s'ape de cas
provoqués par le passage(collision,échouementdestrucion de file'de
pEche, etc.).
Pour ce qnlestde la juridictio@nale, on pense qull fantdistinguer
entrel'applicatiode lalegislation phale mème,d'unepart, etI'exescice
du pouvoir coercitifde I'Etat, dkautrpart. En vertu dcs dispositions
'du paragraphe 12 du code pénaldu 22 mai rgoz, la législationpénale
norvégienne est applicable,sauf dispositions conbajres établies Ace
sujetou adoptéesparuneconvention conclue avec unautreÉtat étranger,
aux actescomrizis:
x, tDans lepays n,y compris lensaviresnorvkgiençm plmhe mm*
Sous ladésignation cdans lepays B estégalementcompris le terri-
toiremaritime. Voir le décret. royadu 22 février18~2,
2. Sur un navire norvégien,qtdaqw soitt'mdroitoitilseiro~vs,
paru~i membre de I'eqtripagdu navire, ouquelque autre personne
accompagnant lenavire.
3. A l'étranger, par ucitoyen norvégienou .une personneayant
son domicileenNon-*ge, si i'actest d'une certainenature déter-
minée,et entout cass7iconstitue uncrime ou.un dblicontre l'État
norvégien ou me autorité de 1"fitat nowhgien ou s'il.est
également punissable d'aprksles lois du pqs où ilestcommis,
4. A l%étrmgerp, arun étranger,quand il s'agit d'uacted'une
certaine nature déterminée#(en particulier,certainsactes contre
l'autonomieet lasûrete deI'Etat, contrelaconstitution, le chde
l'État, I'antoripublique, ainsque certainsactes de naturegrave
ou impliquant un danger public) oubien quand i'acte constitueun
crimeégalementpunissable Cap& Ieçloisdupays où Ilabtécommis
et suppos éue lecoupable, dans ce derniercas,soit domicüiédans
lemyaw ou y réside.

Pourcequi estdes naviresqmi sontseulementdqpassage dans la mer
territoriale,l'applicationdupowoir coercitide 1"Etatcloit Erelimitée
aux cas où l'acte punissable oulaconduite crimindetrouble Lxfranquil-
lit6et l'ordrepublicssurla mer territoriale ou impliqrvn tel danger.
Suivaritl'opinion du Go~vernmat iiodgien, toutnavire qui a quittkle port de l'État riveraindoiétresoumis à la juridictionpénaledecet
Etat, essentieliernent danslarné,m&e tenduequ'un navire dans le pork#
avec droit, entreantres,pour i'Etat riveraindlarr&t eer criminels en
fuiteclaise trouvent (Ibord du navire.

L& navires ktrangersquipassent seulement dans leseaux territorides
norvégiennes, sans faire escale danun.des ports diipays, ne sant pas
grevés de taxes.

XIV

Le Gouvernement norvkgienestime que les autoités norvégiennes
sont endroitde continuesen hautemer la poursuitd'unnavire étranger,
lorsque la poursuitea étéengagéedans les eaux territorialeet aussi,
s'ils'agitdynfractionsA la législation douaniérlorsque lapoursuite a
&tk engagéedans la zone de sutveillancdouani6re de dis millesmarins,
mentionnéeplus haut au point III c).
11convient d'ajouterqu'envertu de la Conventioq du 19 août 192j,
mentionnée au verne endroit, lesautorit& des Mats contractants
peuvent, chaque Etat en ce quiconcerne sa zonesiveraine, pourstiivre
aussi audeli delazone de douzemilles marins, enhaute mer, lesnavires
rencontnis h l'intérieurdecette zone et soupçonnésde se livrerA la
contrebande.

XV

On pense que cepoint devra former t'objetd'une dispositionde la
convention A conclure&ventuellernenrelativementauxeauxtetritorialcs.
D'apreç le droit norvégien,les navirescommerce étrangers , ouiltés
dans lesports non4giens, sont çonsidb6s comme étant soumis avec
quelques restrictionsà la jiiridiçtion ci\;iIpénale norvkgienne.
Sont excepths de lajuridiction'civile norvégiennleslitiges survenus
vtre un capitaine et son Plquipage au sujet dc questions de service
à hord du navire, àmoins que des circonstancesspécialesne comportent
une dkrogation 9 cette règledans un cas particulier.
Sont seulement cxçeptés [de la juridiction pbnale norvégienne,les
actespunissablescommisA bord d'un navireparunmembre de i'équipage
contre un autre membre du meme équipageou contre un membre de
l'kquiyaged'un autre navirede lamêmenationalité, en tant qu'il s'agit
de questions ayant trait la discipline à bord, que l'assistancdes
autoritéslocalesn'a pas été-r4clamke etque l'acte punissable ne fait
pas ressentirscs Mets en dellors du navirè, par exemple trouble la
tranquillitéetIbrdre publics. ANMESES AU CO~TRZ-MÉR~OLRENORVÉGIEX (NO 47)
190

LISE DES PRTKCTPMXS ERREURS ET OMISSIONS DANS LA TRAnUCTiQN
ANGLAISE n~ L'ARR~T DE LA COUR SUPRI?ME DANS L'AFFAIRE 1x1
n DEUTSCHLAND 11INSÉRGE L'ANNEXE g DU M~MOERE BRITANNIQUE
(ET.162-170' )
Page 163

Ligne g
Le traducteura omis les pages 513-51 5u compte rendu norvégien
(ArarshRettstidc~de),anssignale1cetteomission. Le lecteuest envoyé
itla traduction du Contre-Rlkmoirenorv&gien,annexe 47, no 2.

Le traducteura omis une phrase, sans signalecette omission.

Ligne 1;
Même observation.

Ligrre27 l
Le terme icskemeçn doit êtreremplack par le terme norvégieti
nskjaerghrdu.
I
Lip gx
Les mots (itheextreme rockinHdten greup iinesont pas uncommen-
taire de.3.Nansenmais de laCour elle-mèrne ,esmots sont inexacte-
ment mis entre crochets.

Ligfie~ 32-33
La traduction correct eet:ri...bordere,utentat least4and ru miles
respcctively Irom this Iinii,
Liptes 33-34

Le traducteur a omis2 lignessans signaiecette omission.
Liggzes47-48
Le traducteura omis IO lignesqui sont importantes pour labonne
compr4hençionde l'arrêL t. lecteurest renvoyé A la traduction du

Contre-Mémoirenorvkgien, annexe 47, na 2.
Page 164

Ligpeas3-4
Le traducteur aomis 2 alinéasquiont leur importancepourla bonne
compréhension de l'arrêtLe lecteurest renvoyé A la traduction du
Contre-fifkmoirenorvbgien, annexe 47,na 2.

Ligm j
rConstruction in lawn :La traductioncorrece te est; n conception
oflaw n.

Lcs rt4f6rmicesaupages du Mdmoire britannique renvoieau volumeI
(node vcntc 83).Lipe 19

.Le terme: aMmorid~~ duit être remplad par: rktters patent fi;
la mCme emr revient A plusiem repris=.
Lignes 26-39
La baduction correct est: tMy understanding is that it ievident
8t)rathis rqulatian has been construed by the Nanvegiariauthoritieç
as stating what must be considcred under any circwnstances to be
Norwegian terriiotial waters ....

Ligne 40
Le mot : arelevant sidoit êtreremplacE par ruseful n.
Lignes 42-43 .
La traductioncorrect eet: rthe decree of 1812 and supplemenky
rules ofczistornarylaw, ifany n.

Lipes 45-46
Mhe observation,
Page 165
Lignes 5-7

La traductim mmctc ; u...genwal rules me to he applied for the
purposeofsnpplernenting provisions of criminallaw. Xtis nnt absolutely
aecessary ta assume that a general rule..,.
Ligws 33-34
aOne geographical den doit &tretraduit conformément j.latermi-
nologieadoptke parle 3lérnoirebritannique :roneScandinavim Ieague 3,
L'expression: R behveen Swo of the exkeme islands ...ii doit etre
traduite par :u between the outmost island...IF.

Lignes35-36
L'expression: rif such exist, supplcmentary coIlvnon la\v rules....
doit être -traduitepar : isrrpplernentary rules of customary law, if
any....2).
Lime 39
Même observation.

Lagnt? 40
M8me obsemdtian.
Ligne 50
L'expression: aFurthermore it is veqt nnlilcely for historiçal
reasons...ü est traduite d'une mani?re trop catégorique. uFurther-
more if: is not very likdy..-.iirend mieux le sens du texte onginaL

Page r66
Lig~es 8-9
rr...whichcouldnot easily be dehied B.La traduction correcte est:
wportions of the sea not definedm.

Ligtzcs X-7-16
L'express :ioexistence througli cornmon iaw, common law must
concem itself ~4th .,,N.La traduction correcteest :aexistence through
usage, the hrstom must concem soinething practicallystated9.I-ig~e29
L'expression i 1construction oflaw n doit êtretraduite crconception
of Iaw n,

Dewtàère ligme,et j Eigncsde IB $age r69
La traduction correcteest : irï'imugh thisprocedure one avoids
ingeneral, both that the limitisdrawn in am outside the rocks (or in
half cir& round these rvith a radius of oneScandinavila eague)
ilnd that a ürçle. isdrawn rmd the individual rock thusgiving it
a portion ofsea-territorydetachcd from the rest ofthe zane.ii

Page 169
Ligne IO
Le terme iskerriesiiddt &tre traduitpar rskjarghd n.

Lignes.r5-r8
La kaducilon cmrecte at : H to lethe limits ofthe territorial waters
follerv al1 the numwozis si.rawositiesothe coast and the skjmgird-
systm, buthaç &am the limit oneS~fi.dixauim laape from theextreme
coastlinea,

Ligws 27-28 '
La phrase :rr...which a rationaluse of the fjordand skerriesteni
taries...adoit etretraduite; c...which a aatimal use of the territories
ofthe fjords and the skjzrghd B.
Zig-rr33
Le terme «skerries3doit éh tradnit uskj~rghd n.

tifle /F4
Mêmeobservation.

L~~VI E5-46
L'expression: afomed by the skerries at the two points w m.stun
commentaire fait par le traducteur angIais et doit &tremise entre
croclieS.
Page 170

Ligne 2
Ln traduction correct est :rconception af hw n.
Ligne 8

Le traducteura omis cinq alinkas,saas signalercette omission.Voir
le Contre-Mémoire ,mtxe 47, no 8.

ARRET DE ~4 COUR S~PR~~MISDANS L'AFFAIRE nu (mzursomtim I,
(NORÇK ETTSTDENDE [G.~ZETTEJUDIÇUTRlr DE MORV~GE], 1927,
PP. 513 26)
[Trariuctio?e.]
Lc constdlt~ Bonncuzé : Le tribunal de premièreinstance de Ritra,
parjugement du g jdet ~926a ,arretd.ce qui sui: tLe prkvenunu T,
13 Pau1Weber, pour infractionà la loi n8, du 14 juille1g22, articlz,
cf,l'articlroret lalai doiiani&rednzo septembre 1845, article 133cf.
l'articl12duCode ptnal, dernieralineaairisiqu'la loia" 4du 1" aofit
1924, article25, ze dinéa, cf-l'article premier et l'article 33,est,
. candamnk, soustous lescllcfs, m conformit6avec l'articl62 du Code
pénal,a I'emprisomemeiit de 6 mois'& àl'amende de z.ooo couronneç,
laquelle pourra&tre convertie en emprisonnement: de 40 jours. De la
peine d'emprisonnement sont dMnits Irg jours pas& en détention
préventive avant le prononcé du jugement. Le prévenupayera en
dhpens a la caisse publiqu5oocouronnes. Le prévenu na z,Christian
Ilartin Gxetjeponr infraction laIoi nn"du ~eraoht 1924 Y~article 23,
cf.les articlp esemier et33, ainsi que pourinfractionü article 36de
lameme loi,est condamné, sous tous les chefs,en r~infoxmitéavec

l'artic62 du Cadepénal, à 1'ernpAsonnementde 120 jours,avec dCduc-
tion de 113 jourspasses en ditentionprbventive. 11payera en dbpens
50 couronnes Alacaisse pubIiquc.Leprévenu na 3, Otto Reinrich hToll,
le prkvena no 4, Jacob Lorentzen, le prévenn n" 5, JuliusHermann
Wasemann,le prévenu n* 6, Frantz Weser, Iiprévenu rio7, Haakon
MartinusNicola.sm. et le prrvenu no8, Ernst &ta Krolui, pour icac-
tion A.la loin 4 du aoùt 1924, artic le, cf. l'article premier,
sont cmdamnk :le prévenuno 3 à l'emprisannemen t de roo jours,
peine purgéecn détention préventiveavant le prononce du jugement,
lesprkvenns nos4-8 sont chacm candamnk Ss l'amende de 2.000 cau-
ronnes à la caissepublique, subsi&a3rement a l'emprisonnement de
75 jom, peine purgke en détentionprkventive avant leprononcé du
jugement, Lcs prévenus nos 3-8 payeront solidairement en dépens à
lacaisse.publiquelasomme de ~oo couronnes.Les objets etlesvaieirrs
suivants sont confisquesau profit dela caissepublique :5.360 bidons -
d'alcooletde 3caissesd'eau-de-vie,enbut a14-14lcouronnes,y cornpriss
lesnuméraires s'4levantAr.ociacciurannes (ltoutdéjà saisi)La confis-
cation comprend aussi levapeurDeufsc3ah.fzd appartenant à law Ham-
burg _Elinshorn Hochseefrscherd und Raucherei Aktiengesellschaftm,
mais sans prejudice cleI'hypoth&quede la uHamburger HandeIsbank n
m le navire pourunmontant maximum de 60,aoo marks-orn.
Tom les condamnés ont interjetéappel h laCour d'appel, en a--
çmt. que ladécision aurait kt& erronbe. quant àla culpabilit; suWi-
diairment, ilshcnt appel à laC~ursuprêmepour application erronke
de laloi.Za.Commissionderenvoi de la Cour suprême,par sa décision
du zg aoiit:1926, rejetale pourvoi ence qui conceriie la culpabilité,
alorsqii'ellfitdroitP lamhe date,Ala demande en ce qui conccrtie
Itapplic;ttionde1aloi pas la Cour supreme.
Le minist4republic abandonna plus tardl'appel qu'aavait interjeté.
contre b peine inflig-au condamné no I, Paul Frantz Weber; fut
@alement abandonne un pourvoi présent4 par l'avocat Cappelen au
nom de A. Casati,Kid, etportant que letribunal de premike instance
avait d6houté celui-cide sa prétention au irembourseinent anticipCn
de 34040 Reichmark, celle-cin'étantpas justifiée.
Par lettre du zi janvier1927, le commissairede police de Krktlan-
wlid N. fit savoir((qu'a lasuite de n&griciationmenées au nom du
ministkre de laJustice, j'ai, l31 décembre écoulé,livré le vapeur
DetttschEa~eau créancier gagiste,la rHamburger Randelsbank li,enliquidation,contre versement des hais encourus pour la de et le
gardiennage du navire en Norvége 15.
Qmnt~arifx aitsdu PLOC&, on se réfèraux considérantsda tribunal
de pre&re instance, età l'acted'akçusationqui y estreproduit.
De ce qui pscéde, il ressort ne seulclla demande des mndamn4s
estsoumise A l'appréciationde 9a Cour su r&n-te.Cette demalide mt
motivée dans une lettre, adresde le 31 juflet1926 à h Commission
de Renvoi par l'avocatwettergseen, défenseurdes cc3ndmÇs devant
le tribunal de psemière instance,
Leur demande se compose de deux parties,que je désignerai par
A et B, et que je vais traites6parhent.
A- Cettepartie de la demmdc en revisioilconcerne uniquement le
préven uo I, Paul Fsantz Weber, et a,traitaux faits mtntionnés à
la p~mrére partie, chefr-4+ de l'acte d'inculpation.Commeil ressort
du jugemerlt,leprévenu a t-tdécIarécoupable quant tous l~ 4 cliefs,
et son attitude a été pour chaque chef rapport& A Laloi n4 6 du
rq juille1922, article2,cf.articleI,etI laloidouanière du zo septem-
bre 184-j~ adicle qj, cf.le Code pénal, articl 12, dernier alinéa,
et son attitudea kt&qtlaliiiéede franclerndouane, voulue etcconsorn-
mée, ou autre importabon en contrel~andc d'eaux-de-vie ou alcools
ou de complicitéà ce délita.Le tribunal de prernihrcinstanca déclar4
sur ce point: nLe.tribunal trouve ktal~lique lepriivenu mistcoupable
selon L'inculpation, puisqu'a, aux &poquesetendroits y inentioi~nés,
intentionnellement agi comme ily est dklarf. Ilestime que, par ces
faits,leprkvenu a participé à Yimportation en contrebande d'alcools
dans ce pays,laquelleimportation entralin- ou a tout au moins de
l'importance pour - laculpabilité [lcomplicité6, leCode pélnal ,rti-
de r2, dernier finth ir
Dans la lettr préciteedu 31 juillet 2926, Mc Wettergreen a fait
valoirà ce sujet: NEn CE qui concerne Weber, appel est intjeté pour
cause d%application du Code phal, article 12, dernier alinka, le
condamné estimant que cette clispositionne sauraitêtre appliqube $
laprésente cause,et qu'ellencpeut etrt appliquée aux faits inmimh&s,
mais qu'au contraire, cette dispositionne peuts'appliquer qu'aux,
mimes et délitsprévuspar le Code @rial et aux préventions prévues
à l'articleXP, 4 a), du Code pbnal. 1)
Je n'estime pas jastifiée lademande quant & ces points.
D'apres les çonsid&r:rantsdu tribunal de prerniére imtanceje dois
pdsumer que celui-ci a esth6 comme grotrvéle fait que Weber, en
chargeant le navire d'alcoolirpour la h'orv6gen, avait l'intentionde
vendre ce chargement sur la c8tenosvégienne 3.des contrebandiers qui
seproposaient de l'introduirefrauduleusement en Norvhge. S'entends
quele tribunal de prmik instancea ktabli qu'une telle importation
tion lors due chargement du navire.ieu, et qu~Webeen avait eu l'inten-
P& l'arrêtde la Cour supreme cité dans la Gazette judiciaire de
Nonrége 1YorskNelEstade~dem, nke 1923, tame 1, page 293, j'estime
comme .établi que I'attitude de Weher doit etre consid6rPlecornme
comp5cité dans le sens du Code pénal, et j'estiren neoutre cpe le
tribunal de première instance,à juste titre,a trouvé applicable d ce
faitl'articlr2,dernier alinéadu Cude pénal.11 estdit dansl'articl12,
dernier alinka;IAu cas oh la culpabilitd'une action dépendra ciuse
trouvera a8ec tke d'une cansbquence réalisée ou voiilue,cette action sera çon4déréeégalment comme accomplie l'endroit oh la consé;
quence s'estréaliséeùu laréalisationaura étévoulue. m
Llmpodation en contrebande du cl~argemenf.d'dcools en Nomège
est bien lacons&qucncevoulue de 'l'action de Weber, pour lacpelle it
setrouve prevenn ceschefs,et,c'estentreautres,de cettecons4qnence
quedépend icilaculpabilitédeYaction. Le tribunaldepremiére instance
a donc, àjuste titreappliquél'article rai dernier alinkcta considérk
l'action de 'IlTeberde lmGme manière que sielieavait étk accomplie
en Norvkge. Dans Varticl12 du Code pénal,je ne trouve aucun fonde-
ment pour l'interpi-étation avancépar le condamné- cf.lacitation
ci-dessus dans la lettre deMc Wettergreen -, que le dernieralinéa
. de l'articl12 ne saurait s'appliquer$ desactions r6prLhenGblescom-
mises px un étranger à l"&rmger, sauf dans lescas énumbré ll'arti-
cle rz. alinéa4 a). A l'appui de ccci,je renvoie ~ricommentaire de
M. Hagerup, note 14,relative k l'articlrz, ainsi qu'à son ouvrage
SZr~fl~etls.rslm. del, pages~zo & ss.
B. Cettepartie de ladcrnande baitedos faits quien ce qui concerne
Weber, font l'objet de lasection II,chefs 2-3, de l'inculp&tion,et
concerne la crr>isr&rde contrebande du vapeur &tdschland aux
paragesdu Frohavet ea mars 1926 , laquelieWeber a pattidpk comme
subréçargae (directeirr desventes) et rcpréseiltantdes propriétaires
du chargement, Parmi les autres'pr6veniis, leno z a commandé le
navire pendant le voyage, et lesnos 3-8 ont servi comme équipagei
suivante desàconsidérantsdu tribunalmde premièrejinstance concernant
lkt€itnciedu prévenuno I:

@Le prévenu a ireconnu ici que le vapeur Dezdschbnd avait
chargé àDantzig environ Sg.oookilosd'alcoolet gz caissed'antres
spiritueux,surtout desliqueurs, et qu'AHaltenau HIavait charge
- en outre 20 caissesd'eau-de- deiCeognac.Il a également d6cIwé
que son intentrçin &ait, l'origine, dse tendre en Islande, mais
, ayant rencontré dans lamer du Nord unc tempête de longue durée,
Il s'étaitdécid69se rendresur laciitenorv4gienneAn de négocier
le chargement dans lesparages entre Ralten et Kya, au large
de lalimitenorvkienne, lalimitede IOmilles, dontiIavait connais-
sance. Il a,de plus, reconnu qu'il montait lnavire cme subr&
cargtie (directeur da ventes)et comme représentan dt proprié-
taire du chargement L,eprévenu nie avoir franchi ladite limite.
II a ktéktabli,et aussireconnu par leprhenu, que le navires'est
trouvédans les parages entre Kya et HaIten du 6 au 17 mars de
l'année cour~nte, date I laquelle le navire a\& été capture et
conduit à Trondheim.
Ah de decider si,et dans quelle mesure, me infraction & !a
lui norvégienne a étécommise pendant ce séjoursusla &te, du
vapeur UeudscMad, le tribunal estime nhcessaire de se faire
une opinion sur b question de savoir comment ici tracer lalimite
douaniFre etlaLimit territorialEn prenantcomme pint de dkpart
la lettrepatente de chancelleriedu 25 fbvrier 1812 et lesdécrets
royatix ultkrieurs dn 16 octobre 1869 concernant la limite mai-
time au large da Sunnmore, le clécrctroyddu 9 septembre 1859
concernant la limite maritime au largedu département du Rom$-
daI,et les deuxcIécretsoyaux du 3 janvier~881 ,tdu 17 décembre 1896 concanant le Varamgerfiord, le tribunalestime que la limite
doit êtretracée parallèlement A la directiongknerztlede la cate
au large rdu skjargArd »,Sans-toutefois pouvoirdéterminet exaçte-
ment oh doit étretracéela limite dans les eaux enqtzestioe,ble
tribanal estime être du bon cdt4 en présumant que la ligne de
base sur lesecteur de cotedont il s'agit, nepuissêtretracéeplus
pr$s de la tcrre qu'm partant de Utpndsskjm (écueille plus
avant6 de l'archipel de Haiten) et allant 5 Kya sur Folla, de
mxnihre qlie les Jirrlitcterritcinaleet douaniére s'étendent
respectivement au moins à 4 et à 10 milles marins a;ularge de
cetteligne.n

effective daDcufschl&~tZp,etribunalncontinue ainsi:lk de la poçi60n

{Par ce qui vient d'&ire e~pasél ,etribunal estime qu'il a et&
pleinement prouvé que, pendant le laps .de temps dont il s'agit
(du 6 au rj mars dc l'rtnnde courante), levapeur DeutscAla?d
s'estle plus souvent trotlve endeçA de la limite douani&renorvi-
gienne, s'estk plusieursreprises trouvéen de+ de la limite terri-
toriale nw174gienne.et deux foismeme en deçà de laligne de base.
Le prévenu soutint qu'ildevrait suffirde se tenirh une distance
de ro ct de 4 millesmarins respectivement des écueilsles plus
avan& en mer. A ce propos, le tribunal fera raarqlier que,
meme si lalimite devait Etre tracée par des cercle autour des
kcueils les plusavancés, comme leprktend le prkvenu, le vapeur
De~tscltlad a franchi la limite doumihre norvégienne,puisque
lespoints suivants sont &moins de 10 milles de distance des écueils
mer :lnosp2,c6,e7,ro, n.zo et23 b). Letpoint no5reestvàrIOpmilles

derpositionsdu Kvre de ord, cle navirene.seseraitpas,spar contre,s
trouvE ende~à de laïimife de milles,SI donc lepïiisenua invoqu4
me- erreur rXcd: roit excusabIele tribunala cstir nevoir rejeter
cette prétention,car il est pleinement convaincu qiieIeprévenu
s'est intentionnellement rapprochb de la côte, sans tenir compte
d'aucun imite et cela afindaattirer leclients jusqu'au Deutsc11,-
Za~d etâfin deréussirAvendrc le chargement d'alcools,
Le prévenu a reconnu que, le ru mars de l'année courante,
A partir de 4 heures du mdfin ju~qu'là 'aprb-midi, au coursde
son séjour entre Halten et Kya, il a vendu à bord du l7apur
Leetschlund 435 bidons d'alcoolet 3 caissesd'autre spiritueux
pour un total de 8.000couronnes. Il a soutenu, qiie lavente se
seraiteffectuée au delà de lalimite de IO milles, maisle trjblmah
considhre comme établi qn'elles'est effectukele 15 mars et en
deçi de la limite de 4 milles, ese basant sur laXgne Utgrunds-
skjar-Kya. n
La demande en revision surce point est fondéesurIaprktentiq oune
la décisiondu tribunalde première instan ce uani a la limite terri-
toriale- serait due à une conception erronéeQu droit.
Avant dhpprdondir laquestion de lajuste Limite dans ces parages,
je ne manquerai. pas de relever que, pour moi, ila été douteux s'il
fnt nbcessake de prendrenne décisionau sujet de la question du tracé
de la limite territoriale, pourdécider de la culpabilité du prkvenu. Il devraitsedégager de cequej eviens d'exposerau sujet dela premi+re
partie de la demande en revision, que l'attitudedu prkvenu serait
réprkkensibl aeutitre de complicit6à lacontrebande et Al'importation
aicite d'alcools,m?me si le prévenu, pendant tout le temps, s'était
tenu au del& de la limite territorialIoutefoiç,etpour autant queje
puissem'en reniire cmpte, iest dairement établique bat lejugement
que l'acte d'incdpntion présupposentqiie le Deufsckland, ayant las
prévenus 5 bord, se serait trouvé en deça de la limite territoriale;
et cetteÇirconstance, à mon avis,impose d&jAA la Cour supr6rne l'obli-
gation d'examinersi lei demandeurs en revision sont fond& en leur
prétention,que le jngement seraitbasé pourautant sur une conception
erronée du droit,quant l'étendue du territoiremaritime.Le tribunal
de premihe instance a estimé comme établique lesprévenus, lorsde
lkexécuticinde leur action,se sont trouvéssur le taritoise norvégien
en deçh de lahite de 4 millesmarins, et :la fond6 le jugement. et
appliquéles peine en considérationde. ce fait.Il est alors difficile,
pour autant que je puisse comprendre, de savoir àquel r6saltat aurait
abouti le tribunaldans son jugement, s'ialvait jug& en se basaritsus
une autre conception de la limite territorialeet avait présuméq . ue
les prkventis etle DezltsckLa.tn'eussen pas franchicette limite.A
mon avis,cesconsidératicinsdoivent entraînel'infirmationdujugement
en premiéreinstance, au casoù la Cour suprgme arriveraita lacondu-
sion que le tribunalde premièreinstanc s'estioncl6 surune concep-
tion erronbe du droitcomme base de sa decision au sujet dela limite-
territoriale en cet endroit.
Pour mtant qne je puisse en juger,ilsera nCcesaire pour la Conr
. . suprême d'apprécim Ea conception du tribunal de praniére instance
quant & l'étendue du terdaire maritime A l'endroienl'espke. Pour
ma part, j'ai tLourrétr&s dwteusc la question de savoir où passc la
limite du territoire maritime a cet endroit.On a produit devant la
Cour suprêmediverses .d&cia~atimsd'experts, soit les d4darationsde
deux des experts entendns parle Lribund de premiéreinstance,A savoir
cdles de M. Meyer, lieutenant de vaisseau,etcelle de M. RBngenberg,
officiede réserve de laMarine, En oatre, on aproduit un rapport du
z décembre 1926 par M. Arnold Rxstad, docteur en droit. Comme
référencesImprirntles,on est spécialement renvoyéau rapport de la
Cmission de la frontiPre desEauxterritoriales de rgxr, commission
composée de M. tJJoEIeb&,chef de section a I'épqne, de RI. Dahl,
capitaine de vaisseau, et de l'inspecteur de la PLhe, M, Flkcher.
En plus, on a produit une lettre du ministèredes Affaires&traag&res I
en date du '3mars 1927,adressée à M. leSerrdtaire génkraldu Comité
d'Exwerts de la Société des Nations pur la continuation dta travail
de codificationdu droit international. Cette lettre expprimele poide
vue du ministère surla question de l'étendueduterritoire maritime en
.gbnéral,
Les diçpositionsconcernant l'étendue du territoiremaritimese trou-
vent, comme ilest dit dans le jugement de première instance, tout
d'abord dans lalettrepatente de chancelleriedu 25 février1812, où
on litque,le22 dumêmemois,S. M. le Roiavait d&cr&& :rNaus voulons
faireetabiir comme règle dans taus les cas oùilest questron& déter-
miner lalimite de Botre souveraineté territoriale en mer, quecette
limitedoit êtrecomptée jwqulP la distanced'unelieue demer ordinairede l'île ondeiI'îiofle plus éloignedela terre qui n'esptasrecouvert
par Ia mer. n
Taï bien compris qu,'ilesnotoire que cettedispositiondes autorités
gouvernementales norvigiennes a ét6 irmterprktéedans ce sens, qu'elle
délimite cequien toutcas doit etreconsidérkterritoirmaritime norvé-
gien, soit donc, que n'importe quelpoint sebanvant en deçh.de cette
limite,fait partie du territoiremaritime norvégien. Il est &galement
de toute notoriét&queles autoritésgouvernementales - pour certaines
portions de mer comme, par exemple, leVestfjord etle Vasangesfjord-
revendiquent, depuis lestemps anciens, ces fjords dans leur totalité
comme territoirenon7@en, la limite territorialdevant ktre trade
sur la basede lignes droiteA l'embouchnre du fjord, santenir compte
du fait que, an delà de la limitede q milles, de tr4s vastes &tendues
seront ainsi mgloh&esdans Te domaine norvégien.Mais, pour lamaj enre
partie deITmmense&te dupays, in'a pas ktédocumentéqrr'il existe
de dispositionsplus précises,exception faite de la çBte au large du
departernent du More, pour laquelie renvoi estfait aux deux décrets
royaux de 2869 et 1889précités.
iititre de renseignement, je trouve utile deciterquelquespassages
du rapport silsmentio~~nk de M. le Dr Restaci :
. uLa lettre patente de chanceTerie derBrz et lesréglessupplé-
mentaires passibles de droit cotitumier doivent êtreinterprétPes
indépendamment .de l'importance que 1'~ndonnerait à laloi de
1922, article premier.
C'est tout autre chose, par contre, qu'a peut efre q~esti~ri
d'interprirtla loide 1922, article pmicr, en tenant compte des
r2gles de droit plus anciennes. La lettre patentede chancellerie
etles règles suppl&mentaisespsibles de droit coutumier ïloivcnt
également êtreinterprkt idespendammentdu fait quela Norvége
et quelques autres États,'par la Convention internationale pour
lase~ressioh de lacontrebande de spiritueux m date du rg soit
xgzj,article g,its'engagent % ne.faire aucuneobjection ce que
- chacun d'entre eux appliqne, dams une zone s'iiteadant juçqii'it
douze mllIes marins de lacoteou de lalimite extérieure des archi-
pels,ses loisaux navires qui se linnt manifestement A la contre-
bande 3.
Il fmt en ouke retenir'qu'ilsbgit icide l'uiterprétationde
dispositionsghér ales quand celies-ci doiventservir à compléter
des dispositions pénales. Iln'est pas absolument niicessaire de
prksumerqu'une disposition gknkale - surtout quand çettedispo-
sition elle-meme est bien sommaire et de ce fait a besoin d'un
commentaire interprétatif - doit etre interpret dbeela meme
appliqukenen d'autres matiQes..at,.rede droit pénal,qu'en ttant
L'$tendue normaie du territoire maritime comptée à pai-tir
du rivage versle lasge,ne prgsente pas de doute dhprèsla lettre
patentedc chancellerieC"& uneliene géographique,correspondant
A 7.420 rnetres, Le doute peut cependant surgir, quand il s'agit
de déciderdu point de dkpast de cette lieue gkographiq Eue.
c'estla solution de cettequestion qui décidera si le tribunalde
premieminstance a ét4 en droit de déclarelespdventts coupables
Caprés la législationsur las spiritueux.. Mais Laquestion se poçe, sidans le cas'prérése'on doit déter-
miner l'étenduedu territoire maritime en partarit d'îled silots
ou d'écueilsisolésou bien - camrne lh faitle tribunadeprerniére
ininstanc- enpartani de lignesde base tractes virtuellemententre
deux îlesflots ou écueils,et lecas hchéant, comment tracer ces
lignes de base.II estngcesaire ici clefaire unedistinction, Dwe
part, le problFmese-posesi, d'apr4sle circiinternational.un Etat
est en droit de déclarer certainesportions de la mer adjacente
comme relevant de sasonveraine Atcertains- ouà tous les-
égards. D'antre part, on peut se demander si un @kt, d'apds
le draitinternationalet en vertu dc ses propres loisest fondé à
considkrer salégislationnationaledans une application détermin&
comnle s'étendant A cesmemesportions de la mer adjacente,quand
if,n'apas encore établique sa sauveraineté s'étend jusque 15.
Un Etat p~utposséder une certainecompétencesans s'en ètreSWI,
La question qui sepose ici n'esdtonc pas résolueen constatant
pe l'État norvegien a,le droit de compter, en matihre pénale,
son territoirmaritime à une lieuegéographiqu een partant de
lignes tracéesvirtuelIernent entre des points choisisparmles fies,
llots ourocherslesplusklaignb. 11s'agide savoirsila lettre patente
de chancelleriede 1812 etdes réglessupplémentairespossibles de
minet enupartant de lignes de cecaracth,itoire maritime se &ter-
II surgit iciune skrieuse dificultiren particdier si la lettre
patente de chancellerie et lerèglessupplémentaires possibles de
droit coutumier doivent Etre appliqutsesen matière phnale. Ni
la lettre patente de chancellerie,ni les règles supplkment~res
possiblesde droitcostumier ne prescrivent comment, entre quels
îles,îlotsou rochers, les lignes de base doivent éventuellement .
etre traces, MGmeen supposant que lesdites reles Juridiques
donnent ladirective géi-iérdede d6terminer letersitoifemaritime
en partant de lignes de base, il faudraitadmettr'e que ces rkgleç
ne donnent aucune inçtruchora sûre quant à ladéterminationdu
territoire maritimedans chaque cas particulierCertaines disp4osl-
tions &angères prescrivent que IF :erritoire maritime se déter-
mineen partant n dela cBte etde ses baiesnon de pareilles formes
géographiques : onpourra alors, ense fondant sur ï'hstoire, étal~lir
ce que l'on doit entendre parubaies iou tel autreterme employk.
La lettre patente de chanceilaie ne contient rien d'analogue. I
Pour des Misons Moriqucs il esten outre peu probable que dans
la penséedulégislateurla lettre de chancellerieùt une telleçigni-
fication. EnNorvkge, comme dans plusieurs autrespays, le point
de départ avait &te, % l'originequc l'étendue du territoire mari-
time se confond avec lerayon vistte; mais cettregleest incorngra- I
tible avec la détermination du territoiremaritime en partant
d'une lignevirtuelle.La lettre patentede chancellerie futédictée
surtût~t dans le but de r&glerle ddecapture ;ilest peu probable
que le Gouvernement dano-norvégien aitvoulu 4tendre sa protec-
ind6termintesidesla mer. Sil'andevaitInterpréter la .lettpatente
dech-ancelleriecomme ci-haut, cela serait parce qu'lensolution
autre ne.serait pas pratique; mais les avantages pratiques - à
savair une pllis grande-s&curit& de droit - disparaisserit, si l'on ne eut pas en m?me temps indiquer comment tracer les iii~
de {as,, Ulte r&le de droit prescrivant que le territoire maritime
seraitd6terminé a partisde lignes de base - sans dkterminec de
anelle manière tracerces dernière - ne pourrait pas non plus
6tre crééepar la coutume ; la coutume doit comporter quelque
chose qui soit detemine par b pratique.
Certes, pour les questions de la pEdie suAont, ilest vrai qu*en
Norvee le askjzrgkrd iest depuis fort longtempsconsidéré comme
une unité et que.selonla conceptionjuridiquenorvégienne ,ncore
et surtouq tuant aux qustions de la pêche, le cskjzsggrd i)est
considér6commele point de départnaturel ponr la détermina~on
du territoiremhtinie, Mais, à man avis, l'on ne sauraitdelimiter
leterritoire maritime en ~artant #une ligne détermin& le long
d'un secteur du *skjzngaJd n, sm se fonder sur des dispositioii~;
positi+es, moins de pouvoir ç'appuyet suc des faits historiques
ou un usage coutumier pour la régiondonn6e. Les faitshistoriques
nécessaires n'apparaisse de t,référence.que dans le cas d'une
exploitation exclusive,par exemple dans Ie but de lapGciie,dans
lazone maritime en guestiaii ; ilseprkentent plusdifficilement
quand il s'agit- comme ici - de l'exercicde lajuridictioncrimi-
nelle; de toute manihe, de tels faits historiques n'existenpas en
l'occwence. Les deux décrets royartv du 16 octobre 1569 et du
g septembre 1889 ne fournissent pasde preuvecon-trairea la consi-.
dkration, suivant laquelic,enmati2re de droit pQd, le territoire
maritime peut &e détermine seulement en partant de lignes
de base, tracees entre derila ZeiIotsou écueilset seulement dans
les cas oh une dispositinn positiva 4té promulguke à cet effet ;
la ligne de ba9e etabliepar le decret royal du g septembre 1589
' passe d';ailleur- en un endroitau moins, sinon en plusieurs -
en de@ d18cueilsdkcouvrant a marée basse ordinaire.
Vu cette conception, jen'ai pas besoin de trancher laquestion
de savoir si les autmtés norvégiennespeuvent dktcrminer le
territoiremaritime norvkgien, en partant dhun &ne cle base
Utgrundsskjs-Kya. Ce qui importe pour moi, c'estqu'une telle
disposition n'a pas ét6 édictée, et qu'il ne saurGt êtn: puvé
qu'une telle détermination du territoire maritime se soit intro-
duite historiquement aux fins & pour la régiondont il s'agici.,,.
IE existe sur la cote norilhgienne des fjords ou bras de mer
qui. ttla suite d'une longue kvulution historique, ont acquis le
carictérede territoirmaritime norvégien,au moins dans plusieurs
on dam les plus nombreuses applications ;mais on ne trouve
pas de rençeignemnts disant que la zone maritime en question,
ni aucune partie de cettezone, ait acquis hîstoriqucmentce carac-
the. Mais en su~posant que toutes Ia eaux pouvant êtreappdées
fjords ou baics fassentpartie du territoiremaritime norvé~en -
autrement dit qu'il5seseraitformépm lacoutume une tellerègle
de droit - an derrait,dans le cas présentoh le trace de llimite
n'est pas determiné de façon çoncréte, definir le teme ~fjmd n
on abaie ide la rnartiérela pfw favorableaux condamnés, etle
(ifjordn on la abaie),dont an aurait ainsi reconnu l'existence,
serait à son tour & dklimiter dela maninièrla plus favorable aux
condamnés. Évidemment le ltfjorda ou ctbaies en question (Fmhavet) seraitalorsAdklimitervers le largparme lignepas plus
avanche qu'entre l'archipel de Halten et ks îlesde HosenGene.
Ces mnsid6rations n'empêchent pas que les pouvoirs publics
norvégiens puissent êtrepleinement fond& à 6laborerdes pres
criptions et,sileterritoire maritime doit 4tre établi par voiede.
convention inesnationale Itoute extension unilatérale étantalors
exclue) puissent poser des prgtentions minima allant bien au
dei9 de cellesQmettre en I'4tat actuel dudroit, au ressort dans
l'espace des &iposîtions pénales.~i

Il en rksuiteque leDr Rwtad est d'avis que lalignedebase établie
par letribunalde première iiistance, nepeut gtre maintenue enmatiere
phale. Aprhs bien deshbsitations etdes doutes, j'aimoi-mGme abouti
% la conclusion qu'ilfaut me rallierau point de vue du Dr Rastad.
Avant de continuer,je &sire mentionner quej'a it& fortetnent prénc-
cupé par lYidCeque ladécision du tribunal de premièreinstance, en
pronon~ant que la ligne debase tmcbe de Utgrandsskjxr iiKya n'est
certairiement pas sita& trop au large, doit Ctre considérée comme
banchant, à telpoint,une question.de preuve, qu'ilne sauraitappar-
tenirà IaCour szlprhe d'npprkimla justesse. ecettedecision, Jesuis
consci~nt du fait qu'enfixant laligne Utgnindsskj~er-Kp, le tribunal
de prcmikre instance a pris ençonsidération lesco~iceptionsjuridiques
correctes, qui, çelon son opiniodoivent servlr de base ladétermina-
tion de l'étenduedu territoire maritirnMais il est Csu poser que la
.dkcision sefonde, en m&me temps. et & î~n assezgrand fepé, sur une
apprkciationconcrbte +deslieux et desconditions autres régrssantcette
~égisn catiére,Bien entendu, je me rends compte que s'il résultait
des considérmts de la décision,que le tribual de premiéreinstance
conception erronée de questions de droitdpur,ola demandes en revision

ilme semblela que-laichose se prbsmterait tout aütscmentcorsila.Cour
estime:que le tril>nnd de premiéreinstance a préwppoçe uneligne de
base fausseJ maiscela, en se fondant sur une appréciation erronéecles
faits concretset sans qu'ilsoit possiblede démontrer que le tribunal
sesesaitfond8 siIrune conceptiun erronéedes reglesde droit concernant:
le terrifoirmaritime. Et c'est bien ainsi que lcasse présente 1 moi ;
je ne guis signaleraucune erreur dms les considérationsjuridiqires
du tribunal,mais si j'estimeque le tribunal a trac&Ia ligne de base
trop an large, c'esptarce que le tribunala appreçik Tes faitsd'une
mikre que je ne saurais pleinement adapter.
Comme je vimç de le dire, il me semble, dans ces circonstances,
très douteux si ladkcinondu tribunal de première instance ne doit
pas 8tre considQéeplutdt comme une dicision sur la culpabilit6,déci-
sion qui ne sauraitètre mcdifiCepar lavoie d'une demande cilrevision
adressée ,2laCour suprême,mais pour laquelle l'examen par lamCour
d'appelaurait éti:lavoie juste,U,en résulteque la cause auraittrriuvé
sad6cision définitivelorsq~laCommissionde renvoide 1aCour ~u-preme
a rejet6 la demande des prevenus d'un examen par la Canr d'appcl.
J'ai cru devoir relaterces doutes, bien qne je n'estime pas devoir
y comprendre fe point de vue selon1equeI laquestion - pour ce qui
est des pr4venus - aurait &tédkfinitivement tranchée par le tribirnal .
de preml&re instanc Et.si j'adoptecette attitude,c'estmire antres,parce que cette thése n'a ps kt4soutenue par le mhistkre public,
et parcequemesdoutes àcet tgardne sont pas,al'issuedesdéliMtations,
partagés par lesautres membres de la Cour.
Estimant ainsi que je dois me prononcer enst~iteplus amplement
sur laquestion concrète clela lignde baseUtgrundsskjar-Kya adoptgt?
par le tribunal de premièreinstance,je suisarrivéAla conclusion déjà
esquissée - et ceen adoptant lesVUES de M. leDt Rxstad - que 119
tribunal a et6 troptéméraire ,asj'estime- corne M, le Dr R&ad -
'qu'ilpeut tr4sbien Etre question d'autres lignede base qui restrh-
d~aient, lecas échgant, le territoirnonéigien. Par cela je n'axpnrne
-pas d'opinion au sujet de la' facultéqu'auraient &vmtueUement les
pouvoirs publia de fixer par clécretroyal me ligne Utgsundsskjær-
Kya-Nordoen (mrtenbraken) , au peut-& e une ligne directeU tgm ds-
skjm-Nordoen. Encore moins, ai-jevoulu rien exprimer au sujet de
Ja solution hla question,si lespouvoirs publics aï~aientpris unetelle
décisionavant l'action des prgvenus. En tout et pour tout,je ne ve11x
pas me prononcer de façon positive surla question de savoir siune
portion qudcanque de l'espace considér& comme territoi noen~égien
parle jugementda tribunal de premiereinstance nepeut pasétre réelle-
ment considérécomme telVn l'ktat nos renseignements, je'lcunsidere
demon droit,comme de mon devoir, de laisser en suspens laquestion
de savoircomment doit 8tre tracée correctement lalimite territoriale.
11ne serait PRS raisonnable que, dans une affairephaie, comme la
prkente, le tribunal prenne une dkcisionpositiveau sujetde l'exacte
&endue du territoirmaritime, pour une partion de mer où lesantorités
norvPgiennes n'ont point fait connaître de fa~on préciseleurs préten-
tions ouleur volnntk en ceqai concerne l'étenduede la mer territoriale,
Qr,let~bunaldep~~rei~çtancen'apasn~n~lmjn~qu&,defaçon
prbuse, la.limiteoula ligne de base en cetendrmt, mais ila seulement
dklar6 supposer Etre a du bon cBtéiien prkummt telleligne. Mais
j'estime que l'on n'estpas en dr~it de dEdarer même cela. J'estime,
telle ligne,etsqu'il poumit% mêmeêtreeuvequestion d'unefaligneencore
plus éloignPe,çi,b l%vvenir,on fixaitpar dCcret royal une ligne de
limitemaritime Acet endroit, cornne surlacbtedu M9re.Mais actuelle-
ment, et #après ce qui a &tédocumenté dam le présentprûcés,j'estime
que 1'011doitse borncr constater que ietriErrinitde premièreinstance
n'a paS%'ceen dr~itde sefonder sur laligne debase Utgrundsskjzr-Kya
en tantque la ligne juçtc en appreciant l'attitude des prévenus. Il
s'ensuit que le jugement du tribunal de prerniéxeinstance doit 6tre
infirmé puisque sa descriptionde la position du Dezctschlandse rFfhe
exactement à,cette ligne Utgrun dsskjrer-Kyaet qu'ilne constate pas
le faitque de par me conception juste de Yétmdue du territoire, le
DeasirscJzSafid fût trouvé I un endroit qu'en toute certitude on
peut dtterminer comme territairnorvégien.
L'exposéci-haut s'appliqueaum6me degréA Ta demande ersrevision
de taus les prévenus,gdur autant que lapréventionconcerne lacorri-
plicitéd'importation et dc vente. Mais ence qui concerne le prévenu
nuz, le commandant clu navire Gaetje, qui de ph est inculpk et
condamrt6 pour infractionA la losurles boissons alcooliques. article 36,
pour s'etretrouve en territoire norvégienavec une quantitg de spiri-
tueux supérieureaux besoins d'une consommation raisoiinableà bord,il estpeut-&treencore phs evident qu'ilest nécessairede trancher la
question desavoir sZenavire s'estrouve en deça dela limite d4 milles,
De ce quiprécéde , conclusque le jugement et les débats, doivent
i2tre-infirmeen ce qui concerne ce point de la demande enrevision.
Considérant dont que lejugment a, en partie,de bon droit condamnt
les prévenus,mais qu'il doit enpartie $trc infirmé,je me suis;trouve
en proie àun wrtain doute, quant: savoirs'iserait plusjusted'infir-
mer le jugement du tribunal de première instance eii satotalité, par
conséquent, également la partie du jugement au sujet de laquelleje
vote pour le rejet de la demande en revision.
Toutefois, je me mis arrété à la conclusion que la Cour suprGme
doit êtrelibre de prononcer,et que dans le cas prksentlaCoar aura
parfaitement saison de prononcer un nouveI arrM en ce qui concerne
Paul Wcber, sousla prernihrepartie de l'acte d'inculpationchefs r-4.
Il faudraitdors que la Cour décide de la peine & appliqueau prgvenu
nv r sous ces chefs, eje vote pour la peinc de 120 joursde pïson'ef
l'amende de 2,000 couronnes. Je retiens alors comme circonstances .
aggravantes lesmérnes faits que letribunalde premièreinstance avait
constat&, a savoir d'abord les tL&sgrandes quzntités de spiritileus
encontrebande en question, et qu'ils'agide non moins de quatre cas
difK4rentsd'armement d'un navire dans ce but. Cette sanction, tant
en ce qui concerne lapeinede prison que l"amende,doit Ctrcmnsid6rée.
comme expihe par la ditention préventive, leprettenu Weber ayant
passé r13 joursen prison avantle prononcédu jugement par letriburial
cl ermiiire instance leg juille1926, etiln'a étkmis en libert6qu'au
mois d'octobre de lamèmeannke surt'ordre du procureur général.
J'estime quc Weber dema payer Iea diipensde l'instancedevant le
bibiinal de premièreinstance, mais que ces fraisvu que la condam-
nation ne muvrc maintenant quhnne partie des chefs de la prkventian,
ne doivent êtreFisésà plus deron couronnes.

Conclusion:
Paul Frantz Wcfïer est condamné pour infractiontila Ioino 8 du
14 juiflet1922, articl2, cf.SarticIepremier, et à ialoidouanihre du
20 septembre 1845 artide x33, cf. le Code pénal, article ~z, dernier
alinéa, et articl62, & rzo jours de prisun etii une amende de n.mo
couronnes, ou, Adéfautde paiement cl 'amende, 40jours de prison,
La peine est ccmsidéréc eomme expiée par la détention préventive
subie. A titre de dbpens devant le tribunal de prerniéreinstance, le
condamnk payera roo couronnes au Gouvernement. Pour le restant,
le jugement du tribunai de premifire instmce etles débatsy affkrents
sont infirmés,parce que letribunala retenu que 13ligne de bac de la
limite maritime norvbgiennene passepa plus présde la +erre qu'en
suivant une ligne de Utgmndsskjzr A Rya. Les honoraires sont Fixes
ainsi:pour lkvocat dc la défense,Mo Chr.L. Jensm, avocat à laCour -
sapreme, à 1.200 couronnes, et pour k procureur de I'fitatMt LeifS.
Hode, avocat à laCour suprême, à x.ooo couronnes,
Le cupts&IEeA v d~rsert.Je suis arrive an même tkuttat ue M. le
Conseillervotant le premier,et j'adopte donc saconclusioh.?i je vote
pour l'infirmationdu jugement,en tant qu'ils'agîtde la partie II de
Lapfivention, jeA(fa;ien adoptanten ce qui estessentiel lconsidéra-
tions avancées dans le rapport du Dr Rzstad; merrtio~iné par M. leCorneiller votantle premier.Je retiensenconsOquence que, sansfonde-
ment dansune disposition partimlikre,on ne saurait constater came
droit norvégien en vigueur pour l'application desdispositionspknales
invoquéespar i'incalpation, que laligne de basepour lalimite terri-
toriale puissétrctracéeaussi loin on dela façm quel'a fait Ie tfitinnd
de premiére instance, quicomme présuppositionpour L condamnation
emploie une ligne de base allant de l'écueilde Utgrundsskjær dans
lkchipel de Halien jusq~z% Kya surFolla. Que cette décisionengage
une questionde droit,.cela ne fait pade doute pour moi. Autrement,
j'adoptesur tous lepoints essentielslconsidérationsde M.le Conseiiler
votant le premier.
Le mmcq,liee~xtraordifiaireBvoc:tComme M. leCanseiiierAnde~en,
votant le second.

Le coasellev extrnordiwai~ioldan, prksident de la Cour dappel ;
De m&me.

Zb C~SG~UM extrborrlifiaiMygaard,juge au tribunal. de premiére
instance :De même.
.Lc cunseillçBerg : Ma conclu.usioest que la demande enrevision
doit &treentitrement rejetée.
En ce qui concerne la dmande enrevision du condamn& nu I,Paul
Weber, déclarecoupable de la premihe sechon, chefs 1-4, de l'acte
d'itiçulpatioje me reporte pou l'essentiel ce que M. le Conseiller
votant le premier aexpose Sce sujet,
En ce qui concerne le restantde la demande, tant dc sa part que
<lelapart desantres conctamnés,je n'apas trouvéque ce quele tribunal
de premiéïeinstance a retenuau sujet de l'étendileduterritoiremari-
'hme norvégien,représent une raison suffisantpour I'infirmafion de
son jugement.
Je ncme prononcerai Jur le point dsavoir s'iest de pertinence
au pofnt de vue de la culpabilité dm prbvenus, qu'ils aient perpetsk
leurs actionssurle territoire maritimnorvkgien,cf.le procèsrapporté
.dans Rit. Gazette jndiciaire193, page 293,Maïs pour autant que
laculpabi iti: se fonde sur le fait que les prévefint commis Ie delit
cn territom initime norvbgien,j'estirne queles tribunaux - letribu-
-alneepeuventsepastsviter de prendre position dense faire uneopinion
sur la questionde savoir où passela limiteselonlaloi. Antre question
est celle desavoir si l'errede droit ou lbonne foides prtsvenusdoit
cntrainer leur acquittement,
La conception de droit qui est iila base de i'opinion du tribunal
de premihre instance, quantà la qucsttiode savoir où tracer lalimite,
correspond,à mon avis,& ce queles autoritknorvkgiennes ont toujours
sùtitenu Iocsque la question de l'&tenduedu territoire maritimes'est
posée pour d'autres secteursde la &te.
Vu les votes demes ctilkguesje nem'ktcndrnipas surma conception
personnelle quant A cettequestion. Je me bornerai B renvoyer ce
que dit la Çornrnksiori de la frontiére dEaus territorialde rgrr
à lapage II de son rapport (p.20 de la traduction françaiser rEn
gérisraé,dans les cas particuliers,on prendra le plns siirement me
decision en conformité avec la vieiiie notionjnridiuc norvkgienne,si l'on consid& la.ligne fondamentale comme étant tir& entre.les
points les plus extrêmes doni il pourrait ëtre queçtion, nonobstant
lalongueurde'laligne. 1Je renvoieensuite ,2lapage 29 du mhe rapport
(pp.48-49 de latradnction françaiçe):tSi l'ondevait poseren principe
qnels sontles rochers, Ielong du littoral,qui doivent êtreconsidérés
comme clesplus 4loign& »,le plus conforne à i'exprcssion delnlettre
patente de 1812 - quifait passerla frontière au large desfieet Elots
les plils4lo@&s et'ncnomme méme pasla LigneçOti4rede la terreferme
- seraitde considérer comme norvégiennetoute l'dtendue de mer
qui se trouve en deç&de ces rochers etd'&tendre enoutre la frontiére
des eaux territoriales une lieue airlargede lignesdroites qui seraient
censéestirées entre les rochers.Si la disposition Egislativedonne en
somme une indication quelconque, ilsemble qukile ait eu en vile,.
pour former les lignes de base,de ccrnsid6rerleîles etlesflotscomme
autant de points reliantcette ligne.On évite parnlk en général que
La limite soittrac& enarcen dehors des rochers ('ouen demi-cercles
autour de ceux-ci avec un rayon d'une lieue), etamsi qu'il soit tracé
un cercle entier autour d'un rocher en partiçuiim, auquel on attribue
une parcellede lamer territor iakr& aureste de lazone. N
Je renvoie aussi & la lettre du ministere des Affaires &ang6res,
mentionnée par M. le Conseillervotant le premier,et oh on lit:((Ponr
ce qui est du trac& des limites,il y a lieu d*observerque lc système
de ijords et deç archipels cetiers(skjizrgS srdcjracteristique pour
la Norvkge, avec sa configuration toute particrilibre, rnmquee'par
les nombreiu; fjords qui, pmirtout,font de profondes entailles dans
et rochers,quips'&tendent en unelarge bandedecontinue,pour ainsi dire,
tout Ie Iong de la &te, a naturellement et n6ceçsairement eu pour
conséquenc quJm NorvGge,il n'a pas kt& possiblede faire suivreaux
eaux territoridestoutes lessinamith innombrables de la cdte etdu
nslcjzrgS-rn ; la limite a donc &té tiréeà une distance d'une lieue
géog~aphique de l'extrêmeligne côtièrà merbasse au de lignesdroites,
trackesentre lesîiesilots ourochers extrêmes,qui ne sont pasçonstm- .
ment recouvertspar lamer, tandis qu'en dehors des baieset desfjords
{qui, depuis lestemps les plris recul&de l'histoirdu pays, ont été
consideris et revendiqués danstoute leur étendue comme eaux inth .
rieuresnorvégiennes), lalimite a étémesurée à partir de la ligne tirltse I
entre lespoints extr&me des,deu xatk de h côte (coi~tinentfle ou
îlot)n.
Et de ph:
ccAinsi qu'ii est indiqut;am observations précédentr eelatir:~Lt
l1articIe2,les baies et les fjordsnorvégiens ontété, de tout temps,
canGd6rés et revendiquk comme faisant partie du territoire du
Royaume ; cette maniére de voir estlaconshquence nécessairede faits
historiques, des conditions localesle long des c8tcç norvégiennessi
irrégulièreset aux particularitk ghgraphiques si marquées, ainsirfne
cle l'importance capitalequ'une exploitation ratiomelle des fjords et
des archipels cbtiers (skz~gard) posséde pour les conditions d'ex%
tence de la population cdtiere et pour l'économiedu pays. Comme
fjords sont considérén son sedernent Ies zones de mer limitées des
cleux côtéspar taligne cdtihrede la terre ferme, maisaussi celles qui
sont limitées par une suitecontinue d'îles ou paz-un archipel c6tiet
(skjargArd). S~iiitantle droit norvégien des temps les plus mciens jltsqu'à nos joursles fjords forment, dans leurtotalité,partie inth-
grante des eaux territoi?des aorv&giennes, mème çi leur largeur A
l'embouchure dkpasse les différentes largeurmaxima, établies plus
on moins arbitrairement, que quelques pays, possédant une configu-
ration de&tes moins caractkristiquc, on.fixée,ansles dernierstemps,
pour des buts spéciaux, en se basant sur leurspropres besoins et en
inEnqucet qui concerneclafportion.de mer dont il s'agitici l'expert,
M. le lieutenantde vaisseau MW, a d&claréqn'eiie doitttre consi-
der& comme un bassin délimitevercilelarge par lali e de direction
allant de 1'8cuede Utg~undsskj~r AFroflesa, qui va can sla direction
nord 40' est. Il déclareque, tant A Utgrundsskjr~s qu'à Froflesa,le
nsjkzrgkrd » s'iriflëchvers la directiondu sud-est, approximative-
ment en angle&oit sur cetteligne. Le bassincontenu antre ces deux
lignes transvmsales'éIwgitvers le sud-ouest en deçà des Llesde Hten.
On a un bassin continusuivant ladirectionprincipdc de la cotedepuis
1Iitraet Pr6ya jusqu'à,l'archip delVha, abrité du catédu nord-
ouest dans la moitiésud, sans abri dans la moitié-nord. D'après ses
renseignements,ily adans ce bassin unfond de pêche tre réquent&,
le Sveskailen, au nord dKya etau del; dticercleau rayon de 4 milies
autourde Kya
JIestime qu'il serait conformeà laconception de tradition-dam le
dro~tnorvégien, de çontndérerun tel bassin comme faisant partie des
eaux intérieurenorvégiennes. Il se:trouven totalitéER dech des eaux
servant aux étrangers pourlalibre navigation le long de cote nom&-
gienne,cf.la déclarationde M. Meyer. Mais dans tous leç cas'estime
pue le tribunal de pr~mière instancea étédu bon ~6th~en retenant
que la ligne de base de notre territoiremaritime se trace entre
Utgrundsskjzr etKya.
En cequi concernela question del'mur de droitou de la bonne
foides prSvenus, je renvoie, quant A Weber, A ce quele tribunal de
première iastancc a déclarédans ses considkrants: qLe tribunalest
pleinement convaincu que leprévenus'est intentionnellement: rappraclié
de lachte, sans tenir compte d'aucune limiteet cela afin d'attirer les
d'alcools))D'aprks cette déclarationiIauet4rsanseimportancewmaiicune
pour Weber de savoir où detaitpasserla Limite11n'a pas euI'iritention
deisetenir andelade la limittemito&le, Ilvoulaitimporter encontre-
bande dans lepays desmarchandises proIiibéessans se soucier de la
-question dc savoir comment devait etre tracte laKmite territoriale.
11ne peut donc pas y avoir liede porter à sonactif lfaitquel'admi-
nistration narvégietine n'avaipas auparavant constaté farmellement
où passe lalimite maritime dans cetteportion de mer.
Pour les prévenus nos 3-8, le tribunal depremière:instmce a aussi
expressErne détclarén'avoir pas trouvé que les prévenus - comme
ceux-cile prétendent- aient étédans l'ignorance concernantcertaines
cirçcinstancerelativesaux actes, etd'importance pour laqustian de
culpabilité.Je comprends cecience sens, que letribunal a retenu que
1aqueLon de savoiroù passele traccide la limite maritime nen sien
influenceleurdessein à eux non plus.
Quant au prévenu no 2,letribunalnes'estcertes pas pronond formel-
lement surce point, mais il n'y a rien tlans lejugempouvaril donner
lieuà croire que le tribunal dprerniéreinstance, quant ce prkvenu, ait refenu des c~cons~ance~ différentesde cellesrelatives aux antres
prévenas,
Vu le r6snltatdu vote,je n'estimepasnécessaire de former de conclu-
<on.
Quant ans honoraires,je suis dkcccordavec M. le Consder votart
le premier.

L'AFFAIRE DU rST, JUST ii

LTSTE DES PRTNÇTPALES ERlUiURS ET OMTSSTOVSDANS LA TRADUCTION
ANGLAISE DE L'ARR~T DE LA COUR SU~~E: DANS 'L'~WFAIXE DU
aST, JUST 81,
INSB&Z A L'A~EXT X3 DU &MOIRE BRITANNIQUE (PP. 173-T~T ')

2 Jig~zcsdm bas de h $age
Le traducteur a omis les deu premierç alinéas du compte rendu
narv&gien,sans signaler cette omission.

Dfimidre ligm, 1212 tig~tsde la plage 174
u.1look upon the "lqpann's" snnuning-up regarding the border of
n the Nonvegiansea-territory as incorrectilLa traduction correcte est.:
aRefcrring to the Cade of criminal procedure, hrticle385, 1 beg ta
contend that 1 consider the'rlagmann's" suming-np of the Iaw, as
far as thc iimit of the Norwegian territbrial \vates isconcerned, as
incorrect.fi

Ligw II

LRS mots entre parenthCsessont un comnientaife faitpar te traduc-
teur, bien qu" nie soient pas mis entre çrocheB, siglalks comme
indiquant des çmentaires ktrangerç à l'original.
Lignes xg-20
Un alinéade deux lignesestomis sans qu'onait signalélefaitL'alinea
doit &tretraduit comme suit :a& to the factsof the case and the
personal canduct of the condcted person refereticeis made to the
reasons on urhichare based the two jndgments mentionned by me. ii

LZgnt29
Les mots ; asmeritioriednont étéomis, La phrase doitavoir iateneur
suivante :rAs the "lagrnan hnl' the opinion that thebase-linc must,
as menticned, be drawn to followthe main directionof the coast,and
that this was according to Nonvegian law. ii

34
Le terne : rMemorial idoit êtreremplackpar : eLetters patent a.
La meme erreux revient h.plusieursreprises.
Voir irnetpage rgo+ ANNEXES AU CONTRE-~~MOLRE XORV%GI!EW (IVo48) 209
L@?us 41-42

La traduction correcte est r astraight hes between the outemost
islands, islets anrockswhich a.veno8perrnaflrrnfoverflowed by the sean.

Lign,es 3-4
La traduction correcte trç: uin the sme way one must be allowed ,
to draw Iinesfrom one island to the othern.

1 Lipes 6-8
La traduction correcte est :.iGenedy, one iviU, in the sQ""fic
cases, be most certain to reach a dwisian inaccordance with ancient
Norwegian cowce$tio?zof law if,-.B
I Ligas 20-24

La traduction correcte est :ictksrlugh this procedure one avoids in
genemI, both that the hmit is drawn in ara outside the rmks (or in
haif circles round these with a radius of orie Scaiidinavian league)
and that a circlek drawn round the indiriidml rock thus giving it
a portion of sa-terntory iietached from the reçt of thezone 3.
Lign,a33-36
La traduction correcteest: ito letthe limitçof the territoriawaters

follow all the numeroussa'n~osi~es of the toast and the skjfirgird-
sysltw,but I-iasdrmn the limitone Scamd;mvi Ja~~pcfromthe extreme
coastline n,
Lipes $4-51 .
ccTn accordance ....the sea-temito isrreckoned.v Ce passage est
traduit ainsi par les servicd eesla Sociétk des Natims (Conférence
oour lacodification dm droit international,'Bases de disctrssian, C. 74.
%E.39 , gzg , , p.x74) :iln accordance tvit'h thold conception of the
conçtitutional.stahs of the waters ivashingthe "skjarqArd"t ,hedirec-
tion laid down by this dectee shorildbe interpreted in thesense tltat
the:starting-point for ralculatingthe breadth of the territorialwaters
should he a linedrawn dong the "skjxrg%d' 'between tliefurthest rocks
and, wlicre there isno "skjasrgârd, betweert the extreme points.,.,
Therc isno rule in Norway regarding the maximum distance between
the starling-pointsof the base lines fromuthich the breadthof the terri-
torial waters iscalculat ned. s

Litne j2
Le terme : rc&stmction n doit êtreremplacépar : aconception s,.

page ITO
Ligne .6

Le terme : uskmies fidoit ttre remplacépar te t~me norvégien:
qskjmg&rd n.
Lipes xr-xAJ

Le terne: rcone (Norwegian)geagraphical mile n est A traduire
ici et aillcwsçonfom6ment à la tenniaologie adoptéepar le&Témoire
brifannique ; rone Çcandinavian league n.
14Ligw r4
u Stretch of water of the wast. n II faut lire:n Stretch ofwatér O#
the mast. ii

Lip 16
cr...cuts over Bréisundet,StorhoImen, lies .,...11faut lhe :r ...cuts
overBreisundet. Storholmen lies ...n. ,

Ligm 33
La pmnthese: (i(of the fjnrd)riest un commentaire dutraducteur,
et devrait ainsi etrmise entre crochets.

Ligne 24
Le terme :(Iconst-rttctioof law u, dbjh employé errontment dans
le sens de aconception of hw iiest icierronknent utilise dam lesens
de K appiication of 1aw P.

Ligm 47
irThis drawingup in cirdeswould ...,d~it 6tresmplac6 par: iThis
contention of tlie defase] ~vouldinfmalia mean that the çrimiiial
courtswoul d be harred£rom ...IE

Page 178

Lignes5-6
ec...not give @e courts a right t-oignorc the question w. La traduc-
tion correrie est: K,,..not @ve the coarts a right tù refuse to decide
upon the questionii.
4
Ligxes X24-3 ~
La traduction :a in a concrete questionof law ridoit étrer anplacée
par: icin a specificcase 1).

LZpes 23-24
La traduction : nin a particulnr instance of law n doit être rem-
placée par : nin thespecibc msc w.
3
Ligmc 29
rIt is certainltnie ilLa traduction correcteest :{It may be tint!u.

Liw 35
L'expression : iapplication of the penal codes iidoit êtresern-plack
par : iapplication ofthe provisionsof the criminal legislatio11.

L~PE 44

L'exprmion 'nresj~adiwta adoit êtn: rempïac&e par ; raprmedent il.
Lignes 46-47

Les passagesqui mat étéomis auraient:di3 Etrehadilits.Le lecteur est
renvoyi. a la traduction duContre-Miirnoirenowkgien, annexe 48, na z. Page 179

,Ligms 28-31
rtThis was so .,,.Nmegian protection v~sds. ii La traduction
correcte est :a'Alepurpose wasto try to preventBritish trawlers £rom
entering Notmegian tcrritorid waters tkrough ignoranc es to the
jimits ofsaid waters, and thus from being seized by Norweghn patrol-
ships.a

Ligws 46-49 L

IThereis no suggestion ..,,the border forNorwegian sea-territory.b
La tradirction correcteest :((Said intimation to the British Leetion
regading the limits ofthe territorialwaters on this part of the coast
coriçtitutes rifinal clecisimas to the dratving-up ofthe Jimitsof the
Norlvegian territ orid waters.a

Ligne 53
ctFor the time being B. L'expression : u ternporarilyiirend mieux
le sens du texte norvégien.

Page 180

LZgw 32

Omission non signal&,Pour le texte, on est renvoy4 A latradtrction
fraaçaise du Contre-Mémoire, annexe48, na 2,

a.,..the base-line towhfch Ire refers tliecoart r et use traduction
errante,en ce sens n'ily a confusion du terme itthe court favec le
terme ithe jury ii.3 faut tradaire: tt...the base-line, to mhich he
refers-thejnry u.La même çonfmion revient A piusieursreprisesdans
la.suite dn compterendu (p. rSa,denii&religne, et p.181, lignes 1 et$1.

Ligrces$8-xp
4..,.ashas been done by thc dect'ees of1869 ai~d1889 forthe conçt
ontside Snnnm9re and Rornsdd il,La traduction exacte est :a....a5
ha5 hem done by the decrees of 1369 and 1889for certain parts of
the coast ofMüre r.

iÇclnçtrnction oflaw. uII faut lire rConceptionof law.ii AR~firrDE LA COUR SUPR~ME DANS L'AFFATREDU c W. JUST il(NORSK
RETTsTIIIITNDE [GAZELTE JUDICIAIRE DE NORI$GE], T934,PP. 731-740)

LL mirseilkrKlceshd .-Par jugement du 16 novembre T933, rendu
par le tribuai de yremihe instance de Vardd, lemagistrat statnant
avec deux assesseiirlaïques,le reswrtissanbritdqne Johz Enmold-
sm, capitaine du chalutierSt, Just, de HuI1, fut condamne pour
inksction 3.la loino 3 da z juin 1906 ,rticle4,cf.articleI, et à la
loi na3 du 22mair 25, article 4cf.articlr,sous tous les th& confor-
. mémentà l'article t3 du Code pénal,iune amendedeCrs. 5.000,etsubsi-
dzairernent A60 joursde prkon. En outre,ilfut condamné subir une
confiscationcorrespondknt A lavaleur partielledu navire, des engins
et dela prise,soitcclledu montant de Crs.3.000,et 5 payerlesdépens,
s'&levant i Cm. 300.
Avec l'assentiment de laCommission de renvoi de b Coursuprhe,
le recours dn condamné contre ce jugement fut plaid4devant la Cour
d'appel du Finnrnaxk (Coiir d'agrjkequi, pararr8ten date du 22 mars
5934, le condamna pour infractionaux memes dispositions légalesà
une,amendecle Crs, 5.oû0,et subsidiairement 560 jours deprison. En
outre, lavaleur de laprise illicitestimée A Crç,r.ooa, futçonfisqate
et le condamné fat astreintà payer Crs. 300 de dépens de première
Instance-
Le conilamne s'estpourvu en sevisioncqntre cet ars& Le pomoi
est ainsi libel:é

[Mc r&f&ant A I'arZide 385 du Code de prochdure criminelle,
jdumprésidentdedlarCourerd'appel, en ce qui concernelnélimitedué
territo isaritimenorvégien. En me rkférant à un arrêdk laCour
suprgme du 30 juin 1927, page gr3 du RetIstidende [Gazette
judiciaire]jbtime que le pointde vue da droit norv4gie.nn'es+
pas que la imite du territoiremaritime de la &te norvégienne
doive être trac& & la distance de4 rnd1e.marins du rivage, en
partant de lignesde byc suivant la direction généralde la cbte-
'estimepossibleque 1'Etàt norvégienait cornpetencepaur établir
Ja limite territoriale qui lui convienne, en l'eone limite terri-
.toriale determinéepar la lignede base allant de KAlnessur l'île
de Renhy au cap Karsnes (Magaur). Cependant, c'est smte-itmzt
dans certains cas ce?4!7eque 1'Etat nùrrregiena faitusage desa
compétence pour déterminer certaines limites plus avancées en
mer que celles mentionnges dans la letire patente dchancellerie
du 25 février~8x2, a savoir uneliene demer à compter Hde i'Lte
((on Ilotle plus éloignedc laterre, qui n'espasrecouvert par la i
mer n.Jefoncleégalement mon point dewie sur1e tigement rendu
pm le tribunalde premièreinstance de Trondenes, le z mars 1933,
dans le yrochs intent6à MM, Frank Northon et Leonard Jolly. ANNEXES AU CONTZE-~~~MOTRE NORVEGIEN (NO 48) i13

norvkgiénnecompétenteait pris unedkisicinindiquant h'ula détemi-té
nationde !a lignede base ci-dessusrnentionnke,n

En ce qui concerne les faitsdu pmds et Ibattitudedu condamné,
r4ftrence estfaite auxmrrtifsdes deux jugements que je viens deciter.
Quant à l'exposé.du président de laCour d'appel, exposé dont la
justesseest ainsi contestée,ise trouve ainsiacte dans le procès-verbal
de la Coiir d'appel:
(Sur demande de M. l'avocat de la défense,M, le président de
la Cour d'appel a fait inscrire ptocés-verbal,que dans son exposC
il avaitdeclart!en ce qiil concernelalimite du territoiremaritime
delaNorvège, qu'en règlegknérde, cettelimite setrouve à 4 milles
marins % compter du rivagr., c'est-A-d 9irartir de I'kcueileplus
éloignéde la &te qui découvreà marée base. Toutelois, la lhite
ne suit pastoutesles sinuositésde lncdte,mais se hace en partant
d'une ligne de base, qui dans le cas prksent est supposde suivre
laligne allant du capKillnesstitsurl'dedeRwoy au cap Korsnes
(Makaur), M. le présidentestimant que les lignes de base,carnme
mentionnC, doivent être tracées suivant la direction géiiQale de
lacote,et que ceci représentelepoint de vue du droit norvkgien.ib
Pour permettre d'appdcierla concgtim du droit qui a trwvé son m
expreçsiorl dans ,cetexpmé, je faisremarquer ce qui suit :ledécret
royal en date du 22 fkvrier 1812 contenu dans la lettre patentc de
chancelleriedu 25 dumhe mois,ne contient aucune disposition formeHc
quant à lamanikre de tracer endktail la limitmaritime -lelong de la
cdte, Sur ce point, le décret dklare que lalimite maritime doit: être
considkr6e comme passant à ladistance [l'une lieue de mer ordinaire
au dela de l'?louPllot leplus éloigi~de laterrequin'est pas recouvert
par la mer, Cette dispositiona gén&alment étF interprét daes ce
sens que lalimite mantime doit êtretrac& à 4 millesmarins en partant
de lignes droites tirees entrles iles,flots oudcueilsextshes qui ne
sont pas constamment recouverts par lamer. On est,je crois, fonde
9 -dire que les nk~es~it4pratiques ont imposé un te1tracé rectilignr:
des ligues de base pour ladktermination du territoiremaritime. En
tout cas,la dispositioenquestion n'ajamais 6técompri*, niappliquée,
de maniére que la limite suive Ies sinuosités.de chte, et qukellesoit
déterminée a l'aidede cercles trads autourdcs points du 4skjargârd ji
ou de la terre ferme le pIus avancés en mer - solation qu'enraisan
de la configuration parficuli&rede la çbte,il neserait guèrepossible
d%dopter et de faire respecteren pratique,
En ce quiconcme cette question,jeme,permets de renvoyer notam-
ment aurapp~rtprésent& en1893 par laCcimmission de p&chc du Finn-
mark de ïsgr, et oh ilest bit, pagesa, au sujet de la lettrepatente
de chanceue~ie de 1812 :
*
nPour lesfiords di1Finnmark, la ligne du tenitaire maritime
doit pouvoir êtrebac& parall&kment à une ligne droite tirée
entre les derniercaps A lamer à l'entréedu fjord ; de même,'t'on
doit pouvoir tirer une Ligned'une îleà !'aube, n
De meme la Commissionde lajsontikredes Eauxt&twidtrs de rgrr
fait valoir dansson premier rapport, page II (p. zo de la traduction
française): a En ghéral,dans les casparticuiiers,onprendraleplus sûrement
unedécision en conformité avec lavide notion juridique norvé-
gienne si l'onconsidère la ligne fondamentale comme &tant tirée
entre les points les plus extrêmesdont ilpourrait Gtrequestion,
nonobstant lalongueur de la ligne.

A Lapage 29, la Chçùmmion relèveen outre :

u Si ,l'odevait poser en principequels sont les rochersle long
du littoral, qudoivent &tre consid&& comme rrlesplus éloigné s,
le plus confo~rne à I'apression de la lettrpatente de 1812-
gui fait passer lalimit au lmge des îlesetflotsles plus eloignks
et ne nomme même pas laligne cdti2rede laterre krme - serait
de considérercomme norvégienne toute l'étendue de mer qui se
trouve en deçà de ces rochers et d'ktendre en outre Ia limite
des eaux territorialeà une lieiie au largede -es droites qni
seraient censécstir& entrelesrochers, Si ladispositionlégislative
donne en somme une indicabon quelconque, il semble qu'elle
ait eu en vue, pour former les lignes de bax, cleconsidérer les
îles et !tePlots comme autant de points reliant cette ligne.On
&viteparlà en génhralque 1s limitesoit trac4.een arcsen dehors
clesrochers (ou en demi-cercles'autour de çeiix-ciavec un rayon
d'me lieue), et aaussqu'il soittracéun cercleentier autour d'un
rocher en particulier,auquel an attribue une parcelle de 1.mer
tkltoriale enlevéeaureste de lazone .(Iiapfiori~9x2,pp. 48-49.)

Dans une lettre du3 mars 1927 du ministèrede Affaires ktrmg6es,
adressée M, leSecrétairengéd neébalSociété des Nations, ilest
kgalement dit, entre autres:
aPour ce ni estdu tracedes limites,ify a lieu d'observerque
le systhrne 3e fjordset d'archipelsçdtim (skjxrgàrd), si caracté-
thtique pour la Norvkge, avec sa configuration toute particu-
li&re,marquéeparles nombreux fjords qupartout font deprofondes
entaillm dalis lacotih-éeet par lenombre Infini de grandes et de
petites îlesd'no& et de rochers quis'&tendent en une largebande
continue pour ainsi diretout lelong de la côte, a natu~ellernent
et:nécessairement eu pour conséquenc qu'en Norv&geil n'a pas
ét6 possiblr defairesuivre aux eaux territoriaics tontes les sinuo-
sith innombrables de lacbte et cldnskjaesga nra limite a donc
&tétirCe 5 mie distance d'une lieue géographiquede l'extrême
ligne côtière 2 mer basse ou de lignes droites, tracéesentre les
"ilesilotourochers extremcs, quine sont pas constamment recou-
verts par la mer, tandis qu'en dehors des baieset des fjords (qui
depuis, les temps les plus recules de l'histoiredu pays ont été
consïd4rés et revmdiquCs danç toute leur &tendue'comme eaux
interieures norvégiennes)la Iimite a éti:mesurée 5 partir de la
ligne tir& entre les points extrtrnes des deux cbtésde la c6tc
(continei-rt,iou il&}.n

Quant au dbcretde 18~2,le Gouvernement norvégien, dans un mémo-
randum adressé en rqzg à M, le Secrétaire généralde la Soci4té des
Nations, a fait valoir, notamment: aConfornément 5 l'ancienne conception clLaplace qukcmpent,
au point de mie du droit ccnstituti~nnelles eaux baignant le
n skj~rgiird~, ladirective dannee par ce décret doit ktre inter-
pretee dans ce sens qu'une ligne tirée lelong rlra skjzrgard n,
entre les roche= les plus éloigneet,1%BU iln'y a pas de rskjm-
gard 3, entre lespoints extremes, forment le pointde départpour
çdculer l'étendue des eaux territoriales.
.,.La Norvege n'aaucune règle relativement à la -clistance
maximum entre lm points de dhpart dm lignes de base iipartir
desquelles est calcul& l'&tendue des eaux territorialesri

Une conception semblable est égalementsoutenue dans notrethkorie
de droit constitutionnel.
Ce qui, mon avis, tranche de façon péremptoire la question de
savoir comment compregdre la règle de droitsus-mentionnéedudécret
de 1812, ckst le faitque pastérieurment, et C1plusieurs occasions,
des dêcrets royaux ont et6 rendus stipnlant la manib~e de tracer la
ligne de bas^pourcertains secteurs &tiers.Ces dkcrets qui concernent
do"unfjord,doivent ktre considér&scommeirdspécifiandee-façon authen-e
tique cornment comprendreet app1ique.la regle, eont donc une impor-
tance dbcisivecommemoyens d'interprbtation quand is'agitde déter-
miner la façon d'appliquer laregle ?id'autre secteurs de côte. Par
décret royalen date du 16 octobre ~869i,l a &téprescritqu'une Egne
droite tracee à la distance d'une liene géogaphique,au dela d'une
ligne droite - eutte l'îlde Storholrnen et I'PldeSvinPy et parallèle-
ment B celle-ci, une telleligne doitette cçinsidér4ceommc la limite
du territoiremaritime au large de lacôte du Sunnmore, dans lequel
1a pëçhe est réçervk aux habitants du pays. Cette ligne est longue
de z5,g milles marins et cmpe le Breisund en deux, Storliolmen se
trouve à environ gj milles marins de la terre ferme, avec plusieürs
grandes îies dans l'espace intenddiaire. .
Par décretroyal du g septembre 1889, des lignes debase rectifigries
ont éti:ttablîes au large de ia çbte du Rornsdal, de .Storholmen en
assant par Shü.3pen (au large de l'fie de Hariip)pu GrrtvskjmJ au
fLge COna) et par Kalven (le plus avancé en mer des écueilsd 6r)
usqu'à l'il& extreme en mer des îlots de Jevlehohen, au large de
{'îlede Grip. La ligne de base Çtorhoha-Cikràpen n q.7 "Iles
marins de long, celle de Skrapen-Gravskjar 7 maes marins, cclle
de Gravskj~r-Kalven 23,6 milles mains, et celle de Kdven-flot
de Jevleholmeirr11,6millesmxrins, Lesquatredernierssots se:trouvent
respectivement environ r2,10.57 , et 14milles marins du point le
gJus proche sur la terre ferme,avec un grand nombre d'îles, Plotset
écueilsplus ou moinsgranclsrdarisl'espaceintermédiaire(ces renseigne-
ments ont && puisésdans Ie rapport susmentionné de la Commission
de la frontikre desEaux territorialesde 1911 [page 27, note r, et
page 29, note I de la traduction fr3nqaïs.131-rapport]). Enfin, par
proclamations en date du5 janvier 1881 et du17 dkembre xQ6 conccr-
nant l'interdictiode lachasse aux çétactisil a&tkdecidéque la limite
d'interdiction dans le,Varanger ford s'étendjuqu'a une ligne droite
tracéetransversalement a l'embouchure du capKibergnes à la rivihre
Gsense-Jakobselv. Or, pour apprkier l'exposédu prisident de la Cour d'appd, et si
dans ce bnt l'onadopte Iesrèglesgénkralesdu décretde 1812 telleque
celles-ciont&técomprises et ap iiqukes,ilme smnble que la dbclara-
tion de principe de M, le Prki8 en*de la Courd'appelconcernant la
fite maritime doit être justeJ.e suis de son avis au sujet de la
limitelnaritime pourlebut considéré ,savoir lapêcheq , uandildeclare
que la bite E en réglegénérale se trouve A 4 milles marins au large
du rivage, c'est-&-dirA partir de l'écueile plus avancé en mer, qui
découvre à marke basse »,et qu'eue ne suit pas toutcs les sinuosités
de la cfitm~s doit gtre tracéa en sefondant sut.une lignede base il.
VEZ ICSdéclarationdiverses queje viensde citer, et ctadmné sudout
leslipes de basedétwminlres pas Iesdécretsde 1869et de 1889,j'estirne
que l'on doit êtreen dmit de déclareren principe que les lignesde
base'selon ledroit es vigueur adoivent êtretracéessuivant fadirec-
tion genérde de lacdte n,quoiqu'anetelie proposition, du faitde son
manque de précision,ne soit@re propre à donner une gouverne sûre
pour les d6ciçionçconcrètes.
Quant Ala Lignedebase patticuliereenfaveurde laquelle leprkident
de laCous d'~ppe1 s'estdéclaréc ,'et-&dire la ligne allant de Ica-
riessetsw l'île de Rmriy, k ICorsnessetsur Tapresqu'île deMakaur,
il a itsoulignépar le rninist4rpublic que la sdutian5 la questionde
savoir où tracer une limite concrét ne'est pasuniquement de carac-
tère juridique, mais de ,caract&:re ixte de fait et aedroit, etque,
pastmt, cette questionn'aurai tù être traitée dansI'expoçédu prki-
dent de la Caur d'appelet ne devrait donc pâs 8tre soumisek l'appré-
Couriosuprêmecité dansla. JeReltsfz'dand[Gazetteajudiciaire]7927,a
page 513,a estiméqu*ea dkider estune questionde droit - conception
que je pxrtage. La Cour suprêmeaiira donc$gaiement i apprécier
ladéclaration dans l'exposédu Président, savoirque la lignede base
adans le cas préçent,est snpposée suivre laligneallant du cap KAl-
neset sur l'îlede RenGy au cap TCarsnes (Makaur) iiLe ministkre
publicsoutient que cetteligne, suivant le droen vigueur, estla ligne i
de bae juste pour ladétermination du territoirmaritime. II appert
que cette lignea environ 25 milles mmhs de long. A titre de corn-
paraisonit peutette mentionné que la ligne debase,fix4epar le décret
de 1869a , sg,g milleman= de long, et que laplus longue des lignes
de base entredeux Uots ou écueils,fixkeen 1889 , 23,6milles marilis
delong, tandisque laligne de base totale allant Storholmen A Jevle-
holme~r,en passant par trois autreHes ou écueilsa 56,g milles mains
. de long. La lignetranmersde enjambant I~emboiiçhure clu Varanger-
fjord et allantde Ribergneç AGrense-Jakobselv a 30'5milles marins
de long.Eu bprd iiceci, et-aux regles génCralepour la&termina-
tion des *es mentiannées ci-dessus, je ne puis trouver que les
déclarationsdu préçidentde fa Cour d'appel soient contraireau droit
norvégien envigueur, ni par conséquent fondks sur nne application
erronée du droit.
Or, on objecte dans l'%te d'appel u'aucune autorité.compéterite
n'aurait risde dkclsionquant à une te3e ligne de base, eM. l'avocat
de lade3ense, en seréferant à l'arr&de la Cour suprême citédans la
Refistiz'dmr[sazette judiciaire]1927, page513, a motivé de façon
détd4e cette eyeption. Celle-cifend apparemment, de rnani4re génb-
rale, Aceque l'Etattomt au moins dans des questions de droiphal, 1ne soitpas fond4 A exercer sa juridiction sur le territoire maritime
jusqu'A la ligne-limite Erade conformément aux regles ghnérales
sus-mentionnPes - dans lecas présent j~qda 4 dles marins au del&
de la Iigne Kasset iiKorsne~set - b moins qu'une telle ligne-
limite. n'aikt& expressément etablie par un acte d'Etat, comme cela
a &té le cas pour les eaux-au large du Romsdal et du Sunnmtire, et I
pour le Varangerfjord, Pour les autres régions&ti&res, l'exercicde
la juridiction criminellde lztat serait limitéau territoiremaritime
que l'on obtiendraiten traçant des cercles, ayant unrayon de 4 miDes
marins, autour descapset desîlotslesplusavancés enmer. Cettedernière
prétention semble LiéeAl'affirmationconnexe, quele tracéde cescercles
serait unetonséquence du décret de ~Srz.
A mon avis, ces prétentions sont insoutenables. Pniçque, corne
ila ét6indiquk plushaut, le tracéen cerclespour étabiirlalimite mari-
time n'apas de Eonclementdans le droit norvt5gien,la conceptimain- .
tenue par ladéfense signifieraique laNorvgge nburait pas de terri-
toire maritime disfiniou difinissable pour l'exercice de la1Cgidation
pénale, les &tes du Mare et du Varangerfjord exceptks, En outre,
elIeimpliquerait que les tribufiaux criminels seraiprivésde la possi-
bilitk deconstater que tous les fjordet gdfes enIeur intégralitésont
des eaux intkrieuresnorvégiennes et de se fonder Eh-dessus,quoique
cela soit unerèglesQre de notre droien vigueur. Contrairement à cette
allégation,il c'est cependant pas exact que la Norvègemanquerait
d'un nacte d'Etat n,au sujet du tracé de laBrnite, pour les autres
qartiesde lx cBte quecellesdes d&p&ements du More et du Varanger-
cBtedtoutdenti0reet bienqueal'application. dcesr2gleçpuisse prisenter
des doute et des difficultésdansdes casconcrets, àla foisA cause du
caractkre giil6ral et quelquepeu incomplet de cesrègles, ct ticause
de la configuration pa~ticuliérede la &te, ceci ne put kvidemmmt
autoriserle tribunalA se dessaisirde laquestim, I
Si la cdpabilithdépend du trac6de h limite maritime,celle-ci doit
6tre canstaté seansé,gasdaux dificultés que cela présenteetindépen-
damment de ce que l'on pourrait penser par aaeurs de IXventueLle
erreur au bonne foi de I'accnsé.ce qui estune question d'un autre
otclre,Comme dans tous les cas oitils'agidel'application d'une regle
géntrale de droit A un cas concret, les tribunaux devront établirpar
voied'inte rktation comment il convient de la coinprendre et de
1'appliguer.%ncequi concerne en particulierlarèglede droitenvisagée
ici,ila d&jA et4mentionné qu'une skie de moyens d'interprktation,
dont quelqries-unsde caractère authentique, sontà la disposition des
tribunaux. A cet égard les tribunaux norvigiensne se trouvent ppint
dansune situation exceptionrielle,Autant que l'onsache a,ucun Etat
n'a jnsqu'à présent déterminé sa limite maritime dans le détailpour
toutes lesparties de la cQte et tous les4gards. A part des stipula-
tions spécialespour dessecteurs débis, bu en vue de finsparticuli&res,
les autres ktats se sont kgalement çontmtés de donner des règleg&n&
rales eten partie incomplètes ponr l'&tablissment de lalimite mari-
time, laissant en dernière instance aux tribunauxle soin de constater
dans les cas juridiques concretsoh lalimite devrait êtrechaque fois
track d'après ces r&glesgknr éales,
La défensea faitvaloir quela conceptiorià Laqnellje ke suis arrêta
quant à sa derniArc exception, serait en contradidion avec l'arret de ia Cour sup~ir&m ci,6 dansla ReItstidende[Gazette judiciaire]1927,
page5-13 T lestvraique des matifs devotes dans cetteinstancen'appert
pas clairement la conception juridique adoptee ,-par lamajorité du
tribunal. Lejuge votant lesecond,et aux considerants duquel s'était
ralliéelmajorité de sescalBgues, a d&larC aprksréfdrenceponr l'essen-
fi tiel A unrappor t 'expertn que, sansfondement dans des dispositions
particulMres,on nesauraitconstater wme droitnorvkgien en vigueur
pourl'applicationdes dispositions pknales invoqutks par l'inculpation,
que la ligne debase pour la limite tersitci~ipuisseetre tracée aussi
loinou de la façon que 'l'afaitletribunal de premiere instance, qui,
corne présupposition pom la condamnation, emploie une lignc de base
allantdc I'&c.cueile UZgmnnskjzr dans l'archipelde Halten jusqu'à.
Kya surFolla 1)La déclaration disant qu'an nesauraitporter alaligne
de base aussi loinou de la façon que l'a faitIc tribunai depremikre
instanceu fait cmireque certainp earticularitélocaiesont étédécisives
pour la conception de la majorité.EnEout cas,jen'estime ps, dans ces
circonstances, pouvoir c6nsidéerce jug-ement comme dant un prdcé-
dent qui soit décispour laquestion de droitdans laprese~iteinstance.
Came M. l'avocat de ladéfensel'a expressément allégué,laques-
tion de la possibilitd'une erreurde lapart du condamné 011dc la
boIndépendammenixi ntu pourvoi en revision,etaconfomhentoursuA I'arti-
cle392, zm~ alinéa,du Cocle cleproc6du-ecrimineue, M.l'avocat de la
défensea souleve lquestion delaconfiscationet delapeine.11a rétendu
que la confiscation de lavaiew de la prise ne serait pas ad?issiblc,
' lepropriétairen'ayant pas 6te cité en justiceet subsidiairement que
lemontant de la7cont7scatiodevrait&tre réduit,etque la peine infligée
devrait également êbe dimyliiiie.J'estim eue la confiscationpar la
Cour d'appel delavaleur dela prise illicite cleçmpable, sms citation
du propriétaire,est admissible,et A ce propos je renvaie à l'arrêt de
ce jour de laCour suprême dans le procèsintenté 3.M. Otto Herman
Sidoff,dans me afiaire analogue. 1n'a pas kt& fodrni de raisonqui
puisse amener à une réductiondu niontant de la confiscation.
En ce qui concerne lapeine,je ne puistrouver qu'ily aitunedisp'o-
portion évidenteentre l'acte délictueuxetla sanction,adoptan tuant
aux considérationsrelatives celle-cI'avis de la Cour d'appel.Far
- condquent, il convient de *tenir lasanction pénalefixh par la
Cour d'appel.
Je conclue, en conséquence, à ce que le pourvoi doive ttrerejeté.

Conclusion ;

Le aurvoi est rejet&.A titrede dépensdevant la Cour suprême,
a. joRn Enevoldsen payera au GouvernementCm zoo. Les honoraires
du défenseur, M. Ole RGd, 'avocatprks h Cour suprhe, sont fixes
à Crs. 500.
Le cosaseit2wBoye : J'adopte, dansl'essentiel,ce que M. le premier
votant a déclaréde façon génkrde au sujetde l'extension duterritoire
maritime suivant le droitnorvkgien.Nbmmoins, ma conduSron sera
différentede lasienne, puisgu'il&tedéclarédans l'expoçbdu président
de la Courd'appd que lalimite dans le cas pritsent doitCtre tracée
par rapport A une Zignede base, quiest supposéeder de RAlneç sur1'11ede Ren6y aa cap Korsnes (Malraur).Or, $ mon avis,leprtrvenu
ne sauraitetrecondamne Si1naavait papkhé an deçàd'une lignetracée
A 4 mitles.marins au larged'une lignede base tirceentre les caps les
plus avancks à L'embouchure du Syltefjordà savair entre Harbkken
et Korsnes, et parallèlement à celle-ci.
Comme l'a dit M. le coilseillvotant lepremier, lalimite maritime
est cornptke& 44millesmarins au large deslignesdebase droites,tirées
entre les iles, îloou kcueii5les plzisavancésen mcr, Là OUde tels
n'existent pas- ainsiqu'est lecas sur lesgrandes partiesde la côte
du Finnmark - les lignes dbase sont tracéesentre lcs points les plus
indentationsadeelacbte.mDepuisrEEertemps les plusrecul4s,nos fjords
ont&té considéré-s sanstenircompte rleleurlargeur- commeeaux
interieuresnordgiennes, etla limjte maritimest trac& comme indiqi-té
dansla citation faitepar M, le conseillevotant le premier, citation
ernpmntee au rapport de la Commission de pêche du Finnmark de
1891, soit rrPour les fjords du Finnmark, 1limite cluterritoirmari-
time doit pouvoir être trac& paralldement 5 une lipe droite tir&
entrelesderniers capsàlamer àI'enfrkedu fjordn Maislesavispeuvent
se partager sut le pointde savoir quels caps doivent êtreconsiddres
cmme 6tant lesplusavancés en mes. Cmme le dit l'arrêtde la Cour
d'appel,le prhvenu avaitété iriculp4parle ministhe publicpour avoir
@ch& en territoirmaxitirnenorv6gien au large du Syltefjord.En ce
qui concerne la dktermination de la limitemaritime norvegienne en
ces parags l'kard des pêchearsbritanniques, des preuves nouvelles
ont At&produites devant la Coursuprerne, auxqueIles, Aman avis, on
doit pn5terde l'importanceen statuant en l'espèce.
M. L'avocatde ladhfense a signalean cifnrs dela procednt devant
laCour snprêmeq,u'en 1924lalégation britanniquA Osloavait demandé
que sur une cartedu Finnmark orientalla fimitecli trrritoire mari-
time norvégiw ffit tracéesuivant lepoint de vue norvégien, e ceci
dans le but d'éviter quedes chalntim britanniquw, par ignorance de
la limite maritime, ne phétrassent en territoirnmkgieri, et qu'ils
ne fussent capSurés par des garde-peche norvegiens. Comme suite
à ce.ttedémarche, le rninistkredes AffaireshtrangkresfoiirniA M. le
oriental, accompagnéed'me lettread'envoidua qnnovembre rgaq,nsignEe
par le ministre des Affairebtrcuigères,ette lettreyrii a&téproduite
devantla Cotrr suprgme, dit notamment;

REn réponse& votre lettredu 29 octobredernier,3'ai l'honneur
deVOUS adresserci-joint2 exemplairesd'une cxrtc du Finnmark
oriental, sulaquelleestindiquée la limite du territoire maritime
norvkgien,telleque celle-cdoit 6tretracéeselonle point de vue
norvtgien.
Ilest bien entendu qw h temise de cette &e nepréjuge eri
aucun^ façonde lapositiondela Norvègeoude la Grande-Bretagne
en cequi concerne l'étendue du terntoin maritime. n

Il rssûrt de cettecarte, quia étéprodaite devant laQw sr;tpr&me,
qu'elle porte unautre trace pwurla Lgne de bwe que celuidont ilest
fait étatdans l'exposéde M. le prhdent de la Cour $appel, soit de
Kalnesset à Korsnes, alorsque sur la carte la limite au large duqu'elle ne doit etre cçinsid&&e.quecomme une offre demigoçiation,
offredont ondit pas qu'elleait.et6 acceptde,A mon avis.on ne doit
pas attribuer d'importance L.cette lettre,d'autan mtoins qu'il y est
express6ment dit qu'dle ne doit prhjilgeren rien de lapmition de la
Norvège ou de la Grade-Bretagne.
Le cm~eille~ Lie: Je suis de l'avis dM, le conseillerChristiarlsen.
Co-74~suprêm eDe méaW de.nC,w d'appel, cm&Uer ~xtraordimui~e rIn

Le co?zsel:llBonnet& : Comme 31.le conseilleBaye, je suis d'avis
due président,laCour d'appeldoit etzeinfirmépar erreur dansl'exposé
Lorsque dans son expos4 le pdsident de la Courd'appel, au sujet
de laligne de base &laquelie il renvoiele jury pourétablir le verdict,
se sert d'unterme amsi vague que celui-ci : que lligne de base IIest
supposée ibdevoir êtrecelle dc KAlnesset-Komesçet, a mon avis,
l'onne eut pas pourautant conclureque le résidentde la Courd'appel
ait vonP,u laisser à lcompt'tencedu jury f'apprdciation Asa guise de
la question de la lignede base. Le président n'en avait enaucun cas
l'occasion,car il s'agissait icSinscriptionau procès-verbaldel'exposé
à la demande de 1"avocat de la défense,J'stirne hors de doiute que
lkxposé doit compris en ce sens,yuc le président aengag& lejury
a fonder son verdict sur ce que la limite maritime se confame 3. la
ligne indiquée parlui et passant 4milles marins ad largede la ligne
droite KAlnesset-Korsnes, et à nulle autre ligne. Ur, j'estime que
sur ce point Ie présidenta fait erreur. A mon avis iln'aurait pas dû
du tout déterminer la limite encet endroit:iiaurait dQ laisserlaques-
tion ouverte,et se borner à posercomme obligationau jury, pour plus
de sfirete, de ae condamner te prévenuqu'à la condition'que celui-ci
se ff~t trouvéà,une distance de moins de 4 mslles marins au large de
la ligneHarbakken-1CorsnesJ.e me rare B cetégard aux remarques
de AI, le conseillBoye, cette ligne représentanta mon avis, la ligne
de base laplilssapprochde clelachtc que l'on puisseprendre en,consi-
d&mtion ici.Je ne suisc,ertes, pas en désaccord avec M. le cohseaer
votant le premier lorçqu'il déclare que l'onne peut pas dire qu'en
optant pour la ligne de base Kalaesset-Korsnes, le prkident de la
Cour d'appel ait agi contrairement aux r&gles de droit en vigueur ;
unemtelle ligne de base aura&téiparfziternent conformeAla conceptionle
juridique norvbgienne, si elle avait étP.établiepdkcret royal, comme
ce fut leCS pour certainesparties deTa cAte clu More, par les diicrets
de 1869 et de 1889.Mais tant que pourles eaux en qucstion aucune
décision.n'a effectivement 4té prise pm les autorit& norvé@enmes,
j'estimequ'il estinadmissible clese fander -,cornme vient de le faire
le presidentde la Cour$appel - prkcisérnentsur cette lignede base,
lorqu'il existe des solutions alternatives, en faveur desquelles l'on
pourrait invoquer desraisonsé~alement bonnes,ou en twt cas parfaite-
ment plansibles. Et j'attribue beaucoup d'importance au fait que,
selorl les renseignements fourninu cours du prùcPis,la seulindicabon
domke antkrieurement par les antoritésnorvégiennes - c'est-à-dire
avant lYncnlpation en l'eçptce- au sujet du juste tracé de laligne
de bse pour cette paxtie de lcote, soit la lettre de 192mentionnke
parM, le conseiller E~oye,lettrequi fait ressortila ligne Harbakken-
Karsn~ comme celle clinforme au point de vue norveigien. Ces reflexionsfaitejeme déclared'dleurs,pouf l'essent d'el,ord
avec M. le conseiIler Boyet, de mêmeque ce dernier,jeme range,
quant au montant des honorairespour I'avacatde lad&fense, à lkais
de M. le conseiLlcrvotmt lepremier.
Le pr'ésidmtde la Gour Berg: Jesuis d'accord avecM. le conseiiiiçr
votmt Icpremier et j'adopte lad6claraüon deM. le conseilleChris-
tiarrsen, asujet de lalettseremise an chargt! d'affai reeErande-
Bretagne.

Awnsxe 49
LETTRE DE L'AMIRALC0MMANJ)AIVr ETN CHET AU COMhZAN- '
DANT DU GARDE-PJ?,CHE rFRIDTJQF NANSENP, EN DATE

DU 22 FGVRTER 1933
[Trruk~dioa.]
?Out faim suite aa sadiot&i&gmme d'aujourd'huide l'htat-maj or
g&néralde la Marine, ainsi libel:é
n Ordrevous estbtim4 de partiau pius t6tdednation Tram
pom, après avisdu préfet,assumer police-pêcliesecteuau large
de Sena-KvaIfi~,etc,
Lg lignes de base servanan trscCde Inlimite territorialedans ce
secteur sont tiréesentrelespoints suivants:.
Vestesfallet i Gisan, latitude 7025, longitude1955, Sarinifaflet,
Ytre Fiskebien, JubAen, Saltbaen, pointe nord-ouest de Xjolva,
Tokkebh. T6mkaoret au nord-nord-ouest de Glimmen, lathde
6gzr, longitude 1611.Les instructionset prcscriptiondonnées pour
le serviccde police sur lcatedu Finnmark vaudront d'une manière
générale &dilement pour ce nouveau service.
Passez pouvoirs pobce-pêcheau commaridarit du Mâchael Sam.
Rapportez télégrapliiquement départ du F~idtjafIVa~sm. s
Je communique les donnies exactesde latitudeetde longitude des I
points de départ en question :
Vcsterfalietk GAsan 70 degrés25.15 de Lat. N.
rg n 54.9 deLong.E,deGr.
Sarinlfdet 70 vi 18-25 de Lat.N.
xg 5.3 de Long. E. deGr.
Y treFiskebien 70 i> rz.85 de Lat. N.
18 3 38.1 de Long.E. de Gr.
JuMen 70 b 6.2 de Lat. N.
r8 n 23.6 de Long.E, de Gr, '
SaltbAen 69 n 52.8 de Lat.N.
17 "6.4 ,de Long.E. de Gr.
Pointe nord-ouest de ICj6lva 69 n 36. de Lat.N.
17 P 29.4 de Long-FE.de Gr.
Tokkebàen 69 1,- 29.5 de Lat. N.
16 ~a 57.3 de J*ong.E.deGr.
S6mkj aret au nord-nord-ouest
de GIimmen 69 n 21-3 7e Lat. N.
16. H 11.45 de Long.E. deGr.
(SigmY JAK. v- D. LI^.LETTRE DU MINIsTÈRE ROYALDE LA DÉFENÇE, 13IRECTIOH

DE LA MARINE, A L'AïîfIRAT, CORITRIAUDAN ET CIIEF, EN
DATE:DU rz AVRIL 1934

Une lettreendate dura avril1934,émanantdu ministèredesAffaires
étranghs et ainsi libellée,vit d'8tre reçue :
(Pour faire suite la lettrduministGreroyal dii 6 ct.et aux
conversations téléphniqueç subséqumtccs,j'aI'honneur de faire
savoir que leministke des Affaires ktrangéressrange rSl'mis
de laisser le gxrcle-p&de laMarine, pourcequi estdu départe-
ment du Nordland depuis la limitedu dkpartement du Sroms
et jmqdb l'lle dMykencomme point terminal au sud, prendre
pour base de son service de police les lignprapos&s dans le
rapport de 1912 de la Cwnmlusirinde lafrontièrdes Eaux terri-
toriales, Toutefoilesinstructionen ce sens devronresterconf-
dentiellen.

Je prie 'l'amiracoramandantm chef de bien vouloir donner au
garde-pëche de servicedes instructions enconséqnence.

LIF,TLRES ÉÇEIANGEE LS 30OCTOBRE1933 ENTRE LE
SECRETAIRE GENÉRAL DU MINISTfiRE DES AFFAIRES
~~TRAKGI?RES DE NO13Vl?GE ET LE CFLARGZ D'AFFAIRES DE
G'RAWDE-BRETAGNE A OSLO

LETTRE DU 30 OCTOBRE 1933 DU CFKARG~~D'AEFMRES DE GRAKDE-
BRJZTACiNEA OSLOAU SEÇRI?TMRE G~NÉRAL DU MMIS~KE DES AFFATRES
~TRANGEHE DES EORV~GE

Dear Mr. Esmarch,
On returningto the legation lastWednesday after the interview
which the Prime Ministerwasgood enough togrant me, I at once
infonned my Gnvernment of the stepswhich wete being taken with
regard to thecase of the Loch Sorridowand theexamination of the
question of the exercise oa more effmtive control ithe waters off
the constsofNonvay. At the sametirne,as1was able totellHisExcel-
lency at luncheon onthe next day, 1cornrnunicateclHerr Mowirickel's
proposal ehat Herr Assersm shodd be sent toLondon to discussthe
situationwith Mr, Mamice. I assured Wis Exceliençy that I would
inforrnhim of the reply 1receiverassoon as it reachedme.
In thisconnexion thereiçone point on wvhich1 am not quiteclear.
1s it Herr Mowinçkel's intentionthat al1 questionsconnected withthe riperationsofour trawlers offthe coasts ofNurway,incJudixg thal
of derriloriawiat~rs,çhould be discassed by Hem Aserson and
MT, Maurice ; or is it, rathér,contemplated that the coriGersations
should be confinecito seekhg same means of guarding against the
occurrenceof unfortunate incidentspentiing ssettlément of the general
issue? As thisqueçtion willprobably be put to me byrny Government
in their reply to rny c~rnmunication of Herr Motvinckeïs proposal,
1 shauld be very grateful if youcoda letme knorvexactly what is
intendeil.
Meanwhilemay I express tayoumy appreciation ofthe readymanner a
inwhich y ouare assitinginthe ~arch f~ra solutioof the wholeproblem.

Cher Monsieur Carriegie,
En réPo& voix lettre de ca jour je désireVOIE informer tout
de suite que l'idée du président du Conseil,MMnçkel, &tait.que le
chef du Service des @ches, Asserson, durant sm prochain sejour à
Londres, ne devra examiner que laquestion de trouver lesmoyens qui
permettraient d'éviter les fàcheux conflitsqui se sont pr~duits ces
temps derniersentre lechalutiersbritanniqiieetlespêcheursnorvégiens.
Ainsi qu'ila ité annoncéxntkrieurement, fa question de 1'Mendue
du terTitoire nordgien sera, independamment de cet exameu, au
printemps sonmise au Sbsvtingpour que celui-ci détermineTa frontière
territoriale le long de notreçbte,DISCOURS DU MINISTREDES AFFAIKES J~TKANGERES DE
NORY&GE DEVANT LE u STORTING 1LE 24JUIN 1935

[TrudaGcda'ofi.]
Au nom du Gouvernement jedéclareque cdlü-ci donneson adhésion
à la tecornmandation présentée par la commission des +Maires étran-
@res, et accepte cetterecommandation avec joie.La question qui,
de lasurte, sera résoldu coténorvégien,a étkdiscutéepar lespouvoirs
pubïrcs de cepays pendant de nombreuses atllideis,ilva de soi que
de ceç.diçcussi ootnmrrgibeaucoup de suggestzonspour la solution
du problème. La discussion attainéen longuens, parce qu'il y avait
beaucoup d'intérêts àconcilier,etily avait unefoule de casd'eçpkes
qui se prttaient3,des solutionsdiver~s,
nifaisles décisionsamquelles nous nous arr&-t:erens vertude cette
recommandation, et qui, je l'espére,trouveront l'assentimentdu
Stortdng entier, reposent suce qui de plus en plt~sa ralliE:l'opinion
norvégienne dans cet-teaffafreet sur ce qui répondh nos traditions
nationales dans les question3dont ils'agit.
deIla mernseptentrionaleetipouvaientginterdireauxanationsétrmghress
il"y expédier leuv vaisseaux L.e déveluppemwit ,dm écha~lgeu inter-
nationaux, au point devue juridiquecomme aupoint de me &onorni-
que. a:mis fm a de.telleprétentio nsi,n'y a personne dans ce -pays
à vouloir,fermer lamer septentrionale aux marins etpêcheurs étran-
gers.Vous devons etnous ~iulons nous tenir dans les limites droit
internaiional, maidans le cadredece droit nous devons aussmaintenir
notre droit national,telque celui-cia &téforme par l'histoiret par
les conditions naturelies.
Si le droitintmnational B proclam& la libertéde tonte navigation
etde toute pklie sur lahaute mer, il, neanmoins toujours reconnu
la suprématie nationale sur lesfjords. Or,la Norv4ge esta telpoint
le paysdm fjords par excelle~ice,que lemot nprvPgien fiorda été
adopd un peu partout dans lemonde, Mais ilfautrappeler aussi que
laconfiguration mt%e de notre pays, surtout du c6tbde la mer, afait
d'm fjurcl, chez nous, quelque chose d'autre quedans laplupart des
autrespays, En Norvège, unfjord n'estpas *&ment ian brasde mer
qui penktredans le pays, il s'insinuetout aussi bentreîlessetcueils.
Nous en jugerons peut-&trele mienx en mnsid4rant le Vestfjord, qui
est bordé de terre feme d'irn cbtéseulement.Ce qui en faitun fjord,
ce sont lesîiesquile ferment du ç8tk nord.Ce faitn'ernpeclis paque
leVestfjùrd a toujourset6 reconnu comme un fjord norvégien,apparte-
nmt au domaine rna~itimede laNorv&ge D.es conditionsgéographiques
similairesse retroavent en biendes endroits le long descates nord-
giennes.La mer entre nusileset autour de nos fleest nécessairement
aussi aorvkgienne que ces TZesmhnes. Le cordon littoral desile st
rkcifs- appelé skj~rgJrd - au largedu rivage doit ddterminer le
tracé % donner aux limites de nos eaux ttnitorialeTel aétél'axiome
dans tout débat sur cette questionchez nous,et il n'est quejuste et
naturel que la recommandation dela commissiondm Maires ktrangéres
se conforme A ce principe.
Pour bien des endroitson pourrait sans doute encorekpilaguer sur
15le choix des caps,alescm IIotsenbe lesquds ilconvient de tracm les
lignesde base. Mais vu le modelé même de lacôte no~végiennel,e plus
pratique,le moinsQ~iivque ctleplus Equitzhlec,'mtclene pas Iafsser
les lignesde partage épouser les innombrables kchancrures du rivage,
m& de lesétabliren suivant leslignesgkliirales que notre paysdessine:
de hi-mCme en face da la mer.
Il n'est point besoin de justifiepar de longs ddiçcour e fajtque,
comme nous le faisonsdepuis blentbt deux siècles, nous attribuons.
à notre mesterritoriale,enpartant des lignesde base, une &tendue de-
4 milles m&s - une lieue demande - c'estla un fait quiva de soi.
Ce faisant, nousnousfondons sur une solidetradition seculairecorn-
mme aux pays scandinaves. l2y a Sespays qui fixent leurs limites
plas loin, comme ily en a qui attribuent une largeur moindre a cette>
zone maritime, Nous ne leur demandons pas de s'aligner sur nous..
De notre cbté, nouç devons nous en tenir nos mesures traditionnelles,.
nous nelésonspersonne en faisantainsietnous sommesen droit d'ntten-
dre quepersonne n'essaide nous imposer lerirdtlimitations,
Tous ces arguments historiques et géographiquesant une gravit&
particuliirredansl'açéan GlacialArctique, surtout lesecteurrnnritime- -
I'aschipeldestVeçteralen, degl'le de,Senja et desla M;ucheflaponc: (le
Finnmark).
C'est la pkhe mantirne qui de tous temps a assus& ]&-basla subsis-
tance de la population. Bien plus, pour toute la Marche lapone, donc:
pour tout le pays à l'estdu fjmd de Malangen, onpeut dire que c'est
lapêchequi y a donnk naisance à la colonisation riorv&gienneil y a-
six sièclesLes pecheurs nwvégiensdans le Grand Nord 01-lutte pour
assurer leur existence,faite de privatiom et de labeur Incessan et,
ilsont &rlifilh-basune sociéth et Lmecivilisation, dont on ne trouve
l'kquivaiertnulle part da3isLemonde à paveillelatitude,Je crois qu'ils.
méritent la gratitudeet l'admiration detous cetlx quisavent apprécier I
le labeur sans cléfaillancau service d'un peuplement pacifique. - ,
Ce dont ilsvivent, ckst lames. Si des compagnies d'armement &an--
ghes, richment nanties,pouvaient venirles supplante drns la péche
et la chasse maritimes, alorsce pays hyperboréen serait bient6t un
&sert, Dans le passé ,es pecheurshient lesmaîtres de tous lesfonds.
de pE&e de lahaute mer,De lem petites emb3f-mtioiis,iis y ggchalent
le poisson qu'ils vendaient ensuiteaux marchands pins au sud. Leurs.
gins aletaient pas &levésm, ais tes gensse contentaient de peu pour
jnindre lesdeux bouts. Voilà qu'ils reçoivent comme voisins des chalu-
tiers etrangersqui raclent le fond de lamer et rendent lavie encore.
plns dificile pour eux. Rien d%étonnantqu'ils soient: méconteiits. Et
c'estle d~vuir de l'*Étatnorvégiende prendre sur lula défense deleurs.
moyens d'existence.- 11devrait: êtrefacile kd'autresaussi de corn-
prendre la nkessit6 da cetteobligation.NDUS ne voulons pas et nous-
ne pouvons pas sétabh au profit deces pauvrespecheurs le rno~~opole-
des fmds de @the de la haute mer, Maisnous devons tâcher de leur
assurer la tmnquillité dans l'exercicede leur mhtier dans les eaux
cSti&res.Nous i~ousdevons de Ieur réserver une zonc de mer assez
largepour qu'ilspuissentvivredans desconditions tant soit peudkcentes-
Cest cela quisefait. dans lamesure du possible etde l'éqriitahle, dans.
la recommandation de la commission des Affaires étrangéres,et c'est
pourquoi j~ salue lconçhrsionde ce rapport avec joie. Lx conrmissions'en esttenuc A cequ'il étaitmgent de farireen ce
moment - fixer les limites daasla mer del'extrêmeNord. C'estlh
que PAquestionestd'uneactualitébdante, etpas plusque lesgouverne-
ments étrangers nous n'aurions aim4 la voir sans sdution pendant
encore une saison de pêche.Pour l'extrême Nord, 51nous failait une
dkcisimmaintenant.
La commission s'en esten outre tenue ce qui &taitn6wssaÙe au
premier objectifc'est-&-direla défensednos pêcheurs.C'est pourquoi
ellen'avoulu fixeq rueles limiteds lazone de pêche,laissant decôté:
d'autres questionsqui concernent leseaux territhales. Je crois que
c'est 1Iabonne mkthode. Une telle modérationest une force, En hant
ainsiles Ihitcs de pfche, nous avons signifie que nousn'entendons
nullement inquiéterles droitsacquisrelatifa la navigation ordinaire
tions quipourraientpreter àdiscussion.Nous nouslcontentosdensqfixer
pour un cas d'espkce un droitnational ancien, qui en même temps
consacre une condition de vie pour nne partie importante de notre
pays. C'et làune position solide, qui devraiexcluretoute possibilité
de conflit. NûTE PRISE LE raf OCTOBRE ~935 PAR LE MINISTRE
DES AFFAIRES ETRANG~RES DE NORVEGE

Le ministre britannique, Domer, est vmu me voir aujmd'hiii.
11 estrestéune heute entihe. 11camrneaqa par parler de Tasitriation
gknerale en Europe,mis passa bimtbt $ la qwstion da limites flmri-
times. 1 mentionna qil'iavait dkjà - il y a prcsque huit jonrs-.
soumis une propositionau président du Conseil,et ilattendait main-
tenant la réponse,11 me raconta qu'il avaitreçn une tres langue note
de son Gouvernement, mais que de cette note il n'avait extrait et
prgsent6 par écritque ce qui concernait laquestion d'une abgociation
entre la h'arvhge et la Grande-Bretagne rtusujet de laquestio~tdes
çhlwtiexs. Cependant, la note contenait également dhutreç choses
relatives à la question des limites maritimes. Elle commençait par
exprimer de nouveau la surprise du Gouvernement britannique devant ,
fa maniéredont le Gouvernement riorv&ien avaitagi dans cette affaire,
et expliquait ensuifeassez longriement combien les chalutiers britan-
niques avaient &téindîgnks par ledécretnurvkgien. Il y avait eu des
. entrevues avec eux au sujet decette affaireetle Gouvernement britan-
laqNorvkge des propositionspour unepsolution définitive, mais lchalu-à
tiersnevoulaient rien entendre,ils exigeaientsculcment que le Gouves-
nement britannique maintenant fît respecter la limite de 3 milles,
Le Gouvernement britannique estimaitqu'illui failait du temps pour
ramener les intéressés Tilaraisan, et pour cette raison il demandait
mainiteriant que l'on mairitîntpendant quelque temps l'arrangement
provisoire de 1933,sans prbjijudicdu décret royd norvégien, pour que *
l'on pût entre temps négocierçur les questions pratigucç. M.Dormer
attachait une grande importance il l'obtentiond'un dklai, etau cours
de laconversation il en vint vhitablement 3.supplier le Gouvernement,
norvégiend'avoirla bonttr de satisfair5 cedésir, potn aiderle Gouver-
nement britannique dansles difbcultksqu'iléprouvaitil'heureprbente.
En ce qui concerne le premier point dela note ciféepar M, Domer,
jelui disque j'ktaisen réalitéétonnéqu'unen eiit étésurpris en Angle-
terre- Je lui disquUh mon avis nous avions trait6 la ,question d'une
mariiére tout àfait régdière,et,en particulier,dans nos rapports avec
l'Angleterre au sujet de cettequestion, nous avions déjà mené des
négociationsprolongees, dont la conclusiondu &tébritannique,avait.
&te, b mon sens, le desird%$trftxdsusles intentions du G~uve~rement
norvkgien quant la dkiirnitatioplus détailléde son territoiremari-
. time. Je luidisaussi en termes g6nhaux quenotre rnanl+re de procéder 1
devait étre.considSe comme entièrement rkgulihre,car nous n'avions
fait qu'adopte lrprocéduresuivie par llGouvernement britannique,
.etsans doute par tous lezutres gouvernements ; etainsijene trouvais
-pasquele Gouvernement britannique avait lieu desedéclarersurpris.
En tout cas,dis-je, leGouvernement nrirvkgim n'avait auc~inemerit
eul'intention de causerme telle surprise,oude procéderd'unemani4re I
qui pût paraître choquante auGooverizment britannique ;aucoi~traire,
ainsi que jel'avaisdhjh dit antérieurement ?IM.Domer, nous avions voulu évitertout froissemeriinutile,etpour cetteraisonnous avions
" liEnthce'qui concerne la proposition de négociations présent& par
Ixngleterre, je disexactement ce que j'avais &rit d'avancd eansun
. aide-mémoire,dont- je venais d'ailleurs de donncr lecture auprésident
du Conseil,M. Nygaadsvold, et que celui-ciavaitapprouva S'ajoutai
que ce qui était ditdans cetaide-m4moire an sujet de lJimpassibilit&
pourla Norvège de selie1dkvance A certainescosdusion$, visait.surtout
le quatrième point de laproposition anglaise, et je luidis qu~:je ne
pouvais pas nonplus considérer ce point comme étant nn aprincipew
aux yeux du Gouvernement britannique, et dont ii pouvait exiger
d'avance Ia reconnaissance.
M. Domer admit ceci.
Je lui remiségalcntent cet aide-rn&irio*e la finde notre entretim.
11releva dans çclui-ci l'expressiontla zone de peche norvkgienne m.
et iltrouva quej'avaïs ar là d'avancerefus é la Grands-Bretagne
lapossibilitdeprésenter$ espropcrsitions.Jlui répond+ qu'évidemment
leGouvernement britanniquene pouvait pas avoir I'imttion d'entamer
ce qui etait mne depgche norvégienne,mais que j'éta tisjours disposé
A prendre en considérationles propositionsqui seraient prksentées,
et qui intéresseraienle territoiren dehors de celaique nous avions
ddimité.Cette déclaration le laissa entikrernent satisfsus ce point.
II insista ensuite sur lpoint suivant ;obtenir la promeçse'que nous
ne maintiendrions pas notre demet du YZ juillet, mais que nous laisse-
rionserivigueurl'arrangement de 1933. 11me dit avec pande insistance
que lorsqu'un court delai,dont nous pourrions nous-memes fixer la
longueur, par exemple Ymois, se seraitécoulé e Gouvernemenb tritan-
nique nes'opposerait nullement ce quenous disionsdors (maintenant
naus appliquons ledécret entikement n, si aucun accord n'avait été
conclu entre temps.Il sollicitaavant tout notre concours pour calmer
ceux qui avaientdes intered tsns la pkhe auchalut britannique.
Jelui dis quejepoarlaisrepbter ceque jelui avais dit a~itkrieurernent,
à savoir que lorsque notre policede p&checommenceraitson travail,
A partir du dkbut d'octobre, el143auraità suivredes instructions lui
recommandant de proceder avec ménagement, et qu'il me semblait
que ceci devrait snffire pourcréer la détente qui seraitpropice A la
discussion de ~iaivellespropositions.&lais X. Dormer souligna avec
insistance qu'au cas oir Ieschalutiers britanniques seraient atr&fés
eride@ des limites de p&he qui venaiat d'$trc fixees,ilsepourraik
qu'ilss'y opposent cnraison de.lkxcitationqui étaitlaleur,et qu'alors
nons pourrions etremis en présence d'incidents capables de nuire au
caractèreamical des pourparlers.Je lui promis de soumettre cette
question denoueau au Gciuvament norvkgicn, avec lequel jen'avais
pas eu l'occasioo debeaucoup discuter cette affaire,puisqueje n'étais
rentréqne lejour mêmede l'étranger ;et jepsomis anssi A M.Dmer
qu'ilaurait laréponse assez rapidement.
Je note expresshent que M. Donner, pendant toute la durée de
notre entretien, ncfit aucune allusionà Iapossibilitéd'envoyer des
bâtiments escorteurs anglais dans la mer de Nor&ge, Je demandais
pour finirà M, Dormer dequelle maniPireilpensait que les pourpalers
entre la Norvège et la Grande-Bretagnepourraient concr6temen t&tre
men&, Je lui demandai si nous pouvions éventuellement nous attendre
51ce qu'unepropositioncondte mit présentee du c8té britannique,.etilmeréponditque telle ktait sonopinion.Je Iuidemandai égaiement
s" ne pensait pasque les nkgociationsdussent êtremen&es des deui
cM&s par des experts,et si,dans ce cas, elles ne devraient pasêtre
meriees àOslo. Il étaitd'accor sr ce point que desexperts devraient
discuter lesmises au point conçrétes,mais, en ce qui concernait le
sikge desnkgociations,iln'avait pas requd'indication deson Gouver-
nement. Persorneliement, ilne semblaitpas opposéà ce que tout sait
discuté LtOslo. Ilmentionna comme une possibdit4 que M. Maurice,
qui viendra ici danquelquesjours, envoy4par le ministèrebritannique
de 1'Agricultiiret des Pèches,etqui esttréscompktent dans la ques-
tion des chalutiers,prenne peut-etre partaux négociations,du cBtC
britannique.
r= octobre 1935.
(PumfilG) W.IC . Amexe no 54
I NOTES FRTSBSAU MTNISTkRE: DES AFFAIXES ETMNG~RES

- DE NORVAGE CONCERNANT DES EhTTRETIENS AVEC LE
CHARG~ D'AFFAIRES DE GRANDE-BRETAGNE A OSLO, AU
MOIS DE DÉCEMBRE rgyi
N" 1
I
'NUTE PRT% LE IO DÉfTRAWGEREI93DSPEOR~GE MWLSTRE DES AFFATRES
;Traa'zd.dbn.]

Le chargé d'affairesbritannique, M. Ronald, est venu me voir
aujoard'hui.
Premieremeritil m'annonqa qu'iavait requ unelettre deson minis-
parravion, derLondres, d'un firojdeicoraelenfiortre lhrorvégcetla
GraPzde-B~etagm aw sqkf de la $6che!aw ehaltùd&ns Z'ocim Glacial:
Arctz'peetqu'ilsaaitprbvenu partélégrammedu jouroh il poilrrmet
remettre leprojet Il esphrquececipourrait sefairedéjàcettsemaine,
Ensuite ilsouleva la question du chalutier britannique Moravia,
qui avait ét6semoncéparle garde-pêche norvggien,Eywge~,en dey&
de lalimite de p&he ~lmv&S;enne m,&isau del&des rlignes roug~ N.
11m'expliqua que'leMoravia étaitretournédirectementen Angleterre,
et que le capitaine avait vanlii demander des dommages-intdrêtsde
l'gtat norvégienparce que l'interventiodu Lyqm lui avait fait
petdre deux jours de pGche.Cependant If: ministkre britanniqudes
Affairesétrangeresne.tenait pas çecharger de cetteaffairet prkfé-
retait la voir oubli&,sio.n pouvaitluiassurer que pateilIe chosne
se reproduiraipas.A cepropos, il mmontra ce qu'avait notM.Dormer
surses entretiens avec moi au dbbut d'octobre, lorsque j'avais promis
à M, Dmer que leG~ouvernemmn torvégienappliquerait avecmodha-
tion le décredu 12 jndlet susla limite maritime13me fila lecture
de ce queM. Domer avait noté denos conversationetcesnotes sepro-
dukaient tout 2~fait cmrectementcequi avait étdit ;maisM. Ronald
enconclut (et ime dit que M. Domer avait tiré lamême conclusion)
, que la promesse d'une application modérée irnpligu~it certainernei~t
que leschalutiers britanniqueseraient autorisésLi&cher jusqu'aux
lignes rougps.
Je luidis qu'unetelle autorisationaurait impliquque le Chuver-
nlimites maritimes,et j'zvaismpreçsérncn ad6clarérqu'ilneepouvaits
pas f&e cda.Je disque je trouvaisquele sortdu Mwavia avaitjirste-
ment kt6rle subiX'applicatimmodéréedu démet, puisque le capitaine
du Lyngm n'avait pas procedéà la capturedu chalutier, ainsi qu'il
l'aurait fai$1le chalutier avait rencontr4endeqàdes lignesrouges,
ILavait seulementnotifié au chalutier qcelui-cse trouvait ende#
des lign~,et que pourcette raisoilliii falksl&oigner,et le capitaine
dii Moraviaavait obéià cetordre,
M. Ronaldparat un peu indkcis apréma déclmatian,Il me dzt. ue
sile Gouvernement norvkgien 17ouIaitappliquele d6cretdu 12 juilet
de cettemaniére,le Gotivcrncment britannique se vernit obligedei
revenir h,son ancien point devue, celui d'unelimite de 3 milles, et
de dblendre Ie droit des chalutiersbritmniqueç de pecher audel&de cetteIlmite. Une teUe situation serait trtrbfacheuse pour les pmr-
parlers que Son désiraivoir s'ouvrirpour parvenir à unrèglementde
toute la question des chalutiers.
A ce sujet,slme fit an exposéselon lequella Worvég ettraimain-
tenant, du faitde ce décret,nonpas appliquém , ais seulement reven-
dique, un droit que l'Angleterrene luirecomaissait pas, et qu'ainsi
les négociationsan sujet d'un arrangernent devaient se fonder sur la
situationqui existaitavant le dkcret.Je Iui r4pondis que Ia Nwege,
parce dket, n'avaitfait quedMnk exactement ses droits traditionnels,
et que si l'Angleterrecontestait ces droits,on pouvait évidement .
discuterla chose,m& seulement en se basant sur le statutjuridique
actuellement constat4 et en vigueur. Si l'Angleterrepersistaità ne
pasvod~ir reconnaître un tel droit % la Norv&ge, on ne s'opposerait
pasdu&ténorvkgien A ceque laquestion soistoumise 'quelque tribunal
ou arbitre. Mais j'avaisle dbsirévident de parvenir A un accord
l'amiable avec l'Angleterre, cela étaitpossible.
M. Ranald remarqua que la possibilitéd'un recours A l'arbitrage
ourlune décisionjuridictionnelln'avait sans douteamiziçété rapportée
directement au Gouvenlernent britanniqne, et je lui disqnu&videm-
ment Elpouvait tr&sbien lefaire,
Cependant, il revintconstrtmment la question de savoirs'ilserait
possible d'empêcherqu'il y eîitdes rincidentsn pendant Ia du+e des
pourparlersentreIerdeux Gotiveniements, etilme demanda directement
quelles &taient les instructionsqu'avaient reps les gardqêche
norvkgiens.Il voulaitsurtout savoir ce qui seraitarrivési le Mormvia
-avait parexemple refusé d1ob6ir à l'ordrqui lui avait étkdonni. par
le capitaine:du Lyngm. - Je rbpliquaique le commandant norvégien
auraitalors kt&obi@ de faire savoir au capitaine du dlwscda'ri:uX
, devait s'atteridice quyl ffGportéplainte contre Itidevant Testribu-
na33.Ronaldcene'futqu'Amoiti6rvsatisfaiparicettesd6daration. II com-
prit sans doute que ceci etait rtçellemenune application mdbée du
dCcret, mais que cda~ccrnstitua!t qrtand m*me lane a$$icatian, et il
n'était pas très sUr dece qu" devait rapporter a son Gouvernement
pour quccelui-ci continu%t hse montrer prêtà nkgocier. Je lui disde
rapporter à son Gouvernement: que nous avions des opinions diver-
gentes LiCC,sujet,surtout ausujet de iboriginde l'&Ut des choses dans
lequel on nbgociait, maisqae nous pouvZo~is tr&sbien discuterpaisible-
ment ces questions, mEme s'ily avait peut-btre, des deux cbtés, des
personnes dontles sentiments ne seraient pas trés favorables.Et ce
fut sur cettediclaration qu'il dut me quitter.
Avant de me quitter,im'annonça que leGouvernementbritazrnique
avait l'intention d'envoyeun garde-peche dans les eaux de pEcheau
large du Finnrna~k.Le navire britannique Harebell.venait dechanger
de commandant, et le nouveau commandant Ctait actuellement malade
etsetrouvait A l'hôpital, maion espérait qu'ilseraitremis an diibut
de janvier, et qu'ilpousrait alors conduire le Hararebel1ansles eaux
au large du Finnmarlr avec l'ordre des'initierpersonnellement aux
conditions de la pêche dans ces panges, et de.se mettre en rapport
avec les garde-pkhe nori+giens. J'accueillisce renseignement sans
faire de commentaires.
ro dkembre 1935. (Pariz+kk,lH,K. [Trdd#ction.]
Le chargé d'aff ab britannique est venu me voir aujoud'hd ;
-im'annonça qu'il di.sirGt mefaireun exposé çoraplémentakeau sujet
de l'entretienqu'il eut hieravec le ministredes Aflaires éttang&res,
M. Koht.
M. Ranald commença par aborderI'entretieique le mhiçtre britan-
nique, M. Domer, avait eu avec le ministre des Maires étrangères,
M. Koht, peu après la publication ileçprescriptiorisnorvégiennes
conçernmt la hte de pgche au large de laNorvege du Nord. 11me dit
que M. Darmer avait soiiligncombien il etaitdésirablequ'il n'yeîit
pas d'nincidentslipendant ln période qui s'écoiilerait avant que le
Gauvernem~nt britannique pilt présenterun projet pour le r&gltrnmt
de la question, etleministre des Affaires <trangèrs deNorvPge avait
promis que les autoritésferaient preuve de rleniency i.M. Domer
avait dors demandé au ministre des AffairesBtrüngères sicetteexpres-
sion pouvait Etre comprise cletcUc maniere que les bateaux de peche
étrangersseraientautorisésà @cher jusqu'a la lignedite rcligne rougn.
Mais Ieministre des Affaira étrangkres n'avait pas voulu admetbe
.une tellinterp&tatinn. Cependant, le rappart que M. Domer avait
envoyé au Gouvernement britanniqne avait quand même donné L'im-
pressionenAngleterre que les autorites norvkgimts nes'oppoç~raient
pas (Rinferferlirifn)A ceque lcsbateaux de @the ktraiigers'adonnent
A lapaci~ejusqu' laditelimite (ligne muge ii)Pour cette saison l'on
&ait enAngleterrepéniblement impressionnéd'apprendreque Icchdu-
tierbritannique LMoraviaavait kt6 semonç6 par un garde-pêche norrré
@en. Ici j'intemompis M. RonaPd et je luiposai laquestion suivante :
Est-ce que le fait queM. Dormer avait cssayé d'obtenir une interprk-
tation plus étendue de l'expression &lenienc iysaas que le mimstre
des Affairesctrangères de Norvhge aitsatisfait iicette demande, ne
pronvait pas sufisamment que les autorités britanniqnes n'étaient
pa autons& A interpréterl'expressiont(leniencyn 2 leur manihre ?
M. Ronaild n'eut rien à objecter lk-çorrtre11pursiiivit ensuite en
parlant du cas dt~Moruvin. Le fait que des autorites norvégiennes
avaient signalé au capitainedu Mwm'a qu'il setrouvait en cleçi de
la limite de pêcherevendiquke par le Cdu~rernemen norvégien,avGt
étk pris en très mauvaise part par les autoritAs britanniques,et lui-
rnhe avait au debut ettéinforme queles autorit&s britanniquesallaient
cxiges ds dommageçcint&r$ts au nom du narire. Cependant l'an s'était
halement borne en Angleterre à annancer que athey would farget
about itii,A condition qu'il serait assudu coté norvégien que lecas
ne se renouvellerait pas. A ceci je remarquaiqu'knotre avis, ainsi
que j'avais dkja eu l'occasionde lui fairesavoir, nous avions agr en
pleine conformité avec la promesse faite &M. Donner par le ministre
des Affairesétrangèresde Norvhge, L'on avait simplement notifiéau
navire britannique Morm;~kqu'il se trouvait en deçà de lalimite que
nous revmdiquions comme limitede p&che nonr&gienne ;mais il n'y
avait pas eu d'arrestationni aucune tentative pour conduire le bateau
dans un prt norvégien. M-Ronald déclaraensuitequ'ilne croyait pas que l'on compmait
tuut 5 fait en Norvége l'importance que l'on attachafit àcetteaffaire
en Angleterre. Tlme fit ensuitun exposéhistorique de lkaffairedepuis
rgag jtisqu'Aaujourd'h euiillustrses explicationsavec des exemples.
Au coursde cetexposk, iisoalignaaussi quel'on travaillaidanscertains
rniiienx anglaipour que des mesures de rcommercialpressure nfussent
ernploy6es vis-%-vis de laXorvége Our obtenir un asrangement qui
semblerait équitableà l'Angleterre.?1me dit y u'lln'el1 faisamention
que poas montrer que lessentiments s'&chmffaien tn Angleterre aussi,
et cela parsuitede 17unremanable attitude>>qu'avaientprisele Gouver-
nement riorv6gien etautres pouvoirs publics en Norvége (leSlortik'.ytg)
dans l'examen de la question de la limite ddepêchenorvégienne, Il
rkpéta cetteexprejsion,C!unreawnable attitude n,au moins 4 ou 5 fois,
Lossqu'ileut fini, jlui disque je pensaisque der,deux cotésan aurait
avantage A considérerl'affaire d'unrnmi2re rnpeudifiérente de celle
dont il s'&taitfait le pmte-parole dans son expd. Je lui dis qu'ici
en Nonège nous ne voulions pas accuser le Gouvernement britannique
d'etre cunmsonablt 11; nous admettions sam façons que leGouver-
nement britanriiqne se comportdt comme il le fat parce clu'idkfen-
dait ses intérêtset parce qu'il estimaitare dans sonbon droit, Mais
nousnous estimionsde notre cbtéen&oit dl&tr censidkt5 de la même
nianiére par l'Angleterre, ede n'êtrepas expo&s àl'accusation d'gtre
{iunleasonable». Je tenais B soulignes devant lui - ce qu'il avait
d'ailleu~s certainement d6ja entendu dire - que ce que nous défen-
dions clanscette question,c'étaitle gagn+pain #me grande partie de
lapopulation de la Norvbge. Nous mthions être dans notre bon droit
lorsque aitauaviotls revendiqué la limitede pëcllcqui avait &tédéter-
minée, et nous n'avions priscettemesure quhprb avoir soigneuswnent
et longuement aminé laqnestion. En ce qui concerne spécialement
Ta question d'user de (mrnmercial pressure ivis-&-visde la Norvège,
je.voulaisseulement faire remarquerqu'il serendraitsans doute compte
lui-meme que laquestion deInprotection denotre population de@heurs
se.trouvait sut.,un plan pluaevk que la qnestiorde l'accord cornrntrr
cial nonrégo-batanni (queeI'on nous menaçait de dhoncer) . D autre
part, j'estimaisque Ie recours A de tels moyens étrangers au débat
n'aidera itllement rl une solution raisonnable de la question des
limites de pCche. De telles mesures auraient seulement pour dsultat
de crker une amertume qui ne profiterait h aucanedes deux parties.
J'ajoutai d'ailleurs, àce sujet, que pour nous l'accord cammercial
avait présent6 de tels désavantag ese nousn'étionspas sans désirer
la revisionde certainesde sesdispositions.Je prévinsM. Ronald qu'b
mon avis c,eseraituilefaute regcettabIede faireentrerclansla discus-
sion de la limite depeche la question d'une dénonciation de l'accord
cammercial ncirv4go-briamique. Lorsque M. Ronald fit dusion à
l'éventnalitkd'une denonclation de l'accor cdmmerciar et à la rcorn-
mercial pressure))qui s'ensuivraitil se servitd'expressions montrant
suffisamment qu'fi ne se rangeait pas entiércment lui-mEmc a i'id4e
d'unetelle apressure a,mais il me semblait qu'il croyait faire impres-
sion par ce-targument, et qu'enfait il espcraitle faire. Maisaprks les
remarques que je fisà ce sujet,ilchangea tout A fait d'attitudeet
déclara que, par sa part, iletaitd'accor adec moi qu'une x Gommer-
cid pressurea devrait ttre horsde question. II remarqua à ce sujet
qiie certains autres pays (il mentionna spécialement l'Allemagne),qui avaientessayé d'exerce ure pressionpur réaliserleursdesiderata,
n'avaientpas faitdetrks bonnes expkrimces sous ce rsi.pporJe signalai
aussi bM. Ronald qucpendant la Grande Guerre nous avions fait l'objet
d'une pression qui avait laisséde l'amertume dms beaucoup de caurs
(je pensais surtout aux restrictionsà nos importations de charbon),
et qu'il n'&ait pas à.conseillerde renouveler l'expérience qui avait
étd faite alors,Jhjoutai kgalcment ceci : Etant doniié aussi que le
ministre:des Affairesétrangkrp se Norvec avait déclaréà M. Ronald
que leGouvmnernei~ t norvégien seraitcertainement pret Q soumettre
laquestion de la limite de peche à une décisioninternationale, i1 y
avait encore moins de raisoli d'introduirla question de la mise en
eu'irre#une IIcommercial pressure n,et que je pensais que ceci paral-
trait éviden teme ail pubLicbritannique,
Maintenant que nous avions aborde laquestion d'une rwbitration w,
M. Ronald me demanda monavislà-dessus.Je luirépondisque jen'avais
aucun mandatCtnGouvernement m'autorisant à discuter cette ques-
tion, maisque s'ivoulaitsavoir man opinion personnelle,ilme semblait
giie nous nous acheminions vers quelque décision internationale, et
que, pour ma part, j'étaisport4 B croireque plus tbtune telledécision
interviendrait, mie= cela t~audraiépour les deux parties,Je soulignai
cependant avec force, que c'était1Amon avis personnel. Lorsque
M. Ronald ensuite souleva laquestion de la fame quc &\-rait avoir
une tde dkision internationale,jefis remarquer que nom avions le
choix entre ces cieux alternatives: soumettre des n test casesn un
de La Haye pourtraclnieliesprononcefasur lacluestionCdurpoint de vue
du droit international. Personnellement, j'avais pcur qu'un seul cas
(test case ii)n'amenât pas de solution déhnitive. caril serait bien
improbablequ'ungirl cas d'espéce &puisAt tous les aspects juridiques
de l'affaire.La nbcessité pourrait éirentudlernent se faire sentir de
soumettre d'autres(1tcstcases >A l'arbitrage. Pour cetteraison j'ktais
personnellement plut8t porté a croirequ'une déclaration de la Cour
permanente serait préfhrable .e dhciaraiaussi que le Gouvernement
norvkgien ne sesoucierait peut-êtrepas de discuterces différents&tés
de la question avant d'avoir rep dn Gouvernement britaniiiqueune
indication montrant que cdui-ci 6,demerit disirait vrirnent, peur
sa part, me décision internationale. M. R~nald dit, pour finirque
pour sapart ilvoyait aussi l'avxntagqu'ay aurait Aobtenir une decla-
ration (responwm) dela &ut permanentede La Haye ; mais ise senclait
compte du fait que, puisqu'une telle demande devait Ctrepr&sent&e
par lavoie du Conseilde la Societ.4des Nations, ilpourrait peut4tre
y avoir doute. sur laquestion de savoir de quel article du F~cte de la
Sociét4des Nations ilfaudrait faire étatpour demander que l'affaire
fût port& devant laditeCour.
Avant de me quitter, 11. Konald fit remarquer quedamornent qu'il
avaitsodevb la question de l'accord commercial norvégo-britandqzie,
il nevonlait pasmanquer de faire observer en rnémetemps que les de=
questionsse trouvaient liéesde lafaçon mivante : du c4tk britannique
onavait déclaré que lkn ne se sentaitpw obliged'assureraux pkheurs
norvegens l'éconlement de leurs produits en Angleterre lorsqu'an
mêmemonient les autorités non-égiennes entravaient, de la maniére
que l'onsait,lapkhe des cNutiers britanniques enNorv*,
II décembre rg35. {Parqbhk) L. A. CIRCULAIRE DU COMITÉCENTRAL DES ARMATEURS DE
FRiWCE ASES ADHÉRENTS,EN DATE DU 28NOVEMBRE1936

Au cours dela dernihe réuniande b section deP&cheç, Xeçarmateurs
ontété mis au courant desdtcisionsprises parle Gouvernement norv&
gien d'étendrela zone cleseaux territorialeetde porter la Limitede
cettezone à 4 millesd'une lignetrac& en dehm de toutes Jliles qui
bordent lacdte de NorvGgei.
Cette décision royale norveienne du 12 juillerg35 a pm consé-
quence deréserverdes fondsde pêche catiersauxsds marinsnorvégiens
et deprotCgerla @the aux lignesCettemaure de protectiona provoqué
une protestationde ia Grande-Bretagne, les armateurs angtais ayant
l'habitude d'envoye~ leurs chalutiers p&chw dans1s zones qui se
trouventincluses à13int4neudela nouvelle limitdes eaux territoriales,
La questionse pose desavoir siIe Gouvernement françaisdoits'asso-
cier à laprotestationdu Gouvernement de la Grande-Bretagne, et le
ministre de laMarine marchande, avant de prendre une décision, a
déci&de c~n5ultex sas ce point l'Officscientifiquet teciiniquedes
pêAu pointrdeivuetdesoconséque~icedsirectes, ineesemble pas que la

réglementation norvégienne,étant donnéonle petitnomb~ee denonavires
qui frkquentent les ELesdeLofoten. Seuis, les quelquesrares navires
qui fréquententla cote mourmane pourraient Etre privésde dunrter
quelquescoups de chalut au murs de leurs trajed'der oude retour.
Si l'on examine leprincipe de Ix iimitation des eaux territoriales,
il faut convenir quetous les paysi-cemmericer par la France, sesont
xkervk la possibilitéd'&tendreou de rdserver lazone des eaux terri-
torialesà Yintérienr delaquellele pays entend exercer lapolice de
lapêche.
Les dispositionde l'articlz du démet-loide 1862,qui cst toujmrç
m vipeur, permet 15interdicticm decertainespèches au dtla de la
limite detrois milles, ausbienpour la protection cléfonds de pèche
que pour laprotecti donla pêcheelle-même,
C'estdonc dire que La France s'esttoujours rhemé le bit: absolu
de prendre toutes mesures utiles envue de la protection deSa pêche
côtikre.
Avant donc de protestercontre cettemme protechice, il wnvicnt
d'examinersi laFrance n'auraitpaselismeme intérê tm un avenir
plusou moins proche, à prendre des mesnies analopes de protection
sur certainesde nos côtes.
La France doit avoirla préocçupatim essentieuede nepas s'engager
pour l'aveniretde limitesainsi lepossibilitesd"appLicatiodu deçret
' de 1862.
Les armateurs devront donc examiner l'opportunité de protester
ounon contre b d6cisionroyale norvégienne. Nous vous serions recannbants de vouloir bien examiner cette
importante questionqui est hicriteiil'ordre du jour de la prochaïae
dunion de lasectiondes Pêches q,ui sera invitraprendreunedgcision
à ce sujet.
Veuillez agrker,Monsieur, Ya~sntaricede nos sentiments dévonds,
Le secrétairede lasection . Le secrétaire
des Peches, général,

(Siptt!) J. MARCHEGAY. Bmnext a" 56

RAPPORT DE L'ÉTAT-MAJOR GEN~RAZ DE LA MAXINE
ADRESSE AU PIZIWIST~REDES AFFAIRES ETWGE~S
NORTiGGlEN, EN DATE DTJ IO JUIN Igjo, AVEC 4 P~CES
Jomm

ChaEzciiéeqsa'mf f~itL'objetd'aver1issemclaetde caflhcres
Sur denitinddu ministère royal,l'ktat-majode IaManne a examin6
lescasdes chdutiers ayant fait l'objd'avertissementset de captures
an coursde la périodedant du mois de juin 1908au mois de *ptm-
bre 1949,h cettefin,des documents ont kt4 empruntésaux archives
del'amiral ~mmantlant en chef,à cellesdel'ktat-major de laDéfense
nationale, cornplétde renseignementspuisésaux arcliivedu ministère
des Affaires ktrangèreet clerenseignements fournis parles autorith
judiciaires locales de la Norvègedu Nord.
En outre, l'état-major gknéraldIa Ma~ne a contrdldles renseigne-
ments produits par 1'~Angl~Norwegian Fisheries Case. Mernorial I
subrnitted bytheGoverment of theLlnitedRingdom ofGreat Britain
md Nortl-iernrelandB,quiluia étécommunique en exemplaire unique.
Les di~rerdocuments ont kt6 confront& et contrûlésOn peut en '
damer l'analysesuivantee:
r.Dé j Lcsinstructiondannée sn1906aux gardes-ptdiedelaMarine,
prévoyaient dcuxformes d'intespention Al'kprd des chalutiers : l'aver-
hsement et la capttve,
A partir du jour oùJe chalutierscammencèrent de fréquenternos
tritanniclire nomm4 GoZde?Sceptre,l'étéde goS S.ssé i nn chalutier
D'autrepart a premiere captureopQkefut celle,en 19x1 ,uchalu-
tierbritanniqueLerd Robut~
2.On troirvera dans lapiècn" rde cet exposéun sommairede l'appii-
cation dc factode la lui,sous forme d'une liste complétede tous les
' chalutiers r~ptui-&.Y sont inclus lescas oh des chalutier; ont $té
appréhendbpar la police territoriasur dhonciation faitepar des
pecheurs, La piècenu 2 donne lalistcde touslescas oh des avertisse-
ments ont et6adressesaux chdutiers parles gardes-pechedela Marine,
Les listes indiquenla position geographique0% la avertissements
et les capturecurentliei~.Dansune colonne estindiquk k natiolialltk
duchalutierbritannique(B)ouallemande (A).
Pour faciliter la lectdu présent texteces positiongéographiques
sont portéessur des cartes dresséespar lxrvice hydrographique, Les
captures sont représentép ear des cercles enbleu, avec numéro de
renvoi 3.la picce no 1,Les avertissements y sont symboliséspa des
aoix cn bleu,avec lettrdeerenvoià lapikcena 2.
3, Apres l'interruptionforde de la pêche au chd~stpendant la
premiéreguerremondiale, il ne fut opéréaucune capturejusqu'enrgzz.
El1 cete année-là se-procluisitalor sn exemple prticulikrement
audacieux de@the illicitEn novembre 1922, le chalutier britannique Celevahefut appr6hend6 en train de chahter dans .lePeLsfjord, en
deça de toute lignede baseimaginable, CLS~VO~Th 2millesmarins sde-
ment de la terrfme (cade no j,capture (O) no2). Au début de 1923,
les chdutiei?britanniques firent kgalcmcntpreuve de sembhble agres-
sivit;: le capitainememe qui avait commandé le Celerke, IVillizrn
Lde, fut capture avec le clidutia Jeria en janvier 1923 (carteno j,
[O)ilD 31, puis - A peine un mois plus tard - avec le chalntier
Q~erciw(cane na 5, (0)n"61, chaquefoispour délit de chalutage illicite
prk du ,ri.ri.age.
Ces faits incitkent la pallce lapêche& montrer une plus grande
vigdance, et la cmpagne diant $octobre 1923au mois de mars rgzq
fiitmarquée par un grand nombre de captures. En tont, onze chalu-
tiers Cbangersfurent capturés sur la c6te du Finnmark oriental,à.
savoir g de nati~naljte britanriique et z de nationalite allemande.
L'audace des chalutiersfut portCea son comble dans lecas du chalutier
Earl Kihhensr, pkhant cticleqà de lalimite, tous feuxéteints au
moment de sacapturc (carten"5, (O)no IO).
Apparemment, l'knergiqueactivitCde la policeincita leschalutiers
etrangers plus de prudence clans la campagne suivante. L'hiver
rgzg1g25 iut marquk par la capture de 6 chalutiers seulement, dont
3 britanniques et 3 aUemands,

Les chalutiers britaimiquesse portaient apparemment dors vers un
nouveau secteur,le Vam.ngerfjord En janvier 1925, la didutiers
Sw$edma et SheJdon furent appréhendés bien avant dans ce f'ord,
à 8,6 ct4,s millesmarins, respectivemelit, endeqAde la lignede l!iase, '
et Amoins de 4 milles marins de la terreferme (carteno5, (O)nus 2x
et 22),Tous deux se virent infliger des amendespour tauSc de p&che
illicite es" soumirent. Ces deux cas provoqnerent la protestation
du Gouvernement britannique, protestation qui fut repoussée par
le Gouvernement notvbgien, ce dernier maintenant que les captures
avaient kt6opkrkes en territoire maritime norvégien.
L'hiver ri25 3 chdutiers seulement, tais britanniques, furent
capturés.L'un d'eux, le Franc Tirezw, faisait l'essai d'unnouveau
fond de @ch@, à L'es du cap Nordkyn.@oint de clépartno II pour
leslignes de base) :ilfut capturé au mois de décembre rgz5 en train
de pêcher B 0,4 mille marin seulement au delà de laligne de basect h
33 mdes marins de laterre ferme {carte nQ6(O)no24).Il accepta dcse
soumettre a l'amende et A lasaisie, totalisantla somme de rj.600
couronnes. L'incident provoqua deç commentaires menaqan ts dans
lesorganes de pressedes armateurs de chalutage en Grande-Bretagne,
A la suite de quoi leGouvernement britannique formula une protes-
tation énergiquedemmdant: la remise de l'amende. Le Gouvernement
nenpouvoir faire laremise exigée.actére légal de lacaptnre,et estima

4. Cette application .fermede laloi dvntnua l'ardeur des chdutiers
au braconnage de la mer.De 1926 à 1930,les chalutiers smontr&rent
moins agressifs.Au cours de cesannées, 2 didutiers allemmds seule-
ment durent captnrks Un chalutierIrita-nnique,le QMCYC~~, s'attira
un avertissanent en pêchant,en février 1927' à 3,5 mïües marins
audclj. de lalignedebase Kjolnes-Sletnes(lepsoints ddépartnm 8 etq,
carte II"5, (x) c)Le Gouvernement britannique formula une plainte,
qu'ilabandonnp aar lasoite,(tnot pr~sing £urth~ n. 5. En automne 1930 ent liw la capture da chalutiersbritanniques
Howe et LOB.& Wsiîi, dont 3e cas est examiné de plusp$s au para-
graphe 38,page 43, duMemoire hitamique" avec les piZces& l'appui
à Ihannexe britannique no xo,page ~p \ Quant 1"exposédes faitsiZ
faut relever que la positiondu Lmd Wsir est inexactement donnée
comme étant lat. 70" 31'8" N. etlong. 30"35' 5' E. Gr.II faut kcrire
lat. 70'37-8' N., etlong. 30' 35.5'E. Gr. La position adoptEepar le
Gouvernement norvégien, à l'égardde la roiestatiunbritannique en
l'occurrence,estnettement farmdde dans Panote du rr:août ~939,qui
se temille ainsi (Mgmoirebritannique, annexe IO,nu 2) :
cr,..quelle que soit, des &des de base que pent envisager la
NorvAge, cellequisera adoptée pour lecalculticleasuxterritorides,
on constatera que. la captuse des deux. chdutiers a eu lieuen
deçà de la limitedes quatre millesii[dra&ccltojz].
La positionoh eut lieu la capturedu How estindiquée A la carte
na 5,(O)no 29, cde duLord TVfiiAla casteno5, (O)no 30.
En cequiconcern lechalutierLord Moufitb&e~, leMdmoirebrltan-
nique porte inexactement (paragrapl~e38,p. 43Ij q~5l fut rarrestedD.
Il fut uniquement semoncépour fins d'averbsserne ntos qu'il.était
en-train de picher à 3,s millesmarins environ au delà dc la lignede
base K5hesset-Konnesset (points dedépartnus 5et6, cartea" 5,(X d).
En 193~ (etnon cri 1932comme le préteud leMemoirebritannique,
p. 4.1, snrvint ucaspwticuliéremmt grave depkhe illicitA.plmienrs
reprfies,le chalutierbritannique DecpdaLt?Wyke chaluta surle fond
de Storegrunnen dans le Breivikfjord,à moins de 4 milles marins du
rivage,et à 8,s milles marinsenviron en cleçjde laIignedebase (carte
na 8, (O)no31). 11.futdenoncé par des pêcheurs etpar lapoiice temi-
toriale.La réclamation que le Gouvernenient britannique formula
par la snitefut repousséepar le Gonvernement norvégien, qui jugeait
concluantes les preuves dudklit,et parfaitementcorrecte laprocédure
suivie pour la fixation de l'amende.
Il estpar çmtre exact qae le SE.Neats fut capture kn 1932,sans .
qu'ily eût protestation, la capture ayant étéopérgir& millesmarins
seulement au delà de laligne debase (carteno 5,(O) no36).
Par aiikurs, l'année 1932fut rnarquee par une recrudescence des
incursionsdes chalutiersbrftanniques: iy eut capture de 5 chalutiers,
dont 4 britanniques etun allemand. De pIus,avertissement fut adressé
A un chalutier britannique.Parmi les chalutiers britanniquescapturh
se trouvait l'Edgar Wallaca, meritionnkdans leMkmoitebritaimjque
(annexe 14, p.182 1'11fut dénoncé par despkheurs pour avoir pêché
ill.icitemenen deçà"de la limitemtre Icjolneset Sletnes {points de
depart nos8 etg), et entre2 à 4 milles marinsdu rivage (carteng 5, -
(O) a"33). Le capitainefut condarnnb par laCOUT d'appel pénale, mais
ne se pourvut pas en rhvisionLe Gouvernement: britannique fit alors
une demarche dans l'affairsanscependantinsister da11antage.
provoquaurla capturedee septchlatiers,edont 3éallemandsletc4abritan-
niques.
Les 13rltmniqtiess3dtaienmis en qrretede fmds de pCche nameaux,
entre antres surle Svein~grunnen atilarge deAndfjord. Les captures
du Lo~hTwmrdm et du Creslflow~eurent lieuentre lepoints de départ

1 voirvolume 1. nos27 et 28.La position des captufesest indiquéeà la &e no g. (O]
noqg, 40 et 42.
Des trois aIlemands captu&s, deux avaient tenté leu chance dans
leVarangerfjord, un peu plus au large queles chalutiersbritanniques
capturés dans ces parages les années pr&&dentes. 11s se soumirent
aux mendes infligeessans qu'd,y eûde protestationcluci3tallemand.
Le troisiéme chalutier allemand,l'Emma Richardsen,fut captu&
en phhant illicitementsur lefond de Sleppenbanken (entreles points
de départ 110II et 12, carteno 6, (O)n"43). Apprkhendtl alors qu'il
se trouvaitexactement sur la ligne de base, ilse soumit b l'amende
hxde,qui, par suite de circc3nshceçatténuantes,s'elevait C500 cou-
ronnes.
En novembre 1933 se "tue Pd capture dit chalutier britannique
Sir. Jusdont il estparlé au paragraphe 45 du h1émoire britannique.
Edn, en dgtemb~e 1933, le chalutier britanniqueTJw~szf sut h
deux reprisesl'objetd'avertisement pour avoir pfichéjuste en de52
. dela .mite entreKjolnes et Sletneç(points de dkpartnon 8et 9, carte
nQ51 (xjf etg)b
La viglmcft dc la poiice n'était cependnt pas sans effet, caren
1934, iln'y eut que 3 chalutiersde capturéd s,nt z britanniqueset
un allemand.
Ltn rie oes thalat.i~.britanniques, Ie Rmchflow~, avsib trouvb
un nouveau fond dechaluta e à l'ouest del'île de MagerGy. Il fut
capturé 5 un rniile marinen 8eçà de lalirmte, entre Knivskjarodden
etHjelmdystauren (points& départ no312 et13, carte nQ7,{O)no48).
L'arinke1933 ntfut-rnarquiedaaucun capture,mais d'avettissements
adressks Aun chalutier finlandaiet à un chalutier britannique(carte
no5, (x)laet cartnu 6,fx)il.
En 1936,un seulchalutierfut captiII.l'O&, de natiaii&itébritan-
nique, quichahtait tous feux @teintsa 3,s milIesmarins au dela de
laligne debase aulargedu Syltefjord(pointsde départ no?5 et6, carte
no5, (4 no 49).
D'autre part, rannte 1936se distingua par11nombre Inusit6 d'aver-
tissementsadressésAdes chalutiers britanniques,dix entout. If Sem-
blaitque les pêcheursde poie entendaient mettre & l'épreuvel'appli-
cation temyieireede laloi norvt5gienneconformknent aumod~s viv~ndi
de 1933. Trois de cesavertissements furent ad~esséaA un récidiviste
britannique nommé Bunsen, les dem premiers tout juste A l'ouest
de Nmdkyn (cartena 6, {x)Q'et (x)k),le troisihe au nord-ouest de
l'îlde Sorfiy(pointsdedépart na 18 et 19,carteno 7, (x) n).
Le 29 mai rg36, un trio mrnpoçé des chalutiers CapMeldta, Capel
et Lard Mmwztbaftenfurent semoncés en train de p&cher gres de la
roche noy&e diIndre Gjesbsen, a 2,5et 3 milles marins au delà dela
lignede base (pointde départ no3 zo etZr, carteno 8, (x) a,(x) $et
(x)q).Apr& avoiriecu S'avertissementd'usagi l, seretirgrwt d'assez
mauvaise gr2ce.Par ordrede sonGouvernement, Ieministrede Grande-
Bretagne fit ceproposdes représentations dans une lettreda 31 mai
1936 adresséeAM. ROM, ministre desAffairesétrangéresde Noniège.
Ce dernierrepusça la plainte, en des termes énergiqu, ans salettre
du IC~juin1936. Cetéchange de notesest insircomme pikcesno33 et4
au prksent rapport, Lafin dela iettre du ministrdeGrande-Bretagne
estdigne d%tre retenue: * I am to wasn Yom Excdlency that the trading intaests
are againpressing for navalprotection,and th~tthe negotiations
for an agreement are being endangered by the action oftlie gnn-
boat*u
A peine une semaineplus tard, le 5 juin 1-936,le chalutier Lw&
S&athav.m fitlbbjet d'un avertissement, alors qu'ilpkchait iflicite-
ment dans lesmizrnesparages queles r&ciké .éa,splus prèsdu rivage,
à environ0,5mille marin en deça de a ligne de base(cart no9, (x)r),
Visiblement d'ailleurlesavertissementsinclimient le2chalutiers plus.
de prudence. Par la suite,il ne fut ,plussignaléde casde chalutage
illicite ede$& de la limite sur cettepartie de IR cBXe (Lopphavet).
En 1937 , euxchalutiersbritanniques furentcapturés,et deux aver-+
tissements adressés,
La capture fut opEr6eadx dépensdu chalutier britanniquesi sa@^..
et présenteun certainintérêt ce sensqu'elle fuopQée &une latitude:
aussibasse que ceUe de Andenes (pointsde dépait nos29 et 30, carte
no q, (O)no 52).D'atitre part, l'undes avertissementsfut adrwsk en
JUL~ 1938au chalutier britannique Cawbn'dgmhire , 3,5 milesmarins.
au delàde la lignede bse, entre lespoints 30et 31 (carteno9, (x) x),
position1af.6q0 17.9e 't long.15" 39.5' E.Gr. C'est lepoint le plus,
rrikridional il aitfallu intervenir contredes chdutiers étrangers.
6. Aprèsla deuxihe guerre mondiale,'il fallut arriver h lacam-
pagne de 194j-xg#3 pour revoir da chalutiers étranges étendre leur
activitéàla cBtefin~~rnarkieniiLe chalutier britanniqueSlelh Dorados
p~lice tenitoridepouridhlitde pêcheenillicite au-larde Persfjord au.
Finnmark orientalk environ 2mius marins de la lignede base(points
de depart nos5 et 6,carte ne5, (O)na53)' il sesoumit à i'amende de-
$.OQQ couronnes,
En avril1948,troischalutkxs britanniques (ie Fotherby,le Lacmnia
et l'lrq~er9.furent capturé psr les garde-pêche de la Marine dans
le Varangerfjord.Ilsavaient repér6un fond de pêche un peu plus au
largequeles chahtiers britanniqueset alleinandlors desann6espr6cé-
dentes. Delis d'entre ~uxfurent appréhendé s z et =Jmillesmarins*
en deçB de la ligne de base, alors quetroisièmefut sucpris tout prPs
de lalignede base(pointsri*r et z,cartenoj, (O)y3 54,55 et56).
Le 16 septembre 1948. le Gouvmneme~it norvegien résoletd'appli-
quer ledécretroyal de 1935 sans restrictionset11s'ensuivitune &rie.
de capturea su cours de l'hiver rq48-49.
Apparemment, les chtslirtiarç avaient jeté. Ieudévolu principale-.
ment sur rauiond de p&e tout justeA l'ouest de Nordkyn. C'est là
qriefurent capturksles chalutiersLord Ptmdw et Eqawry en janvier
1949, et Lord Nufidd en mai 1949 (cartenQ 6, (O)110s60,61 et 64).
La captare du Lord Nafield estla dedre qui ait étéfaiteavant.
laprkentatim de la requ&te introductive d'instance britannique Ie .
24 septembre ~949.
Les capturcs opgrbes dquis nesont 'pasportées sur laliste nisur
-lescartes,le sort deces cas étant réserveet subordonnh h l'issuedu.
litigeaduel.
{Sigrd)E. C, DAXIELSEN,
Vice-amiral,
.Commandanten chef de laMarine-I N" Date Nom dn

1. II-3-~91x LordRoberts
2. Io-11-rgzz CeIrrine
3. 4- r-rgzg Jeria
4. 8- X-1923 Lord Lister
5. 8- T-1923Sarpedon
6 7- 2-1923 Quercia
7- II-~a-xgzj Our AH
8. 18-10-1923 ICas~ck
g. 6-xr-rg23 Island
ro- g-rr-I923 Earl Kitchener
TI. 1-12-1923 Carsten
rx. x-rz-1923 Venus
23. .r-L-1924Elf Xhg ,
rq. 8- 1-1924 'James Loag
15. 9- X-1924 Sahonby
zG.31- 1-1924 Ninus
Y7,18-3-194 Lord Harewood
r8.TO-11-1924 Dresden
Lg. 912-1924 Landrat Radmacker
20. T3-1-1925 Stdey Weyman
21,rq- 1-1925 Sa,rpedon
22.27- r-rgz5 Sheldon
23.16- 3-1925Rede Sprenger
24. 7-rzsgzg Franc Tireur
25.I7-m-xgz5 Seriema
26. 23-12-xgzg Moravia
27. zg-~z-qzfi Else IÇmkel II
28, 22- 2-1928 Fritz Busse
29. 12- gag30 Howe
30. 15- 9-1930 Lord Weir
31. 14- 3~931 Deepdale Wyke
(28-x2-1931)
32. 22- 91931 13airycoates
33. 4- 6-1932 Edgar WaUace

Gambri
Heinfich Beemann
St. Netrts
Ahanes
Hammond
Loch Torridon
Crestflower
LappIand
Lod) TorridonNo Date Nom du navire

43- 13- 4-1933nemian ~ndri~h
Sclrroder 30'4~' A
44- 3-11-1933St.Just 30~28.5'l3
45. I-TZ-I93;Zmma Ricfiardson 26"j6' A
46. 18-1-1934 Vendora 3oa6.5* R
47- 2s-1-1934 Prmssen 30~52' A
43. 17-4-1a34 Beachfiower 2'jU3-3' B
49. 23-11-~936Offa 30°35' B
50. 23-2-1937 Jardine 17142:9' J3
51. 6-6-1937 Vendofa 24 51 S
52. 30- 1-~938Sisapon 15~47.5B"
53. 6-10-1947Stella Dorado 30~52.8~B
54. 26-4-1948 Fotherby 30~58: B
55. 26-4-1948 .Lacennia 30°54 13
56. 26-4-1948 Ecjuerry 30°4f;' ï3
57, 23-xr-1948Cape Argona ~8~23~ B
53, 5-1-3349 Xingsfon Pend& 29'48.5'B
59. 5-z-1949 ArcticRanger 25ia46.7' B
60. X7-1-1949 Lord PPerrdor ~7~18.5' E
61.rg- x-rgqg Equeny ~7~21.5 '
62. 26- 4-1949Bdrtindt 2434' B
43. 29-4-1949 27"2g0 végien.
Lord Nuffield ~7~13' R Nomdu navire

Caulonia
Night Hawk
Quercia
Lord Mountbatten
Naioss
Ver&
Veresiç
Syvari
dais
Moravia B
Bunsen B
Bunsen B
Edlvardian B
Bunsen B
Cape MeZAle B-
Cape1 B
Lord Mountbatten l3
Lord Stmehaven B
Scasron B
Gregory B
RuthlandshiLe B
Alsey E
Visenda l3
Cambridgeshire E
Walpole 13 Pièce f 3

LETTRE DU BfillHISTDEECItANDE-KRETAGNEA OSLO AU MTNISTR'ED :'ES
A~A-S ÉTR~GÈRES ~)n NORVBGE m, DATE DU 31 AI 1936

My dear ForeignMïnkter,

I am 'reluctanttodistmh you duringtlie Whitsuntidebaliday. but
1am instnicted to brinatonce toyournotice the facthat theskippers
of the British trawlersCapeIlfeittaLlfi,Lord Moztntbditiw aC@el
informed the owners onMayzgth that they were orderedoutside the
deme limitby a Nwryegian gunboat when ro milesN. by E. ofthe
Ingloy Light,at lemt fourmilesoutside the "Red Line".The trawlers
stopped fishingbut they have beea told by theùwnerç to cary on
and to infom the ofhcer incommand of the ganboat that they are
outsideterritoriwaters and mot therefortake his ordefi.
interfereerwncech hasaccurredsa saon after my proteswhichs1madeher
a few dayç &go, thraugh B'lAubert,in the casesof interferencwith
trawlmi Bmsen and Grum#.tan,and of rvhich I have no doubt hé
WU bave informed you.
1 am to warn Pour Excebcy that thetrawlinginterss arsagain
pressing fw naval protection, anth& the nqotiations for an agree-
ment are being endangerd by fie actioof the pbaat.
Yourç very since-rely,

Ris Excdlcncy
MonsieurHa ICaht,,p~~datcfi~flJ
Oslo, Icrjuia r936.
Mon che~ Ministre,
,Votre lettre d'hier m'siparvenue à rnoridomicile de LysaXer ; 'en
conclus quailya urgence,etde mon c8téjem'empresse CIEvous répondre.
Concernant cas.particuliers auxquels vousfaites allusionje ne
-puisavoir d'opinion définitivtant que je n'auraipa reçu le rapport
du Service de surveillance, et e&on des jours de fetsil ne m'est ,
pas possible de me les procureraussitût.Mai?, même d'apreçles infor-
mations tmanant des chalutiers britanniques qixvous me cornmuni-
quez, je ne puis voir en quoi le garde-péchenorv6gim aurait- autre-
passéles instructionsdonnies auServicede surveillance pur Besecteur
.de pêchede larégionnord, instnictians prescrivant dfaire courtoise-
ment (tlenient3)respecter les Limita de pêclétablies.
Dans notre conversationdu 9 févrierje vousaiapporte toutes clartés
surle contenu de ces iristructlosis.
JRS garde-pëche ontIa consigne Carvertirleschalutiersktrangers en
train dep8cl.ierende@ des hites fixkesqu'ilsse trouvent enzone de
pCchenorvégienne, et de lesprévenirque, s'ilsne cessenlteuractivité,
ils tombent sous le coup de la loi norvégienne.Vous savez qu'aucun
garde-pêche nwv6gien n'est dé plus loin qu'un tel avertissement;
aucun chalutierbritannique n'a ét6 captuté et retenu dans un ~ort
norvégien, et vous n'aurep zas manquéd'observer que, jusqu'~ ce
jour, mon Gouvernement s'estmémeabstenu d'intenter procèscontre
les chalutiers tmnvbs par le garde-pêcheendeçk des limites établies.
Peut-Btre pourrais-je me permettre de rappeler que nous sommes
restés fiddes à cette pratique courtoisedepuis neuf mois, bien qu'à
l'origine nous n'ayons promis de nous y conformer que pendant un
votreoconversaSian dul25dseptembrevode-l'annéezderni&reavecoEeprEsi-
dent du Conseil, M. Nygaardsvold. Je crois que vous reconnaîttrez
qu'aucun gouvernement 'conscient de sa dignitkn'aurai pu Gtre plus
accommodant quand ils'agit de faire respectune prescription fdictée
aprés un vote unamime du Parlement. Et j'aurais espkréque, de leur
cg@, leschalutiersbritanaiiqusesemien t,cornmenomçmhes, contentés
de protestationspour 3a forme, et qu'ils n'auraiep nas soulevé de
conflittant que lesdeux Gouvernements étaient encase en train de
discuter ia question du chdurage.
Depuis que, à votre demandedu 7 mars, j'ai prisur moi d'éTabwer
un projet en larnati$reà la place de cehi promis par votre Cronver-
nement, nous nous sommes activement occup4s de la question,etdans
ma conversation avec hl,Maurice, Ie 7 mai,j'aidit quej'avaisl'espoir
d'avoir teda4 mon travailavant lafin mai Si je n'y ai pas réussi,
c'est que j'ai du prendre avis ciesminist6res intéressés. ais j'ai en
a ceur d'ahutir A un arrangement susceptiblede satisfairaux désirs
naturels desde= Gouvernements : d'une part, empecheune çurexploi-
tation qui risqueraitde nuire $tla &serve de poissons dans nos mas,et,d'autrepart, deprevenirtau tcon£ütentreles chalutiersetlespticheurs
aux lignes de fond.
Le Gouvernement norvégien a, de son &te, frayé lavoie iui tel
amrigement, en dbcidant, le 20 mai, de soumettre an Siorti~g une
proposition de loi selon laquelle le chdntage norvégien serait soumis
ailrégimedes licencesetles embarcations etengins de p&he norv4;iens .
soumis au marquage obligatoire.Et j'avais espkréqdil serait possible
d'aboutir avec le Gmuernement britannique a un accord qui,une fois
pour toutes, auraitrholu le conflit onous nous somma trouvésengagés
surla questi~n du.chalutage sur leschtes de laNorvegedu Nord, Toute-
fois devrais-je ence cas portvaircrmipter ,e la partdti Gouvernement
britannique, surune longanimité pareilleà celle donta fait preuve
mon Gouvernement en cette question? Autrement il seraitdifficile,
comme vous lesecornaisset dans votre lettrede poursuivre nosconver-
sations sur le sujet qui nous préoccupe.

Cordialement vdtre. colitinentalqui &tend sws lazone de haute mer contiguë aux &tes
des Etats-Unis n seraient considér6es comme appartenant am Etats-
Unis,et seraient soumises à.leurjuridictionet autorité.
- ..........,.* m ... ....
A la &me date fut promdpke une secondeproclamation qm insti-
tuait une d zonede conservation dans laquene la pedie serait sonmise
A la r6glementation etau contrGÏedes Etats-Unis n.
Une relationdirecte n'étaitpas établieentre lesdtux zones, et aucune
de celles-ci n'&tait nettement délimit&e par lesproclamations, Dans
un commentaireofiiel 11fut déclaré: ird'une maniPre génkraiel ,es
terresimmergets contiguEs au territoirecontinentalet quisont canvertes
par cent brasses d'eau (6oa piedsau mnximnrn) sont considérkescomme
formant le plate- continental B.
L'exemple des Etats-Unis d'Amériquea 6th wivi par une proclama-
tion du Gouvernement mexicain, le 29 octobre 1945, complt$tée par .
un décret du 25 février1949, Une relation entre leplateau continental

et fa zonede protection pour la p&che est,sous une fame assez vague, '
établie de larnani4rc sulvmte :
A Le Gouvernement de laRepubliqne reprendpossessiori de latofalité
du plateau ousocle continental attenant àsescôtes ainsique des ricllesses
naturelles, sansexception, connnes et hconnneç, qui peuvent setrouver
dans ledit plateau et il maintient son contrbJe et son autoritésur les
zones de @cke qu'ilexploiteet protègeenvue de la conservation d'une
teUe source de bien-6tre nL'article 42 de la Constitution stipule que
le territoire mexicain comprendle plateau cüntinenta1 couvert par
les eaus de moins de zoomhtres de profondeur
Dans une procIarna2id on Gouvernement argentin en date du ,
11 octobre rg46, larelation susvisée estetablie ~x$ressis verbis:a La
zone contiguë et le plateau continental argentin sont déclar&s relever
dé lasouverainete de la nation i;laproclamationdefinit la zoneconti-
guë de la manihre suivante: ules eaux qui recouvrent Ia platefanne
s~usmarine nd.
Le I~Tmai 1947 e Nicaraguaa adapté unaloi, dont I'artiçlepremier
déclare que le plateau continental, considéré comme partie integrante
du territoire nicaraguayen, et la partie da territoire converte par
lamer jnçqu' uAne profondeur de zoo rn&tres",
Les proclamations du Chili (23jnin ~9459, du Pérou (1.raoût 1947)
et de Costa-Rica 129 juille1948 sont d'un type differentdes.proclarna-
tions nord-arnériczhe et mexicaine, argentine ct nicaraguayenne, A
ladiff6rence desprkédentes, eltes ne font plw usagc de la notion de
- plateau continental, likeà la rupturede pente (codim~hb skope I une
profondeurdéterminée oeiie de Iao brassesou de 200 métres{:elles
revendiqnmt une zone de zoo miilesmarins iipastirdes; ccoitee,tcette
distance est susceptible dWre modifiée à tout mornerit, suivant les
besoins de la nation. Dans cette zone la souveraineténationale est
proclalnke.

' Jmé Lws de Azcarraga y Sustamnte :
Szrbsnarifia., Revisla espmola & Devecintsmicwacrl,1949,p.e59a(traduit da
l'anglais pas Çecrbriat desNations Unies).
a I$id., 61 (traduit dI'anglais par le Secrétdes Natiom Uni-),
* ibid., p64.
,dIbid.pp.66 et suivstntcs. ,4 Cuba une propositiona étéintroduitepar le sénateurRugdio Diaz
Pardo devant leCcingrkçtendant à I'incIusiodans le territoirnational
des plateaux insuIaireujusqukawt points où laprofondeur est dezoo (!)
brassesB. Le droit revendiqué seraitun droit de souveraineté,portant
sur le SOIl,esous-so ltles eaux driplateau çnntkental. Cette proposk-
tion, jusqzl'àprésent,n'a pas abouti.
Par deux Ord~s in Ceakncik britanniques en date du 26novembre
rg48 les frantlhresde Bahma et de laJamaïque furent étendues 4de
mani& A inclure É'aisede plateacontinental qni s'&tendsous la mer
contiguë aux &tes u.Une limite n'a pas étéfixée.
Le mavernent a gagné d'autresrigions du monde. Le Gouvernerneil t
de l'Iran a dépo&,le.19 mai 1949, devant le Parlement un projet de
loi, dontle texteestétroitement apparentéà la proclamation du prési-
dent 'l'ruman.Iln'estpas donné de définitionexpesse duplateau conti-
nental,
LWabit saoudite a promulgukle 28 mai 1949 une proclamation,
dalislaqtreTlon ne fait pasmention d'un platmucontinental. Errfait,
il n'existepasde plateau continental dans legolie Persique1 qui est
un bassin de moinsde roo brasses deprofondeur. La proclamation parle
seulement du usons-solet du lit de lamer des airesdugolfePersique
contipi% aux cbtesqui sqtendent vers le large adelà de lamer terri-
tonde de l'Arabiesaondite.rElle déclareaussinque ces aires appartien-
nent auRoyaume d'Arabiesaouditc, et sont soumises A sacompétence
et bson aetoritén.11va desoi qu'ilfaudra délimitercettezone à L'égard
d'autresEtats riverains. aLes limites de ces aires seront déterminées
par notre Gciuvernment confomkment aux principes de l'équitépar
voie de convention avec lesautres Etatsqui ont cmhpktence et autorité
sur lesous-saiet le lde la mer des airesavoisinantesu
L'exemple de l'Ira et de I'Arabie saouditea étk suivi par d'autres
riverainsdu golfePersique, dont les territoisrenferment d'importants
champs de pétrole : leStlltanatde Bahrein, 5 juin 1949; le Sultanat
de Koweït, TS juin1949 ; lesix Snltanats dela cBtl'rucia jlei,n949a.
tpp- 37-40.)

-
l Richard.Young, Suerdi A~sIrZan O#sh~eLogisbafim, Amwimn Jm~l,
1949, p. 53r; Furlm Claintfo Areasbeaealh iha Aigh sen^,1949,p. 790.
" Richard Young, p.791. PROCLAMATION DU PRI?$IDENT DES ÉTATS-UNIS CONCER-
- NANT LES P~?ÇHERIES c&T&RE~ DAhTS CERTAINES ZONES

DE LA lWTE 3ER, FAITE. LE 28SERE3CiBRE 1945

~YHKRE AoS $orneyears the Government of the United States of
ments for theeprotectioncandeperpetuationquof the fishery resources
contiguous taitscoasts,md in view of thepotentiallydisturbïngefect
of thissituation, hs cnrefullstudied the possibilitofimproving tlie
jurisdicoral basis for conservation mensures ancl international CO-
operation in this fie;dand

WHE~ASsuch hhery resource hsve aspecial importance tomasial
communities asa çoiirçeof livelihooand to -thenation as afod and
industrial resource; and
WKEREAS th prugressivedevelopment of new methods and techi-
que$contributes tointeilsifi& fishiover wide seaareas and incertain
casesseriously threatensfishcries witIr depleti;asid

W~AS there is anurgenntteclta protectcoastal fisherreçourcies
from destructiveexploitation, havingdue regardta conditions peculiar
the coastal Sfateandial any otlier State which maythavedestablishedf
a legitimateinterest therein;

Nam, ik~efore;1,HA~Y S.TRUL~, President ofthe United States
of America, do hereby proclaim the following policy of the United
States ofAmwica with repect to coastal fislieries in certain arofs
the highseas :
Ln view of thepressing needfor conservation and protectiof fiçhery
resourçes, the Governrnent of theUnited Statesregardsit as proper
to establiçl) conservationzonin thoseareasofthe high seascontiguous
to thecoxsts af the UnitedStates rvhaein fishingactivitiehave been
sale. W71leresuchmwtivities have been w shall 1itre;ifterbdeveloped
and rnaintained by its nationalsalme, the United Statesregards it
as proper toestablish wplicitlybounded conservatiari zones in whicli
hhing activitiesshall besubject to the regulatian and control ojthe
United States. lirhere suchactivitiehave been or shall hereafter be
legitimatd y developed and maintained jointly by nationals of the
United Statesand nationah nf otherStates,explicitlybmnded eonser-
vationzones may be establisl-iunder agreements betrveenthe United
States and such othm States ; and a. fishingactivities insuch zones
sliall subjectto regdation and control aprovided insuch agreements.
The sight of anyState to eçtablishconservation zones off its shores
inaccordance a ri ththe aboveprinciples isconccded, providd tl-iat
correspondin recognition is@en ta any fishhg intereçtsofnationals
ofthe Unite5 Stateswhich may exist insuch areas. The çharacter aas
high seasof theareas intvhichsuch conservationzones areestablished
and the right to th& free and unimpeded navigation are in no u7ay
.thus affected. 1% witmss wbeof, 1 have hereunta setmy hand and cansed the
seal ofthe United Statesofberica tohe afiîxed.

Done at theCity ofWashington this twenty-cightidayof September,
in the ymr of our Lord nineteen huridred and forty-five,and of the
Independence of the United States of America the one
[Seal] hundrd and xveiitieth.
(SgWd) H~RY S. TRUMAN.

(Supplement to the America?~ Jowmal af
IntevnalionaELaw, VOL 40, 1.5346,
OKicialDocuments.)

EXTRAIT DE LA PROCLAMATION DU P&SIDENT DES
ÉTATS-UNIS DU MEXIQUE, FAITE ?LE;29 OCTOBRE1945

The experience of recent yean has er.idencedthegrowiilg neceçsity
of cotlnttre~topreserve those natural resoutces th& In the pst and
forvarious seasons,have ben hyond thek çontrol and intepl utiliza-.
tion,
As is known,thelands that conditute the continental masses donot
generally rise bmspely like rocksfron~ the great ocean depths but
are rested ona sub~~e shdf known asthe continental shelf, w11ich
is limitedby the isobath,that Is, theline that mites pointsof qml
orgraduaEfymetothe oceanfloor. Thisfslielfçonstitutes pseeansintegral
part of the continentalconntrles,and it isneither msonal~le, prudent,
nor possible for Mexico to Ignore the jurisdiction,utilization,and
control over same, in sofaras thxt part pertainhg toits territoryin
the two oceans is concenied.
It isnow known, aça result ofvarious scieiitifinvestigationsthat
nataral resourcer;,minerah, liquids and gases, phosphate, calcium,
hydrocarbons, etc., of incalculable value wist inthe said continental
shelf,the legal incorporati ofnwiich in the national patrîmoriy is
of greatimportanceancl not tcbe delayed.
On the other had, itis of eqiualurgency that the Mexican States,
which nature endowed with fisheryresources of extraordinary richness,
siic as those that are found in the maxithe zones dong Lotver Cati-
fornia, noto mention dhers, should baprrrtected,tilized, andeveloped
inan dequate manner and tlrisrrrgencpincreasesat the present time
in which the world, impoverisbed and in need becailse ol the war
irnposed by totalitarianim, must develop Itsfood production to the
maximum
Inthe years bdore the war the WesternHernisphere bad towatch
how permanent: fisliing fleets ocouritrieoutsidc of the continent
deditated tl-iernselves tthe immderate md exhaustive exploitation
of thk great wealth which, altliongh itis certain sh~uIdbe helpful
to the well-bang of the,wodd, it is evicfentbelon@ inthe fi& place
to thecountrythatpossessesit and 'tthe continentto which it pertains. By nain ofitsinherentnature.it is indispensable that this protection
be under the coritroland vigilance ofthe Stateup to those placesor
zonesindiçated by science for the development of the resamces of
the hlglseas,tegardlessof the distaricelthaseparates th from the
cwts.
Founded. on these reasons,the Governmentof the Republic claim
aliofthe platform or continentai shelf adjacenttojts çoask and each
and everyone of the known and unhm aatnralresuurces that may
be'found in same, and proceeding towards the vigilance, utiIizatinn,
andcontrol of the fishery-protection zones necessarfyr theconserva-
tion ofthatsome of~irell-being.
The foregoingdoes notçignify thatthe MexicanGovernrnentpretends
siot treccpize thetegi-itimaterightsof third parties on baws of reçi-
procity,or that therightsof free navigation onthe high seas may be
affected, inasmuchas its sole ah isthat ofpurswingthe conservation
ofthcse reçources for national, continental, andworld welfare.
My Government is dictatmg orders to tlie competent authoritîes,
inorder that they proceed to draft the corsesponding legd processes
and forthe carryingoutof whatever treatie map be necessary,

D~CLARATIOMDU GOUVERNEMENTARGENTIN, DU
x~ OCTOBRE rg46, PROCLAMKiVT LA SOWTIAINE'J% DE LA

NATION SUR LE PLATEAU CONTINENTAI, ET LA MER
ÉPLCONTINENTALE

Wm~aas !
The submarineplaBom, hown aho as the submarine plateau or
conti~ientalshelf,is closelunited to the mainland both in a morpho-
logid and in a geolopcal sense;
The waters covering the subrnarine platform corlstitutthe epicon-
thenta1 seas,çharacterizedby extraordinary biologicalactivity,owhg
tothe influence of the sunlight whiçh stirnnlates plant li(asexern-
plified in algaernmses, etc.)and the lifeof innumerable species of
animals, both snsceptible ofindusm utilizatio;
The Exeçutive Power, in Artde z of Decree No, r, 386, dated
January 24, rgM, issucd a categorical proclamation of sovereignty
over Ehe "Argenfrinetantinenta1 shelf" and the "Argentine epicoi-
a tinentaseau,dedaringthem tobe"transitory zonesofmineralreenes*';

qD'aprésla tmduetionanglai~afaitparI'ambasadc deç Ztats-UniiM.exicù
ctproduite devant la crnnmission1'1nt&r!euduSémk amhicaiil. Swbmavgcd
Lands.Hearings bsfora tlte Conmiide# oa fnierior and Irra~alarAffaars. United
States Senats, SCangrcss,frrçt scssi~n~~Oct4-8 andTQ,1949,p.+dg.I The State, through the medium of theYd~:ime+tto Psefrola'fësoiscakes
(PobLicPetroleum Depositç Administration), isexptoiting the petroleurn
deposits discovered dong the "Argentine.continental çlielf", thereby
I ccinfirming the Argentine nation'sright of owership over aU depasits
situated irthe aforesaid continental sheE ;
Tt içthe purpose of the Executive Power to conbue, mare and mare
. intensively,its scientitic and teclmical investigations relativeto al1
phases of fie exploration and exploitation of the animal, vegetable
and rnincral wealth, which offer such vast potentialities, contained
in the Argentine continental shelf and in the çorresponding epicon-
tinentd sea;
In the international çphere conditional recognition isaccwdedto
the sight of every nation fo consider asnational tewitosy the entire
extent of itsepicontinental sea and of the adjacent continental shd ;
Relying upon this principle,the Governments of,the United States
of Amena and of Mexico have issuedcleclarationsasse~tirithe sover-
eipty ofeach of thettvocauntries over therespectiw peripheralepicon-
tinentalseasand continental shelves (pclamation of President Truman,
dated Septder 28, 1945 a~nddeclaration of FresideritAvila Camacho,
datcd Dçtober 29,rg45) ;
The doctrine in question, aside from the fwt that it is implicitly
accepted in modern intemationàl lam, is now deriving support fram
accordingto£ntheetestimonyefoffered hy nmerous national conand ioreign
publications ard evenby officiaedumtional programs ;and
The manifest validity ofthe thesis invoked above, as weiî as the
determination of the Argentine Gavernment ta perfcct and preserve
ali the attributes inhekently baund rrp with the -exe~ise of national
sovmeignty, make it advisable te fornolate the declaration pertinent
ta this matter, thereby amplifying the effects of theaforesaid Decree
No. r, 386,
The Preçident ofthe Argentinenation supportmb l ya general accord
Of 'he Minisiers

I)EcREEs :
"Article r. It ishereby decland that the Argentine epicontinentd
sea and cmtinental shdf are subject to the sovereign power of the
nation ;
Article 2.For purposes of freenavigatim, the chamcter of the waters
situated in the Argentine epicantiiientalsea and above the Argentine
continental shelf, remains unaffected by the present declamtion;

ofAtheclhonorable Congxess,rapubliçhed, transmittedto toethe Wational
Registiry and filed."

(Supplement tu the Amwi~art Jo~mal of Iul&r~&baaJLaw, VOL 41,
1947, Officiai Documents)P320CLAMkTTON DU PR~?STDENT DE LA R.X?PUBLlQUE DU
€BILL CQNCEWANT LE SUCE CONTINENTAL, FAITE LE

23 JUIN 1947
IT~ud~c2h.]

Par une dklaration r>fhcieImc datedu 23juin, sousla signatute du
Président:de la R&pnblique, leGouvernementdu Chilia proclam4 sa
souverainet4 sur tout le socle continentau large deses cOteset "rles,
et rwendique pour son pays toutes les richesses naturelles, connues
orLe~.textede la déelamtionegtsainsi lihlI:.

rcAttendu

r. quelesGouvernements des8tats-Unis d1Am4rique d,uMexique et
de la République arenkine ont formcllemcntproclame, par les déclaia-
tîms presidentiellefes28 septembre 1945,qoctobre 1945 etXI octobre
1946. respectivement,leur souverainetésurla plateforme continentale
ou socle continental llong de leurscbteçainsi quesioftoutel'étendue
de lamer adjacente nécessairepeur r6sewes anxditsEhts la propriét4
des richessesnaturelles, conriiresoudémumir ;
2. qu'ils ont expesément proclam6 le droide lm États respectifs
à prot@m, conSmver, r6glementer et mrveillcr l'exploitat dionta
pêche, afin dQemp&cheq ru'une activité illicite ne vienne d dhtsuire
ou à menacer de destruction le richesses considérables, indispensables
mersbicontinentales -oprr?clamations dont le bien-fende esau-dessus
de toute discussion ;
3. que, en ce qui cancerne le Chifi,une telleproclamation de sou-
vm-xheté est particulièrement légitime, nseulement dufaitquelepays
exploite déjà des richessesdu sode. continentalindispensables à la
vie nationale,comme c'estle caspotir les mines de charbon qui ne
cessent de phétrei toujours plus avant dans les terrainsimmergés,
mais ami 9 cause de latopgraphie du pays, doit Ic d4veloppement .
tout en langueur rattache lavie 3 la mer et5 I'exploitstd ionses
riclîesses plus que cen'estle caspour aucune autre nation ;
4. qu'itest internationalementacquis que tout pays a le droit de
considker comme temtoire na-tionatoute l'étenduede la mer épicon-
thentale ainsique le soclcontinental adiacent:
5. que I'Etat a ldevok deprotégeret de sumder l'exploitationdes.
~icl-ressescontanes dans son espace terrestre,maritime et aérien;

le Pr6sident de laRkpublLqoefait connaître :
I. Le Gouvernenient du Chiliconfirme et proclame sa souverainet6
nationale snrtout le soclecontinentaadiaçent aux c0tes continentales
on insulairesde son territoirenational, qmUe que soit la profondeur
à laq~aellse trouve situece sade, etrevendique pzr conséquent pair
son pays toutesles~ichwes iiabrellesdiidrtsode,cornues ou A décou-
vrir. . . 2, Le Gouvernement de la Ré-pabliqu e uÇIiili çorifrret proclame
sa souverainetlsur le> eaux adjacentes & ses cotes, queldequ'en soit
la profondeui., darisroute I'2tendae néceçgaire,pour réserver,tkger,
conserver et exploiter lm ressources etrichesses naturellesde toute
nature qui se trouvent sur, dansou souslesdites eaux. Tlsvumct tout
. spécialement à sasurvellhce l'exploita teila peche et de lachasse
maritime, dans i'intentioii d'empêcherque lesrichesses de cet ordre
ne soient exploit&sau préjudice dm habitants du Chili, ou ne soient
détruites oumenacées de destruction, de quelque manière que cesoit,
au detriment du p8yS etdu continep atkicain,
3. La délimitationdes zonesde protectionde lapêche etde la chasse
maritimes dans les eauxcontinentalesou insulairesoumises au contrB1e
du Gouvernement du Chili sera faite en vert11decette procbatzon
de st>ur:erainetchaque fois que leGouvernement Te jugera dksirable,
pour la confirmer,l'élarg oir!a modifier de quelque manière que ce
sait, canîorm6ment aux connaissances, découvertes, recherches ou
intér$tsprésentsou fufum du Chili. La protection et contr8le exercés
pat leGouverneent du Chilis'appliqueradksormais toutes leseaux
compnises dans une zone formée par la cote et une ligneidéale, tirée
parallèlement aux cbteschiliennesA nne distance cledeux cents miiles
marins.
En cequi concenie 1s ilcs,la zoneterritorialseraddlinitéepar niie
iignetiréeparallblement aux côte de ces ?les,iune distance de deu
cents millesmarins, sur tout bur pourtour.
4. La prkente proclamation de souveraineté n'infirme eririen les
droits légitimescmespandants des autres etatç, sur une base de rkci-
procit4,etnlaf£ecteen rien les droide la librenavigationsur lahaute
mer. n «ORDEE IN COUNCIL inBRITANNIQUES, EN DATE DU
26 NOVEMBRE 1945 CONCEl2NANT L'EXTENSIONDES LLMLTES

DES LES DE BAHAMA ET DE LA JAMIélQUE

O~dw i~ Cornciloj 26 h%wmbw 1948, comtmi32gthe Bahmus ish.
made on Nomber 26, 1948,adew theColomEs loudaria Ad, 1895
(S'.I1948 No. 2574)

Noie 'She dateof the caming hto operation of thiinstrument was
Nw. 26,1948 ;itwas first iissaby H.M. Çtatimery Office on
Deç,2, 1948.
'"1rPhisOrdermay be citeas the Bahamas (AlteratiofBaundaries)
Order in Council, 1948.
2. Theboundaries ofthe Colonyef the Bahamasarehereby extended
.toincludethe areofthe continental shelfwhichfiesbeneath the
sea cvntignouto thecoastsofthe Bahamas.
3. Nothhg in this Ordes sW be dmed to afl-mtthe chmcter as
big1seasof any waters above thecontiiiental shelf md autside
the lirnits of territowaters."

Ordw 2%Cou~ciIof 96 Nwembe~ 194, mncmimg thfislmd ofJarnuka,
made on Nmsdcr 26,1948, wt&r the Colo.~~zuL~mda~iesAct, ~895
(S. 1. 1948NO. 2575)
N& l'he date of thecoming into operatiori of thMstrurnent was
NOP.26, 1948 ;itwas first issueby H.M. Stationery Officeon
nec.2, 1948.
"1.This Ordermay becited asthe Jamaica (AlterationBoundaries)
Order iCouncil,rg48.
2. The bomdarim oi the Calony ofJdca are hmby extended
toinclude theami of the continental çhdf wkich lies beneath
the seacoiltiguontothe coastsof Jamaica,includinits depend-
encies.

3. Nothing in this Ordeshalibedeemed toaffectthecharacteras
highseas of anp waters nbove the continental sheand outside
the lirnits temitonal waterç," DIXLARATION ET DECRET DU ROI DE L'AMIE SAOUDITE,
EN DATE DU 28 BIAI r9qglCONCERNANT LE SOUSSOL ET LE
LIT DE LA MER DU GOLFE PEIZIISTQUE ,

Vradztdion.]

1.-Royal pronouncement: concerning the pollcy of the Kingdom
af Saudi Arabia with respectto the subsùil andsa bedof areas in the
Perçim Gulf contiguciuto the coMs of the figdom of Smdi Arabia-

2.-Royal Deme No. 61 5/4/371 c1nceming the 'territorialwaters
ofthe Ringdom of Snudi Arabia. (Omm AiKora Çupplcment No, 1263
of z9/5/1949*)

ROYAL PRONOUNCEME NT
conctmimgtRa fidicyofthe ICingdom ofSudi A~abircDithPB@~& tOthe
s~cbsold sefibecof meas in Ihe P~siafi Gui/m~atig~~m o th cousis
of theIGtgdom of Sadi A~ubia

WC, AbdulAzizIbn Abdul Rahman -41FaisalAl Sa'ud,King of tlie
Kingdom of Saudi Arabin,
A/& reliame on God Alrnighty, bhg awre of fie heed iforthe
pater utilization tlie world'snatutaresùaces ,tvhicarethe bounty
of Gad, and of ththedesirsibjlofvgiving encouragement to efforts ta
discover andmakeavailablesuch msourcs,
- Recophirlg thatb y Gad'sProvidence valuablemurces may underlie
partsof thePalan Gulf offthe cm5tsof Saudi Arabia,and thatmodern
tech~iology bythe gracc of Gsd makeç it iacreasinglypratticableto
utilize theresources,
A+#reciatilzgthat recognized jurisdiction over such resources is
requiredin the interestof theirconsmation and pruderit utilization
when and as developrnentisundertaken,

Demirng that the exercise of jurisdiction avcr snchresources by
tlie contignous nation iserisonableand just, ske the eff~ctiveness
of measUr= to utilize orconserve theseresourcestwuld be contingent
tion compels tliecoastalonationntoolreep close watch over activities
offits which are of anature necessq for the utilization of these
ïesliurceand

Conside~iflUt varbus other nationsnowexercisejurisdiction over
the suhoil andsea bed of areascontiguousta theircoasts,
Declare thefoltowing policy of the Kingdom of Saudi hrabia with
respecttothe subsoil ansea kd ofareas of thePetsianGulfcontigUouç
iothe coastsofOur Ringdom :
The mbsoil andsea bec1ofthose areasoftheFersianGulf smward from
the coastasea ofSaudi Arabia but contigtiouto its coastare declared
toapprtain to the Kingdom of Saudi Arabia and to be subjectto its ANNEXES AU CONTRE-~6.3~01~~ NORIS~EGIE (NO 63)
260
jurisdictioand control,The boundariesof such axas wiU becletermincd
in accordance with eqiutable principiesby Our Government iuagree-
ment with othes States having ju~isdiction and control overthe subsoil
and iea bd of adjoining areas.The çharacteras high séas afthe waters
ofsuch areas, the rigllt tthe freeand unimpeded navigatioriof sach
waters and theairspace above those waters,fislling right-sin snch waters,
and the tfahtianal freeclarnofpeaarlingby the peoples ofthe Gulf xre
in no way ailected
This Pronouncement ishade for the infolmation ailclguidance of al1
whom it may concern-
- Maythefaithfu1altvri~;sputtheirtrustinGd.
P~omulgatedin Our palace at Riyadh anthe 1st day of the month of'
Shaaban of the yearof tlie Hegira 1368, correspandingtothe 26th day
of May ~949.
(Sipd) ABDUL Mrz,

We, Abdul Aziz IbnAbdul Rahman Ai Faisal ALSa'ud,King of
the Kingdom of Saudl Anabia,
After relianceon GodAlrnighty and Ln view ofour desire todefille
the territorial watersof tKingdom, have decreed asfollows :

Articler. For the purpasesof thisdeme,
{a) The tan "nautic mile" ithe equivalentof 1852meters ;
(b) The tcrm"bay" iocludesanyinlet, lagoon orother atm of theses ;
(c) The term "islancl"includes any isletreef,rock,bar orpermanent
artificial shuctnrnot mhrnerged at IowW Iow tide ;
{d) The tem "shoa,l" denotes aa area covered by shaUowivater,
apart ofwhich II;not submerged atloweçtlow tide;and
(e) The term "coast" refersto the coastsof the Red Sea,the Gulf af
Aqaba, and the Perçian GULE.
A&le 2,The territorial watersof the Kingdom of Saudi Aralria,
as well as theair spa& above and the sail and subsoil beneath them,
are under the sovereignty of the Kingdorn, subject to the provisions
ofinternational lawas tathe innocent passageof vessds ofother nations
tl-irougthe masta1sea.

A~ticle 3.The territorial waters of the Kingdom of Saudi Arabia
embrace both the inland waters and the coastal sea of theKingdorn,
Article 4.The inland waters of 'the Kingdom iizclud:
{a) the waters of thebays dong the costs of the KingrlosnofS~tucli
Arabia ;
(b) the waters ahve andlandward f~om any shoat 110more thaa
éweive nantical miles fromthe mainland or froma Saudi Arabian isand :
(c) the ~iratersbetween the maidand and a Saudi kabiarrr islànd
i~ot more than twelve nauticalmiles fsom themainland; and
(dl the waters bebveen' Saudi Arahian islands not iarther apart
than tweIve naulticamiles. Avtdcle 5. The coastal sea of the Kingdom of Sai-rdi Arabia lies
outside the inland waters of the Kingdom and extmds seawaxd for a
distamce,.ofsix nauticalmiles.

A~tia'cte. The following are established asthe base linesfromwhich
the costal W. of tlieKingdom ofSaudi ,4rabia ismeasured :
In)where the shore ofthe rnai~~landor an islmd is fullyexposcd to
theopen sea,the lowesi low-water mark on the shore;
{li)where a bay confronts the opensex, lines dram fron~headlmd
tu headand acrossthe rnouth of the Lay ;
(c) where. a shoal issituaked not more thm twelvc nautical miles
frorn the mainland or from a SaurJi Arabian island, linesdmmn frem
themxidandortheis'iandandalongtheouteredgeof theshoal ; .
(d) rvhere e port: or harbour confronts Mie open sm, lines drawn
dong the seaw~rd side of the outermost lvorks nf the port or harbaur
andbetween çuc1-i orks;
(e) whcre an islanclis notmore than bvelve nauticd miles from the
maidand, lines drawn from the mainland and dong the outer sl~rires
of the islands ;
(j) wlierc the= is an islandpq whichmay be çonnected byhes
not more tl~an twelve nautical miles long, of which theislandnarest
to the mainland isnot more than twelve nautical miles from the main-
land, linesdrarvn from the mainland and alorigthe outer shoresof al1
shoreslof the nntermostp islands of thegroup ifthe islands do not fomer

a c(1)nwhere there is an island group which may be mnnected by lhes
not more than twelve nautical miles long, ofwhich thc island nearest
to the mainland iç more tlianmelve nautical miles from the mainland,
lins drawn dong the outer shores of al1the islandsof the poup if the
islandç form a chain, oralringthe outer shores of tlieoutermost islands
of thegmup if theislandsCICnIot fom ach&.

Artiçld7. If the measurcrneritof the territoriawaters in accordance
ivitlr theprovisions of th& decree 1~avesan area of high sea whollg
- surmunded by territoridwaters and extendhg net more il~an tw~lve
nautical milesin ;my direction, silcli arshaD fom part of the tetrito-
rial waters. The same nileshall apply to a pronouiiced procket ofliigh
sea Ghich may be wbolly enclosed by drawing a singlestraight line
not more tlian twdve nautical miles long.

Article 8,If theinland \vatersdescribed inArticle 4, orif thecoastd
sea meaçured €rom the bax lines fixed hy Article 6 ofthis decreebe
- nverlapped by the waters of auother State,boundaries tvillbe deter-
minerl by Our Goverilment in agreenient with the State concerned in
accordance ivith quitable principles.
A~lz'deg* With a view to assuring cornpliance with the laws ofthe
Kingdom relating to security, natrigationruid fiscalmatters, maritime
su-veillane may be exercisedin a contigpous zone outside the çoastal
sea,extendingfor a fitrther distanceofsix nauticalmiles andmeasused
from thebase lines of the coastasea, provided, howet-er,thàt notlring
inthis Article shal be deemed to apply to the rights of the Kingclom
with respect taf~shhg. ArfkIe JO, Oiir 3Enisters ofFmeign ABairs and of Finance are
chargedwith tlie execution af th13decree.
ArdicteLX. Thi~deme wiii corneinto effect asfrom the date of its
publication in tlie officigazette.

Promulgated in Our palace atRi* on the 1stday ofthe month
of Sliaaban of theEU of the Hegira 1368correspmding tOthe 28th day
of May 1949,
(Siprd] hDWL kZB. EXTRAIT DES L~~E~~T~ON~ BRXTANNTQVES DANS
L'ARBITRAGE CONCEREANT LES PEG~KIES C~TI~RES
NORD-ATLANïTQUEx ,gog-wgro

North Atlantic caast fisheries- Case presented on the part of the
Government of His Britanniç Majesty ta the tribunal constituted
under an agreement signed at Washington, OU the 27th day of
Januq, rqog,between Bis Britannic Allajestand the United States
of America.
(Question Five. Bsys,]

Hiç Majesty's Government contends that the tm "bays", as used
in the renunciation dause of Article one, includw altracts ofwater
on the non-treaty coasts whiçh were knom undw the nma af bays
in 1818, and that the 3 marine mires must be measured from a he
drawn hetween the h-dlands of thase waters,
Tt will be seen, on reference to a rnap, that the shores of His
Majesty's Dominions, to mihichArticle one appli~s, areLndented to
a very rnarkedextent.
Theçe indentations had allbwn survejrild and named at the the
the convention was enterd into. They tvere known to mariners
wid fishermen and were hown under the names which they now
bear. In other words, the watersto which this discussion relatwere
hown aç bays in1818.
Maps of the mats had bmn pubrishedbefore thnt date. Of these,
probably the mat important were a wall map kntirvn as Mitchell's
map (ryj~).and a bookof maps caued"TheAmeriçm AHas'" prepared
by "Thomas Jeffreys, pographes ta the King and others". In the
âppendix to ais case rvilbe found reproductions ofMitchell's map,
and of such of J'effrep's maps cover the territory in question. Not
anly were thesemaps avdable ta the negotiatorsin 1783, but tlie
seport of the Amencan commissioners proves that the Mitchell rnap
was actually beingused by them during the ncgot$ations. They said :
'The map used in the course ofour negotiationswas Mitchell*~l."
When, therefme, in 1783~ an agreement was entered into wtth
referenceto the "bays" In these territonesno one coula have beeri
Ui the sllgktestdoubt as to what was intended. I'he mapç showd
it,and every fkheman knew it withaut looking at the mpç. And
the word was used in fie same sense inr8r8, ft appems frw an
entry in Mr, John Quhcy Adam's diary, 8th July, 1823,that the
same rnap (Mitchell's}wns made use of in subsequent negotiations.
inr1888(App., p.rt462): cornmittee ofthe United States Senate said

Rev. DipCmesp., VOL vi,p.r33- .l&er fmm the British Peaco Commis-
sion~,Mr. Oswald, dam the 29thOctbbef1782,shm that W.'Shachcy took
maps with him from Lo~ldtu Paris fuse in thnegotiatiothere.
These maps wereptobablyJeffreys's rnaps. The trmty had reference to extensive lines ofsea coast, upon
tvhicli the bays, harbaurs, and creeks were as weU kriown by
name and location in1818as they are now ....
The negotiators of the convention were deding, therefore, with
tracts tif mater onthe shores of Ris Mzrjesty'sDominions wliicb were
known to everyone under the name of "bays'",tracts ofvaqing siz~ '
and of varying conformation, sme with greater and some tvith less
width betwmn fieir hcadlan ds, ranghg fmm enclosureç of considerable
extent to inletsof small?size.Tl-iey used the tenn "bays" ivithout
any qualificationwliatever, md the inference isirresisti aslHe,s
Majestg's G~ovemment submits, that the term \vasintended to appIy
Io aithe waters on those shores which were known to the negotiatars
and Sothe public, and were rnanked on themaps at the time as "bays".
If itllsd beeii intendeclthat the term shodd applyonly toa.Iixnited
class of the waters wliich were then called "bays", ,m express limi-
tation would have been inscrted to give eflect to that intention,

This constrtrcticln isupporter3by a cornparison of other passages
inmhiçh the term "bays" occurs in thesame article. Ttis clearfmm
8them that the term is used generaiiy of a,llbays. For instance, tlie
right @en $0 American fishermen ta dry and cure fishon the shores
of ang of the unsettled bays on certai specified coastr;coulclhardfy
be read aslirnited to the smallex bays anly ; yet a@ from the con-
vention there could be no such right inany bays. Again, the praviso
atthe end of the article, thatAmencan fishemen should be perrPiitted
to cater bays on the non-treaty slicrresof His Britannic Rfajesty'ç .
Dminiom in America for the purposes,among other thingsof repairing
O damageç, purchsing wood, and obtaining \vater,canno t reasonably
be constr~~edasapplyingto the çmaller bays onlv. Ifit were, American
fishermen ivou3d have rio right to resottto the lasger bays for tlmsf:
parpases, for even if a siglitto fish in bays existedapart fram the
treaty, there would have been no right toland in the absence of an
agreement to that effect.
It imbrni+ted thatthe tcrm mus€ haltethe same meaning thrtiughoat
the whole article, and that it isused throighou tt include al1 bays.

The construction ofArtitzIeone lias beenon tm-Qoccasions the snbject
ùf decision. The firstaf them ki the awaid made in 1853 itithe çare
oftlie"i?Jashington", towhich rcference basalready been made. CA4nte;
p.IOO.) Inthat case itwasl-ieldas before stated, thattheBayof Fundy
was not a British bay, because one 03 its headlands belonged tu the
United States,Mr. Dana, the uiunsel for.the United States, arguing
beforethe Halif,~ Commission in187 , stateclthat thiswas the real
ground of the awmd. (App., p.266). .ihe decision rdated therefm to
the Bay of Fundy, rather than to the generalconstruction of Article
one, His MajPsty'sGavernment have çontended that the B-y of Fundy
îswithin Articleone equally witlithe 0th bays on the çaast,~tffected,
but for rcasonsof poficythey have not i~sisted onthat view, and since
the year r84j ha~e made nu objection to Americanfisherrnen plying
theh tmde within the lieadlands ofthe bay. It isnot necessary, there-fore, forthe tribunai to talx into consideration the queition of this
particularbay, nor to re-examine the issueof factdecided by the award
of 1853 ,sTowhetherthe headlands zre or are notbath within British
territory. Indeed tlie understanding between the arbitrating Powm
isthat noquestion as to the Bay of lTundy,considered asa wl-loleapart
from its bays orcrwl~, or as toinnocent passage through the Gut of
Canso, is included in tbis qumtioil as one to be raised in the present
arbitration, itbeing the intention of thc pad-tiesthat theiirespective
views or contentioi~s on either suliject shall be inno !viseprejudiced
by anything in the present wbitration.
Co.ncc$tim Bay

Tlre second decisiun rdated to Conception Bay on the cdast of New-
;if the very question nowubefore thistribanal.ItoIVE-ahdecisioneoftHer
Majestp'sFrivy Conncih1 composed of Tord Blackburn, SirJ. ilColville,
Sir Barnes Pezcicock S,ir Montague Smith, and Sir Robert Collier,On
the general question ofthe me:~ningof the term "bays'Ythey held that .
it %vasimpossible to doubt tliatthe convention of 1818applied to al1
bays whether large orsrnail.
The opinion of these etninent jusistsisan exact authority in favour
of the contention which His Majesty's Government submits to this
tribunal.

Assurnhg that the term "bays"' iscoristmed to include al1 bays,
then itisc1ea.rthatthe 3-milelimit must shrt fr~m a linedrawn betwen
the headlands of al1those bays.
The reference to the discusszonswhich have taken place and which
have alseady been summarized in this cascl show that Grcat 13ritai-n
has £rom thehst put forward the contention ivhich içurgedbefore this
tribunal bday ;she has hm the first contendecthat al1 bays on the
coastç affectedby Articleone are within thatarticl an,dto that conten-
tion she adheres. They alsoshowthat the United States Iiavemore
than rince accepted this constructiai-ithe language of the convention.

Theco~iteaîion of the United States,so far as i5isat preçent knciwii
to Kis Majesty's Gevernrnent, is to be foundinits ''ansiver'laid More
the Hdif;ur Cammlssion in 1677 .t isasfallows (,4pp.,p.256) :
For the ywposes of fishing,the territorialivatem of mery muntry
dong tlie sea-coast extend tliree milesfrom the lotv-watermark ; and
bejmnd is the opcn octan, ftee to dl, In the case of hrtys and plfs,
such only areterritorial watersas do not exceed sixmiles in width at
the mouth, upon a strdght line rneasured ftom lieadland ta Iïeadlancl.
Ali Iarger bodies of water, connected tvith theoperi sea; form a part
of it. Andrvhereverthe mouth ofa bay,gdf, or idet exceedsthe maxi-
mum width of si- miles at its mouth and se loses the character of
tenitorid or inland waters, the juridictionalorproprietaryline forthe
purpose of excludingforeignersfrom fishingis measured dong the shore

1 The 'Direc tnited Shtes Cable Co. vThe .;ingio-AmencanTelegraphCo.,
LiZ.,2*4pp.,Cas394.of the bay, according to its shuosities,and the lunitof exchsion is
thfee miles frtimthe law-wafer mzk.
It is stat~i in the report ofthe Senate cornmittee of 1887 in the
followingterms (App., p. 390) :

It -\lrousem to be clear that by the univetsdy recognized
public law4 among civilizenations, territorial juridictiofevay
ridion dong the sea iç limitedto 3 marine miles from itscoasts,
as thcy may happen to be, whether embracing long lines of open
cmst or embracing greatçutvature of sea-shore, xyhicmay, and
. often do,almost surround vast bodies of the waters of the ocean. .
The plirase ofthe treaty,therefare,speaking ofbays, aeeats,and
l~mboursof Hk Britannic Maj esSr'sDomiriians, rnust be under-
law of anations were, and are, within the territorial jurisdiction
01 the BritishGovemment The cammittee is thereforeclear in
its opinion that any pretention that exclnsive Britishjurisdiction
exists,either by forceof publiclaw or of thistreaty,witliinhead-
- Lands embracjng suçh great bodies of water, and more than 6
marine miies broad, must be quite untenahlel.

The contention in effect is that in1818 when thé convention waç
entered into, nonation could daim territorialrightsovm bays, creeks,
or harbours on itstoasts,if the linesbetween the headlands of such
waters were more than 6 marine milesin length,

His Ma'esty'sCbvernment submits thnt fier@ is na pnnciple or
practiceo 1the law of nations under whiçh theriglit oa Çtate t-Oexer-
cise territmialsevereigntyover bays, creeks, orIiarbourson its cortsts
is Linitedta those bodiesof waters ody which are containeci within
bmdlands not more than 6 des apart. At thehe when the treaty
ofrSlS was enterredinto, thedomriiron of Statb over enclose8 waters
mas claimed,and admitted, to amuch greateerxtent than is the case
atthe present &y, but Hiç Majesty's Government believes that In no
singleinstance,either before or sincthat time, hasanp such limitation
'~eenaccepted.
The usageof nationsisahlutclgr oppoçed tothe existenceof a &mile
iimit; and the discussionsofjurists show that nogeneralmle h ever :
been agr~edan, It isnet too much.to saythat ifthe praent contention
ofthe United Stateswere tozeceivethesanction ofthis tribunal, difficdt-
ies and disputeswould a+ once arisein every part of theworld.
i
RIGNT OF A STATE OVER TEE OPEN SEA ADJOTWIPJG ITS COAST I

Tt is undoubted law kt a State has territor sivaereigntyover a
belt of sa adjoining itscoast, subject tothe right of passage by the
canmwcid veçselsof otlia nations. The extent of this belt \vasnot

Seealw Sabine'sRepwt,Decemb~, 6, 1852Houe ofRep., hlis,Doh'b.32,
42nd Cmgceqs,rrn6scss.p.244; andan articlhy Profegr6Pmerog, Am. Law
Rev., vol. 5. ANNEXES AU CONTRE-&MOIRE NORY~GIEN (NO 64) 207
dehitely firreby internatibnallaw at the thne thc treaty was entered
into, andthough awidth of3 miles has since becornegenerdiy accepted
as the minimum finit of the waters over which sovereignty may be
exercised, there is not. even now univena1 agreement on the point.
Wider daims are put fonvard by some nations and by some ~vriters,
and the Institute of InternatJonal Larv in 1894 unanimmsly agraed
to recomrnend 6 miles as the maximum.It ts not necesary, however,
to discuss th&question na the presentoccasion; it has no bearing on
the subjectnow under discussion,ilamelythe extent ofthe bays referred
to in thelast clauseof Article one ofthe treaty.

Ctis alsaundoubted Iaw th& a State can exerdse sovereig~ty over
certain portions of tlisea erlcIosedwithin ik territory by headlands
or prornontories.
But different considerations apply inthe cnse of endod waters
from those which affect the open sea. The possession of hexdlands
gives'a greater porver of corittoloverwatm contded within them
thanthere cm be over the open sea, and the safety ofa State necesi-
tates more extended drirnini&n overthe bavs and gulEsenclosed by its
territoriethan over open waters.Moreover,the interestofother nations
in bays and gulfs inot 50 clirectifw,,is çwmmvnly the case, tliey lie
off the oceaflhighways- For these reasons the 3-mile rulebas never
been applied tn enclosed waters,nor bas any definedlimit ben gen-
eralEyxcepted inregard to them Ltis true that the understandingof
nations lias impoçed some restrictionson the mercise of sovereignty
over these waters, and that Statesdo not noni ass~_rdtaims, such as
were cornman in former thes, over watms, which from their sue or
configuration cannot be effeckivelycantrolied, or which from their
State. But these restrictionsemuste delpendlonstherparticularcircum-e
stances ofeach case; they have never becorne fomulated in any rule
of gmml application.There was, ttierefore, no definite meaning which
cnuld have bean assignecl in 1818to thc term "bays inHis Majaty's
Dominions" unless it were themeaning which His Majesty's Govern-
ment contends shoizld be put upon it ; and there .rirano principleof
the law of nations under which the meanhg could be limited to bays
of a certain extent only.

Usageof ~atiwts

The usage of nations is con4stent oniy with this conclusion.The
thited States and Great Britain have bûth continrtouslyinsisted on
claims which wonld not have ben tenable ifthere had been any mch
exercised sovereigntyover territorial waterequallydextensive.tes have

Turning firstto the United States, it will be foundthat they pave
ciaimedwide rights in respectof bays. Delaware Bay
In 7793, France seized a British vessel,the G~altgfiin Delaware
Bay mare than 3 milesfrm land.
This bay has a rvidth betiveenits headiands of10 ~[z miles,and it:
extends inlength about 30 miles befurethe distance between itcsliares
reduces to 6 miles. The United States demanded Ehe releaseof the
vesse1on the groundthat the seilsire hadbeen made in neutral waters
-because Delaware Bay was United Statesterritory. ÇRancelIw Kent,
in his "Commentaries", rcfms tothis incident inthe following terms :
The excciitive authwity of that country in 1793 considered
the tvhbleof Delaware Ray to be within itsterritoriajurisdiction,
rcsting itsclaim upon those authorities which admit that gulfs,
çhuinds, xnd arms of the sea helong to the people with ~vhose
lands thcy are ençompassed, and it wu intimatecl that the Law
ofnations lvould justify the 'UnitedStates in attaching to their
coasts an estent into thesea beyond the reach of cannon-shot l.
Shce thattime the United States have cotinuuuslytreated Delaiva~e
Bay as their territory, and have prescribed regdations for fishing
which apply to the whole ofthe bay. (App., p.788.)

, In 1804, in the discussions which arme as tathe right assertedby
Great Eritaia to searchAmcrican vessds forBritish seamen, Mr. Jef-
ferson, the Presidenofthe United States,xmiting to the UnitedStates
Secretar ofthe Tresnry on the 8th September, put fonvard a claim
to sovereignty bver enclosed wcttew urhiçh induded bays 25 miles.
in width.An extract from tlis letter habeen setout at p. 85 of tIiis
case,and a lawr p& of it willhe found in the appendix atp. 59.
Its tems are absolutelyinconsistent with thedaim now put forward
by the United States.
FwçaStrcaZts

In1846, by the Treaty of Washington made hetween Great Britain
and the United States,it was stipulated tliat thboundary between
ninthnparailel of latitude (App,, p,33)tocthe middlefdof the channet-
which separates the continent from Vancouver's Island ; and thence
southerly thmu h the middle of the said channeland of Fuca's Straits,
to the Paçific8 cean.
Diçpntes involving the tifleto varions islands having wisen, thie
bùundary question at issue bettveen the:two nations was submitted
to the asbitration af the.German Empcror, and in r673 a protncol
was signed at Washingtnn forthe purpose ofmasking out the frontier
. in accordancewith hi5 arbitral decision. Under this pratocol the
boundary dter passing the islands which had given rise to dispute
is catried acros s spaceof tvater35 miles longby zo miles broad, and
isthen continaed fm 50 miles down the nriddle of a strait15 rniles
brciacluntil it touches the Pacifiç Ocean midrvay betwetln Boniiia
Point on Vanc~uver's Island and Tatmh Island lighthouçe on the
Arnerican shore, the matemay being there ~ol/~miles inwidth. The

Kcnt's I~zÎrbrnntit aw(Ahifs 2nd ed.), p. xor. United States in this case, therefore,coi~tinueto dclaim as territorial
their shareof the waters of a strait whichis muçh more tban 6 miles
Intvldth,and reqizcd the rightof kat Ritain to ,the otlirnoiety'.

Cbs apeakt? Bay

In 1885 t was heldb theUnited StatesCourt ofCornmissiun&sof
Nabarna C*laimst,hit Fhesapeake Bay was Amencan territory, and
tliat ~a~iir~ made by the Confedemte cruisers within any part of
ChesapeakeBay were not made on the high seas The headlandç of
ChesapeakeBay are 12 miles apart, andits length is over 3.1m4iles
before itwaters narrow to 6 miles, Thefishingin thishay is controlled
by State legislation,(App., p. 793.)

Great B~iain
Great Britain. for herpart,at the tlme the treatyof 1815 \m made,
was asçertingsovereignty not only over encloseiwaters, but overopen
seas surrovnding lierC~S~S of a wide extent. It is true that at the
beginiiingof the rgth ccriturysI~ewas ,netinsistingon he~ claiirnto
suvereignty over the fonr seas with the same vigaur as slie haddone
atanearlier period, butso late-as1803 thenegotiation~with theUnited
* States fora setflement of the righof saarchhad heen brokenoff because
the English Çovernment would not concede freedam tram searcli
with3n the Britishseas,and solateas 1805 the BritishAdmidty regda-
,tioilçcoritainean ardertlmtWisMajestyk sshipshouId insiston foreign
ships striking theirtop-sails,and taking in their flagsin acknowledg-
ment of His hlajesty's sovmagnty in hirseas, which extended toCape
Finisterre.In 13~8, claims to British Sovweignty over St. George's
Channel and the Kirig's Chambers, 'ivhichindude the waters within
lines drawn from headland to héadland as frorn Qrforhess to the Fore-
land and from Beachy Head to I'iunnose Point, were aclmitted withwt
dispute. De Martens statesthat nobody inbis time (1821) contestecl
the exclusive ri@ of Great Britain over St. George's Channel a.It
wasinsisted to the fullin rS18, and was admitted by Chancellor Kent
tribe a proper daim. (App., p, 58.)

BristoitChamml

By the cornmon Iaw of England, al1enclesed waters are within the
realm. Thus the Bristol Ghafinelwas decided by the Court of Queal's
Bench in 18jg tobe within the çonnties which bound it".This caseis
the leadhg English xuthority on the point, and i-t was accepteclas
good law by.the Privy Council in 1877\ The Court statedin their judg-
ment, which was deLivered by Chief usfice Cockburn, that they pro-
ceedd on the princlple that the whoIe of this inlandsea between the
.countri18~of Çornersetand Glnmwgan is to be considered as mifliin

Hall, pp~57,158.
3 The -4lleg~nea:Stafson u.The UniteStata,32 AiBuwy Law J&at*.p.484 ;
Noar8's Iid.Avb.,Vol. ivp. 4333Vol.Y, p. 4673.
¶ PrécisdetiroIPED(LIBIa$gem dc1'E~rro$,d. bzr, p.87.
6DirectCW.S. CabLe Co. v.Angla-AmcricTelepph Co., L.R.,z App.,Cas,,

'P. 394- everysense ofthe wmàs abaywithin Nmvfounaand, thoi~gh ofconsider-
able tvidth, andasthere isnothhg to justifya constritct~onoftlieAct
limiting ittobays aot cxceedingany particularwidtht, his is aunequi-
vocal assertion ofthe British hgislature of exclusive dominion over
thisbay aspart oftlie British ter~itory~A;tsthis asserti oodnominion
has not been qtiestionedby any nation from 18x9 dom to 1872 ,hen
afxesh convention \vasmade, this wciuldbe verystrong in the tribiilials
l ofany ~iationtoshowthat this bay isby prescription part the exclusive
tenitory of Grcat Britain.

1 Bay of Chale~vs
The Bay of Chdem haç a headlarid width of 16miles. It has been
baie8 asBritish territoryby the LegisXaturesboth of Great Britain
and Canadaf, By the Imperia1 Statute of z85x, 14atr rg Vict., c.63
(App.,p. 572) he boundary between the Provinces of Canada and New
Brunswickwassettled a4running dom the centreofthe Bay of Chaleurs,
thus t-reatingthe rvhole bay as territorialwaters. Canadian statutes
have been passed asstiming juridiction ovcr the vrhle bay s.(App.,
pp. 600, 607.)
Tlie Snpreme Conrt of Canada has heId that the bay is al1witliin
Britishterritory

Mkamichi Bay is siti~atein New Brunxeulclr,and has a headhnd
widthof 14% miles,Hy a New Brunswickstatut of1799(App.,p. 597),
thisbq was trextedas being within the adjoining countyof Northtim-
berland, and snbsequent amendine; acts have confirmed this claim&.
l (App., p... 603,607. 4q, 612.)
In no singleinstance has the jurisdictioof Great Britain aver these
bays been challengeclby any uther Pawer thaa the United Statesesnd
theobjection of theUnited States has been Ilmiteclto the solequestion
ofthe estent ofthe fishinglibertiegiven by the treaty of1818.
I

Çlaims to maritime jurisdi&on much more extensive haveben
made by ather nations. They are referred to by Hali in IfitemtimaE
Law and in the iivorksofother writers. It is enough tosay here, in
orderto show theex tent ofthc claimstrhat\vexemade at the beglsining
ofthe 19th century tl-iathe rights ofSweden in the gdf of Bathnia,
ofthe Turks tothe Archipelago, of Hoiiand to the Zuyder Zee,and of
Denmark both tothe Belts and Sound, were at that timeuncontested.
I

In fixing the lirnit withinwhich the exclusive right of fishîngis
resewed to ripariam States, it has becorne riot uncommon to enter
intoa special agreement providing for meaçurement £rom a line drawn
. across athe mouth of al1 bayswhich donat exçeed IO miles inwidtli.
1{Imp.]q 4ad~5 vi(rict,3 ;(Cm.)4 and5 Vict.c.36,
a47 Ga. III,c.12 S15 ;4Geo. fV,G.IS.25.
*BMowatW.McFee (r98o)5,Sup.Ct.K. 66.
39Geo, III,c.5.
6413Geo.III,c. 3;4Geo ïV, c.23; gand IOGao, IV,c.3; 4 Wm. IV, c,3z, .
5th Ed. p.150. ANWEXES AU COXTRE-~&~V~OIKE NURVÉGIBN (N' 64)
272

This \vasthe ruleridoptedinthe Convention of -the2nd Augmt,1539,
by the United Tiingdam and France; and it was confirmcd by the
subsequent convention of 1867. (App., pp. 32, 38.)

a In Deçember 1874 anagreementwas enteredinto between the United
Kingdom and Germany under which :

those bays and incurvafioiis of the coast which are xo sea mires
orlessin breadth, reclc~nedfrom the extrwiest points of theland,
and the flatmust be considered asunder the territorialsovereipty
of theCeman Empire. -

Lii 1880, the Ge~mnn Government notified &mian fishermen tliat
the Danish Government considered the Danish waters to includebays
the entrantes to whichdid not excced zo maes. (App., p. 795,)

Nmti'tS&a Cwaetttion,~882 a
By the Nortli Sm FisIiery Convention of the 6th May. rSSz, to
ivhich the United Kingdom, Germany, Belgium, Denmark, France
and the Netherlands were parties, it wasprovided that the fid~errnerl
of each country should enjoythe exclusive right of fishing within
the diçtance of 3 miles from lorv-\vatermark sliing the whole extent
of the çmsts af theirrespectivecountries, anclthat, asregards bays,
the distance of 3mdes shauld be measured from a draight line dm\%-n
across thebay inthe part nearest theentrance at thefirçtpoint where
the width did not =ceed ro miles. (Apy.,'p. 41.)
En March 1888, France adopted the same rnle indxhg the ïimits
af the waters witbin tvhiçh the vesseIrof other Statescould not Bsh.

, These conventions fix by agreement a particular limit ofIO miles
on tlie co&s to ~vhiclitheyrefq, but i.tisimportarit to observe tliat
such special con\-entions are iriconçiçtenwith the contention that
any limitationas to the width of bags, such as isnow contended for,
forms part of general international. larv.

His Najesty's Governmentsubmitsthat these facts efitablkh beyond
doubt that States .do exercise exclusive jurisdictionover bodies of
water more than 6 marine milesinwidth, andthat the usage af nations
iseritirely inconsistentwith the existence of any general limitation
of that kind nr, indeed, of any preçisclimitation at all.

lleiling TI& rvfth>thewritings of jurists, iu+Il be seen that the
tveight of anfliority negativesthe exktence of the limit contended
for ,by the United States, or of any ather precise 1Ynit.1 Turnhg, first to Arnerican writers we fmd that Qiançellor Kent,
writing in 1832, net long aiter the tmaty had bten çoncIuded, states
the law as foliowsl:
It is di-fficttatdraw any precise or determinate conclusion,
aidst the vdety of opinions, as tù the distance to whicb a
Sfate may Iamfuliy extend its exclusive dominion over the sea
adjoining its tenitories and beyond those portions of the sea
wlrich are emhrawd by harbourç, @ifs, bays, and estuaries, and
mer which its jurisdictionunquestionably edeiids. Al that can
reasonably be asserted isthat the dominion of the sovereign of
tlie shore over the contiguous sea extends as far as is requisite
for his safetyand for some lawhl end,A more extended dominion
mmt rest enlidy upon farce and maritime supremacy. According
ta the current ofmodern authority, the general territorial juris-
diction extends into the sen as far as cannon-shot will reach,
and no farther; and thisiç generally çalculatte odbe a marine
leape ; and the Congress of the United States have recognized
éhislimitationby autliorizingthe districtcourtsto take cognizance
of alciiytnresmade within amarine league ofthe Amencan shores.
The executive authority (of thiscountry) in1793 considered the
whole of DeIaware 13ay to be xvithin our territoriajurisdiction;
and it rested itsdaim upon those autlioritiesrvhich admit that
gtilfsclimels, and arms of the sea belong to the people with
rvhose lands they are eneornpassed, Tt was intimated that the
Iav of nations tvtiuld justify the United States itiattaching ta
theircoasts anexten tinto thesea beyond the reacb ofcannon-shot.
Considering illegreat extent of the line of theAmericm çoasts,
we have a right to daim, for fiscal and defensive regdations.
a liberal extension of maritime jurisdiction ; and it would not
be unreasonablc, as 1 apprehend, to assume For domestic purpeses
comected witli our safetp and lvdfare the control of the waters
on Dur CO&, though rncluded ivithinlinesstreéching from qixite
distmt headlands, as, forinstance, from Cape Ann to Cape Cod,
aiid from Nantucket to Montauk Point, and from that point to
the capes of the Ddaware, and Erom the South Cape of Florlda
to the Alliçsissippi,It is certain thatour Govcrnment. would Le
dispecl to vierywith sme measinss and sensibilityin the case
ofwar bdtween other maritime Forvers the use of the waters of
our coast, fatbeyoridfie reach ofcannon-shot, ascruisinggrouad
for belligerentpurposes, In 1793 OU' Govanment thoughr tiiey
were entitledin season ta as broad a margin of protected navi-
posiéivelyinsisttbeyondliatheedistance oft ahmarine league homnot
the sea-shores; and, in 1806, our Gavernment thought it would
not be unreasonable, considering the e.xtent oftlx United States,
the shoalnegs of theù-coast, and the naturalindication furnished
by the well-defincdpath ofthe Gulf Stream, to expect m imrnunity
from belllgerent xvarfare fat the spacc between that limit and
the Amesican shore. Itough t athast to behsisted that the extent

Kent'sÇo~~meslu~iss,9thed.,Vol. i, pp. 3r-33b of the neutrd immnnity shonldcorrespond with the clahs main-
tahed by Gteat Britain arriiandher ox*n territory, and that no
belligerentright shonldbe exercised within "the chambera formecl
by headlarrds, or anywhère at sea within the distance of four
leagues, or from a right linfrom one headland to another".

\irheatonl, jrri836, treats the matter in the same qay :
.
The maritime témtory. of every State extends to the ports,
harbom, bays, mouth of rivas, and adjacent parts of the sea
endosed by lieadlands belonging te the same State. *ne general
usage of nations siiperaddsto thisextent ofterritor jurslictian
a distance of a marine leagne, OT as far as a calnon-shot rvill
reach from the shore, dong crltlhe coasfç of the State. Within
these limitsits rightsof pr~p~rtyand territorialjnrisdictionare
absolute and exclude those of cvery other nation.
HaUeck uses alrnostidentical langaage in affirming a State's ight
ofpraperty to inletsenclosed betriieenhkdlands #-

A reçent Arnerican writer, Hannis Taylor$, sums up the position
as folIows:

In the absenceof any generallyacknowledgdstandard as to
their sizeand conformation, it isdificult to detemine in any
given case svhether'or not a bay, gulf or recessin a coast line
can be jastIyregardecla tevitorid water .. Germany ad France
are.inclinedto limit theirclaims to such bays, gulfs,and recesses
as are not more tlian 10 miles %de at their entrance measured
in a straight fine from beadland to headland. The latter claims,
however, the ~vhale of the oyster beds in the Ray of Caricale,
the entrance to which is 17 rniles,\ide-the cultivation of such
beds by lord Prencli fehermen making the case exceptional.
At an earlierday the LJnitedStates was inclinedto clah dominion
over R wide exhnt of the adjacent ocean. "Considering," says
Chancellor Kent, "the great exten of the line of the Americtzn
coasts we have a right to claim for fiscal and defensive replations
a libed extension of maritime jurisdiction;and it would not be
urireasonable,asE apprehend, to assurne for clomstic purpies
. connected with our safety and rvelfarethe çoritral of waters on
- our coasts, though included tvithin lines stretchin fg m quite
distant headlands-as, forinstance, fim Cape Ann io Cape Cod,
and €rom Nantucket to lMontaukPoint, and from that point to
the capes of the Delau7are,and frorn the soutlxCape of Florida
to the Mississippi."While Chesapeake and Delaware Bays and
other irdets ofa like chvatter are stjllconsidered as territorial
waters, the generd policy of Gis Govemment, confomiing itseIf
curtadment ofanyurneasonableclalmorld, to jurisdictian outside of 1

the marine league.

~1m#ts of 1~4Lm (4fn cd)rgoq,secr77,m. 75-276.
8 Ed, Rher, 19~8.Vol.ip.k67.
* InternatirnPisùtic Lw,S.229.p.278.I TheEnglish authorities are in agreement with this view.

Maritime territorial rightsextend as a generai rule-over wms
oftlic;seabays, plfs, estuaries,which are enclosed but not entirely
surrounded by lands beloazgingloone and the $%me State.
Re disputes the proposition that the extent of stlvereignty over
bays is subject to ariydefinite limitation, and citesin support of Iiis
vietvtheargument of M'r. Dana, counsel for the United States d,eliverd
beforethe Halifax Fishery Commission in 1877 e.Mr. Dana conteenddeci
that there rv-asno agreerrientamong jwists asto the bays which might
be treated territonalwaters. He said(App., p. 266):
The dificultieson that subject are inhe~ent, and to my rnind
they are insuperable.

Cotwe$fionBay case
Inthe case decided by the Privy Cmnda, to whichreference has
drady been made, Lord Blackburi nn,givingthe reamns of the Com-
rnitteededs with the opinions of juristson thjs point inthe following
tms :

.Passimg from the cornmon Iaw af Englaridta the genem1 law
of nationç, asindiçated by the text writers on internation$ juris-
prudence, we find a universal agreement that harbozrrs, estuaries,
andbays landlocked belonged tcthe territory of the nationdich
passesses the shores romd thern, but no agreement as to what
isthe ruleto determinewhat is "hay" for this pu-rpose.
It seems generdly agreed fhat, where the configurafian 'and
dimensions of thebay are such rtsto show that the nationoccupying
the adjüining cçiats also ornupies the bay, it ispart of the terri-
tory ;and witlith& idea most of tlie writerson the subj~ct refer
to defeiisibilityhm the shore as the testof occupation ; some
suggesting therelore a width of une cannon-sl-rotfrom sllore to
shore, or 3 miles;some a. cannon-shot fmm mcli shore, or 6 miles;
some anaxbitrary distance of10 luiles.AUof these are ruleswhich,
if adopted, would exclude Conception Bay from the teyritary af
Newfoundlmd but also wodd have excluded hcim the territory
of Great Brintain that part of the Bristol Channel which in Rex
v. Cmndnghnwt was decided to be in the county of Glamorgan.
On tllc0th hand, the diplomatists ofthe United States in 1793
cIaimed a territariai jurisdictiover much more extensive bays,
and Chancellor Kent, inhis Commentaries, though by no means
giving the tveightof bk authority to tliis daim,gives some reasons
for not considering it altogether ufiremonable.
Kt does not qxar fo. theirLordships that jmists and text
writers are agreedwhat are the nilesasto dimensions and configu-
ration, which, apart from other considmtions, would lead ta the
-
1I~ttrt~atio~tra~brd ed),'~d.i,p. 284,
Direct U.S. ÇzhlCo.1èiAnglo-Am.3Td.Co.,1877, L.X.,2 A.C.pp. 4tg,420.
4BeIl's CrÇ.,p.72. . conclusiclnthat a bay is or is not a part of the territory ofthe
Stafitepossessing the adjclinincoasts;and it has never, tliatthe?
can find, been made the groundof any judicia1determination,

Hallitreatsbaysassubjectto verydifferentcorniderations fromthose
whicà apply tothe open sea.He points out that nations havecontinually
assested claims to sovereignty over bays ; and, after examining the
principleç anwl~ich occupxtioilof thesetractsof mater may be justified,
cornes ta theconclusion that a State may daim exclusive rights over ,
waters wkch are suppoçed ta benecessary t~ the safety of the State .
or which axewithin its powers to çommmd.

'Pheseviews are founded on the opinions ofearfkrContinentalwriters.
Thus Puffendorf a says:

Gulfsandchannels or am of the seaare,accordhg to the regda1
course, supposed to beIong to tlrepeople with whase lands they
are encompassed.
Azunl, \dithg in 1796, says:

It is alreadyestabliçhed *moig polishednations that, in places
where the land,byits mrve, forms a ba or a gulf,\vemust suppose
a line to be &atm from one point o7 the enclosing land to the
other, w along the srnall islandswhich extend beyond the head-
lands of the bay, and that the wliole ofthis bay, Or plf, isto be
considered as territorial sa, even though the centre may be,
insomeplaces, at a grtater distance than3 miles from either shore3.
I3lnntschl.irecogniw thatbays cfinnot be subjectto tliesamg lhit -
ations as the beltof Seaalong the caast,and admit9 khat other consider-
ations admit and juçtifya larger dominion,

Totit ce que nous avonsdit des parties de la mer voisines des
&tes ss dit plus particuIi&ement et à plus forte raison des rades,
desbaies,et des'detroits, comme lus capables encore d'6tre occupés,
et plus importants à Lashreté pays. lais je parledes baies et
d6troitsde peu d'étendue, et non de ces grands espaces de mer I
auxquels nn donne quelquehis cesnoms, tels quela baie de Wuclson,
le détroit de Magellan, sut lesquels l'empire nesaurait s'ktendre,
etmoins encore laprcipridté-Une baie dont onpeut dgfendre Ikntrde I
peut être occup6e et soumise aux lois du souverain ;il importe
qu'de le soit, puisquele pys polirraitare beaucoup plusaisément
insultém cet endroit que sur des &tes ouvertes auxvents et à
lYmpdtnasité des flots.

1 5thEd.,p.155.
a Law of Natuvs o~dNations, B.iv,c,v.,S.8,Iqennet's cd., 382; and as
quated byTwiss (18841,p.2~4.
~lldviignaeLao/Ear@e, New York, 1806,Vol.i, p206.
S.3ag. Hantefedle f says :

I;esAtes dl: lamer ne présente natsnile lignedroite etdgu-
liére; ellessont,au contraire, presque toujours coupées de baies,
decaps, etc. sile domaine maritime devait, toujours, êtremesuré
de chacun des points du rivage, ilen résulteraitde graves incon-
vénients.Aussi est-onconvenu, dans l'usagc, de tirer une ligne
fictivedhun promontoire à l'autre,et deprendre cette ligne pour
point de dkpartde la portéedu canon.Ce mode, adopté par presque
tous lespeuples, ne s'applique qu'aux petitcsbaies, et ilonaux
golles d'une grande étendue, comme legolfe de Gaçc~ne, comme
celui du Lion, qui sont eri réalitde grandes parties de mer com-
piétement onvertes,et dont ilest impossible de nier l'assimilation
cornpiète avec la haute mer,

ïi~e opinions of pPewnt jurists mEtybe best ascerfWiedfrm the
conclusions ofthe Instihite of International Law *. The subject was
exhaustivety discaçsedat the sessionat Parisin r899,the exceptionally
large nurnber of thhty-nhe merabers being p~sent. They agsmd to
propose the following mle :
Artide 3. Pom les baies,la mer territoriale suit les sinuosités
de la cdte,sauf qu'eUe estmesurée A partis d'unelignedroite tirée
en travers delabaie dans la partiela plusrapprochéede l'ouverture
vers lamm, oU l'écartentreles deus &tes deia baie estde rz milles
mâtins de largeur,à moirisqu'un usage continu ets&culairen'ait
consacri: une largmr plus grande.

The objett ofthe rewvation at tbe einithese mords: is explauid
by the leamed reporter, Nr. Barclay
Les baiesne serven pas, en génkral , lanavigation entrepays
autres que le pays riverain, Elles sont placéaspar les promon-
toires en dehorsdes routes de la haute mer, séparée s'ellespar
unemarque nettement déteminée. Or, ily a beaucoup de baies
qui ontbien plus de IO rniIieet même r6 miîlesd'écart, et qui,
par leur situation, sont nbcessairemenplades souslasouveraineté
absolue de l'fitat riverain11 en est:ahsi pour les Firths écossais.
Pour labaie de Cancale, la distece est de 17 des; pour. celle
des Chaleurs, au Canada, de 16 milles,Tentes ces baies sont
conçidkr&es tme étant sous la domination exclusive de i'Etat
riverain. IIy a lieu,enfin, de consacrer le principe que la baie
est dans une situation &%rente de la ma territoriale proprement
dite.

Xtis claar irom the report of Mr.Barclay that in biç opinion (1)
there is no sule in internationallaw as to the extent of bays of the
nature now suggated by the United States, and (2)the considerations
applicable to the belt ni territoriasa do not apply to bays.

l DroitelZevoi reswafioseneutrBs,r858vd 1,p. 92.
a A-nwsmir~de i'hzsr& droit $ni~m.~dnti&o,ne13.~8~4,1895,p.329.
" P.147.278 AXNEXES AU CONT~-~~MO~ PFORT~GTEX (NO 64)

Attempts have been made, it isme, by some miters to suggeçt
a general principle capabte of applicationto all enciosed waters. But
these suggestions have led to no practical result,The difference in
the considerations wbich affect particular caseshas made it difficdt,
if net impossible, ta formulate any general rule; and the difference
in th6 considerations which affect the open sea on the one hand, and
edclosed waters on the othm hand, liasmade it impossible tn apply
the same gened de to hoth.

Lt is subdtted, therefot rea,tthe opinionsof juristsestabfishthat
there isnot any definite limit, zvhether miles or more, beyond whicll
encloçed waterssuch as hys may not be claimed as territorial waters
by the State \\-ithin r-vhshores they are enclosed; and that a:fos'tiu~z
rhere \vas na such limit in 1818, It foilorvsthat the word "bay'bs
used in the treaty wal; usedin its ordinay sease md iacluded ail
those tracts ofwatw knorvn at the time xsbays.

In addition to triesearguments, His Jlajesty G'svcmmcnt desire
to point ont ta the tribunal tlrat the circurnstances existingat ttie
time of the negotiatiaas of rSr8 themselves negative the contention
that the tenn "bays of His Britannic Maiesty" Dominions" as used
in the treaty was not intendet doinclude the rvholt of the bays on
the British coaçtç.
At the beginning of the last centnry, Great Britainand the United
States were putting fornard wide çlaims ta juridiction over territorial
waters, as has already been -sliown. The case of DelawareBay and
the daims ofth¢ United State sere fresh intheminds of theAmericaa
negotiatrir; the rights of Great Britain #ver the waters s~rrounding
the Britishcoasts liad been the subject ofstillmore recent discussion,
In ~iew ofthese façts it is impnssible to believethat the negotiations
of 18x8 were çonductçd on the footing that bays more than 6 miles
todlimit the meaning ofthe wurd :'bay"h toaLiasfof a certairi size onlyl
that limitation \vr-oulcertainiy Iiave been Jscused and, if agreed
to, *ould Iiave been cxpmsed on the face of the ha*.
The limit of sovereigrity over enclased waters contended for 'Dy
t?e United States bas never yet been recognizedby the Iaxvof nations,
and tkis tribunal, as is reçpectfuilysubmitted, can only act upon
principles ivhich have almdy becorne part of thii lam w11icl-iit is
administenng.

Great Britain, therefore, contends that the trexty applies to al1
bays on the çoastsof British North America,andthat the three marine
miles specified in Article one must be meqrïred, in the case of
iininderitedsoats, from the shore line at Tow tide ; and, in the case
of al1bays, creeks, or har'boursf,rom a line drawn acrossthe mou th^
of such bays, creeks, or harbours.D$~CLAK~TIQN DE LANORVEGE,DE LASmDE ET DU DANE-
MARK FAITE CONJOINTEMENT EN DATE DU 21 DÉCEMBRE

wgxz,EN VUE DE FIXER DES R~GLEÇ SIKILAIRES DE NEUTRA-
LIT& ET DISFOSITIONSAN~'EX~?ES A LADITE D~~CLARATION

Les Gauvmements de Norvgge, duDanemark etde Suède
ayant, envue de fixer des rCgksimilaires de neutralité skccordant
négociationsqui ont about%iun~accordsur touslespoints deprincipe
comme le prouvent les texteci-jointdes règlesadoptéesshparkment
par lestrtuGous~ememeritsrespectif;
et apprtçciantAsa justvaleur l'importancqufl y auraitA ce que
l'accordsiheurcrusementexistant soimaintmu AgalementA l'avenir;
sontconvenus qu'aucun des troisGonivernementçnkpportera des
changements aux règleapprouvkcs par lui sansavoir prdalablernent
avertilesdeux autreassez-t Baurpermettre unéchange devues dans
la rnatikfe.
En foi de quoi la soussignédîlrnmt autoriséà ceteffet par leurs
C;ouvernexnentos,nrjignelaprPsentedéclaratioet y ontapposeleurs
cachets.
Fait entrois exemplaire% Stoclrliolm,lZIdkcembtergrz-
('&&d] B~UWCHQK pJT S,) (S&d) brro SC.~VENIU p . S.)

(Signk)ALBERTERREKSVAR IDL.S.)

Mo~vkcs
RAgEescEtf!eutf~~Edikbliespar ordo~wamzroydsldu,18 dkcembr~1912

Chapitre 1

c) Le Roi seréserved'interdiredans les mémesconditions poilrles
deax parties belgkrantes, l"acc&s d'autrportset rades ~rorvkgiens
etd'autres phes iimises deseaux intérieut-norvégiennes,en vue
de circonstanceparticulieres et pour sauvegarder les dsonverains
du Royaume et lemaintien de saneukaiité.
Les eauxixît&ehres comprennent, outreles portsentT&S desports,
rades et baies, les eaterritorialsituéesentreet en delà des îles,
flotset&ifs qui ne sonpas continueDernent submerg6s.

Chapitre 1 c) Le Roi se réserved'interdire,dans la mémesconditions piir
la deux parties belligérantes,l'accd'autresports et rades danois
et d'autrespdes limitéesdes eans intérieuredanoises,en vire de
circonstancespa~ticnIièresetpour sauvegarder les droitssouverains
du Royaume et le maintiede sa neutralitk,
LESeauxintérieurescomprennent, outre lm por-fsentréesdes ports,
rades et haies,leseaux territoriales situkes enetendeçàdes îles,
ilotsetrécifsquinesontpas continueiianensubrnerg&s.U reste entendu
que, dansla partie deeaux territorialdanoisesdu Kattegat,du Sund,
du Grand et K LPetitBdt, qui forme les voiedetraficnaturelleentre
Ia mer du Nord et lames Baltiquece nesont yne les portset entrees
riesports qui pewcnt 6ke considbés comme compris clansles eaux
intérienrea

c)Le Roi serkerve d'interdire, dans lmgmesconditions pourles
deux parties belligérantes, I'accb dkatrports et rades suédoiset
d'autres partieslimitdes eaux intérieuresuédoises,nvue de cirçan-
stances pasticdières et pour sauvegarder lesdroits souverains rlu
Royaume et Lemaintien desa neutralité.
Le reaux intkrieuresavisées dans le pshnt paragraphe et dans
leprdchdentainsique dans le paragraph6 ea,ci-dessouscomprennent
les portsentréesdes ports,rades etbaies ainsique leseaux situées
entreetendeçk des Iles, flotsr6cifqui nesont pas continuellement
submergé ;sIIreti entendu que dans leSund ce ne sont queles ports
etentréesdes ports quipeuvent êtreconsidéré samme comp~îsdans
leseaux intérieures.

DÉCLAR~TION DU DAhIEMARM,DE LA FINLANDE, DE
L'ISLANDE, DE LA NORVGGEZT DE LA SUl?DE FAITE
CONJOINTEMENT, EN DATE RU 17 MAI 1938E,hTVUE DE
FIXER DES RÈGLES STRiIILAI?XE DE NEUTRALITE E,

DXS'POSITIONS ANNEXÉES A LADITE -DIXLARATION
lies Gwvtrnemeats duDanemark , eFinlande, d'Islande,deNorvège
etde Sahile,
cansid&rariqu'ilesthautement désirablequeles r&gles.deneutralité
appliquéespar eus en casde gume entre des Puissancesétrangères
saieat similaires, ont 6labor4, sur labase de h déchration da 21 décembre 1912entre-
le Danemark, la Norvègeet la Snéde relative ,2la matike, les textes
ci-arinexb de r$gles de neutralité arrêterpaxlesdits Gouvernements,
chacun en ce qui le concerne,
et sont convenus, pour le casoh, en raisan des exp6rientes hites par
lui, l'un d'eux désirerait modifier lesdites rkgles,conformément A ce
qui estprbuupar la Convention conçernmt les droitset Tesdevairs des
Puissances neutres en cas de guerre maritime, signée à La Haye le
38 octobre 1907d,e ne pas procéder A cette modificationsans en avoir,
si possible,avertipréalablementles quatre autres Gouvernements, assez
rtdtpour permettre un échangede vues sur b matière.
En foi de quoi les soussignés,dûment autorisés à cet effet par leurs
Gouvernements respectifs, ont signb la présent deéclaration et y ont
apzoséleurs cachets.
1.1it&Stockholm, encinqexemplaires,le 27mai 3938.

S......,..,.. -. -.... -..m ..
Par 4 eaux intCrïeuresdmoises es,teprbsentdécretentend les portzi,
entrées de ports, golfes ctbaies, ainsiqueles eaux situisesentreet en
deçà des Yeç,îlotset r&cifsdanoisqui ne sont pas cmstament çubmer-
gés; ne sont toutefois A considérer comme eauxintérieures, dams la
partie des eaux territoriales danoisesdu Kattegat, du Grand et du
Petit Belt et du Sund, qui forrne les voies detraficnaturelles entre la
mer du Nord etla mer Ealtique, que lesports, les entréesde prts et
la rade de Copenhague.

Article2

Par Keaux intérieuresfinlandaisa n,Ic present démet entend ltspdç,
entréesde ports, golfs et baies, aind que leseaux situ& entre et en
deçA desîieset réciffinbndais qui nesont pas constamment submergés. -

Par reaux int4rimra nwvégiennes m,le préserit dkcretentend les
ports, ent&es de ports, goifeset baies, ainsi queles eaux situéesentre282 ANNE-XES ArsCONTRE-3fh~ol~~ NORV~GIEN (h" 67)

eten deq$desîles,hts etrécifsnorv4gtensqui nesont pastsoi~stawnent
submergés,

- 1 m ..-. I I . . , m. I . . . . * . . . .
2..* ,... *...-..~.*..-...*..

Par a eaux intérienresukdoises3,leprkat d&cretentend lesports,
entrbes de portsgolfes et%es, ainsique les eau'situPiesmtre eten
deqà desîlesî,otsetrbcifsuedws qui ne sont pas constamment çubmer-
; ne sonttoutefoisA considérercomme eaux IntArieures, dms le
Pund au nord du parallèlede latitude tipar le pharede Kiagshamn,
que lesports etentrges de ports,

(Sig&) J, H. WOLI.EBAEK (. S.)
Pour le Danemark :

(Sig~é)OVEENGELL . L,S.)'
(Siggié) .K.,P~~smvr. (L. S.)

Ponr l'Island:
[Sig~k]OVE EHGELL {L.S.)
Rrc~a~n SA~~R. p. 5,)

A~nexe w" 67

ACCORD ENTRE LA SU~DE'ET'LAFINLAXDE, CONCERNANT
L'ORGANISATTON D'UN SERVICE DE GARDE ÇOM&my EN
VUE DE LA LUTTE CONTRE L'IMPORTATION TLLICITE DES
MARCHANDISESALCOOLIQUES,
SIGNI?A EFELSINGFORS LE 29 DÊCEMBRE 1933

Les dispositions dearticles ci-desmncernatit les eaux territoriales
diui Etat contractantseront de mhe applicables,en tant qu'ils'agira
de navires sukdoisou finPaadais,affectésà lacontretantk, atixeaux
sises à l'intérieur dzone délimitéepar ledegr& delatitude indiqués
4 l'article premieet quis'étendent enin leseaux territorialedudit
Etat et les ligneindiquéesà l'articz, paragraphe1 d),de laConven-tion'relativeàlanon-fortificatioetA laneutralisationdesîle $Aland,
sigrdeACienevele 20 octobre rgzr.

A l'occasion de la signature,en date de cejour, de l'Accordconclu
entre la Suede et laFinlande concerna0t l'organisationd'un servicc
de garde commun en vue de la lutte contre l'importationillicite de
marçhandists dcooEques, les plenipotentiairessoussignés déclarent
au noln de leurs Gouvernements respectifqu'ilet: entendu, aux fins
du présentAccord, que les eaux territorialede la Suèdes'&tendent
jusclu'hne distance de quatre milIes marinsou 7408métres, et celles
de laFinlande jusquJAune distance de trois millmarins ou5556 mZtres
des territoires terrestr~ dedeux pays ou des lignesconstituant,du
cbtC clcla ma, la limite des parts,entrkes de ports etbaies sitriées
sur leurs côtes,ainsique des autres eaux maritimes sisesen de$& ct
situéslelong deseceifesleseaux oterritoria nees'étendant toutefois ni
d'un cbténide l'antreandelà de13 igne indiquéeA l'Articl6.

Eri foi de quoilesplénipotentiairesontsignt Ie pr&nt Protocole et
l'ont muni-de leurs cachets.

Fait, endoubIsexemplcre, I-Xelsingfms(Hdsinki),le29décembre

(G. F. de Bgartens,Rrozcveo ~eézceigénéra de Trait&, troisiémeserie,
tome XXXVII, pp.873 et 3s.)LOI DE L'IRAN POUR LA DETERMINATXON ISE L.A LIMITE

DESEAWXTERRITORIALES ET DE LAZONEDE SUPERVISION
ET DE CONTKÔLE,APPROUVI?E LE 24 DU MOIS TIR,
AN~E 1313(&RE MUS'IJLMANE) (q JUILLET 1934)

Loi déterminant es limites des eaux territorialeet la zone de la
supervision etle contrelepar leGouvernement dailsles mem. Approu-
vée le24 clrimoisTir 1313.
Chapitre 1 :Limite deF,eaux tenitonales et lazone de supervision.
Article I.La partiede lamer étendne ser sixmillesmarins du littord
iraniende lalimite clela plubase marée et paralli.iadie le long des
cetes estçonsidérke eau territoriale dl'Iran et,dans cette zone, les
partiesçitukesatifond de lmer, lasurface etla partisupérieureappar-
tiennent Al'Empire de I'Iran. De plus, au poinde vue de l'exercice de
certaines loet crinventionrelativesàJa secwitk,ladéfense et l'intérêt
de l'empireou la sécuritédu trafimaritime de l'autrezorieappelde
cellede supervision maritime, leGouvernement impériala le &oit de
controie jiisqil'une distance de douze milles marins de la limite de
la plusbasse mark et paraIlère lacbte.

Remarque : Lc millemarin estégal k 1.853métres.
Article 2.Pour lesbaies (petitgolfes),la limitdeseaux territoriales
commence de laligne droite étendue de IJcxtr&mitd'un cite de l'em-
bouchure àl'autr point ~xtrerd nel'ernbouçhurcS.ila longueurdépasse
dix milles marins, la ligdes eaux territori alessituéede lapartie
la plus proche du dPtroitAlamer dont lal~trgeuestplus dedix miles.'
Artide 3. Chacunedes îlesappartenant A I'Xm aura ses eaux terri-
torialesparticuli&res & eldont leslimites =ont déterminées confor-
mkment aux prescriptionsde I'artic xldela premiérepartie. Les archi-
pels sont cansidérésau point de vue des îlesles composant, comme
une seule$leet l'étenduedeseaux territorialde I'arcliipelsera comptée
de l'îlsitu& le plusloin ducentre de l'archipel.

Ct.~;rpitrII: Les conditions de laentf&et du séjourdes navires de
guerre étrangen dans leseauxhicrines et Eerkglernent
y relatif,
.Artide 4. Lesnaviresde guerre etsoas-marins,à conditions denavi-
guer en surface, ontle &oit de circulerdans leseaux iraniennessans
préjudice,sauf si les navires de guerrappartiennentaux belligkraiits.
Dans ce casles r4gIementsde l'empire et internationauxde temps de
guerre etle respectreconnu pus l'impartialité serontappliqubs.
La conditions de circulationdes navires de guerre indiquées A la
premièrepartie de cet article, spéciaIemean pointde vue du nombre,
serontfixéespar unr&glemen tasticulier.
Adicle 5. Les conditions de siljour des naiies de guerre étrangers
dans leseaux territorialeiraniennes, ausi ser~n&ablies par un règle-
ment par ticulm. Lesdits navires dans leseaux iraniennes, vis& parcette loi, doivent
observer lesloiset r&glmenb iraniens.
Article6, Le Gouvernement peut interdire la circulationau le séjour
de navires de guerre étrangers,à cause de la sauvegarde dela ddfense
de l'empire ou des autres nationsimportantes, dans certains ports ou
parties deseaux territoriales, Lesporetlesditespartiesserontnomm6s
zones interdites.
Arûcle 7. Les navires de guem étrangers à condition de rkçiprotité
seront exclusd'inspection douani&re.Lesdroitsde douane serontperçus
sur les marchandises débarqaéespour la çançornrnation, Aussi, h
seront exonérb du paiement des droits de port, tonnage etsimilaires.

Artide S.La reclkchc et lapoursuite des délitset crimes commis
à bord des navires de guerre dtrangersne rentrent pasdans b cçrrnpe-
renduedpar lesrautoritésétranghesdne pourrapêtremis.Aex-bcutiondanse
les eaux territorialet noilplus dans lazone du crintrtlmearitime de
l'Iran. Anmxe no69

CARTE DE Qi BAIE DU HDNDUMS

Ame~ ho70

CARTE DU QUEENSLAND

Anmxc la"7z
No 1,[A] CARTE DE LA TUVELLE-Z~MNPE

N" 2. CARTEDE L'ARCRIPEL DE COOK

[Non rcprodwitcs.]LE'STXCE DU CHARGE D'AFFAIRES DE GRANDE-BRETAGNE
A OSLO AU CHEF DU DEPARTEMENT POLITIQUE DU MINIS-
TÈRE DES AFFAIRES ÉTRANG~RES DE NORYCGE, EN DATE
DU 28 SEPTEMBRE rgzg

My dear fi, van Tangen,

In an interview which Mr. Limdley had with MF. Mowinckei os
August a6th regarding thpmposed agreementsconcerning territorial
waters and fisherieRb.MoGvincke lnentionedthat he had received
a reportfrom the Nonvegian Consul Gmeral in New Zealand to the
efect that thGovernment ofthatcountry, while rccognizingthe tliree-
mile let, clairned jurîsdiction aver baand i,nletr;whiwme far
moMr.eLindleyedidnot failtobringothismatterhto thenoticeofaHis
Majety's Governrnent, who toolsteps to investigate the tmthof
fhs report, It appearsthat the Norwegjan Cumul General in New
Zealand isunder a mimpprehension in thematter, sinceitliasbeen
asçertained that the Guvernment of New Zehd de no such daim
as isalleged.1 am instriicteby His Britannic Majestp'sSemtary
of StateforForeign Afiairs tinform you ofthe above and 1should
be grateful on his returyoucould seeyow way to communicating
these factsto Mr. Mowinckel.
Believeme, my dear Mr. von Tangen,
Yours very sincerely,

LETTRES ADF~IssIZES EN ~949 ET 1950 AU MINISTRE DE
NORI@GEA CANBERRA, CONCERNANT LES IPECKERIE SES
~LESDE COOK

UTTRI? DE rtTFKE NEW ZEATD GOVEnNMENT SENIOR TR.4DE Colil-
MISSION337TH AUSTRfiIAh AU MïNISTRF DE EORVÈGE A CANBERRA,EN
DATE DU 24 JUIN 1949

Dear Mr. Jarstad,
Further tosri letteof 23rdMnrch, I have been pressinfor çome
fime the New & aland Department ofIsland Territohes,IVellington,
for a replyinconnexion utiththe propasato establistuna fishesies
in the Cook TsZands.
At the moment the only reply1 cm give youisthat thereare no
reguléirtirsgarding thlicensing 5shing vessels tlieCook Islands
md no restrictions onvarieties of fish~vhicbeataken,at present
in force i.the islands.. At the prment tirne regdationsarebeing settletocover the licensing
of fishingvesse1.attier than nativecraft, and ta prohibit fishingby
vessels other than native craft withinttvelvemiles of any islandin
the Cook group includingNiue.
Any otlier information wliich cornesto hand wLTb fe forwarded to
you immediat~ly.
Yours faithfuily,
(Sipzsd) ~VM. TAYLOR,

NOTE VERBALE DE vTBE HfGR COMMISSIONEB FOR h'E1rP ZEALAED n
AU MMTSTRE DE KORVÈGE A CA~ERRA, EN DATE DU 3 JANVER 1950

The Egh Commksioner for New Zdand in Austrdia preseiitshis .
çornplirnentsta the Miaisterof Norway and has the hrinour to refer
to the Royal Morwegian Legation's Note of gMarch1949 ta the Mesv
Zealand Governnient Senior Ti-adeCammîssionetin Sydney concemirig
the taking of fishfmm the estuarine watersof the Cook Islands by
a Norwegian company for useasbait.
The High Cornmissioneris requested by. the New Zealaad hvern-
ment to infom the Ninisterof Norway that after carefuconsideration
- it has recently been decided tu prohibit completely al1 commercial l
fishingwithin theterritoriawaters of the Cook Islands, Itisexpected
that seplations wiU shurtIyIzeintroduçed with th object
It is from these waters that the inliabitantsof the Cook Islands
abtain the sea.fods whiçh are an essential itemof their naturally
balanced diet- These resources,of whiC11thc hait pilchardsform by
rnethods.Alzeady pitisueviden-tin the main islandyof Rarotonga thatg
conservation measures must be introduced inlagmns and reef slidows
whete feeding grouncls are located if future hardship to beavoided.
In aii the isl-ds of the gro-cipthe popdation israpidly increasing
and the conclusionis inescapablethat, were the New ZeaEand authori-
tiestu permit commercial fisfiiiiginthe surroundingwaters, the health,
economy and happiness of these mail and self-supporing cornmunities
would be j eopardized
The Narwegian Governent wïi1undoubtedlyappseciate the motive
ofthe New Lealand Goverment's decision.New Zdand isresponsiblc
forçafebwarding the rrelfarof the native peoples of the CookIslands,
and this welfare Is,and mnst always be, the criterian bymhich aU
masures concerning theislands wiUbe judged.
Canberra, A.Ç.T.

3 .Janmr~> 1g;o.

CARTE DES LES FIJI -Je certifque cesannexes sontsoit1âcopie exacte des documents
originaux, soitune traductionfidde en français, traductioqui

a kt;!crinfi4.à des traducteurs auto&& par le ministh des
Affairesktrangèzesde Norvege.
I
Le 35 juillet1950.

(Stpé) SVEN mm~,
Agent du Gouvernement nonrégien,

Document Long Title

Counter-Memorial submitted by the Government of the Kingdom of Norway (continued)

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